Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Absurdité électorale

Leçons du premier tour des présidentielles françaises …

Les analyses statistiques des votes au premier tour des présidentielles françaises, sont particulièrement instructives.

 

Il y a trois attitudes "antisystèmes" : l'attitude populiste (extrême-droite, nationalisme, antieuropéisme, xénophobie, …), l'attitude gauchiste (extrême-gauche, marxisme, égalitarisme, wokisme, écologisme, …) et l'attitude abstentionniste (repli sur soi, ludisme, fatalisme, cynisme, …).

Qui adopte ces attitudes ? Surtout les gens peu instruits, aux revenus modestes, métropolitains, sans qualifications, à tendance parasitaire … et surtout les tranches d'âge de 18 à 25 ans (qui découvrent que le monde exige d'eux de gros efforts d'insertion) et de 35 à 50 ans (ceux qui ont compris leur insuffisance et leur insignifiance, mais qui en imputent la responsabilité au monde extérieur).

 

Ces votes "antisystème" représentent de l'ordre de 65% de la population en droit de voter, … mais la haine qui les oppose entre eux permet des reports de voix salvateurs. Cela rend le pays globalement ingouvernable car quel que soit le projet collectif, quelles que soient les propositions ou les décisions, 65% des gens seront contre et manifesteront, d'une manière ou d'une autre, leur mécontentement (aggravant ainsi leur situation ce qui les rendra encore plus agressifs et négatifs).

Que disent ces gens ? "Je suis nul, mais c'est la faute des institutions". Ils n'ont donc aucune intention d'assumer la responsabilité de leur propre médiocrité.

 

Le paradoxe tient en ceci : ceux qui votent pour le système (en gros les plus libéraux) sont ceux qui en dépendent le moins, alors que ceux qui votent contre lui, sont ceux qui ont le plus besoin de ses assistanats.

Cela témoigne d'une culture franchement parasitaire où ceux qui veulent encore plus d'assistanats, votent pour ceux qui les leur en promettent d'avantage mais qui n'ont pas du tout les moyens de les financer.

S'ils sont élus, ou bien ils oublient leurs promesses et instaurent une coercition de soumission, ou bien ils mènent le pays à la faillite. Dans les deux cas, la misère de ceux qui votent pour eux est assurée.

 

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