Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Janvier 2025

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement) --> 138 PAGES EN CE MOIS DE DECEMBRE

Le 01/01/2025

Remarques :

2025 = 5².34

2025 à 2+0+2+5 = 2²+5 = 9 = 3²

9 = accomplissement

5 = vérité

3 = fécondité

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De Ruth Westheimer :

"En matière de sexe, les centimètres les plus importants sont ceux qui se trouvent entre les oreilles"

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De John Aziz (Quillette) :

"À sa naissance, le Hamas est une branche palestinienne des Frères musulmans égyptiens, un mouvement visant au rétablissement du monde islamique prémoderne fait d'impérialisme, de conquête et de pillages. (...) Pour le Hamas, le conflit avec Israël s'inscrit dans une histoire bien plus longue, celle de la domination islamique. Il est appréhendé comme la poursuite d'une campagne de réaffirmation de cette domination, et de reconstruction de l'empire théocratique islamique. Un empire qui, à son apogée, dominait l'ensemble du Moyen-Orient et était à l'époque le plus vaste que la Terre ait connu, surpassant même l'Empire romain – il sera éclipsé plus tard par l'Empire mongol et l'Empire britannique. Le Hamas veut que les Juifs restituent ce qu'ils occupent de cette « terre islamique ». Avec cette revendication, l'organisation fait de l'âge impérial islamique une époque idéalisée d'unité, de puissance et de piété, où l'islam ne constituait pas seulement une inspiration spirituelle, mais aussi et surtout un système politique et social structurant tous les aspects de l'existence. (...) Il nous faut donc replacer le conflit entre Israël et le Hamas dans le contexte global qui est le sien : une lutte plus vaste pour la suprématie et la domination islamiques. Cette ambition vise à imposer la règle islamique non seulement aux musulmans eux-mêmes, mais aussi aux Israéliens juifs et aux autres communautés non musulmanes du Moyen-Orient, comme les maronites libanais, les Yézidis, les chrétiens coptes d'Égypte ou encore les zoroastriens, mais aussi à des régions et des populations extérieures au monde islamique. L'Occident, en particulier, est une cible convoitée, et ses valeurs violemment rejetées.

Les doctrines islamistes, telles que celles défendues par le Hamas, Daech, Al-Qaïda ou les Frères musulmans, reposent sur une vision du monde où toute gouvernance non islamique est perçue comme illégitime. Les communautés non musulmanes sont envisagées comme des entités transitoires, appelées à être remplacées par un régime islamique unifié sous la charia. Cette dynamique constitue une lutte mondiale et il est essentiel de la comprendre dans cette optique."

Enfin les choses reprennent peu à peu leur juste place.

Un détail manque : la Judée est la patrie des Juifs depuis plus de quatre mille ans et ce sont les arabo-musulmans qui l'ont envahie au 7ème siècle.

La Palestine fut le royaume des Philistins, disparu avant l'an mil avant l'ère vulgaire. Depuis, la Palestine n'existe plus !

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De Francis Fukuyama :

"L'Europe n'est pas condamnée au déclin. Le rapport de Mario Draghi sur la compétitivité européenne est très bon. Il identifie les sources de la stagnation économique en Europe et présente un ensemble de mesures que les dirigeants européens pourraient adopter afin d'inverser la situation. Il y a là une voie à suivre. La question est de savoir si les dirigeants actuels sont capables de lancer ces réformes. La France traverse une grave crise politique et l'Allemagne n'aura pas de nouveau gouvernement avant plusieurs mois. Les Allemands paient le prix de leurs grandes erreurs : leur dépendance commerciale à la Chine et leur dépendance au gaz et au pétrole russes."

Il faut mettre la Russie et la Chine économiquement à genou. Point barre !

Ne rien leur acheter. Ne rien n'importer. Taxer au maximum leurs cochonneries.

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Tout édifice est le résultat des interactions processuelles entre trois ingrédients (matériels et/ou immatériels, selon le cas), complémentaires et indispensables ; celui des ressources (Substantialité), celui des modèles (Logicité) et celui des travaux (Constructivité).

Mais tout ce processus nécessite, en amont, un domaine identifié (Identité) sur lequel s'applique un projet intensionnel (Intentionnalité).

Une bonne question est celle-ci, pour chacun des cinq ingrédients exposés : pour-quoi ?

Pour-quoi sélectionner telle ressources, plutôt que telle autre, tel modèle, telle manière de travailler, tel domaine, tel projet ? Alors qu'il pourrait y en avoir des myriades d'autres.

Cela est vrai dans la vie quotidienne des humains ...

Mais cela devient franchement épiphanique, mystique ou métaphysique, comme on voudra, lorsque l'on pose ces questions à propos du grand Tout-Un-Réel-Divin ?

D'où vient "l'énergie noire" primordiale ?

Quelle est la teneur de l'Intention primordiale universelle ?

Pourquoi le modèle rationnel cohérent a-t-il triomphé des autres possibles ?

Pourquoi le critère d'optimalité d'accomplissement préside-t-il à l'œuvre cosmique ?

Qu'est-ce qui constitue l'Unité-Ipséité du Tout-Un-Réel-Divin ?

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L'humain a développé une caractéristique spéciale : non plus seulement s'adapter pour vivre dans le monde, mais transformer le monde pour y vivre mieux (et il peut y avoir des divergences énormes à propos de la signification de ce "mieux").

C'est là toute l'origine de toutes les technologies qui, elles-mêmes puisent leur origine dans la science c'est-à-dire le(s) modèle(s) du Réel (ou de certains aspects ou de certaines parties de celui-ci) que l'humain s'est fabriqués en faisant se rencontrer le monde des faits et perceptions mémorisées, d'une part, et le monde de son imagination modélisatrice, d'autre part.

C'est cette imagination modélisatrice qui est le propre de la pensée humaine ; elle n'a pu se développer qu'en discernant et en approchant une rationalité propre au Réel (à sa Logicité, plus précisément).

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L'imagination modélisatrice est cette capacité de la pensée humaine d'imaginer des relations durables entre des faits, indépendantes – du moins partiellement - de ces faits eux-mêmes.

Elle permet une sorte de prédictivité.  On peut parler d'imagination prédictive ou de prédiction imaginative. Si "telle configuration" (un modèle du présent) ET tel événement (une constellation de faits considérés comme pertinents) se télescopent, alors "telle autre configuration" (un modèle du futur) peut en être la conséquence.

On dira que ce changement de configuration est "l'effet" de ce télescopage appelé "la cause".

On peut alors modéliser le processus de ce changement et déterminer quel est l'événement favorable (l'ensemble des variations des paramètres) qui produira l'effet souhaitable (la nouvelle configuration espérée).

 

Reformulons de façon plus générale ...

Soit une "configuration" observable (l'idée de configuration est beaucoup plus large que celle "d'objet").

Le premier acte cognitif est la description "architecturée" ou "ordonnée" ou "organisée" ou "structurée" de cette configuration, c'est-à-dire sa représentation symbolique (analogique – par sa forme globale comparée à d'autres formes déjà connues - ou analytique – par la description détailles de ses "composants et des certaines relations entre eux) au moyen d'un langage humain (c'est donc la nature du langage qui définit et impose le type et la manière de cette description qui, dès lors, devient une modélisation).

Cette configuration évolue (parce que tout ce qui existe, évolue), soit intérieurement (naturellement en elle-même, par elle-même), soit extérieurement par télescopage avec une autre configuration (à décrire avec le même langage si l'on veut modéliser l'interaction entre les deux configurations).

Ce "télescopage" va induire une évolution de chacune des deux configurations qui seront chacune autres que leurs évolutions naturelles en absence de cette interaction.

On peut alors parler du télescopage comme la "cause" de cet "effet" qu'est la bifurcation des évolutions des deux configurations étudiées.

Cette bifurcation pourra, à sont tour, être décrite en utilisant le même langage que celui utilisé pour la description des deux configurations tant avant qu'après leur interaction, cause de la bifurcation constatée.

Ce qu'il faut impérativement bien comprendre, c'est l'importance capitale du choix du langage utilisé pour les diverses descriptions configurationnelles.

Une "même" histoire humaine ne "dira" pas la même chose selon que l'on la narre au moyen d'un opéra, d'un roman, d'un film (muet ou parlant) ou d'un rapport de police.

Toute modélisation est la rencontre entre une configuration ou une bifurcation réelles, et un langage humain.

Tout est donc affaire de langage ... C'est cela qui a fait le succès du langage mathématique dès lors que l'on postule qu'une configuration est décomposable et descriptible en grandeurs mesurables donc quantifiables.

D'autre part, surgit le problème de la modélisation des interactions entre configurations différentes. En effet : décrire une architecture (l'état d'une configuration) et décrire une interaction (une bifurcation c'est-à-dire un changement d'état soumis à une interaction, pression ou tension, internes ou externes) en utilisant un seul et unique langage "universel" (les mathématiques, par exemple) relève de la gageure.

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Trois questions fondamentales se posent quant à notre connaissance humaine du Réel (nous y compris) :

  1. Comment décrire une configuration réelle ici et maintenant ? Comment deviner les évolutions naturelles de cette configuration sans la moindre interaction avec quoique ce soit d'extérieur à elle-même ?
  2. Comment prédire les évolutions possibles de cette configuration en interaction avec une autre configuration réelle?
  3. Comment deviner les évolutions possibles de cette configuration en interaction avec une autre configuration purement imaginaire ?

 

Remarquons que pour répondre à la seconde question, des expérimentations sont possibles ... alors qu'elles ne le sont pas pour la troisième question et que le recours à une "théorie" est indispensable ...

Exemple :

  1. Qui suis-je ? Comment vais-je vieillir, tout autre chose restant égale ?
  2. Comment vais-je devenir si je changeais réellement de métier ?
  3. Comment pourrais-je devenir si je changeais imaginairement de métier ?

Et implicitement, une quatrième question sournoise se pose : quel langage (par définition humain et conventionnel) dois-je utiliser pour répondre valablement (que signifie ce "valablement" ? véridiquement, vérifiablement, ...) à ces trois questions ?

Somme toute, la pensée humaine est confrontée à trois grandes classes de problématiques :

  1. la problématique descriptive qui nécessite l'invention de langages univoques pour donner une description fiable d'une configuration ;
  2. les problématiques expérimentales qui nécessitent l'invention de techniques précises pour mesurer les évolutions de l'état observable d'une configuration isolée ou en interaction avec d'autres ;
  3. les problématiques conjecturales qui nécessitent l'invention de théories globales pour prédire l'évolution supposée d'une configuration non répétitive.

Il est évident que ces trois problématiques sont complémentaires et s'appuient les unes sur les autres vers toujours plus de véracité.

La question la plus difficile, dans tout cela, est la question des langages et de leur adéquation à la problématique envisagée.

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Le 02/01/2025

Comme le fait le mathématicien, spécialiste de l'IA, Judea Pearl, réduire l'intelligence à l'accès à l'idée de causalité est extrêmement abusif.

La causalité n'est que la manifestation, en langage humain, du fait que des interactions structurées se produisent entres des configurations et l'on dira que cette interaction est la "cause" de cet "effet" qu'est le changement de l'état des configurations en présence.

C'est faire une totale impasse sur l'idée que toute interaction ne se déploie et ne s'architecture pas déterministement en fonction de "causes", mais téléologiquement en fonction de "finalités".

Pour-quoi deux configurations interagissent-elles ? Non pas parce qu'elles le doivent par nature, mais parce que leur compénétration engendre plus de tensions que leur distanciation, et que ces tensions, une fois enclenchées, doivent être dissipées optimalement.

 

Les évolutions de quoique ce soit ne connaissent qu'une seule loi : la réduction optimale des tensions (la finalité cosmique est donc bien l'optimalité tensionnelle).

L'idée de causalité est un raccourci, une projection sur l'écran du présent, des configurations optimales futures.

Ce n'est pas le passé qui pousse le présent vers le futur ; c'est le futur qui tire le présent hors de son passé.

Ainsi, mourir de vieillesse n'est pas une conséquence dont la cause serait une fatalité originelle.

Mourir de vieillesse, c'est tout simplement adopter la configuration d'optimisation des tensions dysfonctionnelles de plus en plus denses, entre des composantes de plus en plus usées par le temps et/ou abîmées par les aléas de la vie.

La mort naturelle dans un grand âge est une preuve de bonne santé.

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Interview de Marc Halévy par Stéphane Demazure (texte complété par rapport au mois passé)

Le thème général est celui de la Tradition qui fait l’objet d’un dossier spécial dans ce magazine.

  • Comment définirais-tu la Tradition ?

Le verbe latin "tradere" signifie : "confier, transmettre, enseigner". La Tradition, c'est ce qu'il est nécessaire (pour ne pas trahir et sans rien trahir – un autre sens de "tradere") de confier, de transmettre et d'enseigner à celui qui suit, et que l'on a reçu de ceux qui nous précédèrent.

La question qui s'ensuit est plus délicate : qu'est-il "nécessaire" de transmettre pour que la chaîne ne se brise pas et que la Tradition (la "régularité") reste intacte ? Quel est ce "nécessaire" ? La réponse devient simple dès lors que l'on comprend que la Tradition est un "langage" qui pour être utilisable, implique la transmission d'une "vocabulaire complet" (le "corpus symbolique") et d'une "grammaire compète (le "corpus rituélique").

Enseigner la langue française, c'est en transmettre, progressivement, tous les "mots" et toutes les "règles" de façon à pouvoir exprimer les idées et les sentiments les plus subtils.

La Tradition maçonnique est dont le langage complet permettant d'exprimer et de transmettre l'Alliance (l'épiphanie) entre l'humain initié et le Divin.

  • Tu aimes te présenter comme un philosophe de la complexité et de la spiritualité. Alors, la Tradition est-elle un bon exemple alliant ces deux approches ?

Un processus complexe – et la spiritualité en est un – procède toujours par accumulation (comme ma mémoire, comme cet arbre, comme toute expertise).

Le contenu s'enrichit, mais ses structures originelles et fondamentales demeurent.

Ainsi de la spiritualité maçonnique qui est un processus complexe (multiplicité interactionnelle d'historicités, de rites, de personnages, de contextes, ...), et qui, donc, est un processus accumulatif sur une base unique et inaltérable : l'initiation de Métier des constructeurs d'édifices sacrés (chrétiens, au départ) reposant sur un Apprentissage des outils, sur un Compagnonnage de chantier et sur une Maîtrise de l'ouvrage.

La spiritualité est un chantier, à la fois intérieur pour chaque Franc-maçon, et collectif, pour chaque Loge. La Tradition est l'ensemble des outils mis à la disposition des œuvriers sur ce chantier placé sous la direction d'un Maître de la Loge qui a la garde des plans cryptés de l'édifice dans le Volume de la Loi Sacrée sous l'inspiration du Grand Architecte de l'Univers.

Le Temple qui se construit sur ce Chantier est celui où se concrétise l'Alliance (l'épiphanie) entre le Divin et l'humain, c'est-à-dire le lieu Sacré (et immatériel) où l'humain s'élève dans son engagement d'œuvrer à l'accomplissement de l'œuvre divine et sacrée au sein du monde humain et profane.

  • Il existe différentes approches de la Tradition, entre sources historiques d’une part, et origines qualifiées de « non humaines », d’autre part. Ces deux approches sont-elles irréconciliables, sauf à considérer la notion de Tradition comme un mythe ?

 

La Tradition maçonnique est un processus humain et rien qu'humain. Elle n'est pas le fruit d'une "révélation" quelconque venant de l'extérieur, mais d'une "exploration" intérieure du processus de sacralisation d'un Métier au service du Divin immanent et unique qui fonde tout ce qui existe, y compris le Franc-maçon et la Franc-maçonnerie qui sont au cœur d'une quête particulière de l'Alliance entre le Divin et l'humain.

La notion de "révélation" est forcément liée à une vision dualiste du Réel scindé en deux où l'un parle et où l'autre écoute (et assimile). Telle est la démarche théologique. La démarche initiatique éradique toute forme de dualité et pose le Divin, sa réalité et sa vérité au fond de tout ce qui existe et qu'il faut découvrir en suivant un cheminement spirituel initiatique ou autre.

La démarche initiatique est dialectique alors que la "'révélation" est une voie à sens unique.

L'immanence qui exprime que le Divin fonde, sacralise et illumine tout ce qui existe, ne révèle rien, puisque tout est déjà là, exposé au su et vu de chacun ; le problème unique est que la plupart des humains sont sourds et aveugles et n'entendent ni ne voient ce que le Réel leur offre de Divin.

  • Peut-on imaginer une approche scientifique de la tradition ? Tu es également physicien et les recherches sur l’origine de l’Univers sont-elles conciliables avec les approches métaphysiques ? La frontière entre ces deux sciences est-elle mouvante ?

La physique des processus complexes repose sur un modèle très général (cosmologique) qui s'applique à tous les processus complexes y compris la FM. Ce modèle possède, comme l'Etoile flamboyante, cinq branches qui s'entrelacent et interagissent entre elles :

  • Une identité/unité qui définit le processus (ici la Franc-maçonnerie régulière traditionnelle) ;
  • une intentionnalité/projet qui en est le moteur (ici l'Alliance spirituelle entre le Divin et l'initié) ;
  • une substantialité/ressource qui en est l'aliment (ici, les symboles et les rituels qui les mettent en œuvre) ;
  • Une logicité/règle qui en fonde la cohérence optimale (ici, précisément, la Tradition et sa transmission) ;
  • Une constructivité/accomplissement qui l'accomplit de l'intérieur (ici, le travail des Loges qui vise la reconstruction spirituelle et intérieure du Temple de Salomon à la Gloire du GA de l'U).

La Franc-maçonnerie est un processus humain (donc physique) qui concerne des êtres de chair et de sang et, en tant que phénomène sociologique, elle relève donc de la théorie des processus complexes.

Mais la Franc-maçonnerie vise "l'au-delà" de la physique et de ses composantes et lois : la "physique" répond (tente de répondre") au "comment ?" des phénomènes (et la Franc-maçonnerie est bien un phénomène réel, sociologique, humain, s'accomplissant dans l'espace et le temps au prix d'une considérable dépense d'énergie mentale), alors que la spiritualité (la métaphysique si l'on préfère) vise le "pour quoi ?" (en deux mots : l'intention, le projet, la téléologie, la vocation, ...) des phénomènes : tout ce qui existe (l'humain et la Franc-maçonnerie y compris) a une bonne raison d'exister au service de ce qui est à la Source de tous les phénomènes, eux aussi à son service. Tout ce qui existe, n'existe que pour servir le Divin qui en est la Source unique et pour contribuer à son Accomplissement.

En un mot : le physique est au service du métaphysique.

 

  • Tu as notamment théorisé une approche cyclique de l’histoire de l’humanité. Chacun de ces cycles possède ou construit-il sa propre Tradition, ou celle-ci est-elle une lignée transversale, survivant ou structurant ces cycles ?

 

L'histoire de la FM suit les cycles paradigmatiques du monde européen qui en est le berceau judéo-helléno-chrétien. En gros :

  • Durant le paradigme féodal (de 950 à 1500) :
    • la féodalité romane (les moines constructeurs) de 1000 à 1250
    • la féodalité gothique (les corporations maçonniques) de 1250 à 1500
  • et durant le paradigme moderne (de 1500 à 2050) :
    • la modernité idéaliste (la FM acceptée en Ecosse, Irlande et York) de 1500 à 1750
    • la modernité idéologique (la FM éclatée et inféodée au monde profane) de 1750 à 2000
  • ... et la suite à partir de maintenant : la FM régulière et fraternelle, libérée des mythes messianiques de la modernité et dédiée à sa seule mission : la quête spirituelle de l'Alliance avec le Divin...

 

Ces mythes messianiques de la Modernité sont toutes ces idéologies, de gauche comme de droite, qui promettent le "Salut" de l'humanité, après "le grand Soir, après la grande "Révolution", après l'arrivée du "grand Chef" ; toutes ces idéologies, toujours infantiles et réductrices, qui intoxiquent les esprits faibles des promesses d'un bonheur futur éternel, descendu tout cuit des fourneaux de la politique.

Ces messianismes modernes portent de nombreux noms : capitalisme, socialisme, financiarisme, communisme, nazisme, fascisme, maoïsme, poutinisme, islamisme, etc ...

 

  • En d’autres mots, la Tradition est-elle forcément liée à la métaphysique ?

 

La FM traditionnelle càd fidèle à ses origines dans le Sacré, est une quête épiphanique (étymologiquement, "l'épiphanie" est la rencontre spirituelle avec ce qui est au-delà de soi) par des voies initiatiques (donc pas du tout par des voies conceptuelles et philosophiques comme les métaphysiques).

Le Divin est partout et en tout, mais l'humain, par orgueil, veut l'ignorer. Le projet initiatique est de rétablir l'Alliance entre ce Divin (qui est le Réel-Un pris comme un Tout sacré) et le petit nombre des humains capable de surmonter ses orgueils et ses anthropocentrismes.

 

  • Que penses-tu de la notion de Tradition primordiale, notamment chez René Guénon ?

 

En ramenant – avec trop de simplicité, sans doute – les choses en leur centre, la pensée de René Guénon n'a fait que proférer une évidence : il y a le Tout (le Divin-Réel-Un) et il y a la partie (l'humain dans sa petitesse et son éphémérité) qui n'est qu'une infime manifestation locale et provisoire de ce Tout-Un-Divin. Toutes les Traditions spirituelles, dès lors, essaient, par diverses techniques (initiation, prière, méditation, discipline, ...), de réintégrer, par l'intériorité, l'humain dans le Divin, et de rétablir l'Alliance entre eux.

La FM régulière n'échappe pas à cette évidence.

 

  • Peut-on imaginer une évolution de la Tradition ou est-elle figée dans le marbre ?

 

La Tradition, c'est comme un arbre : cela s'enrichit par accumulation. C'est vivant.  ça pousse, mais ça reste absolument et indéfectiblement fidèle à ses racines, à ses fondements, à ses fondamentaux.

Toutes les tentatives de greffe (notamment lors des périodes révolutionnaires et napoléoniennes en France) ont lamentablement échoué : la greffe de la FM sur un arbre idéologique, ne donne que de l'idéologie et perd toute spiritualité.

 

  • Où se trouve, à ton sens, la limite entre Tradition et traditionalisme ?

 

Tout dépend de ce que l'on appelle "traditionalisme" qui est un mot qui n'appartient pas à mon vocabulaire. Si l'on entend par là l'idéologie connue comme celle du conservatisme ou du populisme, le traditionalisme n'a rien à voir avec la Tradition au sens spirituel et initiatique du terme.

Si l'on entend par "traditionalisme", la volonté de transmettre avec soin l'héritage que l'on a soi-même reçu afin que les suivants puissent le faire fructifier, alors ce mot ne m'effraie pas.

 

  • Comment éviter le traditionalisme, c’est-à-dire l’exclusion totale de la raison et de toute activité rationnelle ?

 

Je ne vois pas en quoi il devrait y avoir cette confusion proposée entre "traditionalisme" et "irrationalisme".

Le Réel possède une rationalité intrinsèque dont procède la rationalité humaine ; cela signifie que le Tout-Un-Réel-Divin est cohérent et que, pour être en cohérence avec lui, l'humain doit partager cette rationalité.

Mais, de grâce, ne confondons pas "rationalité" et "rationalisme". La rationalité vise la cohérence globale d'un processus, quel qu'il soit ; alors que le rationalisme est l'idéologie de la seule logique aristotélicienne appliquée à tout et à n'importe quoi, comme seul et unique garant de l'atteinte de la vérité.

Il faudrait bien faire comprendre aux tenants de ce rationalisme infantile que la vérité absolue est inaccessible à l'humain et que tous les efforts de sa rationalité doivent viser la véracité (le vérifiable) et la véridicité (dire ce que l'on tient pour vérace), mais pas la vérité.

De plus, le rationalisme exclut l'intuition qui, pourtant, l'histoire des sciences en atteste, est la source la plus fantastique d'hypothèses neuves dont certaines se sont révélées d'une extraordinaire véracité (pensons au principe de relativité d'Einstein que les rationalistes de l'époque ont rejeté en bloc).

 

La vérité absolue est hors d'atteinte, mais on peut s'en rapprocher. Les humains ont inventé de beaux chemins pour cela qui peuvent se nommer la science ou la Franc-maçonnerie, mais qui, selon d'autres paysages, peuvent parfois s'appeler le kabbalisme, le taoïsme, le védantisme, le soufisme, le johannisme, le yoguisme, le monisme ...

 

  • Doit-on associer la Tradition à la transmission ?

 

Oui, bien sûr. Le verbe latin "tradere" signifie tout à la fois "préserver", "transmettre" et "enseigner". Ce verbe concerne essentiellement tout patrimoine, toute bonne gestion patrimoniale. Toute Tradition est un patrimoine que l'on a le devoir de protéger, de faire fructifier et de transmettre aux générations suivantes.

C'est le cas de la Tradition maçonnique !

 

  • Quelle place pour l’intuition et pour l’expérience individuelles ?

 

L'intuitivité complète le ressenti analytique de la sensitivité, par un ressenti global (d'une situation, d'une assemblée, d'un contexte, d'un monde, etc ...).

La Tradition est un processus global de remise en ordre des ressentis de façon à construire, intérieurement, un édifice de Connaissance et d'Alliance entre intériorité et extériorité.

L'intuition et la Tradition se nourrissent donc l'une l'autre, mais sans exclusivité : l'analyse détaillée des symboles ou gestes ou répliques d'un rituel sont aussi spirituellement "nourrissant" que la trace globale que l'intuition en a révélé.

 

  • La FM laisse une place importante à l’interprétation mais peut imposer des visions traditionnelles. Je pense notamment à la notion de GADLU. Serait-il l’architecte de la tradition ?

 

Le Grand Architecte de l'Univers est un des symboles centraux (avec le Volume de la Loi Sacrée et le Temple de Salomon, notamment) de la FM. Sans ce symbole, toute la démarche devient caduque et passablement ridicule puisque la FM a pour vocation de construire le Temple intérieur où l'épiphanie entre le Franc-maçon et le Grand Architecte devient possible.

Maintenant, si par "interprétation", l'on entend l'idée de "spécifier qui ou quoi" est le GA de l'U, l'opération est oiseuse. Les mots en eux-mêmes suffisent et parlent d'eux-mêmes : le GA de l'U est le moteur ultime de la construction du Tout qui existe, appelé "univers" (ou Réel, ou Un, ou Divin). Qu'importe les mots ! Le seul essentiel est de bien comprendre que le Réel est architecturé, c'est-à-dire ordonné, régulé, organisé, ... que le hasard n'y joue qu'un rôle minime (mais parfois effectif).

Le seul vrai débat, au sein de ces notions, oppose "finalisme" et "intentionnalisme".

"Le Finalisme" affirme que, lorsque le Temple universel sera achevé, il ne fera qu'actualiser tout ce qui avait été prévu et décidé de longue date, dans le moindre détail.

"L'Intentionnalisme" affirme que le Temple se construit au fur et à mesure des opportunités offertes par le Chantier du monde et que cette construction est portée par l'intention d'accomplir le meilleur avec chaque opportunité qui se présente, dans le cadre d'une cohérence avec ce qui a déjà été réalisé ; le Temple ne sera jamais achevé car, à tout moment, de nouvelles voies, de nouvelles perspectives inattendues et imprévisibles s'offrent au Grand Architecte et au œuvriers sur le Chantier du temple.

 

  • Dans quelle mesure la Tradition peut-elle constituer un socle commun à des pratiques maçonniques qui ont fait de leurs spécificités propres leur raison d’être ?

 

Tous les chênes ne sont pas identiques, mais tous restent des chênes, avec le même code génétique et les mêmes lois internes de cohérence et de construction de soi, fidèles à toute la filiation des chênes.

Prendre, comme le font les pseudo-maçonneries irrégulières, des groseillers ou des orties et les baptiser "chênes", relève de la supercherie, voire de la falsification.

"Les chiens ne font pas des chats" dit le dicton. Il en va de même avec la FM qui, depuis un millénaire, se construit à partir des mêmes racines spirituelles et initiatiques.

C'est cela la "régularité" (à ne pas confondre avec les "reconnaissances" obédientielles administratives).

Mais, bien sûr, chaque obédience, chaque Loge et chaque Frère pourront vivre et faire vivre ce patrimoine reçu en héritage à sa manière, selon sa culture, son époque et son lieu, mais sans jamais trahir les fondamentaux qui ont déjà été mentionnés plus haut.

 

  • Comment lire cette phrase d’Herriot : « La tradition, c'est le progrès dans le passé ; le progrès, dans l'avenir, ce sera la tradition » ?

 

La Tradition n'a rien d'un épiphénomène sociologique ou historique. Bien au contraire, la Tradition, pour être authentique, doit viser l'intemporalité et le dépassement de l'humain.

Le Divin, quoique vivant et présent au cœur de tout ce qui existe dans le Réel, est le noyau intemporel de celui-ci ; il est "l'En-Soi" du Réel. La Tradition, en tant qu'héritage "méthodologique" de reconstruction de l'Alliance entre le Divin (intemporel) et l'humain (temporel), se doit d'être la plus intemporelle possible pour être en cohérence avec son projet.

 

  • Pour paraphraser l’échange entre Napoléon et Laplace, "et Dieu dans tout ça ?"

 

Dieu n'est qu'un mot.

Autant le substantif "le Divin" me charme et m'envoûte, autant le mot "Dieu", par la personnification et l'anthropomorphisme qu'il évoque, me rebute !

Laissons ce Dieu aux croyances populaires des esprits simples et pauvres, et cultivons le sens du Divin. Cultivons la Foi en l'Alliance au-delà de toutes les croyances théologiques ou magiques.

 

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Le 03/01/2025

 

D'Emmanuel Beretta :

 

"Quatre programmes majeurs qui dessinent l'avenir de la Défense européenne, à en croire le dernier rapport de l'Agence européenne de défense. L'Europe, toujours en quête d'autonomie stratégique, a porté ses dépenses militaires à un niveau historique de 326 milliards d'euros en 2024. On est bien sûr loin des États-Unis (882 milliards d'euros de dépenses militaires en 2023), mais devant la Chine (285 milliards d'euros en 2023)."

 

Que voilà un premier bon pas essentiel et décisif vers l'autonomie continentale de l'Euroland (surtout face au Russoland et l'Islamiland et, dans une moindre mesure, face au Sinoland).

La signature du traité Mercasur avec le Latinoland en est un autre, économique celui-là, qui casse la mainmise (commerciale) du Sinoland et (narcotrafiquante) de l'Islamiland sur l'Amérique latine.

 

Des discussions autour de la future Défense européenne commune, il ressort, très nettement, que deux axes majeurs se dessinent.

Le premier est que la guerre de demain (d'aujourd'hui déjà) est avant tout algorithmique et (dés)informationnelle tant du point de vue des armes que du point de vue des masses humaines, militaires ou civiles.

Le second est que l'on peut disserter à perte de vue sur le guerre de demain, encore faut-il avoir les ressources matérielles et technologiques pour en produire industriellement les outils ... et là, beaucoup – presque tout – reste à faire.

A quoi sert une autonomie militaire, stratégique et tactique, si les armes utilisées sont produites et vendues par l'ennemi ?

 

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L'autonomie d'un continent se décline selon cinq dimensions complémentaires qui doivent être construites ensemble.

 

  1. L'Unité continentale qui implique une force militaire (vis-à-vis de l'extérieur) et policière (vis-à-vis de l'intérieur), unique et commune, pour défendre l'intégrité physique, humaine, intellectuelle, culturelle et spirituelle du continent.
  2. L'Intentionnalité continentale qui implique une volonté unique et commune pour affirmer et préserver le projet global (la vocation, la mission, l'intention) du continent.
  3. La Substantialité continentale qui implique une écologie globale en termes non seulement de préservation, mais surtout de développement de l'écosystème où il puise ses ressources matérielles et dont se nourrit la vie du continent .
  4. La Logicité continentale qui implique une politique unique et commune (au sens noble et non au sens politicien, démagogique, idéologique ou électoraliste) pour défendre légalement, légitimement, diplomatiquement et juridiquement la cohérence et la rationalité intrinsèques du continent.
  5. La Constructivité continentale qui implique une économie solide et saine, innovante et efficace afin de satisfaire au mieux les besoins intérieurs indispensables du continent et, le cas échéant (l'autarcie n'est pas un but obligatoire, loin de là), pour entretenir un mouvement commercial d'échanges complémentaires avec les autres continents.

 

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Le 04/01/2024

 

Genèse 2;4 ...

 

Les premiers chapitres du livre biblique de la Genèse traitent de la Genèse, non pas du monde, mais bien de la Pensée de l'Esprit humain, c'est-à-dire de la mise en activité, en l'humain, de cette dimension du Réel, nommé "Esprit", qui anime sa propre Logicité et qui définit sa propre rationalité quant aux chemins d'accomplissement de sa propre Intentionnalité ... parallèlement à son Corps qui traduit sa propre Substantialité et à sa Vie qui traduit sa propre Constructivité, le tout au sein de sa propre Unité absolue.

Cette Genèse de la Pensée de l'Esprit humain prend la forme d'un "bouclier de David" (Etoile de David) en entrelace deux triangles équilatéraux.

Le premier (que définit le premier chapitre du livre de la Genèse) raconte l'histoire de la Pensée cosmosophique qui part de la base des faits observables autour de soi et qui, peu à peu, en écartant l'Eau de l'Inconnaissance, découvre le monde de la Terre où poussent les herbes et les arbres, le monde du Ciel où circulent les luminaires et où volent les oiseaux, et le monde de l'Eau (de l'Inconnaissance) où vivent les dragons (des mythes magiques), pour revenir au monde de la Terre qui est celui des humains et où la Pensée découvre le bétail et les rampants avant de se découvrir elle-même "mâle et femelle" ; ce triangle descendant de la cosmosophie peut alors, à partir de cette base visible, descendre de plus en plus profondément vers la pinte extrême de l'Unité de tout le Réel où s'accomplissent la Matière, la Vie et l'Esprit.

Ainsi naquit le travail de la Science qui découvre ce triangle descendant du Bouclier de David.

 

La conquête, par la Pensée de l'Esprit humain, du triangle ascendant peut alors commencer.

 

"Voici les engendrements du Ciel et de la terre par leur ensemencement au jour où YHWH fit des dieux."

 

Les dieux sont les concepts que la Pensée de l'Esprit humain forge pour désigner tout ce qu'il découvre. Durant tout le premier chapitre de la Genèse de la Pensée humaine, on voit celle-ci faire des dieux (des idées, des formes, des concepts) pour rendre compte de ce qu'il découvre : ce sont les Elohim. Ceux du Ciel et de la Terre, ceux du Souffle qui mettent l'Eau de l'Inconnaissance en mouvement, ceux de la Lumière du jour et ceux de la Ténèbre de la nuit, ceux de la verdure : herbes qui transmettent et arbres qui bâtissent, ceux des Luminaires dans l'espace intermédiaire (entre l'Eau d'en-bas qui est l'Inconnaissance cosmosophique, et l'Eau d'en-haut qui est l'Inconnaissance épiphanique), et ceux de tous les vivants de l'Eau, du Ciel et de la Terre ... avant d'engendrer ceux qui forgent l'humain.

 

Le verset repris ici dévoile que la source de tous ces Elohim, de tous ces dieux, de tous ces concepts ou idées ou symboles, viennent de YHWH dont les trois lettres Y, H et W forment le Triangle d'en-haut (et le H final en étant le centre), le Triangle qui monte de la Pensée humaine vers le sommet ultime qu'est le Mystère des mystères : celui de l'Intentionnalité.

 

Les deux Triangles du "bouclier de David" ne partent pas de la même base : le Triangle d'en-bas, descendant des perceptions vers l'ultime pointe de l'Unité, part de l'extériorité, du perçu, des mondes alentour ... alors que le Triangle d'en-haut, montant des dieux vers l'ultime pointe de l'Intentionnalité, part de l'intériorité, du ressenti, des mondes intimes.

C'est de ce Triangle montant, épiphanique, que s'occupent les chapitres 2,3 et 4 du livre biblique de la Genèse qui se clôt par la sortie du jardin d'Eden (le monde de l'inconscience et de l'ignorance) et par le début de la Vie dans le Réel.

 

Mais n'anticipons pas. Le verset Gen.:2;4 commence par cette révélation : la Pensée de l'Esprit humain est face au monde et, pour l'appréhender, s'invente des dieux (des Elohim) qui sont des idées, des concepts, des mots, des symboles, des noèmes, ... dont la source est unique : YHWH que l'on peut approcher  par "Il deviendra (YHY) en devenant (HWH) ou "Il deviendra devenant".

YHWH est l'Esprit du Réel (l'Esprit cosmique) qui engendre, dans la Pensée de l'Esprit humain, des Elohim :  ces idées, ces concepts, ces mots, ces symboles, ces noèmes, ... qui, précisément, nourrissent et rendent possible cette Pensée.

 

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Le 05/01/2024

 

La Nature n'est pas un réservoir de ressources.

La Nature est un patrimoine comme tous les autres (y compris le patrimoine intellectuel et cognitif, technique et culturel) qui doit être considéré et géré comme tel : préserver, entretenir, améliorer, perfectionner, embellir, développer et transmettre.

 

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Toutes les cultures humaines naissent du croisement entre le travail agricole de humus et la pensée génératrice de dieux.

Toute culture s'enracine dans ses champs et dans ses chants.

 

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Genèse 2 : 5-7

 

"Et avant tout buisson du champ n'adviendra pas en terre

Et avant toute herbe du champs n'ensemencera pas,

Car YHWH n'avait pas fait pleuvoir des dieux sur la terre

Et [il n'y avait] aucun humains pour servir avec l'humus".

 

Cela signifie que agriculture humaine (donc la culture – dans les deux sens de ce terme – donc la civilisation) ne pouvait pas se développer tant que l'Esprit cosmique (YHWH) n'avait insufflé, en l'humain, l'intelligence (ces idées et projets et techniques que sont les "dieux") de servir l'humus (en langue hébraïque comme en langues latines, l'humain/adam est intimement lié à l'humus/adamah).

L'humain d'alors n'était qu'un animal sauvage, parasite et prédateur, se goinfrant du patrimoine naturel sans le connaître, sans l'étudier, sans le nommer, sans le différencier, sans en prendre soin, sans le cultiver (dans les deux sens matériel et immatériel).

Pour sortir de l'animalité et fonder les cultures et, par là, la civilisation, il fallait que "l'Esprit advint à l'humain". C'est cela qui se passera dans le jardin d'Eden ...

 

"Et une buée s'élèvera depuis le territoire

Et elle abreuvera avec toutes les faces de l'humus."

 

Le territoire est un espace au sens abstrait du terme. L'humus est une matière, au sens concret, qui couvre le territoire.

Le territoire, donc, abreuve l'humus au moyen d'une "buée" et ce sur toutes les faces.

Quelle est donc cette buée ? En hébreu, le mot utilisé est AD (Alef-Dalet : 1+4=5, chiffre de la vérité) dont le sens premier est "buée, vapeur" ; il suffit d'y ajouter un M (40) pour obtenir l'humain : ADaM (45 : la Vérité en cours d'accomplissement) et, ensuite, un H (de féminisation : 5) pour obtenir l'humus : ADaMaH (50 : la Vérité accomplie).

N'oublions pas que, jusqu'à ce que la Pensée de l'Esprit ne germe en l'humain, tout le monde d'en-bas (le monde physique où vit l'humain) n'était qu'Eau d'Inconnaissance ... Cette "buée" qui exsude du "Sec", s'affiche comme une réminiscence de cette Inconnaissance originelle : oui, la Pensée de l'Esprit humain s'est découvert un territoire "sec", mais il n'est pas débarrassé, pour autant, de toute l'Eau originelle : il reste ignorant de tant de choses .... ce que lui rappelle cette "buée" exhalée.

En clair : l'humain prend conscience que le territoire "sec", que la Terre, que l'humus forment un patrimoine et non plus un tas de ressources ... et que, s'il veut le travailler et l'accomplir comme tel, il doit affronter les montagnes d'Inconnaissance qui restent en lui, malgré que, déjà, il ait découvert un peu de "Sec" pour commencer à construire le monde de sa Pensée et de sa culture (toujours dans les deux sens).

 

"Et YHWH formera des dieux

Avec l'humain poussière hors de l'humus

Et il soufflera dans sa narine

Une Âme (Nishamah) de Vie

Et l'humain adviendra

Pour Âme (Néphèsh) de Vie."

 

Ce verset est un des plus fondamentaux qui soient !

Première idée essentielle : l'humain est une émergence de la Matière et, en tant que tel, il appartient totalement au monde de la "poussière d'humus". L'humain est totalement une émanation de la Nature et non une créature "surnaturelle" qui serait "jetée là" par le caprice d'un dieu étranger au monde. L'humain appartient totalement au monde de la Matière et de la Vie au sens cosmique de ces deux termes.

Deuxième idée-force : l'Esprit cosmique (YHWH qui est la Grand Architecte de l'Univers selon une autre terminologie) insuffle en l'homme (comme une "inspiration") une "Âme" c'est-à-dire un moteur qui l'anime, une vocation, une mission qui inscrit l'humain au service d'une Intentionnalité cosmique qui le dépasse totalement, mais qui peut donner sens et valeur à son existence.

Cette idée d'Âme est, elle aussi, un "dieu", un concept, un symbole. Et elle prend deux formes distinctes en hébreu : elle est d'abord Nishamah et devient ensuite Néphèsh ...

Troisième idée-force : dans les deux cas, on parle d'une "Âme de Vie", c'est-à-dire de ce qui anime la Vie, l'existence, l'être-là, l'agir afin que cette existence qui pourrait paraître absurde et irréelle, fruit des hasards et des caprices du temps, prenne réellement sens et valeur. Mais cette "Âme de Vie" s'offre selon deux visages qui pourraient paraître antagonique, mais qui sont en fait très complémentaires. Il y a d'abord, en premier, l'Âme de Vie personnelle (Nishamah) qui anime chacun selon d'où il vient, où il est et où il voudrait aller : et il y a ensuite, par extrapolation et généralisation, l'Âme de Vie globale (Néphèsh) qui anime tout le vivant : ce chêne, comme cette pâquerette, cette abeille, cette mésange ou cette chienne ... une Âme de Vie collective qui parle de la Vie globale, de la biosphère, du Vivant quels que soient sa forme ou son nom.

Ces deux Âmes disent la même chose : la Vie – comme la Matière ou l'Esprit – est au service du Réel-Un, du Divin donc, et n'a qu'une seule raison d'exister : l'accomplir en s'accomplissant.

Et c'est l'occasion de rompre définitivement avec tous ces dualismes infantiles qui polluent la spiritualité et la philosophie au travers des œuvres d'un Platon, d'un Descartes, d'un Kant et de tant d'autres, ... et au travers des théologies et sotériologies chrétiennes, rabbiniques ou musulmanes : l'Âme, le Corps et l'Esprit, au travers de la Vie, ne font qu'Un, une seule unité, absolue et indissociable, trois manifestations, sur des modalités complémentaires, d'une seule et même réalité, une et indivisible : le Réel-Un-Tout-Divin.

La Nishamah est l'Âme intérieure et personnelle, qui forge la personnalité de chacun, où s'enracine le projet de vie de chacun, d'où germent les talents individuels ...

La Néphèsh est l'Âme globale et impersonnelle, qui anime tout ce qui existe et vit, au travers d'une exubérante diversité : de l'algue bleue au macaque humain en passant par le saule, l'amibe, le noisetier, le jasmin et le rossignol ...

La Nishamah est une manifestation particulière et singulière, éphémère et provisoire de la Néphèsh.

La Néphèsh est immortelle et éternelle puisque consubstantielle au Réel ; mais la Nishamah naît et meurt avec la personne humaine qu'elle anime, toute son existence durant.

L'Âme n'est pas une "chose", mais une modalité, un mode de manifestation qui n'a aucune existence en soi ni pour soi.

Et, contre toutes les sotériologies puériles de l'immortalité de l'Âme individuelle dans une autre monde à venir ou parallèle, il faut le répéter : l'Âme individuelle est une modalité de manifestation de soi, comme le sourire ou le visage ou la parole ou la pensée ou l'activité.

 

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Comme chez Schelling, le thèse panenthéistique est dominante – et le restera toute sa vie , au travers de toute son œuvre – chez Hegel.

Hegel, comme Schelling, est fils d'Héraclite d'Ephèse ... en révolte contre une culture allemande froide, figée et raide de luthérianisme et dualisme.

 

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La Nature est l'expression et la manifestation de la Vie (Constructivité), c'est-à-dire du jeu trialectique entre la Matière (Substantialité), l'Esprit (Logicité) et l'Âme (Intentionnalité) de la grande Unité cosmique.

C'est une erreur philosophique fréquente, en Occident, de refuser cette trialectique fondamentale et fondatrice (de nier le constructivisme, l'évolutionnisme, le processualisme cosmosophiques), et de tenter de la réduire à une hiérarchie monopolaire (matérialisme, spiritualisme, finalisme)

 

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Si les nationalismes ont prévalu, au 19ème siècle, contre les régionalismes antérieurs, c'est en grande partie par opposition à l'impérialisme napoléonien qui a saccagé l'Europe et ses pseudopodes, pendant une vingtaine d'années.

Aujourd'hui, émerge un continentalisme indispensable face aux mêmes mégalomanies devenues, surtout, poutiniennes et islamistes. Et de ce continentalisme vital est déjà en train de renaître un nouveau régionalisme socioéconomique.

Tout cela va dans le bon sens, mais nécessite la mort et la disparition rapides des étatismes devenus aussi ingouvernables qu'inutiles.

 

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Si l'on veut enfin bien entendre par libéralisme le culte de l'autonomie, personnelle et collective (dans les strictes limites du respect de l'autonomie de tout autre, humain mais aussi non humain), on comprend vite que l'histoire de l'humanité est la longue et pénible histoire de l'antilibéralisme, c'est-à-dire du besoin obsessionnel du culte d'un "Maître" qui domine tout et régente tout (ce "Maître" pouvant être un Roi, une Loi, une Foi, ...).

 

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Il semble que, comme Goethe, Hegel ait été Franc-maçon ...

 

"Hegel était franc-maçon, ce qui se ressent dans sa philosophie de la dialectique et son rapport au nombre trois, solution à l'opposition de la dualité. Chez Hegel, le rôle du devenir est primordial. La dynamique et le mouvement sont associés à la compréhension de la dialectique . (...)

D'un point de vue très général, c'est donc une pensée qui veut concilier les opposés qui apparaissent, par la conciliation des philosophies de l'Être et des philosophies du devenir. En effet, avec la dialectique, ces oppositions cessent d'être figées puisque le mouvement d'une chose est d'être posée, puis de passer dans son contraire, et ensuite de réconcilier ces deux états. Ainsi, l'être n'est-il pas le contraire du néant ; l'être passe dans le néant, le néant dans l'être, et le devenir en est le résultat."

 

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Le Tout est bien plus que l'ensemble de toutes les parties.

Ce Tout est l'Un.

Et ce Tout est la Vérité, selon Hegel ("Das Wahre ist das Ganze").

Ce Tout est ab-solu (qui est "loin de", ab, de toute "décomposition", solutum) c'est-à-dire libéré et au-delà de toutes ses parties.

 

Son symbole est le cercle qui enveloppe tout ce qu'il contient, mais ne commence et ne fini ni nulle part, ni jamais.

 

Tout ce qui existe n'est qu'une manifestation particulière et provisoire du Tout qui le contient : tout est cause et effet de tout, dans le Tout qui n'est ni cause ni effet de rien d'autre que de lui-même.

Le Tout n'est pas un tas ; il englobe toutes les parties et toutes les relations entre ces parties.

 

Le Tout n'est pas l'Être ; il est pur Devenir. Il est un processus en voie d'accomplissement et vise l'Absolu de lui-même.

Même si Hegel n'utilise pas ces mots, pour moi, le Tout, l'Un, le Réel et le Divin sont de purs synonymes à ce que Hegel nomme le "Tout" absolu.

 

Le Tout est la Vérité absolue, mais celle-ci est hors de portée de l'humain car le Tout n'est jamais connaissable par une quelconque de ses parties. L'humain peut atteindre une certaine véracité et pratiquer une véridicité, mais celles-ci sont toujours relatives à son propre langage et à ses propres méthodes qui n'accèdent jamais au tout du Tout.

"La Vérité est le Tout" est effectivement, dans l'absolu, le tout de ce qui peut être dit

 

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Le 06/01/2025

 

De Lorena Pentecoste :

 

"Non seulement c’est possible, mais c’est ce qui est en train de se passer. Je crois que ce phénomène est lié au rapport que les jeunes entretiennent avec le corps. D’un côté, ils lui accordent une attention extrême. De l’autre, ils ont du mal à gérer les émotions qu’il leur fait ressentir. Cela vient du fait qu’ils se focalisent sur le corps comme objet esthétique : comme un instrument d’affirmation de soi. Tout cela se passe dans un contexte numérique, dans l’univers dématérialisé des réseaux sociaux, où la chair et le physique disparaissent. Les réseaux nous sortent de l’ici et maintenant pour nous catapulter dans un temps indéfini. Le baiser, au contraire, est un geste de l’instant par excellence. Il naît de la rencontre de deux regards, du désir éprouvé en cet instant, des visages qui s’attirent. On s’embrasse en chair et en os. Alors qu’aujourd’hui, on se rencontre en ligne, on se drague en ligne, on déclare sa flamme en ligne, on se dispute en ligne, on se quitte en ligne"

 

Ces jeunes – et moins jeunes – sont obsédés par leur image extérieure, donc par l'aspect de leur corps, de sa décoration et de ses grimages.

L'image est devenu l'essentiel.

Victoire de l'idiot-visuel !

 

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Trois chiffres éclairants :

 

  • Taux de chômage par âge en 2023 (Ensemble : 7,3 %) : 15-24 ans = 17,2 % ; 25-49 ans = 6,7 % ; 50 ans et plus = 5,1 %
  • La Chine brûle 4 milliards de tonnes de charbon par an, autant que la consommation cumulée du reste du monde
  • La dette publique de la France dépasse 3 300 milliards fin septembre, c'est 113,7 % du PIB (fin juin c'était 112,2 %)

 

Le taux de chômage des jeunes pose question dans un pays dont les entreprises pleurent pour trouver du personnel jeune pour renouveler les départs ... L'économie est malade (cfr. dette publique), certes, mais cette maladie n'est pas entrepreneuriale (il y a de plus en plus de PME créatrices d' emplois, d'innovations et de valeurs) ; elle est à la fois une maladie de la pression fonctionnaire et bureaucratique, et une maladie de la flemme et du farniente.

Quant à l'anti-écologisme chinois, ce n'est pas un scoop : la Chine, de tous les points de vue, est le plus gros pollueur chimique et informationnel du monde avec la Russie et l'Islamie.

 

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De Flash de François Introvigne (c'est moi qui souligne) :

 

"La présidente du Conseil Régional des Pays de la Loire montre la voie pour faire face au déficit de la France... Elle baisse les dépenses de 86 millions d'euros en tapant dans le mille-feuille, les doublons, les structures diverses... mais elle poursuit les investissements ! Sa méthode : revisiter les subventions en étant guider par un seul objectif : est-ce une priorité au regard des enjeux ? Elle indique également qu'une subvention n'est pas acquise à vie et doit permettre uniquement un effet de levier ! Le vrai courage, c'est de baisser les dépenses de fonctionnement mais pas les investissements nécessaires... Bravo ! Dans la période 1997 - 2020, alors que la population n'a augmenté que de 13 %, la fonction publique territoriale a fait, elle, + 44 %. La dérive des territoires est bien plus forte que celle de l'état. Si on veut augmenter le pouvoir d'achat, il faut moins de dépenses, moins de prélèvements sur les entreprises et sur les ménages... et cela permettrait d'améliorer la compétitivité."

 

Ce message libéral est le seul qui vaille aujourd'hui face aux gabegies étatiques, politiciennes, électoralistes et parasitaires !

Et dans la même philosophie :

 

"La bureaucratie et les normes sont le poison de la compétitivité ...

Comment a-t-il été possible de reconstruire la cathédrale Notre-Dame [de Paris] en seulement cinq années ? Le général Georgelin avait reçu du Président de la République des pouvoirs étendus pour respecter le timing. Pas de commission pour décider du changement d'une pierre ... Comme le succès des Jeux Olympiques, ce sont des équipes autonomes et responsables. Il faut assurément moins de normes, moins de bureaucrates et des dirigeants qui comprennent les logiques du business ..."

 

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Genèse 2 : 8-9

 

"Et YHWH plantera des dieux du jardin en Eden

Avant qu'il [se] mette là avec l'humain qu'il avait formé.

 

L'Esprit cosmique (YHWH) engendre un lieu particulier où la Pensée de l'Esprit humain pourra sortir des limbes et jouer son rôle d'accomplissement du Divin dans la Nature.

Ce lieu particulier est inspirant, planté de "dieux" donc de symboles susceptibles de provoquer l'éveil spirituel en l'humain. On le verra, ces symboles prennent la forme d'arbres porteurs de beauté, de Joie, de Vie et de Connaissance ...

Ce lieu particulier, où éclora la Pensée de l'Esprit humain au service de l'Esprit divin nommé YHWH, porte un nom : le "jardin en Eden".

Ce mot "Eden" est étrange ... Trois lettres hébraïques le forme : ayn, dalet et noun, c’est-à-dire la Source, la Porte et la Perpétuation ... trois magnifiques symboles du point de départ (le jaillissement), de l'obstacle à franchir (le passage de la porte) et de la continuité (le cheminement courageux et obstiné vers toujours plus de véracité).

L'arithmosophie donne des valeurs numériques : 70 puis 4 puis 50, soit un total de 124 qui pointe vers le 7 (1+2+4=7) c'est-à-dire vers le Sacré, vers les sept jours de la Genèse, vers les sept branches de la Ménorah qui illuminait le Saint du Tabernacle de Moïse et du Temple de Salomon.

Le mot "Eden", en lui-même, signifie "plaisir, délice" mais aussi "temps, époque, saison" : plaisir, probablement, de l'insouciance et de l'inconscience pour cet Esprit humain encore au repos, ignorant de la Pensée et de son travail intérieur. Mais, plus profondément, ce jardin est d'abord celui du temps qui passe et n'attend pas, le lieu des questions qui attendent réponses, le lieu des saisons des découvertes printanières et des ruminations hivernales de cet Esprit en train de s'éveiller à la Pensée.

 

L'idée de "jardin" nous apprend qu'il ne s'agit par d'un lieu naturel, laissé aux caprices un hasard, mais bien d'un lieu imaginé, structuré, architecturé, ordonné et organisé par YHWH, l'Esprit cosmique ; donc un lieu "artificiel". Cela nous rappelle que les représentations du monde que nous fabrique notre Pensée, ne sont que des représentations qui décrivent la réalité, mais ne sont pas la réalité. Notre vie spirituelle et intellectuelle se passe dans un monde de représentations plus ou moins adéquates d'une réalité qui, elle, restera définitivement extérieure et étrangère à la Pensée de notre Esprit, même si nous pouvons nous en rapprocher pas à pas, petit à petit (c'est tout le travail des sciences depuis des millénaires).

 

Et ce lieu d'éclosion de la Pensée humaine, porte un nom : "le jardin d'Eden". Que signifie donc cet "Eden" ?

 

"Et YHWH éclora des dieux depuis l'humus :

Tout arbre joli pour le regard et bon pour la mangeaille

Et un arbre de la Vie au milieu du jardin et un arbre de la connaissance du bon et du mauvais.".

 

Encore une fois, dans le langage biblique, le mot "Elohim" (le pluriel de Elohéh), traduit par "dieux", devrait plutôt être traduit par "puissances" ou "forces" ou "projets" ou "idées" ou "intentions" (la préposition El signifie "vers, pour" ...).

A partir de cet humus, promesse de Vie qui recouvre le "Sec" découvert sous l'Eau d'Inconnaissance d'en-bas, l'Esprit (YHWH) suscite des germes de Vie intellectuelle sous l'aspect végétal, d'abord : des arbres qui symbolisent un mode de Pensée arborescent, fractal, ...

 

Le fond de la Pensée de l'Esprit humain est d'abord et primitivement analytique : il décompose ce qu'il perçoit en parties qu'il nomme "composants" en quête de "briques élémentaires" qu'il suffirait d'assembler convenablement pour reconstituer une image intellectuelle parfaite et logique de tout ce qui existe.

La Pensée humaine est donc d'abord analytique .... avant de devenir, après bien des efforts, plus organique, plus holistique, plus processuelle, plus systémique.

Pour l'heure, l'humain ne voit le monde d'en-bas qu'il perçoit, que sous deux angles complémentaires : sa Beauté (comme joliesse) et son Utilité (comme nourriture). Beau et/ou Bon ...

Est Beau ce qui séduit la Pensée et est Bon ce qui réjouit le Corps : bases premières de tout hédonisme ...

 

Ensuite, le verset bifurque et nous parle de deux arbres particuliers qui joueront un rôle capital dans la suite du développement de la Pensée de l'Esprit humain ...

L'Arbre de Vie qui est planté au milieu du jardin d'Eden (et il faudra bien retenir que c'est bien l'Arbre de Vie qui est planté au milieu du jardin ... et aucun autre) ... et l'Arbre de la Connaissance du Bon et du Mauvais qui, lui, est planté ailleurs dans le jardin, mais pas en son milieu !

Que symbolisent ces deux arbres particuliers ?

 

D'abord, il indique que toute Pensée de l'Esprit se nourrit de bipolarités et qu'il fonctionne essentiellement selon une démarche dialectique (le livre de la Genèse est hégélien avant la lettre).

Et la bipolarité essentielle et fondamentale met, en face l'une de l'autre, la Vie et la Connaissance, c'est-à-dire le "vécu" et le "pensé", le "perçu" et le "conçu", le "ressenti" et le "représenté", le "tripal" et le "cérébral", le "message" et son "interprétation", etc ...

Tout travail de la Pensée de l'Esprit humain est un dialogue entre un message qu'il reçoit et une signification qu'il lui invente ; le message est toujours brouillé (par les sens, par le contexte, par les parasites, ...) et la signification est toujours bancale (par incomplétude, par distorsion, par biais divers ...).

 

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De mon ami Didier d.G. :

 

"C'est fou ce que les Français peuvent fonctionner dans le vieux mode pyramidal, où les chefs ont raison parce qu’ils sont chefs, et décident dans leur coin. C’est une culture typiquement française, très verticale, appuyée sur un sens de la hiérarchie fort et un peu paralysant (chaque fois que j’interviens dans une boîte en France, je me fais cette même réflexion). C’est une culture encore fort empreinte de taylorisme, qui ne pousse pas l’autonomie des personnes, et qui protège le périmètre (l’égo ?) des chefs. La plupart des décisions sont prises par le chef, puis communiquées aux équipes pour qu’elles les exécutent. Majoritairement, le manager français décide seul et ne consulte guère en amont son équipe ; comme c'est lui qui fixe les objectifs et prend les décisions, il ne se préoccupe guère de la recherche d'un consensus. Cette attitude managériale explique en partie le fait que les Français sont généralement peu enclins à échanger leurs points de vue avec leur supérieur hiérarchique.

En France, le manager est souvent représenté comme une personne avec un statut spécial, voire "au-dessus" des autres. Cette culture de l'élitisme, une particularité française, peut donner lieu à une sorte de « déférence » excessive envers le chef : s’il est le chef, c’est qu’il sait mieux que moi."

 

Il faudrait approfondir la différence capitale entre "élitisme" et "élitarisme".

Je crois en la nécessité d'un statut élitaire pour ceux qui détiennent la connaissance, la compétence, le talent, etc ... face aux ignares et aux crétins. Mais il faut éviter que cet élitarisme légitime ne devienne un élitisme de droit.

Encore et toujours la même vitale distinction entre "détenir un pouvoir" et "faire autorité" !

La culture française est basée sur la notion de détention d'un pouvoir (loin de toute légitimité effective) de façon statutaire, figée et juridisée. Et, la plupart du temps, ce pouvoir qui est octroyé "d'en haut" (en quelque sorte "nobiliaire" et parfois "héréditaire"), est indépendant de l'autorité (connaissance, compétence, talent, ...) que l'on vous reconnaît.

 

Un pouvoir reçu sans autorité reconnue, n'est jamais légitime !

 

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D'Albert Einstein :

 

"Je crois au Dieu de Spinoza, qui se révèle dans l'ordre harmonieux de ce qui existe, et non en un Dieu qui se préoccupe du sort et des actions des êtres humains."

 

Tout est dit !

 

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Dépasser cet "analycisme" (c'est-à-dire ce "rationalisme" ou ce "cartésianisme" ou ce "réductionnisme") qui englue la pensée scientifique occidentale depuis Aristote et fonder une nouvelle approche à la fois : holistique, processualiste, organiciste, intégrative, intentionnaliste, etc ...

La Réel n'est pas un assemblage de briques élémentaires, mais un entrelac de processus épiphénoménaux comme autant de vagues à la surface de l'océan.

 

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Replacer le "Je pense donc Je suis", par "Il y a pensée, donc il y a existence".

Eliminer ce "je" qui est un masque et un leurre !

 

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De Protagoras d'Abdère :

 

"L'homme est la mesure de toute chose."

 

Quelle absurdité : l'homme n'est la mesure de rien du tout (sauf de son propre orgueil ... et encore) ! Combattre tous les anthropocentrismes et tous les "humanismes" qui lui ressemblent. L'anthropocentrisme n'est que le déguisement élégant et hypocrite d'un égocentrisme de fond.

 

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L'approche mécaniciste (analyciste et réductionniste) ne fonctionne qu'aux niveaux les plus bas de complexité. Plus on monde dans l'échelle du complexe, moins elle devient adéquate et plus elle conduit à des erreurs colossales.

 

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L'analycisme humain est une conséquence du langage humain qui ne fonctionne qu'en nommant des "choses" comme si elles existaient par elle-même, ce qui n'est jamais le cas. Le Réel n'est pas un assemblage d'objets, mais une tissage de processus. Il faudrait un langage non de substantifs et de qualificatifs, mais un langage de verbes et d'adverbes, sans aucun substantifs ni qualificatifs ...

 

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La communauté n'est pas indispensable à la spiritualité ; mais elle la facilité. Cependant l'anachorète peut aussi atteindre l'épiphanie sans passer par d'autres humains s'il développe une sensibilité extrême avec le Tout qui est en lui et autour de lui et fait ainsi éclore une Alliance totale.

 

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La lumière est une onde à la surface de "l'océan" de substance fondamentale (la hylé) et, en l'absence d'obstacle, cette onde "passe" à une vitesse constante caractéristique de la hylé (300.000 km/sec – cette vitesse ne dépend que de la nature caractéristique de la hylé et est indépendante de la vitesse de l'émetteur de l'onde).

Comme toute onde, la lumière n'est pas un "objet" et n'a donc pas de masse au repos (elle ne possède qu'une "masse" dynamique). Ce que l'on appelle "photon" n'est pas une particule, mais l'effet d'impact que l'onde de hylé produit lorsqu'elle rencontre un obstacle.

La lumière est totalement similaire aux ondes gravitationnelles et à l'effet "graviton" qu'elles produisent en rencontrant un obstacle. C'est la nature de l'obstacle en question (charge électrique ou massique ou autre) qui détermine la "nature" électromagnétique ou gravitationnelle de l'onde.

 

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Les mythes du "big-bang" et du "big-freeze" ne sont que ce qu'Etienne Klein a justement appelé des "extrapolations abusives".

 

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Il n'existe pas de particules élémentaires. Ce sont, là aussi, des extrapolations abusives liées à cette obsession humaine appelée "analycisme" ou "réductionnisme". Il n'existe que des figures d'interférence entre des ondes de hylé à la surface du Réel (qui est le "présent" local).

 

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Le 07/01/2025

 

D'Éric Delbecque :

 

"On a en face de nous des gens qui font mine de ne pas comprendre que les islamistes invoquent des grands principes démocratiques qu'ils aboliraient sitôt arrivés au pouvoir."

 

Il est grand temps de combattre et d'interdire toutes les formes d'islamisme et d'islamisation dans l'Euroland. La religion, quelle qu'elle soit, est affaire de croyances et de pratiques exclusivement privées, radicalement interdites dans l'espace public (exit donc le voile, l'excision, le hallal, la polygamie, les mariages arrangés, la privatisation des femmes, etc ...).

Toute manifestation externe de l'islam est une violation du principe de laïcité de la vie sociétale.

Les cathos à l'Eglise et les musulmans en Islamie.

Un musulman qui décide de vivre en Europe doit, en tout point, vis-à-vis des lois comme dans l'espace public, se comporter intégralement en Européen ! Si cela ne lui plaît pas, qu'il retourne en Islamiland sous peine d'expulsion immédiate et sans appel.

 

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Genèse 2 : 15 - 17

 

"Et YHWH prit des dieux avec l'humain

Et il le conduira au jardin d'Eden

pour le servir et pour le protéger".

 

Rappelons que le jardin d'Eden est un lieu symbolique d'insouciance et d'inconscience, où le temps s'écoule en douceur ; un lieu planté de symboles (des "dieux") où la Pensée de l'Esprit humain pourra éclore ; un lieu idyllique où la dure rencontre entre l'innocence humaine et la réalité du Réel n'a pas encore eu lieu ; un lieu de rêve(s) dans le plein sens de cette expression.

L'Esprit humain y rencontre des symboles sous la forme de "dieux" qui l'enchantent comme dans les jolis contes pour enfants ; la réalité du Réel n'y joue encore aucun rôle. L'existence y est un jeu.

Le jardin d'Eden n'est pas un "paradis terrestre", mais bien plutôt un "paradis" fantasmatique, coupé de la réalité matérielle et de ses chocs et affrontements, de ses divergences et tensions, lieu de la Pensée neuve et pure, puérile, engendrée par un Esprit humain qui se découvre et jouit de son intériorité pure, de ses jeux conceptuels et symboliques dans un Olympe de dieux bienveillants et primesautiers.

Dans le verset étudié, ce n'est pas, comme on le traduit souvent, à l'humain de servir et protéger le jardin, mais bien au jardin édénique de servir et protéger la naissance de la Pensée de l'Esprit humain, au milieu des dieux fantasmatiques et joueurs, au milieu des concepts et symboles avec lesquels la Pensée humaine apprend à jongler pour acquérir la maîtrise de ses propres pouvoirs et talents.

Le jardin d'Eden est, en quelque sorte, l'école maternelle de la Pensée.

 

"Et YHWH ordonnera des dieux pour l'humain pour dire :

'De tout arbre du jardin, manger tu mangeras'."

 

Là, dans ce jardin merveilleux et protégé, l'Esprit humain peut aguerrir sa Pensée naissante en jouant avec tous les dieux, mots, concepts, symboles et avec toutes les arborescences noétiques qui en germent.

Il s'y nourrit de ses propres imaginaires.

La Pensée imaginative, sans qu'aucune contrainte de Vie ne l'en empêche, peut donner libre cours à ses fantaisies mythologiques.

La réalité de l'Eau et du Sec du monde d'en-bas comme celle des Luminaires du monde intermédiaire, n'ont en fait aucune importance : ils sont là pour l'amusement et la joliesse d'une Pensée naissante, primitive, mythologique.

 

"'Et de l'Arbre de la Connaissance du bon et du mauvais,

Tu n'en mangeras pas

Car au jour où tu en mangerais,

Mourir tu mourras'."

 

C'est donc bien de l'Arbre de la Connaissance qu'il est interdit de manger et cet Arbre n'est pas celui qui est au centre du jardin d'Eden (c'est l'Arbre de Vie qui est au centre – cfr : Gen.:2;9) ... Cette remarque aura une importance énorme par la suite.

Ainsi, dans cette école maternelle de la Pensée qu'est le jardin d'Eden, l'Esprit humain peut éclore gaiement, en jouant avec tous les dieux-symboles qui foisonnent et poussent et se ramifient sans arrêt.

Mais cette liberté a une limite : la Connaissance du bon et du mauvais à laquelle il est interdit de touché sous peine de la punition la plus grave : la fin du jeu, la mort de la Pensée, l'effondrement de l'Esprit humain qui, ainsi, rejoindrait le troupeau de l'animalité et l'Eau d'Inconnaissance.

 

La naissance de la Pensée de l'Esprit humain se briserait, parce qu'encore trop fragile, si elle se colletait avec la Connaissance du bon et du mauvais (on remarquera, au passage, que l'hébreu parle du "bon" et du "mauvais", donc du ressenti, et non du Bien et du Mal au sens moral).

Pour que l'enfance de la Pensée se passe bien, il faut la tenir à l'abri de toutes les dichotomies, de tous les déchirements, de toutes les divergences symbolisées ici par la bipolarité entre ce qui est bon pour elle et ce qui est mauvais pour elle. Pédagogie de base, donc ...

Un enfant ne se développe bien que s'il est heureux et joyeux, loin des amertumes et tristesses, des blessures et des aigreurs de la vie réelle. Il doit être protégé.

Cette Pensée de l'Esprit humain, encore balbutiante, n'est pas assez forte pour affronter le monde réel : le jardin d'Eden la protège tant qu'elle ne franchit pas cette limite de la Connaissance du bon et du mauvais.

 

Pourquoi ? Parce que toute bipolarité implique nécessairement, pour être surmontée, le déploiement d'une dialectique constructive sous peine de dégénérer en conflit meurtrier.

La Pensée dialectique est une Pensée adulte, aguerrie, forte, capable de voir, de comprendre et de surmonter toutes les tensions qui sont le moteur de la réalité du Réel.

Protégeons l'enfance et son développement intérieur naturel ... Puis viendra l'heure de quitter le jardin d'Eden et les mondes mythologiques et d'entrer dans la réalité du Réel et de toutes ses bipolarités, mères de toutes les tensions qui sont le moteur de l'évolution du Réel, mais qui impliquent une puissance dialectique pour laquelle la jeune Pensée n'est pas encore prête.

 

*

 

Le relativité restreinte ne dit jamais qu'une seule chose au fond très simple : puisque le temps n'existe pas en lui-même et par lui-même, mais qu'il est la mesure conventionnelle d'un déplacement, la vitesse de ce déplacement et celle du signal servant à le mesurer interfèrent : l'un est donc relatif à l'autre.

Mais si l'on se sert de la lumière pour mesurer le déplacement de la lumière, le temps de déplacement mesuré est évidemment toujours nul puisque la lumière est immobile par rapport à elle-même.

Un raisonnement symétrique peut être appliqué à l'espace qui, lui non plus, n'existe ni en lui-même, ni par lui-même, n'étant qu'une référentiel conventionnel où se mesurent des distances relatives au moyen d'instruments eux-mêmes relatifs aux déplacement du système de mesure.

 

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La gravitation n'est pas une force, mais un simple effet géométrique (topologique) qui n'a rien à voir avec quelque caractéristique que ce soit des "corps" observés (au contraire des relations électrofaibles ou nucléaires).

ce que l'on appelle la "masse" n'est rien de plus que la plus ou moins grande compacité topologique des variétés mesurées.

Il n'existe donc aucune contradiction entre les modèles quantiques et les modèles relativistes ; on ne parle, en fait, pas du tout de la même chose et toutes les tentatives de quantification de la gravitation sont de simples non-sens (comme mélanger les pommes et les poires ...).

Bien au contraire, c'est le modèle quantique qui pose problème puisqu'il vise à réduire tout l'univers à des interactions particulaires alors que la notion même de particule (les "briques élémentaires" de sa vision analyciste et réductionniste) n'existe pas.

 

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Contre l'assemblisme analyciste et réductionniste, l'idée d'un Réel en "poupées russes" est plus pertinente, chaque "poupée" étant définie par un niveau (faible ou fort) de complexité interne, par un niveau (faible ou fort) de connexité externe et par un niveau (faible ou fort) d'accumulativité temporelle.

 

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Tout ce qui est vivant est composé de cellules. Toute cellule est composée à 60% de protéines. Une protéine est une chaîne plus ou moins longue d'acides aminés (il en existe une vingtaine) dont la séquence confère à la protéine ses propriétés et caractéristiques.

Mais cette vision de la Vie est aussi très analyciste et assembliste ...

 

De plus, la probabilité d'émergence "par hasard" d'une protéine quelconque est quasi nulle. Il est donc indispensable, en biologie plus encore qu'en physique, que le Tout soit au service d'un Intention.

 

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De Michaël Lumbroso :

 

"- Non seulement tout le monde vivant utilise le même alphabet, les mêmes quatre lettres : les bases azotées ....

- Mais ces mêmes quatre lettres forment exactement 64 mêmes mots : les 64 codons ...

- Les quatre lettres sont lues de la même manière : trois par trois, dans le même sens de lecture, la même grammaire, ...

Avec le même cadre de lecture, la même ponctuation, donc la même syntaxe, ...

- Donc tout le monde vivant, sur la Terre, parle une seule et même langue."

 

Tout ce qui vit (au moins sur Terre), sous la forme de cinq grands "règnes" et de milliers d'espèces, résulte du développement de chaînes moléculaires formées de quatre "lettres" (les quatre acides aminés de l'ADN) groupées en mots (codons) de trois "lettres" successives (il y a donc 64 codons possibles à partir d'une molécule d'ADN ; c'est la tout le "vocabulaire" de la Vie).

Ce sont ces codons qui sont retranscrits par "copiage" pour engendrer toutes les protéines nécessaires.

On le comprend, la Vie s'est inventé un langage (64 mots qui combinent 4 lettres, 3 par 3 ; ce nombre 64 représente la solution d'optimisation minimaliste du rapport efficacité/sûreté) pour se communiquer elle-même au travers de longues (très longues) phrases protéiniques.

 

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Durant tout le récit de la Genèse, l'expression "Et Il dira ..." précède l'émergence que la parole annonce ... et celle-ci précède le nom qu'on lui donne.

Annoncer. Engendrer. Nommer (pour (re)connaître).

Intention. Engendrement. Connaissance.

 

L'intention précède l'action.

Plus généralement, toute activité fait suite à une intentionnalité.

Or, le Réel n'est qu'activité ; donc le Réel n'est que l'accomplissement d'une Intentionnalité.

 

L'activité précède la représentation (l'énonciation, la fixation langagière).

 

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Pour l'humain, n'existe que ce qu'il peut nommer et ne peut être nommé que ce qui est distingué (perçu), donc distinguable (perceptible).

 

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Gen.:11;1 ...

 

"Et toute la Terre deviendra un langage unique et des paroles uniques."

 

Le langage est la méthode qui permet d'énoncer des paroles ... c'est-à-dire des représentations de processus, réels ou imaginaires.

En parlant du langage de la Terre, je n'en vois que deux formes complémentaires dont la seconde émerge de la première (comme un "dialecte", en somme) : la Vie qui engendre des espèces vivantes, toutes uniques, et la Pensée qui engendre des idées mentales, toutes uniques.

 

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En hébreu, chaque lettre est à la fois une consonne, un symbole, un son, un chiffre et une image (donnée par le sens de son nom).

 

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La judéité repose sur trois piliers : une tradition (biblique), une jurisprudence (rabbinique) et une spiritualité (mystique).

 

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Il ne faut pas confondre la judéité qui est la culture juive avec le judaïsme qui est la religion des Juifs croyants (donc un reflet théologique de cette culture).

 

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La judéité n'est pas – n'a jamais été – un monothéisme. Elle naquit comme monolâtrie (YHWH) dans un contexte polythéiste (les Elohim) et s'accomplit comme panenthéisme dans un contexte moniste.

Une preuve flagrante en est l'antijudaïsme foncier (qui devint antisémitisme et devient antisionisme) des monothéismes chrétiens et musulmans.

 

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Le 08/01/2025

 

De FOG :

 

"Emmanuel Macron s'est trompé sur la vraie nature de l'Algérie quand il a tenté, dès la campagne présidentielle de 2017, de renouer avec les autorités algériennes en déclarant, pour leur complaire, que la colonisation avait été un « crime contre l'humanité », oubliant ou ignorant que ce pays avait déjà été colonisé, avant les Français, par les Romains, les Vandales, les Byzantins, les Ottomans et, bien sûr, par les Arabes qui, au VIIe siècle, l'avaient islamisé."

 

Et cela est vrai pour des milliers de contrées de par le monde. On oublie l'histoire des peuples. On fait semblant de croire que les colonisations ont commencé avec les colonisations européennes du 19ème siècle.

On a fait semblant d'oublier les colonisations massives des Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Wisigoths, Arabes, Turcs, ... pendant près de trois mille ans, pour ne parler que de la mer méditerranée.

On oublie par exemple que la Terre des Juifs qui est la Judée depuis plus de quatre mille ans, a vécu et survécu à des invasions et des colonisations depuis celle des Assyriens au 7ème siècle avant l'ère vulgaire. Alors, lorsque les islamogauchistes parlent des "colonisations" israéliennes actuelles, ils feraient mieux de retourner à leurs livres d'histoire !

 

L'islam est, de tous les temps, le plus grand colonisateur sur Terre depuis le 7ème siècle de l'ère vulgaire (après le Macédonien Alexandre le Grand et les empereurs romains, suivis du catholicisme espagnol en Amérique du Sud et du protestantismes anglais en Amérique du Nord ... et bien avant le catholicisme français en Afrique noire).

 

La colonisation est un comportement qui fait partie des gènes coraniques de l'islam. L'islamisme actuel n'en est que la modalité militaro-géopolitique greffée sur les méthodes terroristes.

 

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Genèse 2 : 18-20

 

(18) "Et YHWH dira :

'Dieux, il n'est pas bon que l'humain soit son seul

Et je ferai pour lui une aide comme face à lui'."

 

La Pensée humaine ne peut pas tourner en rond autour des seuls dieux-concepts dont l'Esprit l'a ensemencée. Elle doit aussi entrer en contact direct avec les événements du monde d'en-bas où pullulent d'autres vivants bien réels. Elle doit être nourrie de "faits" directs, de perceptions immédiates qui lui seront une aide pour son propre accomplissement, en le mettant en face du non-humain.

Il faut sortir la Pensée de l'Esprit humain de la mythologie que l'Esprit cosmique a fait germer en elle en lui inventant des dieux.

Il est temps que la Pensée s'abreuve d'autres choses que des mythes et autres puérilités imaginaires.

Il faut le mettre face au Réel !

 

(19) "Et YHWH forma des dieux depuis l'humus :

tout vivant du champ et avec tout oiseau du Ciel

Et il ira vers l'humain pour regarder

Ce qu'il nommera pour eux

Et tout ce que l'humain nommera pour eux,

Âme de Vie, voilà son nom."

 

Et l'Esprit cosmique de prendre l'Esprit humain "par la main" pour l'emmener voir, de ses propres yeux, au travers de ses propres mots et concepts, la multitudes des Vivants de la Terre et du Ciel.

Et la Pensée de l'Esprit humain d'assumer ces rencontres et de donner des "noms" c'est-à-dire de formaliser un langage descriptif capable de représenter tout ce qu'il rencontre et qui se manifeste à lui.

Et l'ensemble de tous ces noms donnés aux Vivants de la terre et du Ciel se rassemble et coagule en un concept unique qui décrit le Tout du Vivant : c'est l'Âme de Vie, ce qui anime la Vie de tous les vivants.

 

Ainsi, naît la conscience : la Pensée de l'Esprit humain comprend alors que tous les Vivants participent d'une même Intention, d'un même projet, d'une même vocation : la Vie sous toutes ses formes est un Tout et cette Vie est une et portée par une Intention globale qui est son "Âme".

 

(20) "Et l'humain nommera des noms

Pour tout bétail et tout oiseau du Ciel

Et pour tout vivant du champ

Et pour l'humain, il ne trouva pas une aide comme face à lui."

 

Aussitôt dit, aussitôt fait : la Pensée de l'Esprit est d'abord un désir de rencontrer, puis une rencontre réelle et enfin une dénomination de ce qui a été rencontré.

Intention. Perception. Conceptualisation.

 

Ainsi crée-t-elle son propre langage, son propre vocabulaire afin de pouvoir mémoriser, conceptualiser et se représenter son monde.

Mais évidemment, la Pensée de l'Esprit humain n'a, alors, pas encore pris conscience que "la carte n'est pas le territoire" et que la représentation qu'elle se fabrique n'est pas la réalité qui existe indépendamment d'elle.

Elle croit connaître alors qu'elle ne fait que découper la continuité du Réel en "objets" factices que ces sens lui propose et qu'elle grave dans le marbre de sa mémoire au moyen de "noms".

 

Mais en fait, le Réel est Un et continu et aucun "objet séparé" n'y a de réelle existence. Le Réel n'est pas un assemblage de "briques" séparées ayant une existence par elle-même et pour elle-même,  qui construisent un édifice.

Le Réel est un Tout-Un vivant et organique. Mais cela, la Pensée de l'Esprit humain ne l'a pas encore compris (même de nos jours pour l'immense majorité des gens).

 

Mais la Pensée de l'Esprit humain, par cette méthode, est incapable d'être autoréflexive et l'humain lui apparaît dans une immense solitude, "sans aide", puisqu'elle de peut pas percevoir, comprendre et conceptualiser les relations et liens profonds qui font d'elle une partie prenante et intégrante de l'Âme de Vie et qui font de l'humain, comme de tout ce qui existe, des vagues sans existence propre, à la surface d e l'océan cosmique et divin.

 

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Face à une bipolarité quelconque, trois scénarios sont possibles, et aucun autre.

Le premier : un des deux pôles détruit l'autre et le système devient monopolaire (c'est le scénario entropique).

Le deuxième : les deux pôles trouvent un modus vivendi, un équilibre, une harmonie : c'est la solution du compromis, toujours instable (c'est le scénario mécanique).

Le troisième : des deux pôles en émerge un troisième qui les absorbe tous les deux dans une entité d'un niveau supérieur de complexité dont le Tout est plus que les deux parties qu'il a assimilé : c'est la solution dialectique de l'émergence (c'est le scénario néguentropique).

 

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L'Arbre de Vie se développe entre la Couronne (symbole de Royauté) et le Royaume (la réalité concrète).

Mais d'où vient cette idée d'un monde-Royaume (la frondaison de l'Arbre) sous la férule d'un principe de Royauté (la racine de l'Arbre) qui le régente au travers des huit autres instances intermédiaires (les branches de l'Arbre) ?

La Couronne racinaire reçoit sa sève lumineuse de la Lumière du Sans-Fin ('Or Eyn-Sof), qui elle-même émane du Sans-Fin (Eyn-Sof), qui émerge du Eyn qui n'est ni le néant, ni le vide, ni le rien, mais qui est l'indéfinissable, l'ineffable (le Sans-Nom - Eyn-Shèm - et le Sans-Lieu – Eyn-Sham).

Cette sève qui vient de là et qui irrigue tout ce qui existe est YHWH, l'Esprit cosmique qui porte en lui l'Intention et la fait s'accomplir. Cette Intention est précisément le Eyn ... : une Intention qui se force à se limiter pour devenir Lumière et engendrer la Sève qui est l'Âme et l'Esprit divins ...

Ainsi, YHWH est-il le porteur de la Couronne de Vie.

 

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La Science et la Spiritualité constituent la bipolarité fondamentale de la Pensée, mais il de s'agit ni d'affirmer la supériorité de l'une sur l'autre, ni de chercher des harmonies artificielles ou corrélations oiseuses entre elles.

 

La démarche mystique tente de les dépasser toutes deux comme l'Hexagramme (l'Etoile de David) intègre, en les distinguant bien, les deux Triangles (il n'existe que trois points de contact entre eux) : celui "montant" de l'épiphanie (l'Alliance avec le Principe supérieur, source ultime de tout ce qui se déploie à partir du Sacré) et celui "descendant" de la cosmosophie (l'Alliance avec le Principe fondateur, source ultime de tout ce qui émane du Réel).

Le Triangle équilatéral est la figure géométrique à la fois la plus économe et le plus simple. Il possède les trois sommets : la Matière, la Vie et l'Esprit.

Autrement dit : la Substantialité, la Constructivité et la Logicité qui sont les moteurs" internes de développement et d'édification de tous les processus.

Ou, plus maçonniquement, ce sont la Pierre des Apprentis, le Chantier des Compagnons et le Tracé des Maîtres.

 

Mais une question demeure : quels sont ces six points de connexion, de contact ou de rencontre qui, dans la Pensée de l'Esprit humain, appartiennent, à la fois, au Triangle épiphanique montant et au Triangle cosmosophique descendant ?

Quels sont ces six points d'Alliance entre le Réel et le Sacré, entre la cosmosophie et l'épiphanie, entre la Science et la Spiritualité ?

Le nombre 6 en hébreu est donné par la lettre Waw dont le nom signifie "crochet" ; il existe donc six crochets qui arriment solidement, l'un à l'autre, les deux Triangles de la Pensée de l'Esprit humain pour les allier en une Unité ultime.

En hébreu, l'Alliance donne la mot BRYT dont la valeur numérologique est 612 (2+200+10+400) soit le nombre de préceptes (613, selon la tradition juive) moins celui qui les enveloppe tous et les résume tous, à savoir la Mitzwah suprême :

 

"Sh'ma Ysra-El

YHWH Elohéynou

YHWH è'had."

 

"Ecoute Israël

L'Ineffable de nos dieux,

l'Ineffable est UN."

 

Mais revenons à la question de base : qu'est-ce qui, en l'humain, relève à la fois du Sacré épiphanique et du Réel cosmosophique ? Quels sont ces six piliers qui allie les deux Triangles de la Pensée de l'Esprit ?

Ce sont les six jours (étapes) de développement de tout ce qui existe ; six étapes symbolisés par les six jours de la Genèse qui ont vu apparaître, successivement : la Lumière, l'Espace, la Matière, le Temps, la Vie et l'Esprit.

 

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Le 09/01/2025

 

Genèse 2 : 21-25

 

Ces cinq versets sont généralement interprétés comme la "création" de la femme au départ d'une des côtes ou d'un des côtés de l'homme. Cette interprétation est en flagrante contradiction avec le récit antérieur du sixième jour de la Genèse du monde naturel et physique où il est clairement spécifié que l'humain (ha-'Adam) a émergé "pluriel", mâle et femelle. Le problème de la différenciation des sexes est donc déjà bien résolu au moment où commence le deuxième chapitre qui ne parle pas de l'apparition de l'humain biologique sur le Sec du monde d'en-bas, mais qui raconte le développement spirituel de la Pensée de l'Esprit humain, et qui exprime le long périple qui part de l'innocence du jardin d'Eden pour aboutir à la pleine conscience de la participation (de l'Alliance) de l'Esprit humain à l'Esprit cosmique (YHWH).

 

"Et YHWH tombera des dieux du sommeil sur l'humain

Et il dormira

Et il prendra une unique de ses côtes

Et il fermera une chair dessous elle.

 

Et YHWH engendrera des dieux avec la côte

Qu'il prit de l'humain pour une Yshah

Et il viendra vers l'humain.

 

Et l'humain dira :

'Voici le battement d'un os de mes os et d'une chair de mes chairs'

pour ceci il nommera Yshah

car de Ysh ceci fut pris.

 

Le problème à résoudre est de comprendre ce que symbolisent ces deux pôles de l'Esprit humain que sont Ysh (AYSh dont la valeur numérique est 311 et renvoie au 5 de la Vérité) et Yshah (AShH, le féminin de Ysh, dont la valeur numérique est 306 et renvoie au 9 de l'Accomplissement).

La voilà donc cette bipolarité fondamentale de l'Esprit en quête, à la fois, de la Vérité (ce que l'on connait avec certitude et véracité) et de l'Accomplissement (ce que l'on fait avec efficacité et virtuosité).

Le Réel-Tout-Un-Divin – dont l'humain, comme tout ce qui existe, est partie intégrante et prenante, et n'existe que dans le mesure où il se met au service de l'Intention ultime de ce Réel-Un – interpelle la Pensée de l'Esprit humain qui, dans un premier temps, veut découvrir et connaître "en Vérité" ce monde qui est devenu le sien lorsque l'Eau de l'inconnaissance a commencé à refluer.

 

Pour appréhender ce monde qu'il découvre (la Lumière, l'Eau, le Ciel, le Sec, la Végétation, les Astres, les Animalités inférieures et supérieures), la Pensée de l'Esprit humain se construit un monde mythologique peuplé de "dieux" qui sont autant de symboles, de concepts, de mots, ... et de relations syntaxiques entre eux. La Pensée de l'Esprit humain construit ainsi toute une architecture cognitive (mais bigrement artificielle et imaginaire) pour se représenter le monde "dans lequel il est jeté".

Ce travail-là de la Pensée de l'Esprit humain est son aspect Ysh, le premier à être actif ... une Esprit de curiosité ... comme celui d'un enfant qui explore et découvre les "jouets" (les "dieux") qui peuplent son petit monde protégé (le jardin d'Eden).

 

Puis vient le temps de l'arrachement où la question de l'Intention émerge des questions de l'Existence.

Ysh découvre et nomme ce qui existe autour de lui. Mais brutalement, il est "arraché" de cette description énumérative de "dieux" artificiels qui construisent sa représentation du monde tel qu'il lui apparaît. Brutalement, sourd une autre question qui est le "pour quoi ?", la question de la "bonne raison" d'existence de tout ce qui existe ? ça sert à quoi, tout ça ? Et moi, l'humain, quel est mon rôle dans ce monde qui me dépasse et dont je dépend si intégralement ?

De la question de la Vérité sourd la question de l'Intention, et la naissance d'un autre regard : celui de l'Accomplissement.

 

Tout ce qui existe, n'existe qu'en tant que générateur de contributions à l'Accomplissement de l'Intention qui est la source ultime du Tout-Un-Réel-Divin.

Ainsi naît Yshah, issue de Ysh ; ainsi naît le principe d'Accomplissement de la quête de la Vérité.

Tout ce qui est réel et, donc, vrai, ne prend sens et valeur qu'au service de l'accomplissement de ce dont il émane.

Voilà que les yeux de l'humain se dessillent puisqu'il comprend enfin qu'il n'est ni le centre, ni le but, ni le sommet, ni "la mesure de toute chose". Il n'est qu'un ustensile au service de l'Accomplissement de YHWH, au même titre que tout le reste qui existe.

L'humain ne prend sens et valeur que par ses contributions à l'Accomplissement du Divin au travers de ses mondes. Le rêve de ce satané anthropocentrisme déguisé en humanisme prend fin ici, avec la naissance de Yshah à partir de Ysh. Les "dieux" ne divinisent pas l'humain ; ils ne sont que ses inventions pour décrire et comprendre et nommer et symboliser les mondes qui sont les siens. Mais l'essentiel est au-delà de ces questions cognitives et cosmosophiques – même si cet essentiel s'en nourrit et en a absolument besoin - ; l'essentiel est le "pour quoi ?", l'Intention, le projet cosmique et son Accomplissement au travers de tous les mondes.

Au fond, Ysh symbolise la "nature" de l'humain alors que la Yshah en symbolise la "mission".

 

Pour tel, Ysh quittera avec son père et avec sa mère

Et il colle avec sa Yshah

Et ils deviendront pour une chair unique.

 

Et leurs deux deviendront nus : l'humain et sa Yshah

Et ils assumèrent".

 

Cette péroraison est très belle car elle dit, en somme, que chaque humain doit unir et harmoniser sa nature et sa mission, assumer son autonomie (sa "nudité") à leur service, et quitter père et mère c'est-à-dire le monde de l'enfance, des mythes et déguisements.

 

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L'Arbre de Vie, planté au milieu du jardin d'Eden, tel que décrit la Kabbale en général ou le Séphèr Yètzirah en particulier, comporte dix figures ou symboles (Séphirot).

Tout en haut, ultime port de toute navigation spirituelle, s'étale la Couronne (Kétèr) brillante, illuminée par le Lumière du Sans-Fin ('Or Eyn-Sof).

De cette Couronne, symbole de Royauté donc de la source de toute Loi, tant naturelle qu'éthique, se déploie, en descendant, une première bipolarité avec, sur la colonne de la rigueur : l'Intelligence (Binah) et, sur la colonne de l'émotion : la Sagesse ('Hokhmah).

Toujours en descendant, l'Intelligence engendre la Fécondité (Guébourah) de son côté alors que la Sagesse engendre la Bonté ('Héssèd), du sien.

La dialectique entre cette Sagesse et cette Bonté engendre la Beauté (Tiphérèt).

Puis, la Fécondité engendre la Majesté ('Hod) sous elle alors que, de son côté, la Bonté engendre la Gloire (Nétza'h).

De la dialectique entre Majesté et Gloire surgit le Fondement (Yéssod), sur la colonne du centre, sous la Beauté.

Et sous ce Fondement, toujours sur la colonne médiane des synthèses dialectique, émerge de Royaume (Malkhout) qui symbolise l'unité des mondes perceptibles : la Nature une et unique qui rassemble tous les mondes de tout ce qui existe, émerge, se construit et s'accomplit.

 

(Une remarque : la soi-disant onzième Séphirah nommée Da'at – la Connaissance – est une invention récente et totalement farfelue puisque c'est l'Arbre de Vie tout entier qui symbolise la Connaissance absolue).                                                                                                                                                                                                   

 

On remarque que les six Séphirot du dessus figure un hexagone où s'inscrit l'Etoile de David constitué du triangle "montant" de l'épiphanie et de la Spiritualité,  et du Triangle "descendant" de la cosmosophie et de la Science.

Sous cette Etoile de David, les quatre Séphirot restantes se présentent comme un Y (yod), symbole en quatre points d'une Main stylisée (Yad) qui porte l'Etoile.

 

L'Arbre de Vie peut aussi être vu comme la superposition de quatre étages (quatre "mondes" : ceux, en montant, de la Nature-Malkhout, de la Création-Bériah, de la Formation-Yètzirah et de l'Emanation-Atzilout) chacun étant constitué d'une triade séphirotique exprimant une structure dialectique (à l'exception du Royaume qui reste unique et solitaire).

 

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Un fait biblique mérite d'être ici souligné.

Deux Arbres "spéciaux" sont plantés dans le jardin d'Eden : l'Arbre de Vie au milieu du jardin et l'Arbre de la Connaissance du bon et du mauvais, planté dans le jardin, mais ailleurs qu'en son milieu, on ne sait où.

Il est interdit à l'humain de manger du fruit de l'Arbre de la Connaissance qui n'est donc pas celui qui a été planté au milieu du jardin.

Or, il est écrit que 'Hawah (Eve, la "Vivante") qui est la Yshah de la Pensée de l'Esprit humain, donc la conscience de l'Accomplissement de l'Intention au-delà de la recherche de la Vérité cosmosophique, stimulée par les paroles du Serpent-Devin (Na'hash), croit désobéir et mangera du fruit de l'Arbre qui est au milieu du jardin (Gen.:3;3-6), c'est-à-dire de l'Arbre de Vie et non pas de l'Arbre interdit qui est celui de la Connaissance du bon et du mauvais qui, lui, n'est pas au milieu du jardin.

Il s'agit d'un quiproquo ... mais qui eut comme conséquence (voulue par le Divin et son complice le Serpent-Devin) de servir de prétexte à faire sortir la Pensée de l'Esprit humain des mythologies de l'enfance et d'entrer, enfin, dans le monde réel, celui du travail, de la souffrance et de la mort !

 

Je suis toujours ébahi de constater qu'aucun exégète, à ma connaissance, n'a vu ou, à tout le moins, n'a mentionné cet incroyable quiproquo !

Il n'y a jamais eu de "péché originel" pour reprendre la conception chrétienne.

Il n'y a eu aucune désobéissance. Juste une confusion, un quiproquo, un malentendu ... dont les conséquences furent et sont toujours colossales !

 

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L'Univers a un sens parce que le Réel a (est) une Intention que s'accomplit au travers de l'Univers.

Cet accomplissement de cette Intention est le sens de (donc donne valeur à) l'Univers et de (à) tout ce qui existe.

 

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La valeur et le prix ...

La valeur a un prix.

Le prix ne fait pas la valeur ...

Et la valeur diminue avec le prix !

Et la course effrénée aux prix bas induit une perte de valeur intrinsèque que les techniques publicitaires et commerciales tentent (en vain) de compenser par des effets de mode flattant le narcissisme des crétins.

Toute valeur a un juste prix qui est la juste rémunération de toutes les ressources, matérielles et immatérielles qui y ont été injectées.

 

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D'après Raphaël Enthoven, "L'homme révolté" d'Albert Camus refuse autant tous les conservatismes que tous les révolutionnarismes. Il est, en fait, en révolte permanente contre tous les obstacles artificiels (ceux de la conformité comme ceux de l'idéologie) que l'on oppose à son autonomie.

 

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De Debbie Hayton (prof. de physique et écrivain-journaliste britannique) :

 

"(...) si des groupes d'hommes en viennent à croire que leur origine ethnique les met à l'abri d'autorités paralysées par la peur d'être accusées de racisme, alors il est évident que certains agiront en toute impunité et que d'autres les imiteront."

 

 

 

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La liberté d'expression ne peut jamais être confondue avec la faculté de mentir et de manipuler ! La liberté d'expression est aussi une obligation de véridicité !

 

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De Guerric Poncet :

 

"Le racisme ou l'homophobie seront vraisemblablement tolérés, forme extrême d'opposition à la politique woke des démocrates qui a exaspéré l'opinion publique américaine."

 

Comme toujours, le simplisme du blanc OU noir !

Les médias de masse et les "réseaux sociaux" s'adressent à la grande masse des abrutis crétinisés, incapables de sortir de la dualité pure et simple.

 

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L

 

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Il existe deux antisémitismes : l'antisémitisme de droite héritier de l'antijudaïsme catholique (voire chrétien) et l'antisémitisme de gauche, porte-parole de l'antisionisme et du pro-islamisme.

Aujourd'hui, c'est l'antisémitisme de gauche qui fait le plus de bruit, ce qui permet à l'antisémitisme de droite de nuire en toute discrétion.

 

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De Charb, assassiné par les islamistes, il y a dix ans, avec la bande de Charlie Hebdo, dans sa "Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes" :

 

"Si tu penses que la critique des religions est l'expression d'un racisme,

Si tu penses qu'“islam” est le nom d'un peuple,

Si tu penses qu'on peut rire de tout sauf de ce qui est sacré pour toi,

[…] Si tu penses que les musulmans sont incapables de comprendre le second degré,

Si tu penses que les athées de gauche font le jeu des fachos et des xénophobes,

[…] Si tu penses que défendre l'islam est le meilleur moyen de défendre les musulmans,

[…] Si tu penses que l'islamophobie est le pendant de l'antisémitisme,

Si tu penses que les sionistes qui dirigent le monde ont payé un nègre pour écrire ce livre,

Alors, bonne lecture, parce que cette lettre a été écrite pour toi."

 

Et du même :

 

"il n'y a pas de correspondance entre le racisme ou l'antisémitisme et la critique d'extrémistes religieux (...). Si on laisse entendre qu'on peut rire de tout, sauf de certains aspects de l'islam parce que les musulmans sont beaucoup plus susceptibles que le reste de la population, que fait-on, sinon de la discrimination ? La deuxième religion du monde, la prétendue deuxième religion de France, ne devrait pas être traitée comme la première ? Il serait temps d'en finir avec ce paternalisme dégueulasse de l'intellectuel bourgeois blanc “de gauche” qui cherche à exister auprès de “pauvres malheureux sous-éduqués”. "

 

Une bonne fois pour toutes, répétons-le : la notion de race est génétique et n'a absolument rien à voir avec la culture.

Le terme "racisme" ne s'applique que sur des différenciations génétique et pas sur des différenciations culturelles.

Les Juifs ou les Musulmans ne forment pas des races, mais des cultures.

L'antisémitisme ou l'islamophobie ne sont pas des racismes mais expriment le rejet ou la haine d'une culture spécifique (mais cette haine, lorsqu'elle est violente, n'est pas excusable pour autant !).

 

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Le 10/01/2025

 

De Claude Allègre sur "complotisme" :

 

"Désir sous-tendu par une sourde méfiance à l’égard du discours « des institutions », qui montre que les médias « mainstream », sur certains sujets, peuvent aussi flirter avec le complotisme."

 

Et d'Alain de Benoît sur la "théorie du complot" :

 

"Le chaos lui-même se trouve expliqué : tout s’éclaire.

Il ne fait pas de doute que le succès des théories du complot provient avant tout de cette extraordinaire simplification qu’elles proposent, et c’est pourquoi, la modernité, qui se caractérise avant tout par une complexité de plus en plus grande des faits sociaux, constitue pour elles un terrains privilégié."

 

DE Michaël Béchir Ayari et Vincent Geisser :

 

"Le conspirationnisme n’est pas né avec Internet, il constitue un phénomène relativement ancien, lié notamment au développement du populisme et des mouvements d’extrême-droite au sein des démocraties occidentales."

 

Pour le crétinisme abruti de la majorité, la complexité du monde augmentant exponentiellement, les explications simplistes sont toujours les meilleures ...

 

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De Nicolas Baverez :

 

"L'année 2025 actera ainsi le basculement du rapport de force en faveur des États-Unis, qui renouent avec l'hyperpuissance grâce à la croissance de leur population, aux gains de productivité du travail, à la domination des secteurs clés de l'énergie, de la technologie, de l'espace et de la finance, enfin à leur suprématie militaire. À l'inverse, la Chine est encalminée dans une déflation à la japonaise.

 

La Russie paie l'invasion de l'Ukraine d'un naufrage démographique, économique et stratégique. L'Iran assiste impuissant à l'implosion de son empire. Recep Tayyip Erdogan sort renforcé de la chute de Bachar el-Assad en Syrie, mais reste fragilisé par la déconfiture économique et financière de la Turquie. L'émergence du Sud est durablement freinée par l'implosion de la mondialisation et par son alignement sur la Chine et la Russie.

Année à haut risque

 

La grande perdante de cette nouvelle donne reste cependant l'Europe. En 2025, pour la première fois depuis 1945, elle subira un découplage économique, commercial, juridique, financier et stratégique avec les États-Unis. Et ce, au moment où la réorientation des exportations chinoises, bloquées en Amérique, submergera son grand marché.

 

Dans le même temps, Donald Trump entend négocier seul avec Vladimir Poutine un cessez-le-feu en Ukraine. Faute de garanties de sécurité effectives des États-Unis, il risque de n'être qu'un sursis avant une nouvelle agression de la Russie contre l'Europe, qui supportera par ailleurs le coût de la reconstruction de l'Ukraine, assurée pour l'essentiel par les entreprises américaines.

 

Au-delà de cette année à haut risque, l'Europe paraît promise au déclin du fait de son impuissance face aux défis de long terme qu'elle doit relever. Défi économique, avec une croissance potentielle réduite à 0,4 % par an contre 2,5 % aux États-Unis, qui ramènera en 2050 son poids dans le PIB mondial à 15 % contre 35 % pour l'Amérique. La démographie chute, avec une fécondité de 1,5 enfant par femme ; la productivité stagne, en raison de la faiblesse de l'innovation et de la dégradation de l'éducation ; l'investissement est limité à 11,5 % du PIB contre 14 % aux États-Unis.

 

Défi industriel, avec la prise en tenailles entre les États-Unis, qui dominent l'IA, et la Chine, qui s'est construite à grand renfort d'aides publiques un monopole dans les technologies de la transition écologique. Défi social, avec la paupérisation qui résulte de la décroissance, l'écart de richesse par habitant avec les États-Unis, qui atteint 52 %, étant rapidement amené à doubler.

 

Défi financier, avec l'exportation de 300 milliards d'euros par an d'épargne vers les États-Unis et une balance des investissements directs étrangers négative de 2 % du PIB quand les besoins pour la réindustrialisation, l'IA, la transition écologique et le réarmement s'élèvent à plus de 5 % du PIB. Défi stratégique, face à la menace existentielle de la Russie et au tournant isolationniste des États-Unis, alors que l'Europe n'affecte que 1,7 % de son PIB à sa défense contre un objectif réaliste de 3 % du PIB. Défi politique, avec la montée des populismes et des régimes illibéraux, qui contestent les valeurs de l'Union et entendent désormais en prendre le contrôle."

 

Oui, 2025 sera une année décisive (ce que je l'ai prévu depuis longtemps et écrit à la Une de mon site) ... Mais Nicolas Baverez ne comprend pas la bifurcation paradigmatique et ne cherche le salut que dans les vieilles recettes financiaro-industrielles et natalistes.

Il ne veut pas comprendre que l'heure est à la frugalité continentalisée dans toutes les dimensions. La Chine et la Russie sont exsangues et les Etats-Unis se condamnent à une furieuse et suicidaire fuite en avant court-termiste.

L'avenir à long terme de l'humanité se joue en Europe pourvu qu'elle ne se laisse pas hypnotisé par les vieux discours sur la "puissance" tels qu'inventés au 19ème siècle. Il est urgent de sortir du cycle de la Modernité (industrialisme, financiarisme, mercantilisme, idéologisme, matérialisme, mécanicisme, etc ...).

 

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Depuis un siècle, environ, la cosmologie est déchirée entre deux théories contradictoires.

 

D'une part, la théorie quantique ou particulaire (qui "monte" du nanoscopique ou mésoscopique) "voit" l'univers comme un vaste ensemble de particules (de plus en plus petites et intriquées) interagissant entre elles selon quatre modalités (gravitationnelle, électromagnétique, leptonique et bosonique). Cette théorie, plus on descend dans l'échelle des grandeurs, voit l'aspect particulaire (qui est sa base conceptuelle) se diluer de plus en plus dans un aspect ondulatoire qui induit des effets non mécaniques, non déterministes, probabilistes et insaisissables.

 

D'autre part, la théorie relativiste (qui "descend" du gigascopique au mésoscopique) "voit" l'univers comme un espace-temps intégré où tout ce qui existe prend la forme de déformations locales en interaction (surtout gravitationnelles, les autres interactions n'entrent guère dans le modèle). Cette théorie, du fait d'une extrapolation abusive (cfr. Etienne Klein) aboutit à l'idée d'un big-bang originel d'un univers sorti du néant au temps "zéro" (il y a quatorze milliards d'années, environ). Cette théorie est, avant tout, une théorie de la gravitation qui oublie que celle-ci est exclusivement liée à l'existence de "matière" c'est-à-dire d'une substance primordiale originelle (non sensible aux effets gravitationnels), prenant des formes organisées, structurées, architecturées (en fait, le big-bang pointe la naissance non de l'univers, mais bien celle de la matière organisée dans un univers suffisamment "apaisé" pour que des architecturations primordiales puissent y devenir possibles et y interagir gravitationnellement).

 

Beaucoup d'effort sont fait, aujourd'hui, pour faire du modèle relativiste un "sous-produit" du modèle quantique lui-même en train de se perdre dans des méandres ondulatoires purement mathématiques.

 

Il conviendrait de prendre un autre point de vue, et de considérer les théories quantiques et relativistes comme deux aspects complémentaires, mais incomplets, d'une troisième cosmologie qui les intégrerait une vision de l'i=univers où les notions d'espace, de temps et de matière deviendraient secondaires et anthropomorphiques.

J'ai la faiblesse de croire que ma cosmologie "complexe" va dans ce sens.

 

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Mes langues "maternelles" :

 

  • le français par la mère,
  • l'espagnol castillan par la famille de ma mère,
  • le néerlandais flamand par la famille de mon père,
  • l'anglais américain par mes études et mon travail,
  • l'hébreu classique par ma culture juive ...

 

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Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ; article 1 :

 

"Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune."

 

Bizarre, on ne lit jamais, ou presque la part en gras ...

 

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Le 11/01/2025

 

Aujourd'hui, dans les médias qui sont globalement phagocytés par la gauche ou la mode gauchisante, sont qualifiés "d'extrême-droite" toute personne, tout propos, toute mouvance qui affiche de l'anti-égalitarisme, de l'anti-islamisme, de l'anti-immigrationnisme, de l'anti-wokisme et/ou de l'anti-universalisme ... bref, est d'extrême-droite tout ce qui rejette des "idéaux" rousseauistes et leurs déclinaisons socialo-marxistes du 19ème siècle.

Pour ces gens-là, l'extrême-droite commence dès le centre libéral (ni de gauche, ni de droite, mais anti-idéologique) de l'échiquier politique.

 

Quelle étrange confusion ... alors que l'extrême-droite historique se manifeste dans les partis nazis ou fascistes qui sont des partis de gauche (national-socialisme) clairement étatistes, centralisateurs et anti-libéraux, trois qualificatifs qui expriment tout ce qui est "de gauche".

 

Aujourd'hui, il me semble clair que la bipolarité politique ne s'exprime plus par l'opposition gauche-droite, mais bien par l'opposition entre étatisme (plus ou moins dictatorial) et autonomisme (plus ou moins libertarien).

 

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Qu'est-ce qu'une idéologie ?

Une idéologie est une schéma théorique simplificateur qui a la prétention de définir, parfois de façon très détaillée, ce que doit ou devrait être les modalités idéales de fonctionnement d'une collectivité humaine dans ses diverses dimensions.

 

L'anti-idéologisme, quant à lui, affirme qu'aucun fonctionnement sociétal ne peut être considéré comme "idéal" et que le processus sociétal relève non pas d'une architecture mythique imposée a- priori, mais bien de la théorie physique des processus complexes qui exprime que tout processus réel possède cinq "moteurs" d'accomplissement qui sont son unité, son intentionnalité, sa substantialité, sa logicité et sa constructivité.

 

Pour l'idéologue, toute société humaine doit appliqué un plan prédéfini, considéré comme "idéal".

Pour un anti-idéologue, toute société humaine se construit pas à pas, en fonction de l'évolution d'une myriade de paramètres externes, imprévisibles et incontrôlables, mais toujours en visant l'optimisation de la dissipation de toutes les tensions, tant internes qu'externes.

 

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C'est lorsque l'on prend ses certitudes pour la Vérité que commencent l'erreur ou le mensonge.

 

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Vérité : ce qui est absolument vrai, donc hors d'atteinte de la pensée humaine.

Véracité : ce qui semble vrai et semble confirmé par les faits expérimentaux et la cohérence cognitive.

Véridicité : ne dire que ce que l'on croit vrai en sachant qu'il ne s'agit que d'une croyance, plus ou moins justifiée par la cohérence cognitive et les faits expérimentaux.

 

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Le sophiste sait qu'il ne sait rien, mais il croit que l'on peut démontrer tout, n'importe quoi et leur contraire, avec un peu d'habileté ratiocinante.

 

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Le chemin de la vérité est le chemin de moindre tension.

 

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Ne jamais confondre le cheminement avec la destination ... surtout lorsque celle-ci est, comme l'horizon, inatteignable.

 

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Ce que l'on nomme une "évidence", n'est qu'une ignorance que l'on ignore.

 

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Qu'est-ce qu'une abstraction ? Une concrétion ...

 

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La pensée est un processus vivant (fractal, arborescent, complexifiant, ...) qui part de la perception (le terreau des sensations) et tend vers la véracité (l'arbre de la connaissance, la "gnose"). La pensée se construit ; elle est une entité globale (son Unité) sous la forme d'un un chantier portée par une intention (un projet : son Intentionnalité) et nécessitant des ressources (sa Substantialité), des méthodes (sa Logicité) et du travail (sa Constructivité).

Elle met pour cela en œuvre des matériaux (des symboles portés par les concepts des langages) et des coalescences (des agrégations méthodiques de ces symboles par assemblages et/ou fusions).

Ces matériaux conceptuels et coalescences méthodologiques sont eux-mêmes les fruits d'un long et profond processus culturel collectif (les langages et les méthodes que les humains ont inventés et se transmettent en les enrichissant, de générations en générations).

Les divergences qui se développent entre la réalité du Réel et la connaissance humaine, induisent des tensions qu'il s'agit de dissiper optimalement en faisant évoluer ces langages et ces méthodes.

C'est ainsi qu'évolue l'intelligence humaine c'est-à-dire sa capacité à s'approcher de la réalité du Réel-Un-Tout-Divin pour mieux le servir et l'accomplir.

 

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De mon ami Paul Matthys :

 

"(...) les gnostiques étaient souvent des dualistes, qui croyaient que le sacré est un monde séparé du matériel. À cette croyance s'ajoutait l'idée que l'homme avait été créé à l'origine pur esprit et était « tombé », ou avait été jeté par Dieu dans la matière en guise de punition (...) consécutive à une faute ou à une prévarication commise par l'homme originel. La vision ésotérique de ces gnostiques était, que le seul travail utile ici sur Terre était de travailler à sa propre réintégration au sein du sacré, en quittant la matière pour rejoindre l'esprit."

 

Ce dualisme (que l'on retrouve chez Descartes, par exemple, voire chez Kant) est typiquement chrétien (et se retrouve dans le rabbinisme postexilique et dans l'islam alors qu'il est absent du judaïsme originel - le lévitisme - qui était un panenthéisme moniste ; ce monisme toraïque est d'ailleurs la source de l'antijudaïsme tant chrétien que musulman dont le dualisme fondateur est absolument allergique à toute forme de monisme puisque celui-ci détruit, par essence, toute notion de Salut dans un "autre" monde).

 

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La notion sotériologique de Salut ne peut avoir de sens que comme réponse à une Chute préalable.

Elle est, au contraire, incompatible avec une vision de la réalité du Réel comme un processus émanationniste ou émergentiste où le Réel naît de lui-même par lui-même au cours d'un processus vivant d'émergences successives, fractales et arborescentes.

Ce Réel n'est pas "face" au Divin, mais il est le Divin en cours d'accomplissement.

Le Divin est l'Âme de ce processus ; il en est l'Intention profonde que le processus tend à accomplir par émanations successives.

 

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L'évolution du Réel prend deux formes complémentaires : l'uniformisation entropique (la plus fréquente et banale) ou la complexification néguentropique (la plus rare et précieuse).

L'évolution par complexifications successives ne s'effectue pas dans la continuité, mais bien par "sauts de complexité" successifs : le processus d'émanation ou d'émergence est donc discontinu ; il "monte l'échelle", échelon par échelon.

 

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La Vérité n'est pas une "chose" déjà existante, quelque part, qu'il s'agirait de chercher et de découvrir.

La Vérité n'est pas un objet.

La Vérité est un processus qui tend vers l'Alliance entre la pensée de l'esprit humain et la réalité de l'Esprit cosmique et divin.

 

Le philosophe juif médiéval, Isaac Israëli l'exprime comme ceci :

 

"La vérité est l'adéquation de l'entendement et de la chose."

 

La Vérité – ou, plutôt, la véracité - est une relation particulière et évolutive entre la pensée et la réalité, et non pas un rapport fixe et figé ("vrai" ou "faux").

 

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Etymologiquement, le "phénomène" est l'apparence, la manifestation.

Donc la phénoménologie est l'étude des manifestations du Réel au travers des perceptions que l'on en a.

 

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De Charles Baudelaire :

 

"Dieu est le seul Être qui n'a pas besoin d'exister pour régner."

 

Cette assertion est simplement absurde : si Dieu est un Être, alors il existe forcément. De plus associer l'idée Dieu avec celle de "régner" est incongrue.

Ce qui Baudelaire a probablement voulu dire que la croyance en l'existence de Dieu (ou d'un Dieu tel que le présente les religions monothéistes) est terriblement

 

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Il est indispensable de bien faire une distinction nette entre "curiosité" (négative et malsaine) et "appétence" (positive et constructive).

 

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La dualité entre l'Être et le Néant se mue en bipolarité dialectique chez Hegel et se résout par l'émergence du concept du "Devenir".

Devenir, c'est n'être plus ce que l'on était et être ce que l'on était pas, avant d'être encore autrement ...

Il est intéressant, à ce titre, de noter que le verbe "être" n'existe pas en hébreu ... Ainsi, traduire la révélation ontologique du buisson ardent par : "Je suis qui je suis" est une absurdité ; la traduction exacte est : "Je deviendrai ce que je deviendrai".

 

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L'extension d'un concept est le nombre de sous-concepts différents auxquels il s'applique ; la compréhension d'un concept est l'ensemble des propriété qui le caractérisent et le différencie des autres concepts.

D'où la "loi de Port-Royal" :  la compréhension (sa précision, donc) d'un concept est inversement proportionnelle à son extension (sa généralité).

 

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Le temps absolu est une absurdité. Le temps n'est que la mesure humaine de la durée relative d'un processus.

 

 

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Tout est en devenir. Et pour qu'il puisse y avoir du devenir, il faut à cela une bonne raison qui est la différence entre l'état actuel et l'état voulu.

Une bipolarité est donc indispensable et puisque tout est en devenir, tout est en quête d'accomplissement.

Donc tout tente de s'accomplir.

 

La question alors devient : qu'est ce que "s'accomplir" ?

Classiquement, s'accomplir, c'est devenir complet, c'est atteindre sa propre complétude, son propre achèvement, sa propre perfection.

Mais qu'est-ce que cela signifie, concrètement ? Et n'y a-t-il pas une aporie qui se cache derrière l'assertion puisque tout chercherait à s'accomplir, mais tout décline et meurt à un moment donné, tout s'achève par un retour à l'inaccompli fondamental.

 

C'est dès lors ailleurs qu'il faut chercher la signification de l'accomplissement qui concerne, non pas le porteur de l'intention, mais le bénéficiaire de l'œuvre de l'accomplissant qui, lui, finira par disparaître ayant ou non accompli son œuvre.

L'accomplissement de soi se place donc en dehors de soi ! C'est accomplir l'autour de soi et engendrer l'après soi.

Tout ce qui existe s'accomplit en accomplissant son œuvre, c'est-à-dire l'œuvre qui répond à sa vocation, qui réussit sa mission.

S'accomplir, c'est donc consacrer son existence à réaliser son œuvre.

Ainsi, la bipolarité fondamentale de toute existence induit une dialectique permanente entre les ressources de l'Entité et l'accomplissement de sa Vocation.

 

Mais comment (re)connaître, pour chaque existant (en ce compris le Tout-Un-Réel-Divin), quelle est son œuvre à accomplir ?

La grande question existentielle dont tout dépendra, est celle-ci : quelle est ma vocation ?

La réponse tient en ceci : la vocation de chaque entité qui existe, est d'utiliser toutes les ressources qu'elle possède, pour contribuer à l'accomplissement de la vocation du Réel-Tout-Un-Divin dont la vocation est de construire tout ce qu'il est possible de construire et d'ainsi monter, toujours plus haut dans l'échelle de la complexification c'est-à-dire de l'enrichissement infini du Réel.

Pour le dire très simplement : la vocation profonde de tout ce qui existe est d'enrichir toujours plus le Réel avec tous les moyens dont il peut disposer.

 

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Je n'ai aucun culte de "l'ancien", mais cela ne signifie pas non plus que tout ce qui est plus ancien est forcément dépassé par ce qui est plus nouveau.

Ainsi, spirituellement parlant, le judaïsme originel (le lévitisme) et son panenthéisme étaient de loin plus riches et plus vrais que ses sous-produits chrétiens et musulmans.

 

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Le 12/01/2025

 

Accomplir sa vie, c'est contribuer, à chaque instant, le mieux possible, le plus optimalement possible, à enrichir le Réel en le fécondant et le fructifiant au moyen de toutes les ressources intérieures que l'on a reçues ou apprises.

 

Ce précepte est vrai pour tout ce qui existe, du plus minuscule atome au Réel-Tout-Un-Divin lui-même.

 

L'idée d'enrichir le Réel ouvre mille chemins ; c'est le rendre plus fertile (Substantialité), plus complexe (Intentionnalité), plus harmonieux (Unité), plus cohérent (Logicité), plus efficient (Constructivité).

 

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Curiosité vs. appétence ...

Curiosité pour prendre pour soi et s'enrichir soi-même (égocentrisme, narcissisme, nombrilisme).

Appétence à construire le monde, la Vie et l'Esprit, le soi et l'autour de soi (panenthéisme, vitalisme, spiritualité)

Les œuvriers (et leur nombril) sont mortels et passagers ; les œuvres (et leurs conséquences) sont éternelles.

Non pas la curiosité de connaître un "secret" que les autres ne connaissent pas, mais l'appétence à apprendre le métier pour enrichir le monde, la Vie et l'Esprit.

Appétence à entrer dans l'Alliance entre l'humain et le Divin afin de donner sens et valeur à sa propre existence.

Appétence à découvrir son intime vocation afin de servir l’Œuvre de la Vie et de l'Esprit au-delà des œuvriers.

Non pas la curiosité personnelle, mais l'appétence au-delà des personnes.

 

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De Christian Godin :

 

"Mais si le bourgeon disparaît avec la fleur, et si la fleur est la négation du bourgeon, il faut bien que quelque chose du bourgeon continue de vivre avec la fleur, que la fleur garde quelque chose de lui. Pour que quelque chose change, dira Bergson, il faut que quelque chose ne change pas. En effet, si dans le changement rien ne subsistait de la chose de départ, nous ne parlerions pas de changement ni de transformation, mais de substitution. La philosophie classique appelait "substance" la réalité permanente d'une chose qui n'était pas foncièrement affectée par ses modifications."

 

La substance du Réel est la Hylé dont les manifestations sont des processus évolutifs, mais qui, en elle-même, demeure ce qu'elle est : le substrat intemporel du Réel.

Hegel parle de "développement" ... La fleur est le développement du bourgeon, comme le fruit est le développement de la fleur.

La physique complexe reformule : tout est processus, mais tout processus est susceptible de bifurcations (des discontinuités et sauts dialectiques de complexité, déclenchés par la nécessité de dissiper des surtensions, nées de tensions bipolaires ; le mathématicien René Thom parle alors de "catastrophe" au sens étymologique grec du terme).

 

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La plante engendre des bourgeons, puis des fleurs, puis des fruits afin que ces fruits enrichissent la Nature (le Réel) de nouvelles plantes qui prolifèreront et qui perpétueront une forme particulière de la Vie, susceptible de mutations enrichissantes.

 

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Il n'existe que deux voies de base d'enrichissement du Réel – du moins dans les configurations élémentaires :

 

  • la maximisation de l'entropie (donc de l'uniformité ; c'est là le second principe de la thermodynamique classique) ;
  • la maximisation de la néguentropie (donc de la complexité ; c'est là le point de départ de toute la physique des processus complexes).

 

Le problème est que ces notions d'entropie et de néguentropie ne sont jamais des propriétés ponctuelles, mesurables en un point à un instant donné ; elles n'ont de sens que pour un processus global possédant un volume propre et une durée propre qui n'ont rien à voir avec les dimensions spatiales et temporelles usuelles dans un référentiel classique d'espace-temps.

 

De plus, bien souvent, l'évolution d'un processus donné implique l'optimalisation d'un état complexe où la complexité (néguentropique) et l'uniformité (entropique) ont, entre eux, un rapport dialectique (mathématiquement, cela signifie l'optimisation d'une fonction d'état conjuguant étroitement entropie et néguentropie).

 

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L'évolution d'un processus complexe est une succession de phases de développements quantitatifs (la continuité) et de ruptures qualitatives (les bifurcations ou "crises").

 

Cela est vrai tant pour les phases de l'existence personnelle, que pour les paradigmes de l'histoire humaine, ou pour tout autre processus complexe que l'on veut.

 

Ainsi, une bifurcation consiste en un changement radical du référentiel de mesure des performances.

 

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Face à une bifurcation, pendant la "crise" chaotique, trois attitudes sont communes : le déni (du présent), la nostalgie (du passé) et l'appétence (de l'avenir).

On peut aussi regarder cela au travers du prisme du "deuil" d'Elisabeth Kübler-Ross : le déni (le refus de voir), l'accusation (la recherche des boucs émissaires), la négociation (quel est le prix pour éviter ?), l'abattement (la déprime, le découragement), puis la sublimation (le passage de l'obstacle).

 

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Pour Hegel, le Réel est l'accomplissement de l'Esprit qu'il réalise peu à peu.

 

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Le révolutionnarisme relève du forçage artificiel d'une bifurcation inventée ; il est voué à l'échec par nature.

 

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L'idée que l'on se fait de la réalité est toujours infiniment plus pauvre que cette réalité-même.

 

Toute représentation du Réel est une idéalisation du Réel : une caricature plus ou moins grossière.

Tout le danger vient de la confusion entre "la carte et le territoire" ; la carte n'est utile et bienvenue qu'en tant que carte d'un paysage réel qui la dépasse infiniment.

Le paysage exprime une multi-infinité d'informations, donc beaucoup trop pour une pensée qui ne peut assumer qu'un petit nombre fini d'informations : la partie ne peut jamais connaître le tout du Tout qui l'englobe.

 

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Lorsqu'on parle de la philosophie d'Hegel, on parle d'idéalisme. Il vaudrait mieux parler d'une "idéellité" ... L'idéalisme renvoie à une perfection potentielle ou désirée, alors que la philosophie d'Hegel renvoie à l'idéalisation du réel et à la pauvreté de l'idée face à la réalité qu'elle vise.

 

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Il n'existe aucune "chose en soi" ; tout ce qui "existe" c'est-à-dire perçu, n'est que manifestation superficielle et artificielle (l'artifice étant la sensitivité humaine qui engendre la perception) de la réalité du Réel qui lui est sous-jacente et qui est une et indivisible.

Rien n'existe réellement que l'Un-en-devenir ; tout le reste n'est qu'illusion (ou, au mieux, "indice" qui montre ce qui est dessous sans le dévoiler).

 

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L'Esprit cosmique et divin (ces deux adjectifs sont synonymes) est immanent au Réel (lui aussi cosmique et divin). Et cet Esprit immanent et global se manifeste (partiellement et partialement) au travers des pensées des parties pensantes du Réel.

 

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Tout idéalisme est une idéologie (et réciproquement) qui s'invente un projet utopique et mythique, incompatible avec la réalité du Réel.

 

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Hegel écrit :

 

"Was vernünftig ist, das ist wirklich ;

und was wirklich ist, das ist vernünftig."

 

Le traduction littérale donne :

 

"Ce qui est rationnel est efficient

et ce qui est efficient est rationnel."

 

La relation d'équivalence entre efficience et rationalité vient du fait que n'est efficient que ce qui évolue en harmonie avec la logicité du Réel qui définit la rationalité de ce qui existe.

Et à l'inverse : l'inefficience est le prix à payer pour tout processus qui n'est pas en harmonie avec la logicité du Réel.

 

Par exemple : toute idéologie ne peut qu'être inefficiente puisque, par définition, l'idéologie vise un idéal imaginaire qui s'oppose au réalisme. Ainsi, affirmer que : "Tous les hommes sont égaux" est un pur et simple déni de réalité.

 

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De Jacob Magid :

 

"Abbas promet de ne pas laisser le Hamas « réitérer ses actions » en Cisjordanie et condamne l’Iran. Le dirigeant de l’Autorité palestinienne déclare que le groupe terroriste a « sacrifié les intérêts du peuple palestinien au profit de l’Iran » et a causé la destruction de Gaza."

 

Tiens donc : Abbas se réveille et comprend enfin que le Hamas n'a rien à fiche des Palestiniens. Comme quoi, tout finit par arriver !

 

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D'Eva Illouz :

 

"La vérité, c'est un horizon, pas un fait. Elle est toujours imparfaite, mais elle reste la seule chose capable de nous apporter un monde commun."

 

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Le 13/01/2025

 

Les fondations assurant l'avenir des entreprises ont pour ligne directrice :

 

1) Ne jamais être subordonnée à la finance.

2) Garder son indépendance.

3) Assurer la gouvernance pour inscrire collectivement l'entreprise dans du temps long.

 

Nombre de fondations en Europe : Danemark = 1 300 ; Suède et Allemagne = 1 000 ; Suisse = 140 ; France = ... 30

 

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Du prix Nobel de la paix, la philippine Maria Ressa :

 

"Le monde actuel est un bois sec prêt à s'embraser. La désinformation numérique étant l’allumette qui pourrait mettre le feu. (...) Notre écosystème d’information publique nous pousse de plus en plus à passer d’une pensée lente, rationnelle, basée sur le choix, à un instinct tribal, à la violence et à la haine. Nous vivons dans un monde comparable à des sables mouvants ! Nous avons permis aux géants de la Tech de déployer cette technologie extrêmement puissante à l’échelle mondiale sans garde-fou. Ces géants de la Tech devront un jour rendre des comptes ! 2025 sera l'année de test pour le monde ..."

 

Il est évident que, plus encore qu'il n'y a que quelques années, les réseaux dits sociaux (je préfère parler de "médias numériques") sont devenus d'immenses machineries (machinations) de désinformation et de manipulation de masse.

Certains commencent à comprendre que, pour être prise en compte, une information, quelle qu'elle soit, doit avoir été vérifiée et validée par une instance experte qui fait scientifiquement autorité.

 

Et le "Liaison flash" de François Introvigne d'ajouter :

 

"Le débat ne tourne plus autour de la recherche de la vérité. Aujourd'hui, la manipulation des faits a pour but de provoquer des émotions et tend à cliver, à diviser. Les "Fake-news" ne sont pas des dérapages, c'est une stratégie consciente, pensée et terriblement efficace. L'exemple de Donald Trump est édifiant : "Le charbon propre "présenté" comme un avenir durable, la "fraude électorale massive" sans preuve, le déni de changement climatique alors que les faits scientifiques sont écrasants". Ce n'est pas une erreur, c'est une méthode politique, un nouveau mode opératoire et ... ce modèle se développe ... Les réseaux sociaux débordent de désinformations et l'abandon par les plateformes de la moindre régulation va encore aggraver la situation. On ne prend plus le temps de vérifier, on partage, on réagit... Que faire ? Vérifier avant de croire ou de partager ; garder un esprit critique, soutenir les médias fiables et ceux qui organisent un dialogue honnête. Ne pas perdre sa boussole !"

 

Oui, bien sûr ... mais c'est oublier un peu vite que l'humanité est composée de 80% d'abrutis crétins, crédules et fainéants, dont le narcissisme induit la croyance en les mensonges à la mode.

 

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D'après l'IPSOS, la confiance des Français va aux :

 

  1. PME pour 82%,
  2. Grandes entreprises pour 48%,
  3. Syndicats pour 38%,
  4. Médias pour 23%,
  5. Députés pour 22%,
  6. Partis politiques pour 14%,

 

Ah ! Enfin une bonne nouvelle !!!

 

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Ce que l'on nomme "fondamentalisme" n'est qu'une variante religieuse d'une maladie socio-mentale appelée "idéologisme", maladie fort répandue depuis les années 1970 et fort contagieuse depuis 2020.

On retrouve dans cette notion  toutes les variantes de l'islamisme, du wokisme, du gauchisme, du révolutionnarisme, du nationalisme, du patriotisme, de l'ostracisme, du machisme, du féminisme, etc ...

 

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Le wokisme en trois points :

 

  1. L'humanité est constituée d'une majorité d'opprimés sous la coupe d'une minorité d'oppresseurs.
  2. Historiquement, l'oppresseur est blanc, mâle, hétérosexuel et riche.
  3. Par principe, le supposé opprimé a toujours raison et le supposé oppresseur doit être combattu.

 

Il existe un wokisme intégral qui généralise la mot d'ordre marxiste : "Opprimés de tous les pays, unissez-vous".

 

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Le clivage entre gauchisme et droitisme s'étiole au profit d'une autre dichotomie fondamentaliste et manichéiste : l'identitarisme et l'universalisme.

L'identitarisme souligne les différences entre les cultures humaines parfois incompatibles, et l'universalisme souligne l'égalité au nom de la nature humaine prétendue unique.

Je me sens, personnellement, beaucoup plus identitariste qu'universaliste, mais à la condition que l'on regarde d'abord les différences comme des richesses et des complémentarités, et non comme des arguments d'ostracisation d'office.

 

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Du rabbin Rivon Krygier  :

 

"Les lettres de l'apôtre Paul ont été à l'origine d'un antijudaïsme forcené à travers l'histoire. L'apôtre semblait opposer l'enseignement de Jésus à la lettre aride de la loi de Moïse, la foi à la loi, l'amour à la sévérité. On a considéré à partir de là que la Nouvelle Alliance se substituait à l'Ancien Testament, et l'église à la synagogue …"

 

Paul ... Le renégat juif, citoyen romain par adoption, apôtre des "nations", chantre du dualisme platonicien rigidifié, inventeur de Jésus-Christ ... l'être le plus malfaisant de l'humanité avec Karl Marx (un autre Juif renégat) et quelques autres ...

 

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Le judaïsme n'est pas une religion révélée, parole intangible de Dieu descendue vers les humains ; il est un dialogue permanent et constructif entre le Divin et l'humain grâce à un outil de référence appelé "Torah" (qui signifie "parcours, exploration" et qui est une bibliothèque écrite par des dizaines d'humains inspirés au fil d'un demi millénaire) et n'ayant qu'un seul but : réintégrer l'humain dans l'Alliance du Tout-Un ("Ecoute, Israël : YHWH est nos dieux, YHWH est Un").

 

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Le totalitarisme et le financiarisme sont les deux grandes maladies de notre monde chaotisé et traumatisé par la fin du paradigme moderne qui, pendant plus de cinq siècles, fut le royaume du quantitativisme matérialiste (la croissance, le PIB, la productivité, le prix, la natalité, le salaire, le nombre d'électeurs, le nombre de fans, le montant de la fortune, la surface de l'habitation, etc ...).

 

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Existe-t-il une éthique "naturelle" commune à tous les humains ? Le programme "Moral Machine" répond ... au travers d'un "jeu" de situations de dilemmes moraux impossibles liés à des accidents de voiture (p.ex. : s'il faut tuer vaut-il mieux se tuer soi-même ou l'autre ... ? et si c'est l'autre, vaut-il mieux qu'il soit humain ou animal, vieux ou jeune, homme ou femme, femme enceinte ou non, diplômé ou ignare, beau ou laid, handicapé ou non, etc ? ... ou, aussi : s'il faut plusieurs victimes vaut-il mieux tuer le plus petit nombre possible ou pas ? ... ou vaut-il mieux ne pas décider et laisser faire le hasard ?).

 

Les résultats du dépouillement de ce "jeu" ( www.moralmachine.net/hl/fr ) montrent que les "choix" diffèrent beaucoup d'une culture à l'autre (l'Islamie et l'Extrême-Orient "sauvent" les vieux plus que les jeunes), mais le fil rouge est clairement "utilitariste" (Bentham triomphe de Kant) c'est-à-dire celui du "sauvetage des plus nombreux et/ou des plus vulnérables".

On y voit aussi que la France diverge assez bien des choix des autres pays européens, mais est plus proche de ceux d'Amérique latine ...

 

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La notion classiquement cruciale d'espace-temps considéré comme ensemble infini de points sans dimensions accolés les uns au autres (invention géométrico-arithmétique de Descartes qui, ainsi, a algébrisé la géométrie et géométriser l'algèbre) fonde, en physique, la notion de référentiel.

Mais dans la réalité, les mesures faites sur quoique ce soit, sont des mesures globales de l'état sur une vaste ensemble de "points fictifs" qui forment un volume et une durée.

 

Parler de la température en un seul point de l'espace géométrique à un seul instant temporel n'a aucun sens puisque la température (comme toutes les grandeurs concrètes que l'on peut mesurer comme la pression, la densité, l'entropie, la néguentropie, la masse, la vitesse linéaire ou angulaire, la distance entre deux corps, etc ...) est une mesure statistique ; en l'occurrence, la température mesure la moyenne des énergies cinétiques d'un grand ensemble de particules non ponctuelles dans un volume donné et sur une durée donnée.

L'espace-temps cartésiano-newtonien est une idéalisation fictive, ponctualisée, mais ne correspond à rien de réel.

 

En toute généralité, cela signifie que l'espace-temps n'existe pas et n'est qu'une idéalisation humaine conventionnelle n'ayant aucune réalité.

Répétons-le : dans la réalité, il n'existe que des volumes finis et non nuls (donc non infiniment grands ou petits), et des durées finies et non nulles (donc non infiniment grandes ou petites).

Même si l'on parle de la distance entre deux corps, on parle, en fait, de la moyenne des "distances" entre une infinité de "points" fictifs supposés constituer lesdits corps.

Plus généralement, il n'existe de grandeurs mesurables qu'en terme de grandeurs statistiques concernant un volume et une durée (et non un point et un instant).

 

La difficulté alors est de cerner et de définir univoquement le "volume" et la "durée" dont on parle, sans passer par l'idéalisation simplifiante de l'espace-temps cartésien (un "point", cela n'existe pas !).

La frontière d'un volume est toujours définie par une surface limite où une des grandeurs mesurées subit un effondrement (dans un sens) ou une amplification (dans l'autre) suffisamment remarquables pour indiquer le passage d'un processus à un autre qui le jouxte ou qui l'englobe (par exemple : la peau d'un vivant ou sa naissance et sa mort).

 

La réalité du Réel n'est pas réductible à un ensemble infini de propriétés ponctuelles variant continument d'un point au suivant, mais elle est bien  exprimable comme un tissu de processus portant des propriétés statistiques à l'intérieur de volumes et durées repérables par des variations remarquables de l'une d'entre elles.

On ne parle pas d'un "univers-assemblage" d'entités ponctuelles, mais d'un "univers-entrelac" comme celui des vagues à la surface d'un océan (où commence ou finit une vague ? ... Et pourtant on peut parler de son émergence, de sa forme, de sa vitesse, de sa puissance, de son écume, de son déferlement, etc ...).

 

L'espace-temps n'est pas une réalité ; il est un artifice conventionnel humain qui est un outil commode de représentation des aspects "mécaniques" (le tout étant considéré comme un assemblage linéaire de points) de la réalité physique : cet artifice perd toute efficacité dès lors que l'investigation physique sort des limites purement "mécanistes" comme c'est le cas en physiques relativiste, quantique ou complexe.

 

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Cette pensée de Leibniz est centrale : tout ce qui existe, a une bonne raison d'exister.

Tout ce qui existe, n'existe que pour contribuer à l'Accomplissement de l'Intention théo-cosmique (qui est l'enrichissement permanent de Soi).

 

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Chez beaucoup de philosophes (notamment chez Hegel qui ne "voit" que l'Esprit), on retrouve cette erreur d'opposer "Nature" et "Culture", une autre manière d'opposer "Chair" et "Âme", ou "Matière" et "Esprit".

C'est une erreur de ne pas vouloir comprendre que la Vie est issue de la Matière et la Pensée est issue de la Vie, et que ces trois pôles des émergences successives, à des niveaux de complexité croissants, de la manifestation de la Substance, de l'Activité et de l'Esprit théo-cosmiques.

 

Une fois de plus, il faut déplorer l'omniprésence, dans la pensée occidentale, du dualisme platonicien dont les religions chrétiennes et musulmanes sont les héritières.

 

Il est urgent de voir triompher les Héraclite, Parménide, Zénon de Kition,  et autres Spinoza, Hegel, Schelling, Schopenhauer, Haeckel, Bergson ou Teilhard de Chardin, à sa manière,  dans ce qui sera le monisme panenthéiste qui vient.

 

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Le projet nazi va plus loin que la seule volonté d'extermination d'un "peuple" (les Juifs) ; il vise l'éradication d'une culture (notamment et surtout juive).

D'ailleurs, le "peuple juif" n'existe pas : la judéité est culturelle et non raciale ou génétique (la grande majorité des Juifs d'aujourd'hui, sont des descendants de "convertis" – cfr. le "Kuzari" de Yéhoudah Halévy – ou de mariages mixtes).

Le nazisme (comme l'islamisme aujourd'hui) est le paroxysme de l'antijudaïsme chrétien devenu antisémitisme idéologique. Pourquoi ? Qu'est-ce que les totalitarismes (y compris le catholicisme et le stalinisme) reprochent donc à la culture judaïque ?

C'est très simple : ce qui leur est insupportable, c'est l'autonomisme juif, l'indépendance de pensée et d'action, le refus de l'obéissance comme principe, l'apologie de la dialectique et le refus de l'argument d'autorité et du pouvoir pour le pouvoir.

 

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Le 14/01/2025

 

Présentation du livre "L'ère de la flemme" d'Olivier Babeau :

 

"Un mal nouveau s’est diffusé dans notre société : la flemme. Elle sépare les générations, assèche notre volonté, appauvrit nos vies.

Toutes les raisons que nous avions de fournir des efforts ont disparu. Les technologies se substituent à nos tâches et les États-providence ont déployé de puissants filets de protection. Inutile d’acquérir le savoir du monde, puisqu’il est à portée d’un simple clic. La vidéo remplace la lecture, la livraison remplace la sortie, l’écran remplace les rencontres. Plaid et canapé sont les symboles de la vie indolente idéale. On ne se bat plus pour appartenir à la société, c’est la société qui doit s’adapter à nous. Sans-gêne narcissique et sensibilité à fleur de peau gagnent du terrain. On a perdu le sens du temps long et exigeons tout, tout de suite.

Les vieux pays développés vivent une rupture civilisationnelle majeure. Notre civilisation s’est bâtie sur l’effort. Tous les progrès en procèdent. Hier, il fallait surmonter les mille contraintes d’une existence cruelle ; aujourd’hui, leur absence nous pèse.

Ce livre est un coup de sang contre la transformation de notre rapport à l’effort.

 

La vidéo remplace la lecture ; la livraison à domicile, les sorties ; et les messages vocaux succèdent aux SMS. Dans un livre dont vous entendrez forcément parler, L'Ère de la flemme (éditions Buchet-Chastel), le professeur des universités, économiste libéral, essayiste et « producteur d'idées » Olivier Babeau s'intéresse à notre société dans laquelle il constate un mal nouveau : la paresse."

 

Interview d'Olivier Babeau (professeur des universités en économie libérale) :

 

"Qu'est-ce que l'effort ? C'est ce que notre « moi » de demain aurait voulu que notre « moi » d'aujourd'hui accomplisse. (...) Nous disposons enfin, en ce XXIe siècle, des technologies qui nous dispensent réellement d'efforts, qu'ils soient physiques – grâce à la robotisation – ou intellectuels, avec la diffusion des intelligences artificielles. Et cela satisfait d'ailleurs notre cerveau. Les scientifiques l'ont prouvé : notre matière grise cherche à minimiser nos efforts dès qu'elle le peut. Jusqu'à présent, le monde était trop exigeant pour que nous puissions nous laisser aller. Plus maintenant. (...)  Le problème est que la civilisation du moindre effort ne ressemble pas au paradis imaginé, mais plutôt à un monde de zombies dépressifs. Je suis convaincu que l'on ne peut pas être heureux sans effort. Beaucoup de gens qui vantent la paresse parlent en fait de l'otium, qui décrit un mode de vie aisé et paisible tourné vers l'amélioration de soi. Mais l'otium est une activité très exigeante qui demande énormément d'efforts : concentration, apprentissage, discipline. Ce n'est en rien la voie de la facilité ! La paresse devient problématique lorsqu'elle se réduit à une oisiveté tournée vers la recherche du plaisir le plus simple, immédiat et facile. Il y a une bonne paresse, si l'on veut, qui ne doit pas être confondue avec l'alanguissement. Elle est le courage de ralentir, de vivre dans le présent. Mais elle demande beaucoup d'énergie. (...) nous n'avons jamais eu autant de temps libre, mais que nous l'utilisons mal. Ce temps n'est plus affecté par défaut à la méditation religieuse ou intellectuelle, l'amélioration de soi ou à l'agrégation sociale, mais il a été presque entièrement absorbé par le divertissement. C'est-à-dire le vide. Le divertissement phagocyte notre temps libre. Et parce que nous en avons perdu le contrôle, il nous « tyrannise ». (...) on pense que nos privilèges vont être payés par le travail des autres, mais comme tout le monde pense cela, il n'y a pas assez de travail fourni et nous connaissons une cruelle spirale d'appauvrissement collectif.

[Comment redonner ce goût de l'effort ?]

En célébrant les héros, avant les victimes. En acceptant les hiérarchies. En valorisant l'effort et en acceptant les inégalités qu'il produit. Et probablement en stimulant notre capacité à découvrir ce qui nous passionne. Un passionné arrive toujours à trouver des prodiges d'effort et d'énergie."

 

Si l'on part de la pyramide des besoins de Maslow, les quatre premiers des cinq niveaux sont aujourd'hui satisfaits par "le système" : survie, sécurité, appartenance et reconnaissance. Quand au cinquième : celui de l'accomplissement de soi, il implique une dépassement de soi qui ne semble plus utile : "On n'a plus envie d'avoir envie" d'aller plus loin que soi à la rencontre du Tout.

Nombrilisme et narcissisme sont de rigueur !

 

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La dialectique entre l'uniformité entropique et la complexité néguentropique est induite par la production incessante et pulsatile de Hylé neuve (de "l'énergie noire", probablement) qui ébranle le Tout en provoquant des ondes de surface dont les interférences produisent des figurent instables qui, soit se diluent dans le milieu alentour (c'est l'uniformisation entropique), soit s'architecturent pour concentrer les tensions induites (et donc en débarrasser l'alentour) et les transformer en une construction locale compacte (c'est la complexification néguentropique, comme ranger bien en ordre des objets qui auraient été jetés n'importe où dans une pièce d'habitation - cet "ordre" constructif, c'est la néguentropie).

 

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Ontologiquement ... La Substance, l'Activité et l'Esprit sont les trois moteurs de l'évolution de l'Unité du Réel vers l'Accomplissement de sa Vocation-Intention qui est son perpétuel Enrichissement.

 

Cosmologiquement ... La Matière, la Vie et la Pensée sont les trois modes successifs d'expression, de plus en plus complexe, des trois moteurs ontologiques du Réel.

 

La Matière manifeste la Substance. Au sein de la Matière, la Vie manifeste l'Activité. Au sein de la Vie, la Pensée manifeste l'Esprit.

Et tout cela afin que l'Un réalise son Intention d'Enrichissement dans un processus progressif l'Accomplissement.

 

Ces considérations s'appliquent autant au Tout-Un-Réel-Divin global qu'à tout ce qui existe en lui pour contribuer à cette évolution de l'Enrichissement progressif par une dialectique infinie entre Uniformisation entropique et Complexification néguentropique.

 

Il faut de la Substance pour qu'émerge la Matière ordonnée.

Il faut de l'Activité pour qu'émerge la Vie de la Matière activée.

Il faut de l'Esprit pour qu'émerge la Pensée de la Vie encéphalisée.

 

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Contrairement à ce que croit Hegel, la Liberté n'est pas l'essence de l'Esprit, mais un sous-produit de la capacité de l'Esprit à penser des voies alternatives grâce à la connaissance qu'il acquiert sommairement de la complexité du Réel.

 

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La philosophie d'Hegel est erronément placée sous le label de l'Idéalisme alors qu'elle est pur Moniste spiritualiste.

 

Cette confusion entre Idéalisme (culte de la perfection imaginaire, de l'Idéal, de l'idéalité) et Spiritualisme (immanence de l'Esprit au cœur du Tout-Un comme source de la Pensée) induit encore de fâcheuses conséquences.

 

Hegel est un théiste qui identifie l'Esprit et Dieu et qui fait de la Nature (donc de la Matière et de la Vie) des créations périphériques du Divin qui lui sont étrangères et sans valeur ... des "déchets, en somme.

 

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L'émergence n'est pas une destruction de la bipolarité, mais son dépassement.

L'atome d'hydrogène n'abolit pas la charge électrique négative de l'électron ni celle, positive, de proton ; mais il les dépasse toutes deux pour former un complexe électriquement neutre.

 

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La Nature universelle se place totalement au-dessus des préceptes moraux que l'humain s'est inventés pour vivre plus ou moins en paix avec ses semblables (et parfois au détriment du reste du vivant ou du monde).

Il est absurde de philosopher sur la "moralité" des fonctionnements naturels.

Tout au contraire et à plus forte raison parce que l'Esprit théo-cosmique s'est incarné dans la Pensée de l'humain, c'est l'éthique humaine qui doit se construire sur le précepte moral central qui dit que l'humain doit se mettre radicalement au service de l'enrichissement de la Vie (et de l'Esprit qui suscite la Vie) sous toutes leurs formes.

Toutes les morales et cultures humaines devront en découler : priorité absolue à l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit, en soi-même, dans l'humanité et dans le monde.

 

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Le Divin n'a pas besoin de masques : ni Dieu, ni les dieux n'existent.

Le Divin impersonnel, comme Unité, comme Totalité, comme Réalité, lui seul existe au-delà de toutes les déités.

Il n'y a d'ailleurs que lui qui existe ; tout le reste n'est qu'émanations et émergences, comme les vagues à la surface de l'océan.

 

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Le 15/01/2025

 

De Donah :

 

"Auprès des humains normaux, il est mal venu de mordre la main qui vous nourrit ...

Chez les bureaucrates et les fonctionnaires, il est mal vu de mordre la main qui vous bat ..."

 

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Il est curieux (et fâcheux) que dans les (faux) débats écolo-économiques actuels, on compare des consommations énergétiques d'usage (les voitures électriques ou les éoliennes) en oubliant complètement les consommations et pollutions énergétiques de fabrication et de  désaffectation (la voiture électrique qui requiert plus de centrales électriques et plus de batteries chimiques hautement toxiques ; les éoliennes ou panneaux photovoltaïques qui consomment – sans espoir de recyclage – des tonnes de "terres rares" et de matériaux hautement polluants tant pour être construits que pour être démantelés).

Il faudra apprendre à ne plus comparer des pommes (les pollutions d'usage) et des poires (les pollutions globales de fabrication ET d'usage ET de démantèlement).

Si l'on faisait cela, on arriverait vite à la conclusion qu'il n'y a aucune solution miracle et que la seule issue est la frugalité tant démographique (2 milliards d'humains en tout sur Terre au maximum) que consommatoire (se limiter au seul réellement indispensable vraiment nécessaire et éliminer tous les superflus sans valeur d'utilité).

 

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Sur Terre, aujourd'hui, les grands pollueurs tueurs-d'avenir sont les grands totalitaires : Russie, Islamie, Chine, voire même Inde.

 

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Le but caché des militants écologistes est de tuer l'occident coupable, à leur yeux de tous les maux idéologiques : colonialisme, industrialisme, capitalisme, financiarisme, machisme, autoritarisme, racisme, suprémacisme, etc ...

Or, il y a bien longtemps que ces cancers idéologiques se développent bien plus rapidement et profondément ailleurs et, qu'au contraire, ils régressent (et c'est une indispensable bénédiction) en occident.

 

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Les masses (globalement ignares et abruties) ne comprennent pas grand' chose à la réalité du monde. Les idéologues et militants n'y comprennent guère plus, mais ils poursuivent un but clair de destruction paradigmatique bien organisé et souvent caché. Quant à la plupart des médias, ils se fichent de la véridicité et, donc, alimentent les masses avec les sujets mis en mode par les idéologues, dans le seul but de faire de l'audience qui rapporte bien plus que la véracité, notamment en pubs.

 

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La véracité ne se vote pas (même par suffrage universel), ni ne se décide péremptoirement (par des idéologues ignorants) ; elle s'étudie et se découvre par des gens dont c'est l'expertise et la virtuosité. Les autres avis ne comptent pas.

Or, notre monde d'aujourd'hui fonctionne à l'inverse : des idéologues impudents théâtralisent leurs ignorances  et les masses votent pour eux.

 

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La plupart des grandeurs physiques, sur l'ensemble de la Terre, spécialement en matière climatique, sont conservatrices ; c'est vrai pour l'énergie, l'eau, la terre, les métaux, l'air (azote et oxygène), les cristaux rocheux ou sableux, etc ... ; ce ne sont donc pas les moyennes sur le long terme qui changent ou qui risquent de changer (l'évaporation des eaux se retrouvent en pluies ou neiges ... ailleurs ou plus tard), mais l'ampleur de leurs variations sur le court terme (sècheresses et inondations, pénuries et surplus, etc ...).

La bonne stratégie est donc non pas "d'économiser" ces ressources qui, finalement, bon an mal an, se conservent toujours, mais bien de réguler leur variations trop extrêmes en accumulant les excès en abondance pour approvisionner les manques en pénurie.

 

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Les filières hydrogène, éoliennes et photovoltaïques sont des catastrophes écologiques, économiques et thermodynamiques. Elles seront abandonnées comme l'a été la filière GPL. Les deux seules filières énergétiques à moyen et long termes sont le nucléaire (voué à disparaître, mais bien plus tard que les filières charbon et hydrocarbures) et l'hydroélectrique (la seule filière à très long terme). L'avenir est au bon vieux "moulin à eau" et aux centrales marémotrices et houlomotrices ! Adieu à toutes les filières "chimiques" ; place au sub-moléculaire (ce qui n'étonne pas lorsque l'on sait que la vie est de niveau moléculaire donc très sensibles à ce niveau-là d'interaction) et au gravitationnel.

 

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La notion de volume d'un processus a moins à voir avec la spatialité qu'avec son niveau d'intrication avec son milieu immédiat.

Ce même, celle de durée processuelle est moins une notion temporelle qu'une notion liée à sa stabilité relationnelle interne et externe.

 

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De Fondapol :

 

"L’importance de ce qui est implicite est généralement négligé : ainsi en est‑il du don, et de la place qu’il prend dans les structures sociales. Un esprit idéaliste voudrait voir dans le geste du don une gratuité absolue qui se révèle vite très illusoire, un esprit pessimiste n’y verrait que la face émergée d’un intérêt dissimulé, un esprit comptable n’y percevrait que la manifestation de la persistance des inégalités entre riches et pauvres.

 

À rebours d’une vision strictement utilitariste des échanges humains, l’analyse du don permet de déceler la part de gratuité et de liberté qui peut demeurer dans « ce qui circule entre nous », selon l’expression de Jacques T. Godbout. La confiance, la création d’une attente et d’une forme d’émulation, sont les présupposés du don dans les échanges économiques, relationnels, et politiques : les différentes formes qu’ils prennent selon les sociétés nous en montrent la dimension implicitement structurante, et nous invitent à chercher et questionner son équivalence pour la nôtre.

 

De l’évergétisme grec à la philanthropie moderne, en passant par la charité médiévale, des cadres de l’entreprise à ceux de l’action publique, des relations sociales aux relations familiales, des échanges matériels à leurs équivalents spirituels dans les différentes religions, le don est un répertoire d’action qui est autant un luxe pour les plus riches qu’une « vertu humaine de base ». Il repose sur un esprit de prodigalité et de libéralité qui n’est pas nécessairement proportionnel à la richesse réelle, mais met en évidence le poids des choses et des hommes, et des liens qui les unissent, au-delà de leur valeur monétaire. Il peut alors devenir un moyen de contester la logique d’équivalence marchande qui, des domaines économiques, tend à s’étendre à toutes les sphères des relations humaines."

 

C'est la question de la générosité gratuite que l'on pose ici. Cette générosité est-elle vraiment gratuite ; ne cherche-t-elle pas plutôt à flatter un quelconque narcissisme pour soi ou dans les yeux des autres ? La générosité n'est-elle pas un incitant à la paresse et au parasitisme ? Si générosité il doit y avoir, quelle forme doit-elle prendre ; offrir des moyens matériels (argent, objets à utiliser ou à revendre) ou immatériels (idée, avis ou conseil), ou offrir du temps de formation ou offrir un travail rémunéré ?

Trop souvent, l'idéologie gauchiste confond la problématique de la générosité individuelle et gratuite, avec celle de la solidarité "obligatoire" (au non de l'humanisme) et celle de cette "injustice" (au nom de l'égalitarisme) qui fait qu'il y ait des riches et des pauvres, des opulents et des nécessiteux.

Qu'ils se mettent en tête que, même au niveau du fruit de leur travail, tant en qualité qu'en quantité, les humains ne sont pas égaux : il y a des génies, des talentueux, des virtuoses, des efficaces, des productifs, etc ... et il y a les fainéants, les abrutis, les ignares, les paresseux, les traine-savates, les tire-au-flanc, les partisans forcenés du moindre effort, ...

La générosité ne résout rien à ces inégalités foncières ; au contraire, elle les amplifie et confortent les parasites dans leur flemme.

Aider à travailler pour gagner en autonomie ? Oui !

Aider à perpétuer le parasitisme ? Non !

Et soyons bien clairs : dans la plupart des pays, 80% des "nécessiteux" ne sont que des parasites qui ne vivent que la mauvaise conscience qu'ils sèment artificiellement autour d'eux ; c'est leur fonds de commerce (qui peut aller, je l'ai vu et connu, jusqu'à l'automutilation) !

 

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Le 16/01/2025

 

L'homme est fait pour le travail ... et non l'inverse !

C'est son œuvre qui donne sens et valeur à l'humain.

 

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Le christianisme, en mettant la "charité" (ou la "chasteté") en première ligne des vertus humaines a induit un mouvement pervers et exécrable dans la moralité humaine ... puisque par effet miroir et défi, il stimule l'égocentrisme et la dépravation.

Qu'il faille conspuer l'égoïsme, l'égocentrisme, le nombrilisme ou le narcissisme, est une évidence ; mais que ce soit par l'encouragement mental et non par le don matériel.

 

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La mission de l'humain, dans son existence, est d'enrichir la Vie et l'Esprit en contribuant à l'accomplissement de l'Intention théo-cosmique.

Enrichir ? Donner plus de sens et de valeur aux processus réels, en soi et autour de soi.

 

Ce sens est celui de l'Intention vitale et spirituelle du grand Tout-Un-Dieu-Réel.

 

Cette valeur est une notion plus ardue : qu'est ce qui fait valeur parmi ce qui émerge des existences ? On le sait, la valeur vient d'une émergence optimale, induite par dialectique entre l'uniformité entropique (une forme extrême mais stérile de perfection) et la complexité néguentropique (l'autre forme extrême mais fragile de perfection).

Peut-être la belle idée de "simplicité" exprime-t-elle adéquatement cette optimalité entre uniformité et complexité ?

Engendrer du "simple" merveilleusement sophistiqué ... voilà peut-être la voie royale de l'enrichissement indispensable et attendu de la Vie et de l'Esprit.

 

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La simplicité demande du génie et est bien difficile (il est beaucoup plus facile de "faire compliqué", ce en quoi excellent les politiques et les administrations qui empoisonnent le monde humain).

 

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La complication est le symptôme le plus criant du crétinisme de ceux qui la mettent en place.

 

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Le sommet de la simplicité est extrêmement complexe, alors que la complication, confuse et inefficace, est toujours facile à jeter sur papier : elle se ramène toujours à une hiérarchie pyramidale de règles et de normes dont les éléments inférieurs n'existent que pour régler les exceptions nombreuses – de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que l'on descend de niveaux – engendrées par des règles et normes plus générales, mais inapplicables, du niveau supérieur.

 

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La complication est toujours analytique et causale (pourquoi ça ne marche pas aujourd'hui ?).

La complexité est toujours holistique et projective (pour quoi cela doit marcher demain ?).

 

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Les dysfonctionnements explosent dans un processus dès lors que celui-ci s'éloigne de la logicité du processus qui l'entoure, ou que ce dernier rompt avec le processus global théo-cosmique.

L'humain tombe "malade" dès lors qu'il quitte le processus vital humain qui, lui-même, devient pathologique lorsqu'il n'est plus au service de l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit théo-cosmiques.

 

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La socialité est-elle, à l'humain, innée ou acquise ?

L'humain est un animal naturellement mal armé pour affronter seul la vie sauvage. Il a donc développé deux armes : sa capacité d'anticipation par son intelligence et sa pensée, et sa capacité à s'organiser en groupe pour faire masse contre les dangers. Toutes les cultures humaines se sont construites sur ces deux piliers : la culture cognitive et la culture communautaire (celle-ci transmettant et enrichissant celle-là, et réciproquement).

C'est à cette aune – et à cette aune seulement – qu'il faut mesurer la qualité des organisations sociétales et politiques actuelles : renforcent-elles les transmissions cognitives et renforcent-elles les collaborations communautaires ?

Notre effondrement paradigmatique actuel répond par la négative aux deux critères : les institutions éducatives sont désastreuses et la collaboration constructive est dévoyée (en solidarités idéologiques visant à traire les systèmes en y contribuant le moins possible).

 

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La Culture est un produit de la Nature.

Jamais l'inverse ... La pensée de l'humain n'est que la conséquence de ces gènes (le langage traduit ce qu'il voit et, ce qu'il voit, n'est que ce que son œil est capable de voir).

 

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L'Art est une fumisterie.

Qu'on fasse de l'utile (des outils de meilleure vie ou de meilleure pensée) et rien d'autre.

N'est beau que ce qui est utile.

Le joli est toujours superflu.

 

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Ne surtout pas confondre l'Esprit et la Pensée.

L'Esprit est un des trois piliers de l'accomplissement de l'Intention d'enrichissement du Tout-Un-Dieu-Réel, avec l'Activité (qui se manifeste dans la Vie – la santé, la vitalité et l'activité physiologiques du Corps et ses organes) et la Substance (qui se manifeste dans la Matière – les molécules et l'énergie qui alimentent les cellules et tissus du Corps).

Quant à la Pensée, elle exprime la manifestation de l'Esprit au travers de chaque humain en fonction de ses capacités et talents intellectuels, et des langages collectifs qu'il aura appris.

Les humains ne sont égaux entre eux, ni corporellement, ni vitalement, ni intellectuellement.

 

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La réalité ultime du Réel-Divin est une bipolarité : son Unité et son Intentionnalité, toutes deux primordiales et fondatrices.

Pour accomplir par enrichissements progressifs son Intentionnalité, l'Unité engendre de la Substantialité qui façonnera sa Substance (ses ressources), de la Logicité qui façonnera son Esprit (sa méthode) et de la Constructivité qui façonnera son Activité (son chantier) : le Tout formant le processus théo-cosmique dont émerge progressivement tout ce qui existe selon toutes les formes possibles de la substance, de l'activité et de l'esprit.

L'humain est une de ces multiples émergences particulières et temporaires.

 

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La concept de "Liberté" est trop abstrait, trop théorique, trop vague. Il ne signifie rien.

Il doit être remplacé soit par celui d'autonomie, soit par celui d'indépendance (voire d'interdépendance) : leur contexte général étant celui de mener son existence dans le monde réel (et ses contraintes réelles), mais en choisissant avec soin le chemin que l'on veut suivre, seul ou avec d'autres, pour enrichir et accomplir sa vie et son esprit au profit de la Vie et de l'Esprit.

La liberté, ce n'est pas faire tout et n'importe quoi, mais choisir de faire bien et même mieux ce qu'il y a à faire pour l'enrichissement et l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, étant donné ce qui existe réellement ici et maintenant.

 

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Un risque n'est pas forcément un  danger, mais celui qui veut faire peur (et donc asseoir un pouvoir sur la peur qu'il suscite) a tout intérêt à faire de tout risque un danger, même en l'absence de mesure sérieuse du seuil de réelle dangerosité.

Or, il est un fait que la tolérance à la peur diminue, que cela diminue les tolérances aux risques même bénins et que cela permette aux apprentis-dictateurs de prendre de plus en plus de pouvoir.

 

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Quelques réflexions sur le risque et la peur  ...

 

 

  • Confusion croissante entre "risque" et "danger".
  • Une technologie n'est pas bonne ou mauvaise en soi ; tout dépend du projet de celui qui les met en œuvre (c'est des humains dont il faut avoir peur).
  • La vie est un vrai danger puisque tout vivant finit pas en mourir.
  • Plus le confort est grand, plus les peurs grandissent.
  • Plus la complexité augmente, plus les ignorants ont vite peur.

 

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Le 17/01/2025

 

Kierkegaard et l'existentialisme après lui, dans son sillage, sous la conduite du nauséabond Sartre avec sa clique, ont fait le lit de tous les narcissismes et nombrilismes qui gangrènent le monde occidental contemporain.

Tout cela est la suite logique du "Je" du "Je pense donc Je suis" de Descartes.

 

Le grand faux et artificiel débat – aussitôt ouvert que clôt – entre le "Je" personnel et fermé, et le "Il y a " universel et ouvert, est une absurdité pseudo-philosophique qui, très naturellement, a très vite quitté le champ de la philosophie pour s'enliser dans celui des idéologies totalitaires.

A ma connaissance, seul Albert Camus a réussi à s'évader de ce camp de concentration polémique et stérile.

 

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Le "Moi" n'est le centre de rien pour la bonne raison qu'il n'existe pas.

Le "Moi" est un masque artificiel posé sur le crête d'une vague transitoire qui manifeste la seule réalité ; l'Océan.

 

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Tout ce qui existe participe d'une Unité globale qui l'englobe et le transcende.

Tout ce qui existe est au service – et n'existe que pour – l'accomplissement d'une Intentionnalité qui est l'enrichissement du Réel.

Tout ce qui existe évolue et est donc un processus porté par une Substantialité (des ressources), une Logicité (une méthode) et une Constructivité (une dynamique).

 

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"Enrichir" signifie engendrer plus de "valeur" après qu'avant.

En quoi une configuration peut-elle avoir une "valeur" ?

Deux idées émergent face à cette question difficile :

 

  • Une configuration prend de la valeur en s'approchant de sa propre perfection.
  • Une configuration prend de la valeur en diminuant son densité de tensions négatives (destructrices).

 

Mais que signifie "perfection" ou "absence de tensions négatives" : deux expressions qui peuvent, sans doute, être prises comme quasi-synonymiques (on peut imaginer que la perfection est l'absence d'envie ou de besoin d'éliminer certaines tensions qui sont des imperfections parce que négatives) ?

Mais tout cela impliquerait la "mort" du processus et il est difficile d'admettre que la "mort" puisse être considérée comme la "valeur" suprême ... de la Vie théo-cosmique.

 

Cela signifie que la "valeur" d'une configuration n'est pas en elle, mais au-dehors d'elle-même par ce qu'elle engendre et produit grâce aux tensions qui l'animent.

Alors, la logique classique s'inverse !

La valeur vient non de ce que l'on est ou devient, mais bien de ce que l'on fait ou produit. La "valeur" d'une configuration exprime la qualité et la quantité de ses œuvres.

 

Les engendreurs passent et disparaissent ; les engendrements demeurent et se perpétuent.

"Qui es-tu ?" est une question sans intérêt ; "Qu'engendres-tu ?" est la seule question qui vaille !

Où est ta valeur ? Dans ce que j'ai engendré !

 

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Le Réel est tout à la fois matérialiste (l'espace-temps, la substance, l'énergie qui devient matière, mécanicisme, etc ...), spiritualiste (les lois, la logique, les méthodes, finalisme, ...) et vitaliste (les engendrements, les interactions, les processus, dynamisme ...).

Le tout intégré dans un monisme unitariste et animé par un intentionnalisme non finaliste mais intensif et moteur (animisme).

 

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Présentation du livre : "Les illusionnistes - Climat, agriculture, nucléaire, OGM : l'enquête inédite sur les dérives de l'écologie politique" de  Géraldine Woessner et Erwan Seznec :

 

"L'enquête inédite sur les dérives de l'écologie politique.

 

Cyril Dion, Sandrine Rousseau, Gaël Giraud, Greta Thunberg... Autant de noms que l'on connaît, autant de personnalités auxquelles on ne peut échapper. À la télévision, sur les écrans de cinéma, à la radio, dans la presse ou sur les réseaux : partout elles prêchent la bonne parole.

Si elles peuvent parfois agacer, jamais elles n'inquiètent, et pour cause : comment pourrait-on se méfier de ces apôtres de la protection de l'environnement ?

Pour Géraldine Woessner et Erwan Seznec, c'est précisément ce qui caractérise leur idéologie : sous des dehors sympathiques, l'écologie politique s'impose et bouleverse durablement la société. Que l'on prenne seulement l'exemple du nucléaire, dont l'Europe s'est débarrassé au détriment de son indépendance énergétique et de ses émissions de CO2. Ou même celui de l'agriculture conventionnelle, combattue alors qu'elle semble être seule capable de nourrir 8 milliards d'humains.

Cette enquête précise et documentée s'attache à dévoiler la face sombre de l'écologie politique, un puissant lobby qui s'est immiscé dans tous les milieux, des administrations nationales aux organisations internationales, au point que l'on considère aujourd'hui sérieusement la musique comme une alternative aux pesticides et la dictature comme un régime désirable pour sauver la planète."

 

Dans le parfait sillage de "La grande mystification – Ecologie : une imposture qui ne dit pas son nom." de Jean de Kervasdoué.

Il est vraiment urgent que l'imposture "écologiste" et, surtout, "écolo-gauchiste" soit dénoncée, combattue et éradiquée.

L'écologie est une science, mais ni un débat, ni une idéologie.

Ne plus jamais confondre "écologie" et "écologisme".

 

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Comme maintes fois déjà répété, les humains ne sont pas égaux entre eux, mais profondément différents ... et ces différences en font la richesses.

Certaines de ces différences sont purement individuelles.

D'autres sont catégorielles et liées à la race (héritée par biologie) ou à la culture (héritée par pédagogie).

Mais il en est une qui est profondément biologique : la différence irréversible et incontournable (quoi qu'en dise la fameuse, fumeuse et notoirement fausse "théorie du genre") entre l'homme (mâle – chromosome XY) et le femme (femelle – chromosome XX).

La complémentarité entre l'homme et la femme n'est pas que biologique (sexuelle et organique), mais elle est aussi profondément noologique et anthropologique : l'homme et la femme n'ont pas du tout la même relation ni au monde, ni à l'autre, ni à la culture, ni à l'histoire, ni à la mémoire, ni au désir, ni au présent, ni au futur ...

Et c'est tellement heureux qu'il en soit ainsi puisque, de cette complémentarité multidimensionnelle, peuvent naître ces joyaux que sont l'amour, le couple et la famille.

 

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Le 18/01/2025

 

Sagesse ... Force ... Beauté ...

Et l'Arbre de Vie (l'Arbre séphirotique de la Kabbale juive) ...

 

Sagesse : 'Hokhmah (colonne de miséricorde à droite de l'Arbre de Vie ; sur cette colonne, en descendant : Sagesse, Bonté et Victoire) ...

Force : Guébourah ( colonne de rigueur à gauche de l'Arbre de Vie ; sur cette colonne, en descendant : Intelligence, Force et Gloire) ...

Beauté : Tiphérèt (colonne médiane au centre de l'Arbre de Vie ; sur cette colonne, en descendant : Couronne, Beauté, Fondement et Royaume) ...

 

L'édifice spirituel se présente comme la superposition de trois étages :

 

  • celui de la Sagesse (le Royaume) qui symbolise l'Unification fondamentale, comme base de tout qui veut s'élancer vers le Divin-Réel ;
  • celui de la Beauté (la Couronne) qui symbolise la Vocation fondamentale, comme projet de tout qui veut accomplir l'harmonie du Divin-Réel ;
  • celui de la Force (les trois branches avec leur huit symboles) qui symbolise l'Activité fondamentale, comme travail de tout qui veut enrichir le monde au service du Divin-Réel.

 

Donc la Force qui constitue le niveau intermédiaire entre la base unitaire et le sommet intentionnel, s'élève elle-même par trois colonnes : le matériau qui est la Pierre à tailler (Apprenti), le savoir-faire qui est le Métier à acquérir (Compagnon) et le travail d'édification qui est le Chantier à optimiser (Maître).

 

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Un vieux proverbe :

 

"Ce que tu fais, te fait."

 

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Les pensions de retraite par répartition ? Non !

Les pensions de retraite par capitalisation ? Oui !

 

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Les voitures électriques ? Non !
Les réseaux sociaux ? Non !

Les robots ? oui !

Les algorithmes d'amplification d'intelligence humaine ? Oui !

 

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Le libre échange (direct et/ou indirect) avec la Chine, la Russie, la Corée du Nord, les pays islamistes, les pays totalitaires ? Non ! Une bonne fois pour toutes.

 

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Les jeunes (nés après 2000) d'aujourd'hui sont des anxieux que tout angoisse (même la sonnerie d'un téléphone). Pourquoi ?

 

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Un adage :

 

"Les temps difficiles créent des hommes forts, les hommes forts créent des temps prospères, les temps prospères engendrent des hommes faibles et les hommes faibles ramènent les temps difficiles."

 

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De Joseph Le Corre : les Générations successives :

 

Baby-boomers (1946-1964) : fans des Beatles et des Rolling Stones, ces enfants de l'après-guerre incarnent l'optimisme et la valorisation du travail comme moteur d'épanouissement.

 

Génération X (1965-1979) : enfants de la crise pétrolière, ils grandissent avec Star Wars et les débuts de l'informatique personnelle. Résilients et débrouillards, ils s'opposent à la culture consumériste de leurs parents en inventant les contre-cultures.

 

Génération Y ou des milléniaux (1980-1994) : enfants de la Game Boy, de Nirvana et de Britney Spears, ils connaissent par cœur Friends et Le Roi lion. En quête d'un équilibre entre travail et vie personnelle, ils défendent des valeurs progressistes.

 

Génération Z (1995-2009) : nés avec un smartphone dans la main, ces créatifs engagés dansent sur Billie Eilish et binge-watchent Stranger Things. Connectés et conscients des enjeux climatiques, ils jonglent entre Instagram et TikTok.

 

Génération Alpha (2010-2024) : véritables « natifs du numérique », ils grandissent avec des tablettes et des assistants vocaux. Biberonnés aux réseaux sociaux, ils influencent déjà les choix technologiques de leurs parents.

 

Génération Bêta (2025-2039) : on leur promet un futur de science-fiction, avec voitures autonomes, lunettes de réalité augmentée et playlists générées par IA. Leur culture pourrait bien mêler créations humaines et intelligence artificielle.

 

Comme toujours, ce genre de modèle est très caricatural, mais il cerne bien certaines caractéristiques générales ...

 

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Les mondes politiques et médiatiques sont globalement des mondes d'immenses carences scientifiques et noologiques dont le but n'est pas la véracité et encore moins la véridicité, mais bien – et frénétiquement - la captation démagogique de l'audience de masses ignorantes et globalement stupides.

De là la tactique simpliste de beaucoup : on fait peur, on promet la protection et on capte l'attention et le vote.

Tout cela relève de l'art manipulatoire .... et de rien d'autre.

 

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L'écologisme est une idéologie qui se nourrit de contre-vérités dénoncées, pourtant, par l'écologie en tant que science des relations entre l'humain et son habitat (Oïkos, en grec).

Dont acte !

 

Comme toutes les idéologies, l'écologisme s'invente de toute pièce un "monde futur idéal" totalement incompatible avec les réalités naturelles, scientifiques et humaines, pour, ensuite, dérouler toute la panoplie des tactiques et techniques manipulatoires afin de "convertir" les masses ignorantes au moyen de simplismes vertigineusement faux.

Comme toutes les idéologies, l'écologisme est, au plus profond, animé par une haine agressive. Laquelle ?

 

Pour le socialisme et le communisme, au nom de la pauvreté des plus démunis et des "prolétaires, leur haine agressive visait la bourgeoisie, ses fortunes supposées et son aisance financière. Leur "monde futur idéal" était un monde égalitariste où, idéalement, chacun pourrait vivre tranquillement et plantureusement sans rien faire.

 

Quelle est donc la cible honnie par l'écologisme ? C'est l'humain lui-même ! L'humain est de trop dans cette Nature idéalisée par des nostalgiques du "bon sauvage" rousseauiste. Et, au premier chef, en première ligne de cette humanité détestée, il y a les scientifiques, les techniciens, les technologues, les producteurs, tous ces gens qui font ce qu'il peuvent et ce qu'il faut pour que les presque dix milliards d'humains sur Terre, puisse manger à leur faim, boire à leur soif et s'abriter des calamités naturelles.

L'écologisme est une humanophobie !

 

Ce qui ne signifie nullement que l'humain puisse faire n'importe quoi et assassiner la Terre et la Vie. Il y faut des règles du jeu que j'ai déjà souvent et largement décrites sous le nom générique de "frugalité" (tant démographique que consommatoire). Mais ce frugalisme n'est pas une idéologie ; seulement une culture nécessaire qui doit guider chacun dans ses choix permanents de vie tant personnelle que collective. Il ne s'agit nullement d'une régression à l'état sauvage (d'ailleurs, le "bon sauvage" de Rousseau n'existe pas et les "humains sauvages" sont extrêmement pollueurs et destructeurs comme le prouvent tous les jours les tribus primitives d'Afrique et d'Amérique du Sud).

 

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Le 19/01/2025

 

Les appréciations humaines du temps qui passe, forment un phénomène hybride curieux.

Une part est basée sur des rythmes naturels : le jour (rotation terrestre), le mois (révolution lunaire autour de la Terre) et l'année (révolution terrestre autour du Soleil).

Une autre part (la seconde, la minute, l'heure, la semaine) est parfaitement artificielle et conventionnelle (et reprend essentiellement, comme pour les huîtres, des subdivisions duodécimales).

Et encore faut-il ne pas y regarder de trop près car :

 

  • d'une part, le mois lunaire fait environ 27 jours et 12 heures (ce qui donne 13,3 mois par an donc trois années de 13 mois chacune, suivies d'une année de 14 mois),
  • et, d'autre part, l'année solaire fait 365 jours, 5 heures et presque 49 minutes (soit l'ajout d'une année bissextile de 366 jours tous les quatre ans qu'il faut omettre une fois tous les 144 ans environ).

 

Alors, deux questions ses posent :

 

  • Pourquoi ce choix absurde de 12 mois par an alors que 13 mois par an eut été beaucoup plus naturellement logique ?
  • Pourquoi une semaine de sept jours (quoique 4 fois 7 donne des mois de 28 jours un peu plus réalistes que des mois de 30 et 31 jours) ?

 

La semaine de 7 jours a une origine juive (mais était aussi pratiquée par les Grecs – et, donc, les Romains – inspirés, comme pour le reste, par les traditions mésopotamiennes). Leur origine ? Les sept jours de la Genèse ...

Cela définit une année de 52,1 semaines donnant une approximation acceptable.

Le nom des sept jours de la semaine est, lui, typiquement latin : on y trouve successivement le "jour" (dies) astrologique de la Lune, de Mars, de Mercure, de Jupiter, de Vénus ; puis le jour du Shabbat (samedi) ; puis le jour du Seigneur chrétien (Dominus).

 

En revanche, la définition de la durée légale des mois est totalement surréaliste (elle n'est d'ailleurs acceptée ni par la tradition juive qui reste lunaire, ni par la tradition musulmane qui en découle) ; cette convention de 12 mois par an est essentiellement chrétienne (mais inspirée par les quatre saisons ce qui implique un multiple de 4) qui, comme l'on sait, place le surnaturel bien au-dessus du naturel.

Les douze mois de l'année pointent les douze apôtres de Jésus ... mais, chose curieuse, portent, pour certains, le nom de dieux ou empereurs latins soit, dans l'ordre annuel actuel : Janus, Expiation (februare) pour Apollon, Mars, Ouverture (aperire) printanière des fleurs, Maïa (devenue Maria ou Marie par allitération), Junon, Jules (César), Auguste (empereur), puis la banalité du septième, huitième, neuvième et dixième mois (ce qui rappelle que l'année romaine commençait en Mars et non en Janvier – comme l'année juive qui débutait au mois de la Pâque, le mois de Nissan, première lunaison du printemps).

 

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De Raphaël Jerusalmy :

 

"Nul ne sait si les dispositions en vue de la libération des otages israéliens détenus par le Hamas tiendront jusqu'au bout des différentes phases envisagées. Tout peut capoter à n'importe quel moment. Mais il est un acquis que même un échec en cours de route ne pourra jamais annihiler, c'est la victoire morale d'Israël sur l'histoire. C'est d'avoir placé la barre de nos valeurs plus haut que celles établies par les critères militaires ou politiques du moment. Si haut, en fait, qu'aucune nation au monde, aucun peuple, ne peut prétendre égaler l'engagement moral d'Israël envers les siens. Aucun pays ne serait en mesure d'accepter les énormes sacrifices auxquels les Israéliens consentent aujourd'hui pour sauver quelques uns de leurs concitoyens. Cette sacralité de la vie prônée par le Judaïsme, cette tradition sioniste de ne laisser personne en arrière, de n'abandonner aucune âme, fait honneur au peuple d'Israël. Et honte à ceux qui l'exploitent si cruellement. (...) L'accord sur les otages renoue héroïquement avec la plus grande tradition juive. Et avec ses vraies valeurs. Par-delà toutes les souffrances qui lui sont infligées, le peuple d'Israël sauvegarde sa dignité. Par-delà toutes les guerres qui lui sont imposées, il préserve son humanité. Par-delà les remous de l'histoire, il conserve un haut degré de moralité. Et surtout, un invincible amour du prochain et de la vie, quoiqu'il advienne. C'est pourquoi on dit du peuple d'Israël « qu'il vit »."

 

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Il faut éradiquer la CPI (comme l'UNICEF, comme l'UNESCO, comme l'UNRWA, ...) un des pseudopodes de cette pieuvre anti-occidentale, anti-civilisationnelle et pro-islamiste qu'est devenue l'ONU.

L'ONU n'existe plus ; la continentalisation en cours l'enterre !

 

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L'initiation spirituelle est aussi étrangère aux logiques de la rationalité "naturelle" qu'aux mythes de la révélation "surnaturelle".

La spiritualité émerge d'une dialectique, au cœur de la réalité du Réel, entre une intuition globale externe et une appétence téléologique interne.

Alliance et Sens ...

 

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Le mot "prophète" vient du grec de "pro" qui signifie "avant" ou "à l'avance", et de "phaô" qui signifie "dire" : le prophète dans son sens grec est celui qui prédit.

En revanche, en hébreu, le mot "prophète" traduit (mal) le mot "Nabi" (NBYA du verbe NBA qui vient du préfixe réflexif N- et du verbe BWA : "venir") : le Nabi est celui qui "se vient", qui "vient à lui-même" c'est-à-dire celui qui a des intuitions ou des visions spirituelles.

Le prophète grec est tourné vers l'avenir alors que le "prophète" hébreu est tourné vers le plus profond de lui-même.

 

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Les religions ne sont que de la pseudo-spiritualité mythologisée n'ayant pour seul but que de moraliser des masses ignorantes et crédules par une obligation d'obéissance, en échange de promesses exorcisant les peurs les plus profondes.

 

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Je n'ai nul besoin de croire en une quelconque historicité des récits bibliques (je m'en fiche totalement, en fait) ; tout ce que je leur demande, c'est d'alimenter, par leur étude, mon cheminement vers toujours plus d'Alliance avec le Réel-Tout-Un-Divin.

 

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Toute théologie est escroquerie.

Sur le Divin ineffable, il n'y a rien à dire (même pas qu'il existe puisque toute existence découle de lui).

Il n'y a nulle part quelque "révélation" que ce soit.

Il ne peut y avoir de "théologie" qu'apophatique qui tient en quatre mots : "Tout est en Dieu".

Et encore ... ce mot "Dieu" doit être pris avec précaution, seulement au sens de "Divin intemporel et impersonnel, au-delà de toute parole".

Panenthéisme pur et absolu ...

 

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La "morale" est la version normée et normalisée de l'éthique "moyenne et courante" à l'usage collectif des masses ignares et stupides.

La "morale", c'est la loi édictée par le législateur ; elle est typiquement politique.

Quant à l'éthique, elle est une disposition intérieure propre à chacun qui ne vise que la réponse permanente à une seule question : comment puis-je et dois-je enrichir la Vie et l'Esprit au travers de mon activité dans le monde des humains ?

 

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D'Alexandre Abensour qui pose cette pertinente question :

 

"Après tout, pourquoi un auteur pervers ne pourrait-il pas tenter de fonder une religion sur le principe de la violence faite à tous ceux qui n'y adhèrent pas ?"

 

C'est exactement ce que font tous les idéologues de tendance totalitaire qu'ils appartiennent au nazisme, au fascisme, au socialisme, au communisme, à l'islamisme ou à toute doctrine prônant l'obéissance inconditionnelle d'une raison incarnée par le fondateur de cette dictature, qu'elle soit religieuse ou politique (le poutinisme en est un excellent exemple contemporain ...).

 

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Le 20/01/2025

 

Luc Ferry définit la religion comme "croyance en une vérité révélée".

Définition primaire et fausse ...

Je prends l'idée de "croyance" car toute religion commence par de la crédulité c'est-à-dire par l'inverse de la recherche et de la réflexion.

En revanche, je récuse totalement l'idée de "vérité" : une religion ne parle pas de "vérité", mais de de "morale" assortie de promesses, d'obéissances et de sauvetages ...

Quant à l'idée de "révélation", elle est simplement absurde car elle implique un "autre" qui révèle à celui qu'il amène à croire. Et cet "autre, dans la réalité humaine, ce n'est qu'une autorité elle aussi humaine, celle de ceux qui prétendent prendre le pouvoir sur les "âmes" (sur ce qui anime le cheminement existentiel des humains) au nom de leurs propres croyances.

 

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Je suppose que c'est "normal", mais lorsque les "philosophes" ou "sages" occidentaux se mêlent de parler de religion, de croyance religieuse voire de spiritualité, ils regardent tout cela au travers du prisme du seul christianisme de leur enfance.

 

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De Rémi Brague :

 

"Nous ne vivons pas dans un âge de non-religion. Bien au contraire, nous croulons sous le religieux, même s'il ne s'agit pas de religions qui s'avouent comme telles"

 

Il faut, pour comprendre cette phrase, prendre le mot "religion" dans le sens de "croyances collectives mythiques et irrationnelles".

Celle en l'égalitarisme, en l'écologisme, en le wokisme, en l'abondance, en la bonne santé, en la bonne vieillesse, en l'Etat-providence, ... bref : le besoin d'idéologismes face à un double et incompatible penchant : l'obsession de sécurité et la dictature de la paresse.

"Je veux me sentir quotidiennement au nirvana, mais que cela me soit offert, gratuitement, par l'extérieur de moi".

 

L'Eglise est un lieu de refuge gratuit que d'autres ont construit à la sueur de leur front.

 

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Les Judéens, face à la tyrannie des envahisseurs romains (après les assyriens, la Babyloniens, les Perses et les Grecs, et avant les Chrétiens, la Arabes, les Turcs, le Anglais et les "Palestiniens), avaient développés quatre attitudes universelles :

 

 

  • Les Sadducéens qui méprisaient souverainement la chose politique et ne se préoccupaient que d'une seule chose ; la pérennisation de la culture judéenne ;
  • Les Zélotes qui, tout à l'inverse, voulaient chasser les envahisseurs par les armes en promouvant l'idée de guerre entre deux clans inconciliables ;
  • Les Pharisiens (la masse des gens modestes et peu instruits) qui, par tous les moyens, cherchaient à préserver une coexistence socio-économique lâche dans un esprit "syndicaliste" ;
  • les Esséniens qui, loin de ces brouhahas profanes, ne demandaient qu'à trouver la paix intérieure dans l'exil mystique et l'échappée hors de ce bas monde.

 

Ces quatre stratégies sont universelles, répétons-le.

Elles sont bien à l'œuvre, à l'heure actuelle, sous d'autres noms, face aux périls des totalitarismes extra-européens (néo-tsarisme, néo-confucianisme, néo-islamisme, néo-américanisme, néo-primitivisme, néo-mysticisme, néo-révolutionnarisme, néo-ostracisme, etc ...).

Il va sans dire qu'en Judée, sous l'Aigle romaine, j'aurais été Sadducéen !

 

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D'Arthur Schopenhauer :

 

"La mort est le musagète de la religion."

 

"Musagète" : qui conduit les muses ... qui inspire ... qui sous-tend et soutient ...

Les religion ont été inventées pour contrebalancer le "scandale" et la terreur de la mort (de soi et de ceux que l'on voudrait garder pour soi) en promettant une vie éternelle sous diverses formes et modalités.

Mais la mort n'existe que si le "Je" existe en tant que tel, que si le "Je" est un être-en-soi, ce qui n'est pas le cas.

A la surface de l'océan, le défilement des vagues ne parle ni de naissance, ni de mort, mais bien d'émergence, d'évolution, de mouvements, de transformations de retour. Aucune vague n'est un être-en-soi ; seulement une manifestation transitoire et passagère, singulière et locale.

 

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Ras-le-bol des Etats-Nations et de leurs tambouilles et brouets politicaillons et fonctionnaristes.

Vive l'Europe unie et continentalisée.

Vivent les régions socio-économiques autonomes.

 

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Du Rassemblement National de Marine le Pen :

 

"(...) nos idées prennent le pouvoir partout, vous voyez que ça n'a nulle part rien à voir avec le nazisme, et il ne reste que les nationalistes contre les mondialistes."

 

Non, Madame : il y a aussi une montée (élitaire, j'en conviens) du continentalisme eurolandais qui n'est ni nationaliste (donc pas de cette droite conservatrice et ostraciste), ni mondialiste (donc pas de cette gauche universaliste et égalitariste). Mais qui est le seul élan vraiment réaliste, c'est-à-dire viable face aux continentalismes totalitaires du Russoland poutinien, du Sinoland post-communiste, de l'Américanoland trumpiste, de l'Islamiland iranien, et des continentalismes pourris du Latinoland narcotrafiquant, de l'Afroland parasitaire.

Il n'y a plus que l'indécis Indoland qui ne sait plus trop qui il est (la faute à Ghandi), ni où il va (la faute à son encerclement par le Russoland, le Sinoland et l'Islamiland) ...

 

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D'Elisabeth Barth :

 

"Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre." Cette phrase est inscrite dans l’entrée d’un des baraquements d’ Auschwitz. Elle vaut pour CHARLIE. Et pourtant …. On oublie, on enterre, et même on regrette...et on recommence ! « Je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer ». La liberté d’expression, celle qui terrorise les dictateurs, est le cœur de la démocratie et de l’Humanité. Mais attention ! Elle n’est pas à confondre avec les torrents de haine et de boue des adeptes d’un Musk. Musk n’est pas le nouveau Voltaire. « Expression » renvoie à une pensée articulée et à l’écoute réciproque, ce qui n’est plus le cas. Dans les grands médias, les journalistes n’écoutent même plus la réponse de leurs invités pour aller vite et obtenir le mot qui fera polémique. Sur les réseaux sociaux, chacun hurle SA vérité sans chercher à entendre les autres voix...'"

 

Il ne peut exister de "liberté d'expression" qu'accompagnée d'un engagement de véridicité c'est-à-dire une dénonciation radicale et un refus profond de toute forme de manipulation.

Dire ce que l'on croit vrai et non pas dire ce que l'on voudrait que les autres croient !

 

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De Philippe d'Arvisenet et Guillaume Cazauran :

 

"Les débats qui ont émaillé la longue agonie du budget 2025 illustrent le mal qui mine tout le système socio-économique français. Le stato-consumérisme consiste à alimenter la consommation des ménages par distribution de subventions, allocations, remboursements et autres limitations de prix de biens et fluides essentiels pris en charge par l’État. Ce système a conduit à une inflation permanente et gargantuesque de la dette, à la création d’un secteur de la distribution à la puissance inégalée dans le monde et à un appauvrissement de la production nationale. Jérôme Fourquet décrit bien les effets délétères de cet État-guichet et parle d’une impasse de nature systémique quels que soient les gouvernements depuis cinquante ans. Cette prise de conscience pose deux problèmes. Pourquoi s’agit-il d’une impasse de type systémique ? Les Français auraient-ils inventé un nouveau système politique et économique en contradiction avec le système démocratique libéral et qui pourrait conduire à son effondrement ?"

 

Rien n'a été inventé ; mais ont été portées à leur paroxysme, les idées d'Etat-Providence et de parasitisme massif (au nom de l'égalitarisme et su socialo-gauchisme).

 

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Le coin des chiffres clés...

 

"6 Français sur 10 ne travaillent pas : parce que trop jeunes, en formation, au foyer, en retraite, au chômage ...

Et ceux qui sont en activité ne reçoivent que 45 % des sommes qui sont versées pour les payer ; le reste étant alloué aux charges et impôts."

 

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Du Liaisons-Flash :

 

"Assemblée Nationale : Apocalypse cognitive !

Un rapport du CEPREMAP portant sur 1,9 millions d'interventions orales des députés sur la période 2007 - 2024 indique "que les interventions s'appauvrissent et les débats argumentés entre opposants se sont transformés en attaques et interruptions systématiques entre ... ennemis."

Cette fièvre est principalement portée par la France Insoumise et le Rassemblement National. Pas étonnant que les sujets préoccupants pour notre pays ne sont pas au cœur des débats et décisions de l'Assemblée."

 

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Le démocratisme ne fonctionne plus (monde trop complexe, masses trop ignares et stupides, démagogisme électoraliste comme seul horizon) ...

Le totalitarisme (de gauche comme de droite) n'a jamais fonctionné très longtemps (et à quel prix en vies et souffrances humaines) ...

Il faut construire la troisième voie : ni démocratisme, ni totalitarisme ... mais légitimité et efficacité !

 

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Le 21/01/2025

 

D'après Denis Deschamps, l'algorithme managérial d'Elon Musk :

 

  • Déconstruire les règles : Interrogez chaque directive et spécification sans aucun tabou. Pourquoi fait-on les choses de cette manière ? Est-ce encore pertinent ?
  • Alléger au maximum : Identifiez tout ce qui est superflu – composants, étapes, procédures – et éliminez-les sans pitié ;
  • Simplifier l’essentiel : Pour ce qui reste, rendez-le aussi clair et fluide que possible ;
  • Accélérer chaque mouvement : Optimisez les rythmes, accélérez les processus. Chaque seconde compte ;
  • Automatiser intelligemment : Enfin, mettez en œuvre la technologie pour automatiser ce qui peut l’être, mais uniquement après avoir simplifié et optimisé.

 

L'algorithme de Musk revient à une recette millénaire : supprimer les complications inutiles et chronophages (ce qui est une excellente chose) ... mais cette méthodologie simpliste néglige l'autre côté de la médaille : stimuler toutes les complexités créatrices de sens et de valeur.
Musk opte pour une mécanisation, une séquentialisation et une linéarisation du monde c'est-à-dire l'élimination de tout ce qui est holistique, organique et producteur de qualitativité.

 

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A propos de la femme et de son image aujourd'hui ...

Après les délires égalitaristes du féminisme et de l'ultra-féminisme, viennent les courants malsains et nauséabonds du masculinisme, du virilisme, du machisme, voire de la misogynie ... comme un triste retour de flammes.

Tout cet imbroglio d'idées simplistes et polémiques qui nourrissent l'absence d'intelligence des gauchismes et des droitismes, des wokismes et des archaïsmes, se construit sur l'idée fausse de l'égalité entre les humains, en général, et entre les humains mâles er femelles, plus particulièrement.

Quand donc rayera-t-on ce mot "égalité" des dictionnaires.

 

Rien n'est jamais l'égal de rien. Tout est unique. Tout est différent.

Et ce sont, précisément, ces différences et les complémentarités qu'elles permettent qui font la richesses de la Vie et de l'Esprit.

Parmi les humains, une femme n'est pas un homme ; et réciproquement (et d'abord chromosomiquement, génétiquement, biologiquement, physiologiquement – la "théorie du genre" est la plus vaste fumisterie de ce dernier demi siècle). Un homme n'est pas une femme et une femme n'est pas un homme, ni par le corps, ni par le cœur, ni par l'esprit, ni par l'âme ... ni, entre autres choses , par ses propensions et modalités de relation à l'autre (empathie, pitié, rancœur, séduction, rejet, etc ...).

 

De plus, on oublie toujours que ce sont les mères qui font les fils, donc que ce sont les femmes qui font les hommes dans leurs couches profondes, fondées entre – 9 mois et + 12 ans.

Ce sont les femmes qui fabriquent des machos ... ou des homosexuels, des hommes respectueux et galants ... ou des abrutis rouleurs de mécaniques.

 

Il faut aussi cesser de réécrire l'histoire : sauf exception, ce sont les femmes qui ont toujours été les "patronnes" des foyers, qui tenaient les cordons de la bourse, qui dictaient le rythme et le contenu de la vie quotidienne ... tout en laissant à l'homme (détenteur de la force physique et exécuteur des travaux lourds) le droit de croire qu'il avait quelque chose à dire.

Dans le poulailler, le coq parade, mais ce sont les poules (très hiérarchisées entre elles) qui régentent tout.

 

Que les hommes adorent la féminité des femmes, c'est un fait : est-ce une tare que d'être jolie, que de plaire, que de semer des sourires et de récolter des compliments ? Mais qui a dit que la femme n'était qu'une machine à séduire ? Personne ! Et bien des hommes, aussi, font ce qu'ils peuvent pour séduire la femme qu'ils convoitent.

Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas mettre leur féminité en valeur (tout comme les hommes, à leur manière, leur virilité) ? Bien sûr que la vie sexuelle, affective, amoureuse a toujours été aussi (mais pas seulement) un champ de séduction ; et alors ? En quoi ceci serait-il une marque d'infériorité ?

 

Toutes les oiseuses discussions actuelles naissent du faux principe d'égalité qui définit le gauchisme et du fait que celui-ci veut se mettre à toutes les sauces par refus de l'idée de différence, de richesses des différences et de complémentarité des différences qui, pourtant, est le moteur profond de la Vie et de l'Esprit !

Une fois pour toute : l'égalité n'existe pas, nulle part ! Heureusement !

 

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Progrès intellectuels ... plus de connaissances véridiques ...

Progrès économiques ... plus de richesses utiles ...

Progrès éthiques ... plus de respects authentiques ...

 

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A chacun selon ses œuvres.

De chacun selon ses talents.

 

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Le progrès, ce n'est pas "travailler moins" pour "gagner plus" ; c'est travailler différemment pour vivre mieux.

 

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Le "progrès social", à gauche, c'est travailler de moins en moins (voire pas du tout) et obtenir de plus en plus de gratuités (financés par ces "salauds" de riches qui, grâce à l'invasion algorithmique (IA), vont gagner leur argent autrement et ailleurs). Discours aussi ridicule que lamentable !

 

L'égalité "sociale" non plus n'existe pas. Les humains sont bigrement différents tant en intelligence, qu'en connaissance ou en capacité de travail.

Ce que chacun produit (en quantité, en qualité, en utilité, en valeur, en nécessité, en durabilité, en utilisabilité, etc ...) le différencie de tous les autres.

En échange, il en attend des ressources (matérielles et immatérielles, quantitatives et qualitatives, logistiques et affectives, ...) qui seront différentes d'une personne à l'autre.

 

On a cru, longtemps, que l'argent pouvait être le commun dénominateur de toutes ces attentes. C'est faux. L'argent ne couvre qu'une partie (et pas forcément ni la plus essentielle, ni la plus noble) de ces attentes.

Ce que chacun peut donner à la Vie et ce que chacun attend de la Vie, lui sont propres : il n'existe aucune solution ni identique, ni comparable, ni interchangeable ... sauf pour les plus médiocres d'entre elles.

 

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Individualisme : chacun pour soi !

Personnalisme : chacun est soi !

 

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De Jacques Maritain :

 

"Spirituel d'abord, économique, ensuite, politique à leur service."

 

D'Emmanuel Mounier :

 

"Le spirituel commande le politique et l'économique. L'esprit doit garder l'initiative et la maîtrise de ses buts, qui vont à l'homme par-dessus l'homme, et non au bien-être."

 

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A lire ce que certains écrivent sur mon travail, un rectificatif s'impose ...

Lorsque je parle de cyclicité, (dans l'histoire humaine notamment), je ne parle pas de circularité, mais bien de spiralité.

En effet, la courbe d'évolution tourne autour d'un centre (la nature humaine dans ce qu'elle a de plus immatériel, profond et spécifique) et recoupe régulièrement (avec la même fréquence) les mêmes axes directeurs ... mais elle le fait en s'éloignant de son centre de façon spirale (ce qui donne une impression d'accélération de l'histoire).

 

 
   


Cela donne quelque chose qui ressemble à ceci :

 

Chaque "phase" dure à peu près un siècle et la phase chaotique dure un demi siècle environ ; ce qui donne une périodicité d'environ 550 ans pour une spire complète.

 

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Aucun individu ne peut se laisser devenir esclave de ses propres caprices, quels qu'ils soient.

Aucun partisan, ou citoyen, ou patriote, ou militant ne peut se laisser devenir esclave de sa communauté, quelle qu'elle soit.

Toute personne doit se mettre au service de l'enrichissement et de l'accomplissement du Tout-Un qui contient, enveloppe et englobe tant son individualité que toutes les collectivités qui, elles aussi, doivent être mise au service de ce qui les dépasse.

 

C'est en cela que tous les individualismes et tous les collectivismes, communautarismes, communismes ou socialismes doivent absolument être dépassés ! C'est cela le personnalisme.

 

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Je récuse tant l'idée d'une "liberté" (individualiste) que l'idée d'une "obéissance" (communautarisme) ; mais je cultive l'exigence incontournable d'une "autonomie" de chacun, respectueuse de l'autonomie de l'autre, quel que soit cet autre.

C'est cela le "libéralisme" trop souvent confondu avec l'égocentrisme (surtout matérialiste).

 

*

 

Au nom de la "pseudo-égalité", du "partage" et de la "justice", le parasitisme se généralise et de plus en plus de monde vit sur le dos d'une minorité qui travaille vraiment, mais qui se rétrécit (ou s'en va) de jour en jour.

Le glas de l'Etat-Providence a sonné et c'est un tocsin tapageur et alarmant !

 

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L'humain ne se construit une sorte de pérennité, au-delà de sa propre et fragile finitude, que par l'effort mis à produire des œuvres de qualité et par l'effet de leurs conséquences en cascades multiples et parallèles.

 

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La médiocrité est rassurante.

C'est l'excellence qui effarouche les apôtres du moindre effort.

Au nom de l'égalitarisme et du nivellement par le bas, l'élitisme est devenu l'ennemi tant du socialisme que du populisme.

 

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De 1945 à 1975 : les "trente glorieuses" (Jean Fourastié).

De 1975 à 2005 : les "trente piteuses" (Nicolas Baverez).

De 2005 à 2035 : les "trente calamiteuses" (Marc Halévy).

 

La période chaotique : de 1980 à 2030 ...

Le paroxysme de la bifurcation : 2025 ... (Khamenei, Xi Jing-Ping, Poutine, Trump, ... Islamisme, TikTok, Ukraine, Musk, ...) et les quatre effondrements : Iran, Chine, Russie, USA ... (de 2025 à 2030)

 

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L'histoire des humains est d'abord celle de l'amplification de leurs capacités.

Les outils, pendant longtemps, puis les machines, depuis la révolution industrielle, ont amplifié, par priorité, leurs capacités physiques des millions de fois.

C'est aujourd'hui le tour de l'amplification des capacités mentales, bien lentement, durant longtemps, grâce à l'écriture d'abord et à l'imprimerie ensuite, mais maintenant, au triple galop, depuis l'avènement de la révolution numérique, il y a une soixantaine d'années (à l'Ecole Polytechnique, j'ai utilisé ma première calculette électronique et fait tourné mon premier programme sur un ordinateur à cartes perforées au début des années 1970, il y a seulement 50 ans).

 

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Jusqu'à aujourd'hui, l'histoire de l'humanité a été celle de l'amplification quantitative de ses capacités.

Certains (beaucoup) semblent donc croire que l'heure est venue de se reposer.

Ce serait oublier trois choses capitales :

 

  1. Une amplification, même énorme de quelque chose de nul, donne zéro.
  2. Un amplificateur ne se perfectionne pas tout seul.
  3. L'amplification quantitative n'est que le préambule à une amplification qualitative de la vie humaine ; et là, on est loin du compte car la Joie n'est pas le plaisir.

 

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C'est effort qui procure la Joie, pas la consommation.

Et ce travail qui reste éternellement à faire, n'est autre que l'accomplissement et l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit, bien au-delà de la vitalité et de la pensée humaines.

 

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Lorsqu'il n'y a plus d'effort pour construire, il ne reste que l'ennui qui détruit.

 

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Notre époque est devenue championne dans l'art de gaspiller temps et énergie dans la stérilité et l'assuétude du divertissement.

 

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Le 22/01/2025

 

Divertissement, loisirs, amusements, détentes, paresse, farniente, ... ; pour résumer tout cela il y a un mot dont l'étymologie ne trompe pas : "distractions" c'est-à-dire ce qui "tire" (trahere) "loin de" (dys) ce qu'il y a à faire.

Bientôt, la technologie prendra en charge 90% des besoins matériels d'une société humaine frugale et peu nombreuse, capable de survivre agréablement et à satiété dans un monde dont le renouvellement des ressources nécessaires est assurée naturellement, moyennant le coup de pouce d'une technologie sobre et économe. C'est le monde incontournable de la "frugalité".

 

L'humain alors devra choisir : soit la voie de la paresse, de l'ennui et de l'avachissement sclérosant et mortel (la voie du parasitisme généralisé, de l'Etat-Providence bientôt en faillite, des heures stériles passées devant des écrans, petits ou grands, qui moulinent des balivernes creuses, des narcissismes nombrilistes ou des complotismes infantiles ...) ; soit la voie de l'accomplissement et de l'enrichissement, par ses propres œuvres, de la Vie et de l'Esprit, loin des villes et des foules.

Il faudra choisir entre Sagesse constructive et Paresse mortelle.

 

Grosso modo, nous sommes arrivés à l'heure de ce choix critique.

La grosse majorité (ignare, stupide, lobotomisée par les médias et les idéologues) va choisir la voie du "dolce farniente" et va mourir d'ennui (ce qui résoudra les problèmes de la surpopulation humaine, notamment en Europe, en Afrique, en Islamie, en Amérique, ...) ; une autre partie voudra restaurer (ce qu'interdit le second principe de la thermodynamique) l'ordre (réinventé et mythologisé)  d'avant (c'est le "Make America Great Again" de Donald Trump ou le néo-tsarisme poutinien, ou le néo-confucianisme de Xi Jing-Ping, ou le néo-califat de Khamenei ou d'Afghanistan ou d'Algérie ou de Tunisie, ou d'ailleurs ...) ; et une infime partie investira ses efforts et son courage dans l'avenir au-delà de la satiété matérielle, et construira enfin le Temple de l'Alliance, le Temple de l'accomplissement et de l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit au sens cosmique et divin de ces termes.

 

Toujours cette même, proportion : 15% de constructeurs, 25% de malfaisants et 60% de parasites.

Et bien sûr, nos démocratismes au suffrage universel donneront raison aux 60% de parasites menés par les 25% de malfaisants. Ailleurs, les totalitarismes en vogue seront phagocytés par les 25% de malfaisants.

 

*

 

L'économie (d'abord industrialiste et productive, puis financiariste et spéculative) fut le cœur de la Modernité.

Cette ère-là est finie.

L'économie redevient ce qu'elle aurait dû toujours être : une logistique périphérique (mais efficace et bienveillante).

Il est temps que le cerveau et l'âme reprennent la main et maîtrisent l'estomac.

Vivre : oui. Vivre bien : encore mieux. Mais vivre pour quoi faire ?

 

Il en va de même pour la politique dont la seule mission est de garantir et de protéger l'autonomie de chacun sur les empiétements de celle des autres. Tout le reste est superfétatoire.

Les revenus, les déplacements, l'éducation, la santé, des pensions de retraite par capitalisation, etc ... sont affaires strictement privées  mais la police ou l'armée ne peuvent as l'être.

Chacun doit être maître de sa vie tant en matière de suicide, de drogue, de sexualité, d'avortement ou autres (tout cela n'est ni le problème des autres, ni celui de la société).

Ce n'est pas à la collectivité de régler ou de réguler la vie privée personnelle de tout un chacun : le seul problème collectif est celui de la protection et de la garantie strictes (vis-à-vis de tous les autres humains majeurs) de l'autonomie de chacun (ses activités, ses relations consenties, ses déplacements, ses propriétés, ses outrances, ...).

 

N'ayons pas peur des mots. Qui prendra la place de l'économie (le corps) et de la politique (l'esprit) à la première place au podium des préoccupations de demain (sans négliger ni le corps, ni l'esprit, pour autant), c'est la spiritualité (l'âme) mais pas dans un sens ni de religion, ni de cléricalisme, ni de bondieuserie, ni de croyances, ni de mythes, ni d'obédiences, ni de rites, ni de commandements, ... mais dans un sens d'Alliance permanente de la vie et de l'esprit humains, avec la Vie et l'Esprit théo-cosmique, en vue de la Joie (qui se place bien au-dessus des plaisirs et du bonheur) par l'accomplissement et l'enrichissement de soi et de l'autour de soi.

 

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L'humain seul était mal armé face à la vie sauvage et il a été obligé d'innover de deux manières : le pensée anticipative (qui implique la mémorisation et la modélisation) et la collaboration collective (qui implique une coordination hiérarchisée).

Ainsi naquirent la Science et la Politique.

Mais aujourd'hui, la vie sauvage n'existe plus (l'humain l'a sinon éradiquée, du moins parquée) mais la Science et la Politique ont continuer leurs chemins, la première vers la Technologie et la seconde vers l'Idéologie.

Mais, à notre époque, ces deux chemins sont à remettre en cause ...

La Science doit se tourner vers la Cosmosophie (chacun pense en termes d'Alliance avec le Réel-Tout-Un-Divin) et la Politique doit se tourner vers l'Autonomisme (chacun vit sa vie dans le respect de la vie des autres).

 

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Cicéron associe étroitement la "Religion" et le "Culte".

Cette association fait sens : il n'existe pas de Religion sans Culte c'est-à-dire sans pratique dévotionnelle plus ou moins ritualisée, le plus souvent communautaire, dans un lieu spécial qui lui est consacré, et basée sur une architecture, plus ou moins sophistiquée et stéréotypée, de paroles, de gestes, d'objets.

 

En revanche, il faut ne pas confondre un "Culte" avec un "Rituel" car le Culte présuppose, toujours, la présence d'une déité éventuellement symbolisée par une personne ou une statue.

Presque toujours, un Culte est une supplique, une demande, une "prière" ...

 

Une Religion se définit par ses Cultes puisque ces Cultes reflètent ses dogmes et ses croyances, ses espérances et ses craintes.

En revanche, un Rituel n'est pas un Culte ; il ne demande rien ; il se contente de symboliser le cheminement intime vers l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, que soi-même ou ceux qui nous aiment, souhaitent pour nous, par nous, en nous, avec ou sans l'aide d'une quelconque déité.

 

C'est en cela que réside l'immense différence qui existe entre une "Religion" et une "Spiritualité".

Une Religion supplie des dieux.

Uns Spiritualité nourrit des humains.

 

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Les cinq articles de Foi panenthéiste :

 

  1. Le Réel est Un (son Essence).
  2. Le Réel accomplit une Vocation (son Âme).
  3. Le Réel développe un Ordre (son Esprit).
  4. Le Réel engendre une Substance (son Corps).
  5. Le Réel vit un Chantier (son Activité).

 

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Dès le moment où l'on parle d'une âme personnelle, séparée du corps, qui vivra, après lui, une autre vie soit, éternellement, dans un autre monde infernal ou paradisiaque (christianisme, islamisme), soit, temporairement, dans un autre corps meilleur ou pire (hindouisme, bouddhisme), on introduit un dualisme incompatible avec un monisme conséquent (judaïsme, taoïsme).

 

Il n'y a nulle part une âme à sauver ou à libérer ; il y a le Réel à accomplir par enrichissement.

 

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Un livre ne m'intéresse non par ce qu'il m'apprend ou me raconte, mais par ce qu'il féconde en moi.

 

 

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Tout le christianisme (et l'islamisme qui le prolonge, ainsi que les idéologies politiques qui n'en sont que les bâtards) se construit autour de la notion axiale de Salut.

Or, pragmatiquement, de quoi y aurait-il quelque chose à sauver ? De la Mort !

Vaincre la Mort et passer de l'autre côté du miroir : celui de l'éternité, de l'immortalité ou de l'intemporalité, comme on voudra.

Symbole de Jésus, mort sur la Croix et ressuscité du Tombeau : tout le christianisme se résume à cette image de la Passion : Mort et Résurrection.

Toutes ces Religions (ecclésiastiques ou politiques) ne sont qu'un long combat contre la Mort.

Or, la Mort n'existe pas : rien ne commence ni ne finit : jamais. Mais tout évolue, émerge et s'effondre, flue et reflue, s'élève et s'abaisse, comme les vagues à la surface de l'océan qui seul existe réellement et qui, lui, est tout à la fois immortel, éternel et intemporel.

Et tout ce qui existe n'est que manifestations passagères et particulières, transitoires et vivantes du Tout-Un-Réel-Divin qui seul importe et au service duquel tout ce qui existe, vit et œuvre.

Toutes ces religions dualistes visant "l'immortalité de l'âme personnelle" ne sont que des égotismes narcissiques et nombrilistes.

 

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Réduit à sa plus simple expression, le christianisme tient en trois points :

 

  • Moi, Jésus, j'ai vaincu ma propre mort, entre autres miracles.
  • Pour vaincre la mort, il faut obéir à la Loi de Dieu-le-Père.
  • Cette Loi est celle des Juifs rétrécie aux dix commandements donnés à Moïse sur le mont Sinaï, et résumée en la loi d'Amour.

 

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Le sens du Sacré ne révèle rien d'autre ni rien de plus que tout ce qui existe émane du Divin et que, donc, tout est sacré puisque tout est divin.

 

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Le 23/01/2025

 

De Céline Berthon, patronne de la DGSI française :

 

"Nous plaçons la menace portée par l'EIK en tête de nos priorités. Cette organisation, implantée en Afghanistan et au Pakistan, a démontré qu'elle savait s'appuyer sur des ressortissants originaires d'Asie centrale ou du Caucase implantés en Europe, arrivés pour certains au gré de flux migratoires (guerre en Tchétchénie, en Afghanistan, en Ukraine) et qui peuvent servir de relais pour faire passer à l'acte des individus installés en France. Ce phénomène a notamment été observé en 2022 à Strasbourg et il justifie une vigilance particulière sur cette communauté, sans la stigmatiser bien sûr. Nous sommes aussi très attentifs à ce qui se passe au Sahel, et en particulier à la progression de l'État islamique en Afrique. (...) C'est effectivement l'un des visages de la menace. Elle se construit sur l'autoradicalisation d'individus à partir d'éléments de propagande conçus par les organisations terroristes. Depuis deux ans, nous observons un rajeunissement des porteurs de menace. Depuis 2023, près de 70 % des individus impliqués dans des projets d'attentats ont moins de 21 ans. Un phénomène lié à la consommation en masse de la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux. Regarder cette propagande n'est pas aujourd'hui un acte répréhensible judiciairement. En publier l'est en revanche et donne lieu à signalements de notre part au ministère public. L'enjeu, c'est d'évaluer la dangerosité de ces jeunes, le degré de maturité de leur projet et la nécessité, ou non, d'engager une procédure judiciaire en soumettant l'ouverture d'une enquête auprès du parquet national antiterroriste. (...) La modernité des outils rend possible la conception de supports courts qui correspondent à ce que recherche ce jeune public et favorise une consommation addictive. Les algorithmes alimentent ces recherches et participent à l'effet de fulgurance de la radicalisation de jeunes, majoritairement des garçons, qui ont en commun d'être plutôt isolés socialement et très connectés. La radicalisation autorise une forme de quête de sens pour des jeunes en recherche d'appartenance à un groupe. (...) Le Hamas ne réussit à séduire sur notre sol que marginalement. En revanche, nous observons un soutien massif à la cause palestinienne et une instrumentalisation du conflit par des organisations djihadistes, témoignant de ressorts antisémites puissants. Ce conflit alimente aussi les fantasmes sur la prétendue islamophobie d'État et les discours estimant que les musulmans ne peuvent pas vivre librement leur religion en France. Ce thème est opportunément utilisé pour motiver la haine de notre pays et de ses valeurs. (...) Le ciblage des intérêts juifs ou de symboles israéliens est une réalité. Nous avons déjoué plusieurs projets d'attentats. (...) "

 

Pour faire court : l'Islamisme (de loin en tête) puis le Poutinisme (quasi exsangue) sont les deux menaces les plus agressives contre le monde occidental.

Et comme par hasard, ce sont les deux économies qui ne vivent que des hydrocarbures qu'elles exportent vers l'Occident.

Il faudra donc un jour choisir : la Paix ou le Pétrole !

Ajoutons à cela le quasi-monopole américain sur le numérique et les marées de saletés à bas prix venant de Chine ... et on voit bien où il faut aller !

La lutte contre les immigrations !

La lutte contre les importations !

En un mot : la fermeture des frontières poreuses et le décuplement des taxes d'importations.

Vive l'autonomie à tendance autarcique !

Ce que l'on ne fabrique pas soi-même, avec ses propres ressources : on s'en passe. Point barre ! C'est cela la continentalisation.

Il faut traiter l'islamisme, le wokisme, le mondialisme, le totalitarisme, le militarisme comme de graves maladies infectieuses, pire que le COVID ! Que chacun crève dans son jus : je rappelle qu'il y a huit milliards d'humains en trop sur Terre aujourd'hui !!!

 

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Hors quelques pourcents de savants, de philosophes, de sages et de scientifiques, l'humanité est une espèce malfaisante et haïssable d'orgueil et de médiocrité, de haine et de jalousie. Laissons aux chrétiens (d'ailleurs de moins en moins nombreux, du moins en Europe) "l'amour du prochain" et la "charité béate".

C'est au contraire cette méchanceté humaine qui lui a permis de survivre dans une Nature sauvage pour laquelle il n'était pas faite. Cette race humaine, contre Nature, n'a survécu que grâce à deux moteurs : sa prolifération agressive et organisée (apanage de 80%) et son intelligence anticipatrice et méthodique (apanage de 20%).

 

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Nous sommes au seuil d'une nouvelle humanité faite d'une aristocratie de l'Esprit, servie par une populace médiocre et jouisseuse.

Après trois paradigmes messianiques (de 400 à 2050) d'inspiration chrétienne, même dans ses stades récents les plus athées (socialisme, communisme, nazisme) ou les plus frelatés (islamisme, wokisme), une nouvelle ère commence qui sera celle de la puissance l'Esprit et de l'Âme (et non plus celle du Cœur et du Corps).

 

Une nouvelle aristocratie (qui n'est pas une misanthropie vulgaire) se met en place où l'élite ne cherche aucunement le pouvoir (elle l'a de fait par la puissance de ses facultés mentales : celui qui fait autorité n'a nul besoin d'être investi d'un quelconque pouvoir plus ou moins légitimé par quelque procédure que ce soit).

 

Dans leur "Révolution droitiste", Michel-Georges Micberth et François Richard définissent les talents du nouvel aristocratisme de ces termes :

 

"[…] une appréhension rapide et complète d’une situation, une capacité immédiate à prendre une décision, une connaissance très vaste des choses et des êtres, et une rigueur morale qui s’accommode parfaitement des jeux de l’imagination."

 

Dans "Dix ans après Révolution droitiste, les mêmes écrivent :

 

"La Nouvelle Droite française, née dans les faits en 1963 et nommément en 1973, incarne incontestablement la priorité historique droitiste. C'est pour faire reconnaître officiellement celle-ci - et pour préciser la nature et les finalités de son combat - qu'elle a renoncé à sa semi-clandestinité au début de l'été 1979, apparaissant dans le débat d'idées qui s'était engagé au sujet d'une très parisienne « nouvelle droite » comme le seul répondant politique réel de ces options droitistes que bien des commentateurs s'acharnaient à ignorer ou à dénaturer. Les notions d'excellence, de légitimité et d'exemplarité, définies dans cet ouvrage, ainsi que la mort de la philosophie et la non-violence offensive, constituent les repères essentiels de ce premier manifeste droitiste qui contient par ailleurs une analyse détaillée de folies démocratistes contemporaines.

L'âge d'homme est-il notre horizon individuel et collectif ? A chacun de répondre à la lumière de sa ferveur, de sa raison, et de sa volonté d'action, après avoir pris connaissance de cette profession de foi qui est aussi un panorama critique et une initiation active à un nouveau langage politique."

 

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D'une présentation sur Amazon :

 

"Tanakh est l'acronyme, en français : « Torah - Nevi'im - Kétouvim », formé à partir de l'initiale du titre des trois parties constitutives de la Bible hébraïque :

 

  • La Loi ou Pentateuque ;
  • Les Prophètes ;
  • Les Autres Écrits ou Hagiographes.

 

La division que reflète l'acronyme Tanakh est bien attestée dans des documents de l'époque du Second Temple et dans la littérature rabbinique, à ceci près qu'au cours de cette période l'acronyme en question n'était pas utilisé ; le terme correct était Miqra (« Lecture », renvoyant à une fonction liturgique du texte), par opposition à Mishna (« Enseignement », « Répétition ») ou Midrash (« Exégèse »). Le terme Miqra continue à être utilisé de nos jours, aux côtés de Tanakh pour dénommer les Écritures hébraïques. En hébreu moderne parlé, Miqra possède néanmoins une connotation plus formelle que Tanakh."

 

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Présentation de : "Les habits neufs du terrorisme intellectuel : De 1945 à nos jours" de Jean Sévillia :

 

 

"La France, comme tous les pays occidentaux, est une nation intellectuellement et politiquement partagée, mais qui se targue avec fierté d'être une société de liberté. Or, dans le domaine des idées, ce principe reste à démontrer. Car tout se passe comme si un petit milieu, essentiellement parisien et situé au carrefour de la vie intellectuelle et politique et du monde médiatique, s'était donné le pouvoir de dire le bien et le mal, de distribuer des bons et des mauvais points et de décider des sujets qui sont autorisés dans le débat public ou au contraire interdits. Ce même milieu s'est ainsi attribué une sorte de pouvoir de police. De police de la pensée, de police du vocabulaire, de police du comportement, notamment du comportement politique. Ceux qui contreviennent à l'idéologie dominante risquent par conséquent l'injure, l'anathème, le mensonge, l'exclusion sociale, parfois un procès ou, plus grave encore, la menace physique et la pression psychologique.
Le phénomène ne date pas d'aujourd'hui. Dans les années 1950, les élites culturelles exaltaient Staline et le paradis soviétique ; dans les années 1960 et 1970, les prodiges de Fidel Castro, de Mao ou de Pol Pot – jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que ces dictateurs avaient mis en place un système criminel et totalitaire ; en 1981, elles croyaient quitter la nuit pour la lumière ; dans les années 1990, ces mêmes élites affirmaient que le temps des nations, des familles et des religions était achevé.
Depuis les années 2000, le terrorisme intellectuel n'a pas faibli et s'est même aggravé. Témoin, ce tableau de notre vie des idées et de notre vie politique particulièrement édifiant : projet européen dénaturé et détourné quand il devient une machine oublieuse de la personnalité de chaque peuple ; culture de l'excuse qui désarme l'autorité face à l'explosion de la délinquance ; encouragement au communautarisme et développement de l'islamisme ; perte de contrôle de l'immigration ; bouleversements anthropologiques interprétés comme des progrès de la modernité ; censure médiatique et parfois judiciaire à l'égard des opposants à l'idéologie dominante ; wokisme et racialisme d'extrême gauche ; attribution extensive de l'étiquette d'" extrême droite ", qualificatif infamant, à toute personne ou toute pensée dissidente, etc.
Jean Sévillia raconte trois quarts de siècle de terrorisme intellectuel : une synthèse indispensable pour ceux qui aiment vraiment la liberté de penser."

 

Il est en effet urgent de dénoncer ce terrorisme politico-médiatico-intellectuel où il faut absolument être "de gauche" pour être autorisé, avec plus ou moins de respect, à n'être pas d'accord avec la vulgate égalitarisme, universalisme, collectiviste, démagogiste et médiocratique.

 

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Sauver un grand arbre est-il plus important que de faire survivre une abruti drogué ... car ainsi se pose la question, abruptement : entre abattre un bel arbre robuste ou abattre un abruti drogué quel serait votre choix si absolument aucune autre issue n'était possible ?

Financer une recherche cosmologique est-il plus important que de brûler la Joconde dans son musée ?

L'accomplissement de la Vie et l'enrichissement de l'Esprit sont-ils plus importants que la médiocrité humaine et le culte de l'inutile ?

 

En tout, privilégier l'enrichissement futur, même au-delà de l'humain !

L'humain n'a aucune valeur en soi, mais il peut en prendre au travers de ses œuvres au bénéfice de l'accomplissement et de l'enrichissement du Réel.

 

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Antihumanisme : l'humain ne vaut que par ce qu'il fait !

 

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Nietzsche : "L'humain doit être dépassé !"

"Zarathoustra" ... "Le Gai Savoir" ... "L'Antéchrist" ...

 

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Le socialisme, c'est la religion de l'écrasement de l'individu par et dans le peuple promu au rang de nouveau Dieu à adorer et à servir avec soumission, selon les directives des prêtres du parti.

 

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Il est absolument indispensable de bien faire une distinction nette, voire absolue, et de percevoir un antagonisme rédhibitoire :

 

  • entre Dieu (personnel) et le Divin (impersonnel),
  • entre Religion (croyance) et Spiritualité (cheminement),
  • entre Culte (sacrificiel et suppliant) et Rite (symbolique et initiatique),
  • entre Immortel (ou Eternel) et Atemporel,
  • entre Espérance (attente) et Volonté (activité),
  • entre Obéissance et Elévation,
  • entre Dualisme et Bipolarité,
  • entre Sainteté et Sacralité,
  • etc ...

 

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Le 24/01/2024

 

Quelques définitions essentielles : dommage, peur, risque, assurance, couverture, sinistre,  ...

 

Un contrat d'assurance est une protection contre un dommage (réel ou imaginaire) dont on a peur : et l'on sait bien que la "peur" est une notion terriblement subjective, portant sur des risques (réels ou supposés, mesurables ou fantasmés) très variables et variés dont l'analyse actuarielle n'est pas toujours ni aisée, ni possible. Car on comprendra aisément que le prix demandé pour offrir une protection et donc "couvrir le risque" en question (qui a toujours une incidence financière, directe ou indirecte) dépendra largement des statistiques d'occurrence des dommages et du sinistre qui y sont liés. Or, cet élément statistique est parfois – même souvent dans certains secteurs – sinon absent, du moins très fragile.

On comprend aisément d'un sinistre impliquant un dédommagement de 1000 n'aura pas le même coût de couverture (le montant de la prime payée) selon que sa probabilité d'occurrence est de 99,99 sur 100 (une quasi certitude) ou de 0,01 sur 100 (une quasi impossibilité).

 

Mais revenons aux fondamentaux : on se couvre surtout sur des risques qui font peur (qu'est-ce que la peur ? qu'est-ce qui "fait peur" ?).

Prenons trois énoncés proches :

 

  • J'ai peur de mourir un jour ... parce que la mort m'angoisse.
  • J'ai peur de mourir avant mes 75 ans ... parce que, si je suis vivant à cet âge, je touche dix millions d'euros.
  • J'ai peur de mourir cette semaine ... parce que tout l'avenir de mon entreprise et de ma famille dépend de la conclusion, cette semaine, du dossier XYZ.

 

Ils ne posent pas du tout le même genre de problème actuariel.

Pour le dire simplement, plus un risque est réel et actuariel (il existe des statistiques d'occurrences compilant de nombreux paramètres mesurables ou évaluables rationnellement), plus ce risque pourra être couvert par un contrat d'assurance, standard ou sur mesure.

Le monde de l'assurance doit ressembler, aussi peu que se peut, à un casino ou un jeu de loterie (tout en sachant que la certitude absolue n'existe jamais et qu'il existe toujours une part de hasard qui subsiste dans toutes les activités, même les plus triviales).

 

Mais pourquoi rappeler toutes ces évidences à l'orée de ce travail ? Tout simplement parce que le complexe assurantiel actuel a été construit à partir d'un monde humain élaboré depuis des siècles sur un paradigme[1] dit "moderne".

 

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A partir de la Renaissance (disons à partir de l'an 1500) un nouveau paradigme (qui est encore, pour une bonne part, celui dans lequel nous vivons aujourd'hui), s'est profondément installé.

Le paradigme de la Modernité a émergé, il y a près de 550 ans, suite :

 

  • à l'effondrement de la féodalité,
  • à la percée de la rationalité et des systèmes éducationnels,
  • à la naissance de l'imprimerie et du livre,
  • à l'étiolement des pouvoirs ecclésiastiques liés aux christianismes (divergences profondes, voire guerres de religion, entre catholicisme, protestantisme et orthodoxie grecque et russe),
  • au remplacement progressif des activités artisanales par des activités industrielles,
  • à la distance grandissante entre bourgeoisie et prolétariat,
  • à l'évolution du statut sociétal de la femme,
  • à l'expansion exponentielle de l'économie de masse,
  • à la centralisation, d'abord royale, puis républicaine, des pouvoirs, et à la bureaucratisation progressive des activités fonctionnaires,
  • au développement fulgurant des sciences fondamentales (cosmologie, physique, chimie, biologie, ...) et appliquées (médecine, pharmacie, machinisme, technologies, ...) qu'elles ont rendu possibles,
  • aux nouvelles divisions du travail productif que ces différentes disciplines nouvelles ont rendu indispensables,
  • à l'éclosion des pratiques financières et managériales ayant pour fonction d'optimiser les productivités, les rendements et les profits d'un strict point de vue monétaire et matériel,
  • Etc ... etc ...

 

Mais ce paradigme de la Modernité est aujourd'hui arrivé en fin de cycle (la durée de vie moyenne d'un paradigme sociétal est de l'ordre de 500 ans). Il est usé d'une usure semblable à celle qui a fait péricliter les cités grecques devant les légions romaines (vers -150), ou chuter l'Empire romain face au christianisme monastique carolingien (vers 400), ou éclater celui-ci lors de la montée des villes et du pouvoir papal (vers 950), où chambouler celui-ci par l'avènement de l'imprimerie, la naissance du protestantisme et l'affirmation des Nations (vers 1500).

Nous sommes aujourd'hui (vers 2050) en fin de cycle. Le paradigme de la Modernité est à bout de souffle et n'est plus capable de faire face aux immenses révolutions (technologiques, écologiques, météorologiques, migratoires, idéologiques, psychosociologiques, spirituelles, ...) qui sont en cours.

 

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Le modèle très général de représentation et de modélisation d'un processus complexe, utilisé en physique théorique, mais appliqué déjà à nombre de processus réels, propose trois postulats essentiels :

 

  • Le Réel n'est pas un assemblage de "briques élémentaires" (des objets physiques) reliés par des forces élémentaires (la physique en connaît quatre), selon des lois élémentaires (les lois de la physique) ; le Réel est un entrelacs de processus qui interfèrent les un avec les autres dans l'espace-temps dans le seul but d'accomplir le Tout qu'il constituent, en dissipant optimalement les tensions qui naissent entre eux et en eux (on comprend que la "physique des processus complexes" se pose en rupture radicale avec le mécanicisme né avec des Descartes et des Newton au 17ème siècle, et ébranlé dans ses fondements par les théories relativistes et quantiques du début du 20ème siècle).
  • Le moteur général du Réel est l'accomplissement d'une Intention cosmologique qui plonge l'univers dans un "temps orienté", et comprend tout ce qui existe comme un moyen au service de cet accomplissement cosmique par des voies entropiques (l'uniformisation optimale) ou par des voies néguentropiques (la complexification optimale) enchevêtrées.
  • Dans le Réel, le temps ne passe pas ; il s'accumule. Le passé s'accumule en couches successives, comme le bois dans le tronc de l'arbre au fil des saisons : l'univers n'est qu'un océan de mémoire accumulée dont rien, jamais, ne s'efface ni ne disparaît ; le présent n'est que la fine couche "vivante" (comme le cambium de l'arbre) à la surface d'un Réel en expansion.

 

Deux principes et trois moteurs sont à l'œuvre dans quelque processus complexe que ce soit.

 

Les deux principes sont :

 

  • L'Identité (Unité) du processus : de quel processus parle-t-on ? Qu'est-ce qui le distingue de son environnement et des autres processus adjacents ? Quelles sont ses spécificités et ses particularités propres ?
  • L'Intentionnalité du processus : quel est la profonde raison d'être de ce processus ? Au service de quoi fonctionne-t-il ? Quels sont les critères qui permettent de jauger son avancement, son accomplissement, son enrichissement (au sens large et pas seulement financier) ? Quelle est son intention ? Quelle est sa vocation ? Quel est son projet ? Quelle est sa mission ? (on comprend vite qu'il existe un rapport fort entre l'Identité d'un processus et son Intentionnalité car elles s'impliquent mutuellement avec force).

 

Les trois moteurs sont :

 

  • La Substantialité du processus : quelles sont les ressources internes et externes, matérielles et immatérielles du processus ? Qu'est-ce qui en fait la "chair" vivante ? Ces ressources indispensables sont-elles substituables ? Existent-elles en quantité suffisante ? Se renouvellent-elles suffisamment vite ? Quels sont les risques de pénurie ? Comment y remédier ? Que faire en cas de rupture d'approvisionnement ? Quels sont leur niveau d'indispensabilité ? Comment vont évoluer leur "prix" (pas seulement monétaire sur un marché) ?
  • La Logicité du processus : quelles sont les normes, règles, méthodes, procédures, ... qui régulent le processus et qui en garantissent raisonnablement l'optimalité ? Quelles sont les contraintes qu'il subit de la part de son environnement, des autres processus adjacents, voire de la logique cosmologique globale qui régule tous les processus réels ? Etant donnés le projet qu'il porte et les ressources qui lui sont accessibles, de quelles stratégies et de quelles tactiques le processus disposent-ils pour accomplir sa mission optimalement ? Quels sont ses "plans de bataille" ? Quelle devrait être son "architecture" ?
  • La Constructivité du processus : toutes les questions ayant reçu leur réponses a priori, tout étant en place, il "ne reste plus qu'à" lancer l'édification du processus concerné ... Le chantier peut travailler dans les conditions supposées les meilleures ... Mais chemin faisant, des tas d'arbitrages (souvent urgents) s'avèreront nécessaires parce que tout n'est pas prévisible, parce que les aléas font foison, parce que jamais rien ne se déroule comme prévu, parce que les évènements (tant intérieurs qu'extérieurs) forcent des remises en cause (et spécialement durant cette période dite "chaotique" qui sépare deux paradigmes successifs), parce que les humains sont faillibles et commettent des erreurs parfois graves, parfois irréparables, parfois irréversibles. Le chantier de l'accomplissement d'un processus complexe n'est jamais un long fleuve tranquille et c'est la raison pour laquelle un management professionnel et aguerri est absolument indispensable sur le terrain.

 

On parle de bifurcation paradigmatique lorsque les deux principes et les trois moteurs (les cinq piliers, donc) du processus ne sont plus adéquats (voire sont devenus en contradiction) avec les fondamentaux du milieu dans lequel ils se déploient pour accomplir leur mission.

L'histoire humaine semble montrer que le processus humain (qui n'est qu'un processus complexe comme les autres) se construit sur des piliers extrêmement solidaires entre eux : les cinq piliers d'un processus ne sont pas indépendants ; ils forment un tout et lorsqu'un ou deux d'entre eux se déglinguent ou ne sont plus adéquats, ils entraînent tous les autres dans leur déconfiture sans trop trainer. C'est pour cette raison que l'histoire humaine apparaît comme une succession de paradigmes distincts, séparés entre eux, entrecoupés de périodes chaotiques notoires (la fin des cités grecques, la chute de l'empire romain, l'effondrement de l'empire carolingien, la Renaissance et, à présent, les révolutions numériques, écologiques, météorologiques, idéologiques, technologiques, économiques, financières ...). Dans le monde de la complexité processuelle, tout se tient !

 

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Le monothéisme religieux est un dualisme ontologique et métaphysique.

Pour lui, Dieu et le monde sont deux entités séparées en tout sauf en ceci que Dieu est le maître du monde.

 

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Etymologiquement, la métaphysique étudie ce qui dépasse (au sens de "ce qui transcende", de ce qui est "au-delà de" - méta) la Nature (la Physis c'est-à-dire l'ensemble de tout ce qui est perceptible ou concevable par le pensée humaine) ; alors que l'ontologie est un avatar de la métaphysique qui questionne l'Être (Ontos) et qui voudrait réduire le Tout à un Être qui serait intemporel (puisque ce qui est, ne devient pas).

Au sens fort, toute temporalité doit être exclue de l'Être, qui est et reste ce qu'il est et ce qui est.

En ce sens, puisque tout advient et devient, l'Être est Néant c'est-à-dire non-étant.

 

Il faut ici prendre garde à ne pas confondre le Devenir avec la temporalité car le temps n'est que la mesure, dans les conventions humaines, des durées qui séparent les états successifs de ce qui est perceptiblement en Devenir.

 

Au fond de moi, toutes ces questions concernant l'ontologie me paraissent artificielles et oiseuses, et doivent être balayées et éradiquées au profit du concept de "Réel" qui contient, englobe, enveloppe et transcende tout le reste.

Le Réel est bien plus que l'Être puisqu'il associe étroitement l'Unité (l'identité) de Tout, l'Intentionnalité (le projet) de Tout, la Substantialité (la consistance) de Tout, la Logicité (la cohérence) de Tout et la Constructivité (l'évolution) de Tout ; ce "Tout" étant la totalité de tout ce qui existe, évolutif ou non, perceptible ou non, connaissable ou non, concevable ou non, etc ...

 

Alors, ce que l'on nomme la "philosophie" est la manière humaine, rationnelle et conceptuelle, d'approcher la manifestation du Réel ; elle comprend la métaphysique (l'étude du fondement du Réel), l'éthique (l'étude des comportements humains en harmonie conforme avec le Réel, en général, et avec son Intention, en particulier) et l'épistémologie (l'étude des méthodes valables pour l'approche vérace du Réel).

Mais, au-delà du philosophique, s'étend le domaine du "Mystère" et, donc, de la Spiritualité en tant que cheminement vers une Alliance profonde et vérace entre l'humain et le Réel.

 

*

 

Le problème de fond quant à la Foi (à ne jamais confondre avec les croyances religieuses et/ou idéologiques), se réduit à cette seule question :

 

Ordre ou Chaos ?

 

Si "Ordre" (Kosmos en grec) il existe dans le Réel, la source de celui-ci peut être exprimée de multiples façons comme le Divin, comme un Dieu ou des dieux, comme la Loi naturelle ou universelle, comme Cohérence totale de tout avec tout dans le Tout, comme Logicité globale, ... peu importe, au fond ...

Mieux : le Réel est un processus d'émergence d'Ordre, non pas "contre" le Chaos, mais au moyen du Chaos.

 

En revanche, si le Chaos, tout au contraire, exprime bien la réalité du Réel (même si, de ci delà des "accidents" ordonnés peuvent temporairement advenir), alors on peut parler d'athéisme fondamental ...

 

Donc, en un mot, la question de la Foi n'est autre que la conviction que le Réel est pourvu d'une intention d'Ordre, d'une constructivité selon une Logicité globale (même si "du" chaos peut apparaître, temporairement, dans certaines circonstances ou configurations locales ...).

 

On pourrait encore envisager la coexistence dualiste entre Ordre et Chaos au fondement du Réel (une sorte de guerre éternelle et inextinguible entre ces deux principes fondateurs que l'on pourrait caricaturer comme une lutte définitive entre Dieu et Satan). Mais ce dualisme, comme tous les autres, ne serait qu'une boucle fermée, stérile, oiseuse.

 

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L'Ordre du Réel engendre-t-il le monde ?

Ou le monde émané du Réel engendre-t-il de l'Ordre ?

L'Ordre précède-t-il ou suit-il la manifestation d'un Réel en expansion ?

Le principe précède, mais la réalisation poursuit.

 

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Dans la Bible hébraïque, YHWH n'est ni Dieu, ni un dieu parmi d'autres dieux (Elohim). Il se définit lui-même, dans le buisson ardent par ces mots :

 

"Je deviendrai ce que je deviendrai"

 

(AHYH AShR AHYH) et son nom YHWH dérive du même verbe HYH : "Devenir" (les verbes "être" et "avoir" n'existent pas en hébreu).

YHWH est "Celui qui est Devenant" et il dépasse, englobe et enveloppe tous les dieux (Elohim) que les humains peuvent s'inventer.

Et le Deutéronome précise :

 

"Ecoute Israël : le Devenant de nos dieux, le Devenant est Un".

 

YHWH est la manifestation entière, globale, unique et suprême, du Réel où chacun peut voir un ou des dieux à l'œuvre ...

Le judaïsme originel est un monisme ou, mieux, un métadéisme (au-delà des dieux).

Et le Deutéronome (4;35) précise :

 

"Toi tu as la vision pour la connaissance

Car YHWH est lui,

Les dieux ne sont rien encore parmi lui seul".

 

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Le 25/01/2025

 

Ce que les USA reprochent à l'UE ... :

 

  • Sa bureaucratisation : son fonctionnarisme lourd, lent et inefficace ...
  • Sa continentalisation : son protectionnisme commercial et industriel ...

 

La bureaucratisation est une maladie grave ....

La continentalisation est la bonne voie ...

 

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Du sénateur Ted Cruz, ce résumé correct :

 

"Les électeurs veulent une frontière sûre. Ils veulent un retour de l'économie. Ils veulent un contrôle de l'inflation. Ils veulent libérer l'énergie américaine et ils veulent un retour à la paix et à la prospérité."

 

Bref : la nostalgie des années de 1960 à 1980 ...

Mais il oublie de rappeler que ce sont les Américains qui ont été "foutre le bordel" au Vietnam, en Afghanistan, en Syrie, en Israël, en Afrique du Sud, en Colombie, au Vénézuela, en Yougoslavie, j'en passe et des meilleures ...

 

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Au fond, le "wokisme" (et la "cancel culture" qui va avec) n'était que l'outrance d'un "anticonformisme" de façade : le culte de la "différence" mais dans le refus de la complémentarité, dans un enfermement idéologique dualiste entre "oppresseurs" et "opprimés", entre "maîtres" et "esclaves", entre "gagnants" et "perdants", dans un refus obstiné et haineux du "mérite personnel" et de la hiérarchisation de fait des cultures.

Mais le wokisme, aujourd'hui, s'effondre déjà ... Une mode pour adolescents attardés ... mal dans leur peau de ratés ignares ...

 

Oui, la science et l'économie mondiales ont progressé à vive allure depuis 500 ans grâce aux "mâles blancs hétérosexuels", n'en déplaise aux autres.

Ni les humains, ni les cultures ne sont de valeurs égales : les Noirs sont bien meilleurs que les Blancs en sport et en danse.

 

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La natalité est enfin en baisse rapide – du moins en Europe, aux USA et en Extrême-Orient -, et les ignorants médiatiques s'en plaignent !

 

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La démocratie est faible sur deux plans : trop de cons parasites (60% de la population) et trop de saboteurs nostalgiques (25% de la population).

A part ça, ça va !

 

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Comme l'écrivait Marc Bloch dans "L'Étrange défaite" :

 

"Je ne revendique jamais mon origine que dans un cas : en face d'un antisémite."

 

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De Pascal Bruckner :

 

"Cette gauche devenue antisémite par antiracisme

La judéophobie, passion de la droite nationale, est passée dans le camp de la gauche décoloniale. Au hit-parade de la victimisation, le Juif a été supplanté par le Palestinien.

Depuis les années 1930, la gauche dégaine l'artillerie antifasciste à l'endroit de tout adversaire qui la menace. L'on peut nourrir une allergie radicale à l'égard du RN, son incompétence économique, sa xénophobie, son allégeance à Moscou et, par voie d'inconséquence, à l'Iran et au Hamas, son lourd passif extrémiste, mais « nazifier » Marine Le Pen et Jordan Bardella n'a d'autre pertinence que polémique. En tout cas pour l'instant, même si l'on peut craindre un retour du refoulé. Entre-temps s'est produit un étrange renversement : l'antisémitisme, passion de la droite nationale, est passé dans le camp de la gauche décoloniale.

La judéophobie « progressiste » a une longue tradition depuis Karl Marx dénonçant « la nationalité chimérique » des Juifs adonnés à l'argent jusqu'à Jules Guesde, anti-dreyfusard déterminé, sans oublier le communiste Benoît Frachon qui, en 1967, pourfendait la « tribu cosmopolite des banquiers ». À leurs yeux, le Juif incarnait le ploutocrate honni qui affame et exploite les peuples. La naissance d'Israël va rajouter à ces griefs celui de colonialisme : ce minuscule foyer national est suspecté de poursuivre à son échelle la grande aventure impérialiste de l'Occident.

Au déporté de l'après-guerre, objet de toutes les sollicitudes, succède le colon armé et raciste, cible de toutes les colères. Fondé sur une spoliation, l'État hébreu, nation de parias, devint peu à peu, aux yeux de ses détracteurs, le paria des nations. Les Juifs, jadis victimes exemplaires, ont perdu cette couronne au profit des Palestiniens dont le procès en béatification se poursuit sans relâche depuis un demi-siècle. Au Proche-Orient se jouerait un combat titanesque pour le titre mondial de « réprouvé » : les Juifs ont démérité de la palme du martyre qui revient désormais aux Arabes. Israël est deux fois condamnable : appendice occidental enkysté en Orient, il masque son appétit territorial sous le paravent d'un tort insurmontable, le génocide. Voilà que la haine de l'Occident, de part et d'autre de l'Atlantique, passe désormais, et surtout après le 7 octobre 2023, par la haine des Juifs, qui en deviennent la communauté emblématique après en avoir été des siècles durant le bouc émissaire."

 

La gauche a toujours été judéophobe car, au-delà des fables de la mainmise juive sur la finance mondiale ou sur les médias, ou celle du complot juif pour dominer le monde, contraints par les exils successifs, les Juifs ont toujours cultiver un communautarisme incompatible avec l'universalisme gauchiste et un autonomisme incomptable avec le collectivisme gauchiste.

De Paul de Tarse et Karl Marx à Léon Trotski, Grigori Zinoviev ou Henri Krasucki, tous ces grands leaders gauchistes ont toujours été des renégats juifs antisémites.

Rappelons aussi que le nazisme d'Adolf Hitler était un socialisme à caractère nationaliste, notoirement anti-autonomiste.

 

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Ce que l'on nomme "rationalité" n'est autre chose que l'idée d'Ordre (Kosmos) ou de Logicité cosmique, transcrite en langages humains.

Est rationnel dans un discours humain, ce qui est le plus conforme possible à la Logicité cosmique.

Il faut, à ce titre, bien distinguer la "raison" de la "logique" car ce que l'on nomme "logique" n'est qu'un certain art spécifique d'enchaîner des propositions conformément à une méthode déductive, totalement artificielle, construite sur des postulats (aristotéliciens ou non-aristotéliciens), da ns un langage humain donné (la logique grecque n'est pas la logique sanskrite, hébraïque ou chinoise, voire mathématique).

La "raison", elle, est aussi une forme de logique, mais une logique particulière qui tente de reproduire ou d'imiter, au plus près, dans et par un langage humain, la Logicité cosmique qui est ce qu'elle est, indépendamment des postulats ou des formes que l'on peut lui prêter.

 

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Pour pouvoir être considéré comme scientifique, un fait doit être d'abord descriptif (un compte-rendu relatif à une perception) ; il doit être ensuite expérimentable (reproductible artificiellement avec des outils connus, dans des circonstances connues) ; il doit enfin être conjecturel (intégrable dans une théorie existante ou à construire, c'est-à-dire compatible et cohérent avec une image globale que la science se fait de l'univers).

Cela signifie que doivent être rejetés les narrations imaginaires, irreproductibles et incohérentes.

 

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La culture occidentale est née (à Alexandrie quelques siècles avant l'ère vulgaire) de la rencontre et de la fusion entre pensée conceptuelle (grecque) et pensée symbolique (hébraïque), entre philosophie et spiritualité, entre rationalité et harmonicité, entre analycité et holisticité.

C'est grâce à cette bipolarité dialectiquer que la culture occidentale a pu progresser et s'épanouir jusqu'à devenir universelle aujourd'hui, au moins dans le discours scientifique.

 

Les deux autres grands centres culturels de l'humanité, la pensée indienne (sanskrit) et la pensée chinoise (mandarin), semblent beaucoup plus monopolaire (plus conceptuelle et analytique pour la première, et plus symbolique et holistique pour la seconde).

 

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Que l'on cesse enfin de parler de "création" du monde (surtout de "création ex nihilo") ; il faut parler d'émanations ou, mieux, d'émergences successives c'est-à-dire de sauts de complexité.

 

Le récit de la genèse ne dit pas "Au commencement", mais bien "Dans un commencement" qui est le commencement du monde matériel par émergence de la matière hors de la prématière symbolisée par le Ciel et la Terre qui, elle-même, contenait déjà, de façon chaotique (tohu wa-bohu) la Ténèbre, l'Abîme, le Souffle et l'Eau.

De tout cela, émerge la Lumière qui sépare l'Eau dont la partie basse fait émerger le Sec dont émerge la Vie végétale ... etc.

 

Il est indispensable de remplacer toutes les formes de créationnisme par un émanationnisme ou, ce qui revient au même, par un émergentisme sans faille : l'Unité absolue était, demeure et restera !

 

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Deus sive Natura ... (Spinoza)

YHWH (hébreu) : celui qui est devenant ...

Natura (latin – participe futur de nascor) ; ce qui est naissant ...

 

Ce qui est devenant, c'est-à-dire ce qui est naissant ...

 

Une évidence ...

 

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La Joie est le signe profond de la concordance, de l'harmonie entre ce que l'on fait et ce que l'on doit faire, entre l'œuvre et l'attente, entre l'accomplissement de soi et l'Accomplissement de l'enrichissement du Réel divin.

 

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La conscience, c'est, à la fois, savoir ce que l'on sait avec lucidité et faire ce que l'on fait avec harmonicité.

La conscience – et c'est dommage – est une notion à la fois noologique et éthique.

 

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La pauvreté n'est pas que matérielle ; elle est aussi immatérielle (les "pauvres en esprit").

Et je crois que celle-ci est plus étendue, plus profonde et plus nocive que celle-là.

 

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Tout ce qui enrichit le monde va sur la voie du Bien.

Tout ce qui appauvrit le monde va sur la voie du Mal.

 

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La mission fondamentale – sinon unique -  de l'humain, tant personnellement que collectivement, est de contribuer, optimalement, en permanence, à l'enrichissement et à l'accomplissement du Réel, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de lui.

L'expression de cette mission suffit pour définir, avec soin et en toute généralité, ainsi que dans tous ses détails, le contenu souhaitable et bénéfique de toute éthique, de toute politique, de toute gouvernance, de toute morale, de toute organisation, de toute activité humaines.

La contribution la plus optimale est toujours la meilleure.

 

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Les sept lois noachides sont en fait les dix "préceptes mosaïques" du Sinaï sans les trois qui ne concernent que les Juifs, à savoir : la suprématie de YHWH, la sacralité de son Nom et la commémoration du Shabbat.

Les sept autres (l'interdiction de l'idolâtrie, le respect de la filiation et l'interdiction du meurtre, de la tromperie, du vol, de la fausseté et de la jalousie) sont universelles.

 

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Le rapport au Divin n'est pas de l'ordre de l'obéissance (apanage des religions et des idéologies), mais bien de celui de la volonté (comme expression active d'une spiritualité vécue).

 

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Le problème de fond des humains n'est pas tant la "liberté" (un concept vide où l'on se perd) que l'autonomie c'est-à-dire la libération de tous ses esclavages (extérieurs, mais surtout intérieurs) et de toutes ses dépendances (matérielles, mais surtout immatérielles).

En ce sens, la spiritualité, au contraire des religions et idéologies, est libératrice et libératoire.

 

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L'autonomie complète, c'est ne plus avoir de besoins.

La frugalité est donc le chemin vers l'autonomie.

 

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Le 26/01/2025

 

De Typhanie Afschrift :

 

"(...) [on entend dire que] les infrastructures (...) sont très insuffisantes. C’est toutefois à tort qu’on en tirerait argument pour soutenir que l’État (...) ne dispose pas de moyens suffisants. C’est là l’argument que les services publics de partout invoquent toujours lorsqu’ils se révèlent inefficaces."

 

Eh oui ! Toujours la même lassante rengaine : parler d'impuissance alors qu'il s'agit d'incompétence, d'indifférence et d'indolence.

Les "services publics" ne sont au service que de leur propre porte-monnaie.

Quand donc abolira-t-on ces soi-disant "services publics" onéreux, paresseux et inutiles ? Le principe est simple : l'Etat ne doit rien faire lui-même. Il peut commanditer, financer, exiger, négocier – comme n'importe quel gros client - mais surtout qu'il ne fasse rien lui-même : les entreprises privées font tout infiniment mieux que lui !

 

Il est indispensable de défonctionnariser et de débureaucratiser nos sociétés.

 

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Et de ma même prof. de l'ULB :

 

"Ce qu’il faut combattre, c’est la pauvreté,

et non les inégalités,

qui résultent des différences entre les individus.

Il est normal qu’il y ait des personnes plus riches que d’autres, et même que ces différences soient parfois importantes, parce que les individus sont, eux aussi, très différents, et que ce qu’ils font, varie fort de l’un à l’autre. Il faut tout de même admettre que lorsque l’on crée plus de richesses, on a plus de moyens – publics ou privés – pour lutter contre la pauvreté. Sinon, il reste toujours la solution du Venezuela : l’égalité dans la misère."

 

L'égalitarisme : voilà l'ennemi absolu !

 

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Un "riche" déteste vivre au milieu de trop de pauvreté ; il va veiller à mieux répartir les choses. On peut parler d'une "générosité" ou d'une "équité" ou d'une "salubrité" ... peu importe le nom que l'on donne à ce processus de redistribution relative visant plus d'harmonicité.

 

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Le 27/01/2025

 

Pour ce qui concerne la vie quotidienne, les gens de la rue savent que les politiciens et les idéologues, ce qu'ils ont à faire.

Il est urgent que la politique occupe moins de place et ne s'occupe que de ce qui la regarde : protéger l'autonomie de chacun.

 

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D'André Comte-Sponville :

 

"Le bonheur, c’est le contraire du malheur. Le bonheur, à la limite, personne ne sait ce que c’est : c’est "un idéal de l’imagination, non de la raison", disait Kant. Mais le malheur, nous sommes nombreux à savoir ce que c’est, puisque nous l’avons vécu. Ce n’est pas un idéal, c’est une expérience, dont je tire la définition suivante : j’appelle "malheur" tout laps de temps où la joie paraît impossible. Vous vous réveillez le matin, vous savez que la joie ne sera pas là de toute la journée, ni les jours qui suivent, par exemple parce que vous avez perdu l’être que vous aimiez le plus au monde, ou parce que vous souffrez atrocement d’une maladie incurable. Le bonheur, c’est le contraire : tout laps de temps où la joie paraît possible. Pas toujours réelle, ne rêvons pas, mais continûment possible. Vous vous réveillez le matin, la joie est là ou elle n’y est pas. Mais vous savez qu’elle peut venir, durant la journée, et qu’elle viendra sans doute. Ces longues périodes où la joie paraît continûment possible, c’est ce que j’appelle le bonheur. J’y vois une leçon de sagesse. Plutôt que d’être malheureux de n’être pas heureux, apprenons à être heureux de n’être pas malheureux !"

 

Comme toujours avec ce cher André, de la philo au ras des pâquerettes ...

Joie (l'accomplissement de sa vocation) et bonheur (les relations positives aux autres) n'ont rien à voir l'un avec l'autre.

 

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De Philippe d’Arvisenet et Guillaume Cazauran :

 

"Les transferts sociaux expliquent l’essentiel de la croissance de la dépense publique depuis quarante ans. L’accoutumance à l’aide publique en France est inégalée dans le monde et comme pour tous les stupéfiants, le malade est incapable d’en arrêter sa consommation sans y être contraint.

Auparavant, on s’intéressait à la croissance, aux salaires et à l’inflation. Le pouvoir d’achat qui est une résultante individualisée des politiques macroéconomiques ne faisait pas partie des « objets » directement visés par les politiques publiques. Dorénavant, au nom de l’optimisation du pouvoir d’achat, les élus, assoiffés de reconnaissance, passent leur temps à accorder des droits aux différentes communautés et strates de la population et distribuent ainsi toujours plus sans tenir compte du financement des mesures qu’ils préconisent.

Ces différentes allocations sont conditionnées et accroissent le besoin de fonctionnaires pour en contrôler l’attribution. L’enchevêtrement de conditions pour l’obtention de ces allocations crée des effets de seuil à la fois pour les salariés mais aussi pour les entreprises. Ces effets de seuil induisent des calculs individuels qui n’optimisent ni l’incitation à travailler ni l’ascenseur social ni la fluidité du marché du travail."

 

Voilà encore une fois, ce même exercice de lucidité profonde : chacun est le seul responsable de sa propre autonomie.

Antagonisme absolu et définitif entre étatisme et libéralisme (autonomisme).

L'étatisme est nécessaire, mais dans très peu de domaines et à la dose minimale.

La densité de fonctionnaire par habitant devrait devenir un indicateur de bonne santé socioéconomique au même titre que le PIB ou le taux d'inflation.

 

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De Hannah Arendt, cette constatation qui vaut diagnostic pour notre époque :

 

"Pour s'implanter, le Totalitarisme a besoin d'individus isolés et déculturés,

déracinés des rapports sociaux organiques, atomisés socialement et poussés

à un égoïsme extrême."

 

Lutter contre le totalitarisme, c'est donc éduquer, cultiver, relier, collaborer.

 

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Statistiques officielles :

 

"En France, les gens travaillent 663 heures par an et par habitant.

La moyenne européenne est de 770 heures.

Les États-Unis sont à 803 heures.

Un pays qui travaille moins mais redistribue toujours davantage ne peut s'enrichir."

 

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De Kamel Daoud :

 

"En Syrie comme ailleurs, la « démocratie arabe » semble introuvable. Une impasse qui résulte de la faillite des élites autochtones, et non d’une faute de l’Occident.

En provenance de la Syrie, les réseaux sociaux en sont inondés : de scènes de fillettes voilées à l'extrême, en rangs dans des salles de classe étroites, de prêcheurs déambulant dans les quartiers chrétiens de Damas pour « convertir » et annoncer dans l'exaltation l'avènement du califat, de prédicateurs venus « conseiller », discourir et habiter le nouveau royaume de Dieu.

La Syrie, au-delà du bonheur d'être libre, commence à ressentir l'angoisse de l'après-fêtes. On y découvre que la chute d'un régime meurtrier ne suffit pas à construire une démocratie. La Syrie passe de la tutelle de l'ambassade d'Iran à celle de la Turquie, d'un parrainage à un autre. (...) ce sont, souvent, les élites du monde dit « arabe » qui s'abstiennent de traiter de la question de l'islamisme, de « relire » la matrice des textes sacrés, dans leur splendeur et leur monstruosité, de s'approprier le droit de la réflexion qu'elles cèdent complaisamment à des charlatans barbus."

 

Il faut faire un pas de plus et lire le Coran qui est un vaste hymne à l'autoritarisme, à l'intolérance, au totalitarisme et à la dictature cléricaliste.

 

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De Gérard Araud :

 

"Donald Trump révèle une cohérence de pensée. Le premier fondement en est un nationalisme intransigeant face auquel amitiés et alliances ne pèsent rien ; le second en est une perception aiguë des rapports de force et une disponibilité à en jouer sans scrupule et sans limites ; le troisième qui vient modérer les deux précédents, c'est une profonde aversion envers l'usage de la force."

 

Trump est le prototype avant l'heure du continentalisme pur et dur : "America first" et "Make America Great Again".

La Chine (le Sinoland) et la Russie (le Russoland) le sont depuis longtemps, mais hypocritement, sournoisement, discrètement .... L'Islamiland l'est agressivement depuis toujours.

Et l'Afroland et le Latinoland n'en ont pas les moyens (ni humains, ni culturels, ni économiques).

Restent l'Euroland et l'Indoland qui n'osent pas vraiment se mouiller (et l'Euroland plus que l'Indoland qui est déjà un "sous-continent").

 

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Ni le temps, ni l'espace ne sont constitués de "points" ; ils ne sont pas des ensembles de points ; ils ne sont pas décomposables en points, lignes, plans, volumes, etc ....

On ne peut parler que de configurations (une "zone" dans l'espace des états) plus ou moins compactes, reliées toutes entre elles (donc aucune n'est indépendante de quoique ce soit).

Une "configuration" est l'équivalent d'une vague à la surface de l'océan ; elle ne possède pas d'être-en-soi ; elle n'est pas un objet ; elle est une manifestation transitoire, particulière, "locale", éphémère, ... du Tout-Un qui s'y exprime là, d'une certaine manière, parmi le Tout de son expression globale et totale.

Elle est comme une "fleur" peinte et partie intégrante d'une toile (disons : "les Nymphéas" de Manet) où il y a des fleurs, mais aussi beaucoup d'autres "sujets" exprimés.

 

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La recherche métaphysique, elle aussi, est un processus complexe ayant :

 

  • deux principes : son Identité (qu'est-ce que la Métaphysique ?) et son Intentionnalité (sa Téléologie) dont, finalement, les auteurs parlent peu,
  • et trois moteurs : l'Ontologie (sa Substantialité), la Cosmologie (sa Logicité) et l'Epistémologie (sa Constructivité)

 

Si l'on veut être conséquent, il ne peut exister de discours philosophique (éthique, politique, ...) ou scientifique (l'univers, ses lois, ses composants, ...) sans qu'il y ait, en préalable, l'établissement ferme d'un fondement métaphysique.

Les grands génies de la physique ont tous été, d'abord, des métaphysiciens d'Héraclite ou Anaximandre à Einstein en passant par Newton et Pascal (on ne peut en dire autant de ceux qui se prétendent des "philosophes" et qui ne sont, en fait, que des idéologues).

 

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La métaphysique est l'étude des fondements ultimes du Réel, au-delà (ou en-deçà) de toutes ses manifestations particulières.

On peut définir ce "Réel" comme l'ensemble de tout ce qui existe, matériellement ou immatériellement, sans rien exclure, et indépendamment de ce que l'humain croit y percevoir ou en savoir ou en deviner ou en supputer.

 

*

 

Ce qu'il faut retenir :

 

  • Héraclite : Le Réel est fondamentalement processuel.
  • Anaxagore : le Réel est mû par l'Esprit.
  • Anaximandre : le Réel est illimité, inengendré et indéterminé.
  • Spinoza : le Réel est le Tout qui est l'Un et le Divin.
  • Kant : il fait la différence entre la noumène qui est le Réel en soi et le phénomène qui est ce que les humains en perçoivent.
  • Hegel : le Réel est un processus de résolutions progressives de ses propres contradictions internes.
  • Wittgenstein : le discours métaphysique, quel qu'il soit, passe au travers des tamis et limites des langages humains.

 

Ceux que l'on peut oublier définitivement : les "Platoniciens", les "Théologiens", les "Cartésiens", les "Lumières",  les "Positivistes", les "Phénoménologistes", les "Existentialistes", etc ...

 

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On a beaucoup gloser – inutilement – sur les notions d'essence et d'existence. Et fait, l'essence est l'ensemble des propriétés intrinsèques (et de leurs évolutions) de ce dont on parle, alors que son existence est l'ensemble de ses relations extrinsèques (et de leurs variations) avec le monde qui l'entoure.

Ce sont les deux aspects complémentaires et dialectiques d'une seule et même configuration : son intériorité et son extériorité qui s'influencent mutuellement.

 

Comme le Réel n'a pas d'extériorité, il est essence pure, intériorité pure, évolution pure, mû de l'intérieur par son moteur intime.

 

*

 

Le Réel est un processus mû par un moteur intime (son Intentionnalité d'accomplissement et d'enrichissement extrémal) : mais cet intentionnalisme n'est ni un déterminisme, ni un finalisme, ni un hasardisme, ni un causalisme purs, mais un astucieux mélange de toutes ces modalités au service de son Intentionnalité.

 

*

 

La cosmologie (donc la physique et toutes les sciences qui en dérivent – les autres n'étant pas des sciences, mais des conjectures le plus souvent imaginaires ou idéologiques) décrit le Constructivité du Réel en tant que processus.

Il est donc évident que la cosmologie et la sciences doivent se développer en harmonie et en convergence avec la métaphysique (ou cosmosophie).

 

Etymologiquement, la cosmologie est l'étude de l'ordre qui règne dans l'univers et la cosmosophie est la contemplation de cet ordre en tant que conséquence et expression de l'unité, de l'intentionnalité, de la logicité et de la substantialité du Réel.

 

*

 

Depuis les révolutions relativistes et quantiques, force est d'accepter l'idée que l'espace et le temps sont des catégories de la pensée humaine et nullement des caractéristiques intrinsèques du Réel.

L'espace et le temps sont des catégories conventionnelles et intellectuelles qui permettent, à l'humain, de mesurer l'ampleur et la durée de processus observables ; rien de plus.

 

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L'étude des processus complexes élimine, définitivement, le réductionnisme, le mécanicisme, l'assemblisme et l'analycisme au profit des seuls émergentisme, organicisme, processualisme et holisme.

 

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Le physique a ce double rôle de confirmer/infirmer et d'interroger/inspirer la métaphysique

 

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La question de l'Être ne se pose pas puisque tout est Devenir et que le Devenir est une évidence, tant intérieure qu'extérieure.

Quant à la question de l'existence : quelque chose (de matériel ou d'immatériel) n'existe que pour moi, c'est-à-dire par la conception que ma pensée en fait.

Et tout ce qui existe pour moi possède une essence intime et une existence relationnelle.

 

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Le réalisme affirme que le Réel est le Tout-Un-Divin qui contient, enveloppe, englobe et vivifie tout, y compris moi-même et tout ce qui existe pour moi.

 

*

 

Le Réel existe par lui-même et en lui-même et il se manifeste au travers des phénomènes (qui ne sont que les vagues à la surface de l'océan), que ceux-ci soient ou non perçus ou même conscientisés par un esprit humain.

 

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Le Réel est Un et indivisible.

La question des multivers et de la pluralité d'Univers séparés ne se pose même pas.

 

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La perception et la représentation du Réel par la pensée humaine ne peuvent jamais être confondues avec le Réel lui-même.

Elles n'en sont que des images déformées, partielles et partiales.

Le but de la connaissance métaphysique et physique est de réduire, autant que faire se peut, la distance entre la réalité du Réel et la représentation que l'humain s'en fabrique.

Les humains ont inventé, pour ce faire, la méthode scientifique.

 

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L'Idée comme la Matière sont sur le même plan : celui de purs produits du processus unique qu'est le Réel.

Ainsi va le monisme fondamental (aussi appelé "monisme neutre") : matérialité et spiritualité forment une bipolarité de complémentaires.

 

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De RTBF-Actus :

 

"(...) un nombre croissant de produits fonctionnant à l’intelligence artificielle en Chine se concentrent sur les besoins émotionnels des consommateurs."

 

Faux animaux domestiques. Faux ectoplasmes de personnes décédées. Faux "amis". ...

Voilà ce que l'IA (l'Invasion Algorithmique) apporte dans un continent (le Sinoland) qui n'a plus aucune âme et où le travail esclavagisé constitue la seule réalité quotidienne au pays de "l'enfant unique" ...

Et ce n'est même plus de la science-fiction ... c'est bien pire !

 

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Le 28/01/2025

 

De Luc de Barochez :

 

"Les élections législatives anticipées du 23 février en Allemagne sont le premier grand rendez-vous politique en Europe depuis l'investiture de Donald Trump. Elon Musk le sait, qui fait campagne pour le parti d'extrême droite AfD. Il le juge seul capable de réformer de fond en comble l'ex-locomotive de l'Europe, en récession depuis deux ans. Un pays dont l'économie croule sous le poids des réglementations, qui n'a pas su gérer la crise migratoire et qui a multiplié les erreurs stratégiques depuis deux décennies, en renonçant au nucléaire et en misant à fond sur le gaz russe et l'ouverture du marché chinois."

 

Trois commentaires ...

 

D'abord : est taxé d'extrême-droite tout parti politique favorable à la continentalisation et donc à une politique dure d'immigration (fermeture des frontières, expulsion des clandestins, maîtrise des importations, strangulation économique des pays totalitaires, islamistes, russe et chinois, essentiellement, et narcotrafiquants), à une affirmation pacifique mais ferme de son identité culturelle (l'Europe est Judéo-helléno-chrétienne), à une revalorisation de l'esprit entrepreneurial privé, local ou régional, à une diminution spectaculaire des règlementations étatiques et des fonctionnaires qui en vivent, etc ... Il ne s'agit pas là de chasses aux sorcières, de discriminations raciales, religieuses ou culturelles mais d'affirmer une identité continentale traditionnelle prévalant culturellement (l'islamisme n'a rien à faire en Europe ou en Amérique). Pour le gauchiste de base (pléonasme !), est d'extrême-droite tout qui rejette l'étatisme (pour lui, l'Etat incarne la seule légitimité collective), l'universalisme (tous les humains sont chez eux partout) et l'égalitarisme (tous les humains se valent).

Cela ne signifie nullement que les huit continents (Euroland, Américanoland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland) doivent s'affronter militairement (tout au contraire !) ; cela signifie seulement que chaque continent doit devenir autonome dans un esprit de complémentarité et de coopération avec les autres continents. Pour le reste : chacun chez soi !

 

Ensuite : le tactique écolo-gauchiste (et, plus généralement, écologiste) est toujours la même :

 

  1. Faire peur en utilisant n'importe quel prétexte spectaculaire ou en inventant des "études" fausses ou biaisées, même si la science dément et contredit (ce qu'elle fait dans la grande majorité des cas – cfr. "La grande mystification" de Jean de Kervasdoué) ;
  2. Imposer des réglementations bureaucratiques aussi stériles que lourdes ;
  3. Dépenser sans compter l'argent public pour mettre ces règlements et normes en œuvre avec des fonctionnaires inefficaces qui s'en fichent ;
  4. Mettre le trésor public en faillite ;
  5. Augmenter les taxes et, ainsi, grever les finances des entreprises et des ménages pour financer ces fantasmes et mensonges ;
  6. Induire une hausse sensible de tous les coûts et du taux d'inflation ;
  7. Diminuer spectaculairement les pouvoirs d'achat en accusant les entreprises de se gaver ;
  8. Amplifier la peur (de la pauvreté en plus de l'insalubrité universelle) et repartir pour un nouveau tour du serpent qui se mord la queue.

 

En ce sens, l'écologisme est un totalitarisme !

Cela ne signifie nullement que le rapport entre la consommation humaine et la quantité de ressources disponibles ne soit pas beaucoup trop élevé et que cela signifie, en conséquence. que partout une politique de frugalité démographique et consommatoire s'impose d'urgence.

 

Enfin : il est incroyable que, s'agissant de l'Allemagne, aux yeux des  journalistes, il ne puisse y avoir que deux camps politiques (depuis que le communisme est mort et enterré) : ou bien on est CDU, ou bien on est d'extrême-droite (AfD, "donc" nazi).

C'est un peu court, jeune homme ... On pourrait dire bien d'autres choses, en somme ...

 

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De Fabrice Coffrini (AFP) couvrant les cérémonies internationales commémorant la libération du camp d'extermination d'Auschwitz :

 

"Herzog a évoqué la mémoire de son grand-oncle, Hersch Lauterpacht, survivant de la Shoah, qui fut procureur aux procès de Nuremberg avant de participer à la création de la Cour internationale de Justice (CIJ), où il siégea comme juge. "Il l'a fait porté par une foi profonde et l'espoir que les institutions internationales s'engageraient à jamais à empêcher que ces crimes odieux ne se reproduisent - contre le peuple juif ou tout autre peuple", a déclaré le président.

 

Cependant, Herzog a déploré que "plutôt que de remplir sa mission et de lutter courageusement contre une épidémie mondiale de terreur djihadiste, meurtrière et abjecte, cette assemblée a régulièrement fait preuve de faillite morale". Il a notamment accusé la Cour pénale internationale (CPI) d'"hypocrisie scandaleuse et de protection des auteurs d'atrocités, créant une symétrie déformée entre la victime et le monstre meurtrier".

 

Le président israélien a également reproché à l'ONU et aux cours internationales de "laisser prospérer des doctrines génocidaires antisémites après le plus grand massacre de Juifs depuis la Seconde Guerre mondiale". Selon lui, les terroristes cherchent à "instrumentaliser les institutions internationales, sapant la raison fondamentale de leur création", tandis que ces institutions "manipulent la définition du génocide dans le seul but d'attaquer Israël et le peuple juif"."

 

Il est urgent de faire le procès de fond de l'ONU et de tous ses pseudopodes complètement phagocytés par des factions pro-islamistes et anti-occidentales, en général, et antisémites, en particulier.

L'ONU, dans un monde continentalisé, devra revoir complètement son rôle et sa fonction et n'être plus qu'un lieu neutre de rencontre et de discussion entre continents autonomes.

 

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Demain, nous entrons, selon l'astrologie chinoise dans l'année du "Serpent de Bois" ...

 

"Dans l’astrologie chinoise, on associe le serpent à la sagesse, la perspicacité et la discrétion. L’élément bois apporte lui une dimension de croissance, de renouveau, de créativité. Son association avec le serpent en 2025 rend la créature plus inventive et ouverte aux changements."

 

Et mon signe personnel au zodiaque chinois est "Serpent d'Eau dont on dit ceci :

 

"● De tous les Serpents, le Serpent d'Eau semble être le plus sérieux, le plus sévère, le plus austère. S'il a tendance à juger les autres, c'est d'abord parce qu'il se juge lui-même impitoyablement. Il ne se pardonne jamais la moindre faute, la moindre erreur qu'il a commise, et s'accorde rarement le bénéfice des circonstances atténuantes. Il est en quelque sorte son propre justicier, son propre bourreau sur le chapitre du bien, de la droiture et de la sagesse. Loin de lui cette idée: "Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit" (La Rochefoucauld). Il résulte de son attitude intransigeante une tension permanente qui empêche ou complique son adaptation sociale. On le dit volontiers revêche ou même antisocial. Pourtant, c'est un être foncièrement charmant qui sait rire dans les rares moments où il est en paix avec sa conscience. Son tort n'est évidemment pas de poursuivre la sagesse mais de vouloir à tout prix atteindre la perfection. Ce conseil de Molière lui sera bien utile: "La parfaite raison fuit toute extrémité, Et veut que l'on soit sage avec sobriété."

 

  • Ce Serpent, dans sa quête obstinée de la perfection, oublie souvent le côté gai de l'existence. Il accomplit chaque acte de sa vie plutôt en martyr ou en forçat. Il a pourtant intérêt à profiter des douceurs qui se présentent et à s'amuser de temps en temps. C'est seulement en agissant ainsi qu'il pourra préserver ses capacités physiques et morales. Comme disait Démocrite, "une vie sans fête est une longue route sans hôtellerie".

 

  • Il n'y a pas lieu de croire que le natif est une personne peu humaine. En réalité, il possède de très belles qualités, ce qui d'ailleurs le sauve de la ruine. Citons d'abord sa sincérité. Incapable de dire un mensonge, il est transparent à tous, à tel point qu'il parait suivre strictement ce précepte de Marc-Aurèle : "Avant que tu ne parles, on doit pouvoir lire sur ton visage ce que tu vas dire." On peut donc absolument avoir confiance en lui. Et puis, c'est un grand amoureux de l'équité et de la justice. Sa devise de vie est celle de Samuel Johnson: "Mieux vaut souffrir le mal que le faire." Il ne fait jamais de mal même à une mouche, sauf lorsqu'il est infidèle en amour - mais il est inconscient du mal qu'il fait à son partenaire amoureux. Il a aussi un cœur tendre - ou faible, si l'on veut - et ne refuse jamais une faveur qu'on lui demande. On le trouve presque toujours engagé dans quelque travail bénévole.

 

  • Doué d'une sensibilité exacerbée, ce Serpent est plus philosophe que tous ses congénères - philosophe au sens péjoratif du terme. Il passe volontiers une grande partie de son temps à se livrer à des élucubrations ténébreuses plutôt qu'à réaliser quelque chose de concret. Tout ce qui relève de la spéculation le passionne. Mais ce n'est pas un chercheur calme et intrépide ; c'est plutôt un anxieux, un angoissé, qui veut percer les secrets de l'Au-delà sans jamais y parvenir. Il cadre exactement avec cette observation de Pascal: "La maladie principale de l'homme est la curiosité inquiète des choses qu'il ne peut savoir ; et il ne lui est pas si mauvais d'être dans l'erreur, que dans cette curiosité inutile."

 

  • Signalons en outre que ce Serpent, tout comme son frère le Serpent de Métal, éprouve une irrésistible fascination pour l'inconnu.

 

  • Il ne serait pas difficile de donner un bon conseil au Serpent d'Eau. Ce conseil, le voici: plus d'humanité. Il sera heureux le jour où il saura descendre de son piédestal, s'intéresser à des choses plus terre à terre, et apprécier la valeur de certaines faiblesses humaines. Il aura intérêt à se rappeler constamment que nous sommes des êtres humains et non des anges, et que nous sommes nés pour jouir de cette vie et non la subir ou nous préparer à une autre vie hypothétique. "L'homme est né pour vivre et non pour se préparer à vivre" (Boris Pasternak)."

 

Tout n'est pas faux me concernant ...

 

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Les cinq "Accords toltèques" :

 

  1. Que votre parole soit impeccable !
  2. Quoi qu'il arrive n'en faites pas une affaire personnelle !
  3. Ne faites pas de supposition !
  4. Faites toujours de votre mieux !
  5. Soyez septique, mais apprenez à écouter !

 

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De Confucius :

 

"La joie est en tout ; il faut savoir l'extraire."

 

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Dit d'un point de vue classique : le Réel n'a ni commencement, ni fin temporels, mais il est en perpétuelle expansion volumique (de volume fini) et en perpétuelle évolution processuelle par sauts successifs de complexité (le big-bang est le saut correspondant à l'émergence de la Matière structurée et organisée à partir de la Substance prématérielle).

Mais l'espace et le temps étant des mesures conventionnelles humaines, ces questions de finitude ou d'infinitude, dans l'absolu, n'ont pas de sens.

Quoiqu'il en soit, l'idée essentielle est que le "temps" ne passe pas, mais qu'il s'accumule ; autrement dit, l'évolution du Réel se fait par accumulation comme le bois d'un arbre grossit par accumulation des couches antérieures.

 

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Dans le Réel, il n'existe ni déterminisme, ni indéterminisme ; le terme le plus adéquat est celui de "constructivisme intentionnel".

L'évolution du Réel répond à une Intentionnalité que l'évolution de tout ce qui existe contribue à accomplir et à enrichir.

Le Réel se construit donc par l'accumulation des apports, matériels et immatériels, de tout ce qu'il contient. Il est un chantier en cours ; et comme tout chantier, il répond à la fois à des plans globaux prédéfinis qui pointent un certain déterminisme, et à des aléas locaux imprévus qui appellent des choix et des décisions.

 

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Tout ce qui se passe, a une bonne raison de se passer (mais n'est pas censé se passer de telle ou telle manière prédéterminée) ; tout est processus en cours et chaque phase est déclenchée dans et par une configuration héritée du passé accumulé, et se déroule de façon constructiviste (ni déterministe, ni indéterministe), en étant orienté par une intentionnalité universelle omniprésente qui agit de l'intérieur (la "volonté", le "désir", ...) et de l'extérieur (les "circonstances", les "configurations", les "opportunités", les "obstacles", les "ressources", ...) en vue d'optimiser la dissipation des tensions que ces configurations actuelles portent ou engendrent.

 

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Plus on monte en complexité, plus le champ des possibles s'ouvre et plus nombreux sont les choix possibles (donc plus le déterminisme diminue, mais sans jamais disparaître).

 

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Les faits le démontent à souhait : l'évolution des sociétés humaines est beaucoup plus déterministe que l'activité de chaque personne. Cela signifie donc que les sociétés humaines se placent à un niveau de complexité nettement inférieur que celui d'une personne humaine.

Chaque humain est plus "libre" que le monde humain qui l'entoure et avec lequel il interagit sans cesse.

 

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La question de l'éthique est extrêmement simple à résoudre : l'activité de la partie est d'autant meilleure qu'elle contribue mieux à l'accomplissement, par enrichissement, de l'intentionnalité du Tout.

Tout ce qui existe est au service du Réel global qui le fait exister et dont il n'est qu'une manifestation utilitaire.

 

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Il n'existe aucun code moral ; il n'existe que des conséquences (prévisibles ou non, immédiates ou non) plus ou moins bénéfiques ou maléfiques pour le Réel.

Il est du devoir de chaque humain de combattre, voire de détruire, en soi et autour de soi, les sources indiscutables de conséquences répétitives maléfiques pour le Réel ; c'est sans doute cela qu'il faut appeler le "sens moral".

Tout la discussion éthique réside dans la signification des mots "indiscutables", "répétitives" et "maléfiques"

 

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La Vérité absolue est totalement hors de portée de l'esprit humain (la partie ne peut pas connaître totalement le tout du Tout).

Une connaissance peut être vérace ou non, selon qu'elle est convenablement vérifiée par l'expérience, avec la rigueur méthodologique exigée par l'idée d'une "expérience scientifique".

L'expression d'une connaissance peut être véridique ou pas ; cette véridicité dépend de la bonne foi de celui qui parle, ou de la qualité du langage qu'il utilise.

Tout le reste n'est que croyance personnelle, sans véracité.

La source de toute connaissance passe soit par la perception (analytique), soit par l'intuition (holistique).

 

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On a tort de considérer la logique ou les mathématiques comme des connaissances au même titre que les sciences expérimentales. La logique et les mathématiques ne sont ni de la connaissance, ni de la science, mais seulement des langages humains conventionnels et artificiels (certes, d'une grande utilité dans beaucoup de cas).

 

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La connaissance humaine est une représentation modélisée qui n'atteint pas la réalité du Réel (elle récuse donc le réalisme), mais qui va plus loin que la simple description de l'image perçue de celle-ci (elle récuse donc aussi le phénoménologisme).

 

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Toute connaissance humaine est dubitable (et doit le rester) ; mais certaines le sont beaucoup plus que d'autres.

 

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Une certitude n'est jamais ni une connaissance indubitable, ni encore moins une Vérité ; elle n'est qu'une intime conviction, une opinion ancrée, une croyance forte où peuvent germer des dogmatismes et des idéologies.

 

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La connaissance est un  processus en marche, un processus comme tous les autres, avec son domaine, son projet, ses ressources, ses méthodes et sa construction à jamais terminée.

 

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Une connaissance nouvelle n'a d'intérêt que si elle est utile soit par les applications qu'elle permet, soit par la cohérence qu'elle apporte.

 

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Tant qu'elle n'est pas mise en défaut, une connaissance vérace et utile reste valable.

 

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L'inaccessibilité absolue de la Vérité n'exclut nullement et même stimule et encourage l'émission d'hypothèses ; à charge, alors, d'en démontrer la véracité au moyen d'une méthode crédible, efficace et reproductible.

 

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La conscience, c'est ressentir réellement que l'on existe, que l'on vit, que l'on pense, que l'on perçoit, que l'on connecte, etc ...

Être conscient, c'est savoir que l'on sait.

La conscience peut être naturelle, mais elle peut aussi être modifiée artificiellement par des drogues ou des techniques ; dans ce cas, l'on ressent et l'on sait autrement, mais pas forcément mieux.

Dans le meilleur des cas, la conscience que l'on a de soi peut, progressivement, s'élargir au-delà des limites du soi et ressentir l'existence vivante et réelle du plus vaste que soi, jusqu'à celle du Réel dans sa totalité (on parle alors d'Alliance spirituelle ou mystique réalisée).

 

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Le Réel est un, unique, unitaire et unitif et chaque processus qu'il contient, englobe, enveloppe et nourrit, est toujours unique (congruence dissemblable de toutes les autres au sein du Réel et fondement de son identité, indépendamment de la perception que pourraient en avoir d'autres), parfois unitif (recherchant l'union avec le reste du Réel), mais jamais unitaire (séparé du reste).

 

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L'âme (anima), c'est ce qui anime un processus de l'intérieur, son appétence à s'accomplir le mieux possible. L'âme d'un processus est une caractéristique qui lui est propre et qui apparaît et disparaît en même temps que lui.

 

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Le 29/01/2025

 

Pour être taxé d'appartenir à une "extrême droite" quelconque, réinventée pour la circonstance, il suffit de satisfaire un des trois critères suivants : être anti-wokiste, être anti-islamiste et/ou être anti-immigrationniste.

Le paroxysme est atteint lorsque les trois critères sont satisfaits.

 

Si tel est le cas, alors on (les journalistes, en général de gauche, plus rousseauistes que Jean-Jacques, avides de désinformation) ont raison de pointer un glissement clair de l'Europe, des Etats-Unis vers l'extrême-droite (comme la Russie, l'Inde et la plupart des pays musulmans, voire ceux d'Afrique noire  - comme en RD du Congo actuellement).

 

Le problème vient du fait que cette médiatisation de gauche (c'est un pléonasme) joue sur le fait que pour beaucoup, dont moi, l'extrême-droite, c'est le nazisme exterminateur de Juifs dans les chambres à gaz. Or, c'est une erreur, le nazisme allemand comme le fascisme italien étaient des mouvances socialistes, anti-libérales, étatistes et autoritaristes comme l'étaient toutes les branches du communisme (marxiste, léniniste, stalinien, maoïste, castriste et toutes les autres).

C'est dans ces mouvances-là (appelées LFI ou NFP en France, ou PTB en Belgique) que se place le vrai danger d'avenir.

 

Il est urgent de remettre de l'ordre dans les mots !

 

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C'est aujourd'hui le nouvel an chinois traditionnel : nous entrons dans l'année du Serpent de Bois.

 

Dans le zodiaque chinois traditionnel, le Serpent (mon signe, accompagné par l'élément "Eau") est associé à la Sagesse et à la Discrétion.

En tout, ce zodiaque qui comporte douze animaux-symboles met vingt-quatre vertus en avant (deux par signe).

 

La légende

 

La légende des 12 animaux de l’astrologie chinoise est un récit fascinant, riche en symbolisme et en enseignements. Elle plonge ses racines dans une époque ancienne, où les dieux et les hommes coexistaient dans un monde imprégné de magie et de mystère. L’histoire commence avec l’Empereur de Jade, souverain du Ciel et gardien de l’ordre cosmique, qui cherchait à établir un système pour mesurer le temps et guider les destinées humaines. C’est ainsi qu’il décida de créer un cycle de 12 années, chacune représentée par un animal. Mais comment choisir ces animaux ? Pour répondre à cette question, l’Empereur de Jade organisa une grande course, une épreuve qui mettrait à l’épreuve leur intelligence, leur ruse, leur force et leur persévérance.

L’Empereur de Jade fit annoncer à travers les terres et les cieux que tous les animaux étaient invités à participer à une course légendaire. Le premier à traverser la rivière céleste et à atteindre le palais de l’Empereur serait honoré en devenant le premier signe du zodiaque, suivi des autres selon leur ordre d’arrivée. La nouvelle se répandit rapidement, et bientôt, des animaux de toutes sortes se préparèrent pour cette compétition sans précédent.

Le jour de la course, les animaux se rassemblèrent sur la rive de la rivière céleste, une étendue d’eau large et tumultueuse, dont les flots reflétaient les étoiles du ciel. Parmi eux se trouvaient le Rat, le Bœuf, le Tigre, le Lapin, le Dragon, le Serpent, le Cheval, la Chèvre, le Singe, le Coq, le Chien et le Cochon. Chacun avait ses propres atouts : le Bœuf était fort et endurant, le Tigre était agile et puissant, le Dragon pouvait voler, et le Rat était rusé et malin.

Le Rat, bien que petit et apparemment faible, avait un esprit vif et une détermination sans faille. Il savait qu’il ne pourrait jamais traverser la rivière à la nage, alors il chercha une solution. Il remarqua que le Bœuf, avec sa force impressionnante, était prêt à affronter les flots. Le Rat s’approcha du Bœuf et lui proposa un marché : il lui chanterait des chansons pour l’encourager pendant la traversée. Le Bœuf, bon et naïf, accepta. Au moment de partir, le Rat sauta discrètement sur le dos du Bœuf, se cachant dans son épaisse fourrure.

Le Bœuf, concentré sur sa tâche, avança lentement mais sûrement à travers les eaux tumultueuses. Le Rat, bien installé sur son dos, profitait du voyage sans effort. Pendant ce temps, le Tigre, puissant et agile, nageait avec détermination, mais les courants le ralentissaient. Le Lapin, quant à lui, utilisa son intelligence pour sauter de pierre en pierre, évitant ainsi de se mouiller. Le Dragon, bien qu’il puisse voler, fut retardé car il s’arrêta pour aider des villageois en détresse, montrant ainsi sa générosité.

Alors que le Bœuf approchait de l’autre rive, le Rat, voyant l’opportunité, sauta devant lui et courut jusqu’au palais de l’Empereur de Jade. Ainsi, le Rat fut déclaré premier, et le Bœuf, bien qu’il ait porté le Rat, arriva en deuxième position. Le Tigre, épuisé mais fier, termina troisième, suivi de près par le Lapin, qui avait utilisé sa ruse pour traverser. Le Dragon, malgré son retard, fut honoré pour sa bonté et arriva cinquième.

Le Serpent, silencieux et discret, se faufila jusqu’à la sixième place, suivi par le Cheval, qui galopait avec grâce. La Chèvre, le Singe et le Coq, quant à eux, travaillèrent ensemble pour traverser la rivière. La Chèvre utilisa son agilité pour sauter, le Singe grimpa sur les rochers, et le Coq, avec ses ailes, les guida. Ils arrivèrent respectivement huitième, neuvième et dixième.

Le Chien, bien que rapide, fut distrait par l’eau et s’amusa à jouer dans les flots, ce qui lui valut la onzième place. Enfin, le Cochon, gourmand et insouciant, s’arrêta pour manger et se reposer avant de terminer la course, arrivant ainsi en douzième position.

L’Empereur de Jade, impressionné par les efforts et les qualités de chaque animal, décida de les honorer en les intégrant dans le cycle du zodiaque chinois. Chaque animal devint le symbole d’une année, et leurs traits de caractère furent associés aux personnes nées sous leur signe. Ainsi, le Rat représente la ruse et l’ambition, le Bœuf la force et la persévérance, le Tigre le courage et la passion, le Lapin la prudence et la gentillesse, le Dragon la puissance et la générosité, le Serpent la sagesse et la discrétion, le Cheval la liberté et l’énergie, la Chèvre la créativité et la douceur, le Singe l’intelligence et l’ingéniosité, le Coq la fierté et la ponctualité, le Chien la loyauté et l’honnêteté, et le Cochon la générosité et la sincérité.

Cette légende ne se contente pas de raconter une simple course. Elle enseigne des valeurs essentielles : l’importance de la ruse et de l’intelligence, la force de la persévérance, la beauté de la générosité, et la nécessité de collaborer pour surmonter les obstacles. Chaque animal, avec ses forces et ses faiblesses, incarne une facette de la nature humaine, rappelant que nous sommes tous uniques et complémentaires.

Ainsi, depuis des millénaires, les 12 animaux du zodiaque chinois guident les destinées, inspirent les cœurs et rappellent à chacun de nous les vertus qui nous permettent de naviguer à travers les flots tumultueux de la vie.

 

Les 12 animaux du zodiaque sont aussi intimement liés aux 5 éléments du taoïsme — le Bois, le Feu, la Terre, le Métal et l’Eau — pour former un système complexe et harmonieux qui reflète l’équilibre dynamique de l’univers. Selon la philosophie taoïste, ces éléments représentent les forces fondamentales qui régissent la nature et les cycles de la vie. Chaque animal du zodiaque est associé à un élément spécifique, qui influence ses traits de caractère et détermine les nuances de son énergie. Par exemple, un Tigre de Bois diffère d’un Tigre de Feu par sa manière d’exprimer son courage et sa passion. Cette combinaison des animaux et des éléments permet de créer un cycle de 60 ans (12 animaux × 5 éléments), offrant une vision plus riche et plus précise des personnalités et des destinées. Ainsi, l’association des 12 animaux aux 5 éléments, reflète l’idée taoïste d’un univers interconnecté, où chaque être est façonné par l’interaction subtile entre les forces cosmiques et terrestres.

 

En ce qui concerne les cinq éléments ...

 

Ces éléments ne représentent pas seulement des substances physiques, mais symbolisent aussi des catégories dynamiques de processus et de transformations qui se produisent dans la nature et dans le corps humain.

 

    Bois (木, mù) : Le bois symbolise la croissance, l'expansion et le mouvement vers l'extérieur. Il est associé à des attributs tels que la flexibilité, la générosité et la cohésion. Dans le corps humain, le bois est lié au foie et à la vésicule biliaire.

    Feu (火, huǒ) : Le feu représente la chaleur, l'éclairage, la passion et l'énergie. Il est lié aux émotions de joie et d'excitation. En médecine traditionnelle chinoise, le feu est connecté au cœur et à l'intestin grêle.

    Terre (土, tǔ) : La terre symbolise la stabilité, l'ancrage et la nourriture. Elle est associée à des notions comme la pensée, la réflexion et la préoccupation. Dans le corps, la terre est associée à l'estomac et à la rate.

    Métal (金, jīn) : Le métal est associé à la contraction, à la récolte, à la concentration et à la valeur. Il est lié à des sentiments tels que le chagrin et le respect. En médecine traditionnelle chinoise, le métal est lié aux poumons et au gros intestin.

    Eau (水, shuǐ) : L'eau représente le mouvement vers le bas, la profondeur, le mystère et le potentiel. Elle est connectée à des émotions comme la peur et le courage. Dans le corps, l'eau est associée aux reins et à la vessie.

 

Ces cinq éléments sont perçus comme interdépendants et en mouvement constant, engendrant et contrôlant les uns les autres dans un cycle dynamique d'équilibre et de déséquilibre.

 

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De Paul Brémond :

 

"Selon les différentes traditions et approches, ce concept [Dieu, l'Absolu] peut rendre des formes variées, allant du dieu déiste personnel à un principe impersonnel d'unité ou de réalité ultime."

 

Pour moi, il est évident que le Divin est absolument immanent et se confond radicalement, totalement et intimement avec le Réel ultime qui est Un, unique, unitaire et unitif.

 

Ce même auteur distingue, bien à propos, le théisme (le Divin est un Dieu extérieur et étranger à l'Univers réel et naturel, dont il est le créateur et le régulateur), le panthéisme (le Divin est l'ensemble de tout ce qui existe) et le panenthéisme (le Divin contient et transcende tout ce qui existe).

 

Le rapport entre le Divin et l'éthique humaine est simplissime : l'humain est totalement au service du Divin pour contribuer au mieux à l'accomplissement par enrichissement de l'Intentionnalité ultime et intime qui est l'Âme du Réel ; la Joie (qui est plus que le plaisir ou le bonheur) est le signe et la "récompense" de cette contribution, ici et maintenant.

 

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Le mot "Divin" (ou même "Dieu", mais sans connotation d'un dieu "personnel") n'est qu'un des noms donnés au Réel, spécialement lorsque celui-ci est approché par les voies spirituelles et mystiques.

Mais il y a synonymie radicale entre Absolu, Dieu, Divin, Réel et Un c'est-à-dire de ce qui contient, englobe, enveloppe et transcende le Tout de ce qui existe.

 

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Le Mal absolu (démoniaque, satanique ou diabolique) n'existe pas. Et certainement pas plus que le Bien absolu ou que le Dieu personnel.

En revanche, ce qui existe bel et bien, c'est la Souffrance (et son opposé qu'est la Joie).

Et cette "Souffrance" n'est que la preuve de l'inaccomplissement du Réel.

 

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La Spiritualité est le cheminement intérieur et personnel vers l'Alliance entre soi et le Réel.

Les Religions ne sont que des agglomérats de croyances collectives, dogmatiques et cléricalisées, plus ou moins entées sur une Spiritualité racinaire mais, le plus souvent, oubliée ou ignorée.

 

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Le Bien est une notion générique et vide dont le seul attribut valable est de pointer vers la nécessité de servir l'accomplissement du Réel par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, par enrichissement de la Vie et de l'Esprit dans le monde.

 

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Le libre-arbitre n'est pas un "donné", ni génétique, ni culturel, ni social ; l'autonomie, tant matérielle qu'immatérielle, se veut, d'abord, et se construit, ensuite. Elle n'est jamais totale, mais peut progresser en fonction des efforts qui lui sont consentis. L'existence est un cheminement et chacun peut toujours s'arrêter et croupir dans un fossé. Mais il est vrai que les humains ne sont pas égaux du tout face aux défis que leur oppose et propose l'existence réelle.

Certains marcheront loin, d'autres s'arrêteront bien vite, préférant la vie d'esclave parasite à celle d'aventurier errant de la vie et de l'esprit.

 

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Chacun est totalement et personnellement responsable de ses actes, de ses paroles et de ses pensées, même si ceux-ci n'ont pas été décidés ou voulus par lui.

Chacun peut toujours dire : "Non !" à ses risques et périls.

 

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Face au devoir universel de contribuer optimalement à l'accomplissement du Réel au travers de la Vie et de l'Esprit, par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, la voie de cette contribution sera très variable selon les personnalités, les intelligences, les connaissances, les cultures, les croyances, les cheminements, les expériences , ... de chacun.

Les voies sont multiples, même si l'intention est unique.

 

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La grande crise actuelle de l'humanité vient de la disparition ou de la déliquescence de son questionnement métaphysique.

Il n'y a plus de question parce que, d'abord, la grande majorité est incapable de se les poser et que, ensuite, la minorité qui pourrait questionner, se contente des certitudes formulées par la science ou l'économie ou la morale ou l'idéologie ou la religion.

Or, tous les cinq ne sont que des sous-produits évolutifs et relatifs du questionnement métaphysique. Tout se passe un peu comme si l'observation attentive, voire la conception sérieuse du vêtement disait quoique ce soit sur l'anatomie intime du corps qui le porte.

Or, le vêtement n'est rien de plus que ce que l'on voit lorsqu'on regarde (et, répétons-le, l'immense majorité des humains ne regardent rien d'autre que leur nombril).

 

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Après avoir dépassé l'âge des inductionnismes mythologiques et/ou philosophiques (au long des paradigmes successifs de la Chaldéité, de l'Hellénité et de la Romanité) et, ensuite, l'âge des messianismes religieux et/ou idéologiques (au long des paradigmes successifs de la Christianité, de la Féodalité et de la Modernité), nous voici entrant dans l'âge des constructivismes eudémoniques (dont le paradigme inaugural est celui de la noéticité qui est en train de se mettre en place).

 

D'emblée, deux termes méritent d'être mieux définis autant que faire se peut ...

Constructionnisme : la claire compréhension d'un Réel comme processus global en train de se construire selon deux principes (Unité et Intentionnalité) et grâce à trois moteurs (Substantialité, Logicité et Constructivité).

Eudémonisme (à ne surtout pas confondre avec l'hédonisme lié au plaisir) : la quête de la Joie, ici et maintenant, en contribuant optimalement à l'accomplissement et à l'enrichissement de la Vie et de l'Esprit (donc du Réel) par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi

 

Une nouvelle formulation de la métaphysique s'impose donc pour fonder la Pensée qui est en train de naître et façonner nos cinq référentiels de base : universalité, spiritualité, scientificité (technique), éthicité (politique) et écosophie.

 

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Le 30/01/2025

 

De Georges Bernanos :

 

"Les civilisations meurent comme les hommes, et cependant pas à la manière des hommes. La décomposition, chez elles, précède leur mort au lieu qu'elle suit la nôtre."

 

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Les AI (Assistants Individuels) seront accolés à chacun d'entre nous pour prendre en charge certaines charges informationnelles pour lesquelles ils auront été programmés (ou programmés pour se reprogrammer) et pour lesquelles leurs performances spécifiques (mémoire encyclopédique d'informations et de vécus, puissance de calcul, simulations logiques, connexions aux réseaux et sites, collaborations avec les autres AI autorisés, ...) auront été algorithmiquement amplifiées.

On invente là l'équivalent informationnel de la "caisse à outil" de l'artisan manuel sophistiqué, de l'analyste chimiste ou du médecin en intervention ou en salle d'opération.

 

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Vouloir vivre au dessus de ses moyens : telle est la grave maladie des masses de notre époque !

 

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Les concentrations urbaines, aujourd'hui, n'ont plus aucun sens.

Les beaux centres des grandes villes du 19ème siècle doivent devenir des musées et tout le reste doit être vu comme du cancre pourri de trafics en tous genres et une poubelle à migrants.

 

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Il y a le sensible (le perceptible, le palpable).

Au-delà du sensible, il y a le naturel qui est l'univers de la manifestation (c'est cet univers qu'étudie la cosmologie c'est-à-dire la physique fondamentale).

Et au-delà du naturel, il y a la métaphysique (qu'il vaut mieux ne pas appeler le "Surnaturel" du fait de la connotation "magique" de ce terme).

La métaphysique est le domaine ultime, celui du Divin, du Réel, ou de l'Un, comme on voudra, ces trois termes désignant parfaitement et identiquement le Processus absolu qui contient, enveloppe, englobe , manifeste, suscite, nourrit et porte tout ce qui existe.

 

Il existe deux grandes voies de la Connaissance qui toutes deux partent du Sensible et monte d'abord vers le Naturel. Ensuite, soit l'intuition mystique de la Métaphysique (nourrie ou pas par des textes ou des pratiques spirituels dits "sacrés" ou "secrets") descend par déduction vers la meilleure connaissance du Naturel, soit l'approfondissement du Naturel monte vers la porte mystique de la vision du Métaphysique.

 

Mais bien des ignares restent bloqués au niveau du Sensible.

D'autres, plus savants, mais prisonniers d'un rationalisme étroit, tournent en rond au seul niveau du Naturel.

En face d'eux, les dogmatiques obtus s'enferment dans leurs croyances métaphysiques (en général très pauvres) qu'ils n'osent pas confronter aux réalités naturelles.

Voilà les trois psychoses éternelles : l'ignorance, le rationalisme et le dogmatisme.

Voici les trois niveaux : les choses, le Tout et l'Un.

 

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L'ontologie, c'est-à-dire l'étude de l'Être en tant qu'Être, est le prototype du serpent imaginaire qui passe sa vie à se mordre la queue jusqu'à ce que ne reste que le vide.

Voir Heidegger ou Sartre ou les autres comiques existentialistes ...

 

Le verbe "être" est une copule (qui n'existe pas en hébreu) qui signifie "équivaloir à", "égaler", "avoir la caractéristique de", etc ... "La roche est une pierre", ou "le poids du poulet est d'un kilo", ou "La pomme est verte", ou "le chat était vivant" ... Et rien de plus.

Il ne faut surtout pas confondre, comme on le fait trop en français : "être" et "exister" (en espagnol, la différence est claire entre "estar" et "ser").

 

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Je suis une vague à la surface de 'Océan et je peux me satisfaire de cette existence de vague qui évolue et produit creux et écumes.

Je peux aussi ressentir d'autres vagues, voire interférer avec elles pour contribuer, en conscience, à des ensembles plus vastes, à des évolutions plus globales, à un monde qui me dépasse.

Mais je peux enfin m'interroger sur cet Océan dont nous ne sommes que des manifestations particulières, singulières, passagères et temporaires.

 

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De René Guénon :

 

"(...) le soleil est absolument indépendant des multiples images

dans lesquelles il se réfléchit."

 

Cette sentence est spirituellement claire et poétiquement admirable ... mais physiquement fausse car une part de cette lumière solaire réfléchie, percutera le soleil en retour et en perturbera – infimement – la course et la structure.

Tout est dans tout. Tout interagit avec tout. Tout est en devenir minuscule et tout devenir, ici et maintenant, est induit éternellement du devenir au Tout et au Un qui le transcende.

Rien n'est insignifiant !

Le Divin dépend de moi autant que moi, je dépends du Divin ... mais pas à la même échelle.

 

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La Spiritualité est l'ensemble des méthodes qui permettent – du moins à certains mieux doués ou mieux disposés – de passer du Tout au Un et, d'ainsi, vivre l'Alliance entre ce Tout qu'ils vivent et cet Un dont ils émanent.

Ces méthodes sont multiples ; on pourrait citer l'initiation maçonnique, l'oraison anachorétique, la méditation zen, le yoga hindou, l'étude kabbalistique ...

Ces méthodes ne sont en aucun cas des panacées ; elles ne sont que des déclencheurs.

 

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L'Alliance, objectif suprême de tout cheminement spirituel, mystique ou initiatique, s'appelle aussi "Union" ou "Délivrance" ou "Libération" : le moi et le Tout sont dépassés radicalement et il ne reste que le Réel-Un-Divin où le moi est à la fois pleinement dissout et pleinement conscient.

Toute bipolarité – et a fortiori, toute dualité – s'est volatilisée non pas comme une illusion débusquée en disparaissant hors d'une Unité sans Vie, mais, au contraire, en se montrant comme n'étant qu'épiphénomène nécessaire à la Matière,  la Vie et à l'Esprit qui manifestent cet Un ineffable qui intègre tout dans sa propre réalité.

 

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De René Guénon :

 

"(...) il y a des chose auxquelles le point de vue historique n'est pas applicable.

La vérité métaphysique est éternelle."

 

Plutôt que "éternelle", je dirais "intemporelle". Le Réel-Un-Divin vivait déjà selon sa propre Règle, bien avant que quiconque n'y pense.

 

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A la suite de Socrate, Platon a déplacé le centre de gravité de la philosophie ; il est passé du cosmocentrisme présocratique à un anthropocentrisme qui a imprégné presque toute la pensée européenne pendant plus de deux mille ans.

 

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Plus que jamais, les critiques de Platon sur les dangers de la démocratie démagogique et ceux des pouvoirs tyranniques sont d'actualité.

Ces deux idéologies, aussi néfastes l'une que l'autre, se taillent la part du lion dans le monde d'aujourd'hui.

 

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Toute communauté, qu'elle soit animale ou humaine, est un réseau hiérarchisé dont le critère de domination est extrêmement variable d'une espèce à l'autre, et, chez l'humain, d'une époque à l'autre.

Même aujourd'hui, à l'heure d'un soi-disant individualisme exacerbé, chacun appartient à des groupes hiérarchisés.

La taille de ces groupes, chez les humains, varie, grosso modo entre 10 et 50 personnes. Les groupes plus vastes ne sont, en fait que des réseaux, de moins en moins hiérarchisés au fur et à mesure que l'on monte en taille, de sous-groupes qui en sont les membres.

 

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Le 31/01/2025

 

Voici les huit concepts-clés pour une série de livres que je propose à Dervy et qui cherche à les développer en rapport avec la Franc-maçonnerie régulière ...

 

  1. L'Esotérisme : Les maîtres de certaines écoles philosophico-métaphysiques de la Grèce antique donnaient deux enseignements : celui destiné à "l'homme de la rue" (enseignement exotérique) qui concernait les sujets de la vie courante (la morale, la famille, la politique, le travail, l'amour, l'amitié, ...), et celui destiné aux "adeptes" ou "disciples" (enseignement ésotérique) qui touchait la métaphysique, les profondeurs du Réel, les lois universelles, la problématique des dieux (ou du Dieu), l'âme, sa provenance et sa destinée, la mort et l'après-mort, les principes fondamentaux et fondateurs de tout ce qui existe, etc ... Une des difficultés de l'enseignement ésotérique est que les mots du langage ne lui suffisent pas : il doit recourir à d'autres langages comme celui des symboles ...
  2. Le Mystère : la Mystère parle, bien sûr, de l'inconnu et des limites de la connaissance. Cela peut être très pragmatique comme dans une histoire d'enquête policière (p.ex. : "Les mystères de la chambre jaune" de Gaston Leroux). Mais, pour ce qui nous concerne ici, le Mystère dont il s'agit, est l'ensemble de tout ce qui, connaissable ou inconnaissable, se situe au-delà de toutes les connaissances humaines ... au moins actuelles. Le Mystère, au sens métaphysique, touche le Divin (sans qu'il soit forcément question d'un quelconque Dieu personnel) : cet arrière-fond dont tout ce qui existe, nous et nos existences compris, ne sont que des manifestations superficielles tels des vagues à la surface de l'Océan. Ce sont les profondeurs de cet Océan qui font l'objet du Mystère le plus opaque, mais aussi le plus fascinant. Est-il possible, à l'humain, d'avancer vers ce Mystère et d'en capter quelque saveur, quelques prémices ?
  3. La Magie : outre l'art des prestidigitateurs, la Magie ne parle que peu à notre époque. Pourtant, le "magique" n'est que l'expression, d'une part, et la convocation, d'autre part, des dimensions inconnues du Réel. Pour un physicien quanticien, le dualité "onde-corpuscule" ou la notion des "états superposés" ont quelque chose de "magique". La Magie rassemble toutes les pratiques qui tentent d'intervenir au niveau de l'inconnu (pas forcément inconnaissable ... un jour). Et si la connaissance de la matérialité est largement avancée et ne laisse plus que très peu de place à la "magie", la connaissance de l'immatérialité (l'esprit, l'âme, la forme, l'information, le subconscient, le subliminal, ..) n'est encore que balbutiante ... ce qui permet aux charlatans "magiciens" d'en faire leurs choux gras. Mais rendons à la Magie son sens le plus noble : celui d'une capacité difficile, délicate et parfois aléatoire d'intervenir sur ou d'interférer avec l'Inconnu qui se tapit au fond de chacun d'entre nous. Chacun pratique, pour cela, ses propres "rituels" et cette rituélie participe d'une forme de Magie blanche (la Magie noire étant maléfique et destructrice) qui permet à chacun, s'il est sincère, de progresser sur son chemin intérieur.
  4. La Mystique : il ne faut surtout jamais confondre la Mystique qui est un sommet de l'ascèse spirituelle, avec le mysticisme qui est l'exaspération morbide et psychopathique de croyances irrationnelles et sectaires. La Mystique tente d'ouvrir un dialogue avec le Divin (à ne pas confondre avec le Dieu personnel des religions monothéistes) c'est-à-dire avec la réalité profonde et ultime du Réel. La Mystique commence là où la métaphysique s'arrête, là où la rationalité, sans jamais ni se renier, ni se délier, doit être dépassée. La Mystique vise l'Alliance, objectif suprême de tout cheminement spirituel ou initiatique, qui s'appelle aussi "Union" ou "Délivrance" ou "Libération" : le moi et le Tout sont dépassés radicalement et il ne reste que le Réel-Un-Divin où le moi est à la fois pleinement dissout et pleinement conscient. Toute bipolarité – et a fortiori, toute dualité – s'est volatilisée non pas comme une illusion débusquée en disparaissant hors d'une Unité sans Vie, mais, au contraire, en se montrant comme n'étant qu'épiphénomène nécessaire à la Matière, à la Vie et à l'Esprit qui manifestent cet Un ineffable qui intègre tout dans sa propre réalité.
  5. La Pierre philosophale : l'Alchimie (qui ouvre les portes vers l'Hermétisme ... autre notion à développer) vise, par une opération mystérieuse dans l'Athanor, le "four" effervescent, à transformer le vil en noble, le faux en vrai, l'ignorance en connaissance, ... au moyen de ce qu'un chimiste d'aujourd'hui appellerait un catalyseur au nom à la fois singulier et transparent : la "Pierre philosophale". Quelle est cette "Pierre" ? D'où l'extrait-on ? Comment la taille-t-on ? La Pierre philosophale symbolise une retournement du regard et de la pensée : voir autrement, voir que le fer c'est de l'or, voir que l'humain c'est du Divin, voir que le monde n'est qu'une image dans nos yeux. La Pierre philosophale appelle ce retournement du regard pour comprendre que notre nombril n'est pas le centre de l'humanité, et que l'humain n'est pas le centre ni de la Vie, ni de l'Esprit. La Pierre philosophale induit la "transmutation" et fait de ce "je" nombriliste, encombrant et omniprésent, une chimère utile – si elle le veut et s'y met - mais minuscule dans la transmutation de la Matière en Vie, et de la Vie en Esprit, dans l'accomplissement et l'enrichissement du Réel qui advient et devient.
  6. La Lumière invisible : le livre de la Genèse fait intrique : la Lumière émerge le premier jour, ... mais les luminaires (soleil, lune et étoiles) qui produisent la lumière n'arrivent que le quatrième jour ... Il y aurait donc deux types de Lumière : la Lumière divine et invisible du premier jour et la lumière physique et visible du quatrième jour ... Or, la Lumière est le centre de toute la symbolique maçonnique. La rituélie ne dit-elle pas : "Que venez-vous faire en Loge ? – Chercher la Lumière !". Ne dit-on pas aussi de quelqu'un d'un peu hors norme, qu'il est un "illuminé" ? L'Illuminisme ne fut-il pas une mouvance culturelle et spirituelle du 18ème siècle ? Et ce même siècle ne fut-il pas aussi, mais dans un autre sens, le "siècles des Lumières", avec l'Aufklärung ("éclaircissement") allemande et l'Enlightenment ("éclairage") britannique ... ? Il est bien visible que, dans tous ces cas, on ne parle pas d'une lampe-torche. La Lumière spirituelle symbolise l'illumination, c'est-à-dire la dissipation des Ténèbres, de ce qui était ténébreux, inconnu, incompréhensible, caché, tu, voire refusé, inaudible, inacceptable. La Lumière répond à la Ténèbre et cette Ténèbre est la condition native de l'humain qui naît et vit en elle jusqu'à ce que la Lumière advienne ... et soit acceptée.
  7. Le Complot : Bien sûr, il y a ce mythe ridicule et absurde du "complot judéo-maçonnique", mais au-delà de lui, le complotisme fait florès à notre époque de chaos et de désarroi moral, politique et intellectuel. Tout va mal, donc il doit y avoir un responsable, un "bouc émissaire" ; et tout va tellement mal (effondrements, guerres, haines, terrorismes, faillites, radicalismes, ...) que ce "bouc émissaire" doit être pluriel, puissant, caché dans les replis des sectes, de la "grosse finance", des sociétés secrètes ou du "Deep State" ("l'Etat profond") ... Fiction ? Réalité ? Qui est vraiment responsable de quoi, aujourd'hui, au-delà des gentillettes pratiques politiciennes d'hier ? Qui manipule ceux qui soupçonnent – ou pas – d'être manipulés ? Devant cette grande paranoïa de masse – bien illustrée par le wokisme qui divise l'humanité en victimes et oppresseurs "systémiques" -, comment reprendre les rênes de sa propre existence ? Comment restaurer une forme de confiance en l'humain ? Comment encore parler de "bien commun" ? Comment restaurer cette "Fraternité" qui manque tant ?
  8. Le Secret : Si l'autre réussit ce que je rate, c'est bien qu'il détient un secret qu'il refuse de divulguer ou, du moins, de me confier. Mais lorsque l'artisan talentueux dit – à raison – que son seul secret, c'est le travail, la paresse rechigne. Il doit y avoir autre chose ! Du talent ? Oui, certainement, et bien inégalement distribué parmi les humains. Mais le talent, même s'il est nécessaire, n'est pas tout le secret de la virtuosité. Car tel est le mot-clé : "virtuosité". Comment l'atteindre ? Quel en est le secret (et le prix à payer) ? Comment se transmet-il ? Et s'il se transmet, qui y a droit et qui en est privé ? Et pourquoi ? Un des secrets les mieux gardés est que, malgré ce que des textes idéalistes en disent, tous les humains ne sont pas égaux en talent, en courage, en capacité, en volonté, en résistance, ... Mais voilà qui est loin d'être le seul vrai secret ! En voulez-vous un autre ? Le "moi" est une illusion ! Encore ? Rien dans le Réel n'est un assemblage de "briques" juxtaposées et superposées, mais un entrelac inextricable de processus intentionnels ! D'autres ... ? Oui, plus tard.

Voilà donc les huit thèmes que je propose de développer, dans chaque livre, en relation avec la Franc-maçonnerie :

  • qui pratique l'ésotérisme initiatique au travers de ses symboles et rituels ;
  • qui cultive positivement un sens du Mystère tant spirituellement (le fond du Réel est mystérieux) que sociologiquement (puisqu'elle "fait mystère" de ses pratiques en Loge) ;
  • qui, tout en rechignant clairement à l'idée de Magie, développe une certaine conception "magique" de la Fraternité et du travail en Loge en ce sens que ses pratiques déclenchent des processus très particuliers qu'il est difficile, voire impossible de rationaliser ;
  • qui, par son symbolisme et ses rituels, propose une Mystique concrète et personnelle, une quête insondable et indicible de ce qui nous dépasse ;
  • qui, dans l'athanor de ses Loges, taille les Pierres philosophales qui transforment les humains en composantes du Temple qu'il faut sempiternellement reconstruire à la Gloire du G.A. de l'U. ;
  • qui transmet, sans cesse, cette "Lumière qui luit dans les Ténèbres et que les Ténèbres n'ont point reçue", qui ôte le bandeau qui couvre les yeux de ténèbres et qui offre la Lumière ternaire qui éclaire la Loge ;
  • qui, depuis trop longtemps, se bat contre ce procès absurde en "complot" que lui fait le monde profane, sans comprendre que ce "complot" s'appelle "Fraternité" et que son seul but est de construire une humanité vivante et pensante, assumant ses missions au service de la Vie et de l'Esprit ;
  • qui pratique, sans le cultiver, le secret ; non pas le secret de ses rituels, symboles, statuts et cérémonies qui sont édités au grand jour depuis trois cents ans, mais bien le secret de l'appartenance de l'autre et le secret des découvertes intimes et indicibles de sa propre âme.

[1] Un paradigme est un ensemble de principes, souvent tacites, sur lequel se construit et fonctionne une société humaine pendant une période donnée.

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TOME 39 (novembre 2024 à janvier 2025) vient d'être mis en ligne : à consulter

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Visioconférences
En librairie
Le monde en 2050
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
Année : 2023

Qu'est-ce qui arrive à ... La Musique ?
Auteur : A plusieurs mains, coordonnée par Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
Année : 2023

Les Trésors de la Kabbale.
Auteur : Marc Halévy et Marc Welinski
Editeur : Dervy
Année : 2023

La Franc-maçonnerie est-elle un idéalisme ?
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Idéal
Année : 2023

Apprendre à lire le monde qui nous entoure. Premiers pas dans la pensée complexe.
Auteur : Philippe Constant (préface Marc Halévy)
Editeur :
Année :