Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Douze vertus pour une sagesse

Comment faire bon usage de la liberté ? Le principe d'accomplissement.

Chaque existence humaine est un long processus complexe qui commence par la rencontre entre un ovule et un spermatozoïde, tous deux porteurs de la mémoire génétique, phylétique, biotique  et cosmique, et qui se termine par la dispersion de milliards d'atomes dans l'univers proche.

En apparence (vu du dehors), tout système (cet homme-là) paraît comme une frontière (une peau plus ou moins nue) émettrice de signaux (visuels, auditifs, tactiles, olfactifs) alors qu'en réalité (vu du dedans), il est une architecture relationnelle que cette frontière enveloppe.

De même, en apparence, un processus (l'existence de cet homme) paraît comme un ensemble d'échanges avec son milieu (tout ce qu'il produit et tout ce qu'il consomme, matériellement et immatériellement) alors qu'en réalité, il est une logique intentionnelle d'accomplissement que ces échanges nourrissent.

Comme tout processus complexe, l'existence humaine  est, ainsi, une logique intentionnelle d'accomplissement qui se déploie selon trois propensions complémentaires :

  • construire et préserver un monde de ressources accumulées et disponibles ou accessibles  : un habitat, des patrimoines matériels ou immatériels, des mémoires plus ou moins conscientes,  une langue, des connexions avec d'autres mondes, … ;
  • construire et préserver un paradigme architectural fait de projets, de structures, de valeurs et/ou de règles : des certitudes, des règles de vie, des croyances, des méthodes, des grilles de lecture de l'univers alentour, des sympathies et antipathies, des désirs, des valeurs éthiques et morales, … ;
  • déployer et protéger une activité créative qui va engendrer des relations entre les matériaux du "monde" et les structures du "paradigme" : c'est l'existence elle-même organique et psychique, avec ses essais et erreurs, ses réussites et ses échecs, ses joies et ses peines, ses peurs et ses haines, 

Mais l'existence ne se déroule pas en vase clos. Elle n'en est d'ailleurs pas capable puisque le processus de vie a besoin d'être nourri et que cette nourriture, quelle qu'en soit la nature, ne peut indéfiniment être puisée dans les réserves intérieures. Qu'il le veuille ou non, l'homme est un système ouvert qui, pour nourrir ses propensions d'accomplissement, doit nécessairement entrer en interférence et en échanges avec l'univers qui l'entoure, c'est-à-dire avec les processus d'accomplissement propres à tout ce qui peuple cet univers : d'autres hommes, des animaux, des végétaux, des minéraux, des écosystèmes, des communautés, des structures et procédures sociétales, etc …

Pour nourrir ou protéger son monde intérieur, l'homme va établir un champ de transactions (prendre, fuir, demander, rejeter, donner, refuser, négocier, etc …) avec certains mondes alentour, dans l'univers qui est le sien.

De même, pour enrichir ou préserver son paradigme interne, il devra tenter des conformations avec son environnement, soit dans un sens d'individuation et d'affirmation de soi, soit dans un sens d'intégration et de fusion avec l'autre. Enfin, pour alimenter ou maintenir ses activités propres, il; passera par des synchronisations avec les mondes extérieurs, pour se mettre en phase ou en décalage par rapport à lui.

Mais tout n'est tout rose dans l'existence. Le triangle de nos propensions intérieures et le triangle inverse de nos interactions avec l'univers alentour, sont parfois en harmonie, mais, le plus souvent, ils sont en confrontation, parfois violentes. C'est très précisément cette confrontation entre "dedans" et "dehors" qui s'appelle la conscience. C'est bien dans le champ de la conscience que l'on prend conscience de caractère antagonique de la relation entre le "dedans" et ses propensions pour nous, et le "dehors" et ses interactions avec nous. C'est encore dans le champ de la conscience que l'on prend conscience de la nécessité d'harmoniser ce "dedans" et ce "dehors" - ce que les philosophes grecs antiques appelaient "vivre dans l'imitation de la Nature". C'est enfin dans le champ de cette conscience que s'élabore l'exercice de la liberté c'est-à-dire l'ensemble des choix et des décisions qui concernent les six dimensions de l'existence réelle :

-       augmenter ou diminuer notre monde,

-       augmenter ou diminuer notre paradigme,

-       augmenter ou diminuer notre activité,

-       augmenter ou diminuer nos transactions,

-       augmenter ou diminuer nos conformations,

-       augmenter ou diminuer nos synchronisations.

Voici donc établi le plan de ce qui suivra. Chacun de ces six problèmes existentiel débouchera sur un principe de Sagesse.

Augmenter ou diminuer notre monde.

Le problème posé est celui de l'accumulation de ressources, de patrimoines, de territoires, de richesses, etc … Nous sommes dans le domaine de l'Avoir ! Il est de bon ton, aujourd'hui, de vilipender une telle accumulation, de vouer tout cela au gémonies. Mais ce faisait, l'on commet la grossière erreur de confondre les biens matériels et les biens immatériels.

Il est vrai que l'accumulation matérielle - parce que la richesse matérielle est rare - est toujours dangereuse : elle est la grande cause des discordes, des jalousies, des haines et des violences. La Sagesse, ici, recommande "le contentement". Il ne s'agit pas de faire l'apologie de la pauvreté, de l'abstinence, de la misère ou du dénuement, mais plutôt d'un renoncement volontaire, d'un détachement stoïcien ou épicurien, de ce "rien de trop" qui s'inscrivit au fronton du temple d'Apollon à Delphes.

En revanche, l'accumulation immatérielle - par l'étude, la lecture, la recherche, l'écoute, l'observation, l'expérimentation, bref : par la "connaissance" … - est bien, tout au contraire, la source de la vraie richesse, celle qui ne lèse personne, celle que l'on peut partager à l'infini puisque, c'est le propre de tout objet immatériel : donner ce n'est pas perdre mais c'est garder aussi.

Le premier principe de Sagesse que nous retiendrons, est : contentement et connaissance.

Se contenter de ce dont on dispose et avoir soif de connaître.

Augmenter ou diminuer notre paradigme.

Chacun véhicule un paradigme intérieur, personnel, unique qui lui permet de "lire les mondes et l'univers", un arsenal de méthodes, d'heuristiques, de grilles de lecture qui sont autant de fenêtres vers le Réel.

Plus ce paradigme est pauvre, plus la vision se ferme, plus l'aveuglement est grand, plus la lumière de l'esprit et de l'âme est faible, plus le rayonnement est médiocre. Il faut donc apprendre à "voir" avec tous les "yeux" : ceux du corps, ceux du cœur, ceux de l'esprit et ceux de l'âme. Il faut apprendre à ouvrir tous ces yeux, sans tolérer l'incessante censure de la raison. J'appelle "résonance" cet apprentissage de l'ouverture de tous les yeux que chacun porte en soi, ceux de la sensibilité, ceux de l'empathie, ceux de l'intuition, ceux de la sympathie, ceux de la syntonie, ceux de la bienveillance, ceux de l'amour, tout simplement. Il s'agit de devenir capable, sans effort, d'entrer en reliance et en résonance avec l'autre, quel que soit cet autre, humain, animal, végétal, minéral ou … divin. Les hommes, depuis longtemps, on inventé des méthodes pour éveiller cette capacité à résonner avec soi-même et avec ce qui l'entoure : méditation, prière, écoute, éveil, vigilance … Peu importe, pourvu que tous les "yeux" s'ouvrent enfin.

Mais la résonance doit permettre de résonner avec tout, avec le bon comme avec le mauvais. Car bon et mauvais sont réels, font partie intégrante du Réel tel qu'il est et va. Il ne s'agit pas de gommer l'un pour ne garder que l'autre, et transformer le Réel est un angélique cocon pour "bisounours" en peluche. La capacité de reliance et de résonance appelle le devoir de "lucidité". Il s'agit de voir, certes, mais de tout voir, même ce qui n'arrange pas celui qui regarde et voit. Il faut vouloir tout regarder et tout voir, par tous les "yeux". Il faut apprendre à assumer le Réel sans sombrer dans l'idéal, l'idéalisme et l'idéologie. Le Réel est. Et le Réel, tel qu'il est, est le seul lieu où l'on puisse et doive s'accomplir.

Le deuxième principe de Sagesse que nous retiendrons, est : résonance et lucidité.

Se relier et résonner avec tout et assumer lucidement le tout de ce qu'il y a à voir dans le Réel.

Augmenter ou diminuer notre activité.

Ce qui caractérise le mieux un artisan authentique, maître de son art, habité par la passion de son geste, virtuose par la main et par l'esprit, c'est sa "tranquillité" d'âme. Cet homme est en paix. En paix avec lui-même. En paix avec tout le reste. Il vit dans une philosophie de l'œuvre. Il se réalise par ce qu'il réalise. Il s'accomplit par ce qu'il accomplit. Il ne fait pas un travail, il exerce un métier. Il ne travaille pas, d'ailleurs, il jouit joyeusement. A chacun de nous de devenir l'artisan de notre propre accomplissement, de notre propre vie, de notre propre Joie.

Bien sûr, chacun s'active ; mais le plus souvent, c'est en réponse aux contingences et aux contraintes. Cette activité-là que l'on subit et qui fait aspirer à la "vacance" (c'est-à-dire au vide et à l'ennui), il nous faudrait la bannir. Elle est mangeuse de temps de vie, elle est destructrice d'accomplissement de soi. Et pourquoi tout cela, finalement ? Pourquoi perdons-nous nos vies à vouloir la gagner ? Le temps que l'on ne prend pas, passe. Et il passe sans retour. Perdu définitivement.

Le critère d'utilité est ici précieux car il permet d'éliminer tout ce qui ne sert pas notre destin propre, notre vocation profonde, notre désir foncier de nous accomplir c'est-à-dire d'accomplir tous les potentiels que chacun porte en soi. Le défi paraît monstrueux, tant on se leurre si l'on croit que changer de vie pour aller vers soi, fait perdre quoique ce soit. Celui qui n'a rien à perdre, a tout à gagner. Et celui qui rate sa vie, qui se rate lui-même, qui passe à côté de son destin, n'a vraiment plus rien à perdre et tout à gagner.

Le troisième principe de Sagesse que nous retiendrons, est : tranquillité et utilité.

Apprendre la tranquillité d'âme, et n'entreprendre et ne faire que ce qui est utile à nos accomplissements.

Augmenter ou diminuer nos transactions.

Chacun respire de l'air et doit le faire. Chacun boit de l'eau ou du vin, et doit le faire. Chacun doit manger à sa faim. Chacun doit disposer d'un toit sous lequel s'endormir en douceur et en sécurité. Chacun doit s'exprimer et extérioriser les trop pleins de son intériorité. Chacun doit recevoir des stimuli sensoriels et informationnels pour activer son cerveau, ses émotions et sa pensée. Bref : chacun vit aussi par des échanges avec son propre monde, avec cette part de l'univers dans laquelle il est connecté.

La règle de Sagesse que les philosophes antiques partageaient si pleinement avec les écologues d'aujourd'hui, est la "frugalité" : prendre aux mondes des autres le moins possible.

Car, quoique l'on prenne, on le prend à un monde qui est habité par un autre être que celui-ci soit humain, animal, végétal ou minéral. Et prendre, c'est voler. Et voler, c'est léser. Et l'on lèse d'autant plus que ce que l'on prend est rare et précieux pour celui que l'on lèse. Et c'est bien le cas aujourd'hui, partout sur notre Terre, en ce qui concerne toutes les ressources naturelles : l'eau douce, l'air pur, le pétrole, le gaz, l'uranium, les métaux, la terre arable, la variété des espèces vivantes …

La frugalité fut peut-être un luxe de philosophe, elle est aujourd'hui une nécessité pour tous.

Et puisqu'il faut renoncer à beaucoup de chose, quel sera le critère de ce renoncement ? Comment choisir de ne prendre que ceci et de délaisser tout cela ? On a déjà vu le critère d'utilité, n'y revenons plus, il s'applique ici aussi : ne consommer que ce qui est vraiment utile à notre processus d'accomplissement. Mais avec un peu de cette mauvaise foi qui caractérise tout ceux qui disent renoncer mais ne renoncent à rien, il est aisé de montrer que tout peut être utile … Alors ? Alors : il faut éradiquer cette mauvaise foi, il faut prendre hauteur et recul, il faut cultiver détachement et lucidité. Cela s'appelle l'élégance. Une élégance aristocratique, sans mépris ni dédain pour quiconque.

L'élégance, comme le temps pour Augustin d'Hippone, est aussi évidente à reconnaître que difficile à définir. On s'y efforcera néanmoins. Quels rapports mystérieux peuvent unir, sous le même vocable, l'élégance d'une jolie femme, l'élégance d'une démonstration mathématique ou d'une théorie physique, l'élégance d'un jeu sportif, l'élégance dans la résolution d'un conflit ou l'élégance d'une générosité discrète ?

L'élégance dont je veux parler ici, ne se borne pas au paraître. Elle s'y intéresse d'ailleurs assez peu. Il s'agit bien plutôt d'une élégance de comportement, d'attitude ; une manière de magnifier la relation à soi, à l'autre et au monde. 

Le quatrième principe de Sagesse que nous retiendrons, est : frugalité et élégance.

Prendre frugalement et élégamment ce qui appartient aux autres mondes.

Augmenter ou diminuer nos conformations. 

Chacun sait ce qu'il attend de l'univers des mondes des autres êtres, mais eux, qu'attendent-ils du sien ? Car, dans le Réel, l'interdépendance appelle la réciprocité. Bien plus généralement et métaphysiquement, puisque la vie de l'homme ne prend sens qu'au service de ce qui le dépasse et puisque l'accomplissement de l'homme n'a de valeur et de Joie que dans l'accomplissement du Tout, comment concilier tout cela ? Comment harmoniser des aspirations tellement divergentes, tellement discordantes ? Bien sûr, tout ce qui existe est porté par la même intention fondamentale : s'accomplir en plénitude. Soit. Mais tout ce qui existe à sa façon bien à lui d'exprimer et de décliner cette intention.

Autrement dit - et nous sommes là au cœur du questionnement éthique - : comment mener à bien l'accomplissement de soi tout en contribuant à l'accomplissement du Tout et des autres êtres qui interfèrent avec soi (y compris celui des milliards de microbes qui assistent nos intestins à assimiler nos nourritures) ?

Une autre manière, encore, de poser ce délicat problème, est celle-ci : comment rendre harmonieuse et féconde la divergence entre ma manière de voir le monde de l'autre et la manière dont cet autre voit mon monde ? Comment harmoniser et entreféconder  nos paradigmes, autrement dit ?

La première qualité à cultiver est l'agilité, c'est-à-dire la souplesse d'esprit et d'âme. Il ne s'agit pas de tolérance. Ce mot galvaudé ne signifie plus rien d'autre que le respect dédaigneux des âneries des autres en leur disant qu'ils ont le droit d'être idiots et dans l'erreur. La souplesse d'esprit procède d'un tout autre tour. Il suffit, pour le comprendre, de simplement se rendre compte que la bonne question n'est pas : ceci est-il vrai ?, mais bien : que signifie ceci (pour moi, pour l'autre) ? Un exemple de grand choix est donné par cette affirmation péremptoire : Dieu existe ! L'attitude non agile dira : non, c'est faux car Dieu n'existe pas. L'attitude agile dira : que signifie "Dieu" et que signifie "exister" ? On sait, par exemple, l'abime immense - et l'incompatibilité réciproque - du Dieu personnel et duel des théistes et du Dieu impersonnel et immanent des panthéistes. Alors, dans "Dieu existe", de quel Dieu parlons-nous ? Cela fit dire à Samuel Butler ceci qu'il faudra méditer : "La guerre que se font le déiste et l'athée semble avoir pour cause la question de savoir s'il faut appeler Dieu "Dieu", ou lui donner un autre nom".

La seconde qualité à développer pour faciliter l'harmonisation des paradigmes est la "joyeuseté" qui est la capacité à adopter un comportement et une attitude joyeuse, enjouée, enthousiaste, bonhomme et bienveillante, même si le désaccord semble profond. Il y a derrière cette joyeuseté un détachement salutaire qui, sans le dire, convie l'autre à l'idée qu'au fond, les différends n'ont que peu d'importance si on les ramène à l'essentiel vital et si on les traite avec légèreté (qui n'empêche nullement le sérieux) et élégance.

Le cinquième principe de Sagesse que nous retiendrons, est : agilité et joyeuseté.

Cultiver, face à l'autre, l'esprit agile et l'attitude joyeuse (le plus contagieuse de toutes).

Augmenter ou diminuer nos synchronisations.

Le grec ancien connaissait un mot remarquable : le kaïros … De quoi s'agit-il ? De la juste mesure. Du temps juste. Du moment opportun. De la circonstance adéquate. De l'opportunité idoine. Du fait d'être en phase à cet instant-là.

Lorsque les mondes propres de deux êtres entrent en interférence, ils sont rarement en phase l'un avec l'autre. Leurs rythmes propres - leurs "fréquences propres", diraient un physicien - ne se correspondent pas. Ils ne peuvent donc pas vibrer harmonieusement et résonner entre eux. Ils sont, en termes musicaux, en désaccord puisqu'ils ne sont pas "accordés" comme doivent l'être deux instruments d'un même orchestre. Ils ne peuvent donc pas "jouer" ensemble.

Le principe de syntonie traduit ce souci de la bonne adéquation "vibratoire" entre deux êtres, entre deux mondes. Se mettre au diapason, dit-on. S'accorder sur le même ton (c'est l'étymologie même du mot "syntonie"). Vivre au même rythme, sur le même tempo. Choisir toujours, en tout, le bon moment.

Tout cela convient parfaitement pour une relation épisodique ou unique. Mais qu'en est-il pour une relation durable entre deux êtres et entres leurs mondes propres ? Il faut alors passer d'une syntonie momentanée à une harmonie durable.

L'idée est évidemment claire et renvoie aux théories musicales (du moins selon les doctrines tonales, harmoniques, contrapunctiques et … mathématiques). L'harmonie est cette discipline de composition musicale qui qui fait d'un ensemble de sons un "accord" symphonique (qui s'écoute ensemble, en grec) ou un "désaccord" cacophonique (qui s'écoute mauvaisement, en grec, toujours).

La métaphore musicale est extrêmement riche. Elle laisse, par exemple, à penser que deux mélodies parallèles, pourvu qu'elles soient jouées sur le même rythme et sur des lignes tonales compatibles, peuvent assez facilement engendrer un air agréable. Il ne s'agit pas de forcer une des deux mélodie à suivre l'autre. Il s'agit de les laisser se développer mutuellement dans le respect des règles du contrepoint. Ces règles ne briment point les deux libres mélodies, mais elles leur permettent d'engendrer un effet d'ensemble qui les enrichit toutes les deux. Car c'est bien de cela que nous parle l'harmonie : d'un enrichissement mutuel dans une grande liberté de chacun.

Le sixième et dernier principe de Sagesse que nous retiendrons, est : syntonie et harmonie.

Effets d'adéquation syntonique et de synergie harmonique.

Epilogue de l'épilogue : Sagesse de Vie

Contentement. Connaissance. Résonance. Lucidité. Tranquillité. Utilité. Frugalité. Elégance. Agilité. Joyeuseté. Syntonie. Harmonie.

Voici donc nos douze vertus à cultiver, comme de jolies plantes médicinales, que l'on prend avec soi sur les chemins de la Sagesse et de la Vérité.

Une panacée ? Oui, assez probablement, puisque le parcours qui nous a amené à elles, a été rigoureux et systématique. Mais les mots ne sont rien sans leur mise en pratique. La Sagesse ne se dit pas, elle se vit. Nous le savons déjà ! C'était le moment adéquat, le kaïros, pour le rappeler en terminant ce livre.

Marc Halévy, 7 août 2013.