Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Combattre la médiacratie

Du pouvoir nauséabond des médias …

Quelqu'un a appelé cela la médiacratie : la tyrannie des médias, le fait que les médias classiques (journaux, magazines, chaînes télévisuelles, essentiellement), massivement adeptes du socialo-gauchisme, puisse éreinter, impunément, n'importe qui qui ne leur plairait pas, à n'importe quel moment, en montant en épingle n'importe quel '"fait" ou "confidence" ou "détail" plus ou moins fallacieux.

L'art de fabriquer des "scandales" au travers d'attaque ad hominem, vers une cible convenablement choisie, avec la bonne conscience de la vierge incorruptible.

Commençons par être lucide : tous les personnages publics ont des "casseroles au cul" tout simplement parce que, lorsqu'on est pris dans le maelström de la vie mondaine, on n'a ni le temps de soigner les détails, ni celui de se préoccuper des diverses intendances qui, parfois, donnent lieu à des abus ou à des dérapages. Tout ceci constitue certes une explication, mais pas une excuse ; j'en conviens. Le problème n'est pas de disculper quiconque, le problème est que tout personnage public est susceptible d'être éreinté par les "fouille-merde".

L'irréprochabilité n'est pas de ce monde. Et surtout pas du côté des médias non plus. Car pour se permettre d'accuser les autres, il faut d'abord être soi-même irréprochable. Et indépendant tant idéologiquement que financièrement, ce qui n'est le cas pour aucun des médias actuels.

Il est clair, en ce sens, que ces odieuses attaques ad hominem ont un but politique évident : discréditer la personne au profit de ses adversaires (parfois de son propre "camp") qui, bien sûr, se font une joie de nourrir les rumeurs, voire de les provoquer.

Donc, en ce sens, les médias, loin d'être des vierges irréprochables, sont des pions manœuvrés et des complices consentants au service de tactiques politiciennes fangeuses.

De Charlie-Hebdo au Canard enchainé, en passant par Libération, Média-part, l'Obs, France -Télévision et tant d'autres, tous ces médias sont à la botte du socialo-gauchisme et constitue une machine de guerre au service exclusif d'une minorité idéologique parisienne (minorité d'ailleurs de plus en plus minoritaire, depuis que les masses comprennent que le socialo-gauchisme est un cancer sociétal létal).

Et tout cela, drapé de bonne conscience turpide et de bien-pensance qui pense de travers, et bien planqué derrière l'absurde principe du "droit à l'information".

Attaquer la "grande presse" - qui n'est plus grande que par son arrogance, son aveuglement, son ignorance et sa puissance de nuisance, les yeux rivés sur l'audience - procède du crime de lèse-majesté. Osez parler contre elle, et vous êtes immédiatement catalogué dans le clan des censeurs - vendus au "grand capital", cela va de soi - adepte forcené de la censure, ennemi de la liberté de la presse.

On ne pourra parler de droit à l'information qu'après avoir sérieusement défini ce qu'est une "vraie" information. Celle-ci n'est certainement pas ce ramassis de ragots, de rumeurs, de fonds de poubelle "people" que l'on sert en brouet immonde à longueur de temps. Une vraie information est une information utile non à détruire une personne aux yeux des crédules, des jaloux et des crétins, mais une information utile à enrichir la pensée et la connaissance de tout-un-chacun. Les "révélations" tonitruantes et finement orchestrées des "magouilles" ou "laxismes" ou "faiblesses" des uns et des autres que l'on veut lyncher, ce n'est pas de l'information, c'est de la pollution informationnelle.

Qu'un Président de la République s'amuse à aller faire des galipettes en scooter, qu'est-ce que vous voulez que cela pèse dans l'histoire de l'humanité ?

Car voilà bien le critère unique permettant de définir une "vraie" information : c'est la relation de faits objectifs et vérifiables qui pèsent réellement sur le cours des événements à l'échelle macroscopique et durable.

Tout le reste n'est que médiocratie au service de la médiacratie.

Ou inversement !

 

Marc Halévy, février 2017.