Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

2005

Amour

L'Amour tend à la fusion des parties en un Tout qui les dépasse et les transcende en les grandissant chacune. L'Amour est la synthèse dialectique entre individuation (aller au bout de soi-même) et intégration (se dépasser dans un plus grand).

Auto-portrait

La seule conviction que l'on puisse avoir est celle que l'on s'est laborieusement forgée soi-même pour soi. C'est le chemin qui compte, pas le résultat. Et le chemin est incommunicable. Il ne peut jamais être partagé. On peut en indiquer le point de départ, c'est tout

Instant présent

Vivre exclusivement dans l'instant présent. Ne pas se préoccuper du passé : toutes ses traces utiles vivent encore dans l'instant présent. Ne pas se préoccuper de l'avenir : tous ses germes utiles vivent déjà dans l'instant présent.

Inventer une nouvelle sagesse

Maintenant que la foi aveugle et naïve en l'omnipotence de la Raison et de la Science est enfin dénoncée concrètement par les impasses et les manques immenses qu'elles ont suscités, il est temps de songer à inventer une nouvelle Sagesse non pas contre la Science comme le voudraient les nostalgiques d'un "bon vieux temps" bucolique, mais au-dessus et au-delà de la Science.

L'oeil du marteau ne voit que les clous

La crise civilisationnelle que nous vivons est une crise profonde qui traduit l'impasse dans laquelle nous nous sommes fourvoyés depuis des siècles. Toute cette logique de la peur orgueilleuse de la mort individuelle et de la rassurance pathologique dans l'appropriation matérielle, n'est plus ni viable, ni vivable : elle est destructrice de la Terre et de l'Homme, elle est suicidaire par les effets nocifs à long terme qu'elle engendre, elle est responsable de presque toutes les dégradations terrestres et de presque toutes les misères humaines, tant physiques que morales et spirituelles. L'Occident est malade. D'une maladie mentale terriblement grave et dramatiquement contagieuse.

Entre le 'ou' et le 'et'

Outre les dualismes classiques du vrai ou faux, du bien ou mal, du beau ou laid, du sacré ou du profane, etc … la vie quotidienne est pétrie de dualismes bien plus prégnants qu'il faudrait impérativement trancher sous peine d'être voué aux gémonies : marié ou célibataire, ingénieur ou guitariste, fidèle ou volage, riche ou pauvre, renommé ou inconnu, amant ou mari, mère ou amoureuse, famille ou étranger, emploi ou loisir, salarié ou chômeur, hétéro ou homo, pudibond ou dépravé, etc …

Propos sur le Bonheur

Chaque époque, chaque civilisation se caractérisent … et périssent … par la définition qu'elle donne du Bonheur. Depuis la fin de la dernière (?) guerre mondiale, le monde dit développé a forgé et répandu partout une conception totalement hédoniste du Bonheur. Le Bonheur, c'est le plaisir et le but prédominant de la vie de la majorité de nos contemporains est d'obtenir les moyens matériels de ces plaisirs.

Le temps chaotique

Avec la complexification du monde et ses turbulences incessantes et accélérées, c'est de temps chaotique qu'il faut parler. L'imprévisibilité est patente à tous les échelons : tous les plans stratégiques se démentent, tous les budgets se révèlent irréalisables, tous les agendas explosent et plus aucune planification ne tient. Le temps est devenu chaotique : cela implique d'autres modalités existentielles et organisationnelles. Comme gérer le temps si le temps devient ingérable ?

Temps et mémoire

La conception classique et quasi unanime de la mémoire est celle d'un stockage, d'une manière ou d'une autre, dans le cerveau, de traces d'événements passés. L'image la plus simple - et la plus fausse -, en ce sens, est celle du disque dur d'un ordinateur qui garde des enregistrements des informations que l'on y stocke. Les psychologues et les neurobiologistes, cependant, se cassent les dents depuis toujours pour "localiser" cette mémoire : quoique l'on fasse, la mémoire semble diffuse dans l'ensemble du cerveau. En réponse à cela, après Goldscheider et Lashley, Pribram en a conçu un modèle hologrammique de la mémoire. D'autres, des modèles dynamiques d'activation de circuits neuronaux. Mais tous ces modèles ne sont que des vues de l'esprit et se heurtent au mur de l'expérience.

Oh temps suspends ton vol !

L'ère industrielle que nous quittons s'intéressait à l'espace : les effets de taille, les grandeurs d'échelle, les conquêtes de territoires et de marchés, les localisations et délocalisations, etc … L'ère noétique (la société de la connaissance et de l'information) dans laquelle nous entrons, parce qu'elle crée et fabrique des concepts et des produits dématérialisés qui circulent à la vitesse de la lumière, est bien moins liée à la problématique spatiale : le lieu importe peu, le nomade supplante le sédentaire ; mais, par contre, elle s'intéresse au temps qui devient la dimension stratégique de ses activités. Or, le temps fait problème …

Et si l'on parlait d'Amour ?

Pascal affirmait : "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas". L'âge noétique paraphrase : "La passion a ses raisons que la raison ne connaît pas". Abandon de la raison ? Irrationalité ? Antirationalisme ? Non ! Il ne s'agit pas de cela. Tout va bien plus loin, bien plus profond.

Le Péril "Walt Disney" ou principe de Plaisir et principe de Réalité

Nos vies quotidiennes sont tenaillées entre deux principes existentiel contradictoires. Le premier, le principe de Plaisir, est typique de la petite enfance. Le second, le principe de Réalité, devrait se substituer au précédent avec l'entrée dans l'âge adulte. Pour dire vrai, c'est plutôt l'entrée dans le principe de Réalité qui est le critère majeur de l'état adulte quelque soit l'âge du néophyte.

De l'antagonisme à la convergence

La société industrielle et les pratiques managériales qu'elle induisait, reposaient et reposent toujours sur un tripode divergent : l'économique, le social, l'écologique. Ce tripode est divergent parce que les entreprises classiques ne peuvent considérer ces trois dimensions que comme contradictoires.

Comment devenir riche ?

La Nations Unies viennent de décerner, pour la quatrième année consécutive le premier prix du "développement humain" à la Norvège. La Wallonie sort son plan de relance économique. Coïncidence ? On ne devient jamais très riche par son travail. La seule source de réelle richesse est la propriété des ressources. Celles qui sont rares et demandées.

Décalage du monde réel (skizophrénie de l'occident)

Un aérosol destructeur d'ozone bourré de molécules chimiques fabriquées par des usines puantes, voilà le déodorant qu'il faut à la femme dans le coup pour être naturelle. Et moi qui croyait niaisement qu'il était préférable de se laver régulièrement à l'eau claire et au savon de Marseille …

Les deux sources de la valeur ajoutée

Tout ce que l'homme fabrique résulte de deux processus complémentaires. Le processus de transformation qui injecte de la "forme" donc de l'information, donc de la connaissance, dans le produit : c'est la part noétique ou cognitive. Et le processus d'assemblage qui unit des formes sans les transformer : c'est la part mécanique ou productive. Ces deux parts sont présentes en tout produit depuis le premier artefact humain.