Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Cosmologie et quanticité

Et ses conséquences sur l'hypothèse des multivers quantiquement symétriques …

 

Au fond, la célèbre métaphore du "chat de Schrödinger" est une métaphore révélatrice de l'analyse de validité de toute l'approche quantique ; il induit deux attitudes opposées possibles :

 

  • ou bien c'est la mesure de l'état du système qui révèlent un des états possibles, alors que le Réel, tant que l'on ne mesure rien, est, en même temps, dans in état indifférencié et multiple : c'est l'expérimentation qui force le système à se montrer (révéler) dans un de ses états réels possibles ;
  • L'état est dans un état réel unique et bien clair, inconnu de l'expérimentateur, qui va, par son expérimentation, déterminer, avec une certaine probabilité de certitude, l'état dans lequel se trouve le système, sachant que ce même expérimentateur sait que le système pourrait être, théoriquement (mais non pratiquement) dans plusieurs états possibles.

 

Je suis personnellement et farouchement partisan de la seconde attitude.

Dans sa boîte empoisonnée, le chat de Schrödinger est soit réellement vivant, soit réellement mort ; le fait d'en ouvrir le couvercle, ne change rien au fait qu'il soit déjà mort ou encore vivant.

C'est l'ignorance de l'observateur qui est en jeu, pas la réalité du Réel qui est unique.

 

Quant au paradoxe EPR et aux expériences d'Alain Aspect, elles n'ont rien à voir avec l'incertitude quantique. L'histoire dit qu'un couple de particules jumelles émergent avec des propriétés jumelles (par exemple, l'un a un spin up et l'autre un spin down). La théorie précise que, quelles que soient les circonstances futures, cette complémentarité spinale entre les deux jumelles doit être absolument conservée. Le paradoxe EPR propose d'éloigner les deux jumelles et de faire basculer le spin d'une des deux jumelles (ce qui est physiquement tout à fait faisable).

La conservation de la parité des spins impliquerait que le spin de l'autre jumelle bascule immédiatement. Mais la relativité einsteinienne affirmant qu'aucun signal spatiotemporel ne pouvant circuler plus vite que la célérité de la lumière dans le vide, ce basculement symétrique ne peut pas être immédiat et, donc, pendant un laps de temps, la conservation de la parité des spins ne sera pas respectée.

Les expériences d'Alain Aspect ont indubitablement démontré que la conservation de la parité des spins est immédiate ce qui, selon certains, mettrait la relativité en péril. Il n'en est évidemment rien dès lors que l'on comprend que la parité des spins est une propriété qui n'est pas spatiotemporelle (et est donc étrangère aux notions d'espace, de temps, de signal, de vitesse transmission et de transition, etc … Il s'agit d'une propriété structurelle ou formelle relevant de l'espace eidétique et donc étrangère à la spatialité et à la temporalité : les règles relativiste de la matière spatiotemporelle ne s'y appliquent donc pas du tout (et le basculement des spins n'enfreint nullement la règle spatiotemporelle d'Einstein quant à l'interdiction matérielle de dépasser la célérité de la lumière dans le vide : il n'y a là rien de matériel, rien de spatial, ni rien de temporel).

 

De tout cela, je conclus que le regard quantique est tronqué puisqu'il ramène tout aux improbables et incertaines expérimentations humaines dans l'espace et dans le temps.

Il faut donc s'abstenir de tenter de construire une cosmologie sur ce regard tronqué. L'hypothèse des multivers ne se justifie pas, ni du point de vue des "constantes cosmologiques" improbables, ni du point de vue des univers duaux similaire à la problématique du "chat de Schrödinger".

 

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