Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

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2023 : quelques prédictions, risquées !

La faillite de Tesla, de Twitter, de FaceBook, de Meta … et la fin des "réseaux sociaux" qui est la plus grande machinerie de désinformation et de manipulation de masse jamais imaginée. La fin, donc, du cauchemar californien … L'échec d'Erdogan aux élections turques et l'éviction définitive de l'islamisme d’État … et, par effet domino, grâce à des femmes merveilleuses et courageuses, la fin du régime des mollahs en Iran et des talibans en Afghanistan … Il est urgent que l'Union Européenne et l'ONU condamnent radicalement et pratiquement l'islamisme sous toutes ses formes ! En France : effondrement du Nupés (une chimère artificielle sans fond, ni forme qui tenait par la seule poigne démagogique d'un dictateur déchu), mais gros chambards autour de la remise au carré des grands champs de parasitisme national (retraites, fonctionnaires, allocations, immigrations, subsides, etc …). Le début de l'effondrement économique et social de la Chine de Xi-Jinping ; il est urgent de boycotter, purement et simplement, tous les produits chinois qui pourrissent tous les marchés avec leur sous-qualité. Fin de Poutine et fin du néo-tsarisme … à la condition que l'Union Européenne considère enfin la Russie comme européenne. Cette Union Européenne qui doit devenir un continent fédéral et fédéré, au-delà des Etats-Nations devenus artificiels et inutiles. Rester allié de l'OTAN (c'est-à-dire des USA), mais non inféodé à lui (à eux). Ne pas oublier : les USA sont en voie de dislocation. Et quelques autres bricoles un peu partout … La routine des tyranneaux en Islamiland, en Afroland, en Latinoland, … qui détournent les fonds de leur pays vers des comptes en Suisse ou aux Bahamas, moyennant quelques milliers d'assassinats. Rien de neuf ! Mais surtout, l'accélération de la pénurisation de toutes les ressources naturelles avec, pour conséquence, la hausse de tous les prix, la baisse de tous les pouvoirs d'achat, la montée partout de l'inflation et du chômage, la baisse des natalités, la fuite hors des métropoles, le vieillissement des populations, la pénurie de personnel médical, l'effondrement des systèmes de sécurité sociale, l'indispensable contrôle et la stricte sélectivité des immigrations, … et l'instauration profonde et définitive d'un nouveau mode de vie basé sur la FRUGALITE généralisée ("beaucoup moins, mais un peu mieux !") !

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Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Janvier 2023 !

DISPONIBLE EN LIGNE : TOME 31 DU JOURNAL PHILOSOPHIQUE DE MARC HALEVY (septembre-novembre 2022).   Et tous les tomes précédent !

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Le mois de janvier 2023 de Marc Halévy ...

Le 01/01/2023

Toute le philosophie idéaliste (et donc toutes les idéologies politiques et religieuses qui en découlent) se construit sur le rejet de toute évolution, de toute transformation, de tout mouvement, de tout changement.

Il y a là une identification, aussi perverse que dangereuse, entre la perfection et l'immuabilité.

 

C'est sans doute là que s'enracine la grande révolution métaphysique et cosmologique (donc cosmosophique) de notre époque, que l'on peut appeler "évolutionnisme" ou "processualisme".

Rien n'est immuable. Il n'y a ni objet, ni sujet. Tout n'est que transformation.

Et si tout est transformation, c'est qu'il y a intention … sinon pourquoi tout se transformerait-il tout le temps en autre chose, plus élaboré, plus sophistiqué, plus raffiné ?

 

Il faut donc passer de la dualité kantienne de l'objet et du sujet, à la bipolarité taoïste ou héraclitéenne du projet et du trajet.

En ce sens, la christianité, avec son dualisme ontique entre deux mondes, l'un supérieur immuable et parfait, et l'autre satanique, corruptible et peccamineux, a complètement perverti la Bible hébraïque dont l'axe premier est "la flèche du temps" (non pas le "salut" individuel et personnel, mais l'accomplissement perpétuel du Réel).

 

La perfection n'est pas dans celle du résultat de la transformation, mais dans l'optimalité de cette transformation elle-même.

Le cheminement est infiniment plus essentiel et important que la destination. Le principal n'est pas "où tu vas", mais "comment tu y vas". Ne jamais confondre l'intention et le but. Il ne faut jamais avoir de but car tout but n'est que fantasme. En revanche, il faut avoir constamment, au plus profond de l'âme, du cœur et de l'esprit, l'intention de "réussir sa vie" (et non pas de "réussir dans la vie").

Chaque pas doit être parfait ; peu importe où tu vas !

 

*

Le 02/01/2023

 

D'Anna Bonalume :

 

"Le monde actuel se caractérise par une complexité toujours croissante que nous peinons à décrypter, submergés par le torrent des images et le flux des opinions."

 

La plupart peinent à décrypter le monde (l'humanité) parce qu'ils s'obstinent à le (la) considérer comme un objet qui "est" quelque chose et non comme un processus qui "va" quelque part.

 

*

 

De Patrick Wotling à propose de Nietzsche et de la question de l'immigration :

 

"La question de l'immigration ne se pose pas à l'époque de Nietzsche. C'est plutôt la question inverse qui se pose, ce sont les Européens qui émigrent, particulièrement en Allemagne. De plus, Nietzsche n'est pas un penseur politique, on retrouve, chez lui, une dévalorisation de la politique comme gestion de la population. Il s'y intéresse selon le prisme de l'idéologie, mais à partir de la question des valeurs. Pour Nietzsche, le problème de la culture correspond au problème des valeurs : des modes d'organisation de la vie. Les divergences politiques sont souvent assez superficielles parce qu'elles peuvent s'appuyer sur le même genre de valeurs, le même genre d'impératifs ou interdits qui constituent le socle d'une civilisation. De ce fait, il ne serait pas très étonné du rapprochement actuel des opinions concernant l'immigration. Des oppositions idéologiques très marquées jusqu'aux années 1980-1990 ont fini par s'estomper à notre époque. Plus personne n'oserait dire que l'immigration n'est pas un problème. Ceci relève de la diffusion de la démagogie et de la banalisation du discours politique dans notre société."

 

Le tiers-mondisme, le mondialo-gauchisme, l'universalo-humanitarisme, l'écolo-marxisme et tous ces pseudopodes issus des gauchismes soixante-huitards sont aujourd'hui sinon vraiment morts, au moins très moribonds.

L'effondrement de l'URSS et les déconfitures chinoises, nord-coréennes, vietnamiennes et turco-islamistes leur ont donné le coup de grâce.

Mais il demeure encore quelques psychopathes démagogues et hallucinés pour oser encore seriner, ad nauseam, ces vieilles rengaines absurdes qui puent la charogne de leurs millions de victimes.

 

Aujourd'hui, les mouvement d'immigration non contrôlée qui ne sont pas strictement sélectives, sont des calamités de nature pandémique.

Les immigrés non désirés et non intégrés sont des parasites à chasser.

 

*

 

Rien n'est plus mortifère que la bien-pensance, quelle qu'elle soit.

 

*

 

Nietzsche était avant tout européen. Il faut que tous les citoyens de l'Union Européenne le deviennent aussi, de toute urgence.

Les Etats-Nations doivent disparaître et fusionner en un continent unique, fédéral et puissant, face au reste du monde.

C'est idée qui, malheureusement, n'était souvent que théorique, est devenue une urgence pratico-pratique depuis le déclenchement de la guerre que la Russie poutinienne et néo-tsariste a fait à la Crimée et fait à l'Ukraine.

 

*

 

Une pensée réellement économique (valeur ajoutée, flux, travail, stocks, optimisation, etc …) est un fait nouveau dans l'histoire des cultures humaines. Elle est un émergence d'origine purement européenne.

Mais même les Hobbes, Smith, Ricardo, Hume, Marx, Engels, etc … sont avant tout des penseurs idéologiques, politiques voire socio-politiques. La question économique, telle quelle, n'est née qu'au 20ème siècle (elle est d'ailleurs en train de devenir, très logiquement, écolo-économique).

 

A ce propos (déconnexion de l'économique et du politique), Patrick Wotling écrit ceci :

 

"Nietzsche fait l'éloge des banquiers juifs : le monde de la finance présente au moins une vertu, celle de ne pas avoir de patrie ni de limitations nationales. Ce n'est pas un monde intégralement vertueux, mais Nietzsche voit, dans ces puissances bancaires, une force et une possibilité de relier les peuples, donc de dépasser les antagonismes nationaux."

 

Il suffit de remplacer "banquier juif" par "entrepreneur", "bancaire" par "entrepreneurial" et "finance" par "économie" et l'on s'approche bien de la réalité.

Cela donne :

 

"Nietzsche fait l'éloge des entrepreneurs : le monde de l'économie présente au moins une vertu, celle de ne pas avoir de patrie ni de limitations nationales. Ce n'est pas un monde intégralement vertueux, mais Nietzsche voit, dans ces puissances entrepreneuriales, une force et une possibilité de relier les peuples, donc de dépasser les antagonismes nationaux."

 

*

 

L'humanité - comme tout processus complexe - est au centre d'un tripôle écolo-économique (avec quoi ? les flux optimaux), téléologique (pour quoi ? l'intention constructive) et éthico-technologique (comment ? les règles d'ordre).

Toutes les autres questions (dont la question politique) ne sont que des faux-problèmes ou des sous-produits.

 

*

 

Au nom du respect et de la garantie des autonomies personnelles et collectives, il est urgent d'abolir le salariat sous toutes ses formes.

Un salarié est un esclave ; certes un esclave consentant, voire demandeur, mais un esclave malgré tout.

Chacun doit devenir et rester sa propre "petite entreprise" interdépendante avec les autres et complémentaire des autres.

Chacun doit redevenir pleinement responsable de l'accomplissement de sa propre vie, sans toujours chercher d'excuses extérieures (c'est la faute à la société, à l'école, aux riches, à l'Etat, aux parents, etc …) pour masquer ses propres faiblesses, ses propres paresses, ses propres échecs, ses propres lacunes.

Qui veut, peut !

 

*

 

Il faut combattre vigoureusement l'idée de "patrie", cette diabolique invention des systèmes étatiques bureaucrates pour tenir en laisse les personnes déguisées en citoyens, et briser leur autonomie et leur responsabilisation.

Il n'existe pas de "patries" ; il n'existe que des institutions "patriotiques" dont la seule fonction est politique et dont le mot-clé est "nationalisme".

 

*

 

Un continent, au sens profond de l'actuelle continentalisation du monde humain, n'est pas une question géographique ou ethnique, mais une question culturelle.

L'Europe, c'est la culture européenne, c'est-à-dire cet immense processus de création intellectuelle qui émerge, depuis trois mille ans, de sa base judéo-helléno-chrétienne.

 

Cette culture européenne est aujourd'hui en train de devenir adulte. J'ai écrit, il y a peu, qu'elle repose sur sept piliers que je reprends ci-dessous :

 

  1. Accepter, assumer et cultiver le Réel tel qu'il est et non tel qu'on voudrait qu'il soit ; réapprendre à chacun la juste place de l'humain au sein de l'Univers, de la Nature et du Cosmos ;
  2. Foutre la paix aux autres (à tous les autres) ; accepter et assumer toutes les différences dans un esprit de complémentarité et d'interdépendance positive ; construire le mieux possible tout ce qu'il y a à construire au service de la Vie et de l'Esprit, pour le bien de nos petits-enfants ;
  3. Abolir tous les rêves, tous les idéaux, toutes les idéologies, toutes les religions que certains voudraient imposer aux autres ; laisser chacun croire ce qu'il veut, tant que ses croyances ne nuisent à personne ;
  4. Pratiquer en tout le frugalité selon le grand principe : "moins, mais mieux" où le qualitatif prime sur le quantitatif ;
  5. Promouvoir et garantir toutes les autonomies, tant personnelles que collectives ; stimuler toutes les initiatives positives et constructives ; cultiver la qualité de tous les mondes, tant matériels qu'immatériels ;
  6. Stimuler et cultiver toutes les intelligences, toutes les sensibilités, toutes les créativités, toutes les vocations, toutes les mémoires, toutes les intuitions ; faire de la rationalité désintéressée le guide suprême, en conformité avec la les lois de la Matière, de la Vie et de l'Esprit ;
  7. Pratiquer une fraternité aristocratique (au sens de viser plus haut et non pas en bas), très loin des camaraderies vulgaires et des charités dédaigneuses ; viser la communion humaine au sens étymologique : "construire ensemble" (cum munire).

 

On pourrait oser sept mots-clés …

 

  1.  
  2.  
  3. Réalisme.
  4.  
  5.  
  6.  
  7.  

 

*

 

Quelques prédictions - risquées - pour 2023 …

 

La faillite de Tesla, de Twitter, de FaceBook, de Meta … et la fin de cette calamité qui est appelée "réseaux sociaux" et qui est la plus grande machinerie de désinformation et de manipulation de masse jamais imaginée. La fin, donc, du cauchemar californien …

 

L'échec d'Erdogan aux élections turques et l'éviction définitive de l'islamisme d'Etat … et, par effet domino, grâce à des femmes merveilleuses et courageuses, la fin du régime des mollahs en Iran et des talibans en Afghanistan … Il est urgent que l'Union Européenne et l'ONU condamnent radicalement et pratiquement l'islamisme sous toutes ses formes !

 

En France : effondrement du Nupés (une chimère artificielle sans fond, ni forme qui tenait par la seule poigne démagogique du dictateur déchu Mélenchon), mais gros chambards autour de la remise au carré des grands champs de parasitisme national (retraites, fonctionnaires, allocations, immigrations, subsides, etc …).

 

Le début de l'effondrement économique et social de la Chine de Xi-Jinping ; il est urgent de boycotter, purement et simplement, tous les produits chinois qui pourrissent tous les marchés avec leur sous-qualité.

 

Assassinat (politique ou physique) de Poutine et fin du néo-tsarisme … à la condition que l'Union Européenne considère enfin la Russie comme européenne.

Cette Union Européenne doit devenir un continent fédéral et fédéré, au-delà des Etats-Nations devenus artificiels et inutiles. Rester allié de l'OTAN (c'est-à-dire des USA), mais non inféodé à lui (à eux). Ne pas oublier : les USA sont en voie de dislocation.

 

Et quelques autres bricoles un peu partout … La routine des tyranneaux en Islamiland, en Afroland, en Latinoland, … qui détournent les fonds de leur pays vers des comptes en Suisse ou aux Bahamas, moyennant quelques milliers d'assassinats. Rien de neuf !

 

Mais surtout, l'accélération de la pénurisation de toutes les ressources naturelles avec, pour conséquence, la hausse de tous les prix, la baisse de tous les pouvoirs d'achat, la montée partout de l'inflation et du chômage, la baisse des natalités, la fuite hors des métropoles, le vieillissement des populations, la pénurie de personnel médical, l'effondrement des systèmes de sécurité sociale, l'indispensable contrôle et la stricte sélectivité des immigrations, … et l'instauration profonde et définitive d'un nouveau mode de vie basé sur la FRUGALITE généralisée ("beaucoup moins, mais un peu mieux !") !

 

*

 

La dislocation en cours des Etats-Unis ne fait, pour moi, plus aucun doute.

Dislocation verticale des Etats qui ne sont plus "unis" et fédérés, mais qui agissent de plus en plus en Etats indépendants des autres, promulguant leurs propres lois (sur l'avortement, par exemple) et modes de fonctionnement.

Mais aussi dislocation horizontale où, partout, les particularismes ethniques, économiques, culturels, linguistiques, … priment sur l'idée de "l'Union américaine" au-dessus et au-delà de toutes les différences socioéconomiques.

La notion d'une "American Citizenship" s'étiole et fait de moins en moins sens.

 

Les Etats-Unis paient aujourd'hui le prix de leur arrogance, de leur suprématie et de leur hégémonie mondiales, consacrées depuis 1918 et, après 1945, par l'instauration de l'ONU et de l'OTAN.

Le 20ème siècle se termine (et avec lui, le paradigme de la Modernité et la civilisation de la Christianité dont les USA furent à la fois le symbole et le moteur).

Ce début du 21ème siècle signe la fin des vieux "grands empires" géopolitiques (Etats-Unis, Chine, Russie, Califat, Indes) et l'émergence de nouveaux continents culturels (mais non plus politiques).

 

Notre époque donne raison à Nietzsche : la montée de la prééminence du culturel sur le politique qui se réduit à n'être plus que de l'intendance bureaucratique.

 

*

 

Plus un peuple devient inculte, plus la démocratie y devient dangereuse.

C'est le cas, aujourd'hui, des Etats-Unis … et de la France.

On ne vote plus pour un projet d'avenir, mais on vote contre ce que l'on ne comprend pas.

 

*

 

Plus un peuple est globalement inculte, plus l'esprit critique recule et s'étiole, et plus les mouvances complotistes et antisémites gagnent du terrain.

C'est typiquement le cas des américains noirs (voire "latinos") et des français islamisés.

 

*

 

Il y a sans doute une expression mathématique qui rende cela plus objectif, mais je suis convaincu qu'une société est d'autant plus malade que, sur un plus grand nombre de critères de comparaison socio-culturo-économique, la gaussienne est trop étroite (égalitarisme) ou trop distendue (inégalitarisme).

Il doit exister un "point d'harmonie" optimal qui concerne le rapport entre la moyenne et l'écart-type, pour donner une "répartition équilibrée" (sous-tendue par une notion de "tension acceptable ou aisément dissipable").

 

*

* *

 

Le 03/01/2023

 

Qu'est-ce que la géométrie ?

Une évidence : elle est une des branches des mathématiques (ce qui ne fait que déplacer le mystère : que sont les mathématiques ?).

D'un point de vue analytique, la géométrie est l'études des structures de points au sein d'un espace, métrique (quantifié) ou pas.

D'un point de vue holistique, la géométrie est l'étude de cet espace lui-même, indépendamment de ses "ornements" c'est-à-dire des figures qui s'y déploient.

 

De façon plus abstraite, on peut encore faire la synthèse des deux approches analytique (par les points) et holistique (par l'espace), en disant que la géométrie est l'étude des structures, quelles qu'en soient la nature, analytique ou pas.

 

Et cela rejoint les recherches actuelles en matière de topologie, par exemple : l'étude de certaines déformation d'une structure initiale que l'on va triturer (sans arrachement) pour parcourir un ensemble continue du formes possibles à partir d'une seule forme (structure) initiale (c'est la notion d'homéomorphisme).

 

Classiquement, pour Henri Poincaré, l’espace géométrique possède les cinq propriétés suivantes :

 

  1. Il est continu ;
  2. Il est infini ;
  3. Il a trois dimensions ;
  4. Il est homogène, c’est-à-dire que tous ses points sont identiques entre eux ;
  5. Il est isotrope, c’est-à-dire que toutes les droites qui passent par un même point sont identiques entre elles.

 

Les géométries euclidienne et non euclidienne correspondent à cette définition stricto sensu de l'espace. Construire une telle géométrie consiste à énoncer les règles d'agencement des quatre objets fondamentaux : le point, la droite, le plan et l'espace. Ce travail reste l'apanage de la géométrie pure qui est la seule à travailler ex nihilo.

 

Le problème majeur est qu'aucune de ces cinq "propriétés" et aucun de ces quatre "objets" fondamentaux ne "collent" avec l'univers réel :

 

  1. celui-ci est sans doute continu puisqu'il est un "plein" de substance prématérielle (appelée, parfois, "énergie noire"), mais il se construit essentiellement de façon fractale,
  2. il n'est pas du tout infini puisqu'il est un patatoïde fermé en expansion dont la surface périphérique correspond à ce que l'on appelle le "présent",
  3. il a beaucoup plus que trois dimensions qui se répartissent en un domaine topologique de quatre dimensions "mécaniques", en un domaine téléologique qui possède autant de dimensions que nécessaires pour décrire les intentionnalités globale et locales des évolutions cosmiques, et en un domaine eidétique possédant autant de dimensions que nécessaire pour décrire la logicité des transformations processuelles sur les différents niveaux de complexité (de plus, selon l'évolution dans l'échelle des complexités, ces nombres de dimensions évoluent et croissent là où la complexité croît, et diminuent (jusqu'à 4) là où l'entropie triomphe),
  4. il n'est pas du tout homogène puisque sa métrique varie énormément d'un "lieu" à un autre de fait des tensions induites par les irréductibles bipolarité topologiques, téléologiques et eidétiques qui animent l'univers réel,
  5. il n'est pas du tout isotrope dans la mesure où le tout est en rotation et en rotation de rotations, animé d'un double processus de pulsatilité et d'accumulativité très variable d'un "lieu" à l'autre.

 

On comprend donc qu'à l'instar de l'algèbre analytique classique, la géométrie pure classique ne s'applique absolument pas à l'univers réel.

A ce stade, ce que l'on appelle la "physique mathématique" est une pure élucubration qui consiste à inventer des théories fumeuses pour rendre compte de résultats d'expériences qui sont elles-mêmes conçues et menées en fonctions desdites théories fumeuses (le modèle standard des "particules élémentaires" est très exemplatif en ce sens).

 

En revanche, une méta-mathématisation de l'univers réel est possible à la condition de ne plus parler de grandeurs mesurables analytiquement, ni de formes objectales discernables analytiquement.

Cette méta-mathématisation doit dépasser radicalement les "objets physiques" (qui ne sont que des apparences illusoires) et se consacrer uniquement à la modélisation des "logicités processuelles".

Aucun objet ou phénomène n'existent en eux-mêmes ou par eux-mêmes ; mais tous résultent (de façon éphémère, temporaire et variable) de logicités sous-jacentes.

 

C'est toujours la même dialectique fondamentale entre l'océan profond et les vagues apparentes. La vraie science ne doit plus s'occuper des vagues apparentes comme elle le fait depuis trois millénaires, pour décrire leur longueur, leur hauteur, leur volume, leur forme, leur fréquence, leur vitesse, etc ….

 

Après cette longue digressions, revenons à la question initiale : qu'est-ce que la géométrie ?

La géométrie est l'étude des structures logicielles qui œuvrent dans l'univers réel et qui y engendrent toutes les formes, organisations et processus que l'on y observe.

La géométrie n'est pas l'art de dessiner des formes.

La géométrie est l'art d'engendrer des chantiers.

 

Il convient donc de radicalement différencier et distinguer la "géométrie objectale" (si bien développée depuis Thalès de Millet) et la "géométrie processuelle" (celle des formes et structures logicielles qui n'en est qu'à ses balbutiements).

Géométrie de la description contre géométrie de l'engendrement.

 

*

* *

 

Le 04/01/2023

 

Quelques développements et définitions quant aux les sept principes directeurs pour l'Europe de demain déjà évoqués plus haut …

Il me paraît essentiel de refonder une éthique globale humaine cohérente et compatible avec l'ordre cosmique, loin de toutes les croyances idéologiques, qu'elles soient religieuses ou politiques. Une éthique globale qui puisse s'ouvrir vers une spiritualité nouvelle, moniste et panenthéiste, au-delà de toutes les croyances, notamment religieuses.

 

.  Une charte éthique pour l'Europe de demain  . 

 

Cosmocentrisme.

 

Remettre l'humanité et chaque humain à sa juste place dans la grande unité du Réel ; mettre l'humain au service de la Vie et de l'Esprit ; considérer le monde non comme un réservoir à piller, mais comme un jardin à cultiver.

 

Pacifisme.

 

Etablir et garantir la Paix à tous les niveaux matériels et immatériels de l'existence, dans toutes les dimensions entre les personnes et les communautés ; considérer que l'agresseur a toujours définitivement tort ; savoir qu'à la fin d'une guerre, il n'y a que des perdants.

 

Réalisme.

 

Prendre le seul Réel vécu comme référence et rejeter toutes les idéologies qu'elles soient politiques ou religieuses, toutes les utopies, tous les "idéaux" ; chacun a droit à ses propres croyances, mais ne peut en aucun cas les imposer à qui que ce soit, sous quelque prétexte que ce soit.

 

Frugalisme.

 

Pratiquer en tout une frugalité stricte, tant en termes de consommations matérielles que de relations sociales, tant en termes de déplacements physiques que de communications informationnelles ; toutes les ressources sont rares et précieuses, c'est cela qui constitue leur valeur ; toujours faire mieux avec beaucoup moins.

 

Autonomisme.

 

Stimuler, faciliter, protéger et garantir l'absolue autonomie personnelle et collective de tous et de chacun, dans le respect réciproque de celle de tous les autres, et dans le culte de l'interdépendance et de la complémentarité ; chaque existence est un chantier qui reste à construire ; considérer que chacun est seul responsable de ce qu'il est, de ce qu'il dit et de ce qu'il fait.

 

Spiritualisme.

 

Comprendre que tout ce qui existe est partie prenante et contributive d'un processus universel en quête d'accomplissement ; stimuler et accompagner chaque humain à définir et à accomplir, dans ce cadre cosmique, sa propre mission et sa propre vocation, au service de la Vie et de l'Esprit ; enrichir constamment cette spiritualité intérieurement vécue.

 

Fraternalisme.

 

Considérer tout ce qui existe comme émanant d'un même Père (l'Ordre cosmosophique) et d'une même Mère (l'Intention d'accomplissement) ; se comporter comme des œuvriers solidaires au travail sur le même chantier de l'accomplissement du monde, au-delà des seules aspirations humaines ;  "communier" au sens de "construire ensemble" ; se prémunir contre les parasites et les toxiques.

 

*

 

L'esprit est un processus dynamique qui possède trois pôles complémentaires, trois moteurs, en somme :

 

  • la sensibilité qui capte, soit analytiquement (c'est la sensitivité), soit holistiquement (c'est l'intuitivité), des entités informationnelles internes ou externes ;
  • l'intellectualité qui relie, soit logiquement (c'est la rationalité), soit analogiquement (c'est la créativité), ces entités informationnelles ;
  • la ténacité qui pérennise, soit mémoriellement (c'est l'accumulativité), soit constructivement (c'est la volonté), les processus de l'esprit.

 

Ces trois pôles étant distincts quoique complémentaires, butent souvent sur des incompatibilité ou des incohérences entre eux, ce qui induit des tensions.

C'est le rôle de la conscience de dissiper au mieux (et au plus vite) ces tensions qui, si elles s'accumulaient, risqueraient de faire s'effondrer l'activité mentale. En revanche, la conscience, pour dissiper les tensions mentales, a recours à un processus de complexification interne et à à susciter des émergences nouvelles et originales.

 

Il est de mode, aujourd'hui, chez certains scientifiques, de vouloir établir une forme de fusion entre les sciences mentales et les sciences algorithmiques.

Ce jeu est fondamentalement stérile par essence puisque le fond de toute logique algorithmique est analytique et mécanique, alors que le fond des processus mentaux n'est ni analytique, ni mécanique.

Mais cela n'exclut nullement l'idée que certaines fonctions mentales bien spécifiques et rudimentaires, ne puissent pas être simulées par des algorithmes adéquats.

 

Penser et comprendre la Vie ou l'Univers est tout autre chose que jouer au jeu d'échecs ou au jeu de go …

 

*

 

L'humanité pèse (plus ou moins lourdement et plus ou moins dangereusement) sur son écosystème de cinq manières complémentaires, interdépendantes et mutuellement amplificatrices. Ce sont, dans l'ordre de dangerosité :

 

  1. la transformation de l'usage des sols,
  2. l'extraction de ressources,
  3. les pollutions diverses,
  4. le changement climatique,
  5. le tri des espèces végétales et animales.

 

Quand donc comprendra-t-on que le seul paramètre sur lequel il faille peser d'urgence et avec force, c'est la démographie humaine ?

Il faut, avant 2150, redescendre sous la barre des 2 milliards d'humains sur Terre (c'était la population mondiale vers 1925).

Le taux de fécondité nette doit donc descendre sous la barre des 1,3 enfants vivants par femme partout dans le monde !

 

L'accent actuellement mis sur le problème des dérèglements climatiques semble devenir l'arbre qui cache la forêt (cfr. aussi les travaux de  Steven Koonin).

 

*

 

Quand il n'y a plus de temps pour rien, plus il faut de temps pour tout, et plus on perd du temps pour rien.

 

*

 

Le besoin de s'amuser, de se distraire, de se divertir, de faire la fête, de nouer des relations sociales est directement proportionnel à l'intensité du vide intérieur.

 

*

 

Perdre du temps est la seule chose que devraient éviter ceux qui ne prennent pas le temps.

 

*

 

Le temps n'est que de la durée inachevée.

 

*

 

Se laisser du temps, c'est déjà accepter de la mort.

 

*

 

L'espace n'est que de la durée accumulée : une boule de mémoire.

 

*

 

Prendre ton temps, c'est voler quelque chose qui ne t'appartient pas.

 

*

 

Le temps n'existe pas ; c'est ce qu'on y fait qui l'engendre.

 

*

 

L'existence est une dialectique perpétuelle entre le "vouloir construire" et le "devoir s'adapter", entre potentialités et opportunités, entre volonté et contrainte, entre autonomie et interdépendance, etc …

Il y a à la fois "volonté de puissance" (Nietzsche) et "sélection du plus apte" (Darwin).

Il y a à la fois "intention d'accomplissement" et "logicité d'ordre".

 

Pour construire un bel édifice, il faut à la fois le génie de l'architecte et la connaissance des matériaux, l'idée esthétique et la loi physique.

 

*

 

La liberté s'oppose à la contrainte.

L'autonomie l'intègre.

 

*

 

L'émotion est de degré "zéro" de la sensibilité ; la sublimation en est le degré ultime.

Notre époque est devenue esclave de ses émotions et cette émotivité est la négation de toute rationalité.

 

*

 

Les trois pôles du mental sont la sensibilité (sensitivité analytique et intuitivité holistique), l'intellectualité (rationalité logique et créativité analogique) et la ténacité (accumulativité mémorielle et volonté constructive).

Il semble bien que notre époque - et surtout les plus jeunes entre 20 et 35 ans - a éteint les moteurs de l'intellectualité et de la ténacité, pour ne plus conserver et entretenir que celui de la sensibilité.

Ils ne raisonnent plus ; ils ne s'engagent plus. Ils "ressentent" et passent leur vie à se demander qui ils sont et ce qu'ils pourraient faire, face à un monde qui les submerge et les noie … dans leur propre verre d'eau.

 

*

 

Lorsqu'on ne veut plus construire, il ne reste que des ruines ou des grottes.

 

*

 

La conscience devient inutile dès lors que le mental devient unipolaire.

 

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Lorsqu'il n'y a plus de tensions, il n'y a plus que des soumissions.

 

*

 

La logicité de l'accomplissement n'a ni début, ni fin ; elle est perpétuelle. Elle est le moteur du Réel dans toutes ses dimensions.

Elle ne demande à l'humain ni de la subir, ni de s'y adapter (les deux voies du "ressentiment"), mais bien d'y contribuer de toute son énergie, de toute sa volonté, de se mettre à son service par le corps, par le cœur, par l'âme et par l'esprit.

Non en tant qu'esclave soumis, mais en tant qu'œuvrier co-constructeur.

 

*

 

Chaque humain n'a qu'un seul vrai choix de vie : soit s'accomplir sur le chantier du monde en l'accomplissant, soit se détourner du Réel en s'inventant de fantasmatiques paradis artificiels.

 

*

 

Un être humain - et presque tous les autres êtres vivants - est généralement perçu comme un corps habité par un mental constitué par pas une sensibilité (le cœur), par une intellectualité (l'esprit) et une ténacité (l'âme).

On sent bien, derrière cette vision surgir une dualité (le corporel et le mental). De là, bien sûr, toutes les métaphysiques dualistes (chrétiennes ou autres) reposant sur un corps (une "chair") mortel et putrescible, et un mental (une "âme") immortelle et immuable, appartenant à deux "mondes" de natures différentes : le monde matériel (satanique, diabolique, peccamineux, c'est-à-dire en transformation et en devenir permanent) et le monde spirituel (divin, angélique, pur, c'est-à-dire d'une stabilité et d'une immuabilité éternelle).

                                      

Cette vision, depuis Pythagore et Platon, est partagée par la très grande majorité des philosophes occidentaux jusqu'à nos jours.

Elle cache d'autres dualismes entre "substance" et "attribut", entre "essence" et "existence", entre "objet" et "sujet", entre "noumène" et "phénomène", etc …

Ce faisant, ces philosophes ont projeté sur le Réel la dichotomie corporel/mental qu'ils avaient cru discerner en eux-mêmes.

 

Or, cette dichotomie (comme toutes les dualités ou dualismes) est profondément fausse.

Tout ce qui existe est à la fois totalement unitaire et comportementalement tripolaire, donc, à la fois, unique et, en même temps, topologique (corps), téléologique (âme) et eidétique (esprit) - le cœur n'étant que le lieu de rencontre et d'effervescence des trois pôles, ainsi que de la dissipation des tensions entre eux.

 

Mais il faut encore faire un pas de plus et voir que tout ce qui existe n'est que manifestation d'un Réel unitaire et tripolaire qui s'exprime, se manifeste et s'accomplit au travers de tous ses artefacts temporaires, transitoires et éphémères (chacun de ces artefacts étant, tout à la fois, unitaire et tripolaire, en reflet du Réel dont tous ils sont issus phénoménologiquement).

 

Chaque humain n'est qu'un de ces artefacts temporaires à l'instar de tous les autres "existants" à la surface du Réel.

 

*

 

Seul le Réel-Un existe.

Tout ce que je crois exister n'est que manifestation superficielle et temporaire de ce Réel-Un, comme les vagues à la surface de l'océan.

Rien de plus absurde et de ridicule n'a été pensé, écrit et lu que : "Je pense donc je suis".

La seule idée qui puisse fonder une métaphysique, tient en quatre mots : "Il y a pensée".

 

*

 

Pour aller au plus simple et au plus ardu : "je" n'existe pas. Aucun "je" n'existe. Ni aucun "tu" ou "nous" ou "elle". Seul existe le Réel-Un. Tout le reste n'est que manifestation.

 

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"Il y a" est la seule vérité ; tout le reste n'est que commentaires.

C'est encore plus vrai en allemand : "Es gibt" … "ça donne" ou "Il advient" …

 

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Le drame de la philosophie occidentale est d'avoir voulu se fonder sur la notion de "l'être", de vouloir identifier des identités, des immuables, des invariants.

Autrement dit, l'erreur, dès le départ, est d'avoir choisi la voie objectale contre la voie processuelle.

L'Être n'est pas. Rien n'est. Il n'existe que du processus  (un processus unique et entier qui est le Réel), tissé de multitudes de processus seconds et intriqués, infimes ou énormes, éphémères ou plus durables.

 

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* *

 

Le 05/01/2023

 

Mon commentaire du jour dans "le Point" à propos de l'affaire "Houellebecq" …

Il a été évidemment refusé par la rédaction !

 

"Les valeurs de l'islam en général (vis-à-vis de la femme, de l'homosexualité, de la nourriture, de l'abattage des animaux, du corps, de l'école, des dogmatismes religieux, etc ...) et de l'islamisme tout particulièrement, sont totalement incompatibles avec les valeurs de la culture européenne.

Cette incompatibilité est complète, évidente et visible à tous les coins de rue.

Là est le nœud du problème !"

 

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De Michel Onfray (dans le magazine "Lire" en 2000) :

 

"Le religion la plus con, c'est quand même l'islam."

 

C'est le première fois depuis longtemps que je suis d'accord avec toi, cher Michel.

 

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L'islamophobie - comme l'antisémitisme - est erronément considéré comme une forme de racisme.

Rien n'est plus faux : le fait musulman, comme le fait juif, est strictement culturel et n'a absolument rien de racial.

Il n'existe pas de "race" juive comme il n'existe nullement de "race" musulmane.

Le judaïsme, comme l'islam, sont des systèmes de valeur, des systèmes culturels qui n'ont rien à voir avec quelque héritage génomique ou génétique que ce soit.

 

Ce sont les idéologues français du 19ème siècle qui ont inventé, de toutes pièces, cette fable de la "race juive", avec les atroces conséquences que l'on sait, lorsque cette ridicule "théorie" est devenue le socle du nazisme allemand.

 

Aujourd'hui, le problème qui se pose, est celui de la totale incompatibilité entre la culture musulmane et la culture judéo-helléno-chrétienne qui fonde la culture européenne.

Le contentieux est irréductible entre "la soumission radicale à la loi coranique" et "l'autonomie radicale de la personne humaine".

 

*

 

Il y a deux manières de lire un livre intéressant.

Le première est d'y apprendre quelque chose que l'on ne sait pas.

La seconde est d'en extraire quelque chose qui n'y est pas.

 

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Vivre, c'est se donner à la Vie.

Penser, c'est se donner à l'Esprit.

 

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Le passé n'est jamais mort …

Mais il dort parfois.

 

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Le 06/01/2023

 

De Bruno Tertrais :

 

"Le crépuscule de Trump, la défaite de Bolsonaro, l'isolement de Poutine, les difficultés d'Erdogan ; la bonne santé de l'économie américaine et le décollage attendu de l'Inde ; les révoltes en Iran et en Chine… Le triomphe des autocrates appartient-il au passé ? Les démocraties prendront-elles leur revanche ?"

 

A cette liste, il faut encore ajouter le Brésil, la Corée du Nord, les deux "Autorités" palestiniennes, l'Arabie saoudite, le Qatar, l'Azerbaïdjan, l'Algérie, la Biélorussie, … et quelques autres foyers purulents et infectieux.

 

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Quoiqu'il en soit, au risque d'un peu de simplisme (mais souvent la simplicité aide la lucidité), le monde humain est divisé en deux mondes : celui du libéralisme (globalement occidentaliste avec mille nuances) et celui du totalitarisme (globalement autoritaro-populiste avec mille autres nuances).

2022 a été l'année de la montée des totalitarismes populistes.

2023 semble ouvrir le chemin de leurs déclins.

 

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Une autre manière de définir l'autonomie personnelle s'appuie sur l'idée de la libre gestion de son propre temps.

Être le seul maître de son temps !

 

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De Jean Viard :

 

"Dans le récit national français, les congés payés de 1936 sont considérés comme une innovation extraordinaire, mais l'histoire ne valide pas tout à fait notre puissance innovatrice : les nazis les avaient déjà donnés, les staliniens aussi… Entre la guerre de 14-18 et celle de 39-45, on a peu à peu mélangé le temps de non-travail des rentiers avec le temps continu du salarié, on a inventé le temps alternant travail-repos. Cette invention s'est faite sur quarante ans : il y a le samedi, la retraite, le week-end, etc.

La construction du temps moderne est un temps alternant. En France, on en a fait l'épopée du Front populaire alors même que les congés payés n'étaient pas dans son programme politique ! Les communistes n'en voulaient pas, car ils craignaient que les ouvriers, vivant trop bien en société capitaliste, oublient de faire la révolution. Mais les radicaux Jean Zay, Léo Lagrange, et Léon Blum – qui étaient des bourgeois de gauche, comme on dirait aujourd'hui – savaient ce que c'étaient les vacances, le voyage… Ce sont eux qui ont imposé les congés payés."

 

Encore une légende gauchiste qui vole par terre. Il est temps de désécrire l'histoire socialo-gauchiste de la France entre 1870 (la naissance de la 3ème république) et 1995 (le départ de cette ordure de Mitterrand), y compris la phase navrante du paternalisme gaulliste.

Il faut remettre les pendules à l'heure. Par exemple, les congés payés sont une invention de certains patrons progressistes dont les radicaux se sont emparée pour les généraliser et les imposer. Il faut savoir que la plupart des innovations et progrès sociaux sont des initiatives patronales.

Il est temps que cela se dise.

 

*

 

Si l'autonomie vraie repose aussi sur la libre gestion de son temps, alors de quoi l'Etat se mêle-t-il avec les week-end obligatoires, les 35 heures par semaine, les heures supplémentaires, les congés payés, les vacances imposées, l'âge de la retraite, … et toutes ces billevesées qui doivent relever exclusivement de la responsabilité personnelle (comme de cotiser à une assurance-pension ou à une assurance-maladie, par exemple) ?

 

*

 

L'Etat ne doit jouer aucun rôle ni social, ni économique ; il n'existe que pour garantir la Paix (législation, justice, police, armée, diplomatie) et des Infrastructures collectives (les réseaux de base : routiers, électriques, téléphoniques, numériques, fluviaux, …) … et pour rien d'autre.

 

*

 

Le mariage "financier" entre "réseaux sociaux" gratuits et annonceurs, publicitaires ou autres, est rompu et leur divorce est consommé … ou presque.

Ouf !

 

Cela signifie :

 

  • qu'il ne restera plus que des réseaux payants, spécialisés, sélectifs et électifs, portés par des projets précis et visibles,
  • que les réseaux sociaux gratuits disparaitront et, avec eux, la plus infernale des machineries de désinformation et de manipulation de masse jamais inventée (avec pour conséquence une désaliénation mentale d'une bonne part de la jeunesse … et de moins jeunes).

 

Un chiffre extrait de "Challenge(s)" : "64% des Américains pensent que les réseaux sociaux nuisent à la démocratie". C'est bien : même les Américains se mettent à comprendre les évidences.

 

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Mon comparse André Comte-Sponville intitule un de ses éditoriaux pour "Challenge(s)" : "Une autocratie impuissante" …

Mais, cher André, c'est une tautologie : une autocratie est par essence impuissante puisqu'un esclave n'est jamais ni productif, ni héroïque au profit de son "maître".

 

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Toute entreprise travaillant avec la Chine, pour la Chine, en Chine, etc … doit être déclarée "collaboratrice" au sens antinazi du terme.

Il en va de même avec les pays islamistes.

On dit que l'argent n'a pas d'odeur ; c'est faux ! L'argent qui vient de là-bas pue le cadavre en décomposition.

 

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Kim Jong-Un a fait de la Corée du Nord est des plus gros fabricants d'armes militaires (y compris nucléaires) du monde.

La Corée du Nord est devenue le supermarché mondial de l'armement des crapules idéologiques et totalitaires.

Quand donc détruira-t-on, définitivement, cet arsenal pourri ?

 

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La guerre absurde que la Russie fait à l'Ukraine, n'est le déclencheur de rien, mais le révélateur de tout : la pénurisation des ressources naturelles, la hausse des prix, l'inflation, la baisse des pouvoirs d'achat, la montée du chômage, l'accélération des robotisations et des algorithmisations, la radicalisation de la dualité entre le monde des libéralismes et le monde des totalitarismes, les tensions migratoires, le dérèglement climatique, la continentalisation, etc …

Tout cela était déjà prédit et dit depuis plus de vingt ans (depuis le rapport Meadow de 1972, en fait) ; mais aujourd'hui, même les opinions publiques les plus aveugles et butées ne peuvent plus faire semblant de ne pas voir la réalité en face.

 

En ce sens, peut-être l'année 2023 sera-t-elle enfin celle de la lucidité.

Oui, le monde humain est en pleine phase chaotique. Oui, l'ancien paradigme (de la Modernité) et l'ancienne civilisation (de la Christianité) meurent sous nos yeux et un nouveau monde est en émergence avec d'autres valeurs, avec d'autres éthiques, avec d'autres distributions des territoires, des pouvoirs et des appartenances, avec d'autres pratiques économiques, avec d'autres institutions prépondérantes.

 

*

 

Le monde des assistanats est mort !

 

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Il faut tuer d'urgence toute la grande distribution (et, plus généralement, toute l'économie de masse) et basculer dans la logique d'un commerce (d'une économie) de petites entreprises, de réseaux et de proximité, non plus de "prix bas", mais de "juste prix".

La société de consommation est morte parce qu'elle n'est plus ni viable, ni vivable.

 

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Le 07/01/2023

 

Ce n'est pas en tournant autour de la piscine que l'on apprendra à nager.

 

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Le règne de la stagflation commence …

Il faudra bien s'y résoudre une fois pour toutes : toutes les ressources et donc tous les prix vont augmenter, et toutes les consommations vont donc diminuer.

Les temps joyeux de la croissance économique sont révolus.

Avec 2023, s'inaugure l'ère de la frugalité, de la déconsommation, de la décroissance démographique (la plus forte et rapide possible) et la fin de l'économie de la luxuriance, de la gabegie, du gaspillage, de tout-jetable, du bon-marché et des prix bas, la fin de l'économie de masse (de la production de masse, de la communication de masse, de la distribution de masse, …).

S'inaugure, ainsi, l'ère des économies de proximité, de durabilité, de l'utilité, de la nécessité, du recyclage, de l'usage jusqu'à l'usure, de la localité, de la réparation, …

Tout le monde travaillera plus et plus longtemps, dans des métiers vraiment utiles, producteurs de vraies valeurs d'usage ; finie l'époque des administrations et des bureaucrates. Finis les temps d'assistanat : chacun redevient responsable de soi et des siens, et chacun devra subvenir à ses propres besoins. Chacun doit devenir sa propre entreprise autosuffisante, en association étroite avec sa "tribu" locale.

 

*

 

L'économie, au sens technique, est un quintuple flux de matières (ressources matérielles), de connaissances (ressources immatérielles), de travail (activités transformatrices productrices de valeur d'utilité), de besoins (demandes consommatrices) et d'argent (monnaies symboliques).

Chaque composante de ces cinq flux est caractérisée par des quantités, des qualités et des prix.

Le marché est le lieu de rencontre et d'échange entre ces cinq flux.

Chacun de ces flux alimente aussi des réservoirs (stocks) qui permettent des régulations d'ensemble soit pour des raisons d'optimisation, soit pour des raisons de spéculation.

Au fond, l'économie n'est qu'une sorte d'immense jeu hydraulique (bien moins rationnel qu'il n'y paraît et qu'on le dit) où les flux se transforment les uns dans les autres, sans qu'il n'existe, forcément, de lois de conservation (il y a des fuites et des pertes dans tous les circuits, et il y a des circuits parallèles plus ou moins cachés et connus).

 

*

 

Avec 2023 commence enfin le temps des vaches maigres pour les 60% de parasites éhontés qui se goinfrent depuis 50 ans sur le travail des 15% de constructeurs.

Ils auront "faim", surtout de tout l'inutile ; et les 25% de toxiques démagogues auront beau rôle, via les syndicats et les partis socialo-populistes, de crier haro sur ce baudet qui les nourrit tous.

Il est vital du tuer le parasitisme et les assistanats  qui les gavent au plus grand profit des politicards qui vivent de leurs votes.

La seule voie ? Tout le monde travaille fort et beaucoup et longtemps pour produire de la vraie utilité pratique pour les générations qui viennent.

 

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L'équation énergétique est simple.

Il faut cesser immédiatement l'usage de toutes les formes d'hydrocarbure.

Il faut abandonner ces absurdités écolo-thermodynamiques que sont l'éolien et le photovoltaïque.

Il faut couvrir le moyen terme avec le nucléaire.

Et le long terme ne dépend que de l'hydroélectricité.

Donc il faudra vivre avec 80% d'énergie en moins.

Donc, il faudra qu'il y ait 80% d'humains en moins sur Terre (moins de 2 milliards).

Donc, il faudra châtrer une bonne fois pour toutes ces machines à faire des gosses que sont, dans l'ordre, l'Afroland, l'Islamiland, l'Indoland et le Sinoland.

L'avenir de l'humanité passe par les braguettes de ces connards !

Le taux net mondial de fécondité doit descendre, globalement, sous la barre des 1.3 enfants vivants par femme. Au-delà de ce chiffre : point de salut.

Misère. Famine. Guerres. Et toutes les calamités qui vont avec …

 

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De Anton La Guardia :

 

"On dit parfois que l'Amérique a des alliés,

alors que la Chine et la Russie n'ont que des clients."

 

Très belle et juste remarque. Les USA, comme les autres puissances nommées et quelques autres, n'ont que des clients. Il faut cesser de se voiler les yeux.

Les USA ne sont les amis ou alliés de personne. Ils sont le monstre pur et simple de l'égoïsme et de l'égocentrisme : "America first !".

Leur action durant la "libération" de l'Europe en 1944-1945 n'a été qu'un calcul doublement financier : le financement du plan Marshall qui leur a rapporté un pactole, et la mainmise sur l'Europe de l'ouest face au Pacte de Varsovie (via cette absurdité nommée OTAN).

Etant américain moi-même, je sais clairement que les USA ne connaissent et ne comprennent que ce qui leur rapporte financièrement. Tout le reste est bavardage. "Money first".

Il faut comprendre, une fois pour toute, que l'Europe n'a ni amis, ni alliés et qu'elle ne peut compter que sur elle seule si elle veut demeurer une grande puissance mondiale aux niveaux économiques, scientifiques, géopolitiques et culturels.

 

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Le Latinoland ne vit que par et pour le trafic de drogue. Il pourrait s'appeler le Cocaïnoland.

Il constitue un troisième monde qui n'est ni celui du libéralisme, ni celui du totalitarisme (même s'il tète à ces deux mamelles selon ses besoins) ; il est celui du narcopopulisme.

 

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L'Indoland est en passe de devenir le champion du monde de l'indigence économique et du délire démographique (malgré la salutaire politique de stérilisation d'Indira Ghandi et de son fils Sanjay entre 1975 et 1977).

 

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L'Afroland en 2023 ? La famine, la pauvreté, la corruption, la magouille, la bêtise, la surpopulation, l'anti-écologie, …

Rien de nouveau.

Interdire l'émigration pour que les meilleurs (les premiers qui émigrent) redressent d'abord leur pays.

 

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Le 08/01/2023

 

Il n'existe pas d'intérêt général ou commun ; il n'existe que des égocentrismes plus ou moins solidarisés, temporairement.

 

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Tout le monde veut la bonne santé, mais personne ne veut payer pour elle. Elle doit être gratuite ! Paradoxe …

 

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Dans cette mosaïque plouto-phallo-populiste qu'est l'Islamie sunnite occidentale, quelques pays devraient être rayés de la carte : l'Algérie, la Lybie, le Yémen, le Qatar, le Koweït, l'Irak, la Syrie et, même, la Tunisie tant qu'elle sera sous la coupe des islamistes.

Le critère en est simple : existe-t-il, ou pas, des relations pacifiques et constructives avec l'Etat d'Israël ou en est-on toujours aux vieux slogans haineux : "Tous les Juifs à la mer !".

 

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Tant que la frugalité réelle et profonde des acteurs économiques ne sera pas vraiment établie dans la normalité quotidienne, les taux d'intérêt sur l'argent resteront, à l'échelle des banques centrales, le seul régulateur qui vaille, avec toutes les conséquences spéculatives que l'on connaît.

 

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Une fois pour toutes, que ce soit dit : les cryptomonnaies ne sont que de fallacieux instruments de spéculation quasi maffieuse.

 

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L'hydrogène ne sera jamais une source sérieuse et centrale d'énergie : produire de l'hydrogène coûte, thermodynamiquement, toujours beaucoup trop cher et consomme la quasi-totalité de l'énergie aval qui sera produite tant par fusion que par pile à combustible.

Non pollution garantie, mais rendements insignifiants.

 

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Le capitalisme de masse est mort.

Les dinosaures de l'économie vont disparaître, les uns après les autres parce que trop grands, trop lourds, trop lents, trop gras, …

L'économie vit la fin de son crétacé et le remplacement des dinosauriens par les petits lémuriens (plus agiles, plus intelligents, plus souples, plus rapides, etc …).

Un nouveau capitalisme monte, construit sur les notions d'innovation, de réseaux, d'immatérialité, de non-salariat, etc … et sur l'amplification drastique du recours aux robotisations et aux algorithmisations.

 

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Il est urgent que l'Europe, face aux USA et à la Chine, deviennent le troisième grand pôle du monde des technologies.

 

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Les métavers sont des fumisteries ! Des jeux inutiles. Des chemin de fuite hors du Réel. Ils mourront aussi vite qu'ils sont apparus.

Leur seul avantage : ils vont accélérer la faillite des réseaux sociaux et la fin de leurs méfaits socio-politiques.

 

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La socialité est en train de changer radicalement. La relation à l'autre prend de nouvelles allures. La notion de "communauté de vie" est en train de se refondre radicalement.

 

Les familles, les villages/quartiers, les équipes professionnelles, les clubs de loisirs, les paroisses, les fêtes privées ou publiques : tout cela prend en nouveau sens avec les familles recomposées, les appartenances numériques et immatérielles, la disparition du salariat et le télétravail, la quête d'intimité, la frugalité relationnelle, les couples dissociés (on s'aime, mais on ne vit pas ensemble), le refus de faire des enfants, etc …

 

On entend un peu partout des pleurnicheries sur "la bonne vieille socialité d'antan" qu'il faudrait, à toute fin, reconstruire, retrouver. C'est oublier un peu vite l'enfer des communautés "obligées" et étouffantes, où toutes les formes d'autonomie étaient quasi proscrites.

 

C'est donc bien d'une nouvelle socialité de l'autonomie qu'il s'agit de bâtir, non sur la quantité, mais sur la qualité, non sur le plaisir mais sur la joie, non sur la coalition, mais sur la communion.

 

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L'Islamie, aujourd'hui, est une vaste mosaïque d'abord sunnite (92% des musulmans qui totalisent 2.2 milliards d'humains) avec un pôle arabe, un pôle berbère, un pôle saharien, un pôle africain, un pôle turc et un pôle indonésien ; et ensuite chiite (8% des musulmans) avec un pôle persan et un pôle caucasien.

Ils pratiquent des islams qui sont tout sauf homogènes, parfois radicalement ennemis entre eux.

L'islam (ou islamisme) est avant tout une idéologie à la fois religieuse et politique, et ce dès le départ.

Le pôle religieux y est spirituellement très pauvre ; le pôle idéologique est, quant à lui, extrêmement agressif et impérialiste, basé quasi exclusivement sur la volonté de domination de l'autre (du "faible" parce que femme ou incroyant).

Et bien sûr, comme toute idéologie, l'islamisme a développé des branches fondamentalistes et fanatiques que l'on peut regrouper sous le terme "djihadisme" (en arabe, "djihad" signifie "guerre" et les "moudjahidin" en sont les "guerriers").

 

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L'année 2023 sera cruciale quant au développement du conflit mondial (même s'il est et sera rarement militaire) entre ce que le journalisme appelle les "démocraties" et les "tyrannies", mais que je préfère nommer conflit entre le monde du "libéralisme" et le monde du "totalitarisme" (ou "autoritarisme", si l'on préfère atténuer).

Les tyrans à abattre sont Poutine, Xi-Jinping, Erdogan, Aliyev, Kim Jong-Un et quelques autres, plus discrets mais aussi dangereux (en Afrique noire et en Amérique latine, notamment).

Tout se met en place pour que la plupart de ces crapules s'effondrent en 2023. Mais rien n'est ni joué, ni définitif.

 

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La liberté d'expression est gravement menacée de toutes parts.

Par les wokistes et leur cancel culture (les "techniques d'ostracisation", en français).

Par les extrémistes et les fanatiques de tous bords.

Par les institutions religieuses, notamment musulmanes et catholiques.

Tout cela tourne autour de l'idée qu'il devrait être interdit de choquer la sensibilité de quiconque.

Quoique l'on puisse dire ou montrer ou dessiner, ou représenter, la probabilité de choquer une sensibilité aussi subjective qu'intime, n'est jamais nulle.

La seule solution, dès lors, est d'interdire toute forme d'expression de quoique ce soit à quiconque.

Je ne suis certainement pas partisan de la provocation gratuite ou toxique, loin de là ; le respect de l'autre est une nécessité sociétale. Mais il faut bien distinguer le fond et la forme. La forme peut être légitimement considérée comme choquante, mais le fond, jamais. Tout peut et doit être dit, mais avec les formes qui conviennent, avec clarté mais sans agressivité.

 

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De l'icône punk Vivienne Westwood qui vient de décéder à 81 ans :

 

"Achetez moins.

Choisissez mieux.

Faites durer."

 

Bon slogan pour la frugalité !

 

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La terrible confusion entre l'antijudaïsme (la critique de la religion biblique, surtout par les chrétiens) et l'antisémitisme (la persécution systématique des personnes juives) est en train de se reconstruire face à l'islam, mais les mots utilisés ne sont pas clairs.

 

Si l'islamophobie signifie la critique ou le rejet de la religion musulmane, elle est un droit imprescriptible.

Si l'islamophobie signifie l'attaque ou la haine des personnes parce que musulmanes, elle est un délit.

 

Aujourd'hui (et le procès intenté contre Michel Houellebecq par la "Grande Mosquée de Paris" en est une irréfutable preuve), ces deux sens sont totalement confondus.

Les propos tenus par l'écrivain sont clairement islamophobes au premier sens, celui de la critique d'une religion perçue comme négative ; mais ils ne sont en rien islamophobes en termes d'attaques personnelles contre des musulmans précis.

Ce procès n'a donc aucune raison d'être … sauf à entraver voire interdire la liberté d'expression.

 

Il en va de même lorsqu'on parle d'homophobie qui désigne, tout à la fois la critique philosophique ou morale des pratiques homosexuelles, et le harcèlement ou la persécution de personnes concrètes du fait qu'elles sont homosexuelles.

 

Ces confusions (soigneusement entretenues par les manipulateurs enclins au victimisme) sont extrêmement funestes et néfastes.

Toute idée est critiquable ; aucune personne n'est persécutable.

 

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Le 09/01/2023

 

Les cinq nostalgies impériales meurtrières actuelles …

 

L'empire russe de Poutine.

L'empire chinois de Xi-Jinping.

L'empire ottoman d'Erdogan.

L'empire perse de Khamenei.

L'empire califal d'Al-Qaïda.

 

Dès qu'une nostalgie impériale apparaît, s'ouvrent les portes de la tyrannie et sortent tous les spectres de la guerre.

 

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Les pénuries en tous genres induisent un "préservatisme" indispensable qui ressemble parfois aux conservatismes d'antan.

 

Préserver la nature.

Préserver les ressources.

Préserver l'éthique.

Préserver la connaissance et la science.

Préserver les autonomies personnelles et collectives contre les "tentations totalitaires".

 

C'est cela le préservatisme : une sorte de "principe de précaution" généralisé pour qu'un avenir reste possible.

Voici venu le temps des limites : tout n'est plus possible.

Il faut abolir ce vieux dicton américain : "The sky is the limit". Ce n'est plus vrai et ce ne le sera plus jamais.

 

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Non pas changer le monde, mais apprendre à y vivre.

 

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Les réactionnaires veulent retourner à un passé réinventé.

Les progressistes veulent imposer un futur fantasmé.

Les conservateurs veulent vivre la réalité comme elle est et comme elle va : transmettre les beaux héritages et évacuer les sales immondices.

 

Pour le dire autrement …

Le réactionnarisme, c'est la nostalgie du passé.

Le progressisme, c'est la fantasme du futur.

Le conservatisme, c'est le respect du réel.

 

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Le 10/01/2023

 

Qui est Marc Halévy ?

 

Vie extérieure …

 

Je suis né en 1953 d'une mère juive francophone, Rachel. Sa famille avait quitté l'Espagne en 1492 pour le Portugal dont elle fut chassée en 1496 vers Amsterdam où, dans la même communauté synagogale que la famille Spinoza, elle resta près de quatre siècles.

Nous sommes donc des sépharades du Nord …

 

Après l'Ecole Polytechnique de Bruxelles et ma rencontre avec mon mentor, Ilya Prigogine, j'ai bifurqué vers la physique théorique (thermodynamique, structures dissipatives, auto-organisation, physique des systèmes et processus complexes) et en faisant, en parallèle, un cursus complet en philosophie clôturé par une thèse sur Nietzsche.

Ensuite, pendant quelques années, j'ai fréquenté une école rabbinique plus attiré par le kabbalisme que par le talmudisme.

 

J'ai déménagé quarante fois et habité dans douze pays. Depuis 1999, j'ai vécu en France, d'abord en Drôme provençale et ensuite dans le Morvan bourguignon.

 

Vie maçonnique …

 

J'ai été reçu Apprenti en octobre 1975. Depuis, j'ai appartenu à une dizaine de  Loges régulières dont les principales, aujourd'hui, sont "The Holy Land Lodge" à la Grande Loge d'Israël et, surtout, à la "Parfaite Fraternité" à la Grande Loge Régulière de Belgique.

J'ai pratiqué les "hauts grades" du Rite Ecossais Ancien Accepté et du Rite Français, ainsi que les "Side degrees" anglo-saxons (Mark Mason, Royal Ark Mariner et Fellow of the Holy Royal Arch).

J'ai été plusieurs fois Vénérable Maître en Loges bleues.

 

Vie intérieure …

 

Ma pensée, mon travail et mon œuvre sont bâtis sur trois piliers : l'Un, le Tout et l'Humain.

 

L'Un …

C'est le pôle "SPIRITUALITé" avec trois cheminements préférentiels : la Franc-maçonnerie universelle, régulière et traditionnelle, la Kabale juive (surtout le livre de la Genèse, le livre de l'Exode et le Cantique des cantiques) et la Taoïsme (le Tao-Chia de Lao-Tseu, de Tchouang-Tseu et de Lie-Tseu) ; ces trois cheminements convergent vers l'idée que le Réel est un unique processus unitaire, ordonné et orienté.

 

Le Tout …

C'est le pôle "COSMOLOGIE" et la tentative de construire un troisième "modèle standard" qui intègre et dépasse le modèle relativiste et le modèle quantique, et qui s'érige sur la physique des systèmes et processus complexes avec une flèche du temps (une "intention" donc), une logicité ordonnante (une "cohérence", donc) et une substance active ("de l'énergie", donc, à la fois accumulative et expansive, constructive et conservative, pulsatile et vive).

 

L'Humain …

C'est le pôle "PROSPECTIVE" où la physique des systèmes et processus complexes est appliquée sur trois plans : la macro-humanité (les évolutions et crises de l'histoire humaine), la micro-humanité (les évolutions des organisations et du pilotage des communautés humaines) et la noologie (le fonctionnement systémique de l'esprit humain).

 

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Présentation du dernier livre de mon ami Marc Luyckx-Ghisi (écrit avec Aurélie Piet), intitulé, "Deux milliards de réenchanteurs" (Ed. Acte Sud) :

 

"Une nouvelle “Renaissance” civilisationnelle est en cours. Mais celle-ci demeure occultée par le déclin de l’ère productiviste dans laquelle nous vivons, palpable à travers une cascade de catastrophes de plus en plus fréquentes. Dans un quotidien rythmé par les nouvelles alarmantes, beaucoup ressentent un sentiment d’impuissance, voire de désespoir face au déni et à l’immobilisme des tenants du pouvoir économique et politique. Pourtant, à l’ombre de cette structure plus que vacillante fourmillent deux milliards d’acteurs qui fabriquent silencieusement un nouveau monde. Théorisés et évoqués sous diverses dénominations telles que citoyens du monde, minorité créative, créatifs culturels, ces acteurs du changement fraient une troisième voie civilisationnelle, en dehors du sempiternel conflit entre conservatisme et modernisme. Ils, et surtout elles, car il s’agit à 66% de femmes, sont capables de faire basculer les valeurs dominantes de notre société, en remettant le partage, la solidarité et le respect du vivant au premier plan de nos préoccupations."

 

On sent, derrière ce texte, une inspiration gauchisante totalement malvenue. Le problème n'est pas le déclin de l'ère productiviste (ce qui attaque les entreprises et l'économie), mais bien le déclin de l'ère consumériste (ce qui pointe les masses et la sociologie), c'est-à-dire le début de l'ère de la frugalité (ce qui pointe une nouvelle éthique de vie).

Quant au "déni", il est bien plus du côté politique (qui sait que la frugalité et l'austérité sont impopulaires, donc mauvaises pour son électorabilité) que du côté économique (qui saura se métamorphoser pour rencontrer les nouveaux défis, les nouvelles demandes, les nouvelles technologies et les nouvelles ressources).

De même, l'immobilisme est, par essence, politique, bancaire et sociologique, et non pas entrepreneurial.

 

Le conflit évoqué entre "conservatisme" et "modernisme" utilise deux pôles inadéquats. Le "modernisme" est l'idéologie de la Modernité c'est-à-dire le refus de l'histoire et des lois naturelles, le refus de toute limite et de toute limitation, le refus de la réalité au profit des fantasmes, le refus de la disparité humaine au profit d'un égalitarisme névrotique, etc …

Quant au conservatisme, il est un préservatisme qui entend s'opposer, tout à la fois, au réactionnarisme, nostalgique d'un passé réinventé, et au progressisme, hypnotisé par des apocalypses messianiques.

 

La référence aux "créatifs culturels" est aujourd'hui dépassée (j'ai beaucoup travaillé sur ce thème … il y a vingt ans …).

Et la pointe de statistique féministe est sympathique, mais invérifiable ; même s'il me paraît évident que les femmes, en général, sont plus "jardinières" (inscrites dans la vie et la durée) que "guerrières" (inscrites dans le combat et la conquête)

 

En revanche, le texte des auteurs en introduction à l'ouvrage me paraît beaucoup plus judicieux et sérieux …

 

"Pourquoi ressentons-nous cette période de manière si trouble, coupée d’un avenir prospère et enthousiasmant ? Parce que nous vivons actuellement sur deux plaques tectoniques qui se chevauchent, expliquant ainsi la perte d’équilibre que nous pouvons ressentir. La vieille plaque, sur laquelle beaucoup d’individus sont désorientés, en quête de sens, incarne notre monde actuel, la société industrielle, matérialiste, non soutenable et pourvoyeuse d’inégalités. Mais il y a également la nouvelle plaque, postindustrielle et post-matérialiste, sur laquelle de nombreux citoyens réalisent, en silence, des ­millions de révolutions tranquilles en différents domaines : éducation, agriculture, médecine, entreprise, finance. Ce nouveau monde en devenir, cette nouvelle société se veut plus juste, plus sobre, plus respectueuse du vivant, de l’autre, de la différence. Elle émet déjà des “signaux faibles” de ces profonds changements. Pour le moment, seule la première plaque est visible. Parce que dominante, connue, rassurante, portée par les puissants. Elle résiste de toutes ses forces, comme ancrée définitivement sur cette Terre, comme si elle était la seule possible. Mais elle se lézarde, s’erite, s’ébranle sous l’effet de ses propres contradictions internes et sous les coups de boutoir de la nouvelle plaque. Elle finira par passer sous la nouvelle plaque qui

deviendra soudain visible et évidente …"

 

La métaphore des deux plaques tectoniques dont la nouvelle passera bientôt au dessus de l'ancienne est jolie, mais irréaliste. Nous vivons une bifurcation, c'est vrai. Mais toute bifurcation induit l'effondrement du paradigme ancien et l'émergence du paradigme nouveau. Un effondrement est bien plus dur et dramatique qu'une simple "glissade" par superposition.

 

Des mots doivent aussi être précisé …

 

Qu'est-ce que le "matérialisme" ?

La métaphysique de la précédence absolue de la Matière (le matérialisme est alors le contraire du spiritualisme) ? L'obsession des possessions matérielles et de l'argent (la matérialisme est alors l'autre nom du financiarisme) ? Le cantonnement de l'économie dans la transformation des seules ressources matérielles (le matérialisme est alors la négation des valeurs, des productions et des circulations immatérielles, c'est-à-dire informationnelles) ?

 

De même, avec les sempiternelles ritournelles socialo-gauchisantes sur "la société plus juste" ou sur "la montée des inégalités" : de quoi parle-t-on ?

Qu'est-ce que le "juste" ? De chacun selon ses talents et à chacun selon ses œuvres !

Qu'est-ce que les inégalités ? L'expression des différences qui font la richesse d'une communauté humaine fondée sur les interdépendances, sur les complémentarités et surtout sur les autonomies !

 

En revanche, des bifurcations exactes sont pointées :

 

  • celle du passage d'une vision mécaniciste à une vision organiciste du Réel,
  • celle du passage d'une technologie mécanique à une technologie numérique,
  • celle du passage du quantitatif au qualitatif dans les modes de vie,
  • celle du passage d'un pillage des ressources à leur préservation,
  • celle du passage du consumérisme au frugalisme,
  • celle du passage d'une économie financiariste à une économie contributive,
  • celle du passage du prix bas à la haute valeur (utilité, usage, durabilité, recyclabilité, réparabilité, …),
  • celle du passage des pyramides hiérarchiques aux réseaux interdépendants,

 

Saluons, au passage, cet aveu :

 

"Le capitalisme, quoi qu’on en dise, nous a offert un monde plus riche, plus productif, plus pacifié. Nous connaissons d’incroyables avancées scientifiques, technologiques et un confort matériel inégalé. C’est aussi pour cela qu’il est si difficile de s’en détacher. L’extrême pauvreté a diminué de 40­% en quarante ans dans les pays en développement. La classe moyenne a augmenté : essentiellement concentrée dans les pays occidentaux, elle est devenue planétaire et représente

quasiment 30­% de la population mondiale. Le nombre de victimes de conflits par an a été divisé par­3 entre 1950 et 2010 alors que la population mondiale a été multipliée par­ 3. L’espérance de vie est passée de 30 à 75 ­ans dans la plupart des

pays développés en l’espace de deux cents ans seulement."

 

Mais toutes ces évolutions positives sont bien plus le fait du "libéralisme" (le culte de l'autonomie, de la responsabilité et de l'initiative personnelles et collectives) que celui du "capitalisme" (qui n'est qu'une tactique financiariste de financement des investissements, tant privée qu'étatique).

 

Trois vérités profondes sont malheureusement ignorées ou occultées :

 

  • le fait que toute bifurcation est une période chaotique propice à tous les charognards (et qu'elle durera jusque vers 2030),
  • le fait que la population humaine sur Terre doit redescendre d'urgence sous la barre des deux milliards,
  • le fait que l'immense majorité des humains sont soit des "parasites" (60%), soit des "toxiques" (25%) et que les "constructeurs d'avenir" ne totalisent que 15% de l'humanité (ce sont eux, et aux seuls, les locomotives du changement de paradigme en cours).

 

*

 

D'Edgar Morin ("Eloge de la métamorphose" - 9 janvier 2010) :

 

"Quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, il se dégrade, se désintègre ou alors il est capable de susciter un méta-système à même de traiter ses problèmes : il se métamorphose."

 

En d'autres termes plus précis et plus justes : lorsqu'il s'écarte trop de son métabolisme "viable", le processus soit s'effondre, soit entreprend un saut de complexité (appelée ici "méta-système) en déclenchant une logique d'émergence (appelée ici "métamorphose").

 

*

 

Pourquoi donc l'idée d'une unité dialectique (au sens de Hegel) du Réel et de ses bipolarités constitutives, est-elle si difficile à être comprise et à être admise ?

 

Toute la pensée occidentale réfléchit en termes de dualités "accidentelles" (le péché originel …) dont un des pôles devrait nécessairement triompher de l'autre.

Dès que l'on y parle de dialectique, ou bien on la prend au sens classique de l'art du dialogue, de la conversation, de la discussion, ou bien on la prend au sens hégelien (déjà beaucoup plus riche et profond) où l'on parle de résolutions de contradictions (accidentelles), et non de bipolarités irréductibles, constitutives, indépassables et définitives.

 

En fait, ce sont ces bipolarités intrinsèques au Réel qui semblent faire problème à la pensée métaphysique et scientifique occidentale (alors que l'irréductible bipolarité entre Yin et Yang est constitutive de la métaphysique du Tao).

Ces bipolarités intrinsèques du Réel sont trois : expansion et accrétion pour la substantialité, inertie et accomplissement pour l'activité, régularité et émergence pour la logicité.

Le problème n'est pas la réduction de ces bipolarités et le "triomphe" d'un des pôles ; mais bien la dissipation optimale des tensions évolutives et vitales que ces bipolarités engendrent partout et tout le temps.

 

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Au-delà du Tout et du Moi, il y a le Réel-Un dont les deux autres ne sont que des manifestations, des reflets, des expressions.

Le Réel-Un est, à la fois, Matière (substantialité), Vie (vitalité) et Esprit (logicité).

 

Pour le répéter encore et encore  …

 

Ce n'est pas moi qui existe, c'est la Matière qui s'incarne à travers moi.

Ce n'est pas moi qui vis, c'est la Vie qui se vit à travers moi.

Ce n'est pas moi qui pense, c'est l'Esprit qui se pense à travers moi.

 

Et l'on pourrait faire un exercice stylistique similaire avec le Tout au lieu du Moi.

 

Ce n'est pas le Tout qui existe, c'est la Matière qui s'exprime par lui.

Ce n'est pas le Tout qui vit, c'est la Vie qui évolue par lui.

Ce n'est pas le Tout qui pense, c'est l'Esprit qui s'accomplit par lui.

 

Si la cosmologie est bien l'étude scientifique du Tout, alors elle développe et déploie une cosmosophie qui est celle du Réel-Un

 

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D'Henri Bergson :

 

"Il n'existe pas de choses faites, mais seulement des choses qui se font."

 

Sans le savoir, sans doute, Bergson fut un des pionniers du processualisme.

Il n'existe aucun objet, seulement des processus.

 

Malheureusement, Bergson (en bon dualiste classique) oppose, dans la sensibilité humaine (la capacité de percevoir les reflets du monde, tant extérieur qu'intérieur), la sensitivité analytique et l'intuitivité holistique. Or, loin de s'opposer, ces deux facultés se complètent dialectiquement.

 

En revanche, là où il a amplement raison, c'est que le refus de la science classique de faire confiance à l'intuitivité pour se cantonner dans l'expérimentation analytique et quantitative, est calamiteux.

 

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D'Emmanuel Godo :

 

"(…) la vie est une formidable aventure spirituelle (…)

les hommes sont des mendiants en quête de vérité."

 

L'idée de la vie comme aventure spirituelle (une quête intérieure de l'accomplissement de soi par et pour l'accomplissement du Réel-Un) est enthousiasmante.

 

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De Bernard Lamy :

 

"Toutes nos inquiétudes viennent de ce que nous sentons que nous sommes faits pour quelque chose de grand sans comprendre quelle est cette grandeur".

 

Cette grandeur ? L'accomplissement du Réel-Un par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi.

 

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L'Amour et la Fraternité, s'ils sont vrais, sont les seuls antidotes à cette Solitude de soi face à l'Ineffable.

 

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Le 11/01/2023

 

Qu'est-ce la Bible ?

 

A strictement parlé, malgré qu'elle soit présentée ainsi depuis des siècles, la Bible n'est pas un livre, mais une bibliothèque entière remplis de livres divers, chacun écrit à son époque et réécrit ou complété ou corrigé des dizaines de fois, par de tas d'auteurs différents, jusqu'au jour où des autorités religieuses (lesquelles ? quand ? où ?) les aient figés et aient fixé le "canon", c'est-à-dire le catalogue "officiellement admis" et seul valable d'après elles.

Il va sans dire que ces canons varient grandement d'une mouvance à l'autre …. et je ne parle pas ici des traductions et des traductions de traduction dans des centaines de langues depuis des siècles.

 

La forme des textes bibliques.

 

Un exemple : la Bible hébraïque (que, malheureusement les Chrétiens s'obstinent encore inélégamment à appeler "Ancien Testament") était majoritairement écrite en hébreu classique, habitude prise dès le retour de l'exil de Babylone au 7ème siècle avant l'ère vulgaire. Il y avait bien quelques passages tardifs en araméen, mais peu de choses en somme.

 

Le premier livre biblique écrit en hébreu fut le Deutéronome, lors de la réforme du Roi Josias. Après l'exil, les quatre autres livres de la Torah (les livres dits de Moïse : Genèse, Exode, Lévitique et Nombres) furent écrit aux 6ème et 5ème siècles avant l'ère vulgaire, ainsi que certains livres prophétiques anciens.

Jusque là, l'hébreu reste "maître à bord".

 

Mais la belle et remarquable communauté juive d'Alexandrie perdit peu à peu l'usage de l'hébreu, forte de l'intime côtoiement entre la spiritualité juive et la philosophie juive.

C'est là que Philon d'Alexandrie osa la synthèse de ces deux grandes sources de la pensée humaine.

C'est là que la parfumeuse et distillatrice Marie la Juive inventa ce qui deviendra l'Alchimie.

C'est là que le pythagorisme ensemença les débuts de la mystique juive et initia un magnifique courant connu, aujourd'hui, sous le nom de "Kabbale".

 

Mais à Alexandrie, l'usage de l'hébreu s'étiolait au profit du grec. On décida donc de traduire la Bible en grec et la légende raconte que l'on demanda à soixante-dix rabbins érudits de se mettre à la tâche, dans l'isolement le plus total. Quelques mois plus tard, les soixante-dix traductions furent apportées à la synagogue et là, miracle, les soixante-dix traductions se révélèrent absolument identiques ! Miracle ! Allelhou-Yah !

Cette traduction grecque, mais juive, de la Bible hébraïque porta, dès lors, le nom de "Bible des Septante".

 

Lorsque les chrétiens romains se mirent en tête de traduire la Bible hébraïque en latin, ils firent appel à Jérôme qui, ne connaissant rien à l'hébreu, et traduisit la Bible grecque des Septante en une Bible chrétienne latine encore en usage … Mais avec les biais époustouflants dus à l'ignorance de l'hébreu, d'une part, dus aux immanquables erreurs de traductions[1], de seconde part, et, de dernière part, dus à la volonté du christianisme de transformer le monisme polythéiste monolâtre juif originel en un strict monothéisme dualiste (totalement étranger aux rédacteurs des livres de la Bible hébraïque - comme leur étaient totalement étrangers les concepts centraux chrétiens venus d'Egypte, de l'immortalité de l'âme personnelle, du jugement des péchés et fautes, d'une vie après la mort, du Paradis et des Enfers, etc ...).

 

Un seul exemple peut montrer tout cela : le premier verset du livre de la Genèse dit ceci en hébreu littéral :

 

"Dans un commencement, Il engendra (ou "ensemença") des dieux (ou "Puissances") avec le Ciel et avec la Terre."

 

Ce qui, dans les traductions issues de celle de Jérôme, devient :

 

"Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre."

 

Ces deux versets ne disent absolument pas la même chose. ET ceci n'est qu'une petit exemple parmi des milliers !

 

De même, le Témoignage chrétien (que je m'abstiendrais bien d'appeler le "Nouveau Testament") a été écrit dans un grec approximatif pratiqué par des auteurs non Grecs pour la plupart (sauf Luc, semble-t-il), avec des tournures hébraïques ou araméennes, des néologismes abstrus et des translittérations sibyllines.

 

Bref : la plupart des textes dont nous disposons aujourd'hui sont peu fiables, tant dans leurs origines que dans leurs si multiples traductions dans des centaines de langues pas toujours très compatibles avec les langues originelles.

 

Les origines des textes du Témoignage chrétien.

 

Les Eglises chrétiennes ont toujours prétendu que le Témoignage chrétien était une œuvre d'hommes pour les hommes, des textes écrits par des compagnons directs de jésus, témoins oculaires de ses faits et gestes, et auditifs de ses enseignements.

 

Il n'en n'est rien ! Paul, auteur de certaines des Epîtres qu'on lui attribue, n'a jamais rencontré ce Jésus, exécuté bien avant sa fameuse "vision" sur le chemin de Damas. De plus, Paul, fondateur ce qui deviendra le christianisme officiel à Rome, était d'ascendance juive (et clairement antisémite), mais était devenu citoyen d'empire, adopté par une famille patricienne romaine. Il fut l'inspirateur des trois Evangiles dits synoptiques (Marc écrit vers 70, Matthieu écrit vers 85 et Luc écrit après 90) et qui exprime le christianisme selon Paul et certainement pas selon Jésus.

 

De plus, Paul était complètement rejeté et récusé par l'Eglise judéo-chrétienne de Jérusalem, dirigée par Jacques, frère de sang de Jésus.

Comprenons bien que l'Eglise (la communauté) des judéo-chrétiens, disciples directs de Jésus, étaient des Juifs pratiquants qui, en plus de l'enseignement proprement juif (d'obédience très pharisienne), révéraient les enseignements de Jésus. Et j'écris bien "en plus" et non "à la place".

Après la destruction de Jérusalem, l'expulsion des Juifs en diaspora et la disparition de la communauté judéo-chrétienne de Jacques (sauf, peut-être, chez les Ebionites ou les Nazôréens en Arabie), Paul triomphe et élague tout le christianisme naissant de tout ce qu'il y avait de judaïque pour ne garder que l'enseignement christique. Cela ne put que réjouir les Gentils (c'est-à-dire les membres des "gentes", des Nations non juives), d'autant que ceux-ci étaient peu enclins à la circoncision et aux prescriptions de pureté et d'alimentation kasher.

 

Victoire des Gentils pauliniens sur les Judéo-chrétiens hiérosolymites, donc ? Pas tout à fait car la grosse communauté juive d'Alexandrie accueillit beaucoup de judéo-chrétiens fuyant les fureurs romaines.

Et ceux-là rédigèrent d'autres Evangiles, très différents des synoptiques, et aujourd'hui bien connus en français grâce aux belles traductions commentées de mon ami Jean-Yves Leloup. Et ces Evangiles-là, que l'on appelle "apocryphes", racontent souvent de tout autres histoires. Il y a ceux de Thomas, de Marie, de Pierre, de Philippe, de Barnabé, de l'Enfance, de Gamaliel, de Matthias, de Judas … et même "de la femme de Jésus".

L'Eglise paulinienne les a, ipso facto, rejeté en bloc et a tout fait pour les détruire et les faire détruire partout (c'est la raison pour laquelle ces textes n'ont été retrouvés, écrits souvent en copte, que depuis que l'archéologie est devenue un science à part entière).

 

Une seule exception : l'Evangile de Jean qui, clairement d'inspiration alexandrine, a pu être intégré dans le canon paulinien (de même que l'Apocalypse) moyennant de très larges et profondes "révisions", afin de calmer les esprit aux alentours de 135 de l'ère vulgaire (date de l'expulsion totale des Juifs hors de Judée).

Ce n'est pas un hasard, on le verra plus loin, si cet Evangile de Jean tient une place toute spéciale dans la rituélie maçonnique.

 

Mais les choses ne s'arrêtent pas là : le christianisme, vers l'an mil, se scinde en deux avec, d'un côté, l'orthodoxie ("la doctrine juste") et, de l'autre, le catholicisme ("l'universelle"). Bien entendu, chaque camp refondra "son" canon évangélique à sa main.

Il en sera de même lors du schisme entre le catholicisme (romain et anglican) et les protestantismes (luthérien, calviniste, etc …).

 

Bref : il existe autant de "canons" du Témoignage chrétien qu'il existe de mouvances se réclamant du christianisme.

 

Les origines des textes de la Bible hébraïque.

 

La Bible hébraïque est traditionnellement divisée en trois grandes sections : la Torah, les Prophètes et les Hagiographes.

La Torah  (ou plus précisément, la "Torat Moshéh") qui est le Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombre et Deutéronome), a été mise par écrit entre le 6ème et le 4ème siècle avant l'ère vulgaire.

Quitte à attrister certains croyants sincères mais naïfs, je dois à la vérité historique d'avouer que la Torah n'a pas été dictée par Dieu lui-même à Moïse sur la montagne du désert de Sin (le mont Sinaï). La Torah a été écrite par des hommes, pour des hommes, près de mille ans plus tard, afin de fonder une doctrine spirituelle et une religion commune à l'usage des tribus juives de retour d'exil à Babylone. Cette religion était la première version structurée, non orale, du Judaïsme et s'appelait le "Lévitisme". Son centre était le Temple de Jérusalem. Ses officiants étaient les membres de la tribu de Lévy et ses dirigeants (les cohanim) appartenait à la famille lévitique d'Aaron : les Cohen.

 

Après la grande catastrophe de l'expulsion de tous les Juifs de Judée par les Romains, en 135, le Temple étant détruit, son culte lévitique n'étant plus possible, le Judaïsme se reforma autour des rabbins pharisiens sous le nom de Talmudisme qui est le cœur des traditions religieuses juives encore aujourd'hui.

 

Donc une fois l'écriture de la Torah achevée, ce texte, écrit en hébreu, s'est immédiatement stabilisé et n'a pratiquement plus bougé jusqu'à aujourd'hui (les scribes professionnels, seuls habilités à le reproduire à la main et à la calame, doivent respecter scrupuleusement jusqu'au moindre défaut d'une lettre sous peine de voir leur ouvrage déclaré non-kasher, donc bon pour la poubelle).

 

Tous les autres textes de la Bible hébraïque (les Prophètes et les Hagiographes) ont été rédigés entre le 6ème et le 2ème siècle avant l'ère vulgaire. Ils ont presque tous été rédigés à plusieurs mains, en plusieurs fois, selon plusieurs versions, et, très souvent, attribués à des personnages illustres (comme David ou Salomon) qui étaient déjà bien morts avant que l'on ne parlât de ces textes, voire, même, du Judaïsme.

Soyons clairs : les "Psaumes de David" ne sont pas de David ; la "Sagesse" ou le "Cantique des cantique" ne sont pas de Salomon. Cela n'enlève absolument rien - au contraire même, probablement - à leur qualité spirituelle et littéraire.

 

Pour être complet, il faut signaler que certains textes qui étaient traditionnellement admis comme partie intégrante de la Bible hébraïque (le livre des Macchabées ou le second Daniel, par exemple) en ont été exclus par les rabbins peu avant le début de l'ère vulgaire.

Mais il faut de plus ajouter que la Bible hébraïque n'est qu'une toute petite partie de la "bibliothèque" spirituelle et religieuse du Judaïsme.

Citons, sans entrer dans le détails, : les deux Talmuds (de Jérusalem et de Babylone), le Midrash Rabah, les Pirkey Avot, la Haggadah de Pâque, le Shoul'han Aroukh, le Séphèr Yètzirah, le Bahir, le Zohar, … et quelques centaines d'autres qui diffèrent selon les courants, les époques, les lieux, les communautés … (pour mémoire, il n'existe pas, grand merci - Baroukh ha-Shem -, d'autorité religieuse centrale et souveraine dans le Judaïsme ; le Talmud lui-même dit : "Lorsque deux Juifs se rencontrent, ça fait déjà au moins trois opinions" ; et en effet : "Il y a autant de judaïsmes que de Juifs").

 

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Le 12/01/2023

 

Voici l'intégralité d'un article paru dans "Le Point" sous la plume de Erwan Seznec, qui relate une vaste enquête réalisée par l'IFOP sur le thème des croyances irrationnelles chez les jeunes (entre 11 et 24 ans) …

Sidérant !

 

"Rationalistes, vulgarisateurs scientifiques et enseignants de sciences et vie de la Terre, attention, cet article risque de vous déprimer. La Fondation Jean-Jaurès et la Fondation Reboot ont commandé à l'IFOP une enquête auprès des jeunes « visant à mesurer leur porosité aux contre-vérités scientifiques au regard de leur usage des réseaux sociaux ».

 

Les résultats, consternants, montrent « la sécession d'une partie de la jeunesse avec le consensus scientifique », écrivent les auteurs. Dans cette tranche d'âge des 11-24 ans, plus d'un sondé sur quatre (27 % exactement) souscrit à l'idée que « les êtres humains ne sont pas le fruit d'une longue évolution d'autres espèces » mais qu'ils ont été « créés par une force spirituelle (ex : Dieu) », avec une pointe à 71 % chez ceux qui se disent musulmans.

 

Marginale chez les séniors (3 %), la théorie de la Terre plate séduit un jeune sur six (16 %), proportion qui double (29 %) chez les habitués de TikTok ! Qui a construit les pyramides d'Égypte ? Des aliens, répondent 19 % des sondés. Ils sont 5 % chez les séniors. Une proportion à peu près égale (20 %) croit que « les Américains ne sont jamais allés sur la Lune ». Là encore, les jeunes qui se disent musulmans sont les plus crédules (46 %), mais les autres croyants, catholiques ou protestants (souvent des évangélistes, précise l'IFOP), sont seulement quelques points derrière.

 

Sans surprise à ce stade, 49 % des jeunes estiment que « l'astrologie est une science », contre 43 % en 1999. La croyance dans les esprits gagne 8 points depuis 2004, à 48 %, et la réincarnation progresse de 16 points dans le même intervalle de temps, à 35 % en 2022. L'écart entre les générations est considérable en ce qui concerne le paranormal : 44 % des 18-24 ans croient au mauvais œil, contre 10 % des plus âgés. Idem pour les fantômes : 23 % de croyance d'un côté, 4 % de l'autre.

 

L'irrationnel est particulièrement fort chez ceux qui utilisent beaucoup les réseaux sociaux. Sans surprise, ils sont nombreux. 69 % des sondés ont consulté les réseaux sociaux dans le mois précédant l'enquête. Un sur dix seulement a ouvert un journal ou regardé un site d'information en ligne de presse écrite.

 

L'étude souligne les risques des multiples biais de confirmation organisés par algorithme, dont les jeunes ne semblent pas percevoir la portée. Ainsi, 41 % des sondés qui utilisent TikTok comme un moteur de recherche adhèrent à l'affirmation selon laquelle « un influenceur qui a un nombre important d'abonnés a tendance à être une source fiable ». Même quand ces influenceurs racontent n'importe quoi ? Apparemment, oui. Des voix autorisées sur les réseaux sociaux font la promotion de remèdes à base de plantes, comme l'armoise, pour avorter « naturellement ». Un quart des jeunes y croient. C'est même un tiers (36 %) chez les « utilisateurs pluriquotidiens des réseaux sociaux de microblogging », et la moitié (48 %) chez les utilisatrices de Telegram !

 

La corrélation entre la fréquence de consultation de TikTok et le taux de croyance est flagrante, pour l'astrologie, la sorcellerie ou la cartomancie. Ceux qui ne vont jamais sur le réseau social sont systématiquement moins crédules que ceux qui y vont tous les jours, avec un écart qui peut aller jusqu'à 13 points en ce qui concerne les envoûtements. Les autres réseaux semblent un peu moins nocifs, sans être anodins pour autant.

 

À 31 % seulement, les jeunes sondés qui rejettent toutes ces croyances farfelues sont nettement minoritaires. Les filles sont un peu plus crédules que les garçons. 73 % d'entre elles adhèrent à une contre-vérité scientifique au moins, contre 66 % « seulement » des garçons. Le milieu social semble jouer beaucoup. Les rationalistes restent majoritaires dans les catégories aisées, avec 54 % des sondés n'étant ni "platistes", ni conspirationnistes, ni adeptes du spiritisme, etc. En revanche, les études immunisent mal contre les croyances loufoques. 59 % des personnes interrogées de niveau master en avouent au moins une.

 

S'agit-il d'un effet d'âge qui peut s'estomper avec le temps ou d'un effet de génération qui a vocation à durer ? Peut-être un peu les deux, avancent les auteurs. « Les désordres informationnels de l'ère Internet venant sans doute accentuer la perméabilité traditionnelle des jeunes générations à ces croyances surnaturelles », leur manque de discernement atteint des records. La situation s'améliorera avec le temps… ou pas.

 

Ces résultats préoccupants poussent la Fondation Reboot (qui se donne pour but de développer l'esprit critique) à demander des mesures énergiques. Selon sa porte-parole Helen Lee Bouygues, il est temps de « faire la transparence sur le développement et le déploiement des algorithmes, et notamment des recommandations de contenus qui sont faites ». La fondation verrait d'un œil favorable « une interdiction de la sponsorisation de la désinformation », « avant qu'il ne soit trop tard »."

 

Cet irrationalisme alarmant est donc particulièrement saillant surtout chez les jeunes musulmans, mais aussi (l'un n'empêchant pas l'autre) chez les habitués des réseaux sociaux (surtout TikTok).

En moyenne, les filles se montrent un peu plus crédules que les garçons.

 

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Diverses études de Fondation (Jean-Jaurès et Fondapol) montrent, sans ambiguïté, que la gauche française (notamment et surtout LFI et EELV) a perdu son électorat populaire en prônant l'immigration ouverte (au contraire de la gauche danoise qui, en fermant ses frontières, à reconquis ses électorats classiques).

 

Il faudra bien un jour appeler un chat "un chat" : les Européens, en UE, ne veulent pas du tout d'une immigration massive, surtout musulmane.

Cela ne fait que confirmer mon analyse sur l'incompatibilité entre différentes cultures continentales.

Les cultures d'Islamiland et d'Afroland ne sont pas compatibles avec la culture d'Euroland. Dont acte !

 

Et réciproquement, d'ailleurs ! Le racisme "anti-blanc" est virulent tant en Afrique que dans les communautés afro-américaines (au faux prétexte d'un ancien esclavagisme révolu depuis longtemps ; la création de l'Etat du Libéria fut un fiasco total, ne l'oublions pas).

 

La Fondation Jean Jaurès, sous la plume de Renaud Large, écrit :

 

"Il n'y a pas d'État providence sans cohésion sociale forte. La population finance solidairement le système social en vertu d'un engagement équitable, patriote et harmonieux de l'ensemble des contributeurs et des bénéficiaires. L'intégration ratée des étrangers, c'est-à-dire le repli communautaire, et les flux migratoires incontrôlés érodent cette cohésion sociale nécessaire à la permanence de l'État providence. (…) le contrôle des frontières ainsi que l'intégration des immigrés et de leurs descendants seraient la condition nécessaire à la préservation de l'État providence. Les ambitions sociales d'une politique authentiquement de gauche ne peuvent advenir sans une fermeté sur le plan régalien, notamment en matière d'immigration."

 

Je ne sais si le prétexte du maintien d'un "Etat-providence" est le bon, mais les conclusions restent valables, même sans lui : il ne peut y avoir de solidarité sans connivence, c'est-à-dire sans socle culturel commun.

C'est du simple bon sens : on n'aide que celui que l'on connaît et reconnaît.

 

Les vieilles antiennes sur "l'humanisme" et "l'universalisme", ressassées à l'envi depuis le 18ème siècle rousseauiste, doivent être remises au placard.

Les humains ne sont pas égaux.

Les cultures ne sont pas égales.

 

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Présentation du livre "Le monde de demain" de Pierre Servent :

 

"L'attaque de l'Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, a sonné le retour de la guerre de haute intensité en Europe. Les défis qu'elle soulève dépassent largement ce cadre et la volonté de toute puissance régionale de Vladimir Poutine. Nous assistons au choc de deux visions du monde. D'un côté, les totalitarismes russe et chinois entendent désoccidentaliser la planète et proposer à tous un modèle qui fait primer la force sur le droit et la purification des esprits sur la libre conscience. De l'autre, les démocraties solidaires des Ukrainiens ont décidé de sanctionner la Russie, d'armer et de former l'armée de reconquête du président Volodymyr Zelensky. Le conflit en Ukraine n'est pas encore mondial, mais il est déjà " mondialisé ". Il va immanquablement rebattre les cartes de l'échiquier géopolitique, idéologique et économique international."

 

L'affrontement des deux idéologies, celle du libéralisme et celle du totalitarisme, n'est pas le fait de la guerre en Ukraine ; elle date de la nuit des temps et a été formulée par les philosophes de l'Enlightenment au 18ème siècle.

C'est l'affrontement entre l'autonomie personnelle et collective, et des institutions autoritaires et centralisées, entre le réticulé et le pyramidal, entre la vie en communauté et la vie en société, entre les sages et le chef, etc …

 

Mais il faut encore ajouter un élément important : sous les bannières du libéralisme et du totalitarisme, se cachent des régimes parfois très différents (tous aussi exécrables les uns que les autres, lorsqu'il s'agit de totalitarisme ; tous plus ou moins désirables, lorsqu'il s'agit de libéralisme).

 

Il serait faux de croire que les Poutine, Xi-Jinping, Erdogan et autre Kim Jong-Un forment un bloc, partagent la même vision du monde et parlent d'une même voix. La seule chose qui les unit, c'est leur anti-occidentalisme, autrement dit, leur antilibéralisme ; ils sont (heureusement pour nous) en désaccord sur presque tout le reste … et, en particulier, sur le fait de partager entre eux leur pouvoir personnel.

 

Mais il serait tout aussi faux de croire que le libéralisme socialo-populiste à la française, soit identique au libéralisme financiaro-populiste à l'américaine ou au libéralisme consensuelo-solidaire à la néerlandaise ou à la suisse, etc …

 

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Le nombre très croissant des PME en France et ailleurs, est la meilleure nouvelle de ce début d'années pourtant bien sombre.

En revanche, les faillites de grosses boîtes ne feront que devenir plus nombreuses … heureusement ! "Small is beautiful … and big is ugly".

 

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La Russie de Poutine va de plus en plus mal : les oligarques disparaissent dans la nature et le commandement de l'armée en Ukraine joue les chaises musicales.

Poutine sera bientôt seul … et mort !

 

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Le taux net de fécondité est aujourd'hui, à l'échelle mondiale, de 2.3 enfants vivants par femme (contre 5 en 1960). Il doit descendre sous la barre des 1.3 enfants par femme (donc être divisé encore par deux) pour que la planète Terre puisse auto-renouveler les ressources extraites par les humains.

 

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En France, la réforme des retraites (travailler chacun beaucoup plus pour le même revenu) est à la fois économiquement indispensable et politiquement impopulaire.

Vu l'ignorance crasse en économie de la grande majorité des Français, qui va l'emporter ?

 

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Les dix vrais problèmes à prendre à bras le corps :

 

  1. la pénurisation de toutes les ressources,
  2. le dérèglement écologique,
  3. l'alourdissement des pensions de retraite,
  4. l'endettement général,
  5. la dualité géopolitique,
  6. la stagflation,
  7. la gabegie médicale,
  8. le recul des connaissances,
  9. le souverainisme étatique,
  10. la transformation des activités humaines.

 

Il est clair que ces problèmes ne sont pas, loin de là, indépendants les uns des autres.

 

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Tout ce qui est robotisable, sera robotisé.

Tout ce qui est algorithmisable, sera algorithmisé.

Et c'est tant mieux !

 

L'humain pourra enfin se consacrer à des millions d'activités non mécaniques, ni séquentielles, non linéaires et non analytiques (donc non robotisables et non algorithmisables) … c'est-à-dire aux activités les plus riches et les plus intéressantes (cfr. par exemple, les analyses de Philippe Aghion).

 

Encore faut-il inverser la tendance actuelle des systèmes éducatifs qui est de fabriquer, en masse, des crétins incultes et bovins.

Encore faut-il, de plus, trouver une solution de type "revenu universel contre services rendus" pour tous ceux qui se révèleront incapables d'assumer ces tâches "nobles" qui exigent talents et connaissances.

 

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Le 13/01/2023

 

En grec, c'est le Pentateuque, les "cinq livres". L'étymologie hébraïque est beaucoup plus fascinante. Torah (TWRH) dérive du verbe hébreu TWR qui signifie … "parcourir, explorer".

La Torah est donc d'emblée présentée comme un "parcours", comme une "exploration" ; cette étymologie est infiniment plus stimulante que l'équivalent grec.

Ouvrir les livres de la Torah, c'est donc partir en exploration : une quête, une recherche, un cheminement, … N'est-ce pas là aussi le sens de l'initiation maçonnique qui, au travers de ses rituels, nous offre des "forêts de symboles" (cfr. Charles Baudelaire) à parcourir, à explorer ?

 

Les cinq livres dits de Moïse, forment le fondement ultime de la culture, de la foi et de la religion juive. Ils racontent une cosmogénèse et, surtout, une anthropogenèse (Genèse), le passage de l'esclavage à la révélation (Exode), les règles et rituels propres au "juste culte" (Lévitique) et la quête, au travers du désert, de la Terre de la Promesse (Nombres) ; le Deutéronome est la racine, plus dense, des quatre autres livres de la Torah.

 

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Les Prophètes forment un ensemble de textes qui s'étalent du 7ème au 2ème siècles avant l'ère vulgaire. Cette partie de la Bible hébraïque renferme dix-neuf livres que la tradition classe en neuf "grands Prophètes" et dix "petits Prophètes) ; ceux-ci ne compte alors que pour un seul livre, donnant un total de dix livres prophétiques comme il y a  dix Paroles de la Genèse, dix Paroles du Sinaï (les dix "commandements") et dix Plaies d'Egypte.

 

Selon son étymologie grecque, le prophète est celui qui prévoit, qui prédit, qui exprime le futur comme s'il était écrit de toute éternité dans un univers purement déterministe. En hébreu, le Nabi ne prévoit pas, mais il prévient ; sa parole est toujours un "si … alors …" : si vous faites comme ceci, alors il risque bien d'arriver ceci, si vous faites comme cela, alors il risque bien d'arriver cela.

Il est donc dans la prévention plus que dans la prédiction.

Dans le monde hébreu ancien, le Prophète, avec le Roi et le Grand Prêtre était une des trois fonctions ointes avec l'huile sacrée (il est oint c'est-à-dire, en hébreu, "Messia'h" - messie - ou, en grec, "Christos").

IL est utile de regarder de près ces trois fonctions sociétales : le Roi est le politique (l'action), le Prêtre est l'éthique (la règle) et le Prophète est le messianique (l'avenir).

 

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Le livre de la genèse commence par une cosmogonie.  Elle narre la naissance de l'univers en six périodes successives avant stabilisation. Elle commence très fort (cette traduction est littérale et mienne) :

 

"Dans un commencement, Il ensemença des Puissances avec le Ciel et avec la Terre.

Et la Terre devint vide et consternante ; et  une Ténèbre sur les faces d'un Abîme et un Souffle des Puissances, palpitations sur les faces de l'Eau.

Et Il dira : "Puissances, il adviendra une Lumière " et il adviendra une Lumière.

Et Il verra des Puissances avec la Lumière ; comme c'est bien ; et il séparera des Puissances entre la Lumière et entre la Ténèbre.

(…)"

 

Le cosmologiste que je suis, est, non seulement émerveillé par la beauté mystique de ce texte, mais aussi par la perspicacité évolutionniste de tout le récit. Contrairement à ce que les créationnistes prétendent, il n'est nulle part question de "création", mais bien d'une "émanation" progressive au départ de la volonté d'un "Il" qui n'est jamais nommé et qui est un "neutre", sans être une "personne". La Genèse biblique n'est pas construite sur la notion d'un Dieu personnel, créateur de l'univers mais étranger à lui. Il faut, au contraire, parler d'émanationnisme (plus proche, en cela, du védantisme que du christianisme).

 

Après cette cosmogonie, vient une anthropogenèse en deux temps forts :

 

  • la naissance de la pensée et de la conscience humaines qui fait émerger l'humain de l'animalité édénique grâce à l'action de 'Hawah - Eve -, la "vivante" ;
  • la purification et le renouvellement de la Vie par le Déluge des eaux et l'Arche que construisit Noa'h - Noé -, "l'homme tranquille".

 

Ensuite viendra une judéo-genèse qui, au travers des trois Patriarches, Abraham (le croyant), Isaac (le mystique) et Jacob (le religieux), décrit l'émergence du peuple hébreu et ses pérégrinations depuis sa Chaldée originelle jusqu'en Egypte, en passant par ce qui deviendra la Judée.

 

*

 

Qui parle à Moïse sur le mot Sinaï ? Une voix divine (donc non humaine, tout au-delà de l'humain) que l'on appelle YHWH, le Tétragramme ineffable.

Ce nom sacré dérive, par deux voies complémentaires, du même verbe HYH : "devenir". S'il est écrit YHY, cela signifie "Il deviendra" et, s'il s'écrit HWH, cela signifie "devenant". Amalgamés, ces deux formes verbales pourraient être interprétées comme : "Il deviendra le Devenant" ou "Il est en Devenir".

Cela indique une clairvoyance métaphysique hors du commun : celle d'un évolutionnisme intrinsèque et universel tel que l'enseigna Héraclite d'Ephèse.

YHWH n'est pas le Dieu parfait, accompli et immuable que les dualismes monothéistes ont imaginé, mais bien le Devenir universel lui-même, immanent, en quête de son propre accomplissement en plénitude. Et le rôle des dix Paroles du Sinaï est précisément de révéler à l'humain comment il peut et doit, par son propre accomplissement humain, contribuer valablement et efficacement à l'accomplissement divin. C'est là l'essence de ce que la tradition appelle l'Alliance entre le divin et l'humain, entre le Ciel et la Terre, entre le profane et le Sacré. Ce concept d'Alliance est évidemment crucial et fonde toute la spiritualité juive … et maçonnique (construire l'homme pour qu'il construise le Temple de la rencontre entre le Ciel et la Terre).

Il faut ici insister sur la différence capitale entre les spiritualités et religions de l'Alliance (dans ce monde-ci qui est Un) et les spiritualités et religions du Salut (dans un autre monde qui fait Deux).

 

*

 

Que disent-les dix Paroles du Sinaï ?

Bien sûr, il y a le texte littéral sous forme poétique et religieuse mais, derrière lui, il y a l'interprétation essentielle qui prend une forme éthique :

 

  1. Refus radical de toute forme d'esclavage … (Moi, YHWH, qui vous ait fait sortir de la maison d'esclavage).
  2. Interdiction de toute forme d'idolâtrie … (pas d'autres dieux).
  3. Interdiction de toute forme de superstition … (tu n'invoqueras pas en vain).
  4. Vivre avec et dans le Sacré … (le Shabbat).
  5. Respect de la Tradition … (honorer père et mère).
  6. Respect de la Vie … (ne pas assassiner).
  7. Respect de la fidélité et de la parole donnée … (pas d'adultère).
  8. Respect de la propriété … (pas de vol).
  9. Respect de la véridicité … (pas de mensonge).
  10. Interdiction de toute convoitise … (pas de jalousie).

 

A lire et méditer ces dix Paroles, telles qu'elles sont transcrites ci-dessus, on comprend vite qu'une telle éthique couvre l'immense majorité de la réalité humaine et des exactions dommageables dont l'humain est capable.

Mais, bien entendu, pour cela, il faut que les dix mots-clés (esclavage, idolâtrie, superstition, sacré, tradition, Vie, fidélité, propriété, véridicité et convoitise) soient interprétés de la façon la plus large, profonde et stricte.

Ainsi, si l'on parle d'idolâtrie, on ne parle pas seulement du petit fétiche en bois avec un anneau dans le nez (cfr. Hergé), mais on parle aussi de ces idoles que sont l'argent, le pouvoir, la gloriole, l'Etat, les dogmes religieux, les objets d'art, les loisirs, les vedettes de spectacles, etc … que l'on peut respecter ou admirer sans les idolâtrer pour autant.

 

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De mon ami Bertrand Vergely (philosophe et théologien orthodoxe) :

 

"On a fait trois grandes erreurs concernant le Christ. La première consiste à ne voir en lui qu'un homme, la seconde à le confondre avec le christianisme, et la troisième à vouloir s'en débarrasser en croyant ainsi se libérer du christianisme. Le Christ n'est pas un homme. Il est avant tout le principe même de l'univers, de l'humanité et de l'Esprit."

 

En confondant le principe christique avec l'homme Jésus, au fondement même du christianisme, on passe, en effet, à côté de ce qui est le principe immanent d'accomplissement du Réel que la plupart des spiritualités n'appellent d'ailleurs pas "Christ".

 

J'ai parlé déjà de l'opposition entre les spiritualités de l'Alliance et celles du Salut. Il faudrait ici parler de l'incompatibilité entre les spiritualités de l'Accomplissement et celles du Salut.

L'Alliance entre le Divin et l'humain pour accomplir le Réel, ce n'est pas s'en sauver.

 

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La Franc-maçonnerie traditionnelle et spirituelle est Une, mais elle se développe selon un ternaire : l'Architecte, le Temple et le Chantier.

Autrement dit : le Plan (la Règle, la logicité), l'Idée (le Projet, l'intentionnalité) et la Construction (le Travail, la substantialité).

 

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Le 14/01/2023

 

Les malotrus continuent d'appeler "Nouveau Testament" ce "Témoignage chrétien" (en latin Testimonium signifie "témoignage") par mépris et relégation de la Bible hébraïque que l'on pourrait, symétriquement, appeler le "Témoignage juif".

Ah ! Pourquoi donc Marcion n'a-t-il pas réussi et a-t-il été condamné pour hérésie, lui dont Wikipedia dit ceci :

 

"Se fondant uniquement sur l’Écriture, il développe sa doctrine qui rompt avec la tradition juive : du contraste absolu qu'il décèle entre la Loi juive et l'Évangile, il conclut à l'existence de deux principes divins — Dieu de colère de la Bible hébraïque et Dieu d'amour de l'Évangile — dont celui des textes chrétiens est le Dieu suprême. Celui-ci est le père de Jésus-Christ qui est venu pour abroger la Bible hébraïque et le culte de son démiurge. Pour Marcion, Jésus n'est pas le messie attendu par les Juifs, ni né de la Vierge Marie : il est apparu à la quinzième année du règne de Tibère sans avoir connu ni naissance ni croissance et sauve l'homme en le rachetant par sa mort."

 

Je ne dis aucunement que Marcion avait raison quant au fond et quant à la distinction entre un Dieu de colère et un Dieu d'amour. Je dis seulement que si Marcion avait triomphé, le christianisme n'aurait pas phagocyté le Bible hébraïque pour en faire, en quelque sorte, un tremplin annonciateur de Jésus. Le christianisme, alors, se serait développé indépendamment de la Bible hébraïque et de la spiritualité juive ; il aurait son propre chemin et il n'y aurait jamais eu ni d'antijudaïsme (une invention typiquement chrétienne), ni, par suite, d'antisémitisme, ni, aujourd'hui, d'antisionisme.

Si Marcion avait triomphé, les Juifs auraient eu la paix depuis deux mille ans.

 

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Le "Témoignage chrétien" repose tout entier sur la "bonne nouvelle" (euaggelion, en grec).

Quelle est cette "bonne nouvelle" ? Celle du Salut éternel pour celui qui se repent de ses fautes et qui croit en la doctrine de Jésus-Christ.

Le christianisme est donc une "religion du Salut" et, plus précisément, celle du Salut personnel (chaque humain en particulier) et non collectif (l'humanité en général).

Comme déjà mentionné plus haut, les religions du Salut s'opposent aux religions de l'Accomplissement ou de l'Alliance. L'antijudaïsme chrétien était donc inévitable.

 

Pour comprendre cette opposition, il faut se rappeler que le judaïsme primitif, celui qui est fondé sur la Torah et les Prophètes les plus anciens, était, pour utiliser les termes techniques, un monisme polythéiste mais monolâtre. Explicitons …

 

Monisme : Tout est Un, il n'y a qu'une seule réalité, un seul monde, dont tout ce qui existe émane et émerge. Ce Tout-Un soit est immuable (c'est la version hindoue, par exemple), soit évolue vers son propre accomplissement (c'est la version juive, par exemple).

 

Polythéisme : le Tout-Un est mû par des Puissances (les Elohim en hébreu) dont chacune a sa mission qui peut aller de "réguler toutes les rivières" jusqu'à "protéger la famille de Marc Halévy". Cette vision polythéiste du monde a été le pain quotidien de toute l'Antiquité sur tous les continents. Et l'est encore aujourd'hui en Asie et en Afrique.

 

Monolâtrie : parmi toutes les Puissances, parmi tous les Elohim, le peule hébreu a fait Alliance avec un seul d'entre eux qui devient son dieu tutélaire, son dieu protecteur, son dieu d'accomplissement pourvu qu'il suive rigoureusement sa Loi dictée à Moïse sur le mont Sinaï. Ce dieu unique pour Israël parmi la multitude des autres dieux, révèle à Moïse, dans le buisson ardent, son véritable nom : "Je deviendrai ce que je deviendrai" (et non pas le ridicule "Je suis celui qui est" - le verbe "être" n'existe pas en hébreu). Et ce dieu unique d'Israël lui parle sous le nom ineffable de YHWH.

 

Le monothéisme fait un pas de plus : et si toutes ces Puissances n'en faisait, en somme, qu'une seule qui se manifeste d'une infinité de manières. La multiplicité des Puissances devient unicité de la Puissance, mais n'enlève rien à l'idée du Tout-Un moniste. La Puissance unique devient simplement le moteur immanent du Tout-Un. C'est cette notion d'immanence qui fait toute la différence.

Le Judaïsme est devenu progressivement monothéiste (au sens décrit ici) au cours du 4ème siècle avant l'ère vulgaire ; ce qui a paru suspect aux polythéismes purs antiques des Grecs, des Romains ou des Egyptiens (à l'exception d'Akhénaton qui avait tenté cette réforme "monothéiste" au sein de la religion égyptienne).

 

Au fond, le problème qui surgit n'est pas tant le monothéisme, mais la différence essentielle entre un monothéisme moniste (une seule Puissance immanente qui anime la totalité du Tout-Un "de l'intérieur") et un monothéisme dualiste (la Puissance unique, appelée Dieu, est étrangère au monde qu'il a créé "de l'extérieur" et "habite" un autre monde, celui de la perfection, de l'absolu et de l'immuabilité).

Les religions de l'Alliance et de l'Accomplissement (comme le judaïsme) s'inscrivent dans ce monothéisme moniste alors que les religions du Salut (comme les christianismes) s'inscrivent dans un monothéisme dualiste.

En effet, la notion cruciale de Salut (tant personnel que collectif) implique un passage du monde matériel de la souffrance et du péché, au monde immatériel de la béatitude et de la perfection. Pour qu'il puisse y avoir ce passage, il est indispensable qu'il existe deux mondes séparés, de natures différentes ; un dualisme ontique est, dès lors, essentiel.

 

La "bonne nouvelle" du Témoignage chrétien affirme donc ce dualisme métaphysique et la possibilité, pour les âmes "saintes", de passer du monde naturel au monde divin pour y gagner une béatitude éternelle et échapper, ainsi, aux tourments du temps qui passe, de la souffrance et de la mort.

La promesse d'accomplissement dans ce monde-ci est ainsi remplacée par une promesse d'immortalité hors de ce monde-ci.

 

Que faut-il donc pour qu'une âme individuelle devienne sainte et puisse mériter la béatitude éternelle dans "l'autre monde" ? C'est évidemment là le cœur du message de Jésus et, après lui, des Eglises chrétiennes. Les réponses ont varié, tant au cours des siècles qu'au fil des mouvances ; mais, en gros, la condition sine-qua-non de sainteté est l'Amour au sens le plus large et le plus profond de ce terme.

Amour de tout ce qui est et devient, de tout ce qui arrive et advient, même lorsque cela fait mal.

Amour de l'autre, quel que soit cet autre : Amour de l'autre humain, bien sûr, mais aussi Amour de l'autre vivant (cfr. François d'Assise, par exemple), Amour de Jésus-le-Christ et de ses Eglises, Amour de Dieu …

 

Cet Amour de l'autre n'est pas bien éloigné de la compassion universelle que prêche le bouddhisme (qui, quoique moniste et appartenant aux spiritualités de l'accomplissement - le Nirvana est la réalisation de ce plein accomplissement -, ressemble par de nombreux points au christianisme).

 

La Sainteté par l'Amour est donc la voie du Salut chrétien. C'est une voie ardue car comment aimer ce qui est haïssable ? Il faut, pour cela, cultiver en soi un dépassement de tous les ressentis personnels et voir, dans chaque personnage, dans chaque événement, un signe secret envoyé au chrétien sincère par Jésus-le-Christ. Décoder ces messages et ces signes au-delà des ressentis personnels est le noyau dur de l'ascèse chrétienne : élargir son cœur jusqu'à y englober le tout du Tout.

Car le christianisme est avant tout une religion du cœur.

 

Si l'on se réfère à la typologie classique de l'humain qui dit que celui-ci est formé d'un Corps (la charnalité), d'un Cœur (la sensibilité), d'un Esprit (l'intellectualité) et d'une Âme (l'intentionnalité), on comprend qu'en se fondant sur la sensibilité, le christianisme ait eu un tel succès tant au niveau des réalisations artistiques et poétiques, qu'au niveau des classes populaires, moins instruites, moins intellectuelles et moins volontaristes.

Il devient alors clair que la grand combat du christianisme oppose le Cœur (la sensibilité) et le Corps (la charnalité). D'où toute sa morale sexuelle, sa sanctification de l'abstinence et du célibat, de la virginité et de la pudicité.

 

Un dernier point mérite d'être souligné concernant le christianisme (et qui fut l'objet de débats internes extraordinaires, allant jusqu'au schisme) : la Trinité.

Comme on sait, les musulmans, tenants d'un monothéisme dualiste strict, considèrent le christianisme comme un polythéisme du fait de la doctrine trinitaire.

Que dit cette doctrine ? Que le Dieu personnel placé au centre du monde de l'au-delà (le monde divin immatériel) et créateur de ce monde-ci (le monde naturel matériel), est Un et unique, mais qu'il se manifeste selon trois hypostases : le Père, le Fils et l'Esprit.

On est là assez proche de la trimurti védantiste avec Brahma, Shiva et Vishnou, voire même, avec quelques nuances, de la triskèle celtique avec Tanaris, Esus et Toutatis (Teutatès, en grec).

 

Plusieurs interprétations (parfois très contradictoires) de cette Trinité chrétienne ont été données qui se ramènent, en gros en l'idée d'un Engendreur, d'un Engendré et d'un Engendrement.

Le Père est le centre du monde divin.

Le Fils est l'âme (ce qui anime, étymologiquement) du monde naturel.

L'Esprit est le lien d'Amour qui les unit.

Ainsi peut-on proposer l'idée que le Fils remonte au Père par l'Esprit et que le Père nourrit le Fils par l'Esprit, etc …

 

On peut ici faire une incise pointant vers la Franc-maçonnerie qui, comme l'on sait sans doute, se construit systématiquement sur des ternaires (Apprenti, Compagnon et Maître ; Force, Sagesse et Beauté ; Equerre, Compas et Bible ; Vénérable, premier Surveillant et second Surveillant ; etc …).

La Franc-maçonnerie traditionnelle et spirituelle est Une, mais elle se développe selon un ternaire : l'Architecte, le Temple et le Chantier.

Autrement dit : le Plan (la Règle, la logicité), l'Idée (le Projet, l'intentionnalité) et la Construction (le Travail, la substantialité). Nous y reviendrons …

 

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Le Témoignage chrétien est composé de quatre sections : Les quatre Evangiles canoniques, les Actes des Apôtres, les Epitres et l'Apocalypse de Jean. Mais il existe, en sus, des bibliothèques entières d'autres textes qualifiés d'apocryphes parce que non canoniques (notamment des Evangiles dits apocryphes venus, surtout, d'Alexandrie).

 

Les quatre Evangiles canoniques sont "trois plus un".

Trois Evangiles sont dit synoptiques (étymologiquement : "dans la même vision") parce qu'ils sont construits sur la même structure temporelle de la vie de Jésus. Celui de Marc (écrit vers 70) est le plus ancien. Il est développé par celui de Matthieu (écrit vers 80), lui-même complété par celui de Luc (écrit vers 90 par un Grec, probablement médecin).

Le quatrième Evangile, celui de Jean, est d'une tout autre nature. Il est probablement d'origine alexandrine, mais dûment retravaillé (vers 130) pour le rendre compatible avec la doctrine paulinienne par élimination de toutes les références juives, voire par de l'antijudaïsme parfois dur.

 

Les Actes des Apôtres relate, plus symboliquement qu'historiquement, les tout débuts de l'Eglise chrétienne immédiatement après la mort de Jésus sur la croix d'infâmie. On dit que ce texte a été probablement écrit par l'évangéliste Luc (donc entre 90 et 100) dans une optique totalement paulinienne, bien sûr.

 

Les Epîtres sont des lettres écrites par des notables de l'Eglise paulinienne naissante et destinées aux Eglises plus lointaines (géographiquement , théologiquement ou idéologiquement).

Le Canon chrétien (protestant selon Segond) en dénombre vingt-et-une dont quatorze communes à toutes les Eglises chrétiennes.

Beaucoup d'entre elles sont apographiques c'est-à-dire écrites longtemps après coup, mais attribuées à un ancien personnage fameux (dont Paul, par exemple) qui, en réalité, n'en est nullement l'auteur.

 

L'Apocalypse de Jean, enfin, est un texte fabuleux, incroyable, extraordinaire.

Que signifie le mot "apocalypse" ? Du grec (apo-kalupsis), ce mot signifie : "du haut de la révélation" et indique une révélation des temps futurs du point de vue divin.

En fait, on le sait peu, durant les deux siècles avant l'ère vulgaire, il y eut toute une littérature apocalyptique typiquement juive qui décrivait les circonstances (imaginaires, bien entendu) de la délivrance du peuple juif de la domination et de l'oppression romaines.

Quant on dit, aujourd'hui, que les Juifs attendent encore "leur" Messie, c'est un contre-sens. Dans cette littérature apocalyptique, le Messie était en fait un chef de guerre, descendant de David, qui était censé chasser les Romains et rendre la terre de Judée au peuple d'Israël (ce qui est chose faite depuis 1948). Le Messie juif n'est pas un déclencheur de Salut universel, mais un homme, guerrier et politique, libérateur de la Judée.

Mais le christianisme naissant a repris l'idée des apocalypses juives anciennes mais en les déjudaïsant (outrageusement), en les christianisant et en les spiritualisant. Ce n'est pas la Judée qu'il s'agit de libérer, mais l'humanité tout entière, à la fin des temps.

Ce texte de l'Apocalypse est clairement le plus symbolique et ésotérique du Témoignage chrétien, à la limite de l'hallucination. Qui n'a pas entendu parler des quatre chevaux de l'Apocalypse ?

 

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Le 15/01/2023

 

De Jean Viard :

 

"[En France]  on a un imaginaire du travail comme lieu de souffrance, qu'on ne retrouve pas dans tous les pays. Peut-être aussi qu'on est nuls en médecine préventive, peut-être aussi que dans les entreprises, on est trop inattentif au soin des gens, à la question du bruit, à la question du comment on est assis, aux outils, etc. Plus que les autres pays. Mais n'empêche que derrière, au fond, il y a une espèce de refus du travail qui s'est développé dans la société française."

 

Cette équation : "Travail = Souffrance" est typique, à la fois, du christianisme (une mauvaise interprétation du "tu gagneras ton pain dans la sueur de ton front" qui n'est nullement une malédiction, mais une bénédiction du travail) et du gauchisme (le travail est assimilé à l'exploitation des prolétaires par ces fainéants de bourgeois qui vivent de leurs rentes).

Les mythes de 1936 et de 1981 n'y sont pas pour rien.

Celui de la "société de loisir" non plus.

Il faut radicalement inverser cette équation maudite : le travail, tout au contraire, est une très bonne voie de l'accomplissement personnel par l'œuvre qui est à faire au mieux de ses talents, de ses capacités, de ses engagements.

 

"De chacun selon ses talents et à chacun selon ses œuvres" reste une maxime de base.

Les humains ne sont pas égaux entre eux, ni en termes de talents, ni en termes de capacités ; il existe pléthore de crétins et de débiles. Mais ce n'est nullement une raison pour que les assistanats les confortent dans la fainéantise (maladie sociale typiquement française).

 

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De Jérôme Cordelier :

 

"Que serait la France sans les Polonais Marie Curie et Guillaume Apollinaire, l'Italien Lino Ventura ou l'Espagnol Pablo Picasso ?"

 

La France ? Tous ces personnages sont européens et font la gloire de l'Europe.

En revanche, l'histoire de l'Europe ne doit que très peu aux autres continents culturels, spécialement africains.

 

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De Daniel Cohn-Bendit :

 

"Si la France impose l'âge de départ à la retraite à 64 ans, elle sera le pays d'Europe où les travailleurs cessent leur activité le plus tôt. En Allemagne, c'est 67 ans. En Espagne et au Portugal, des gouvernements de gauche ont posé la retraite à 67 ans. Il est évident que face à l'évolution démographique il va falloir travailler plus longtemps. Mais l'erreur du gouvernement français est de ne pas avoir tenu compte d'une chose : avec l'âge, on a une capacité physique qui diminue."

 

Tiens donc : un ancien gauchiste qui fait l'apologie du travail … Bien, Daniel !

Par ailleurs, très naturellement, l'allongement de la durée de travail va impliqués des départs volontaires des gens qui ne veulent plus être salariés et qui vont se contenter d'une retraite moins élevée, compensée par des travaux rémunérés parallèles (donc souvent au noir).

Donc, dans tous les cas, les entreprises auront de plus en plus de mal à assurer leurs effectifs. Encore une fois : il est temps de comprendre que le salariat est une modalité de travail complètement dépassée.

 

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Messie ?

 

On sait déjà que les mots Messia'h (en hébreu) et Christos (en grec) signifient tous deux : "celui qui a été oint par l'huile sacrée afin de le consacrer solennellement à une mission surhumaine".

Ce fut le cas, concrètement et historiquement, pour beaucoup de Rois, de grands Prêtres et de Prophètes de la Judée antique.

Ce fut le cas, dans l'esprit chrétien, symboliquement, pour Jésus.

N'y revenons pas.

 

Abordons, alors, la messianité sous un autre éclairage …

Que ce soit les messies humains de l'histoire juive ou le Messie-Christ divin du christianisme, le Messie joue un rôle crucial de déclenchement d'un processus fondamental, vital, essentiel. L'idée messianique exprime un détonateur qui lance une démarche qui sera, comme on pourra, sacerdotale, prophétique, politique, spirituelle, religieuse.

C'est une autre manière de parler d'initiation au sens de ce qui initialise un processus initiatique de libération, d'accomplissement, de dépassement, d'élévation, de sublimation.

 

Il faut être clair, l'idée de Messie n'apparaît pas du tout dans la Torah ; elle naît dans les écrits des prophètes tardifs (Isaïe, notamment, qui a beaucoup inspiré les évangélistes). C'est le christianisme qui l'a amplifié au point d'en faire le centre de sa doctrine. Le Messie chrétien déclenche le processus du Salut par l'Amour, processus qui n'a que peu de place sur les chemins de l'Accomplissement propres aux monismes où, en fait, il n'y a rien à sauver, mais tout à accomplir.

 

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Temple ?

 

Le Temple de Jérusalem est le lieu du Sacré par excellence, dans la tradition juive, comme une église, un monastère, une cathédrale consacrés le sont dans la tradition chrétienne.

Dans presque toutes les traditions spirituelles et, surtout, religieuses, il existe des temples matériels qui sont des lieux de recueillement, de prière, d'offrande et de rite.

 

L'idée de Temple implique la distinction nette entre "espace sacré" et "espace profane". On la retrouve en Franc-maçonnerie (où, de plus, on distingue le "temps sacré" du "temps profane").

Le franchissement du seuil du Temple exprime ce passage du profane au Sacré, de l'humain au Divin, de la Terre au Ciel, etc …

Ce passage est rendu possible par l'idée de l'Alliance entre le profane et le Sacré, entre l'humain et le Divin, entre la Terre et le Ciel. Ces binaires expriment que la vie s'inscrit entre deux pôles distincts et irréductibles l'un à l'autre, mais indéfectiblement reliés l'un à l'autre par une "passerelle" ou un "gué" qu'il faut oser franchir.

Et ne peuvent normalement franchir ce seuil que ceux qui en sont dûment autorisés du fait qu'ils sont porteurs de cette Alliance : les circoncis, les baptisés, les initiés, etc …

Cela dit : la grande majorité des humains ne franchiront jamais ce passage, n'ayant d'ailleurs par la moindre idée du distinguo qui le fonde. Ils vivent (du moins, ils existent) dans le monde de l'apparence et de l'illusion, et n'ont aucune intention de remettre cela en cause.

 

Dans la tradition maçonnique il existe une distinction radicale (et souvent mal comprise de beaucoup de Francs-maçons eux-mêmes) entre le Temple et la Loge.

La Loge n'est pas le Temple pour la bonne et simple raison que, symboliquement et spirituellement, le Temple est en construction sur le Chantier et que la Loge n'est que le lieu des réunion et de rituélie de ceux qui travaillent sur ce Chantier qui est extérieur à la Loge.

Le Temple est en voie d'accomplissement sur le Chantier, alors que la Loge n'en est que le lieu de ressourcement et d'enseignement.

Confondre la Loge et le Temple serait similaire à confondre le laboratoire de physique et l'univers cosmique.

 

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Terre promise ?

 

La Terre promise, pour les traditions s'inspirant de la Bible hébraïque, symbolise l'Accomplissement (pour le judaïsme) ou le Salut (pour le christianisme).

Promesse faite aux Patriarches et réitérée à Moïse.

Terre promise …

Terre de la sacralité enfin réalisée et accomplie …

Terre d'aboutissement de tous les chemins de la quête du Divin et du Sacré …

Terre où le Divin et l'humain, ou le Ciel et la Terre fusionnent …

 

En Terre promise, se réalise pleinement l'Alliance.

Terre de Lumière absolue !

Terre de Fraternité réalisée …

 

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Fraternité ?

 

La Fraternité est une notion la plupart du temps mal comprise. Il ne s'agit ni d'amitié, ni de camaraderie, ni de quelque sentiment ou sentimentalité que ce soit.

Le christianisme dit s'inspiré de la Bible hébraïque en proclamant : "Aime ton prochain comme toi-même" et en profite pour y fonder la fraternité humaine universelle et la charité généreuse.

Mais la Bible hébraïque ne dit rien de tel.

Le verset invoqué est répété deux fois ; une fois dans le livre de l'Exode et une fois dans le livre du Deutéronome. Et ce verset, en traduction littérale, dit ceci : "Tu aimeras ton ami comme toi-même". Ce qui n'est pas du tout la même idée !

Un "prochain" et un "ami", ce n'est pas du tout la même chose. L'important, c'est le "comme toi-même" c'est-à-dire à l'égal de toi, avec autant d'égard, de sollicitude et de respect que tu en as pour toi-même.

 

Et la Fraternité maçonnique ?

La construction du Temple (l'Accomplissement du Divin par l'accomplissement de l'humain en chacun) implique un Chantier, et le Chantier implique une Fraternité entre les œuvriers qui se sacrifient (qui deviennent sacrés) et se consacrent (partagent le Sacré) dans le travail commun de construction de l'Alliance réalisée.

Travailler ensemble, en latin, se dit cum munire … d'où vient le plus beau des mots français : "Communion".

Construire ensemble, c'est communier.

La Fraternité sur le Chantier du Temple, est une Communion.

 

 

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Sacralité ?

 

Qu'est-ce que le Sacré ?

Qu'est-ce que le sacré lorsque Dieu devient tout en tout, lorsque le Divin devient totalement immanent ?

 

Lorsque l'on croyait encore aux dieux ou à un Dieu personnel, le "sacré" était l'apanage de la divinité. Il s'opposait au profane qui, lui, était l'apanage de l'homme simple, rivé au monde sublunaire face au monde céleste et éthéré du Divin. Etait alors "sacré" tout ce qui venait de la divinité (les livres de la révélation, la loi religieuse, tel Roi, tel Pontife, telle source, tel arbre, telle montagne, etc …) ou concernait la divinité (sa statue ou sa représentation, les offrandes offertes, sa nourriture, ses ornements, etc …) ou était "consacré" à la divinité (le prêtre, le rite, les sacrements, etc …). Au fond, un objet, un acte, une idée devenaient d'autant plus sacrés qu'ils se rapprochaient de la divinité et s'éloignaient des hommes. Pour le dire d'un mot : le sacré (la sacralité) était le domaine du Dieu et le profane (la profanité) celui des hommes ou, du moins, des hommes non consacrés au Dieu.

 

Mais aujourd'hui, le problème s'opacifie dans la mesure où la distinction entre le divin et le mondain s'estompe et que, de plus en plus, la spiritualité occidentale s'orientalise et pratique un monisme plus ou moins avoué, plus ou moins clair.

Lorsque le Divin était transcendant - c'est-à-dire distinct et supérieur au monde concret des hommes -, la définition du sacré était aisée, on l'a vu plus haut. Mais depuis que le Divin devient immanent et que Dieu est tout en tout, la définition du sacré se brouille. Si tout est Dieu, alors tout est sacré … même cet étron, même ce crime, même cette vulgarité, même ce blasphème, etc …

 

Pour sortir de cette esquisse d'aporie, il faut une autre approche. Il faut voir que le sacré n'est pas une chose en soi, mais un certain regard sur toute chose. Si le monisme ambiant divinise tout, le sacré n'est plus un fait, mais une tension : il nait de l'effort conscient et intime de sacralisation de tout ce qui fait valeur et sens, de tout ce qui magnifie le Divin immanent et présent en tout.

 

On peut même aller plus loin en inversant les propositions : c'est alors l'effort de sacralisation qui engendre la divinisation du monde, qui crée le Divin dans le monde.

Ainsi, ce serait le mouvement de sacralisation qui serait au centre de la problématique, mouvement qui est à l'inverse de celui de profanisation, de profanation.

Si le Réel est un Temple sacré par immanence divine, alors est profane, étymologiquement, celui qui reste sur les parvis, devant le Temple, celui qui n'y pénètre pas. La profanisation ou la profanation consiste, alors à refuser d'entrer dans le Temple du Réel et à fuir dans l'imaginaire, dans l'illusion, dans l'idéal, dans le fantasme … ou dans le parjure de soi, ou dans l'ignorance de tout, ou dans la destruction et la violence.

 

Le problème n'est donc plus de définir le sacré, mais de pratiquer la sacralisation d'où naîtra la divinisation du monde et de la vie.

Mais qu'est-ce que sacraliser ? C'est d'abord regarder toute chose dans ce qu'elle est vraiment, dans sa réalité, au-delà de toute apparence, de toute illusion. C'est ensuite sortir du concept de banalité et entrer dans celui d'unicité : rien n'est banal, tout est porteur de sens et de valeur, tout parle du Divin si l'on consent à écouter avec attention. Sacraliser, au fond, c'est porter attention. C'est donc sortir de l'attention nombriliste à soi, de l'obsession narcissique de soi, et de porter attention au Tout au travers de tout ce qu'il manifeste, de tout ce qui parle de lui en l'exprimant, c'est voir "la main de Dieu" derrière tout ce qui nous advient, fut-ce le plus banal. Au fond, la sacralisation n'est que l'éradication de la banalisation ; c'est vouloir que tout ce qui advient prenne sens et valeur, c'est vouloir - j'écris bien "vouloir" - que rien ne soit anodin, que tout soit signe, que tout soit message, que tout soit précieux. C'est donc une question de regard.

 

Sacraliser le réel, c'est rendre tout sacré, c'est regarder tout avec attention et respect, avec émerveillement et conscience, avec sérieux et joie. Ce qui est sacré est précieux, ce qui est précieux est sacré !

Le sacré n'est pas une chose, c'est un regard.

 

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Le 16/01/2023

 

De Nassim Nicholas Taleb :

 

"Connaissez-vous ce que certains appellent l'"arnaque nigériane" : une forme d'escroquerie par laquelle on promet à quelqu'un une grosse somme d'argent en échange d'un petit paiement initial, supposé devoir être utilisé pour obtenir la grosse somme. Quand la victime effectue le paiement, le fraudeur invente une série d'autres frais à payer ou disparaît. Eh bien, le message envoyé par les fraudeurs est tellement idiot que la plupart des gens savent qu'il s'agit d'une fraude en le lisant. Mais cela fonctionne quand même parce que cela filtre une certaine catégorie de gens : les idiots. Or dans une large population vous aurez toujours quelques centaines de milliers d'idiots. Le bitcoin a eu le même effet, c'est un aimant pour les idiots, un détecteur d'imbéciles."

 

Ah, enfin ! Cela fait longtemps que j'attendais une opinion similaire à la mienne.

Il ne peut exister de monnaie sans un étalon réel d'évaluation de celle-ci. Une monnaie représente du travail, du talent, de la valeur ajoutée, de la valeur d'utilité produite … mais pas de l'argent.

 

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De François Bus :

 

"Le hasard n'existe pas... pour les Chinois. La fatalité non plus. Ainsi disent-ils : vous ne pouvez peut-être pas empêcher les oiseaux de malheur de voler au-dessus de vos têtes, mais rien ne vous oblige à rester immobile pour qu'ils fassent leurs nids sans vos cheveux"

 

Ni hasard, ni fatalité ! Mais bien sûr !

D'un côté la logicité du Réel qu'il faut comprendre et de l'autre l'autonomie personnelle qu'il faut y construire.

 

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Une brève histoire des rapports de la Franc-maçonnerie avec la christianité.

 

La corporation des tailleurs de pierre et autres maçons naît, sans doute, à l'époque romane pour aider les moines à construire les monastères et autres lieux de culte chrétien.

A l'époque gothique, sans doute grâce à leurs prouesses techniques dans le monde naissant des cathédrales, elle reçut la "franchise", c'est-à-dire la permission pour ses membres de circuler librement par monts et pat vaux, d'un chantier à un autre.

C'était un privilège. Et ce privilège explique sans doute pourquoi les Compagnons francs-maçons s'organisèrent en Loges fermées avec initiation, secrets de métier et moyens ("mots et signes") de reconnaissance.

 

Rappelons ici que les Francs-maçons opératifs étaient tous Compagnon. les "grades" actuels n'existaient pas. Les bons ouvriers, dûment repérés sur le chantier étaient "pris en apprentissage" par un Compagnon, mais ne faisaient pas partie de la Loge. Symétriquement, chaque chantier était dirigé par un "Maître de la Loge" ; mais ce titre était purement fonctionnel et se perdait dès que le Compagnon qui le portait, cessait d'exercer cette fonction.

 

Dès après l'émergence, au 16ème siècle, du protestantisme en Europe du nord et de l'anglicanisme, en Angleterre, les "anciennes charges", comme déjà mentionné, obligeaient ces Compagnons à "pratiquer le religion et respecter les lois" de l'endroit où ils exerçaient leurs talents.

Cela signifiait donc que, spirituellement parlant, la Franc-maçonnerie, quoique foncièrement chrétienne, se plaçait "au-dessus" des diverses confessions chrétiennes et controverses dogmatiques et théologiques, qui, dès lors, devenaient, à ses yeux, des "péripéties profanes" qui ne la regardait pas.

 

A cette même époque, l'épopée architecturale gothique s'achevait (la dernière cathédrale fut celle d'Uppsala en Suède commencée vers 1270 et terminée entre 1490 et 1500). Beaucoup de Loges fermèrent ou, plutôt, s'éteignirent partout en Europe continentale. Les Francs-maçons y disparurent progressivement.

Seule la Grande bretagne (surtout l'Ecosse) vit se perpétuer, en son sein, des Loges maçonniques grâce à un mécanisme particulier appelé "acceptation".

Ce mécanisme était sans doute plus ancien et des non-opératifs ont dû être intégrés dans la Loges depuis longtemps, afin d'y aider les Maçons dans certaines tâches intellectuelles ou administratives.

Mais le phénomène s'accéléra dès les 16ème et 17ème siècles.

 

De plus, du fait de ces guerres de religion, un peu partout en Europe durant ce 16ème siècle, des "cherchants", en très grande majorité chrétiens, alimentaient leur démarche spirituelle à d'autres sources que les textes canoniques et cherchaient un refuge où méditer en paix. Par le mécanisme de l'acceptation, ils apportèrent aux Loges des idées venues de la Rose+Croix, de l'Alchimie, de la "cabale chrétienne" (cfr. Pic de la Mirandole ou Marsile Ficin lors de la Renaissance italienne), etc …

Peu à peu, disparurent les Francs-maçons opératifs (quoique dans une de mes Loges, un de mes Frères était Compagnon du Tour de France), remplacés par des Francs-maçons acceptés c'est-à-dire des cherchants chrétiens "au-dessus des diverses confessions chrétiennes" et épris d'une démarche initiatique et spirituelle intérieure ; bref, des Frères engagés dans une quête spirituelle, loin des dogmes religieux.

 

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Les croyances sont une choses ; la Foi en est une autre.

La Franc-maçonnerie rejettent toutes les croyances, mais cultive la Foi ! Et la Bible symbolise la Foi spirituelle, une et unique, indépendamment de toute croyance religieuse.

 

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Le 17/01/2023

 

De Jean-Paul Sartre :

 

"Car, en le premier temps de la révolte, il faut tuer : abattre un Européen c'est faire d'une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre."

 

 

Et ceci :

 

"Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d'un certain nombre d'individus qui le menacent, et je ne vois pas d'autres moyens que la mort. On peut toujours sortir d'une prison. Les révolutionnaires de 1793 n'ont probablement pas assez tué. "

 

Et à propos de Sartre, Etienne Gernelle écrit :

 

"Ambigu sous l'Occupation, soutien alternatif

de Staline, Mao, Castro ou Khomeiny, (…)"

 

Une fois pour toutes, Sartre n'est pas un philosophe, mais un idéologue : l'idéologue (classé à gauche) de tous les totalitarismes, apologue des exterminations massives, antisémite notoire, petit bourgeois minable, époux d'une catin wokiste bisexuelle, brillant pilier de comptoir du "Flore" et des "Deux magot" dont le monde et l'horizon se limitaient à Saint-Germain-des-Prés.

Il est temps de jeter aux poubelles de l'histoire tous ces pseudo-philosophes parisiens de l'immédiat après-guerre et leurs délires marxo-totalitaires (la French theory, comme les nomment les "penseurs " américains) : Sartre, Beauvoir, Althusser, Derrida, Foucault, Merleau-Ponty et quelques autres. Ces gens ne sont pas des philosophes ; ce sont des pitres !

 

D'ailleurs, il n'y a aucun vrai philosophe français, hors Pascal ; dans leur tête et dans leurs mœurs, Descartes était hollandais, Montesquieu, anglais, Jankélévitch, Aron et Levinas, juifs ashkénazes.

Quant aux autres, du genre Voltaire, Diderot, Rousseau, d'Holbach, etc …, ils ne sont que des pitres (polémistes ou idéologues, mais pas philosophes), précurseurs des pitres de l'immédiat après-guerre.

 

La vraie philosophie européenne, n'a que trois patries : la Grèce (de Thalès à Plotin), l'Allemagne (de Leibniz à Nietzsche) et le monde juif (de Philon et Spinoza à Jankélévitch). Tout le reste est périphérique ou insignifiant.

 

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Le mot "Autel" apparaît plus cinq cents fois dans la Bible (dont environ 120 fois au pluriel).

En hébreu, le mot "autel" se traduit par Mizbéa'h (MZB'H) dont la guématrie (l'équivalent numérologique) est 40+7+2+8=57 qui donne 5+7=12 qui donne 1+2=3 … Tiens, encore un ternaire).

Sa première mention, dans le livre de la Genèse, raconte que, le Déluge ayant pris fin, l'Arche se posa sur la terre ferme, Noé fit descendre sa famille et relâcha tous les animaux qu'il avait sauvé des eaux. Noé, alors, érigea un autel et y offrit un holocauste (le fait de brûler - Kausto - l'offrande toute entière - Holon -, alors qu'au Temple, les lévites ne brûlaient généralement que les viscères et la graisse des offrandes et mangeaient les chairs).

On remarque donc que, dès la plus haute origine, l'idée d'autel est liée à cette d'offrande au "plus grand que soi" pour rendre grâce (tout simplement, dire merci au Divin, à l'Un, au Tout, au Cosmos, à la Vie et à l'Esprit, …) plus que pour expier une faute …

 

Personnellement, tous les matins, lorsque je sors de chez moi pour me rendre dans la bibliothèque où se trouve mon cabinet de travail, mon premier acte intérieur et spirituel de la journée, est de regarder autour de moi : les arbres, les collines, les oiseaux, le soleil, l'été, ou les étoiles et la lune, l'hiver, et de dire … merci !

Dire merci malgré les drames et les larmes. Malgré les guerres et les échecs. Malgré les douleurs et les peurs. Dire merci …

Notre monde s'est déshabitué à remercier : tous les bienfaits sont normaux et dus. Avec les "trente glorieuses" et l'abondance de tout grâce à la paix, à la technologie et aux systèmes sociaux (dégénérés en assistanats généralisés), l'occident a vécu une inversion du regard : la vie est devenue facile pour la grande majorité et cette "facilité" est considérée comme la normale. Et malgré tout, les gens se plaignent chaque jour d'avantage ; un smicard français vit aujourd'hui comme un rupin, comparé à un pauvre des Indes ou d'Angola ou de Chine ou du Brésil, mais il ne dit pas merci : il geint !

Réapprendre à dire "merci", donc, et à se rappeler que vivre est un combat de tous les jours et non une sinécure.

 

Les Patriarches ont également érigé des autel en vue de leurs actions de grâce et de la commémoration d'événements particuliers. On songe bien sûr à Abraham, dans la plaine de Morèh, lors de la promesse de cette terre-là pour sa descendance (la Terre promise) ou dans le désert où il dresse un autel pour y sacrifier son fils Isaac.

On songe à Jacob et à l'autel qu'il érigea à Bethel (Beyt-El, en hébreu : la "maison du dieu").

 

Passons à Moïse : dans le livre de l'Exode, juste après avoir reçu les dix Paroles ("commandements"), il entend cette curieuse idée (Ex.:20;24-25) :

 

"Un autel d'humus tu feras pour moi (…).

Si un autel de pierres tu faisais pour moi, tu ne le construiras pas avec des pierres taillées (…)."

 

L'autel pourrait être construit en pierres, mais ce doit être des pierres brutes, non taillées …

Cet autel-là (celui du Sinaï, lieu de la révélation, lieu de la naissance de la Loi mosaïque et des dix Paroles) doit être entièrement naturel et ne pas refléter l'industrie humaine. Le sens de ce verset est très profond car il signifie que la loi divine n'est pas seulement destinée aux humains, mais qu'elle gouverne toute la Nature.

 

L'autel, dans le témoignage judaïque, prend une importance particulièrement essentielle lorsque Moïse reçoit, sur le mont Sinaï, l'idée de la Tente de la Rencontre, de son plan (qui deviendra celui du Temple de Jérusalem) et des "meubles" qui devront s'y trouver.

Ce plan et ces meubles seront décrits en détails plus loin. Ici, contentons-nous de regarder l'idée d'autel.

La Tente de la Rencontre (aussi appelée en français le "Tabernacle") est un espace sacré fermé par une mur de toile, et divisé en trois zones : le Parvis, où est plantée une Tente à deux chambres, à savoir le Saint et le Saint des saints.

Sur le Parvis, doit être dressé un autel carré (cinq coudées de côté - la coudée vaut environ 45 centimètres) à trois coudées de hauteur. Cet autel, muni de cornes aux quatre coins, sera l'autel des Sacrifices où les lévites brûleront les offrandes pour que les fumées de sanctification montent et atteignent le Ciel de l'Alliance.

 

Mais l'autel des sacrifices n'est pas le seul à avoir sa place dans le Tabernacle.

Il y a aussi l'autel des Parfums, en bois d'acacia, qui sera placé dans le Saint (la première chambre de la tente proprement dite). Un autel carré d'une coudée de côté et de deux coudées de hauteur, avec une corne à chaque coin. Il est destiné à un "encensement" quotidien (avec un encens spécial sacralisé) à effectuer par le Grand Prêtre.

 

Dans les deux cas, les autels servent à faire monter les odeurs de la Terre vers le Ciel : les odeurs du Sacrifice matériel des offrandes et les odeurs de la Sanctification immatérielle par l'encens.

Purification des corps et purification des âmes.

Sacrifice et Consécration (c'est-à-dire bénédiction, action de grâce - Thanksgiving, en anglais -, remerciement, commémoration).

 

Ces deux mots méritent un peu de développement pour mieux comprendre la fonction symbolique et spirituelle de l'Autel de la Loge où se place la Bible.

Sacrifice et consécration sont tous deux forgés sur la racine latin sacer : ce qui concerne directement le Divin, ce qui est sacré, ce qui est dédié au Divin.

Le sacrifice, c'est ce qui fait le Divin, ce qui rend divin.

La consécration, c'est faire un avec le Divin, c'est devenir comme le Sacré.

 

Trop souvent - et le christianisme n'y est pas étranger -, le sacrifice a une connotation négative et dramatique ; il impliquerait une abnégation, une résignation, un abandon, un détachement, un renoncement, une destruction de soi, une souffrance consentie.

Cette connotation-là implique que, l'offrande sur l'autel des Sacrifices, c'est soi-même ; cette abnégation et ce dépassement de soi est effectivement le début de la voie initiatique qui consiste à se donner une autre intention de vie que la satisfaction de son nombril, de son petit "moi", de son ego illusoire.

Mais ce sacrifice ne doit pas nécessairement être vécu comme douloureux (une sorte d'imitation de la passion de Jésus-le-Christ où tout n'est que souffrance et douleur).

 

Le sacrifice peut et doit être, au contraire, joyeux. Ce qui rend sacré, rend joyeux. Ce qui permet de monter les marches de l'échelle de Jacob est une Joie pure, pas une douleur, pas une souffrance comme le prétend surtout le catholicisme pour qui la souffrance est rédemptrice.

La souffrance n'est jamais ni salvatrice, ni salvifique, ni rédemptrice. La souffrance est le signe, le signal et le symbole de l'erreur : la douleur survient lorsque l'on fait, reçoit ou pense quelque chose qui est contraire à la Vie ou à l'Esprit et qui les blesse durement.

La douleur, si elle est physique, est réelle : elle est un signal de danger, une alerte grave qu'il faut prendre au sérieux afin de réagir vite et efficacement.

Quant à la souffrance (qu'il ne faut pas confondre avec la douleur), elle est toujours purement imaginaire : on se fait souffrir.

 

Mes deux veuvages m'ont appris la douleur du déchirement de vie, mais j'ai combattu, avec pugnacité, l'installation de cette souffrance intérieure et psychique du rabâchage, du ressassement, du ressentiment contre la vie, le monde, le destin, l'accident, la maladie, etc …

Le premier devoir de l'initié est la lucidité : ce qui est arrivé, devait arrivé ! Il ne s'agit aucunement de fatalisme ; seulement d'acceptation inconditionnelle de la réalité afin de libérer la volonté farouche de reconstruire. Cela n'efface rien, mais cela guérit tout.

 

L'autel maçonnique est une promesse de Joie par le dépassement (et non le sacrifice douloureux) de soi.

Il est le pied de l'échelle de Jacob : une invitation forte à sortir du monde profane de l'illusion et de l'apparence, et à monter le chemin escarpé de l'initiation vers l'Accomplissement de l'Alliance.

 

Quoi donc de plus évident que la présence de la Bible sur cet autel puisque cette Bible est la mémoire historique des racines chrétiennes de ceux qui nous ont précédés dans cette Loge, et que cette Bible est l'expression symbolique des racines spirituelles (judaïques) qui font les fondations profondes de tout notre attirail symbolique et rituélique.

La présence de la Bible sur l'Autel de la Loge sacralise et sanctifie la Promesse de Joie que l'Autel symbolise, par le dépassement de soi et la montée vers l'Alliance avec le Réel, avec le Tout-Un, avec le Divin ineffable et immanent qui illumine tout.

 

*

 

De mon ami Claude Guignard (alias Claude G. Notter) dans sa pièce "L'Espoir et l'Attente" :

 

"Le monde est beau lorsqu’on prend de la hauteur.

On se rapproche de Dieu.

La verticale est la mesure de l’homme.

Et la hauteur est en réalité un gouffre où beaucoup se perdent."

 

Et aussi :

 

"Je n’ai plus de repère devant le vide, la vie me semble

nouée au fond d’une gorge, et le ciel est un désert fermant

mon regard. Je suis aveugle, sans matière, inexistant."

 

Et encore, en parlant des conditions pour atteindre la sagesse :

 

"Si tu réalises ce que tu penses devoir faire, mais aussi en

prenant conscience de ce que tu as fait."

 

Et ceci :

 

"Tout serait donc question de foi (…).

Mais ce n’est pas croyance ni superstition, c’est une

conviction qui devient Vérité lorsque tu t’en imprègnes.

Vois, ce ciel, ces villes, ces espaces de verdure, ne veux-tu

pas les posséder, en être le Maître ?

Je te donne tout cela si tu sais ce que posséder veut dire.

Avoir ? (…) Non être « par » et « dans » avec « aussi ».

Mais nous ne faisons pas la différence et c’est ce que tu dois

apprendre.

Regarder la plante, l’arbre, la fleur naître, s’épanouir,

mourir (…)"

 

Et aussi :

 

"(…) la certitude est stérilité, elle

n’enfante que des monstres, paralyse, montre du doigt. (…)

un gouffre d’indigence, de parti pris, qui n’est

plus point de vue, mais meurtrière défensive d’un château

fort où n’entre plus la lumière.

 

Et encore :

 

"(…) c’est par un cri que l’homme vient à l’existence et par le

silence qu’il s’élève, qu’il devient Homme."

 

Et cette grande vérité :

 

"Concentre-toi, rien à l’extérieur ne peut te sauver."

 

*

* *

 

Le 18/01/2023

 

Mon commentaire du jour dans "Le Point" à propos du succès en termes de chiffre de ventes de Guillaume Musso :

 

"Je trouve extrêmement dommage que, lorsqu'on parle "livres", on ne fasse pas la différence essentielle entre roman populaire (ou de gare) du genre Musso, et roman littéraire, poésie et, surtout, essais. Le roman populaire appartient au même niveau culturel que la BD ou les séries télévisées, c'est-à-dire le néant. Je comprends que les éditeurs fassent leurs choux gras avec ces produits bas de gamme, à la condition qu'ils réinvestissent leurs gains en partie dans des essais qui ont pour mission d'instruire les gens et d'analyser la réalité afin de diminuer le niveau abyssal d'ignorance et d'inculture des populations (cfr. récente enquête IFOP)."

 

*

 

Le Vénérable Maître préside les travaux de sa Loge. C'est une fonction et non un titre. C'est un honneur , et non une gloriole.

Selon les grades, le nom change (Trois-fois-Puissant, Très Sage, Commandeur, Souverain Grand Commandeur, etc …), mais le principe demeure : le président d'une Loge n'a aucun pouvoir personnel, mais il a des devoirs essentiels :

 

  • la stricte rigueur dans l'exécution des rituels,
  • le maintien d'une Fraternité sans faille,
  • la supervision de la logistique de fonctionnement et de la trésorerie de la Loge,
  • les relations avec les instances maçonniques nationales,
  • l'adoubement officiels des nouveaux venus à chaque grade et la transmission des "mots, signes et attouchements" de reconnaissance,
  • la présidence du Tribunal maçonnique de sa Loge lorsqu'un Frère est accusé, avec preuve, de graves manquements à l'éthique maçonnique,
  • la signature de tous les actes, diplômes et comptes-rendus durant son mandat,
  • etc …

 

Le bijou que porte le Vénérable Maître de la Loge, à la pointe de son sautoir, est l'Equerre (dont nous aurons à reparler) qui est le symbole de la Rectitude et de l'Equité sans faille.

Au contraire des autres Frères Maîtres dont le tablier est orné de trois rosaces, celui du Vénérable Maître est souvent orné de trois T (tau) inversés, faits de deux Equerres juxtaposées (rectitude humaine et rectitude spirituelle).

 

En Loge, le Vénérable Maître siège sur un "trône", devant un "plateau" où sont posés son Maillet (symbole d'autorité rituélique) et le chandelier à trois branches que l'on allume à l'ouverture des travaux.

A l'Orient, une estrade haussée de trois marches, accueille le "trône" du Vénérable Maître et les stalles de l'Orateur (à sa gauche - gardien de la Lumière et des statuts et règlements, sous le Soleil) et du Secrétaire (à sa droite - gardien de la Mémoire, sous la Lune), face aux stalles du Premier Surveillant (en charge des Compagnons et dont le bijou est le Niveau) qui est assis à l'Occident, et du Second Surveillant (en charge des Apprentis et dont les bijou est la Perpendiculaire) qui, selon les rites, est assis à l'Occident ou au Midi.

A remarquer que l'Equerre (l'angle droit) du Vénérable Maître est l'exacte conjugaison du Niveau (l'horizontale) et de la Perpendiculaire (la verticale).

 

L'Autel portant la Bible - ce qui nous intéresse ici - est placé à l'Orient, avant les trois marches de l'estrade, juste devant la stalle du Vénérable Maître, bien en vue des deux "colonnes" de Frères qui prennent place sur des sièges alignés le long des murs méridional (les Compagnons et quelques Maîtres) et septentrional (les Apprentis quelques autres Maîtres) de la Loge (la double porte de la Loge étant à l'Occident et gardée par le Frère Couvreur dont le bijou distinctif est l'Epée).

 

Les rapports entre le Vénérable Maître et la Bible sont très étroits. Ne l'oublions pas, la Bible symbolise à la fois le Mémoire et la Foi de la Franc-maçonnerie. Elle est commune à toutes les Loges de la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et universelle. Elle est indispensable à la sacralisation des travaux de la Loge et à la sanctification des Francs-maçons qui y participent.

Elle parle du Temple à reconstruire dont les pierre taillées à mesure, sont les Frères, passés, présent et à venir.

Le Vénérable Maître est le maître de ce Chantier au sein de sa Loge. Il fait travailler les Apprentis, Compagnons et Maîtres sous sa direction, selon les plans contenus dans la Bible, donnés à Moïse (donc partie intégrante de la Bible maçonnique aux livres de l'Exode et des Rois) par le Grand Architecte de l'Univers.

 

C'est donc bien la Bible qui est la référence centrale qui inspire le travail du Vénérable Maître (et de tous les Francs-maçons sous sa direction).

Car les Francs-maçons travaillent spirituellement en Loge (et hors de la Loge, dans leur âme, dans leur intériorité) et ne peuvent, en aucun cas, se laisser distraire par des considérations profanes quelles qu'elles soient (spécialement toutes discussions sur des sujets religieux ou politiques qui sont strictement interdites en Loge et qui n'intéressent pas et ne peuvent pas intéresser la Franc-maçonnerie, seulement préoccupée du Sacré, loin des boues profanes ; la Franc-maçonnerie est une aristocratie de l'Esprit).

C'est le premier grand rôle du Vénérable Maître : tout concentrer sur le Sacré et évacuer tout le profane (libre, à chaque Frère, de faire de la politique hors de la Loge et hors de la Franc-maçonnerie, si tel est son pitoyable désir).

 

Son second grand rôle est de Transmission. C'est à travers lui que se transmet la réception des Apprentis, le passage des Compagnons et l'élévation des Maîtres.

C'est lui, aussi, qui adoubera son successeur, devant la Bible, lorsqu'il descendra de charge.

C'est lui qui appellent les Surveillants à instruire les Apprentis et les Compagnons pour les amener à la Maîtrise.

 

Transmission …

Mais qu'y a-t-il donc à transmettre ? Pour répondre à cette question cruciale, j'invoquerai sept pistes que j'avais "sculptées" dans la pierre de mon âme à l'occasion d'une cérémonie dans une de mes Loges :

 

Première piste : le sens de la régularité.

La Franc-maçonnerie est un Ordre et l'Ordre suppose une Règle que la Tradition nous donne, vieille de mille ans et consignée dans les "anciens devoirs" au travers des manuscrits Regius, Cook , Kilwinning, bien avant donc les formalisations biaisées des Desaguliers et Anderson. Les récupérations politiques de Napoléon, les délires pseudo-maçonniques du 19ème siècle, n'y changeront rien : cette Règle se perpétue dans les Grandes Loges maçonniques régulières, c'est-à-dire celles qui placent le Sacré au-dessus du profane, et les Rituels initiatiques au-dessus des considérations profanes.

 

Deuxième piste : le sens de la Fraternité.

La Fraternité n'a rien de sentimental, mais n'empêche nullement les sentiments d'amitié profonde. Au contraire. La Fraternité, c'est savoir que l'on partage un même Père : le Grand Architecte de l'Univers, et la même Mère : la Tradition initiatique. Être Frères, c'est agir en communion c'est-à-dire, selon l'étymologie latine cum munire : "construire ensemble".

 

Troisième piste : le sens de l'Ordre initiatique.

La Franc-maçonnerie est un Ordre initiatique c'est-à-dire une méthode spirituelle et un outil rituélique pour dépasser l'humain et rejoindre le Divin, c'est-à-dire l'Intemporel. C'est répondre à ces terribles questions : quel est, profondément, le sens et la valeur de ta vie ? au service de quoi vis-tu ? quelle est ta vraie raison d'être ?

 

Quatrième piste, le sens de la Fidélité.

La Franc-maçonnerie n'est pas une occupation parmi d'autres ; elle est un engagement durable ! Être "fidèle", étymologiquement, c'est perpétuer, dans la durée, une même et unique Foi. Mais la Foi n'a rien à voir avec des croyances. La Foi, ce n'est pas "croire", mais c'est "savoir" au plus profond de soi, pourquoi on est là, pourquoi on prononce telle parole, pourquoi l'on pose tel geste, pourquoi on donne valeur à tel symbole.

Dans le monde sacré, on veut utiliser son temps à se construire, soi et le monde, de la manière la plus accomplissante possible.

 

Cinquième piste, le sens de la Tradition.

La Tradition n'est pas folklore ni même une répétition mécanique de gestes ou de paroles sans en chercher leur signification.

La Tradition , c'est de la mémoire vivante, c'est savoir d'où l'on vient pour mieux décider où l'on veut aller.

Il ne peut y avoir de construction d'un édifice sacré sans accumulation de travail sur les murs, rangée de pierres après rangée de pierres. L'évolution du monde réel est faite d'accumulations. La Tradition est un tel processus d'accumulation patrimoniale, un trésor  où chacun puise selon ses besoins du moment.

 

Sixième piste, le sens de la Transmission.

Car un patrimoine, quel qu'il soit, doit être transmis, pieusement, si l'on veut que ce que l'on a reçu gratuitement de si précieux, puisse aussi servir à ceux qui nous suivent.

Chaque initié est une passerelle entre ceux qui l'ont initié et ceux qu'il initiera.

Il faut veiller à transmettre intégralement le trésor traditionnel reçu, y compris ce qui ne nous a pas été utile, à nous, car il pourra être vital pour ceux qui nous suivent.

 

 

Enfin, septième piste : le sens de la Responsabilité.

Accepter l'initiation n'est pas neutre. En acceptant de devenir formellement Franc-maçon, on prend la responsabilité, indéfectible et ineffaçable, d'assumer sa part et sa contribution sur le chantier de la construction du Temple où viendra habiter la Grand Architecte de l'Univers.

 

Il est là fait mention de la Fraternité comme rencontre d'un Père commun et d'une Mère commune.

Si le Père commun à tous les Francs-maçons est évidemment le Grand Architecte de l'Univers à la gloire de qui les travaux des Loges sont destinés, il est aussi fécond de considérer que la Mère commune est cette Bible maçonnique, centre et racine de la Foi et de la Mémoire de tous les Francs-maçons, et symbole aussi de toute la Tradition du Métier.

 

*

 

Encore quelques extraits la pièce "L'Espoir et l'Attente" de mon ami Claude Guignard (alias Claude G. Notter) :

 

"Intelligence et langage du cœur.

Ah ! L’homme, prône la fidélité et trompe la mère de ses

enfants, prône l’égalité et pratique iniquité, rallie les

religions d’amour et s’entretue au nom de Dieu. Pratique la

logorrhée et renonce à l’action. Vous n’êtes que de petites

fourmis, frétillant dans la caverne obscure de votre esprit.

Vous êtes des morts à la vraie vie. Quelle Vérité recherchez-vous ?

La vôtre, où celle du Tout ? Pourquoi êtes-vous ici et

maintenant. Quel sens donner à vos vies.

Vies insignifiantes à l’aune de la création."

 

Et aussi :

 

"Dieu est en vous, ne cherchez pas ailleurs, il est le gardien

du temple, dont vous n’osez pousser la porte. Vous en

possédez la clef. Ne voulez pas reconnaitre la serrure. Et

pourtant vous avez besoin de tant de reconnaissance !

Croyez en vous. Ayez foi en vous. Aimez-vous. Tout est

là. Il n’est pas question de cervelle, il est question de cœur.

Entendez-vous ?"

 

Et encore :

 

"La vie, est la vie des deux côtés de la porte.

Ayez la foi, ne croyez pas."

 

Ou :

 

"(…) tu peux posséder une science, mais

seulement accéder à la Connaissance."

 

*

 

Le "bien-être" (expression que je n'aime guère) de chacun revient en fait à la dissipation optimale des toutes les tensions qui se sont installées dans la vie personnelle de chacun.

Il existe, en chacun de nous, dix-huit sources de tensions potentielles et, donc, autant de moyens d'en prendre conscience et de les déceler, et autant de leviers pour les dissiper.

 

Ces dix-huit points sont les suivants :

 

Substantialité = Corps :

Beauté (esthétique, élégance)

Energie (vivacité, résilience)

Santé (mécanique, organique)

Vitalité = Activité :

Quantité de l'ouvrage (courage, tempérance)

Qualité de l'ouvrage (virtuosité, efficacité)

Organisation de l'ouvrage (ordre, méthode)

Logicité = Esprit :

Sensibilité (sensitivité, intuitivité)

Intentionnalité (conservativité, volonté)

Intellectualité (rationalité, créativité)

 

Il faut remarquer que ces dix-huit points, dans leur principe, mais non dans leur libellé, sont applicable à n'importe quel système complexe.

 

*

 

De Gérard Araud (ancien ambassadeur de France en Israël) :

 

"Première constatation : Israël est le vainqueur ; les Palestiniens, les vaincus. Le propos est brutal, je le concède, mais il ne sert à rien de nier la réalité. Israël est militairement et économiquement une superpuissance régionale. Il bénéficie du soutien jusqu'ici indéfectible des États-Unis, d'un traitement de faveur de l'UE et de l'alliance de facto de la majorité des pays arabes qui voient en lui une garantie contre l'Iran.

En face, la « Palestine », Cisjordanie et bande de Gaza, non seulement ne représente qu'un PIB de 18 milliards de dollars (Israël de 490 milliards, soit 25 fois plus !), mais elle est divisée entre deux mouvements irréconciliables engagés dans une guerre civile de fait. Gaza est une prison à ciel ouvert dont les geôliers israélien et égyptien coopèrent ; de son côté, la Cisjordanie, occupée depuis cinquante-cinq ans, est fermement tenue en main depuis l'échec de la deuxième intifada, il y a presque vingt ans.

À l'extérieur, le temps est passé de la mobilisation de la communauté internationale sur la question palestinienne. Ce n'est pas seulement le monde arabe qui sacrifie sans états d'âme la solidarité avec les Palestiniens à ses préoccupations de sécurité ; c'est aussi l'Europe où les uns assument une posture résolument pro-israélienne et où les autres ont conclu que rien n'était possible et qu'il n'y avait donc aucune raison de consacrer du capital diplomatique à un conflit dans l'impasse. Par ailleurs, Russie, Inde et Chine entretiennent les meilleures relations du monde avec Israël quitte, de temps en temps, à voter des textes qui n'engagent à rien et ne servent à rien à l'Assemblée générale des Nations unies.

Lorsqu'un conflit révèle un rapport de force à ce point déséquilibré, il n'y a de paix possible que si le vainqueur domine sa victoire et le vaincu accepte sa défaite."

 

Enfin un regard lucide et clair, et le courage de l'exprimer sans fard (dans "Le Point").

Il est temps de voir la vérité en face : en Israël, il y a une population arabo-musulmane (qui vivait réellement sur place en 1948) qui est devenue de nationalité israélienne et qui jouit de tous les mêmes droits démocratiques que les autres citoyens, juifs ou pas.

Et puis, il y a le mythe absurde d'une soi-disant "Palestine" qui n'est, en fait, qu'un pur produit artificiel du KGB via l'égyptien Yasser Arafat (neveu du grand mufti de Jérusalem, Husseini, grand ami d'Hitler et antisémite notoire). Une "Palestine" peuplée de "Palestiniens" qui sont les descendants de descendants d'ouvriers, immigrés en Israël comme main-d'œuvre aux temps des grands chantiers des années 1950 et ayant refusé la nationalité israélienne sous la pression de l'OLP.

La "Palestine" et les "Palestiniens", cela n'existe pas !

 

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* *

 

Le 19/01/2023

 

Mon commentaire du jour au "Point" concernant la grande journée de manifestations et de grèves contre la réforme des retraites en France :

 

"Les fonctionnaires et les parasites font grève et geignent pendant que les gens qui travaillent, savent que le système actuel des retraites est une impasse et un gouffre que l'Etat ne pourra plus jamais combler, et qu'une réforme de fond est vitale si l'on veut que nos enfants et petits-enfants aient une issue. De toutes les façons, il est clair que la solidarité intergénérationnelle ne fonctionne pas et que la seule solution est que chacun cotise pour lui-même."

 

Chacun doit être autonome et responsable en ce qui concerne sa propre pension de retraite. L'Etat n'a rien à y voir !

 

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De Sacha Guitry :

 

"La morphine a été inventée pour permettre aux médecins de dormir tranquilles."

 

Pertinente méchanceté. Il est temps que les médecins occidentaux comprennent que, hors les parties purement mécaniques du corps humain (le squelette, la pompe du cœur et le tuyauterie sanguine, les tuyauteries respiratoires, les tendons, …), ils ne connaissent rien ni ne comprennent rien aux processus complexes, holistiques et intriqués, qui animent les autres organes vitaux (cerveau et viscères). Là, ils jouent aux apprentis-sorciers.

Quant aux médicines "orientales" ou "douces", elles sont certes holistiques, en général, mais elles sont primitives, plus chamaniques et magiques qu'autre chose.

La conclusion est simple : la médecine en est encore à un stade infantile. Elle ne deviendra adulte que lorsqu'elle deviendra un champ d'application de la physique des processus complexes.

 

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D'Étienne Gernelle :

 

"La haine française du réel.

La France est le paradis du déni et de l’infantilisation. C’est patent sur les retraites, mais aussi à propos de l’hôpital, avec la censure en prime."

 

Tout est dit , ici, en trois lignes, sur la mentalité française de base : tout m'est dû, je ne fais rien, l'Etat est là et tout le reste n'importe pas, n'existe pas.

Et Pierre-Antoine Delhommais, se surenchérir en décrivant la populace et la mentalité françaises :

 

"Un peuple qui refuse de travailler plus mais exige de gagner davantage, qui se moque des équilibres financiers, que se contrefiche de laisser filer ses déficits et sa dette et se soucie encore moins de l'exaspération croissante que ce "je-m'en-foutisme" budgétaire suscite chez nos partenaires européens."

 

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De l'économiste Galbraith dans : "Le mensonges de l'économie" :

 

"Le même mot "travail" s'applique simultanément à ceux pour lesquels il est épuisant, fastidieux, désagréable, et à ceux qui y prennent manifestement plaisir et n'y voient aucune contrainte. (…) les individus qui prennent le plus de plaisir à leur travail sont presque universellement les meix payés."

 

Où est la cause et où est l'effet ? Contrairement aux ressentiments des crétins, ceux qui prennent plaisir à leur ouvrage sont mieux payés justement parce que ce travail les accomplit et que, donc, ils le font mieux.

Il est temps de comprendre que ce n'est pas le salaire qui rend content, mais que le salaire est la conséquence du contentement de l'accomplissement de soi.

Il vaut mieux ne pas accepter un travail qui ne motive passionnément pas celui qui le prend.

Pas le choix pour certains parce que trop nuls ? Non pas parce que trop nuls, mais trop fainéants. Il y a toujours moyen d'acquérir les savoir-faire utiles.

 

*

 

On pleurniche aujourd'hui sur les "carrières longues" de ceux qui ont commencé à travailler tôt. Mais que faisaient les autres ? Ils étudiaient, ce qui est un travail (non rémunéré) bien plus difficile et plus exténuant que celui d'un apprenti d'usine qui "travaillote" de l'ordre de 20 heures effectives par semaine.

 

On pleurniche sur la "pénibilité" que je ne nie pas, mais qui ne concerne qu'une infime minorité de gens (les travaux les plus pénibles sont aujourd'hui pris en charge par des robots). Les grosses entreprises industrielles - celles que je connais ou que j'ai dirigées - font évoluer les gens âgés vers des travaux plus doux au fil de leur vieillissement. Et lorsque cela ne se fait pas, rien n'empêche ces handicapés de la pénibilité de démissionner et d'aller voir ailleurs.

 

*

 

Toujours la même histoire …

L'Etat naissant invente et crée artificiellement une "Nation" et un "Peuple" en rassemblant, contre leur gré, des entités dont l'autonomie naturelle est bafouée et brisée.

Et l'on s'étonne que ces entités se rebellent, au moindre prétexte, contre le pouvoir centralisé de l'Etat ?

Plus l'Etat est centralisé (et la France - surtout celle de la 5ème république - en est la parangon) et plus cette grogne sociale est fréquente et virulente (même si, le plus souvent, elle est le témoin d'une ignorance et d'une imbécilité crasses).

 

*

 

C'est à la fois énervant et réconfortant : les média - donc les masses - commencent enfin à comprendre que l'abondance des "trente glorieuses" est finie et que nous sommes entrés dans une logique définitive de pénurie de ressources naturelles, à laquelle s'ajoute une pénurie de ressources intellectuelles du fait de la dégénérescence des systèmes éducatifs.

Frugalité généralisée, donc !

 

*

 

Il est essentiel que l'Union Européenne diminue et annule sa dépendance industrielle envers les pays non européens en général, et de la Chine, de la Russie et des autres dictatures du monde, en particulier.

L'UE doit viser une sorte d'autarcie globale, donc son autonomie dans tous les domaines possibles (et il y en a beaucoup).

 

*

 

Ce ne sont pas les emplois qui manquent (les entreprises en créent de plus en plus), ce sont les travailleurs qui ne les briguent pas, soit par flemme (amplifiée par l'assistanat), soit par incompétence (amplifiée par la dégénérescence des systèmes éducatifs).

Et ce n'est pas l'assouplissement des règles sur l'immigration qui va arranger les choses, puisque celle-ci n'est qu'un amplificateur de parasitismes.

 

*

 

"Le Point" interroge : "Pourquoi l'Iran cible la France".

La réponse est simple : sur la scène internationale, la France est putassière, partout où elle peut, dans l'espoir fallacieux d'y gagner quelques miettes.

Et cette putasserie en énerve plus d'un.

Elle se croit toujours une "grande puissance mondiale" alors qu'elle n'est plus qu'un petit pays médiocre qui dépend totalement de la BCE (qui, elle-même, dépend outrageusement des fonds américains et asiatiques).

 

*

 

Un autre problème typiquement français : son système de santé qui est déplorable. Les causes : une bureaucratisation effrénée, une mentalité du "la santé doit être gratuite", une formation médicale déplorable, des hôpitaux mal gérés, des revenus des personnels minables, des "numerus clausus" universitaires, etc …

Une seule issue : la privatisation totale !

Plutôt que de laisser l'Etat pomper des impôts, responsabiliser chacun à cotiser à une assurance "soin de santé" privée et laisser les médecins, les infirmières et les hôpitaux se rémunérer librement, comme tous les autres métiers libéraux.

 

*

 

Il est urgent de déclarer l'islamisme hors-la-loi partout dans le monde développé et de jeter tous les islamistes à la porte de nos pays ou en prison.

 

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L'OCS (L'organisation de Coopération de Shanghai) est le club des dictateurs et regroupe la Chine, la Russie, l'Iran, l'Inde et les cinq anciennes républiques soviétiques d'Asie. Bizarre : il manque la Turquie (ah, c'est vrai, elle est membre de l'OTAN, la rivale absolue …). Il est temps de virer la Turquie et ce salopard d'Erdogan.

 

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Les réseaux sociaux, parce qu'ils s'adressent à des crétins, entretiennent et amplifient la tendance naturelle des cerveaux débiles, à être dualistes : les bons et les mauvais, le Cow-boys et les Indiens.

Ces maudits réseaux amplifient dont le crétinisme des masses et les conflits imaginaires et artificiels que ces fausses dualités induisent.

 

*

 

Sur l'Autel, devant le Vénérable Maître, à l'Orient de la Loge, la tradition veut que soient posées les trois grandes Lumières.

Ce sont la Bible, l'Equerre et le Compas.

Nous connaissons maintenant mieux la Bible maçonnique et sa signification symbolique : le Foi sans croyances et la Tradition sans scléroses.

Mais l'Equerre et le Compas ?

Voyons pourquoi tout cela se place à l'Orient, pour commencer …

 

L'Orient …

 

La Loge est orientée (le mot n'est pas neutre). Elle s'étire de l'Occident à l'Orient, se ramasse entre Midi (la chaleur, la luminosité) et Septentrion (le froid, l'obscurité) et s'élève du Nadir (la Terre, le sol, le pavé mosaïque, le Tapis de Loge) au Zénith (le Ciel, le firmament, la voûte étoilée, le zodiaque). Ces noms, bien sûr, sont les mots symboliques rituels, d'ailleurs commun à beaucoup de traditions spirituelles dont les Temples, aussi, sont orientés.

 

L'Orient (donc l'Est symbolique) est le lieu dont émane la Lumière (au lever du soleil, physiquement ; en tout temps, spirituellement, symboliquement et initiatiquement).

L'Orient est donc la source de la Lumière spirituelle.

Une Lumière invisible par les yeux de la chair, mais parfaitement palpable par les yeux du Cœur, de l'Esprit et de l'Âme.

C'est elle qui parle à l'intuition des hommes. Qui illumine le Mystère. Qui nourrit le cheminement spirituel et initiatique. Qui rend les idées lumineuses.

 

Il faut se souvenir du troisième verset du livre de la Genèse (ma traduction) :

 

"Et il dira : 'Puissances, une Lumière adviendra', et il adviendra une Lumière."

 

Mais cette Lumière invisible n'est pas celle des astres, soleil, lune et étoiles, qui, eux, n'apparaîtront qu'à la quatrième phase de le Genèse.

Quelle est donc cette Lumière ? Elle est la réponse parfaite à la Ténèbre du second verset :

 

"Et la Terre devin vide et consternante ; une Ténèbre sur les faces d'un Abîme et un Souffle des Puissances, palpitations sur les faces de l'Eau."

 

La Lumière est la réponse à la Ténèbre, comme le Sec (le sol, la terre ferme - symbole de la Matière - qui émergera de l'Eau) sera la réponse à l'Abime.

La Lumière est la réponse à un des quatre éléments fondamentaux qui fondent la Terre (qui est le symbole de la face concrète du Réel, en face du Ciel qui en est le symbole idéel). La Lumière est la source de l'Idée qui émane de l'Esprit divin immanent ; elle dévoile l'Intention cosmique, le Sens et la Valeur de tout ce qui existe.

Elle est le guide de toute spiritualité authentique pour atteindre sa source ineffable : le Divin qui s'exprime en tant que Grand Architecte de l'Univers.

Il faut "remonter" la Lumière jusqu'à sa source.

 

Dans cette cosmogonie biblique, la Ténèbre est l'absence et le manque de Lumière, l'Abîme est l'absence et le manque de Matière, le Souffle est la vitalité originelle qui est l'Intention d'accomplir le Réel dans sa plénitude, et l'Eau est la Substance prématérielle dont sortira la Matière et, ensuite, tous les êtres matériels, animés par le Souffle des Puissances (les Elohim).

Ainsi, le monde qui émane du divin au travers de la Genèse est fondé sur quatre pilier : l'Intention et la Substance qui engendrent la Lumière et la Matière.

C'est, à peu près, ce que dit la physique cosmologique actuelle.

 

L'Equerre.

 

L'Equerre (rappelons-nous qu'elle est la jonction du Niveau horizontal et de la Perpendiculaire verticale) est un instrument qui sert à tracer et à vérifier des angles droits. Elle est un instrument passif qui permet d'appliquer ou de valider une norme (ici, l'angle droit).

 

L'Equerre symbolise donc (nous l'avons vu lorsque l'Equerre est devenue le bijou de fonction du Vénérable Maître) la rigueur de l'exécution, la norme et la discipline que l'on se fixe, pour soi-même, pour avancer mieux et plus sûrement sur le chemin de l'initiation.

 

En tant qu'instrument de rigueur, l'Equerre symbolise aussi le respect de la Tradition qu'il faut cultiver avec soin et à l'aune de laquelle il faut mesurer la rectitude des travaux de la Loge.

Derrière cette idée de "norme" à appliquer, il y a cette idée d'exigence : on ne fait pas, on ne dit pas n'importe quoi en Loge, et surtout rien qui puisse être en connexion avec le monde profane.

 

L'idée de Rectitude qui se cache dans l'Equerre, implique une idée bien plus forte que celle de la justice : celle de l'équité.

La justice, symbolisée par la Balance, ne tient compte que de l'horizontalité : l'égalité - sinon l'égalitarisme - du Niveau.

Mais le Niveau égalitaire ne tient aucun compte de l'effort ascensionnel et constructif, du travail d'élévation qui, évidemment et naturellement, rompt la platitude de l'égalité nivelée et nivelante.

L'équité, elle, allie le Niveau de l'égalité et la Perpendiculaire de l'accomplissement.

L'égalité sans l'accomplissement n'est qu'apologie de la médiocrité.

L'accomplissement sans l'égalité n'est que l'apologie de l'orgueil.

L'équité exige les deux et l'harmonie de ces deux : le mérite de chacun est un droit pour tous, le droit de tous se mérite par chacun.

 

L'Equerre, c'est la Rectitude !

 

La Compas.

 

Le Compas, au contraire de l'Equerre, est un instrument actif : s'il ne bouge pas, il est inutile. Sur le Chantier, il sert à deux fonctions : tracer des arcs de cercle (sur le plan comme sur la pierre à tailler) et reporter des longueurs (d'un support à un autre).

On ouvre le Compas. On pose une de ses pointes en un point judicieusement choisi comme centre et on trace, tout autour, le cercle qui se referme sur lui-même quelque soit le nombre de tour que l'on fasse … Idée de l'infini (d'ailleurs symbolisé par deux cercles juxtaposés en lemniscate de Persée) …

 

Qu'est-ce qu'un cercle ? Il est la plus simple des figures à deux dimensions (la sphère étant son équivalent à trois dimensions) : une ligne fermée dont tous les points sont à la même distance d'un point qui est extérieur à cette ligne fermée et qui est nommé "centre".

Tout ingénieur ou architecte qui se respecte sait qu'avec un Compas et une Règle, on peut tracer tous les plans que l'on veut (d'un bâtiment, d'une machine, d'une pièce mécanique), à condition d'en maîtriser la technique (la géométrie descriptive) et la méthode. Ce concept de "méthode" est la clé du Compas. Mais avant d'en parler, osons une petite digression : l'alliance du Compas et de la Règle engendre la spirale, tant la spirale plane (à deux dimensions) qui suggère les vrilles de la vigne, que la spirale hélice (à trois dimensions) qui suggère le pas d'une vis.

Dans les deux cas, l'alliance du circulaire et du linéaire symbolise bien le travail maçonnique : on repasse toujours sur les mêmes repères (les mêmes rituels), mais en avançant (hélice) ou en s'élargissant (vrille plane) toujours plus …

 

Mais revenons à la "méthode" qui permet d'utiliser le Compas avec intelligence.

L'écartement des deux branches du Compas n'est pas - ne peut pas être - le fruit du hasard : il relève d'une décision claire et intelligente du dessinateur ou du tailleur de pierre. Le compas reproduit à l'infini la norme qu'on lui a donnée. Encore faut-il que celle-ci soit adéquate, bien pensée, bien ajustée, en cohérence parfaite tant avec le projet global qu'avec les détails déjà actés. C'est cela l'Intelligence que symbolise le Compas : ajuster harmonieusement ce que l'on trace dans l'existence, avec ce qui est déjà là et avec ce que l'on voudrait construire dans un mouvement d'accomplissement de soi et de l'œuvre.

 

Sur la Bible ouverte, le Compas est toujours ouvert, ses deux branches faisant un angle d'environ 30°. A la fermeture des travaux de la loge, le Vénérable Maître, lorsqu'il referme la Bible maçonnique, referme également le Compas et joint ses deux branches l'une contre l'autre.

 

Le Compas, c'est l'Intelligence  !

 

Les positions respectives des trois Grandes Lumières.

 

Donc l'Equerre et le Compas ouvert sont posés sur la Bible maçonnique - ouverte à la page du début du prologue de l'Evangile de Jean, nous en reparlerons.

Oui, mais lequel de ces deux outils est-il posé en premier ? Cela dépend du grade auquel la Loge travaille.

Au grade d'Apprenti, c'est l'Equerre qui est posée au dessus du Compas, lui-même au contact de la Bible maçonnique : c'est ici l'Equerre qui détient la suprématie (la Rectitude domine l'Intelligence car il faut apprendre avant de créer).

Au grade de Compagnon, l'Equerre et le Compas sont croisés et entrelacés, bras dessus-dessous, oserai-je dire …, Equerre et Compas à égalité.

Au grade de Maître, l'Equerre repose sur la Bible et le Compas est posé sur l'Equerre : c'est ici le Compas qui s'affirme comme suprême (l'Intelligence domine la Rectitude - sans l'effacer, bien entendu, toujours en conformité avec elle, mais il faut enrichir la norme pour créer).

Quoiqu'il en soit, le message symbolique crucial est que la Bible maçonnique est posée ouverte sous le "treillis" formé de l'Equerre et du Compas.

 

Les trois Grandes Lumières.

 

Reprenons : d'abord la Bible qui est l'objet central de ce livre, et sur elle deux outils : l'Equerre et le Compas.

Donc, notons-le, c'est essentiel : l'Equerre et le Compas sont au-dessus de la Bible, ce qui signifie que le Bible doit être regardée et vue au travers de l'Equerre et du Compas. Cette idée est cruciale …

 

Le Bible symbolise la Foi et la Tradition.

L'Equerre symbolise la Rectitude et la Rigueur.

Le Compas symbolise l'Intelligence et le Mouvement.

 

L'Equerre de la Rectitude et de la Rigueur exige que le travail de la Loge soit parfaitement conforme avec les rituels et règlements en usage : chaque geste, chaque parole, chaque symbole doivent être posés à leur juste place, avec précision, en perfection. Mais cela n'empêche nullement le Compas de mettre de la vie dans tout cela qui risquerait, sinon, de se momifier.

 

Le Compas de l'Intelligence met la Foi et la Tradition en mouvement pour que le dépassement, l'accomplissement et la construction deviennent possibles. Mais cela doit se faire en parfaite et stricte harmonie avec la Rectitude et la Rigueur de l'Equerre.

 

La Foi maçonnique, symbolisée par la Bible, est le fondement crucial de la Franc-maçonnerie.

Mais l'Equerre de la Rigueur et de la Rectitude débarrasse cette Foi de toutes les croyances, de toutes les superstitions, de toutes ces profanités idéologiques et théologiques qui n'ont rien à faire en Loge.

Et aussi, le Compas de l'Intelligence et du Mouvement rend cette Foi vivante, palpitante, grandissante, comme une spirale sans fin tournant toujours autour du même centre et croisant toujours, mais chaque fois un peu plus loin, un peu plus haut, les trois mêmes axes de référence, portés par les rituels des trois grades bleus.

 

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* *

 

Le 20/01/2023

 

Mon commentaire du jour sur "Le Point", à propos du compte-rendu de la manifestation contre la réforme des retraites (les syndicats attendaient, pour toute la France, de 2 à 3 millions de manifestants et il en a eu, à tout casser - y compris les casseurs -, un petit million) :

 

"Manifestation "monstre" à Paris contre la réforme des retraites : 80.000 fonctionnaires et jeunes désœuvrés, contre les 450.000 à 550.000 protestataires annoncés.

Et ça fait … flop !

 

Quand la presse cessera-t-elle de donner uniquement la parole aux pitres syndicaux, alors que la grande majorité des Français sait très bien qu'une réforme en profondeur du système des retraites est vitale et incontournable ?"

 

*

 

Le message évangélique.

 

Rappelons les fondamentaux :

 

  • la Bible maçonnique est composée du Témoignage judaïque où se trouvent les références indispensables au plan du Tabernacle, à la construction du Temple de Jérusalem (symbole universel du lieu de la théophanie) et au personnage du maître Hiram … et de tant d'autres éléments repris dans les rituels, … et du Témoignage chrétien où se trouve le prologue de l'Evangile de Jean (à la page duquel s'ouvre la Bible maçonnique sur l'Autel de la Loge) ;
  • le Témoignage chrétien contient quatre Evangiles dont les trois synoptiques sont d'inspiration purement paulinienne et dont celui de Jean est d'inspiration alexandrine, mais largement "corrigée" dans l'optique paulinienne (rappel ; pour les synoptiques, celui de Marc est le plus ancien et le plus "pur" (mais écrit vers 70 par quelqu'un qui n'a jamais connu Jésus), venus plus tard, ceux de Matthieu, puis de Luc - aussi auteur probable des "Actes des Apôtres" - reprennent Marc et y surajoutent des récits divers (dont celui de l'enfance de Jésus) qui sont purement imaginaires et édifiants.

 

Dans les trois Evangiles synoptiques, le personnage de Jésus partage son temps entre des prédications paraboliques et des "miracles" imaginaires. Ces textes ont été écrits pour subjuguer la populace (ce qui a complètement raté chez les Juifs, mais assez bien réussi chez les Romains de classes inférieures : femmes, esclaves, légionnaires, petits artisans, etc …).

 

L'Evangile de Marc (le plus ancien) commence avec le baptême de Jésus dans le Jourdain, par Jean-le-Baptiste, un dissident essénien (le baptême - purification par l'eau, est une invention typiquement essénienne totalement inconnue de la tradition juive), mais très imprégné des enseignement de l'essénisme qu'il transmettra à Jésus.

Un élément revient souvent et fort chez Marc (qui est aussi le ligne centrale du paulinisme) : la Loi juive (sur le jeûne, le shabbat, la kashrout, etc …) n'est pas essentielle au Salut du chrétien.

Un autre personnage est omniprésent : Satan (ou le Diable ou Béelzébul) qui marque et souligne le dualisme profond de la métaphysique implicite de ce christianisme naissant, dualisme typique du gnosticisme et de l'essénisme (la guerre entre les fils de la Lumière et les Fils de la Ténèbre).

Un épisode est incongru : celui où Jésus chasse violemment les "marchands du Temple" qui n'étaient en rien des escogriffes rapaces, mais d'indispensables pourvoyeurs d'offrandes pour les Juifs qui venaient de loin au Temple. Cet acte est typique de la secte des zélotes, groupuscule que l'on qualifierait aujourd'hui "d'extrême gauche" terroriste et qui aimaient à "casser" du riche, du sacerdotal et du Romains. Jésus aurait donc subi leur influence, voire incorporer ce groupe un temps …

Vient enfin l'exposé sans ambages ni ambiguïtés, de l'opposition radicale entre Jésus (issu du pharisaïsme dissident et populaire) et de l'orthodoxie lévitique représentée par l'aristocratie du Temple, les lévites, les sadducéens et le Sanhédrin. Cette eau-là ravit le moulin de Paul qui a combattu, de toutes ses forces, l'orthodoxie juive et qui a fondé l'antijudaïsme (qui, bien plus tard, se mua en antisémitisme et maintenant en antisionisme). Jésus promet la destruction imminente de Jérusalem (ce qui n'était pas difficile à prévoir pour Marc qui écrit après 70).

Ensuite vient l'heure de la trahison de Judas (Yéhoudah, en hébreu, qui signifie simplement "juif") et de la dernière Cène et l'institution de l'eucharistie.

L'épisode de la comparution de Jésus devant la Sanhédrin pour y être jugé et livré à Ponce-Pilate est une pure fantaisie antijudaïque : ce n'est pas du tout la fonction du Sanhédrin de s'occuper de ce genre de dossier et, surtout, le Sanhédrin ne peut pas siéger le soir et certainement pas à la veille de la Pâque juive.

Cet Evangile de Marc, bien sûr, se termine sur l'arrestation de Jésus par les Romains, son jugement par Ponce-Pilate, sa Passion , sa mort, sa mise au tombeau, sa résurrection, son apparition à Myriam de Magdala et aux onze apôtres et son ascension.

 

Matthieu, d'abord et Luc, ensuite, brodent leurs Evangiles sur celui de Marc en surajoutant moult péripéties totalement inventées en vue d'édifier les auditeurs populaires friands de "miracles", de "paraboles" et de "piques" contre les Romains et contre l'aristocratie du Temple déjà détruit en 70 (aristocratie qui s'effondra avec l'expulsion de tous les Juifs de Judée en 135, après la révolte de Bar-Kokhba et la prise de la forteresse de Massada).

 

L'Evangile de Jean.

 

Cet Evangile est tissé, comme les trois autres, de "miracles" et de "paraboles", mais pas forcément les mêmes.

Une insistance particulière est faite sur l'impérieuse nécessité d'un "Amour" de Jésus spécialement des Apôtres et des proches (dont Myriam de Magdala dont les apocryphes disent qu'elle devint la femme-épouse de Jésus).

 

Il est utile de noter la mentions des Grecs au chapitre 12, comme pour souligner l'inspiration alexandrine de cet Evangile.

 

Jésus dit (Jean 14;1) :

 

"Croyez en Dieu, croyez en moi."

 

De là, bien sûr, dès que le christianisme devint religion d'empire sous Théodose (le petit-fils de Constantin qui avait convoqué la fameux concile de Nicée et établi le "symbole de Nicée" aujourd'hui appelé le "Credo"), six siècles de discussions, palabres, anathèmes, excommunications, apostasies sur le thème de la divinité de Jésus, des rapports entre Dieu et Jésus : les deux "personnes", les deux "natures" …

Toujours ce rapport difficile avec la dualité, alors que pour un monisme émanationniste cette divinité est d'une évidence déconcertante (comme la mienne ou la vôtre, d'ailleurs) : tout ce qui existe est Dieu puisqu'émanant du Divin qui est tout en tout (c'est la métaphore puissance de la vague et de l'océan).

 

Une innovation exceptionnelle y est incise (Jean:14;15 et ss. - traduction de Louis Segond) : l'existence et le rôle de l'Esprit-Saint (qui deviendra la troisième "personne" de la Trinité) :

 

"Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements et mois je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous, l'Esprit de Vérité que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connait pas ; mais vous, vous le connaissez parce qu'il demeure près de vous et qu'il sera en vous."

 

La Trinité est alors en place : le Père, le Consolateur et l'Esprit de Vérité.

Le fait qu'il soit écrit : "(…) un autre Consolateur (…)" implique deux conséquences majeurs :

 

  • Jésus se définit comme le premier Consolateur (et non "Sauveur") ;
  • la parousie eschatologique est ainsi clairement annoncée : la fin des temps et l'arrivée du second Consolateur qui s'installera éternellement parmi les humains.

 

Ce titre de "Consolateur" que Jésus se donne, ne lasse pas d'intriguer … Un consolateur console, mais de quoi ?

Le mot grec qu'utilise l'Evangile de Jean et que Segond traduit par "consolateur" est Paraclêtor dont la traduction littérale amène à : "celui qui encourage, celui qui réconforte, celui qui console".

Quelle est cette peine dont il faudrait que les humains soient consolés, c'est-à-dire réconfortés ? "Réconforter" : redevenir fort ensemble …

Oui, mais de quoi faudrait-il consoler en réconfortant et en encourageant ?

Ce texte de l'Evangile de Jean est précédé par l'annonce de "départ" de Jésus (qui ne veut pas révéler il va).

Et comme consolation, il leur donne "un nouveau commandement" (celui de l'Exode et du Deutéronome" :

 

"Aimez-vous les uns les autres?"

 

La est la clé de la raison pour laquelle le christianisme se dit la religion d'Amour.

La suite est connue … et très paulinienne : arrestation, procès, flagellation et couronnement d'épines, trajet vers le Golgotha, crucifixion, mort, mise au tombeau, résurrection et apparitions (plus nombreuses que chez Marc).

Le rôle particulier de Myriam de Magdala[2] (erronément appelée Marie-Madeleine dans bien des traductions) y est important.

 

Ce n'est pas notre objet ici, mais il est bon de noter que les chapitres 14, 15, 16 et 17 de l'Evangile de Jean sont parmi les textes chrétiens les plus cruciaux, les plus fondateurs. Rien à voir avec les mièvreries "édifiantes " et infantiles des synoptiques.

 

Le prologue de l'Evangile de Jean.

 

En grec :

 

En arch hn o logoV,

kai o logoV hn proV ton qeon,

kai qeoV hn o logoV.

 

En français :

 

"A l'origine, était le Logos,

et le Logos était avec le Dieu,

et Dieu était le Logos."

 

Etant donnés les divers sens du mot Archê, on peut également traduire "A l'origine …" par "A la source …", ce qui est plus spirituellement plus riche.

Et la suite :

 

"Il était à l'origine devant Dieu.

Tout émergea de lui-même et sans lui-même rien n'émergerait ni n'adviendrait.

En lui-même était la Vie et la Vie était la Lumière des hommes.

Et la Lumière dans la ténèbre paraît et, elle-même, la ténèbre ne l'a pas saisie." 

 

Deux termes grecs sont en dialectique dans ce texte fabuleux : Logos et Théos.

Termes difficiles qui expriment, à eux seuls, tout le Mystère du Réel.

C'est sans doute la raison pour laquelle la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et universelle a pris comme tradition de mettre ce texte court et dense tellement en avant, dès l'ouverture des travaux de la Loge.

 

Théos : le Divin, l'Absolu, la source et la fin de tout ce qui existe dans le Réel.

Logos : (parole, langage, discours, évaluation, raison, rationalité, raisonnement) le Verbe … tout à la fois la Substantialité, la Logicité et l'Intentionnalité du Réel.

 

Et une préposition qui fait problème, tellement elle a de sens différents : Pros.

Cette préposition grecque peut signifier aussi bien, s'il est suivi d'un génitif  : "par, de la part de, à cause de, auprès, devant, à côté de, au nom de" que, s'il est suivi d'un datif : "devant, près de" ou, s'il est suivi d'un accusatif : "vers, envers, avec, contre, auprès de, à cause de, selon, …". Dans notre cas, la préposition est suivie d'un accusatif.

 

Ce qui intrigue, c'est la façon dont la dialectique entre le Divin et le Verbe s'établit dans ce prologue.

Revoyons-le :

 

"A la source, était le Verbe,

et le Verbe était avec le Divin,

et Divin était le Verbe."

 

L'Absolu et sa Manifestation ne font qu'un, mais ne se confondent pas : le Verbe était AVEC le Divin ; mais c'est le Verbe qui est à la source de tout ce qui existe et ce Verbe est Divin.

Et le Verbe, lui aussi, est dual puisqu'il est, à la fois, ce qui fait émerger ("tout émergea de lui-même"), donc le Compas, et ce qui règle et régule toutes les émergences, donc l'Equerre.

Et le Verbe est au-dessus de Divin puisqu'il en est la source aussi. C'est parce qu'il y a le Verbe qu'il peut y avoir le Divin pour s'unir à lui en une Unité absolue et ineffable.

 

Et il faut y insister : un des sens majeurs du mot grec Logos, est "rationalité", ce qui rejoint la remarque de Hegel : "Tout ce qui est réel, est rationnel".

Le Verbe est bien un Architecte : le Grand Architecte de l'Univers qui surplombe le Divin, donc qui surplombe les Dieux et toutes les divinités que les humains se sont inventées.

 

*

 

Humour électrique …

 

Moi : J'ai reçu du matériel électrique pour vous.

Lui : Merci de nous mettre au courant …

Moi : Avec intensité, sans résistance, mais plein de capacité. Quelle tension !

Lui : En phase avec mon humour. Je ne reste pas neutre …

Un autre : Les deux, vous allez vous court-circuiter les neurones.

Moi : Pas si on reste alternativement positif, mais sans dépasser les bornes …

 

*

 

Qu'est-ce que la Foi ?

 

On a foi en une réponse que l'on ne connaît pas.

On croit à une réponse qui nous est donnée.

 

Toute démarche spirituelle commence par un questionnement ou, mieux, par un étonnement qui peut être positif (par exemple : la beauté grisante d'un coucher de soleil, d'une forêt d'automne ou d'une nuit étoilée) ou négative (par exemple : l'angoisse de la vieillesse, de la maladie ou de la mort).

Quoiqu'il en soit, cet étonnement fait basculer l'esprit dans une forme d'éveil subit qui, tout d'un coup, efface la banalité de l'existence et impose une sidération. On est sorti de l'ordinaire sans questions, pour entrer dans l'extraordinaire avec questions.

Il y a deux catégories de questions. Celle des "comment" qui cherche à comprendre le mécanisme, le processus, l'enchaînement des faits … Et celle des "pourquoi" (causalité) ou "pour quoi" (finalité) qui cherche à comprendre l'origine et/ou le but de ce qui existe.

 

Le questionnement par les "comment" est celui des sciences. Il ne nous intéresse pas ici.

Le questionnement par les "pour-quoi" (le tiret permet de mettre, dans une même démarche, causalité et finalité) est celui de la métaphysique, de la spiritualité, de la mystique.

Pour-quoi le monde, l'univers, le Réel ?

Pour-quoi la beauté, l'ordre, la cohérence du Tout ?

Pour-quoi la naissance et la mort, la vieillesse et la maladie, la joie et la souffrance ?

Autrement dit : quels sont le sens et la valeur de tout ce qui existe ?

Tout cela a-t-il un sens ?

 

La Foi répond : "Oui, tout cela a un sens qui m'échappe, que je ne connaîtrai peut-être jamais, mais que je m'engage à rechercher". La Foi est tout entière dans ce "oui". Et ce "oui" enclenche toutes les démarches philosophiques, spirituelles, religieuses, initiatiques …

Sans Foi, il ne peut exister de telles démarches. Par exemple, la spiritualité de la Franc-maçonnerie universelle régulière est tout entière bâtie sur la Foi en un Grand Architecte de l'Univers qui implique deux colonnes fondatrices : "il existe, dans le Réel, un principe de cohérence" (Boaz : "En force"), et "le Réel est un chantier de construction de soi qui est en marche" (Jakin : "Il établira"). Ainsi, les Francs-maçons travaillent-ils à construire la Gloire du Grand Architecte de l'Univers parmi les hommes.

La démarche initiatique revient à monter, pas à pas, le long de ces deux colonnes afin d'atteindre la réalité dernière de ce symbole de Foi qu'est la Grand Architecte de l'Univers.

 

La croyance, elle, s'intéresse à la réponse et non au questionnement. Comme dans les vieux catéchismes catholiques que l'on faisait ingurgiter par cœur aux catéchumènes avant leur "communion solennelle". Le problème n'est plus de se construire une réponse toujours remise en cause et en perpétuel approfondissement. Le problème est de recevoir les réponses toutes faites et de croire qu'il n'y en a pas d'autres, plus complètes, plus profondes, plus rares.

 

Foi et Loi riment parfaitement.

Avoir la Foi, c'est affirmer qu'il existe une Loi.

Cette Loi sera morale pour la Bible.

Cette Loi sera physique pour la cosmologie.

Et morale et physique se rejoignent lorsque la Loi morale exprime le devoir de s'harmoniser avec la Loi cosmique.

 

Il faut en finir avec la fausse opposition entre Foi et Raison …

La Foi n'a rien à voir avec les croyances alors que la Loi a tout à faire avec la Rationalité : être rationnel, c'est appliquer méthodiquement une Loi.

Pour construire le Temple il faut une Loi cosmique qui permette un Ordre d'Architecture, et une Loi morale qui permette un Ordre du Chantier.

La Loi de l'Architecture et la Loi du Chantier.

Donc la Foi en l'Architecte et la Foi en le Chantier.

 

Le Triangle d'or de la métaphysique maçonnique repose sur une triple Foi :

 

  1. la Foi en un principe de cohérence cosmique appelé Grand Architecte de l'Univers,
  2. la Foi en un impératif de la réalisation d'une intention cosmique appelée la construction du Temple,
  3. la Foi en la nécessité de la tenue en ordre de ces deux lieux d'œuvre que sont la Loge où se préparent les Tracés, et le Chantier où se taillent et s'appareillent les pierres.

 

Cette triple Foi est la Règle de la Loi qui fonde la Franc-maçonnerie régulière.

 

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Le 21/01/2023

 

Qu'est-ce qu'un serment ?

 

Un serment est un engagement personnel et solennel.

Quand, devant un tribunal, on demande au témoin de "jurer de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité", il s'agit bien d'un serment personnel et solennel qui engage réellement, puisque qu'un parjure prouvé induirait des sanctions pénales.

 

Le serment est un engagement solennel que l'on prend personnellement de devant les "autres", soit que ceux-ci détiennent le pouvoir de punir et de faire payer le parjure (les instances juridiques, par exemple), soit que ceux-ci donnent leur confiance qu'un parjure briserait (dans une Loge maçonnique, par exemple).

 

Mais le serment est d'abord et avant tout un engagement de l'on prend pour soi, par soi, en soi. Question d'honneur personnel. Question de pouvoir se regarder en face. Question de pouvoir rester fier de soi et regardable par les autres, même s'ils en ignorent tout.

Le parjure est une blessure de l'âme, comme toute infidélité. Et les cicatrices et les noirceurs de l'âme se vient dans le regard car sinon, d'où viendraient les sentiments de méfiance, d'antipathie ou de malaise qui surgissent dès les premières secondes de la rencontre avec un inconnu ?

 

Cette notion de fidélité est aussi un thème récurrent de l'éthique maçonnique. Elle correspond, on l'a vu, à la septième Paroles du Sinaï : "Tu n'adultèreras pas", tu ne tromperas pas …

Être fidèle à sa parole : je fais ce que je dis et je dis ce que je fais.

Le mot "fidélité", le mot "confiance" et le mot "foi" ont même racine latine : fides qui signifie, tout à la fois : "foi, confiance, créance, croyance, crédit, conscience, promesse, …".

Le verbe racine fidere qui est à la source de tout ce vocabulaire, signifie : "se fier à, avoir confiance en, compter sur, …".

Aucune relation humaine ne peut être durable sans une confiance durable entre les protagonistes.

Une groupe pseudo-maçonnique où j'ai eu de bons amis, à Bruxelles, s'appelait joliment : Semper Fidelis (toujours fidèle).

 

Plus haut, le mot "honneur" a aussi été évoqué. Respecter un serment solennel est aussi une question d'honneur.

Honneur … Mot devenu désuet voire ringard (sauf dans le milieu des malfrats où les "questions d'honneur" cachent en fait des assassinats de vengeance).

Parjurer, c'est tromper la confiance. Ne jamais le faire, c'est cela l'honneur de soi. Et ce mot "honneur" renvoie vers l'idée de "noblesse" (pas celle des titres nobiliaires et de leur transmission héréditaire, tous hochets d'un orgueil passéiste) ; non, je parle ici de la noblesse personnelle du cœur et de l'esprit : cette attitude qui considère qu'il y a infiniment plus d'essentiel au-delà et au-dessus de soi, qu'en soi.

 

*

 

Le secret maçonnique …

 

Le cheminement spirituel du Franc-maçon, son parcours initiatique ressemblent à le montée d'une Echelle de Jacob où chaque degré, chaque niveau, serait ponctué par un rituel d'élévation. Et chacun de ces rituels se termine par un serment …

 

Et il en est de terribles dont le parjure se punirait par "avoir la gorge tranchée", ou par "avoir le cœur arraché".

Bien évidemment, comme tout en Franc-maçonnerie, ces atrocités exprimées par les mots du rituel ne sont que des symboles, des images, des paraboles qu'il faut méditer métaphoriquement pour soi-même, mais qu'il ne faut surtout pas prendre au pied de la lettre (au contraire de ce que j'ai déjà lu sur des sites antimaçonniques qui prennent ces "punitions" au sérieux et prétendent que des crimes maçonniques ont été perpétrés de par le monde, tout au long des derniers siècles. Brrr …).

Ainsi, plus sérieusement, "avoir la gorge tranchée" peut signifier, par exemple : ne plus avoir droit à la Parole, et "avoir le cœur arraché" pourrait indiquer : ne plus mériter la Fraternité.

Comme dit plus haut, un serment est un engagement personnel qui ne regarde que celui qui le prête, surtout lorsqu'il se regarde dans un miroir, mais le parjure met, durablement et parfois irréversiblement, à mal la confiance des Frères envers soi. Et c'est sans doute la pire des punition.

 

Mais quel est cet engagement que les Francs-maçons ne cessent donc de prendre et reprendre au fil de leurs rites ?

Essentiellement celui de "garder inviolables les secrets qui sont confiés".

Secret ? Quel Secret ?

 

Le Secret …

Que d'encre n'a pas coulé, depuis le 19ème siècle, sur ce fameux "secret maçonnique" qui alimente encore tous les antimaçonnismes et tous les complotismes les plus idiots (ce qui est pléonastique : tout antimaçonnisme et tout complotisme est, par essence, complètement idiot, crétin, imbécile … j'arrête ici ma litanie de noms d'oiseaux …).

Il faut, pour le comprendre, remonter dans l'histoire …

 

Les corporations des Francs-maçons opératifs, à la fin de la Féodalité et durant les débuts de la Modernité (avant la démocratisation de ce qui était encore des royautés autoritaires) devaient protéger trois choses essentielles ("trois", comme toujours).

 

La première était leur "liberté de passage" c'est-à-dire leur "franchise", donc, qui leur permettait, par patentes, de passer d'un chantier à l'autre, d'une région à l'autre, d'un pays à l'autre. Il fallait donc que tout Franc-maçon puisse se faire reconnaître des autorités pour pouvoir exercer ce droit de passage et de résidence dans un autre lieu que le sien.

Ce sont là l'origine des "secrets de Passage".

 

La deuxième était, à son arrivée sur un nouveau chantier, de se faire reconnaitre comme Franc-maçon par les autres Compagnons de ce chantier et d'être immédiatement accueilli et pris en charge (logement, repas, outils, …) par eux ; d'être parfaitement informé sur tous les tenants et aboutissants du chantier afin de pouvoir y trouver sa juste place, sa juste mesure, sa juste mission.

Ce sont là l'origine des "secrets de Reconnaissance".

 

La troisième était de protéger le Métier, ses méthodes, ses techniques, ses savoir-faire, ses tours de main affin que des imposteurs inaptes et incompétents ne puissent pas leurrer les parties prenantes sur des chantiers souvent énormes et onéreux, où la moindre erreur techniques pouvait coûter des vies et des fortunes.

Il fallait, tout spécialement, ne transmettre ces savoir-faire qu'à quelqu'un de confiance, digne de les recevoir et de les appliquer consciencieusement, avec zèle et droiture, dans l'intérêt du chantier et non dans celui de sa poche. C'est cela l'esprit de la corporation, l'esprit corporatif (qui n'est pas sa déviance : l'esprit corporatiste).

Ce sont là l'origine des "secrets de Métier".

 

Mais aujourd'hui, la Franc-maçonnerie n'est plus opérative, elle n'a plus de secrets techniques à protéger. Pourquoi la Franc-maçonnerie spéculative s'obstinent-elles à cultiver et à protéger des "secrets" qui n'ont plus de raison d'être ?

Encore une fois pour trois raisons :

 

La première est de protéger les membres de la Fraternité contre la malveillance sociale et professionnelle de beaucoup de gens qui cultivent sinon un antimaçonnisme pur et dur, au moins une méfiance antimaçonnique certaine basée sur "s'ils ont quelque chose à cacher, c'est qu'il font le mal". Ce fut et c'est encore le cas lorsque les Francs-maçons doivent vivre sous un régime totalitaire qui, en bonne logique, extermine tout ce qu'il ne eut pas contrôler mettre à sa botte. Trois exemples :

 

  • Le totalitarisme napoléonien, en France, a ressuscité une Franc-maçonnerie qui avait fui la Révolution française (en Allemagne et en Angleterre, essentiellement), en créant un "Grand Orient" de France à sa botte, où il a nommé son frère et Cambacérès aux plus hauts postes dirigeants. Ainsi naquit la fausse maçonnerie française qui sévit toujours (plus de 200 obédiences toutes dissidentes les unes des autres qui n'ont plus aucun rapport avec la Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et universelle) et qui n'est, en fait, qu'une manière de syndicat intellectuel obnubilé d'athéisme, de laïcisme et d'anticléricalisme.
  • Le totalitarisme nazi, en Europe, déclara les Francs-maçons aussi "indésirables" que les Juifs, les Tziganes ou les homosexuels. Les Francs-maçons dont l'appartenance était connue, furent exterminés ; voilà une bonne raison pour ne jamais dévoiler l'appartenance de quiconque à une Loge.
  • Le totalitarisme d'Erdogan, en Turquie, pourchasse et humilie sans repos les Francs-maçons turcs (dont était membre Mustafa Kemal Atatürk, le libérateur qui transforma la Turquie en république laïque). Une petite anecdote symptomatique : la Grande Loge a fait traduire et diffuser un de mes livres ("Philosophie maçonnique" chez Oxus) … mais, pour se protéger du pouvoir, elle l'a fait en expurgeant tout ce qui pouvait avoir trait à la Judéité et à l'Etat d'Israël.

 

Voilà donc les trois bonnes raisons de continuer à rester non pas "secret", mais "discret".

En tant que Juif et que Franc-maçon largement dévoilé, j'ai parfaitement conscience que le prochain dictateur au pouvoir ici m'enverra, sans sourciller, dans le premier four crématoire venu.

 

Voilà donc les "secrets" que le serment protège …

Une dernière chose : depuis le 19ème siècles, à peu près tous les "secrets" de la Franc-maçonnerie ont été dévoilés et publiés et on peut les trouver dans toutes les bonnes librairies, sauf trois … :

 

  • le secret de la joie de deux Frères qui se retrouvent,
  • le secret de la connivence de deux Frères qui se rencontrent,
  • le secret intime de ce que le cheminement spirituel et initiatique a réellement dévoilé en moi, au fond de mon cœur, de mon âme et de mon esprit.

 

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La Sacralisation.

 

La Loge est un lieu d'épiphanie (c'est-à-dire, étymologiquement, le lieu de la rencontre entre l'humain et ce qui le dépasse infiniment et que l'on peut appeler, le Divin, le Grand Architecte de l'Univers, l'Âme ou l'Esprit cosmique, …).

La Loge est le lieu rare de la rencontre entre le Divin et l'humain, entre le Ciel et la Terre, entre le Cosmique et le mondain, entre l'Infini et le fini, entre la Global et le local, entre l'Eternel et l'éphémère, entre l'Intemporel et le mortel, entre le Tout et la partie, entre l'Océan et sa vague, etc …

Nous en reparlerons plus loin

 

Le lieu de cette rencontre, pour qu'elle puisse avoir lieu, doit être sacralisé, c'est-à-dire adéquat pour qu'une telle rencontre improbable puisse s'y réaliser. Nous avons tous (du moins je l'espère) connu des moments rares d'illuminations intérieures où l'on se sent, intérieurement, emporté vers un "plus grand que soi", ne serait-ce qu'en admirant un coucher de soleil en montagne, un orage sur la mer, les étoiles d'un ciel nocturne.

Personnellement, ma solitude d'enfant me poussait à grimper dans le plus haut des arbres et là, de me laisser envahir par l'air, le vent, leur murmure, la vue du ciel et de la terre, l'écorce et la sève …

Moments rares où l'intérieur et l'extérieur se rejoignent, où l'on entre en fusion avec le Tout-Un qui englobe tout.

La Loge doit devenir comme mon noyer d'enfance : un lieu d'épiphanie.

 

Pour cela, elle doit être sacralisée, c'est-à-dire, en fait, "déprofanisée". Avant d'entrer dans le travail initiatique, spirituel et sacré, la Loge doit laisser dehors tous ces lambeaux de profanité que chacun traîne derrière lui et en lui.

Il lui faut sortir nu de ce monde d'illusions et d'apparences, de ce monde de turpitude et de mensonge, de ce monde d'esclavages et d'idolâtries, de ce monde d'idéologies politiques ou religieuses, de ce monde de médiocrité et de crétinisme.

 

Le rituel le rappelle : il faut que chaque Frère "dépose ses métaux dans les parvis avant d'entrer dans le Saint de la Loge".

Les "métaux" ?

Oui, ici, les "métaux" symbolisent le fer des violences, l'or et l'argent de la fortune, l'étain des gobelets et plats des orgies, le laiton des bijoux, le bronze des statues glorieuses, le plomb de la bêtise, le zinc des comptoirs où l'on parle de tout ce que l'on ne connait pas, etc …

Le monde profane est proscrit hors de la Loge qui est un lieu où l'humain n'est plus roi, mais n'est plus qu'outil dans les mains du Grand Architecte de l'univers.

Ici, on sait que l'humain n'est ni le centre, ni le sommet, ni le but du Réel ; il n'en est qu'un des moyens d'accomplissement de lui-même.

La Franc-maçonnerie, en ce sens, n'est pas un humanisme ! Ne peut pas l'être.

Le Franc-maçon est un humain et doit donc vivre en humain avec les humains. Mais le monde proprement humain n'est pas vraiment le sien. Il appartient d'abord au Réel, pris comme totalité en voie d'accomplissement, comme unité vivante, comme Chantier cosmique où l'univers se construit, seconde après seconde, selon les plans du Grand Architecte de l'Univers en libre communion avec les Francs-maçons.

 

Une triple Sacralisation.

 

Tout ce qui existe, tout ce qui vit, tout ce qui est processus complexe, possède trois domaines d'évolution : sa spatialité où il prend forme, sa temporalité où il s'active et sa logicité qui le régule.

Il en va de même pour une Loge maçonnique …

 

La Loge est un espace physique : quatre murs, une porte et trois fenêtres (fictives). Mais il ne s'agit nullement d'une simple salle de réunions ayant quatre murs, un plancher et un plafond, percé d'une porte, quelque part sur Terre : un point sur une carte géographique avec une latitude et une longitude, avec un nord, un sud, un est et un ouest.

Mais la Loge est bien plus que cela : elle est un lieu d'épiphanie qui s'isole du monde matériel et géographique, et qui devient un lieu immatériel et initiatique.

En se sacralisant spatialement, quelle que soit son orientation géographique, la Loge s'étend d'un Occident symbolique où se trouve la porte donnant sur le Parvis, à un Orient symbolique où se trouvent l'Autel et le Vénérable maître, ainsi que le Soleil, la Lune, et l'Etoile flamboyante entre eux deux ; elle s'étend encore d'un Septentrion où siègent les Apprentis à un Midi où siègent les Compagnons ; elle s'étend enfin d'un Zénith où brillent les Etoiles spirituelles à un Nadir sur lequel reposent le Pavé mosaïque de dalles alternées noires et blanches, et le Tableau de la Loge représenté soit par un tapis brodé, soit (comme dans ma Loge montoise) un tableau noir posé sur le sol et accompagné d'une craie avec laquelle un Frère tracera tous les symboles du grade concerné dans l'ordre prescrit (voir mon "Catéchismes et Tableaux de Loge" chez Oxus).

 

Mais dans cet espace sacralisé qu'est désormais la Loge, il se passe des choses ; le temps y passe et des processus s'y déroulent. La Loge connaît donc la durée (au sens de Bergson d'un temps vécu et non au sens du temps mécanique des horloges qui ne sont que de l'espace parcouru, comme les aiguilles qui tournent sur le cadran).

La temporalité maçonnique n'est pas celle, artificielle et conventionnelle, du monde profane faite d'heures, de minutes et de secondes, indiquée par des horloges mécaniques. La temporalité maçonnique est de la durée vécue où le temps ne passe pas, mais où le temps s'accumule et s'agrège en mémoire substantielle.

La Tenue (c'est le nom d'une réunion officielle et rituelle d'une Loge) commence, pour les profanes, le plus souvent vers 19:30 et se termine vers les 22:00, pour se poursuivre régulièrement par un repas pris en commun, rituellement ou non.

Mais pour les Francs-maçons initiés, la Tenue de la Loge commence inaltérablement à Midi et se termine sempiternellement à Minuit, quel que soit les indications des horloges profanes.

Midi : le soleil (la Lumière) est au Zénith.

Minuit : la soleil est au Nadir.

Le temps (la durée vécue, plutôt) est, ici aussi, sacralisé en lien avec l'espace sacralisé.

 

Le troisième et dernière sacralisation de la Loge est strictement spirituelle. Elle concerne, comme dit, la logicité qui régule le déroulement des travaux : leur régularité, leur sacralité, leur intemporalité, … leur Rigueur et leur Rectitude sous l'Equerre, leur Intelligence et leur Rythme sous le Compas.

Les travaux doivent être sacralisés par la Foi commune des Frères et par la Tradition qui fait d'eux des Francs-maçons authentiques.

C'est donc la Bible maçonnique, symbole de Foi et de Mouvement, qui sacralise l'Esprit de la Loge au-delà de la spatialité et de la temporalité, elles aussi sacralisées.

C'est, plus précisément, l'ouverture de la Bible maçonnique, sur l'Autel de l'Orient, au prologue de l'Evangile de Jean, qui procède à la sacralisation spirituelle de la Loge.

Tant qu'elle est fermée, avec l'Equerre et le Compas déposés à côté d'elle, la Loge est une salle profane comme les autres.

Mais dès que la Bible maçonnique est ouverte, que l'Equerre est posée de guingois sur elle, et que le Compas est ouvert à trente degré et posé bien symétriquement sur elles deux, l'espace et le temps de la Loge basculent et la sacralisation est effectuée.

 

Alors, le rituel peut commencer. Alors le moment de l'épiphanie est venu et le "miracle" initiatique peut advenir.

 

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De Goethe :

 

"Celui qui veut ignorer le passé, est condamné à le revivre.""

 

Il me semble que c'est là le portrait craché de notre époque où les plus anciens voudraient oublier et où les plus jeunes ne veulent plus savoir.

 

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L'illusion atomiste est probablement la plus monstrueuse des erreurs faites dans l'histoire de la connaissance humaine. Cette idée fait de l'univers un vaste espace vide où circuleraient des corpuscules matérielles existant par elle-même et agissant entre elles par des "forces à distance" sans substrat.

La réalité est tout autre : l'univers est plein de substance prématérielle dont ont émergé des concrétions matérielles comme des glaçons émergent de l'eau froide. En fait, le Réel est continu. Le vide (ni les actions à distance - cfr. la relativité générale) n'existe pas. Le Tout est plein et continu, animé de mouvements, de courants et de pulsations, parsemés de concrétions de la même substance universelle mais organisée autrement et localement.

 

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Le vol en V des oies ou des ibis, est de nature mécanique et hiérarchique et chacun se place au mieux pour profiter optimalement des effets aérodynamiques positifs dus au vol du meneur (si celui-ci se trompe, tous les autres suivent) ; ce meneur est régulièrement relayé par chacun des autres membre du vol.

 

Le vol en nuage des étourneaux (ou le banc de sardines) est de nature organique et holistique et toute modification du vol d'un des oiseaux (quelle qu'en soit la cause : un danger, une fatigue, une envie, une erreur, …) se propage et se répercute, de proche en proche, à tout le nuage.

 

Ce sont deux modes d'auto-organisation de natures radicalement différentes.

Les humains s'organisent selon des schémas homologues.

 

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Le 22/01/2023

 

Un nombre parfait est tel qu'il est égal à la moitié de la somme de ses diviseurs.

Ainsi, 6=1/2.(1+2+3+6).

Les quatre premiers nombres parfaits sont : 6, 28, 496 et 8128.

Un nombre parfait (sauf 6) est la somme des cubes des nombres premiers pris dans l'ordre.

Par exemple : 8128=13+33+53+73+93+113+133+153

 

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Il faut bien comprendre que c'est l'immigration musulmane et la violence de l'islamisme qui engendrent et alimentent les mouvances d'extrême-droite (raciste, nationaliste, autoritariste voire totalitaire).

Donc deux dangers et fléaux parallèles et corrélés sont à combattre en même temps ; mais l'islamisme est premier, source et origine de toutes la chienlit qu'il induit.

 

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Par son nom hébreu,, Noé est "l'homme tranquille" (ce que le Franc-maçon doit s'efforcer d'être à chaque instant).

Son parcours initiatique, comme celui de tous les autres personnages principaux de la Bible maçonnique, exige trois échelons.

 

Point de départ : Noé était un "homme juste, irréprochable, parmi ses contemporains" (Je dirais : "libre et de bonnes mœurs). Il eut trois fils (comme par hasard ; Adam en eut trois aussi et il y aura trois patriarches) : Shem (Sem, le "Nom"), 'Ham (Cham, le "Chaud") et Yaphèt (Japhet, le "Naïf") qui se marièrent (mais les noms des épouses de ces quatre protagonistes nous resteront à jamais inconnus …).

 

Première étape : Le Divin constate que les humains ont trop pullulé, trop pollué et trop pratiqué la corruption et l'iniquité. Il prévient Noé qu'il va purifier la Terre par l'Eau et provoquer un Déluge qui noiera tout (sauf les animaux aquatiques, cela va de soi). Mais il veut sauver quelques couples de tous les animaux terrestres (y compris les humains puisque quatre couples en sortiront sains et saufs) et demande à Noé de construire une Arche selon ses plans.

La grande purification par l'Eau se prépare ! Noé obéit …

 

Deuxième étape : le Déluge de quarante jours et quarante nuits qui noie toute la Terre et emporte l'Arche et son précieux contenu de Vie vers un improbable ailleurs. Noé est alors âgé de six cents ans (il mourra à neuf-cents cinquante ans). Tout était sous eau, même les plus hautes montagnes. Toute Vie, hors celle préservée dans l'Arche, périt. Se souvenant de Noé et de son Arche, le Divin ferma les vannes et fit décroître progressivement le niveau des eaux jusqu'à ce que le sol apparaisse et que l'Arche s'y pose, au haut d'une haute montagne : le mont Ararat ('Ararath du verbe 'Arar qui signifie "maudire" car la Vie sur la Terre avait été maudite). Noé envoya un corbeau et une colombe pour savoir si les eaux avaient reflué plus bas, dans les vallées et les plaines. Mais l'heure n'était pas venue. Sept jours plus tard, il envoya enfin une autre colombe, qui revint avec un rameau d'olivier dans le bec : la Terre avait été lavée et était, maintenant, revenue au sec.

 

Troisième étape : tous, humains et animaux quittent l'Arche et réinvestissent la Terre. Le Divin promet de ne plus jamais maudire la Vie en l'éradiquant.

Ensuite, il donne sa bénédiction (voir paragraphe ci-dessous) à Noé et à ses fils. Et enfin, il scelle cet engagement par une Alliance : celle de l'Arc-en-Ciel (en attendant celle de la Circoncision avec Abraham et celle des Tables de la Loi avec Moïse).

En bon Franc-maçon qu'il ne devait pas manqué d'être (on disait …), après la tenue de ces propos initiatiques et spirituels, Noé planta une vigne, récolta ses raisins, en fit un bon vin, but un peu plus que de raison (après de telles émotions, cela se comprend) et s'endormit mi-nu, mi-vêtu, laissant voir sa nudité.

Cham le trouva et se moqua de lui . Il appela ses frères Sem et Japhet qui, par respect, couvrirent leur père d'une couverture. A son réveil, apprenant ses moqueries, Noé maudit Cham, ancêtre de Canaan (les ennemis immémoriaux des Hébreux en terre de Judée).

 

Que nous dit ce parcours initiatique ?

Au point de départ : porter un regard très critique et lucide sur le monde des humains …

Première étape : se construire une Arche intérieure pour sauver la Vie hors de ces nauséabondes turpitudes et multitudes humaines …

Deuxième étape : subir la déliquescence programmée dudit monde humain qui ne peut que s'effondrer tant il fait injure à la Vie cosmique et à l'Accomplissement divin …

Troisième étape : faire émerger un monde nouveau, à vivre dans la Joie (symbolisée par le vin de la vigne), de pure spiritualité …

 

N'est-ce pas tout le programme de la Franc-maçonnerie que de préparer ses Maîtres à vivre dans la Joie sur un autre niveau spirituel que le monde profane qui, de toutes les façons, est voué à disparaître sous le poids de sa propre bêtise et de sa propre cruauté envers la Vie, la Nature et le Réel.

 

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Le 23/01/2023

 

De Michel Maffesoli :

 

"Nous sommes dans une mutation de fond : la modernité est achevée et la postmodernité est en gestation. L’époque (le mot signifie “parenthèse” en grec) moderne est en train de s’achever, de se fermer. Le triptyque qui l’a constituée, le rationalisme, l’individualisme et le progressisme, est en train de se faire détrôner.

Depuis les années cinquante se dessine une période intermédiaire où l’on pressent ce qui est en train de s’achever et l’on balbutie sur ce qui est en train de naître. En résulte un désaccord entre les élites restant sur les valeurs modernes et le peuple, notamment les jeunes générations, la société officieuse, qui ne se reconnaissent plus dans les valeurs officielles. Dans cette période un peu crépusculaire, les élites, qui pressentent que leurs valeurs ne suscitent plus l’adhésion, élaborent des tactiques de la peur pour se maintenir au pouvoir. La gestion du Covid en est un bon exemple.

C’est, certes, une maladie réelle, mais on en a fait une “psycho-pandémie”, on en a nettement exagéré les conséquences, on a dramatisé le déroulement de l’épidémie : c’est cela, une stratégie de la peur. On peut se référer à un exemple historique de ce type de stratégie, celui du commerce des indulgences, au XVe siècle. La peur de l’Enfer était exploitée pour vendre des indulgences permettant d’aller plus rapidement au Ciel. Ce qui a en réaction suscité le protestantisme, révolte contre cette stratégie de peur. Je crains que, un peu comme la Réforme protestante, nous vivions un certain nombre de soulèvements dans les années à venir."

 

Oui, la fin d'un paradigme, en général, et du paradigme de la Modernité telle que nous la vivons aujourd'hui, induit des peurs profondes chez les masses incultes et ignares qui, dès lors, cherchent refuge dans tous les ersatz  de vie ou de pensée qui laissent croire que ce n'est qu'un petit mauvais moment à passer, mais que, moyennant quelque poudre perlimpinpin de quelque démagogue que ce soit (Mélenchon ou Le Pen, par exemple), tout va reprendre sa place "comme avant" et que l'on pourra se rendormir sur cet oreiller matelassé de dettes confortables qu'est l'Etat.

 

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De Guillaume Faburel :

 

"Pourquoi il est grand temps de quitter les villes !

Occupant seulement 2 % de la surface de la Terre, le fait urbain produit 70 % des déchets, émet 75 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), consomme 78 % de l’énergie et émet plus 90 % de l’ensemble des polluants émis dans l’air pour 58 % de la population mondiale. (…)Aujourd’hui, 58 % de la population mondiale est urbaine, soit près de 4,4 milliards d’habitants (dont presque 40 % résidant aux États-Unis, en Europe et en Chine), contre 751 millions en 1950. Cette proportion est même annoncée à 70 % en 2050 par l’Organisation des Nations unies (ONU). (…) Les sept villes-monde (New York, Hongkong, Londres, Paris, Tokyo, Singapour et Séoul) et leurs épigones, cent vingt métropoles internationales. Elles représentent en cumul 12 % de la population mondiale pour 48 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial. (…) Pour les seuls GES, vingt-cinq des cent soixante-sept plus grandes villes du monde sont responsables de près de la moitié des émissions urbaines de CO2 – la fabrication du ciment représentant près de 10 % des émissions mondiales, en augmentation de 80 % en dix ans. À ce jour, 40 % de la population urbaine mondiale vit dans des villes où l’exposition à la chaleur extrême a triplé sur les trente-cinq dernières années. (…) Le secteur du bâtiment-travaux publics (BTP), toutes constructions confondues (mais à 90 % dans les aires définies comme urbaines), représente 46 % de la consommation énergétique, 40 % de notre production de déchets et 25 % des émissions de GES. L’autonomie alimentaire des cent premières villes est de trois jours (98 % d’alimentation importée) et Paris, par tous ses hectares nécessaires, a une empreinte écologique trois cent treize fois plus lourde que sa propre superficie."

 

La ville correspond à la tendance spatiale d'agrégation (son dipôle cosmologique étant la dissémination spatiale induisant l'expansion territoriale).

Un déséquilibre bipolaire induit des tensions qu'il faut dissiper optimalement. Aujourd'hui, le pôle urbain est totalement disproportionné et écrase cruellement le pôle rural qui, pourtant le nourrit (tant en aliments qu'en ressourcement).

Mais la dissipation de ces tensions est en court (beaucoup trop lentement) avec le télétravail, la double résidence, la régionalisation, … mais le problème de banlieues, surtout immigrées, lieux de non-droit, états dans l'Etat, lieux de refus des lois communes, de la culture et de l'éthique, reste le furoncle purulent de nos sociétés.

De plus, du simple point de vue écologique, les chiffres ci-dessus sont plus qu'éloquents : les grandes villes sont des geysers de saloperies en tous genres, tant chimiques que psychiques.

 

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De mon ami, Victor Chane-Nam, chinois vivant à la Réunion est ce jour de l'an chinois …

 

"L'année 2023 sera celle du Lapin d'Eau. Selon la tradition taoïste chinoise, l'année du Lapin est considérée comme une période de paix et de prospérité. Il peut y avoir des opportunités pour les relations sociales et professionnelles. Les personnes nées sous le signe du Lapin sont souvent considérées comme pacifiques, diplomatiques et sensibles. L'élément Eau, quant à lui, est associé à la flexibilité, l'adaptabilité et la créativité. Il est considéré comme un élément de transition, entre l'hiver et le printemps, et symbolise la croissance et le renouveau.

 

L'astrologie taoïste chinoise reconnaît douze signes du zodiaque, chacun étant associé à un animal particulier. Chacun de ces signes a des caractéristiques distinctes qui peuvent influencer les aspects de la vie d'une personne, tels que la profession, les amis, les relations amoureuses et les compatibilités avec les autres signes.

 

Le Rat est le premier signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme ambitieuses, intelligentes et entreprenantes. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à la finance, à la gestion ou à la technologie. Les Rats ont un bon sens des affaires, ils sont également très sociables et apprécient la compagnie des autres. Ils sont compatibles avec les Dragons et les Singes, mais peuvent avoir des difficultés avec les Buffles et les Cochons. Les Rats sont également très perspicaces et observateurs, mais peuvent parfois être trop critiques ou trop méfiants.

 

Le Buffle est le deuxième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant fiables, travailleuses et responsables. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à l'administration, à la gestion ou à l'entreprise. Les Buffles sont également très loyaux envers leurs amis et leur famille, mais peuvent être un peu têtus. Ils sont compatibles avec les Singes et les Cochons, mais peuvent avoir des difficultés avec les Rats et les Dragons. Les Buffles sont également très persévérants et ont une bonne résistance physique, mais peuvent parfois être trop rigides ou trop conservateurs.

 

Le Tigre est le troisième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant courageuses, passionnées et indépendantes. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à la justice, aux médias ou à la politique. Les Tigres sont également très charismatiques et aiment être au centre de l'attention, mais peuvent être impulsifs. Ils sont compatibles avec les Lapins et les Dragons, mais peuvent avoir des difficultés avec les Cochons et les Bœufs. Les Tigres sont également très créatifs et ont une grande confiance en eux, mais peuvent parfois être trop impétueux ou trop égoïstes.

 

Le Lapin est le quatrième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant fines, élégantes et diplomatiques. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à l'art, à la mode ou aux relations publiques. Les Lapins sont également très sensibles et apprécient la paix et la tranquillité, mais peuvent être trop soucieux de leur image. Ils sont compatibles avec les Cochons et les Singes, mais peuvent avoir des difficultés avec les Tigres et les Rats. Les Lapins sont également très raffinés et ont un bon sens esthétique, mais peuvent parfois être trop émotifs ou trop superficiels.

 

Le Dragon est le cinquième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant courageuses, passionnées et charismatiques. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées au leadership, à l'innovation ou à l'entrepreneuriat. Les Dragons sont également très ambitieux et aiment être au sommet, mais peuvent être trop impulsifs. Ils sont compatibles avec les Rats et les Tigres, mais peuvent avoir des difficultés avec les Bœufs et les Cochons. Les Dragons sont également très créatifs et ont une grande vision, mais peuvent parfois être trop orgueilleux ou trop impérieux.

 

Le Serpent est le sixième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant intelligentes, séduisantes et mystérieuses. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à la recherche, à la psychologie ou à la diplomatie. Les Serpents sont également très réfléchis et ont un bon sens des affaires, mais peuvent être trop calculateurs. Ils sont compatibles avec les Lapins et les Cochons, mais peuvent avoir des difficultés avec les Rats et les Bœufs. Les Serpents sont également très perspicaces et ont une grande capacité d'analyse, mais peuvent parfois être trop secrets ou trop distants.

 

Les personnes nées sous le signe du Cheval septième signe du calendrier  sont généralement considérées comme étant indépendantes, énergiques et sociables. Ils ont tendance à être très efficaces dans les carrières liées à la communication, aux médias ou au sport, car ils ont un esprit vif et une grande capacité d'adaptation. Les Chevaux sont également très enthousiastes et aiment s'amuser, mais peuvent être trop impulsifs. Ils sont compatibles avec les Tigres et les Dragons, mais peuvent avoir des difficultés avec les Rats et les Bœufs. Les Chevaux sont également très indépendants, ils ont une bonne capacité d'analyse, une grande capacité d'adaptation, mais peuvent parfois être trop impatient ou trop impulsif.

 

La Chèvre est le huitième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant sensibles, artistiques et créatives. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à l'art, à la mode ou à la culture. Les Chèvres sont également très sensibles et apprécient la paix et la tranquillité, mais peuvent être trop soucieux de leur image. Ils sont compatibles avec les Lapins et les Cochons, mais peuvent avoir des difficultés avec les Bœufs et les Dragons. Les Chèvres sont également très raffinées et ont un bon sens esthétique, mais peuvent parfois être trop émotives ou trop superficielles.

 

Le Singe est le neuvième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant intelligentes, ambitieuses et ingénieuses. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à la science, à la technologie ou à l'informatique. Les Singes sont également très sociables, les Singes sont également très sociables et ont un bon sens des affaires, mais peuvent être trop curieux ou trop critiques. Ils sont compatibles avec les Rats et les Buffles, mais peuvent avoir des difficultés avec les Tigres et les Chèvres. Les Singes sont également très ingénieux et ont une grande capacité d'adaptation, mais peuvent parfois être trop superficiels ou trop égoïstes.

 

Le Coq est le dixième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant confiantes, fiables et déterminées. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à la communication, aux médias ou à l'enseignement. Les Coqs sont également très loyaux envers leurs amis et leur famille, mais peuvent être trop critiques ou trop méfiants. Ils sont compatibles avec les Dragons et les Buffles, mais peuvent avoir des difficultés avec les Cochons et les Chèvres. Les Coqs sont également très déterminés et ont une grande capacité de leadership, mais peuvent parfois être trop critiques ou trop exigeants.

 

Le Chien est le onzième  signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous le signe du Chien sont généralement considérées comme étant loyales, fiables et honnêtes. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à la justice, à la défense des droits ou à l'humanitaire. Les Chiens sont également très loyaux envers leurs amis et leur famille, mais peuvent être trop critiques ou trop méfiants. Ils sont compatibles avec les Cochons et les Lapins, mais peuvent avoir des difficultés avec les Rats et les Dragons. Les Chiens sont également très déterminés et ont une grande capacité de leadership, mais peuvent parfois être trop critiques ou trop exigeants.

 

Le Cochon est le douzième signe du zodiaque chinois. Les personnes nées sous ce signe sont généralement considérées comme étant généreuses, honnêtes et confiantes. Ils sont souvent très efficaces dans les carrières liées à la finance, à l'entreprise ou à la gestion. Les Cochons sont également très loyaux envers leurs amis et leur famille, mais peuvent être trop naïfs ou trop confiants. Ils sont compatibles avec les Singes et les Buffles, mais peuvent avoir des difficultés avec les Dragons et les Chiens. Les Cochons sont également très généreux et ont un grand sens de la responsabilité, mais peuvent parfois être trop indulgents ou trop matérialistes. Ils sont aussi très travailleurs et persévérants, leur bon sens des affaires les aide à réussir dans les domaines financiers et de l'entreprise.

 

Quant à moi, je suis "Serpent d'Eau" et Domi est "Chèvre de Feu".

Ce genre de zodiaque - comme celui en usage en Europe ( Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion , Sagittaire, Capricorne, Verseau, Poissons, Bélier) n'a selon moi, aucune valeur prédictive (l'astrologie est une vaste fumisterie), mais constitue de jolies typologies caractérielles humaines.

 

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Les personnes ayant un faible niveau de compétence tirent des conclusions erronées et prennent de mauvaises décisions, mais ne sont pas capables de réaliser leurs erreurs en raison de leur faible niveau de compétence. Le manque de compréhension des erreurs commises conduit à la conviction de sa propre justesse, et, par conséquent, à une augmentation de la confiance dans ses décisions et en soi, ainsi qu'à la prise de conscience de sa supériorité. Ainsi, l'effet Dunning-Kruger est un paradoxe psychologique auquel nous sommes tous souvent confrontés dans la vie : les personnes moins compétentes se considèrent comme des professionnels, tandis que les personnes plus compétentes ont tendance à douter d'elles-mêmes et de leurs capacités. Plus le niveau de compétence est bas, plus la confiance en soi est élevée. Le point de départ de leurs recherches Dunning et Kruger ont appelé les fameuses déclarations de Charles Darwin : "L'ignorance engendre la confiance plus souvent que la connaissance" et Bertrand Russell : "C'est l'une des choses malheureuses de notre époque que ceux qui sont confiants soient stupides, et ceux qui ont de l'imagination ou de la compréhension sont pleins de doute et d'indécision.".

 

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Les personnes ayant un faible niveau de compétence tirent des conclusions erronées et prennent de mauvaises décisions, mais ne sont pas capables de réaliser leurs erreurs en raison de leur faible niveau de compétence. Le manque de compréhension des erreurs commises conduit à la conviction de sa propre justesse, et, par conséquent, à une augmentation de la confiance dans ses décisions et en soi, ainsi qu'à la prise de conscience de sa supériorité. Ainsi, l'effet Dunning-Kruger est un paradoxe psychologique auquel nous sommes tous souvent confrontés dans la vie : les personnes moins compétentes se considèrent comme des professionnels, tandis que les personnes plus compétentes ont tendance à douter d'elles-mêmes et de leurs capacités. Plus le niveau de compétence est bas, plus la confiance en soi est élevée. Le point de départ de leurs recherches Dunning et Kruger ont appelé les fameuses déclarations de Charles Darwin : "L'ignorance engendre la confiance plus souvent que la connaissance" et Bertrand Russell : "C'est l'une des choses malheureuses de notre époque que ceux qui sont confiants soient stupides, et ceux qui ont de l'imagination ou de la compréhension sont pleins de doute et d'indécision.".

 

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Une génération de fainéant : 1,4 millions de jeunes français âgés de 15 à 29 ans n'étaient ni en emploi, ni en études, ni en formation. Ils représentaient en 2021 : 12,8 % des personnes de cette classe d'âge (Source : Insee 2021)

 

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D'un anonyme :

 

"Les chiffres parlent...

 

En 1960, on comptait 4 cotisants pour 1 retraité.

En 2004 il n'y avait plus que 2,02 cotisants pour 1 retraité.

En 2019, le ratio est tombé à 1,71 pour 1 retraité (Base Insee).

 

Sans réforme il pourrait encore descendre, c'est le Conseil d'Orientation des Retraites qui le dit : 1,5 en 2040 et 1,2 ... en 2070.

Le statu quo n'est pas une solution... Quand saurons-nous faire face aux réalités et mieux négocier ?"

 

Quand donc les masses incultes et nombrilistes deviendront-elles un peu intelligences, assez au moins pour comprendre des truismes ?

 

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De Georges Pompidou :

 

"Si vous me parlez politique, c’est autre chose, mais si vous me parlez de ce que je veux penser "en moi-même", je vous dirais que le côté paysan est peut-être le côté de l’avenir par beaucoup d’aspects. Je suis de ceux qui pensent que dans cinquante ans la fortune consistera à pouvoir s’offrir la vie du paysan aisé du début du XXe siècle, à bien des égards, c’est-à-dire de l’espace autour de soi, de l’air pur, des œufs frais, des poules élevées avec du grain, etc. On y ajoute des piscines et des automobiles, mais ce n’est pas une modification fondamentale, il reste le besoin d’air, de pureté, de liberté, de silence""

 

Et sans piscine et automobile - hautement écocides - c'est encore mieux !

 

*

 

Mon ami Olivier me pose le problème suivant :

 

"Je suis en relation avec des chefs d’entreprise qui sont 'confrontés' à la génération Z dans leurs activités professionnelles quotidiennes.

Ils ne les comprennent plus. Ils ne savent plus comment les gérer. C’est le discours que j’entends de manière récurrente.

Comment manager des jeunes qui n’ont plus du tout le même 'logiciel' de fonctionnement, qui n’ont plus le sens de l’effort ? Quel avenir pour la génération Z dans l’entreprise ?"

 

Ma réponse  :

 

"La réponse est simple : le salariat est mort et la sacralisation du travail pour compte d'autrui aussi.

La génération Z veut être autonome. Il faut lui proposer un contrat d’entreprise et non un contrat d'emploi. Ils veulent être leur propre entreprise (plus d'un million de TPE fondée depuis 2020) et vivre à leur rythme, selon leurs envies et leurs besoins.

Leur problème est qu'ils veulent être autonomes (ce qui est plus que louable), mais ne connaissent pas (ou ne veulent pas connaître) le prix à payer pour cette autonomie (d'où une certaine tendance au parasitisme et un goût pour les assistanats). C'est une génération "beurre ET argent du beurre".

C'est une génération d'enfants gâtés (comme la génération Y) mais qui, en plus, est confrontée aux peurs tant guerrières qu'écologiques."

 

*

 

Le parcours de Jésus.

 

Le point de départ …

 

Jésus est issu du milieu populaire des artisans, d'un milieu fortement pharisien (les péroushim, en hébreu, dont le nom donna "pharisien", signifie les "séparés" c'est-à-dire les "dissidents").

Il est né quelques années avant l'an 0 sous le règne du roi collaborateur Hérode le Grand, mort en -4.

Il a été exécuté par les Romains, autour de l'an 35, pour subversion, insurrection, sédition.

Avant d'entamer sa propre prédication, Jésus fréquenta un peu les zélotes (des résistants armés et parfois terroristes contre l'occupation romaine de la Judée) et fut surtout formé, spirituellement, dans le milieu essénien dont Jean-le-Baptiste avait été membre et qui le baptisa dans les eaux du Jourdain.

On l'a dit, Jésus était originaire du milieu pharisien, farouchement hostile aux Romains, mais tout aussi hostile à l'aristocratie du Temple, héritière du lévitisme orthodoxe, dont l'attitude envers l'occupant romain revenait finalement à ceci : vous, les Romains, vous pouvez vous charger du politique et de l'économique tant que vous ne touchez ni au spirituel, ni au religieux, ni culturel.

Cette "bonne entente" artificielle mécontentait les classes populaires (qui s'en accommodaient cependant), mais se brisa lorsque les Romains se mirent en tête d'exiger la pose d'une statue de l'Empereur à l'intérieur du Temple (où toute image d'un être quelconque était formellement prohibée) ; c'est cette bêtise qui enclencha les émeutes dont le résultat fut le siège de Jérusalem et la destruction du Temple et de la ville en 70.

 

Première étape : la prédication et les miracles …

 

Un épisode symboliquement fascinant est celui-ci : après avoir été baptisé par Jean-le-Baptiste dans le Jourdain (avec les apparitions célestes que l'on y a brodées), d'après l'Evangile de Marc (1;12), mais non mentionné dans celui de Jean, Jésus se retire quarante jours dans le désert (cfr. les quarante jours de purification de la Terre par le Déluge et les quarante année de purification des Hébreux dans le désert). Là, il est confronté  à ce que le texte grec appelle Satanas (Satan, de l'hébreu Shathan qui signifie "obstacle", "adversaire").

Là se place la véritable "initiation de Jésus qui, dans le désert, face à cet adversaire qui fait obstacle, se construit intérieurement sa Foi (la Loi d'Amour) et sa Vocation (convertir les Juifs et faire partir les Romains).

Ensuite, commencent le recrutement des disciples et les pérégrinations en Galilée, d'abord, en Judée, ensuite, avec force dialogues, entretiens et prédications émaillées de miracles (le premier est cette jolie légende des "noces de Cana" et de la transformation de l'eau en vin : donc de passage du matériel à l'immatériel, du charnel au spirituel, du Corps à l'Esprit) et de guérisons (toutes symboliques, chaque partie du corps ayant son pendant symbolique comme l'a montré mon amie Annick de Souzenelle).

La résurrection de Lazare en est l'apothéose : passage de la mort profane à la renaissance spirituelle, initiatique et mystique.

 

Deuxième étape : la passion et la mort  …

 

Tout commence par un accès et un excès d'antijudaïsme : ce sont des Juifs qui auraient voulu dénoncer Jésus et c'est le Sanhédrin (le haute court religieuse liée au Temple de Jérusalem) qui en aurait souhaité la mort. On voit là, à l'œuvre, la récupération paulinienne d'un Evangile de source alexandrine où cet antijudaïsme n'a aucun sens. De plus, Jésus est passé complètement inaperçu des Juifs de Judée (hors quelques illuminés qui le suivirent) et le Sanhédrin ne s'occupe que des problèmes du Temple et des lévites.

Il faut le rappeler fermement : aucune source de cette époque, ni romaine, ni juive, ne fait la moindre mention de Jésus. Les sources romaines font état de mise à mort de "terroristes juifs" où, forcément, on en trouve portant le prénom courant de Yéhoshou'a et la seule source juive est celle de Flavius Josèphe qui écrit son "La guerre des Juifs", écrite entre 79 et 96 où il mentionne que des chrétiens de son époque parle de Jésus, un prophète "fils de Dieu" crucifié par les Romains. Quitte à choquer les chrétiens qui me lisent : Jésus est passé complètement inaperçu aux yeux de ses vrais contemporains juifs et romains.

 

Non ! Jésus a été arrêté (comme beaucoup d'autres, notamment zélotes) pour sédition par une escouade romaine, déféré, jugé et condamné à la crucifixion (ce qui est la peine commune pour ce délit) par Ponce Pilate.

 

Mais qu'importe ! C'est la symbolique des différentes étapes de la Passion qui est édifiante (il y aurait un livre de gros volume à écrire sur chacun de ces dix-sept épisodes du récit symbolique et initiatique de la Passion de Jésus) : la dernière scène et le partage du pain de la Vie et du vin de l'Esprit ; la promesse de la "haine du monde" ; l'appel à la descente de l'Esprit saint sur les disciples ; l'instauration de la prière sacerdotale ; la trahison de Judas (plus ou moins téléguidée, plus ou moins intéressée, plus ou moins exaltée) ; l'arrestation dans un Jardin ; le jugement de Ponce Pilate avec ce quolibet de "Roi des Juifs" (Pilate fait de Jésus un adversaire politique prêt à prendre le pouvoir en Judée) ; le "sacre" de ce "roi" avec une couronne d'épine et un manteau de pourpre (dans un contexte théâtral, nauséabond et paulinien, explosant d'antijudaïsme, rendant la foule juive, ivre de haine, responsable de tout alors que le "gentil" Pilate aurait été prêt à relâcher Jésus) ; puis vint la montée du Golgotha (la colline du "Crâne") ; la crucifixion ; le partage des vêtements de Jésus, aux dés, entre soldats romains ; la présence de Marie (Myriam) sa mère et de sa tante maternelle, Marie de Clopas, de son "épouse" Myriam de Magdala (Marie-Madelaine) et du "disciple qu'il aimait" (Jean, selon … Jean) ; la bibition du vinaigre ; la mort ; le coup de lance au cœur laissant les jambes intactes ; la mise au tombeau sous les instances de Joseph d'Arimatie ; l'embaumement par Nicodème avec de la myrrhe et de l'aloès. Tout cela se passe un vendredi, veille du Shabbat (qui commence le vendredi soir au coucher du soleil et lors de l'apparition d'au moins trois étoiles) de la Pâque juive (Péssa'h).

Jésus , ainsi, à quitté la vie et le monde profane ; il est libéré !

 

Dernière étape : la résurrection, les apparitions et l'ascension …

Le "premier jour de la semaine" qui suivit (donc, pour un Juif, un dimanche), Myriam de Magdala vint au tombeau et le trouva vide. Elle alla chercher Pierre et le disciple que Jésus aimait (Jean … selon Jean), pour constater avec elle la chose.

 

Cette résurrection, bien sûr, n'a absolument rien ni d'une "expérience de mort imminente", ni d'un réel retour à la vie d'un cadavre. Elle symbolise, après la mort au monde profane, la renaissance au cœur du monde du Sacré et du Divin.

Deux anges (des "messages" selon l'étymologie tant hébraïque que grecque, bien étrangers aux bébés joufflus et ailés de l'iconographie catholique) apparaissent à l'esprit de Myriam de Magdala ; elle se retourne et voir l'image de Jésus et elle lui crie en hébreu Rabbouni : "mon Maître".

Par la suite, l'image de Jésus se manifeste à trois (tiens, tiens …) reprises aux disciples.

Curieusement, Jean ne fait aucune mention de l'Ascension de Jésus, mais, au contraire, laisse supposer que l'âme de Jésus continue de hanter le monde naturel et d'y faire des miracles spirituels pour illuminer d'autres âmes humaines et les mener vers la libération spirituelle.

 

En somme, le parcours global de Jésus suit les étapes classiques suivantes : la Révélation par la mission, la Libération par la crucifixion et la Libération par la résurrection.

Toujours les mêmes trois étapes, mais pas nécessairement dans le même ordre.

 

*

 

Le parcours du christianisme.

 

Jésus n'était pas chrétien, mais juif. Ses frères de sang (qui lui succédèrent, Jacques en premier) et ces disciples étaient aussi des Juifs et, ensemble, ils constituèrent la communauté judéo-chrétienne de Jérusalem et d'ailleurs, c'est-à-dire une communauté de Juifs qui, en plus des prescriptions toraïques, pratiquaient et enseignaient les enseignements de Jésus.

 

Le premier chrétien fut Saül de Tarse renégat du judaïsme, citoyen romain et adopté par une famille patricienne sous le nom de Paulus (Paul). C'est lui le fondateur du christianisme ; les communautés judéo-chrétiennes primitives disparurent d'abord après la destruction de Jérusalem en 70 et surtout lors de la diaspora forcée en 135. On dit que certaines d'entre elles survécurent dans la péninsules arabiques sous le nom des "Nazôréens" ou des "Ebionites" qui furent les instructeurs de Mu'hammad et les sources de l'Islam à La Mecque et, surtout, à Médine.

Lorsqu'on parle de christianisme, on parle exclusivement du paulinisme qui est le christianisme fondé par Paul, contre le Judaïsme, à l'intention des "Gentils", donc contre des non-Juifs (on lui doit l'invention de l'antijudaïsme qui se métamorphosa, au 18ème siècle, en antisémitisme).

 

Le christianisme primitif (de 35 à 450).

 

Après les touts premiers balbutiements dont on sait finalement peu de choses (hors les "Actes des Apôtres" qui ont été écrits  bien plus part, par Luc, dans la veine paulienne), le christianisme primitif se répartit, très inégalement, sur trois pôles :

 

  • Le judéo-christianisme judéen (langue araméenne) qui aura les suites que l'on sait, notamment ébionites dans la péninsule arabique.
  • Le christianisme alexandrin (langue grecque) qui produira les Evangiles dits apocryphes, qui sera âprement combattu par les pauliniens mais qui imprégnera aux racines ce qui deviendra l'Orthodoxie chrétienne (grecque et slave) - ce christianisme alexandrin sera mis très à mal par la romanisation d'Alexandrie.
  • Le christianisme romain ou paulinien (langue latine) qui donnera le catholicisme plus tard, et qui est devenu, par la volonté du dernier empereur romain, Théodose II, la religion d'Etat de tout l'Empire romain, alors encore - mais plus pour très longtemps - unitaire.

 

Ce christianisme primitif est tout sauf théologiquement unifié. Chaque communauté en fait un peu à sa tête (cfr. les Epîtres de Paul). Il n'y a pas vraiment de doctrine : c'est une foi du ventre et du cœur, plus que de la tête.

Ses adeptes sont essentiellement issus des classes défavorisées et populaires de l'Empire : les femmes, les légionnaires, les pauvres, les petits artisans et commerçants, les esclaves affranchis ou non, les salariés, etc …

 

Un point important : contrairement à ce qu'en dit la légende, les chrétiens n'ont nullement été opprimés et "martyrisés" par les empereurs romains ; les lois romaines se fichent comme d'une guigne des religions pratiquées dans l'empire à la stricte condition de respecter ses lois, spécialement celles sur le service militaire et sur l'impôt. C'est par le refus d'obtempérer à ces lois que, comme d'autres communautés, certains chrétiens ont été mis à mort ou traînés du mauvais côté des jeux du cirque. Mais l'esprit sait que la martyrologie fait vendre et que l'imagination sait y faire …

 

Un fait essentiel : poussé par sa mère, baptisée, l'empereur Constantin constate la déliquescence morale des citoyens romains qui ont sombrés (comme de nos jours) dans la jouissance nombrilesque de la vie profane et qui répugnent à donner de leur personne à l'Empire. Il faut régénérer tout cela et sa mère lui souffle à l'oreille que le christianisme est un puissant revitalisant pour âmes amollies et déficientes. Fort de cette conviction, Constantin convoque et dirige (lui qui n'est pas chrétien - il se fera baptisé, dit-on, sur son lit de mort …) le Concile de Nicée en 325 afin de mettre le christianisme sur le même plan de respect que les autres religions, et de mettre de l'ordre dans ce chaos doctrinal qu'il est à cette époque. De là naîtra le "Symbole de Nicée" que les chrétiens pieux récitent encore sous le nom du "Credo" ("Je crois", en latin).

Voici donc installé le socle théologique sur lequel tout le christianisme se construira par la suite.

Le petit-fils de Constantin, Théodose, ira plus loin en faisant du christianisme la seule religion de tout l'Empire.

 

Le christianisme unitaire et triomphant (de 450 à 1054).

 

Tant que le christianisme s'adressait aux couches populaires, incultes et souvent analphabètes, de l'Empire, peu de questions métaphysico-philosophiques étaient posées ; la Foi n'était que croyance et croyances, et cela suffisait. Mais dès l'instant où me christianisme devient religion d'Empire et s'adresse, donc, à des hommes ayant étudiés la philosophie grecque et romaine, les questions fusent : Jésus est-il dieu ou homme ? comment une vierge peut-elle accoucher d'un fils et rester vierge ? comment peut-on ressusciter ? comment peut-on guérir, d'un claquement de doigt (ou de langue, plutôt) un aveugle, un paralytique, un fou ? comment les dieux qui ont fait le monde et lui ont donné ses lois permettent-ils des miracles qui y enfreignent ? etc …

Le christianisme est donc questionné, depuis, sur le fond. Une théologie s'impose. Et elle ne s'imposera pas. Après cinq siècles de palabres, discussions, bagarres, anathèmes, hérésies, excommunications, …, le christianisme, rongés des différends inconciliables entre écoles totalement divergentes (arianisme, nestorianisme, pélagianisme, monophysisme, marcionisme, etc …) finit par éclater : c'est le grand schisme d'Orient où le catholicisme romain (paulinien) se séparera de l'orthodoxie grecque (alexandrine).

 

Mais ces cinq siècles furent d'une incroyable et féconde richesse intellectuelle. En gros, c'est là que se fonde le socle de toute la culture européenne, de cette culture qui fait qu'aujourd'hui, l'Union Européenne (au-delà des Etats-Nations artificiels créés de toutes pièces après le traité de Westphalie en 1648 et, surtout, au 19ème siècle) a une importance et une identité vitales, sublimes et incontournables face aux autres continents culturels de la planète humaine.

Il est dommage que les systèmes éducatifs actuels éludent complètement, dans les cours de philosophie, l'effervescence débordante et exceptionnelle de la métaphysique et de la théologie du haut-moyen-âge. Toutes les bonnes questions ont, alors, été posées !

 

Le christianisme écartelé et schismatique (de 1054 à 1517).

 

Après l'officialisation, en 1054, d'un schisme déjà réel depuis le début du dixième siècle, le christianisme continuera son chemin.

de son côté, l'Eglise orthodoxe continuera la logique d'une communauté d'Eglises autocéphales et globalement autonomes des points de vue théologiques et rituéliques.

 

Le christianisme explosé et régionalisé (de 1517 à 1965).

 

En 1517, Martin Luther affiche ses quatre-vingt-quinze thèses" contre l'Eglise catholique de Rome sur le portes de l'église de la Toussaint de Wittenberg.

Cela couvait depuis longtemps. L'Eglise catholique de Rome était devenue de plus en plus centralisée, autoritaire voire totalitaire. Faut-il énumérer : la création de l'Inquisition dominicaine, la croisade contre les Albigeois pour éradiquer le catharisme, le trafic des indulgences (détonateur de l'ire et de la libelle de Luther), les multiples croisades contre le monde musulman pour, soi-disant, libérer le tombeau du Christ, et qui ont eu, pour seule conséquence, de paupériser toute l'Europe de l'ouest (sans parler des massacres de Juifs, passage) et d'affaiblir la noblesse ce qui permit l'instauration des royautés absolues et de "droit divin", etc … ?

 

Cette protestation de Martin Luther, va faire naître une belle quantité de mouvances chrétiennes bien diverses qui ont été rassemblées, un peu vite et un peu légèrement sous le nom de "protestantisme".

 

De son côté, en 1534, un différend à propos de son divorce (mais surtout des divergences politiques et théologiques) induit une belle bagarre entre le roi Henri VIII, d'un côté, et le Pape Clément VII, de l'autre. La conséquence en fut la création de l'Eglise anglicane (qui n'appartient pas au protestantisme) qui se proclame toujours "catholique" mais qui est radicalement antipapiste ; le chef de l'Eglise anglicane est le Roi (Reine) d'Angleterre.

 

Tant l'émergence du protestantisme que de l'anglicanisme a été le déclencheur d'un foisonnement de sectes et de doctrines chrétiennes un peu partout en Europe ; sectes qui, très vite, pour éviter les ennuis, ont émigré vers l'Amérique du nord qui venait d'être découverte (1492) et qui était alors en pleine colonisation. Un seul exemple : William Penn, un promoteur du quakerisme, fonda l'Etat de Pennsylvanie (les forêts de Penn) qui reste, aujourd'hui encore, le centre du monde des Quakers. Ainsi des Mormons, des Amish, des mennonistes, des huttérites, des calvinistes, des anabaptistes, des évangélistes, etc …

Face à cet éclatement de la mouvance réformée, le catholicisme papiste tient bon et fomente, un peu partout, avec les Princes à sa botte, des guerres dites de religion.

 

La catholicisme reste dominant en Europe latine et en Amérique latine (cette référence au latin n'est pas neutre). Mais partout, même en France où la révocation de l'édit de Nantes met les huguenots hors la loi, les guerres de religion ensanglantent le 16ème et le 17ème siècles avec des conséquences immenses dont :

 

  • la naissance du rationalisme au 17ème siècles avec, surtout, des Descartes, des Spinoza, des Leibniz …
  • la naissance de la science moderne et expérimentale avec Copernic, Brahé, Bruno, Galilée, Euler, Kepler, Huygens, Pascal, Newton, …
  • la naissance (par rage et par dégoût) au siècle suivant du philosophisme sous les espèces de l'Aufklärung en Allemagne (Thomasus, Amo, Wolff, Mendelssohn, Lessing, Lichtenberg, Kant, …), de l'Enlightenment en Grande-Bretagne (Hobbes, Hume, Locke, Gibbon, Godwin, Bentham, …) et, sous une forme plus faible et plus mondaine, des "Lumières" en France (Montesquieu, surtout, et quelques pitres notoires comme Voltaire, Rousseau ou d'Holbach …).

 

Tout cela aboutit, au 19ème siècle, à l'émergence d'un hyper-rationalisme nommé "positivisme qui, au concret, va engendrer, politiquement parlant, les socialismes et, philosophiquement parlant, un athéisme ou un agnosticisme, plus ou moins affirmés et militants, qui deviendront nihilisme au 20ème siècle.

 

Les orthodoxies grecques et salves ne seront pas épargnées par tous ces mouvements, mais dans une moindre mesure pour la simple raison que l'Orthodoxie chrétienne est un réseau d'Eglises autocéphales assez autonomes pour s'adapter, plus ou moins brillamment, plus ou moins sournoisement, aux grands changements qui emportent le monde occidental durant le paradigme de la Modernité (de 1500 à 2050).

 

Le christianisme effondré et moribond (depuis 1965).

 

En 1965, la catholicisme papal et romain prend conscience de son propre archaïsme, de son propre anachronisme.

C'est le déclencheur de l'aggiornamento du concile Vatican II qui, au fond, n'inversa pas du tout la tendance (au contraire, même), mais réussit à mécontenter profondément tous les traditionnalistes attachés aux rites et dogmes d'avant.

 

Les "vocations" pastorales et monacales commencent à se faire de plus en plus rares (c'est une véritable Bérézina aujourd'hui). L'athéisme et l'agnosticisme gagnent chaque jour du terrain. Beaucoup d'anciens catholiques commencent à être attirés par des traditions spirituelles non théistes venues, pour la plupart, d'Asie (bouddhisme, hindouisme, zen, taoïsme … yoga, méditation, qi-gong, taï-chi-chuan …). La messe et les sacrements n'intéressent plus grand monde. Les églises ferment. Les curés meurent. Et les affaires de pédérastie et de pédophilie qui éclatent aujourd'hui enfin au grand jour, n'arrangent rien …

Le christianisme catholique meurt.

L'orthodoxie chrétienne se dilue dans les idéologies locales.

Les protestantismes continuent de se fragmenter et, même aux Etats-Unis, l'athéisme marque chaque jour de plus en plus de points.

Le christianisme se meurt !

 

Mais les enseignements de Jésus demeurent … hors des Eglises instituées. Les Evangiles, surtout celui de Jean, restent de grands textes spirituels, bien inspirants, comme tous les autres grands textes de la Bible maçonnique.

Un nouveau judaïsme et un nouveau christianisme, totalement intériorisés, associés à une lecture plus symbolique que littéraliste, plus spirituelle que religieuse, plus initiatique que dogmatique, plus mystique que profane, bref : plus maçonnique, est en train de voir le jour, discrètement, loin des synagogues, loin des églises, loin des temples, loin des monastères (quoique …).

 

Le christianisme est en train de vivre une métanoïa salutaire.

Pour paraphraser une phrase qu'André Malraux n'a pas dite : "Le 21ème siècle sera spiritualiste ou ne sera pas".

Mais la spiritualité n'est pas et ne peut pas être "religion".

 

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Le 24/01/2023

 

D'un anonyme sur la Toile (grossier mais rigolo) :

 

"La pénétration anale provoque la défécation.

La preuve : la pédérastie me fait chier."

 

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Mon commentaire du jour dans "Le Point" d'aujourd'hui sur les velléités de Boris Johnson de revenir en politique … :

 

"Ce type est une calamité catastrophique, un voyou de la politique, un démagogue du populisme, un exhibitionniste comportemental vulgaire, personnellement responsable du marasme socioéconomique de la Grande-Bretagne dont elle ne sortira pas sans revenir dans l'UE (le pari de BoJo sur les liens forts avec les USA, a été un flop monstrueux).

Qu'on jette ce type dans les poubelles de l'histoire humaine."

 

Et cet autre concernant le système des soins de santé en France :

 

"La solution est simple et marche partout ailleurs : la totale libéralisation et privatisation des soins de santé et des pharmacies, la suppression de la sécurité sociale et de tous ses pseudopodes, et l'encouragement (et l'aide, si nécessaire) à cotiser à des assurances privées pour les soins de santé et les frais médicaux et médicamenteux. Il faut abolir cette administration tentaculaire qui ronge près de 30 à 40% du temps de travail des médecins et des infirmières, et qui impose des quotas et des normes simplement kafkaïennes et ridicules."

 

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De Lisa Kamen-Hirsig :

 

"L'école de 2023 est la proie de toutes les modes et de tous les gourous. On la vend – que dis-je ? on la livre – aux beaux parleurs, aux charlatans. On pense qu'en la maquillant en école de la IIIe République, on la sauvera de la faillite. Les performances des élèves se détériorent si vite qu'on est prêt à expérimenter toutes les médecines, même les plus douteuses, pour tenter d'en sauver quelques-uns. La panique n'est jamais bonne conseillère."

 

Parmi les poncifs désastreux qui forgent le pédagogisme actuel, on trouve, entre beaucoup d'autres, ces affirmations débiles :

 

  • Comprendre, c'est plus important que connaître.
  • Ils pourront toujours faire une recherche sur Internet.
  • Transmettre des connaissances, c'est endoctriner les élèves.
  • Le 21ème siècle rend obsolètes les vieilles méthodes d'enseignement.

 

Daisy Christodoulou (in : "Sept contre-vérités sur l'éducation") "remet en cause les méthodes actuelles sans toutefois nier l'objectif d'éduquer des enfants libres, heureux, curieux et capables de s'insérer dans le monde moderne. Elle démontre, avec brio, que le moyen le plus efficace d'enseigner des compétences, c'est d'enseigner des connaissances".

 

Son livre est ainsi présenté :

 

"Daisy Christodoulou est inconnue en France. Mais son livre, 7 contre-vérités sur l'éducation, a créé un véritable séisme en Angleterre : se basant sur les recherches les plus récentes en sciences cognitives - et sur sa propre expérience de professeur en REP - elle démontre que la pédagogie contemporaine, sur laquelle reposent les pratiques de classe des enseignants, est aveuglée par des fausses bonnes idées. En particulier, Daisy Christodoulou réhabilite le savoir et les connaissances, délaissés au profit des compétences, des projets et des activités de découverte. Car, comme le montrent les découvertes récentes sur le fonctionnement du cerveau et de la mémoire, il n'y a pas de compétences possibles sans connaissances ; il est donc plus efficace de consacrer le temps que nos enfants passent à l'école à leur transmettre des connaissances plutôt qu'à n'importe quelle autre activité. Le but de cet ouvrage n'est pas polémique mais pragmatique. Daisy Christodoulou ne conteste pas que l'objectif de l'école est d'éduquer des citoyens libres, créatifs, ouverts, curieux, heureux. Toutefois, elle remet en cause la méthode actuelle, qui reporte à plus tard l'apprentissage des connaissances : "Le moyen le plus efficace d'enseigner des compétences, c'est d'enseigner des connaissances"."

 

Il est temps de revenir au bon sens pédagogique : il est impossible de construire quoique ce soit sans briques accumulées !

 

*

 

Les fondements ultimes du Réel tiennent en trois mots : unité, intention et cohérence.

 

Le Réel  possède trois formes d'expression complémentaires et interagissantes : le prématériel, le matériel (matière et antimatière) et l'immatériel ; autrement dit, la substantialité spatiale, la vitalité temporelle et la logicité régulatrice.

 

Le prématériel (la substantialité du Réel qui engendre le domaine topologique de l'espace des représentations) n'est pas, comme son nom l'indique, matériel ; il ne possède donc ni masse ni gravité : il est appelé "énergie noire" et il emplit tout l'univers ; c'est lui qui engendre l'espace (l'espace c'est la mesure géométrique de la présence du prématériel) et qui est le moteur de son expansion.

Le vide absolu ("l'espace pur, nu et vide de tout") n'existe pas, Les expériences de Torricelli qui ont convaincu de l'existence du vide (contre Descartes, par exemple, tenant de la théorie de la continuité et des "tourbillons"), ne prouvaient qu'une seule chose : le vide de matière existe bien, mais seulement au sein du plein de la substance prématérielle qui, elle, est continue et non seulement remplit l'espace, mais engendre l'espace, qui n'est que la mesure de son expansion et de ses variations surfaciques comme le sont la lumière (ondulation) et la matière (concrétion).

 

Le matériel, c'est ce qui a de la masse et qui développe des champs, notamment gravitationnels ; c'est ce qui est visible et mesurable par les humains, eux-mêmes matériels. Le matériel (la vitalité du Réel qui engendre le domaine dynamique de l'espace des représentations) engendre la temporalité (la durée d'évolution des processus).

Le matériel (matière et antimatière) est l'ensemble des concrétions (des "complexes") plus ou moins stables, construites à partir de la prématière par émergence, c'est-à-dire comme moyen de dissipation de tensions locales trop fortes (dans les noyaux galactiques, surtout)

Ce que l'on appelle la "matière noire" dans les noyaux galactiques, c'est le stade intermédiaire instable mais massique qui engendre la matière à partir de la prématière, dans le respect des règles de la logicité globale.

Certaines de ces structures dissipatives, plutôt que de se construire au-dessus de la prématière, se construisent en creux dans la prématière (comme le creux d'un tourbillon d'eau qui coule) : c'est l'antimatière dont les formes géométriques sont identiques, mais en "négatif", à celles de la matière (la logicité du Réel est la même "en plein" comme "en creux"). Mais parce qu'elles sont en creux, les structures antimatérielles sont instables ('la tendance uniformisante et préservatrice tend à les faire disparaître) et finissent rapidement par se résorber en absorbant de la prématière pour se combler (sauf dans certaines circonstances particulières en laboratoire).

 

L'immatériel (la logicité du Réel qui engendre le domaine eidétique de l'espace des représentations) n'a ni masse ni gravité, et n'engendre ni spatialité, ni temporalité ; elle engendre de l'ordre, de l'organisation, de l'optimalité. L'immatériel du Réel rassemble l'ensemble des règles algorithmiques ou logicielles qui régulent les évolutions tant du prématériel que du matériel (où il s'exprime sous la forme des "lois de la physique").

Cette logicité a pour base l'extrémisation des tendances qui, dès lors, évolue vers la maximisation ou ver la minimisation, et ce dans les trois domaines du Réel.

 

  • Dans le domaine topologique prématériel, la maximisation tend vers l'expansion spatiale universelle alors que la minimisation tend vers la contention individuante (l'agrégation gravitationnelle des concrétions émergentes).
  • Dans le domaine dynamique matériel, la maximisation tend vers l'activation constructive temporelle alors que la minimisation tend vers la préservation (la préservativité et la conservativité).
  • Dans le domaine eidétique immatériel, la maximisation tend vers l'architecturation (la complexité fractalité) alors que la minimisation tend vers la régularisation (répétitivité et uniformité étale).

 

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Dans la Nature, tout être fractal est le fruit d'un processus progressif d'itération sur un motif initial. Chaque point du fractal peut devenir le germe d'un fractal secondaire sur le même motif. Cela aboutit toujours à une résultat de type "arborescent" et homothétique (le petit "du bout" a la même structure que la grand "du tout").

 

Exemple : la galaxie avec son noyau et ses systèmes stellaire ; chaque système stellaire avec son étoile et ses planète ; chaque planète avec sa ribambelle de planètes ; chaque planète avec ses satellites.

Toujours la même forme : un noyau lourd et dense entouré d'un disque d'objets subordonnés de plus en plus froids lorsqu'on s'éloigne du noyau.

 

Autres exemples : chaque bourgeon foliaire refait un arbre dans l'arbre, chaque segment d'un bâtonnet de glace peut devenir le germe d'un nouveau bâtonnet de glace plus petit (cfr. les flocon de neige ou les "fougères de givre sur la vitre), etc.

 

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Avec la question géniale de Benoît Mandelbrot : "Quelle est la longueur de la côte britannique ?" on trouve effectivement le jeu des échelles de grandeurs.

Mais cette incertitude est probablement la conséquence de du flou terrible lié à la définition du concept de "côte". Qu'est-ce que la côté ? Est-ce la limite entre eau et minéral ? Est-ce la trace de la marée haute ? Est-ce le tracé de la plus haute marée du jour, de l'année, du siècle, du millénaire, etc … ? Et en ce qui concerne le minéral, quand le regarde-ton : aujourd'hui ? il y a cent ans ? il y a mille ans ? etc …

 

Je pense que la "côte britannique" n'est pas un fractal au contraire d'un flocon de neige.

Un fractal est le fruit d'un algorithme d'itération d'un motif à partir d'un germe, sans forcément reproduire l'échelle initiale.

 

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Il est indispensable de faire la différence entre un ordre topologique ou géométrique (hiérarchique, cristallin et peu évolutif) et l'ordre dynamique (fractal, progressif et constructif).

 

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Dans nuage muni d'une loi interne (le mouvement brownien de molécules interagissant faiblement entre elles, le vol d'étourneau ou le banc de sardines s'accommodant, de proche en propre à la trajectoire d'un des leurs "déviant", etc …), il faut un germe extérieur (une poussière, un obstacle, un danger, etc …) pour que se déclenche une mise en organisation, soit cristalline, soit fractale.

 

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Lors d'une bifurcation paradigmatique, une période chaotique s'installe, démontrant l'obsolescence des systèmes de régulation du paradigme ancien. Cette période chaotique induit des nostalgies de l'ancien paradigme, la panique du changement, l'irruption de charognards et l'apparition de constructeurs.

Plus on s'enfonce dans la période chaotique, plus les déséquilibres s'accentuent jusqu'à atteindre un point de non retour qui va enclencher (ou pas) l'émergence du nouveau paradigme. S'il ne l'enclenche pas, le processus est condamné à l'effondrement. S'il l'enclenche, les embryons des nouveaux systèmes de régulation commencent à se mettre en place (sur base du travail des "constructeurs") et le chaos se dissipe assez rapidement (ce qui ne veut pas dire que "l'ordre nouveau", plus complexe, se réalise immédiatement : il lui faut du temps, mais le chaos s'apaise).

 

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De Montaigne :

 

"L'intelligence qui nous a été donnée pour notre grand bien, l'emploierons-nous pour notre perte en combattant les desseins de la Nature et l'ordre universel des choses qui veut que chacun utilise ses dons et ses capacités à son avantage ?"

 

Quelle belle prémonition de l'idée de l'accomplissement de soi et de l'autour de soi au service de l'accomplissement cosmique !

 

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L'ordre est la mesure et la voie de l'unité et de la cohérence.

L'intention est d'amplifier et d'enrichir l'ordre du Réel.

 

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A l'usage des démagogues et apprentis-dictateurs qui sévissent un peu partout, et de leurs affidés, il est temps d'élaborer, en parallèle de Kant, un "Critique de la raison merdique" !

 

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Le 25/01/2023

 

Tout paradigme suit une même courbe de vie : un siècle de fondation, un siècle de génie, un siècle d'exaltation, un siècle de délire et un siècle de dégénérescence.

 

Ainsi, pour le paradigme de la modernité que nous quittons :

 

  1. de 1492 (découverte de l'Amérique et expulsion des Juifs d'Espagne) à 1604 : fondation humaniste
  2. de 1604 (le grandes avancées de Galilée) à 1716 : génie rationaliste (Galilée, Descartes, Pascal, Leibniz, Spinoza, Copernic, …)
  3. de 1716 (mort de Leibniz) à 1799 : exaltation philosophiste,
  4. de 1799 (prise du pouvoir par Napoléon et mise en guerre et à sang de l'Europe) à 1914 : délire positiviste,
  5. de 1914 (première guerre mondiale) à 2022 : dégénérescence nihiliste.

 

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Les trois fondements intemporels du Réel :

 

  1. Unité topologique (exit les "multivers").
  2. Intention dynamique (exit le mécanicisme causaliste).
  3. Cohérence eidétique (exit le hasardisme).

 

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L'Indoland est à la fois démocratique et libéral, et autocratique et étatique … et ce n'est pas son seul paradoxe. Amie de l'Angloland et de l'Euroland, elle hait - à juste titre - le Sinoland, mais flirte régulièrement, mais prudemment, avec le Russoland.

Ce pays est le plus peuplé de la planète et bientôt la troisième puissance économique mondiale dépassant la Chine (en intégrant l'Euroland comme un tout économique unitaire, l'UE, en 2018, pesait 18.6% du PIB mondial contre 24.0% pour les USA et 15.9% pour la Chine).

L'Inde possède deux lignes de friction tectonique : l'une avec l'Islamiland (face au Pakistan) et la seconde, dans l'Himalaya, avec le Sinoland.

De plus, il est le terrain de vastes inégalités dans toutes ses dimensions, et veut éradiquer les musulmans de son territoire (et on ne peut que l'approuver ; l'Euroland devrait l'imiter).

 

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L'ordre, qu'il soit statique-cristallin ou dynamique-fractal, est toujours le résultat d'une tendance à optimiser la dissipation des tensions d'un ensemble muni d'une loi interne d'interaction autour d'un souchon extérieur.

 

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L'entropie n'est pas la mesure du désordre (cfr. Boltzmann) elle est seulement la mesure du nombre des configurations mutuelles que peuvent prendre les éléments d'un ensemble dynamique (d'un "nuage").

 

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La vie moyenne d'une "union conjugale" dans les pays occidentaux est descendue à une durée sise entre 10 et 15 ans aujourd'hui …. et elle ne fait que diminuer comme le nombre d'enfants par femme.

 

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La tolérance vis-à-vis d'une pensée ou d'une parole, s'effondre au nom du droit absolu à sa propre intégrité intangible et intime, et à l'interdiction de toutes les formes de tout ce qui pourrait être ressenti come une "agression" (le simple fait d'exprimer que l'on peut penser autrement ou autre chose) ; le "politiquement correct", la censure et le wokisme infestent le corps social et les esprits individuels comme une gangrène portée par les "réseaux sociaux".

 

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L'ordre sociétal ?

Les ordre sociétaux sont multiples (l'histoire et les idéologies le démontrent) : pyramide hiérarchique, nuage démocratique, constructivité réticulaire, solidarité communautaire, etc ….

Mais les deux questions centrales sont celles-ci :

 

  • Quelles sont les lois internes naturelles qui régissent les interactions entre les humains ?
  • Quelles sont les tensions externes à dissiper ?

 

Le simple fait de poser ces deux questions indique qu'il ne peut pas y avoir un ordre sociétal "idéal" puisque tant les lois naturelles internes que les tensions externes évoluent … et parfois très intensément.

 

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Première remarque : dans l'univers, il n'existe pas de particules au sens d'entités réelles fermées, distinctes du "vide" environnant, ayant une existence en soi et par soi. Il n'existe que des excroissances (des vésicules, des boursoufflures, des cloques, des verrues - comme des "grains de beauté" sur la peau) qui agglutinent et encapsulent (de façon plus ou moins stable) de la prématière ("énergie noire") qu'elles organisent à un niveau supérieur de complexité (donc de néguentropie).

 

Deuxième remarque : les quarks et les bosons ne sont même pas de ces excroissances, mais seulement des concepts relevant de l'eidétique et non du topologique.

 

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Le numérique est une révolution.

Une explosion même … en termes de crétinisation des crédules, d'asservissement des paresseux, d'intoxication des oisifs et d'évolution des consommations d'électricité.

Et comme toute les révolutions, après l'euphorie des débuts, viendra la sagesse de l'usage, … donc la marginalisation (déjà en cours) du numérique ludique et des "réseaux sociaux".

Mais il restera que la puissance croissante des moteurs de recherche et des algorithmes, si l'on n'y met pas bon ordre et bon droit, vont devenir des machines infernales, destructrices des vies privées, des renommées sociales et des systèmes victimes de cyber-attaques.

 

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Les années 2023 et 2024 risquent d'être très chaotiques, donc effrayantes pour les peureux et pleine d'opportunités pour les "constructeurs d'avenir".

 

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On ne le sait pas assez : les coronavirus (dont la covid 19 et ses multiples variants et mutants) génèrent une pneumonie (c'est-à-dire une infection et inflammation, plus ou moins aigües, du parenchyme pulmonaire : la partie la plus intime et profonde de l'appareil respiratoire) ou une bronchopneumonie (si elle atteint, en plus, les bronches).

La pollution de l'air que l'on respire est un facteur aggravant.

 

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De Catherine Bréchignac (physicienne, ancienne patronne du CNRS) :

 

"(…) on voit s'instaurer un amalgame fâcheux entre science et recherche. La science est un savoir stabilisé construit sur un accord entre théorie et expérience. La recherche est basée sur l'avancée, par essais et erreurs, des connaissances avant que celles-ci ne soient consolidées."

 

Précieuse et opportune mise au point car, par les temps qui courent, cet amalgame est trop fréquent, presque banal. De même, et tout aussi fâcheusement, l'amalgame entre science et technologie !

 

Et du même auteur :

 

"(…) il est impératif d'arrêter l'accroissement effréné d'une bureaucratisation de l'administration, archétype d'un ordre rigide, castrateur, et donc inutile."

 

Comment dire mieux ?

 

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Pour les stoïciens grecs (les stoïciens romains se sont assoupis dans de la morale à la Sénèque, à l'Epictète ou à la Marc-Aurèle), "toute réalité est corporelle ; la fin de la vie humaine est de vivre en conformité avec la nature rationnelle dont l'homme est une partie" (Jean-François Pradeau).

En ce sens, je me sens très stoïcien, forgé à l'enclume d'un monisme spiritualiste et post-matérialiste.

 

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L'Hellénité fut philosophique.

La Romanité fut politique.

La Christianité fut théologique.

La Féodalité fut sotériologique.

La Modernité fut idéologique.

La noéticité sera cosmosophique.

 

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La philosophie de Plotin ressemble, en fait, à une ascèse initiatique en vue de l'union avec l'Esprit, c'est-à-dire avec la source du Cosmos universel, avec le Logos de Jean l'Evangéliste, avec le Grand Architecte de l'Univers, avec le Principe d'unité et de cohérence du Tout-Un.

 

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Comme le salariat, les syndicalismes sont totalement obsolètes. Qui sont ces fameux "travailleurs" qu'ils défendent ? Des fonctionnaires frustrés qui sont présents, mais ne travaillent guère, des ouvriers incultes qui seront bientôt remplacés par des robots, des pitres imbibés à la moelle de marxisme, de socialisme, de communisme, bref : des vieilles idéologies désuètes du 19ème siècle.

Il suffit de regarder les chiffres de leurs élections : ces syndicats ne représentent plus rien. Il est grand temps de ne plus les considérer comme les "interlocuteurs sociaux" et de les renvoyer dans les poubelles de l'histoire sociale.

 

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Le 26/01/2023

 

Mon commentaire du jour au "Point" à propos du système des pensions par répartition et solidarité intergénérationnelle (qui est un système qui ne peut plus tenir du fait des énormes variations actuelles sur l'espérance de vie, sur le niveau des jeunes, sur la robotisation et l'algorithmisation d'une foule de tâches et de métiers, etc …) :

 

"Le solution est, encore une fois, simple : la suppression des systèmes étatiques des retraite et la libéralisation de tous les contrats d'emploi. Le lien contractuel entre un collaborateur et son employeur/client est une affaire personnelle dont l'Etat n'a pas à se mêler. C'est un contrat privé entre une personne physique et une personne morale où se négocient les horaires, la durée de travail hebdomadaire, les congés, les conditions de rupture, l'âge de la retraire, les primes, les fonctions, les titres, les étapes de carrière, etc ... Encore une fois, cela ne regarde nullement l'Etat.

Chacun doit souscrire sa propre assurance vie/retraite auprès d'une compagnie d'assurances privée et être seul maître des cotisations qu'il paie et, en conséquence, du montant de la pension qu'il percevra."

 

D'un anonyme en commentaire du même article :

 

"Le progrès social ne peut se faire au détriment des autres !

Le prisme socialiste empêche de voir la réalité : le progrès social ne peut être un progrès, s'il aboutit à provoquer la ruine du système en faisant supporter une charge illimitée sur les autres, qui ne bénéficient pas du même "progrès" ! Le vol entre générations est fondamentalement injuste.

Les idéaux socialistes sont fondés sur un déni le la réalité et des postulats faux, car ce n'est pas en appauvrissant les uns que l'on enrichit les autres.

Le but des hommes et de la société ne peut pas être de venger les pauvres, d'assouvir la jalousie financière, car ces rhétoriques conduisent à la haine sociale, puis à la faillite, avec un risque de guerre civile, in fine.

L'histoire des 150 dernières années a démontré l'immense supériorité du capitalisme pour enrichir les pauvres et les autres, comparé au partage forcé au moyen de l'argent des autres ; mais les idéologies d'inversion et de pauvreté, issues d'une conception féodale de la société, ne peuvent l'admettre.

Les qualités des individus ne doivent pas être jugées de façon inversement proportionnelle à leur situation financière, ni l'inverse d'ailleurs.

Ce que l'on appelle "inégalités sociales" ne sont rien d'autre que des différences de revenus et de patrimoines, c'est-- dire le moteur de l'économie moderne, qui repose sur l'incitation à créer des richesses et s'enrichir. Si vous tuez cette incitation, vous détruisez l'économie.

Voilà pourquoi la France va si mal... Elle a trop méthodiquement appliqué les préceptes socialistes, dans toutes ses lois et sa morale publique.

C'est cette culture, ces raisonnements, qui ont systématiquement conduit partout et toujours à l'échec, mais son emprise structurelle est telle en France, que cet échec, consacré par l'effondrement du mur de Berlin, il y a 34 ans, n'aura pas suffi à détruire son influence dans ce pays.

Gorbatchev n'avait-il pas dit lui-même que la France était le dernier pays socialiste en Europe ?"

 

Ce commentaire, par trop financiariste (qui confond capitalisme et libéralisme, qui confond richesse pécuniaire et richesse de vie, qui prône l'enrichissement financier plutôt que l'enrichissement existentiel, etc …), est cependant très lucide quant à l'échec et à l'obsolescence de l'égalitarisme et du solidarisme qui fondent toutes les formes du socialisme (démocratique comme totalitaire).

Le socialisme est une maladie mentale et une dégénérescence du corps social, né dès l'origine du déclin du paradigme moderniste, au début du 19ème siècle.

 

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Les notions-clés de la physique nouvelle, au-delà de la physique relativiste - dont la big-bang est une extrapolation abusive et qui ne tient pas compte des modèles processuel) et de la physique quantique (qui est purement phénoménologique et mathématique et qui modélise sans rien expliquer, avec des modèles qui contiennent plus que la réalité du Réel), cette physique nouvelle reposera essentiellement sur des concepts comme ceux d'intention, d'émergence, de dissipation des tensions, de développement fractal, etc ….

 

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A part quelques hurluberlus crétinisés et hors-sol (la LFI), la notion même de "gauche" a perdu tout sens (et l'effondrement des partis socialistes et communistes en sont le symptôme).

Être de "gauche", c'est se raccrocher à des bobards inventés au 19ème siècle pour aborder le 21ème.

Ces bobards sont essentiellement, l'égalitarisme, le solidarisme et l'étatisme.

 

Personne n'est l'égal de personne, puisque tout quiconque est unique, différent, interdépendant et parfois complémentaire.

Toute solidarité effective et efficace doit être sélective et élective : on ne peut pas être solidaire de tout le monde, même des crapules, des fainéants et des parasites.

Les institutions étatiques ne peuvent être que bureaucratiques c'est-à-dire inefficaces, dispendieuses et fonctionnaristes, donc improductives.

 

Être ou se dire de "gauche", aujourd'hui, c'est être, soit de mauvaise foi afin de cannibaliser le système, soit être incurablement débile mental.

 

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La guerre en Ukraine et la mégalomanie de Poutine n'ont été possible que du fait de la lâcheté de cet imbécile de Barack Obama qui a laissé faire Bachar-el(Assad en Syrie, puis Poutine en Crimée.

Si nous continuons à laisser faire, cela donnera des ailes sataniques à l'Iran, à la Turquie, à l'Azerbaïdjan et à l'Afghanistan islamistes, et à la Chine néo-impériale (sans parler des autres apprentis dictateurs, un peu partout dans le monde, qui attendent pour voir … Congo, Mali, Burkina Faso, Vénézuela, Pérou …).                                                      

 

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De plus en plus, les mensonges démagogiques prennent toute la place dans les médias de masse dont sont quasiment exclus les études et enquêtes sérieuses étayées sur des statistiques, des sondages ou des analyses rationnelles et objectives des textes réels (considérés comme trop ennuyeux).

Comme disait Raymond Aron :

 

"Le grand mensonge a une force percutante que n'a pas la vérité."

 

C'est bien là la limite de la démocratie : les masses incultes et ignares, éprises d'émotionnel et de spectaculaire, n'écoutent et ne croient que ce qui va dans leur sens … c'est-à-dire le mauvais.

 

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Le 27/01/2023

 

Mon commentaire d'hier dans "Le Point" à propos de la recrudescence des actes antisémites en France :

 

"On oublie de signaler que la grande majorité des agressions antisémites en France sont le fait de musulmans sous le prétexte du conflit entre l'Etat d'Israël et les terroristes palestiniens."

 

Il a d'abord été rejeté et censuré, hier, puis édité, aujourd'hui.

 

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Le monde politique "supérieur" est constituée de deux factions : les "démagogues" et les politicards". La frontière entre n'est pas facile à établir, sauf pour les pitres caricaturaux du genre Mélenchon, Rousseau, Martinez, Le Pen, Bardella, Duflot, Autain, Zemmour, Bayou, Plenel, De Haas, Hamon, Aubry, Royal, Faure, … et tant d'autres.

Cette dichotomie des "élites" politiques est inévitable dans un contexte démocratique puisque les masses n'entendent que les mensonges démagogiques qui l'arrangent. C'est un fonds de commerce comme les autres …

Mais avec combien de désastres collectifs sur le long terme, à la clé ?

 

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La "gauche" en général, et spécialement l'extrême-gauche, dans le droit fil de la sotériologie chrétienne, se fondent sur l'idée que "le salut passe par la mort" (la mort de l'homme réel, la mort de la richesse, la mort de l'inégalité, la mort du "système", etc …).

Comme le christianisme, surtout catholique, le gauchisme, surtout mélenchoniste, sont des apologies de la mort et passent à côté de la Vie parce que celle-ci ne se plie jamais à leurs carcans idéologiques.

 

Par les temps qui courent, par exemple, ils cultivent l'idée absurde que le travail est une malédiction qui tue avant l'âge et qu'il faudrait donc abolir le travail le plus possible.

Alors que la Vie est perpétuellement "en travail" d'accouchement de la Vie que ce travail est accomplissement de soi et de l'autour de soi, que ce travail est un ouvrage qui développe les talents et les compétences et est, ainsi, le seul chemin de production d'une œuvre qui signe la vie et impacte l'infini du temps du vient.

 

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Consommer moins de tout.

Consommer surtout du local et du saisonnier.

Les deux clés de l'autonomie d'une région.

 

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Dans l'infiniment passé, la taille de l'univers tend asymptotiquement vers sa taille minimale non nulle (il n'y a pas "de "commencent des temps").

Dans l'infiniment à venir, la taille de l'univers tend asymptotiquement vers sa taille maximale finie (il n'y a pas de "fin des temps" … même s'il y aura une fin de l'humanité).

Entre ces deux infinis, l'évolution de l'univers est une succession de cycles, de bifurcations et d'émergences (exactement comme l'histoire humaine qui en est un modèle réduit).

 

Ainsi, ce que l'on s'obstine à appeler le "big-bang" (cette fameuse "extrapolation abusive" comme le nomme mon ami Etienne Klein) ne dit rien d'autre que ceci : ayant atteint une taille suffisante,  avec un niveau global d'activité suffisamment affaibli pour permettre des émergences, l'univers antérieur (cet océan d'énergie noire c'est-à-dire d'activité bosonique chaotique) pourra faire émerger la matière et, avec elle, des propriétés nouvelles comme la gravitation au plan topologique, et les interactions électronucléaires au plan eidétique.

Cette émergence eut lieu dans ce qui deviendra les noyaux galactiques mais qui, pour l'heure, ne sont que des nœuds d'interférences à la surface du patatoïde prématériel,

 

Le big-bang n'est pas la naissance de l'univers. Le "big-bang" est la période où la taille et l'activité de l'univers ont permis, dans les noyaux galactiques, la production de matière stable sous la forme de neutrinos fermés et du protéus ouverts.

Au cœur de ces noyaux galactiques, on assiste à toute une alchimie, par essais et erreurs, pour transformer de la prématière active en matière stable (c'est ce magma instable pas encore tout-à-fait matériel, mais déjà gravitationnel que l'on appelle "matière noire"). Ces "essais et erreurs" sont précisément ce qu'étudie la physique des "particules élémentaires" ; ces brouillons ratés de protéus ne sont pas des particules mais, au mieux, des tentatives de grumeaux sans autre intérêt que de permettre l'étude des propriétés sous-jacentes de la prématière appelée, parfois, "énergie noire".

 

Comme toujours, les humains, même les plus savants et les plus éclairés, croient que leur monde est le monde. Il n'en est rien : les humains appartiennent au monde matériel (le monde dynamique des processus constructifs et évolutifs) et n'ont que des accès très indirects aux mondes prématériel (le monde topologique de l'expansion universelle) et immatériel (le monde eidétique des règles de dissipation des tensions au travers d'architectures sophistiquées) qui lui sont antérieurs et complémentaires.

 

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Je ne me lasse pas de m'extasier devant cette récente innovation immense et pourtant peu perçue : l'évolutionnisme. Tout est en évolution, tout est évolution : évolution de la Vie avec Lamarck entre 1809 et 1815 (et, seulement ensuite, avec Darwin en 1859), celle de la Terre avec Wegener en 1912 (après Snider-Pellegrini en 1858) et celle de tout l'univers avec Einstein de 1915 à 1927 (accompagné de Friedmann et Lemaître).

 

Mais les mentalités, même scientifiques, ont la tête dure : on continue, encore aujourd'hui, à penser l'univers en termes d'objets et non pas en termes de processus.

Pourtant, il n'existe pas d'objets : un objet n'est qu'une représentation instantanée de l'apparence d'un processus, une représentation qui ignore la connexion totale de ce processus avec tout le reste de l'univers où tout est continu et où le vide n'existe pas.

 

*

 

Il est utile de noter qu'Einstein, jusqu'à sa mort, a considéré le big-bang et les trous noirs comme conformes à sa théorie, mathématiquement, mais comme absurdes, physiquement.

J'abonde en son sens.

 

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L'expansion de l'univers est, en fait, l'expansion du volume de la prématière (la Substance) par accumulation.

Mais cette expansion ne touche que la prématière et laisse les entités matérielles intactes dans leur propre échelle de grandeur qui reste invariante face à l'expansion : la matière est devenue autonomie (mais non indépendante comme le croient les atomistes) de la prématière.

L'accumulation de substance originelle se déroule autour des entités matérielles, mais n'y pénètre pas car la prématière , pour devenir "matière", doit suivre un processus (dynamique et eidétique) d'agglutination, encapsulation et architecturation infiniment plus complexe et restrictif que la simple accumulation volumique (topologique)

 

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La pire bêtise jamais lue à propos de l'expansion de l'univers (cfr. Michel Galiana-Mingot) :

 

"(…) le contenant [l'espace-temps] se dilate et entraîne le contenu [l'univers]."

 

Quelle ineptie ! C'est juste le contraire qui se passe : le patatoïde de prématière se dilate par accumulation d'une "énergie noire" qui est la Substance originelle.

L'espace-temps qui est un référentiel artificiel et conventionnel humain, se contente de permettre la représentation, s'il est convenablement défini en fonction de cette expansion) de la surface de ce patatoïde fini et fermé,

L'espace-temps n'est pas une réalité physique, mais une astuce mathématique de représentation.

 

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Ce que nous appelons les Lois de la Nature ou les Lois de la physique, sont des contraintes imposées à tout ce qui évolue dans l'univers ; mais au-delà de ces contraintes incontournables, tout ce qui n'est pas interdit est permis. Cela explique pourquoi il existe une puissance créatrice immanente à l'œuvre dans l'univers pour essayer et tester des voies nouvelles et inédites pour la dissipation des tensions

 

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Les "forces" naissent en même temps que la "matière". Avant que celle-ci n'émerge de la prématière, cette dernière n'interagissait avec rien, puisqu'il n'y avait qu'elle ; sa seule logicité était expansion (topologique), pulsation (dynamique) et accumulation (eidétique).

 

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La gravitation s'oppose à l'expansion comme conséquence d'une bipolarité plus générale et profonde : celle qui oppose extension (ou dilatation) et constriction (ou contention).

 

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A notre époque, la courbure de l'univers paraît sinon nulle, du moins très faible. Cela serait contradictoire avec la conjecture du "big-bang" qui situe la naissance de l'univers à 13.8 milliards d'années. En effet, cette durée de vie de l'univers et la vitesse d'expansion mesurée par l'éloignement réciproque des galaxies, impliquerait une courbure beaucoup plus importante (et un univers beaucoup plus petit) ; d'où la conjecture inflationniste de Guth qui postule, pour d'obscures raisons quantiques, que l'univers aurait connu, juste après le "big-bang", une expansion fulgurante qui, pour d'autres raisons inconnues et fumeuses, se serait assagie non loin des vitesses d'expansion connues aujourd'hui.

Mais le big-bang ne marque pas la naissance de l'univers, mais bien l'émergence de la matière à la surface d'un univers déjà immense (quoique fini et fermé comme il l'est encore).

Il est donc inutile de s'inventer des fumisteries inflationnistes pour expliquer la très faible courbure de l'univers actuel.

En revanche, ce qui est avéré, c'est que l'expansion de l'univers connaît, actuellement, une mystérieuse accélération.

 

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Le principe logiciel (au sens de logicité et non au sens informatique) fondamental d'optimalité implique une quête permanente de la plus grande simplicité possible (simplicité qui est le contraire de la complication - tous deux dérivant du verbe latin plicare qui signifie "plier, replier" - mais l'alliée de la complexité).

 

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La lumière est une ondulation surfacique de la prématière.

Donc, plus on regarde loin, donc plus profondément dans le temps, la taille de l'univers étant alors plus petite, la fréquence de cette onde lumineuse se montre alors plus courte (plus vers le bleu, donc).

 

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C'est bizarre cette habitude stupide de classer, parmi les philosophes, des gens comme Voltaire, Marx ou Freud … et quelques autres.

 

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L'idée d'Intention d'Accomplissement du Réel (pris comme Tout-Un) est le cœur même de la pensée et du système philosophique de Hegel (1770 - 1831). La plénitude de cet accomplissement est appelé par lui : "Absolu".

Et le processus qui y mène : "logique dialectique" qui est un dépassement (aujourd'hui on dirait : dissipation néguentropique des tensions induites par les bipolarités).

Quant à l'Intention qui est le moteur de cette dynamique d'accomplissement, il l'appelle l'Idée qui se manifeste comme Esprit ou Raison (principe divin immanent au Réel) au travers de tout ce qui existe, avec tous les antagonismes que cela peut induire.

 

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La dialectique entre l'Humain (le besoin d'autonomie créatrice) et la Nature (la contrainte d'interdépendance globale) est le moteur de l'histoire du monde terrestre.

L'accomplissement de l'Humain et celui de la Nature doivent converger sous peine d'éradication du plus dépendant de l'autre, donc de l'Humain.

 

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Chez Hegel, ce qu'il appelle l'Etat n'a pas grand' chose à voir avec les institutions étatiques et politiques, mais incarne l'Esprit ou la Raison ou l'Idée qui dépassent et engobent tous les humains au service de l'accomplissement du Réel par l'accomplissement de l'Humain.

 

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La théorie aristotélicienne des quatre causalités entre parfaitement dans le schéma de la modélisation des systèmes complexes :

 

  • la causse matérielle est la substantialité,
  • la cause finale est l'intentionnalité,
  • la cause formelle est la logicité,
  • et la cause efficiente est l'évolution constructive par dissipation des tensions entre les trois précédentes causes.

 

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Pour Aristote :

 

  • La monarchie (gouvernement par un seul au service de tous) dégénère en tyrannie (gouvernement du totalitaire à son seul service).
  • L'aristocratie (gouvernement par les "meilleurs" au service de tous) dégénère en oligarchie (gouvernement d'une "élite" à son propre service).
  • La république (gouvernement par les "citoyens" autonomes et compétents au service de tous) dégénère en démocratie (gouvernement des masses au service de leurs nombrils).

 

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Mes maîtres à penser : Héraclite (contre Parménide), Aristote (contre Platon), Zénon de Cittium (contre Epicure), Eckart von Hochheim (contre Augustin d'Hippone), Spinoza (contre Descartes), Leibniz (contre Newton), Hegel (contre Kant), Nietzsche (contre Schopenhauer), Bergson (contre Comte), …

Chez tous les miens, le Divin est immanent au Réel qui est Un.

 

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Le 28/01/2023

 

Le positivisme interdit toute quête au-delà de l'acquisition de savoirs analytiques et empiriques (il est précurseur de la phénoménologie de Husserl). Le positivisme récuse toute science (en tant qu'architecturation, par essais et erreurs, à l'aide de l'intuition, des masses de faits empiriques) et n'élabore que des catalogues de faits dits avérés.

En fait, un fait n'est jamais ni objectif, ni avéré car un fait est une image d'éléments appartenant à des processus évolutifs, perçus par des instruments (physiologiques ou techniques) imposant des biais, par construction.

 

En fait, l'essence du positivisme est de renoncer à tous les "pour-quoi ?" et à se cantonner dans le "comment ?". Le positivisme est donc l'antithèse radicale de la science et de la vie de ce début du 21ème siècle, où le "pour-quoi" l'intentionnalité (le sens, l'intention, le projet) prime sur les modalités.

 

Le positivisme pour l'intellectualité a été un des piliers du nihilisme du 20ème siècle, avec le socialisme pour la socialité et le surréalisme pour la sensibilité ; ces deux derniers sont ses parèdres.

Aujourd'hui, ce positivisme est devenu le paravent des ignorances "paresseuses".

Ce socialisme, celui des assistanats "solidaires".

Ce surréalisme, celui des médiocrités "géniales".

 

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L'enfant croit à ce qu'il ressent.

L'adolescent croit à ce qu'il désire.

L'adulte croit à ce qu'il réalise.

 

85% des humains "adultes" sont encore des adolescents appelés "adulescents".

 

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D'Auguste Comte :

 

"L'Humanité se compose de plus de morts que de vivants."

 

Tout processus complexe - et ils le sont tous, parfois très compliqués (et donc instables) et parfois très simples (et très stables) - est toujours  une accumulation donc une entité où la part du passé est évidemment beaucoup plus lourdes que la mince couche du présent vivant.

 

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Les quatre piliers de la "méthode" cartésienne :

 

  • l'intuition,
  • l'évidence,
  • la déduction,
  • le doute.

 

Mais il y manque beaucoup : les modalités et la validité de l'induction conceptuelle, de la créativité théorique, de l'empirie vérifiante, des critères de plausibilité, de la cohérence holistique, de la logique utilisée, etc …

 

Bien sûr, le travail de Descartes est un magnifique effort pour sortir de la scolastique (c'est-à-dire de l'argument d'autorité : untel a dit que …) ; mais Descartes est encore un gros pied dans cette scholastiques qu'il combat.

 

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Parce qu'il intrigue, le symbole questionne le "cherchant" :

"Que vas-tu faire de moi ? lui dit-il. En quoi vais-je nourrir ton propre accomplissement ? A quoi vas-tu me raccrocher dans ton monde intérieur, dans ta quête de plénitude ? Quelle joie vas-tu extraire de notre connivence ?

 

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D'Albert Camus :

 

"L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites."

 

L'aphorisme est pénétrant … mais ne vaut pas. Car l'absurde ne concerne pas un limite, mais une cohérence. Est absurde ce qui est incohérent avec  le Réel et ce que l'on en sait, ce que l'on en sent, ce que l'on en devine.

L'absurde est un jeu de désespéré.

 

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Les gauchismes aiment à opposer ses quatre pôles supposés du monde humain : l'économique, le politique, le social et le culturel.

Avec , bien sûr, une prédilection pour le politique, s'il est égalitariste et étatiste, et pour le social s'il est émotionnel et "assistaniste"[3]. Pour ces gens-là, l'économique, surtout si elle est privée, est satanique, diabolique, exploiteuse, opprimante, financiariste et pilleuse de tout ; et le culturel consiste à favoriser l'expression de ceux qui n'y connaissent rien et à s'enliser dans la culture pop, les romans de gare, les mangas, les réseaux sociaux, le rap, les tags et tous les "street arts".

La réalité sociétale n'est pas celle-là ; elle possède trois pôles (chacun étant travaillé par une bipolarité) :

 

  • le pôle écosystémique qui extrait, transforme et distribue les ressources naturelles destinées à satisfaire les besoins de chacun, selon un principe de frugalité ;
  • le pôle constructif qui exprime la vitalité sociétale en vue de construire les œuvres de matière et d'esprit qui permettent l'accomplissement de ceux qui sont les "constructeurs d'avenir" ;
  • le pôle éducatif qui, tout au long de la vie de chacun, enjoint à apprendre et à pratiquer les connaissances essentielles tant scientifiques que spirituelles et éthiques.

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La réalité est sociétale est fondée sur l'inégalité des talents, des facultés, des œuvres et des mérites. Hors de là, tout est fadaise et fumisterie.

 

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Les chrétiens adore faire croire que l'étymologie du nom Jésus (la même que celui de Josué) signifie "Dieu sauve".

C'est totalement faux.

YHWSh'O (Yéhoshou'a) signifie, au mieux, "Son Dieu est clameur".

Mais on retrouve là, comme beaucoup trop souvent, cette tentative éhontée de christianiser la langue et le Témoignage hébraïques.

 

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Descartes a "inventé" le subjectivisme, la primauté absolue du "sujet", avec son Cogito ergo sum.

Ce faisant, il s'opposait à l'objectivisme (la primauté de l'objet en soi au-delà des perceptions et considérations humaine) mais, surtout, il s'opposait - ou ne comprenait pas - le principe du Tout-Un (le monisme absolu) qui fait que toute distinction ente un "sujet" et un "objet" n'est que fallacieuse, tous n'étant que des manifestations locales et évoluantes du même Un qui les englobe et les intègre absolument.

Le seule expression qui puisse éradiquer le Cogito ergo sum est : "Il y a pensée puisque l'Un est Tout".

 

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Il est grand temps que les occidentaux, en général, et les Français, en tout particulier, comprennent bien et intègrent profondément que sont révolus les temps de l'abondance, des gaspillages, des caprices, de l'argent facile, du tout gratuit (ou presque), des prix bas, des certificats de complaisance, des aides et des assistanats de tous poils, etc …

 

Il faut que les pauvres réapprennent très vite à vivre en pauvre et, surtout, qu'ils s'interrogent sur les raisons pour lesquelles ils sont pauvres : parce qu'ils sont bêtes ? parce qu'ils ont préféré faire les cons avec leurs copains de quartier plutôt que de travailler à et pour l'école ? parce qu'ils sont fainéants ou tire-au-flanc ou lâches ? parce qu'ils ne travaillent pas assez ? parce qu'ils ne font aucun effort pour acquérir de simples savoir-faire ? parce qu'ils n'ont que des passions médiocres et non lucratives ? parce qu'ils croient aux fumisteries syndicales ? parce qu'ils ne comprennent pas que le travail est une voie d'accomplissement de soi ? parce qu'ils ne cultivent aucune passion autre que la télévision ou le bistrot ? parce qu'ils ont une mentalité de parasite ? parce qu'ils croient encore que l'Etat - désormais en faillite à cause d'eux - va continuer à les prendre en charge ? etc …

 

Chacun est seul responsable de ses propres pauvretés !

 

La pitié et la charité sont des sentiments chrétiens qui nourrissent les ressentiments de ceux qui reçoivent, et ne flattent que l'orgueil de celui qui donne.

 

Ce ne sont pas les "pauvres" qu'il faut aider, mais bien les vrais miséreux que le sort a frappé durement, sans qu'ils en soient personnellement responsables ; et même dans ce cas, il ne s'agit pas de donner, mais de rétribuer, à la mesure de leurs besoins réels, des gens qui doivent produire des travaux d'utilité collective à leur mesure.

 

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Il est absolument indispensable, voire vital, que les sciences en général, et les sciences cosmologiques en particulier, se décarrassent en fin et éradiquent, une bonne fois pour toute, le vieux fond désuet et absurde du matérialisme.

Le Réel, c'est beaucoup plus qu'une bouillie de matière(s) qui, d'ailleurs, n'est pas première mais, au mieux, seconde (la matière est une émergence d'un univers prématériel qui la précède.

 

Et qu'elles en profitent, du même coup, pour de débarrasser du mécanicisme qui ne convient, très approximativement, que pour les phénomènes du plus bas niveau de complexité.

 

La science est le plus sûr remède contre les fariboles des Théismes (la croyance en un Dieu personnel, extérieur à l'univers et créateur de celui-ci) ; mais ce n'est pas une raison pour en prêcher le symétrique, aussi ridicule et vide : l'athéisme.

La science doit s'inscrire dans une métaphysique panenthéiste, c'est-à-dire moniste et immanentiste, spiritualiste et naturaliste, car le Réel, c'est de la Substance, de la Vie et de l'Esprit, tout à la fois.

 

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La doctrine atomiste qui veut que le Réel soit une vaste ensemble de briques élémentaires quasi immuables, perdues dans le vide, mais interagissant entre elles par d'élémentaires forces à distance, selon des lois élémentaires, doit être définitivement abandonnées

Le Réel est une entité pleine et fermée, remplie continûment d'une seule et unique substance, une entité ayant une forme patatoïdale avec, en surface, de multiples éruptions d'excroissances fractales (les galaxies).

Ce que l'on nomme gravitation est cette forme patatoïdale remplie de bosses et de fosses, de plaines (les vides intergalactiques) et de montagnes (les galaxies).

Les excroissances fractales que sont les galaxies, se ramifient, fractalement, en étoiles, puis en planètes, puis en structures matérielles de plus en plus fines et de plus en plus capables de s'associer en constructions de plus en plus complexes.

 

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Jacqueline Russ, en suivant Epicure, nous dit :

 

"La mort est la mort de la mort."

 

Disant par là que la mort est un concept plus ou moins angoissant, propre au vivant, qui l'anticipe et vit avec l'idée d'elle chevillée au corps.

Mais une fois le vivant mort, la mort n'existe plus pour lui.

 

Pour moi, ma mort m'indiffère ; elle m'inquiète cependant, non pour moi, mais pour ceux qui resteront vivants après moi et qui, peut-être, souffriront à cause de moi.

Il faut donc, pendant sa vie, tout préparer pour que sa propre mort ne puisse être une souffrance pour ceux que l'on aime.

 

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La dualité qu'impose Kierkegaard entre l'abstraction réductrice de l'idée et la concrétude insaisissable du réel, est simplement ridicule.

Kierkegaard, l'anti-hégélien maladif, n'a pas compris que le Réel tel qu'il est et l'idée que la pensée s'en fait, sont en perpétuelle dialectique (dialectique qu'en science, on appelle théorie et empirie).

Kierkegaard, en fait, est un positiviste mais d'un positivisme poétique qui n'a rien de philosophique.

 

On peut considérer Kierkegaard, l'illuminé christique, comme le fondateur de cette non-philosophie que sera l'existentialisme après un passage par la phénoménologie.

 

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Leibniz définit ses monades comme "des substances simples - c'est-à-dire sans parties - qui entrent dans les composés".

En ce cas, il n'y a qu'une seule monade qui est la substance prématérielle munie de sa propre vitalité intentionnelle et de propre logicité dissipative.

Ainsi, toute la monadologie leibnizienne se réduit à la seule et unique substance universelle qui forme tout le reste par émergences fractales et dissipations tensionnelles.

Le pluralisme leibnizien devient alors un monisme radical et absolu.

 

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Chez Platon, les "étants" sont des manifestations imparfaites des Idées. Soit. Mais ces Idées forment-elles, chez lui, une "autre monde" séparé et de nature différence que ce monde-ci, le monde réel et naturel (dualisme) ? Ou sont-elles immanentes à ce monde d'apparences en en forment-elles le noyau dur et immanent (monisme) ?

Il est clair que la récupération de Platon par le christianisme a été clairement orienté vers un dualisme radical. Mais la pensée de Platon lui-même où se situe-t-elle dans ce contexte entre dualisme et monisme ?

 

Ainsi, l'Idée de "table" est une absurdité si elle est détachée de l'esprit du menuisier qui la conçoit avec une perfection que sa main ne réalisera jamais. L'Idée de "table" est alors immanente à l'esprit de l'artisan.

Mais qu'en est-il des Idées métaphysiques de Dieu, du Bien, de Vrai, du Beau, du Parfait, de la Plénitude, du Bonheur, etc … ?

Métaphysiquement parlant, le platonisme est un idéalisme qui donne une réalité radicale aux Idées métaphysiques, extérieures et étrangères à ce qui se passe, en leur nom ou pas, dans ce monde-ci. Elles sont transcendantes, c'est-à-dire au-dessus de toute réalité. En ce sens, la pensée platonicienne est franchement dualiste.

Selon Platon, l'esprit humain éclairé peut avoir accès au monde des Idées, par la maïeutique et par la réminiscence.

 

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La science cherche à appréhender le Réel (le noumène ultime) derrière ses apparences et ses manifestations (les phénomènes).

La cosmologie rejoint la métaphysique pour fonder une cosmosophie qui veut décrire la réalité du Réel dans ses diverses dimensions.

 

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Il faudra acter la disparition spontanée et rapide des "bulles" d'anti-matière qui ne sont que des vortex symétriques (des trous) aux excroissances matérielles (des verrues).

La notion de "couple" matière-antimatière est fausse. L'apparition et la disparition de matière et d'anti-matière sont indépendantes l'une de l'autre, mais il arrive que la destruction d'une paire matière-antimatière se passe puisque ces entités sont régies par les même règles d'architecturation et peuvent donc s'annihiler mutuellement.

La grande asymétrie entre matière et antimatière réside dans le fait qu'un trou et une excroissance ne peuvent pas remplir le même rôle au service de l'accomplissement et que les trous se "remplissent" rapidement.

 

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Le 29/01/2023

 

De l'Hellénité à la Christianité, par des chemins étranges, le "Démon" qui était un "Génie personnel", personnification du destin ou de la vocation de chacun, est devenu Satan universel, personnification du Mal, ennemi de Dieu.

 

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Quelques définitions données par Jacqueline Russ …

 

Démocratie : "régime politique dans lequel le peuple, c'est-à-dire l'ensemble des citoyen, détient la souveraineté".

Peuple : "substance même du corps politique : personnes constituant une société politique ou vivant unies sous des lois [et "ensemble des citoyens comme dit plus haut]".

Citoyen : "Individu membre d'un corps politique[quel est ce "corps" politique ?], jouissant de droits politiques et participant donc au pouvoir".

Souveraineté : "la souveraineté politique désigne un pouvoir pouvant se déterminer absolument par lui-même[autonomie, donc]".

Politique : "qui concerne la Cité, l'ensemble des citoyens ; qui concerne l'Etat, le gouvernement de la Cité".

Cité : "communauté organisée et maintenue par des lois : la cité forme un ensemble politique [l'ensemble des citoyens, comme dit au-dessus]".

 

En lisant et reliant ces définitions classiques, mais sémantiquement correctes, on comprend vite que tout cela forme un ensemble cohérent, mais qu'il ne définit nulle part quelles sont les personnes qui sont ces "membres" ou ces "citoyens" définissant leurs lois, leur autonomie, leur organisation de gouvernance, etc …

Le problème n'est donc pas la "démocratie" en elle-même, mais bien quelle suppose implicitement le définition des qualifications, des attributs, des mérites des personnes ayant le droit d'être considérés comme "membres" et "citoyens" de la Cité, c'est-à-dire de participer au pouvoir de gouvernance et de définir les lois communes.

 

C'est la raison pour laquelle on peut parler de démocratie populaire, de démocratie élitaire, de démocratie censitaire, de démocratie méritoire, etc …

C'est là le problème majeur de notre époque après le constat net mais affligeant que la démocratie populaire, c'est-à-dire "au suffrage universel", ne fonctionne pas et ne peut pas fonctionner (du fait de l'ignorance radicale, de la bêtise crasse, de l'inculture affligeante et de l'égotisme mesquin de 85% des humains) !

 

Je plaide, moi, pour une démocratie méritoire où le droit de vote et d'éligibilité doit se mériter et doit être lié aux œuvres réelles (matérielles ou immatérielles, de toutes natures), déjà produites et utiles à la collectivité.

Non, les humains ne sont pas égaux, en rien, et surtout pas en mérite !

 

C'est le gauchisme qui, au nom de l'égalitarisme, a imposé la démocratie au suffrage universel contre des démocraties plus sélectives. Il faut l'éradiquer.

 

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En proposant le modèle du big-bang, le chanoine Georges Lemaître de l'université catholique de Louvain, a, en fait, voulu imposer, à la cosmologie, la croyance chrétienne au créationnisme : l'instant initial, le "au commencement" …

Comme le dit judicieusement Etienne Klein, il s'agit là d'une "extrapolation abusive".

 

On ne sait absolument rien de la vie du Réel avant que ne surgissent le rayonnement fossile de fond lié à l'apparition de la matière (au sens commun de matière gravifique et moléculaire). Les soi-disant 380.000 ans entre l'apparition de cette première lumière et le fameux/fumeux "big-bang" est une pure conjecture plus théologique que scientifique.

 

Pour l'étayer, il a fallu que Guth invente sa théorie tout aussi fumeuse de l'inflation universelle dans les trois secondes qui ont suivi le "big-bang" ; sans cela le modèle s'effondre puisque les tailles et les vitesses d'expansion ne "collent" pas du tout entre elles.

 

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La photographie du fond diffus de lumière fossile est tout sauf homogène et isotrope et montre clairement des zones plus froides et d'autres plus chaudes ; ce qui correspond bien à l'existence, dans de multiples endroits, d'embryons de noyaux galactiques gravifiques qui, avec le temps, vont s'agglutiner et former de véritables réacteurs de production de protéus.

 

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La pulsatilité de l'univers est le résultat de l'antagonisme entre la propension expansive et la propension contentive, inhérentes à la prématière.

 

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Ce n'est pas l'espace-temps qui se courbe sous l'effet de la présence de masses matérielles locales.

L'espace-temps, cela n'existe que comme référentiel artificiel humain pour représenter le Réel : l'univers réel n'a pas de contenant abstrait.

En revanche, à la surface du patatoïde universel, les excroissances matérielles émergeant de la "chair" prématérielle, transforment et déforment, autour d'elles, la surface de ce patatoïde prématériel (la substance primordiale appelée "énergie noire") et y induisent des "bosses et fosses" qui dévient tout ce qui les traverse.

 

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Il n'existe que deux types d'interaction entre les entités matérielles (ils ne concernent donc pas la substance prématérielle dont sont toutes issues les excroissances matérielles) :

 

  • La première interaction est topologique et holistique, et s'appelle l'interaction gravitationnelle qui, pour être modélisée mathématiquement, exige la notion de "masse" (qui se définit comme la réactivité ou la sensibilité à la gravitation, c'est-à-dire aux "bosses et fosses" qui existent à la surface du patatoïde prématériel).
  • La seconde interaction est eidétique et analytique (locale) et s'appelle l'interaction électronucléaire ternaire qui, toujours pour des raisons de mathématisation implique des quantifications de sensibilité et de réactivité, et appelle donc les notions de charge électrique (électromagnétisme), de charge leptonique (interaction nucléaire dite "faible") et de charge hadronique (interaction nucléaire dite "forte") ; ces trois types d'interaction sont propres au protéus (qui est la plus petite entité matérielle stable - en plus du neutrino, encore plus petit, mais qui lui n'a aucune sensibilité à ces trois manières d'interagir au sein de la matière) et ne concernent que lui et ses semblables.

 

Ces deux types d'interactions sont, par essence, irréductibles l'une à l'autre puisqu'elle ne concerne pas le même domaine de l'espace des représentation (l'une est topologique et l'autre, eidétique).

 

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La formalisation quantique repose sur deux piliers historiques :

 

  • Le fait que dans un atome, les nuages électroniques ne peuvent occuper que certains niveaux possibles, tous les autres étant exclus (comme une équation polynomiale a plusieurs solutions possibles, bien définies) et que, pour passer d'un niveau à un autre, il faut absorber ou émettre une quantité bien précise (un quantum) d'énergie.
  • Le fait que la lumière (qui est une onde prématérielle, non soumise aux interactions matérielles) se montre, aux observations de l'humain, tantôt sous forme corpusculaire (le photon), tantôt sous forme ondulatoire.

 

Ces deux faits ont fait l'objet d'une extrapolation (généralisation) abusive à toutes les entités nanoscopiques et ont induit une mathématisation fantasmagorique de toute la physique.

Comme Einstein, je récuse catégoriquement toute la théorie quantique qui est purement phénoménologique et engendre des entités mathématiques à qui l'on peut faire dire n'importe quoi.

Le modèle standard quantique des "particules" a, sans doute, été une parenthèse nécessaire, mais elle ne signifie rien au point de vue de l'ontologie physique.

 

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Une déduction intéressante de la modélisation quantique est le bouillonnement incessant de ce qu'elle appelle, erronément, le "vide quantique", bouillonnement interprété comme une création/annihilation permanente et effrénée de paires de particules et d'antiparticules.

En fait, ce "bouillonnement" est la nature même de la substance prématérielle (appelée, pour cette raison, "activité bosonique" ou "énergie noire") qui n'est qu'activité pure.

 

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Dans la cosmologie standard d'aujourd'hui, tout ce qui se serait passé durant la période entre le soi-disant big-bang et 380.000 années plus tard (qui marque l'entrée dans la "transparence" avec l'émission de la lumière fossile) est pure conjecture sans le moindre fondement théorique (on invente des théories adhoc pour maintenir en vie l'idée d'un "commencement de l'univers avec le big-bang"), ni la moindre preuve expérimentale (dans LHC on peut produire n'importe quoi et interpréter les résultats pour prouver tout et son contraire).

 

Le hic majeur dans tout cela, hors les paradoxes, incertitudes et tours de passe-passe mathématico-quantiques, c'est qu'il y a entorse radicale aux grands principes de cohérence et de simplicité.

 

Et surtout, pourquoi donc l'univers se serait-il lancé dans une telle aventure abracadabrantesque ?

Il n'y a aucune raison plausible pour laquelle le noyau initial venu de rien et de nulle part, se mette à "inflater" en quelques infimes nanosecondes et à produire des "forces" interactives alors qu'il n'existe encore rien qui puisse interagir avec quoique ce soit.

 

Tout cela montre - sinon démontre - l'artificialité radicale de tout ce modèle standard d'un "commencement" qui n'a jamais eu lieu.

La réalité est beaucoup plus simple : l''univers qui existe de tout temps et qui existera en tous temps, est en expansion et, à une taille donnée, a atteint un niveau énergétique interne suffisamment bas pour que des excroissances (la matière) puisse émerger et inventer, par son existence même, des modes interactifs eidétiques correspondant à leur nature architectonique, afin de coller au mieux aux trois principes ontiques du Réel, de réaliser son intention téléologique d'accomplissement en plénitude, et de permettre une dissipation optimale des tensions que tout cela engendre.

 

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La matière noire n'est nullement un mystère insondable : elle est simplement, dans les noyaux galactiques, la manifestation massique et gravifique des processus instables de transformation de la prématière en matière.

C'est cette protomatière que, sans le savoir, étudie la physique dite des "hautes énergies" ou des "particules élémentaires" avec sa kyrielle de pseudo-particules qui n'ont jamais existé que dans l'imagination fumeuse de mathématiciens déguisés en physiciens.

Des excroissances matérielles, il n'y en a que deux, en réalité : le neutrino (fermé) et le protéus (ouvert). Toutes les autres "particules" aussi instables qu'éphémères, ne sont que des vues de l'esprit, des étiquettes particulaires sur des processus instables d'essais et erreurs.

 

*

 

Les deux plus grandes erreurs cosmologiques du 20ème siècle :

 

  • La croyance au "big-bang".
  • La mathématisation quantique.

 

*

 

De Henry de Montherlant :

 

"(…) en se réalisant soi-même, l'homme réalise l'absolu."

 

Accomplissement de soi et de l'autour de soi comme contribution à l'accomplissement en plénitude du Réel.

 

*

 

Le besoin de reconnaissance de soi et pour soi (et plus encore, celui de gloriole) est une tare de l'esprit.

Que m'importe ce que les autres, que je ne connais pas, peuvent penser ou dire de moi.

En revanche, le besoin d'estime de la part de ceux que l'on aime, est un puissant moteur.

 

*

 

C'est la bêtise des humains qui rend l'anarchisme impossible.

 

*

 

De Louis Scutenaire :

 

"L'avenir n'existe qu'au présent."

 

*

 

Proverbe anglais remarquable :

 

"Never complain.

Never explain."

 

Ne jamais ni se plaindre, ni se justifier.

 

*

* *

 

Le 30/01/2023

 

Et rebelote :

 

"33 % des jeunes ont l'impression que la science apporte à l'homme "plus de bien que de mal" contre 55 % en 1972 (Sondage IFOP). Cette défiance s'explique par une forte adhésion aux "vérités alternatives" et par une consultation importante des réseaux sociaux aux dépens des sites d'information."

 

*

 

De Richard Malka (avocat de Charlie Hebdo) :

 

"Les musulmans sont pris entre le marteau d'islamistes, pour lesquels ils ne seront jamais assez musulmans, et l'enclume de nationalistes, pour lesquels ils ne seront jamais assez européens. L'extrême droite penche du côté de l'enclume , et l'extrême gauche penche du côté du marteau"

 

Conclusion : les musulmans doivent eux-mêmes dénoncer et pourchasser les islamistes, et adopter les us et coutumes des pays qui les accueillent (quitte à pratiquer leurs superstitions et leurs salamalecs en privé … comme les catholiques ou les juifs).

 

*

 

D'Edgar Grospiron (champion de ski) :

 

"Il faut miser sur ses talents et en faire des points forts. (…) S’acharner contre ses points faibles, c’est la meilleure façon de se planter. Vous dépensez une énergie folle pour des progrès minimes. Et il ne vous reste plus de forces pour être performant là où vous étiez bon. Prendre du plaisir à travailler n’est ni bizarre ni honteux. C’est malin. Parce que le plaisir va de pair avec l’énergie, la motivation et l’engagement durable dans l’action. Mais miser sur ses talents n’est pas une solution de facilité. Un talent n’est pas une rente : c’est une richesse à faire fructifier. Il faut du boulot pour le convertir en atout professionnel"

 

*

 

Humanisme : "toute doctrine selon laquelle l'homme est valeur suprême et source des valeurs".

L'humain comme centre, sommet et but du Réel. Ineptie ! Vanité des vanités ! Absurdité !

La définition célèbre de Protagoras d'Abdère (485 à 411 avant l'ère vulgaire) exprime parfaitement la démesure de cet orgueil humain : "L'homme est la mesure de toute chose".

La réalité est tout autre : l'humain est une infime partie intégrante du Réel, dont l'accomplissement de soi et de l'autour de soi n'est possible (et souhaitable) qu'au service de l'accomplissement en plénitude du Réel.

S'il n'en est pas ainsi, l'humain n'est qu'un déplorable et pitoyable parasite du Réel.

L'humanisme a été la doctrine centrale de la culture occidentale depuis le début du 19ème siècle avec, pour corollaire, un nihilisme omniprésent (et un carburant pour l'aventure coloniale dont le moteur, au départ bienveillant, était de faire accéder les "sauvages " au statut d'humain à part entière …) : rien (nihil en latin) n'étant supérieur à l'humain, tous les caprices, tous les ravages, tous les pillages sont permis jusqu'à l'épuisement actuel de toutes les ressources et l'effondrement actuel de tous les équilibres naturels

 

*

 

Le Réel est organisé en couches :

 

  • des strates topologiques entre nano-mondes locaux et analytiques (hylé, protéus et neutrinos), et giga-monde holistique et global (le Réel pris comme un tout) ;
  • des strates eidétiques entre ordre local (l'électronucléaire et sa manifestation ternaire) et ordre global (la gravitation) ;
  • des strates dynamiques entre la couche surfacique, terriblement active en zone galactique (et son triple moteur : contention, intention et dissipation) et les couches profondes du passé, totalement inactives.

 

Le Réel est donc un jeu de spectres qui s'entrecroisent. Chacun de ces spectres se nourrit des deux autres.

Chacun de ces spectres relie l'ici-et-maintenant (toujours ternaire) au partout-et-toujours (toujours unitaire).

Le spectre topologique : protéus, atomes, molécules, cristaux, fluides et cellules, organismes, communautés, …

Le spectre eidétique : liaison électronucléaire, liaison en pont d'hydrogène, liaison de Van der Waals, liaison d'encapsulation, liaison systémique, liaison processuelle, … liaison gravitationnelle.

Le spectre dynamique : noyau immuable, couches d'épuration, couches de décantation, couches de mémoire, couche superficielle active.

 

*

 

Ce que la physique classique exprime sous l'expression "énergie potentielle", n'est que l'autre manière de décrire, en tout lieu et à tout moment, la force d'intention universelle. Cette énergie potentielle ne dit rien d'autre que ceci : il est possible de faire ceci dès que l'opportunité s'en présente, pour que l'accomplissement potentiel se réalise.

 

Plus un système est loin de son état de plénitude, plus il possède de puissance de transformation et d'action ; cette puissance va s'exprimer en énergies réelles de toutes sortes.

 

*

 

Le processus de formation des noyaux galactiques : les figures d'interférence des ondes hylétiques pulsatiles engendrent des figures d'interférence dont certains nœuds deviennent suffisamment gros pour que s'y enclenchent des processus de production de protomatière (matière noire) qui est gravifique. La gravité naissante induit l'agglutination progressive, mais de plus en lus rapide et titanesque, de ces grumeaux galactiques. S'agglutinant entre eux, ils deviennent des noyaux galactiques (appelés parfois "trous noirs"), énormes producteurs de protomatière ( appelée, parfois, "matière noire"). Ils se transforment rapidement en immenses réacteurs de production de neutrinos et de protéus qu'ils éjectent vers leur couronne en un halo de plus en plus riche, dense et énorme. Là peut alors commencer l'engendrement de systèmes stellaires localisés dans ce halo galactique. Ceux-ci vont, à leur tour, évoluer vers des systèmes d'étoiles entourés de planètes, etc ….

 

Il est utile et intéressant de constater que la cosmologie classique reconnait que l'on observe (empiriquement, expérimentalement) des "trous noirs" formés avant les galaxies (ce qui est bien ma thèse) alors qu'ils n'avaient rien à engloutir pour se nourrir. Le cosmologie classique n'y comprend rien … et pour cause.

 

En fait, un "trou noir" se nourrit effectivement de tout ce que sa puissance gravitationnelle capture autour de lui. Mais il se nourrit surtout de l'intérieur, du "dessous" par transformation, en masse, de substance prématérielle (la hylé) en substance protomatérielle gravifique, en voie de matérialisation.

 

*

 

Ce ne sont pas les étoiles qui, en s'attirant, forment les galaxies ; ce sont les galaxies qui, en produisant de la protomatière, d'abord, et de la matière, ensuite, éjectent les matériaux qui, en s'agrégeant, formeront les systèmes stellaires.

La production de matière produit aussi d'immenses quantités d'énergie thermique et cinétique qu'il faut impérativement dissiper, entropiquement,  par expulsion et dilution vers l'extérieur.

 

*

 

La rotativité sur soi, de tout ce qui existe, est centrifuge ; elle contrecarre donc l'effondrement (le collapse) par agglutination mortelle.

 

*

 

A l'échelle nanoscopique, il existe un ternaire d'interaction :

 

  • électrique (dans le protéus sous sa forme bipolaire - "hydrogénique" - entre pôle "proton" et pôle "électron")
  • neutronique (appelée classiquement "nucléaire faible", dans le protéus sous sa forme monopolaire - neutronique)
  • hadronique (appelée classiquement "nucléaire forte" entre protéus).

 

Maxwell a montré le lien existant entre les mouvements de charges électriques et les influences magnétiques à longue portée.

La lumière étant à la fois une onde électromagnétique (Maxwell) et une onde hylétique, il doit donc exister une relation entre magnétisme et hylé via l'influence électrique locale : des sauts du nuage électronique dans le protéus (et donc dans leurs associations atomiques), du fait d'une variation du dipôle électrique, produit une onde hylétique ; l'électromagnétisme lumineux est cette onde (et un "hylétisme" serait plus fondamental que le magnétisme - rappel : la hylé est de l'activité bosonique et le photon est un boson).

 

*

 

Tout ce qui vit dans le Réel (une galaxie, une étoile, une planète, un arbre, une plante, un animal, un humain) est un processus qui s'enclenche, qui évolue afin d'atteindre sa plénitude, et qui meurt.

La question qui se pose est : la mort d'un processus signifie-t-elle que cette plénitude est atteinte et que c'est elle  qui est, précisément, le déclencheur de cette mort ?

Empiriquement, la réponse est négative ! Presque rien de ce qui meurt n'est pleinement accompli.

Alors, quel est le rôle ou la cause de la mort ? L'épuisement ? L'usure ? C'est plutôt l'inutilité lorsque la contribution à l'accomplissement du Tout est devenue négligeable et insignifiante : l'œuvre de cette vie-là est finie, faute d'être achevée. Cette vie-là ne produira plus rien de significatif : qu'elle disparaisse en paix (pour autant qu'elle ait contribué à l'accomplissement du Réel du mieux et du plus qu'elle a pu).

On meurt d'être devenu inutile … et la Vie est bien bonne de laisser vivre autant de parasites qui ne contribuent à rien !

 

En somme ; pourquoi meurt-on ? Parce que l'on est devenue inutile au Réel.

 

*

 

La spiritualité est la voie ardue et montante vers la Joie de l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, au service de l'accomplissement de la plénitude du Réel.

La philosophie et la science nourrissent ce cheminement long et harassant.

 

Mais qu'on me préserve - comme Roger-Pol Droit le demande aussi dans "La philosophie ne fait pas le bonheur - du "bonheur", cette tarte à la crème aussi sirupeuse qu'écœurante, aussi vide qu'horripilante, qui est au centre des préoccupations des crétins (intellectuels et idéologues), ces dernières décennies.

 

On ne vit pas pour être heureux (c'est-à-dire avoir du bon heur, de la bonne chance), mais pour accomplir tout ce qu'il y a d'accomplissable à travers soi (la chance n'a rien à y voir, mais bien plutôt l'effort, la peine, le courage et la volonté).

Y réussir, c'est connaître la Joie, à jamais acquise ; mais foin du bonheur, toujours contextuel et pantouflard, et du plaisir, toujours animal et reptilien.

 

*

 

La vocation de la philosophie est de nourrir de la sagesse avec de la véracité.

 

*

 

Je ne connais que trois choses : des matériaux, un chantier et un projet (un Temple à construire).

Tout le reste est soit conséquences, soit bavardages, soit fantasmes.

Libre aussi, aux crétins, de s'asseoir et de somnoler dans un coin (d'appeler cette somnolence, "bonheur").

 

Mes matériaux sont la Nature et les livres des autres.

Mon chantier est l'écriture de mes livres.

Mon projet est de contribuer à l'accomplissement du Réel.

Tout le reste, sauf l'amour de ma femme et de ma progéniture, est insignifiant.

 

*

 

Il n'existe ni "bon vieux temps", ni "lendemains qui chantent".

Quand dont les humains se débarrasseront-ils de ces deux fardeaux stériles que sont la nostalgie et l'espérance ? Il n'y a rien à regretter ; il n'y a rien à espérer. Il y a tout à construire dans le Réel et selon lui.

Il n'existe que le présent : un présent façonné par l'irréversible passé, et un présent porteur de quelques avenirs possibles parmi lesquels il faut s'insinuer.

 

*

 

L'existence est une perpétuelle dialectique entre les possibles (qui dépendent très peu de nous : mais chacun peut développer l'éventail de ses possibles en cultivant ses talents et ses connaissances) et les souhaitables (qui dépendent en partie de nous mais qui sont parfois réclamés par le Réel).

Tu peux.

Tu dois.

Tu voudrais.

Tu devrais.

 

*

 

La sagesse consiste à vouloir, à chaque instant de la vie, réaliser l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, au service de la plénitude de l'accomplissement du Réel.

La sagesse apporte la Joie, mais ni le bonheur, ni le plaisir qui sont l'un, un mot vide et l'autre, un esclavage vain.

 

*

 

Il faut le répéter et s'en imprégner : la sagesse, la joie, l'accomplissement, la connaissance, l'amour, … ne sont pas des buts, des objectifs, des destinations qu'il faudrait atteindre, mais un cheminement ; ils sont ce cheminement même.

 

*

* *

 

Le 31/01/2023

 

Mon commentaire (censuré) dans "Le Point" à propos de l'attaque nocturne réussie des drones israéliens contre des installations anti-aériennes iraniennes :

 

"Bravo ! Il est temps d'éradiquer ces ayatollahs d'opérette et de faire triompher les Iraniennes. Puis ce sera le tour des Talibans (Afghanistan et Pakistan) en attendant de mettre Erdogan par terre et de démanteler les "Frères musulmans", Daesh et Al-Qaïda. Nettoyer l'Islam pour lui rendre enfin la dignité qu'il mérite."

 

Et d'un autre commentateur :

 

"Un grand merci à Israël qui met les mains dans le cambouis pendant que l'occident se tient à l'écart pour beaucoup par peur de représailles sur leur territoire. Mais c'est souvent Israël qui y est critiqué, sans doute pour que l'on ne croit pas qu'on cautionne ses actions. La peur paralyse l'Europe, Israël, rompu depuis son origine au terrorisme, a appris à dominer sa peur et à agir. "

 

 

Ou celui-ci :

 

"Ils font le sale bouleau que les démocraties ne peuvent pas faire. Merci le Mossad, un jour ça sera chez nous qu’il faudra faire le ménage."

 

*

 

Sur le thème du "pétrolage" ("mettre du pétrole sur le feu" ; action des "pétroleuses") des syndicats sur les grèves et manifestions contre l'indispensable réforme des retraites, voici mon commentaire :

 

"Les syndicats ne sont plus qu'une machine pour protéger les privilèges des fonctionnaires (SNCF, RATP, EDF, etc. ). Ils ne représentent plus rien d'autre... Sauf un tremplin pour donner aux casseurs ("Gilets jaunes", Black-Blok, etc. ) l'occasion d'exercer leurs infâmes talents."

 

 

*

 

Connaissance : "Acte par lequel l'esprit ou la pensée saisissent l'objet ou se le rendent présent [se le représente, donc, par étymologie], en s'efforçant d'en former une représentation exprimant parfaitement cet objet."

 

Dans l'esprit, le travail de l'intelligence (la faculté qui relie entre eux les informations, selon des règles, méthodes et schémas rationnels) élabore des représentations ou, mieux, des modélisations du Réel (globalement ou analytiquement) qui doivent, alors être soumises à l'épreuve de la validation et de la confirmation expérimentale. Alors seulement, une conjecture intellectuelle peut être considérée, temporairement et jusqu'à preuve du contraire, comme une "connaissance".

 

De là, Connaître : "Se former une représentation adéquate d'un objet" … cet objet pouvant aller du Réel pris comme un tout, à une extrême, à soi-même en tant que "moi", à l'autre, avec, entre ces deux, le spectre infini des entités réelles, intérieures, extérieures ou mixtes.

 

*

 

La formation d'une planète est d'abord une agglutination de molécules diverses, fabriquées dans les étoiles, d'abord, dans leur périphérie, ensuite.

La gravitation les agglomère autour d'un nœud matériel plus dense : le halo matériel autour des étoiles est très inhomogène et est en rotation sur lui-même induisant une force centrifuge, contraire à l'attraction gravifique, qui tend à modeler le système stellaire (à l'instar des galaxies) sous la forme d'un disque ventru.

 

Mais l'agglutination ne suffit pas : suivront une phase d'encapsulation et une phase d'architecturation (organisation, différenciations internes, spécialisation).

 

En général, l'encapsulation est le fait d'une couche de gaz plus léger que les molécules "internes" qui, en s'installant, modifient les rapports (notamment lumineux ) avec le milieu stellaire extérieur.

De plus, la concentration de plus en plus fortes des molécules "internes" de la planète, engendre, à la fois :

 

  • des effets chimiques (constitutions de molécules de plus en grosses et sophistiquée, de cristaux en fusion … et plus tard, dans les zones plus froides, mais suffisamment chaudes comme les failles sismiques au fond des océans, de cellules vivantes) ;
  • des effets thermodynamiques puisque la température au centre de la planète augmente avec les pression gravifique et fait fondre les matériaux (c'est l'origine de la lave volcanique), alors que les couches supérieures, en contact avec la source froide de l'atmosphère, se refroidissent et se cristallisent, ici, ou s'écoule en fluides visqueux, là. La paysage et la structure planétaire prennent forme.

 

Bref : l'architecturation de la planète - comme de tout système complexe - est le fruit des différentes manières de dissiper les tensions induites par toutes les bipolarités qui animent le Réel. ici, dans un premier temps, c'est surtout la tension entre pression gravitationnelle et transferts thermodynamiques qui vont jouer.

 

Il faut y insister, à l'intérieur d'une galaxie, d'une étoile ou d'une planète, il existe une dialectique structurante entre les évolutions microscopique et analytique, et les évolutions macroscopiques et holistiques.

Le Tout et ses parties (petites ou plus grosses) sont en dialogues permanent. Et c'est bien ce dialogue qui façonne le tout du processus (car une galaxie, une étoile une planète … et tout ce qui existe, sont des processus évolutifs obéissants à une même logicité générale, mais adaptée à chaque cas particulier).

 

*

 

La plupart de ceux qui abordent maladroitement les processus complexes, ne prennent en compte que la bipolarité topologique  (l'expansion conquérante du Tout contre la rétention structurante de la partie) et minimisent, voire négligent complètement, les deux autres bipolarités, à savoir la bipolarité dynamique intentionnelle entre préservation et accomplissement, et la bipolarité eidétique logicielle entre régularité et constructivité.

 

*

 

Au sein d'une bipolarité, le processus est sous tensions. La tension minimale se trouve autour du point d'équilibrage des deux pôles. Dès que le processus s'écarte un  peu de son état d'équilibre, il oscille autour de lui comme un pendule de Foucault.

Mais s'il s'éloigne de trop, s'il est "loin de l'équilibre", alors deux scénarii sont passible :

 

  • soit le scénario d'effondrement c'est-à-dire le triomphe de l'entropie qui l'émiettera et le dispersera dans l'espace,
  • soit le scénario d'émergence qui utilise l'énergie tensionnelle de rupture pour la canaliser vers un saut de complexité et la constitution d'un nouveau germe dont ces tensions deviennent le carburant pour enclencher un nouveau processus eidétiquement supérieur.

 

Lorsque le processus se place loin de l'équilibre, sur les trois spectres bipolaires, le phénomène d'émergence peut devenir incroyable.

 

*

 

Quand deux protéus se rencontrent, le principe topologique d'agglutination les pousse à se rejoindre et ils peuvent engendrer une nouvelle association soit atomique par les fusions nucléaires des cœurs protéiques (mais il faut alors que leurs énergies cinétiques soient supérieures à la répulsion électrostatique), soit chimique par englobement électrique des nuages électroniques.

 

*

 

Les sept sauts de complexité de la cosmogénèse :

 

  1. Premier saut de complexité : la prématière diffuse (la hylé, l'activité bosonique, l'énergie noire) s'agglutinent sous forme de noyaux galactiques (dits "trous noirs") par interférences et combinaisons des ondes hylétiques (proto-magnétiques).
  2. Deuxième saut de complexité : la prématière engendre la matière via la protomatière par production de neutrino et de protéus, dans les noyaux galactiques devenant galaxies.
  3. Troisième saut de complexité : les protéus (hydrogénique électrique ou neutronique) engendrent des atomes poly-hadroniques, dans ces réacteurs nucléaires que sont les étoiles à la périphérie des galaxies.
  4. Quatrième saut de complexité : les atomes engendrent des cristaux et des molécules minérales puis organiques, sur les planètes gravifiquement constituées à la périphérie des étoiles par agglomération des atomes poly-hadroniques.
  5. Cinquième saut de complexité : certaines molécules organiques engendrent des cellules vivantes, puis des organismes vivants, puis des communautés d'organismes à la surface de certaines planètes "privilégiées".
  6. Sixième saut de complexité : certaines communautés organiques ayant fait émerger l'esprit engendrent des langages et des cultures.
  7. Septième saut de complexité : "au septième jour, le moteur cosmique de complexification se reposa" !

 

L'humanité, sur Terre, vit dans le sixième jour … La Genèse avait donc raison !

 

*

 

Ce que l'on appelé la "matière noire" est une hypothétique masse gravifique invisible, propres aux galaxies. Elle est censée expliquer la différence énorme entre l'effet gravitationnel des galaxies et leur masse apparente au vu de leur luminosité. L'existence de cette "matière noire", aujourd'hui, n'est ni prouvée empiriquement, ni explicable théoriquement par la cosmologie classique.

 

Ce que l'on appelle "matière noire" devient pourtant évidente lorsque l'on comprend que les cœurs de galaxies (les soi-disant "trous noirs") sont des réacteurs de transformation de prématière en matière, bourrés d'énergie et de protomatière massique et gravifique. Ces cœurs de galaxie n'émettent aucune lumière parce que les sauts électroniques qui produisent celle-ci, sont propres aux protéus qui n'existent pas encore.

C'est autour de ces cœurs de galaxie, dans le halo galactique qui les entourent, que la matière (neutrino et protéus) est produite et peut, donc, émettre de la lumière.

 

Dans l'univers, il y a 5.5 fois plus de protomatière que de matière. Ce qui montre que la transformation de prématière en matière est un processus dont le rendement global est d'environ 15%.

 

*

 

Si l'expansion de l'univers est trop lente, il finira par s'effondrer sur lui-même (big-crunch) : la gravitation finit par empêcher l'expansion.

Si elle est trop rapide, ce sera la mort froide (big-chill) : l'expansion finit par marginaliser la gravitation.

Il existe donc une vitesse d'expansion "critique" médiane qui maintient un juste équilibre entre expansion et gravitation et qui assure une expansion infinie à la bonne vitesse.

Comme par magie, c'est cette vitesse d'expansion qui est celle de l'univers réel. Et il n'y a là ni hasard, ni miracle, dès lors que l'on sait que l'univers est un processus complexe auto-régulé par une intention d'accomplissement en plénitude.

 

Mais pour maintenir cet équilibre sur la courbe "critique" d'expansion, les masses cumulée de matière et de protomatière ne suffisent largement pas. Il faut que le Corps cosmique soit plein et non pas vide. C'est la hylé prématérielle (dite "énergie noire") qui remplit ce rôle crucial : le Réel en produit au fur et à mesure de son expansion pour maintenir son équilibre interne, et il l'accumule en grossissant (ce grossissement est pulsatile et la fréquence de cette pulsation est la variable d'ajustement permanente entre expansion et gravitation, entre volume et masse du Corps cosmique (du "patatoïde"  déjà décrit).

Rappelons que la hylé n'a rien de matériel et que les principe de conservation ne la concerne pas ; elle est de l'activité pure (dite "bosonique").

 

Pour faire simple; si la masse totale du Corps cosmique est de 100, celle de la matière est de 5 et celle de la protomatière est de 24 et celle de la hylé est de 70 (c'est la masse hylétique accumulée depuis toujours). Mais peut-on parler de masse dès lors que la notion de "masse gravifique" s'esquisse avec la protomatière et ne s'affirme qu'avec la matière proprement dire ? Ce n'est donc pas de masse, au sens gravitationnel, qu'il faut parler, mais de quantité d'activité (la matière est de l'activité encapsulée et la protomatière est de l'activité agglutinée, mais non encapsulée) ; la prématière, elle, est de l'activité pure et libre).

Mais attention : en parlant de masse et de gravitation, on mélange pommes et poires : la gravitation, comme la masse n'apparaissent qu'avec la matière,

 

Parler de la "masse" d'une activité n'a pas beaucoup de sens (même si, intuitivement, on comprend l'idée). Il faut donc dépasser les notions d'expansion et de gravitation, typiques de la matière, et les considérer comme des cas particuliers de notions plus fondamentales, applicables aux activités pures.

 

*

 

Le "vide quantique" générateur de paires "virtuelles" (une particule matérielle et une particule symétrique antimatérielle qui s'entredétruisent immédiatement), est une fumisterie.

L'apparition d'antimatière (très instable et rapidement résorbée dans la hylé) est indépendante de la formation de ces excroissance de hylé qui forment la matière.

Mais, obéissant aux mêmes logiques d'accrétion, elles sont symétriques (l'une en creux, l'autre en plein) et, lors d'une rencontre, elles peuvent effectivement et évidemment, s'entredétruire mutuellement (c'est l'annihilation de paire) en produisant des "remous" (émission de photons).

 

*

 

En réduisant le Réel à la seule Matière (dont les humains sont faits et qui est seule perceptible et mesurable par eux), la cosmologie classique introduit un biais catastrophique. Non, la cosmologie ne se résume pas à trouver des astuces expérimentales et à choisir convenablement tel ou tel type de galaxies ou telle ou telle espèce d'étoiles pour faire des mesures que l'on extrapolera, comme toujours, de façon abusive.

La Matière n'est que l'ensemble des excroissances cutanées d'un Corps cosmique où les lois physiques de la Matière ne s'appliquent pas, mais dont la logicité induit ces mêmes lois.

C'est donc cette logicité qu'il faut non pas découvrir, mais imaginer par l'intuition et valider, ensuite, très indirectement, sur ses effets sur les excroissances cutanées dont nous, les humains participons.

 

Le bel exemple en est les "mesures" de l'accélération de "l'expansion de l'univers" qui n'est qu'une mesure très discutable de l'expansion du monde matériel, sans avoir la moindre idée des modalités et logicités des extensions du Corps cosmique.

 

*

 

Le Corps cosmique est un Tout-Un appelé "le Réel". Il est fini et refermé sur lui-même (ce qui m'a amené à le traiter parfois, irrespectueusement mais ironiquement, de patatoïde).

Ce qu'il ne faut jamais oublier est ceci : la surface de ce Corps cosmique est le "présent" (c'est-à-dire l'ensemble des moments présents de toutes les entités qui la constituent).

Mais lorsque nous regardons quelque chose, nous ne voyons rien de cette surface de ce grand Corps, mais son "intérieur" car ce que nous voyons, parce que le signal a mis un certain temps pour nous parvenir, est dans le passé, c'est-à-dire à l'intérieur de la chair de ce Corps et loin de sa "peau".

Chacun ne peut observer que son propre présent ; le présent de toute autre entité est à jamais inconnaissable.

Et plus nous regardons "loin", plus nous voyons "profond". Jusqu'à une limite : celle de la naissance du processus d'émission lumineuse qui n'est en rien le "commencement".

Tout ce qui s'est passé avant cette limite, donc avant ce moment précieux de "l'invention" de la lumière, est définitivement inobservable donc non-mesurable, donc non-quantifiable.

Quant à regarder vers le "futur", c'est une imbécilité car hors de la peau qu'est le présent et la chair qui est le passé, il n'existe rient … sauf des conjectures et des supputations humaines. Dans le futur, il n'y a rien à voir car il n'existe tout simplement pas.

****

[1] Un seul exemple : le latin comme toutes les langues indo-européennes scande le temps qui passe en passé, présent et futur (c'est encore le cas dans les actuelles langues européennes). Mais en hébreu, cette structure du temps qui passe n'existe pas : ou bien l'action que décrit le verbe est achevée (c'est le mode accompli), ou bien cette action est encore en cours et personne ne sait quand elle s'achèvera réellement (c'est le mode inaccompli)

[2] Magdala est un village de Judée.

[3] Néologisme que je me permets, en le prolongeant par un nom de doctrine : l'assistanisme, qui consiste à faire financer par les contribuables, les paresses, carences, ignorances, incompétences et fainéantises des débiles et des parasites.

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