2023 : quelques prédictions, risquées !
La faillite de Tesla, de Twitter, de FaceBook, de Meta … et la fin des "réseaux sociaux" qui est la plus grande machinerie de désinformation et de manipulation de masse jamais imaginée. La fin, donc, du cauchemar californien … L'échec d'Erdogan aux élections turques et l'éviction définitive de l'islamisme d’État … et, par effet domino, grâce à des femmes merveilleuses et courageuses, la fin du régime des mollahs en Iran et des talibans en Afghanistan … Il est urgent que l'Union Européenne et l'ONU condamnent radicalement et pratiquement l'islamisme sous toutes ses formes ! En France : effondrement du Nupés (une chimère artificielle sans fond, ni forme qui tenait par la seule poigne démagogique d'un dictateur déchu), mais gros chambards autour de la remise au carré des grands champs de parasitisme national (retraites, fonctionnaires, allocations, immigrations, subsides, etc …). Le début de l'effondrement économique et social de la Chine de Xi-Jinping ; il est urgent de boycotter, purement et simplement, tous les produits chinois qui pourrissent tous les marchés avec leur sous-qualité. Fin de Poutine et fin du néo-tsarisme … à la condition que l'Union Européenne considère enfin la Russie comme européenne. Cette Union Européenne qui doit devenir un continent fédéral et fédéré, au-delà des Etats-Nations devenus artificiels et inutiles. Rester allié de l'OTAN (c'est-à-dire des USA), mais non inféodé à lui (à eux). Ne pas oublier : les USA sont en voie de dislocation. Et quelques autres bricoles un peu partout … La routine des tyranneaux en Islamiland, en Afroland, en Latinoland, … qui détournent les fonds de leur pays vers des comptes en Suisse ou aux Bahamas, moyennant quelques milliers d'assassinats. Rien de neuf ! Mais surtout, l'accélération de la pénurisation de toutes les ressources naturelles avec, pour conséquence, la hausse de tous les prix, la baisse de tous les pouvoirs d'achat, la montée partout de l'inflation et du chômage, la baisse des natalités, la fuite hors des métropoles, le vieillissement des populations, la pénurie de personnel médical, l'effondrement des systèmes de sécurité sociale, l'indispensable contrôle et la stricte sélectivité des immigrations, … et l'instauration profonde et définitive d'un nouveau mode de vie basé sur la FRUGALITE généralisée ("beaucoup moins, mais un peu mieux !") !
Vous avez dit "cratie" ?
Ce que "gouverner" veut dire …
2023-09-24T10:55:43+02:00
Quelle Franc-maçonnerie pour les générations qui viennent ?
L'avenir da la Franc-maçonnerie malgré le chaos civilisationnel et les évolutions générationnelles …
2023-09-24T10:54:48+02:00
L'ineptie du credo chrétien.
Le symbole de Nicée-Constantinople fonde le(s) christianisme(s) sur des absurdités !
2023-09-24T10:53:43+02:00
Actualité - De l'Etre au Devenir - Novembre 2023
Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement).
Le 01/11/2023
De François-Guillaume Lorrain :
" Si l'on en croit les propos de Benjamin Netanyahu, lorsque le grand mufti de Jérusalem rencontre à Berlin Adolf Hitler, le 28 novembre 1941, il l'aurait persuadé de ne pas expulser les juifs d'Europe vers la Palestine, mais de les brûler tous. Toujours selon le Premier ministre israélien, la relation de cause à effet serait dès lors facile à établir : le président du Conseil suprême musulman, Ali Al-Husseini, plus connu sous le nom de grand mufti de Jérusalem, serait ainsi directement à l'origine de la solution finale, ancrée dans les mémoires avec la conférence de Wannsee qui eut lieu le 20 janvier 1942. Comment mieux faire du grand mufti le grand Satan, un Hitler bis version musulmane ?"
La Shoah avait déjà commencé avec cette rencontre entre Htler le Mufti, mais il est clair que cette rencontre à renforcer les deux crapules de l'histoire dans leur antisémitisme barbare et absolu.
*
De Jeffrey Herf :
" Connaître l’histoire de l’antisémitisme islamiste, c’est essentiel pour comprendre quel racisme génocidaire et anti-Lumières sous-tend les objectifs à long terme du Hamas. Une doctrine [celle du Hamas en particulier et des mouvements islamistes en général] qui est le produit de la fusion fatale entre nazisme et islamisme survenue dans les années 1930 et 1940. Depuis ses origines, cette idéologie rejette la légitimité d'un État juif (ou de tout autre régime qui n'est pas explicitement islamiste) où que ce soit sur le territoire de l'ancienne Palestine mandataire britannique."
A mieux, le mépris et, au pire, la haine de la judéité est caractéristique des idéologies
*
De mon complice Olivier Faver :
" Je suis étonné que beaucoup de scientifiques n’évoquent pas le sujet d’une nécessaire et urgente décroissance démographique mondiale…
Seul quasiment toi en parle !
Tu es le seul à dire qu’il faut une décroissance économique couplée à une décroissance démographique.
Comme si la démographie était un sujet tabou …
Même Jancovici botte en touche quand on lui parle de ce sujet. "
Pourtant, c'est de la thermodynamique de base :
(Nombre de consommateur) x (Consommation moyenne individuelle) = (Rendement de production) x (Réserves de ressources)
avec :
- "Rendement de production" = progrès technologique atteignant asymptotiquement son plafond
- "Réserves de ressources" = exponentielle décroissante
donc : (Nombre de consommateur) x ((Consommation moyenne individuelle) doit diminuer rapidement.
Deux possibilités :
- beaucoup moins de consommation par personne (frugalité exponentiellement croissante)
- beaucoup moins de consommateur (natalité exponentiellement décroissante).
*
Le problème n'est aujourd’hui plus la déliquescente distinction entre "gauche" (unie ou pas) et "droite" (unie ou pas). Il n'existe plus ni de "gauche", ni de "droite" qui, toutes deux, relèvent de visions du 19ème siècles.
Le seul débat politique et le seul combat politique, aujourd'hui et pour les décennies qui viennent, oppose désormais le libéralisme (l'autonomie personnelle et collective garantie par les institutions socio-politiques - et qui n'a rien à voir ni avec le capitalisme ni avec le financiarisme) et l'autoritarisme (de Trump à Poutine en passant par Xi-Jinping, Erdogan, le Hamas, les talibans afghans et les ayatollahs iraniens, sans parler des dictateurs africains et latino-américains).
Le seul choix qui reste se pose entre autonomie et obéissance !
*
Une dictature, qu'elle soit de gauche ou de droite, est d'abord et avant tout une dictature, donc une abomination.
*
Tous les régimes égalitaires, voire égalitaristes, du 20ème siècle ont été de cuisants échecs tant économiques que sociaux et culturels.
Pour qu'une train avance, qu'on le veuille ou pas, il faut une locomotive qui tire les wagons.
Cette locomotive est soit un régime autoritaire et dictatorial, soit le fruit de l'initiative et de l'autonomie, tant personnelles que collectives, c'est-à-dire du libéralisme.
L'égalitarisme est cette absurdité qui croit que les wagons vont avancer tout seuls et se tirant eux-mêmes sur des rails qui n'existent pas.
*
Pour le libéralisme, l'arbitrage final revient à l'autonomie.
Pour le capitalisme, l'arbitrage final revient au marché.
Pour le financiarisme, l'arbitrage final revient à l'argent.
*
Le bon sens populaire, la sagesse populaire, la culture populaire, le pouvoir populaire, la foi populaire, etc …, tout cela n'existe tout simplement pas : ce sont des fantasmes d'intellectuels rejetés par leur élite et en quête de reconnaissance.
La seule réalité populaire, c'est un slogan : "du pain et des jeux".
*
* *
Le 02/11/2023
De FOG :
" La cause des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie est juste, personne ne peut dire le contraire. Ce sont des victimes de l'Histoire, mais aussi du Hamas et des pays arabes, leurs soi-disant alliés, qui les instrumentalisent sans vergogne.
Le Hamas est une secte islamo-fasciste qui entend détruire Israël, sinon exterminer son peuple, avant de s'en prendre à l'Occident, le jour venu. Elle a pourtant trouvé beaucoup de suppôts chez nous. Des apprentis sorciers, des nouveaux convertis et des idiots utiles.
« Il n'y aura plus de Juifs ni de traîtres chrétiens. » Tel est le dessein effrayant qu'assigne à ses ouailles pour les prochaines années l'un des commandants du Hamas, Mahmoud al-Zahar. « La planète entière sera sous notre loi », annonce-t-il."
Il est plus que temps de bien distinguer l'islam qui est une religion basée sur la prophétie de Muhammad et sur le livre du Coran, et l'islamisme qui est une idéologie totalitaire de domination du monde humain au nom de l'islam.
*
Une bonne part de notre monde occidental est démoralisé … dans les deux sens de "ayant perdu tout moral" et "ayant perdu toute morale".
Tout devrait y être lisse et aseptisé.
Tout y est devenu mou, sans courage et sans effort. Atonique et atone.
Surdité et cécité : on s'accommode de tout, … des autoritarismes d'ailleurs, … de l'islamisme, de l'antisémitisme, du wokisme, du gauchisme, de l'électoralisme, du financiarisme, de l'illibéralisme, d'ici et d'ailleurs, …
*
De Yann Kerninon :
" La philosophie ne doit pas être vulgarisée,
mais elle peut être accessible et pédagogique.
Il faut prendre le temps de bien poser les questions
pour avoir une chance d’y répondre
Les philosophes et leurs concepts peuvent nous aider
à clarifier des idées vagues."
Et aussi :
" La pensée de Nietzsche se déploie au sein de notre époque dominée par l’économie et la gestion. Cette époque est aussi celle d’un désenchantement planétaire, celle de la « mort de Dieu », celle du nihilisme et de l’absurde… Pour Nietzsche, nous sommes devenus « humains, trop humains ». Nous avons étés débordés par notre civilisation même, par notre capacité à contrôler et domestiquer la vie. Aujourd’hui, nous consacrons notre vie à gérer la vie au lieu que de la vivre…"
Et encore :
" Pour Heidegger, la domination de la technique échappe à notre maîtrise : « Aucune organisation purement humaine n’est en état de prendre en main le gouvernement de notre époque » (Sérénité). Il est illusoire de croire que nous pourrons un jour « maîtriser totalement la technique ».
Mais la technique ne nous domine que parce que nous lui donnons une importance démesurée. C’est parce que nous voulons à tout prix « tout connaître avec exactitude » (Descartes), que nous consacrons notre vie entière à calculer la vie. Cette volonté fanatique de tout savoir est le fond même de « l’esprit de la technique ». C’est cette obsession aussi qui nous plonge dans l’affairement et le désenchantement.
La seule « solution » pour échapper à la domination de la technique, n’est pas d’inventer de nouvelles techniques, mais au contraire de lâcher prise sur la technique, sans pour autant renoncer totalement à elle. Ce lâcher prise libère alors de l’espace pour autre chose que la volonté de contrôle et de calcul. Il laisse une place à ce que Heidegger nomme une « pensée méditante », une pensée « à la poursuite du sens qui domine dans tout ce qui est »."
Derrière ces deux remarques concernant la pensée de Nietzsche et de Heidegger, revient le mot "désenchantement" qui pointe la perte de sens.
Dans les deux cas, il me semble que cette perte de sens vient du fait que la Modernité (que critiquent vertement ces deux philosophes) a placé le "comment" c'est-à-dire l'argent, l'humain, la technologie, l'idéologie, le nombrilisme, … largement au-dessus du "pour quoi" (en deux mots) c'est-à-dire le projet, l'intention, la vocation, la mission, ….
*
* *
Le 03/11/2023
Lorsqu'on parle d'immigration, il est indispensable de distinguer les travailleurs venant d'autres pays de l'UE (qui à mes yeux ne sont ni des immigrés, ni des étrangers) et les autres.
*
Pour les métiers que je connais bien (tourisme, hôtellerie, restauration, etc ...) le problème majeur de recrutement n'est ni la rémunération, ni la pénibilité, mais bien le décalage temporel : les horaires journaliers, week-ends, vacances, ... y sont asynchrones avec la vie familiale et sociale.
*
Le jeu politique tourne de plus en plus à la manipulation de masse (surtout sur les réseaux dits sociaux). Il ne s'agit plus de confronter des idées, des valeurs, des priorités, des méthodes, mais de "faire le buzz" ou "engendrer des victimisations" avec du n'importe quoi.
En France, c'est la grande spécialité de la gauche en général et de LFI en particulier.
*
De Timothy Snyder :
"La Route pour la servitude raconte comment les choses tournaient déjà très mal dans les années 2010 et pourquoi les gens ne s'en rendaient pas compte. Parmi les tendances que j'ai identifiées figurent le retour du fascisme et le problème des « vérités alternatives » sur les réseaux sociaux. Ces thématiques sont devenues encore plus concrètes ces derniers temps. J'aurais aimé me tromper, mais malheureusement ce n'est pas le cas.
L'un des problèmes fondamentaux est l'idée que la démocratie et la liberté peuvent survivre d'elles-mêmes. Aux États-Unis et en France, nous avons une tradition républicaine et nous estimons que l'Histoire nous aidera d'une manière ou d'une autre. C'est faux. Je pense que la démocratie et la liberté impliquent de notre part des engagements éthiques. Il nous revient de dire que nous valorisons la liberté et la démocratie, que nous croyons en ces valeurs.
La Russie est un exemple de ce qui peut arriver en France ou aux États-Unis. Elle montre ce que nous pouvons devenir si nous refusons de combattre l'inégalité des richesses et si nous continuons à tolérer une trop grande concentration des médias. La Russie n'est pas le contraire de nos pays ; elle est une version extrême de certaines tendances présentes dans nos sociétés. Le système russe est fondé sur le principe que rien n'est vrai, rien n'est réel. Les faits n'y ont plus d'importance. Ce type de discours prend de l'importance en Europe ou en Amérique et nous rapproche de la Russie. (…)
Si nous avons tous nos propres réalités, alors nous ne pouvons pas être vraiment libres, car la liberté dépend de la capacité des gens à dire la vérité au pouvoir. Et s'il n'y a pas de vérité, vous ne pouvez pas dire la vérité au pouvoir. La démocratie ne peut pas vivre dans un monde sans faits."
"Démocratie et liberté" sont des mots abstraits qui doivent être remplacés par un seul : l'autonomie.
Une autonomie personnelle et collective garantie par les institutions politiques.
L'autonomie pour soi dans le respect de l'autonomie pour l'autre, tant au niveau personnel (chaque individu) qu'au niveau collectif (chaque communauté).
L'autonomie comme non-dépendance dans l'interdépendance.
*
Du même Timothy Snyder :
"(…) le Hamas a commis des atrocités qui appellent une réponse. Et que la réponse israélienne doit être la destruction du Hamas."
Tout est dit !
Sauf à ajouter : non seulement le Hamas, mais tous les islamismes.
*
De James Lindsay :
"La gauche woke n'est pas seulement complaisante avec l'antisémitisme : elle l'approuve, puisque les Israéliens sont des « Blancs » et qu'en face, le Hamas est censé mener une guerre de libération qu'elle voit comme connectée à toutes les autres formes de libération, en vertu de la théorie de l'« intersectionnalité ». « Libérer la Palestine » par une « résistance » violente devient ainsi une part de la révolution qui doit libérer aussi les minorités ethniques, sexuelles, les femmes, les trans… Pour eux, c'est bêtement la même chose.
Ces lubies ont (…) été rendues possibles par la déconstruction préalable de l'idée même de vérité. Dans cette logique, chaque minorité « marginalisée » a accès à une vérité spéciale et supérieure sur la nature de l'oppression qu'elle subit. Et elle ne la partage pas. Et oui, cette manière de penser les rapports sociaux procède de la notion de « réalité socialement construite ». (…) cette gauche est moins intéressée par ce qui est factuellement exact que par ce qu'elle juge « moralement juste ». Et elle estime être la seule à pouvoir se prononcer sur ce qui est juste."
Wokisme, islamisme, anti-occidentalisme, illibéralisme : même combat !
*
* *
Le 04/11/2023
Dans "L'éloge du libéralisme" paru en 2019, Joseph Macé-Scaron écrivait :
"Les conséquences de la chute du Mur de Berlin, la faillite du panarabisme, le réveil des impérialismes russe, chinois, turc, le totalitarisme islamique, la remise en cause d'une mondialisation conçue comme le rempart du capitalisme financier, le triomphe de l'écologisme, l'explosion des communautarismes, la résurgence partout des populismes et de ses avatars, l'effondrement de l'Europe des Pères fondateurs, la pandémie identitaire qui frappe toute nation, tout groupe, toute institution, tout comportement …"
Il suffit d'y ajouter l'apologie de l'illibéralisme, l'islamisme radicalisé, le wokisme importé depuis la gauche universitaire américaine et l'anti-occidentalisme de cette même gauche, mais aujourd'hui très répandu partout, et l'on aura le tableau à peu près complet de toutes les maladies mentales de notre époque.
Et toutes ces maladies se sont emballées depuis le grande crise financière de 2007-2008, et ont été amplifiées par deux années de Covid (2020 et 2021), par l'invasion de l'Ukraine par la Russie et par les pogroms du Hamas.
Et notre auteur d'ajouter :
"Ces mouvements exaltés et médiévaux surfant sur l'anxiété de masse peuvent concerner l'environnement, la religion, le social, l'alimentation, la science, l'éducation … que sais-le encore ? L'essentiel est de créer la panique, de la propager, puis de condamner. L'étape du procès n'est même plus nécessaire."
Mais à qui profite cette si bien nommée "panique de masse" ? Aux idéologues, en général, et aux plus radicaux d'entre eux, en particulier. Ils voudraient instaurer un "ordre nouveau" en réponse à la grande bifurcation paradigmatique qui se déroule sous leurs yeux et dont ils ignorent tout.
Oui, il faut renoncer aux mythes de la Modernité, mais en les dépassant et non pas en les reniant ou en les condamnant.
Et pour y arriver, il faut d'abord renier et condamner toutes les idéologies c'est-à-dire l'idéologisme en général, c'est-à-dire renoncer à forger fantasmatiquement une image (toujours simpliste et puérile) de "la société idéale", de "l'humanité idéale", de "l'humain idéal".
Il faut dépasser tous les idéalismes et tous les soi-disant "idéaux".
Il faut réapprendre ou construire l'autonomie, tant personnelle que collective.
*
Un écrivain doit se garder des écrits vains.
*
La distinction entre la "carte" (la représentation au travers des divers langages et modèles humains) et le "territoire" (la réalité du Réel) est cruciale. Mais il faut aussi éviter à tout prix de briser le pont qui doit relier ces deux rives.
Si la représentation est affirmée comme telle et déconnectée de la réalité qu'elle est censée représenter, on nage dans l'imaginaire pur, c'est-à-dire dans l'idéologie.
De plus, l'esprit humain doit se rappeler, à chaque instant, qu'il fait intégralement partie de la réalité du Réel, mais qu'il n'en est qu'une infime parcelle. Cela signifie que le rapport entre la représentation et la réalité, doit être croisé avec le rapport entre la partie (partiale et partielle) et la totalité qui l'englobe et la dépasse.
La matrice suivante se dessine alors :
|
Réalité |
Représentation |
Totalité |
Le Réel |
La cosmologie |
Partie (l'humain) |
L'anthropologie |
L'idéologie |
On comprend alors que l'idéologisme est l'antithèse du réalisme.
*
Loi de Brandolini : il faut plus de temps pour déconstruire un mensonge que pour construire une vérité.
*
De Peggy Sastre :
"La vérité isole, et le mensonge tient chaud."
*
De Vladimir Jankélévitch :
"L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d’être démocratiquement antisémite. Et si les Juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux. (…) L’antisionisme est actuellement [l’]alibi le plus redoutable, [le] camouflage le plus dangereux [de l’antisémitisme]. C’est l’aubaine inespérée, l’introuvable prétexte, la motivation providentielle ! Avoir le droit, et même le devoir, de haïr les Juifs dans l’incarnation que représente et résume Israël, il fallait y penser ! Tel est le trait de génie de la perversité antisémite : il permet de rassembler, de justifier tous les instincts nazis, et (ce qui est un comble) leur donne une légitimation “démocratique”. (…) La condition juive n’est pas soumise à la fatalité ; l’avenir ne sera pas nécessairement la répétition de ce qui a été. Je crois que ce qu’il faut opposer à la “vocation minoritaire”, c’est la haine de la fatalité."
*
Pour quelqu'un qui ne voit son activité professionnelle que comme moyen de gagner de l'argent, les assistanats énormes du système social français sont tels qu'il devient risible de chercher et de trouver un travail.
*
Raymond Aron fixe sa vocation à 25 ans :
"Comprendre ou connaître mon époque aussi honnêtement que possible, sans jamais perdre conscience des limites de mon savoir ; me détacher de l’actuel sans pourtant me contenter du rôle de spectateur."
Mon travail de prospectiviste, depuis près de quarante années, va dans le même sens …
*
De Nicolas Baverez :
"Aux côtés d'Elie Halévy, il [Raymond Aron] fut l'un des premiers à souligner la nouveauté et les traits communs du fascisme, du nazisme et du communisme ainsi que leur hostilité viscérale à la démocratie. (…) Lors du déclenchement de la guerre froide par Staline, il fut, avec André Malraux, l’un des seuls intellectuels français à s’opposer au communisme, ce qui lui valut de se brouiller avec Jean-Paul Sartre, son « petit camarade » de la rue d’Ulm, et d’être mis au ban de l’intelligentsia française. (…). Déstabilisées dans leurs institutions et leurs valeurs, elles [les démocraties] sont minées par les populismes et les extrémistes qui prétendent remédier à leurs dysfonctionnements en supprimant la liberté au nom de la défense de l’égalité, de la souveraineté, de la sécurité ou de l’écologie. Dans ce moment de grand désarroi, Aron nous rappelle que la démocratie repose sur une fragile couche de civilisation qui peut être à tout moment emportée par la barbarie. La liberté n’est jamais donnée. Elle génère inévitablement ses propres ennemis. Elle doit en permanence être construite à l’intérieur et défendue à l’extérieur. (…) La liberté ne peut survivre sans la raison et sans la connaissance. La vérité est relative, mais le mensonge est absolu et il demeure le meilleur allié de la terreur et de l’oppression. Il est donc vital de lutter contre le poison des vérités alternatives et de la désinformation : il constitue une arme de destruction massive de la démocratie. Il est indispensable de réhabiliter la connaissance et la science, en commençant par l’éducation. Il est essentiel de ne pas renoncer à l’existence et à l’affirmation de valeurs à vocation universelle, même si elles sont nées en Occident, face à leur contestation tant par les empires autoritaires que par les fanatiques de l’identité.."
J'aime assez cette référence au philosophe Elie Halévy (1870 – 1937) trop oublié aujourd'hui, chantre du libéralisme et auteur posthume d'une "Histoire du socialisme européen" …
*
Nietzsche avait prédit que le 20ème siècle serait le siège de grandes guerres menées au nom des idéologies.
*
Jean-Paul Sartre, Maurice Merleau-Ponty, Gilles Deleuze, Félix Guattari, Louis Althusser, Pierre Bourdieu, Michel Foucault et bien d'autres étaient tous marxistes. Qu'ils soient jetés tous dans les poubelles de l'histoire et définitivement honnis. Ces auteurs ne furent ni des intellectuels, ni des penseurs, ni des philosophes ; seulement des idéologues.
*
De Kamel Daoud :
"Les médias dans le monde dit « arabe », aujourd’hui presque tous sous monopole islamiste, érigent des murailles de désinformation."
Merci, Kamel de dire ce qui est !
*
* *
Le 04/11/2023
De mon ami René-Alexandre S., ce bon résumé :
" Un indicateur pertinent de ces dégradations : le jour de dépassement
Sur la base [des] 6 ou 9 indicateurs de risques [écologiques majeurs] et en les croisant , d’une part, avec la biocapacité de la Terre à se régénérer convenablement, et, d’autre part, avec les ressources nécessaires au plan mondial pour produire les biens consommés et/ou gaspillés, divers Instituts de recherches en écologie, diverses ONG qualifiées ont mis au point un indicateur nommé « JOUR DE DEPASSEMENT » à savoir le jour de l’année où l’humanité a épuisé les ressources naturelles de la planète et vit à crédit sur les possibilités de régénération de la terre : et donc entame inexorablement le processus de sa dégradation !!
Ce jour de dépassement était situé à fin novembre en 1980, au 11 octobre en 1990,
au 23 septembre en 2020 et en 2022 il se situait déjà au 28 juillet ! Ce qui signifie qu’il faudrait l’équivalent de 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale. Mais les disparités entre pays sont plus inquiétantes encore : pour la France ce jour de dépassement était en 2023 au 5 mai ( soit le besoin de 2,9 Terre) ; quant à la Chine (fin février) et aux Etats-Unis ( fin janvier/début février) le mal est pis encore. A eux deux ils constituent plus des 2/3 des pollutions mondiales.
Quand on pense au désir des pays en voie de développement à rattraper le niveau de vie des nations riches on voit toute la difficulté à répartir les efforts écologiques …"
Il est donc extrêmement urgent de rentrer dans une politique mondiale de décroissance de la natalité et de redescendre, avant 2150, sous la barre des 2 milliards d'humains sur Terre (taux de fécondité nette inférieur, mondialement, à 1.3).
*
Face aux problèmes immenses que posent les mauvaises relations que les humains ont construites avec la Nature, surtout depuis deux siècles (trop d'humains, trop de demandes, trop de caprices), il n'y a que deux scénarios visibles (notamment dans le domaine du tourisme) :
- soit on maintient de force la vision du monde d'avant à grand renfort de surenchères technologiques (par exemple, la neige artificielle dans les stations de ski),
- soit on change de vision du monde et de modèle, on renonce aux activités d'avant et on reconstruit une nouvelle relation avec le Réel (par exemple remplacer le tourisme de défoulement et de sportivité débile, par un tourisme de ressourcement et de découverte culturelle).
*
De l’ingénieur et philosophe Jean-Pierre Dupuy :
"Nous ne croyons pas ce que nous savons."
La science et l'opinion divergent de plus en plus : la connaissance scientifique est rejetée parce qu'elle met en lumière l'inanité des caprices humains.
*
Le problème n'est pas de réinventer le tourisme, mais bien de le "désinventer". Comme le dit le mot, un "touriste" vient faire un tour ... Il ne s'agit pas de "faire un tour", mais de "vivre, pendant un temps, une autre vie, autrement, dans le respect des lieux et des gens".
*
L'islamisme, un peu partout, (Liban, Iran, Afghanistan, etc …) se finance essentiellement par du trafic de drogues, d'armes et de cigarettes (avec ses réseaux de jeunes revendeurs radicalisés un peu partout dans le monde).
Tout cela représente des milliards de dollars par an … et des processus de corruption massive en pagaille (par exemple au Paraguay).
*
Le vieux ternaire qui se construisait sur la Terre comme territoire de la Matière et des puissances chtoniennes (et siège des Enfers), sur le Ciel comme territoire de l'Esprit et des puissances divines (et siège du Paradis), et de l'Humain comme pont entre ces deux mondes distincts, n'a aujourd'hui plus aucun sens (et rend caduc le credo chrétien, typiquement post-socratique, qui postule un "Dieu, créateur du Ciel et de la Terre … ce qui, soit dit en passant, est résolument contradictoire avec le récit biblique de la Genèse).
La Matière (la Corporalité), l'Esprit (la Logicité) et la Vie (la Constructivité) sont trois modalités intégrées de la manifestation du Réel … et l'Humain, comme tout ce qui existe, participe de ces trois modalités, toutes trois au service de l'Intentionnalité c'est-à-dire de la volonté d'accomplissement de tout (analytique) et du Tout (holistique) en plénitude.
*
Le libéralisme, c'est le culte de la liberté concrète (donc de l'autonomie, personnelle et collective) dans le respect absolu et réciproque de celle des autres, dans la complémentarité des différences et dans la richesse des interdépendances.
Classiquement, cette liberté – tant décriée aujourd'hui par les repli frileux et sécuritaire sur soi, tant communautariste qu'intégriste, idéologiste ou wokiste – possède de multiple facettes dont les plus connues sont la liberté de pensée, la liberté d'expression, la liberté d'initiative, la liberté de déplacement, etc …
Aujourd'hui, l'illibéralisme (et l'idéologisme et le messianisme qui l'accompagnent) est de mise dans des territoires chaque jour un peu plus nombreux ; les pouvoirs durs se multiplient et s'intensifient au nom des fantasmes d'une minorité agissante, alimentés par les manipulations collectives.
*
N'étant pas (plus ?) capable d'être responsables d'eux-mêmes, de leur vie, de leur valeurs, de leurs croyances, de leurs progrès, bref : de leur autonomie, la majorité des gens, aujourd'hui, a tendance à tout attendre d'un improbable messie (ou groupuscule messianique) censé résoudre tous les problèmes et mettre l'ordre qu'il faut, partout où il faut.
Ce messie – solution miracle aux mal-être et aux mal-faire de l'époque – est censé illuminer l'avenir au nom d'une religion (l'islamisme, le salafisme, l'évangélisme, …) ou d'une idéologie (le gauchisme, le wokisme, le nationalisme, …).
Son succès sera directement proportionnel à la perte de confiance en soi et à la peur panique des masses, attisées par la désinformation, la propagande et la manipulation rendues possibles surtout par l'idéologisation de beaucoup de médias et par l'émergence des réseaux dits sociaux qui ne sont que des plateformes d'hystérie et de psychopathologie sociétales.
*
* *
Le 06/11/2023
De Christophe Barbier :
"Une France, minoritaire mais réelle, maquille en soutien aux Palestiniens son cautionnement des crimes du Hamas. Cette France-là considère que le juif est un problème et que la République est un obstacle. Elle se répand sur les réseaux sociaux. Elle est numériquement faible mais idéologiquement déterminée. Elle est capable de se réjouir des rapts d'enfants et de se féliciter de l'assassinat d'un prof. Son séparatisme n'est pas anecdotique, il est la première étape d'un sabotage du contrat républicain. Il y avait des brèches dans le "Je suis Charlie", il y a des béances dans le soutien à la démocratie israélienne. Cela ne fait pas une guerre civile, et les Cassandre de la Xénophobie enveniment la situation par cynisme électoraliste. Mais c'est déjà un face-à-face."
Qui sont ces gens qui forment groupuscules dans presque tous les pays ? Antidémocrates, xénophobes, antisémites, illibéraux, immoraux, revendiquant un ordre social uniforme et normé, qui ne peut qu'être que celui de leurs fantasmes délirants.
*
D'après Eurostat : "188,7 kilos de déchets d'emballages par Européen. 84 millions de tonnes de déchets d'emballages ont été produits dans les pays de l'Union européenne en 2021, dont 40,3 % de papier et de carton, 19 % de plastique, 18,5 % de verre, 17,1 % de bois et 4,9 % de métal. Ce qui représenterait 188,7 kilos de déchets d'emballages par habitant, soit 10,8 kilos de plus qu'en 2020."
C'est effectivement un constat calamiteux, mais la raison de ce phénomène dispendieux et outrancier est à chercher surtout dans les techniques d'emballages utilisées par l'industrie agro-alimentaire et les chaînes de grande distribution.
*
L'état socio-professionnelle en Chine d'après le New York Time :
"Être salarié en Chine signifie bien gagner sa vie, avoir un travail intéressant, pouvoir vivre en ville, trouver une compagne. La compétition qui permet à certains d’accéder à ce statut envié commence dès la prime enfance et représente une course d’obstacles très difficile, parmi des milliers de concurrents, de préférence dans les écoles d’ingénieurs et autour de tout ce qui a trait au numérique… jusqu’à l’âge de trente-cinq ans environ.
Au-delà, selon l’expression d’un jeune professionnel, « on tombe dans un précipice ». On est trop vieux pour être au faîte de la compétence, trop cher par rapport aux plus jeunes… On a eu une douzaine d’années de bon, on est voué maintenant à rechercher un job plus mal payé dans une entreprise de deuxième ou de troisième rang. Et, un peu plus tard encore, à se réfugier dans l’obscurité des bureaucraties, des banlieues ou de la campagne. Seuls les fonctionnaires, qui bénéficient d’un emploi stable, peuvent espérer se marier, avoir des enfants, acheter une voiture, voyager. Et les grandes entreprises recrutent moins. En 2022, le nombre des mariages a diminué de 10,5% par rapport à l’année précédente, les naissances sont chaque année moins nombreuses. Et les difficultés professionnelles sont encore plus grandes pour les femmes. D’après les calculs d’un économiste à Beijing, environ cinquante millions de personnes âgées de quarante ans et plus pourraient se retrouver au chômage en 2028. Ces données annoncent une catastrophe. Déjà lorsqu’ils ont passé leurs derniers examens, on explique aux étudiants qu’ils doivent modérer leurs anticipations… Quel État serait capable de remettre au travail une population si nombreuse, en pleine possession de ses moyens physiques et intellectuels, de surcroît formée et urbaine, sans revisiter ses normes et valeurs professionnelles ? Même si les entreprises chinoises les plus prestigieuses (Ali Baba, Tencent…) pratiquent des métiers modernes, les archétypes professionnels sont toujours ceux d’une bureaucratie. Entre l’appareil d’État et l’opinion publique, la rupture est engagée.
Y a-t-il lieu de le rappeler ? Les métiers d’avenir sont des métiers de managers et de spécialistes, d’experts reconnus pour leur compétence ; et surtout des métiers pratiqués par des individus, seuls ou avec leur entourage, plaidant leur offre sur un vrai marché du travail national et mondial, en dehors de tout cadre institutionnel local. L’ample transformation qu’exigerait la promotion de ces métiers n’est, à notre connaissance, pas à l’ordre du jour en Chine."
L'économie et la démographie chinoises sont au bord du gouffre. Qu'elles s'effondrent au plus vite. Et que l'on cesse, partout, par calcul aussi sordide que stupide, de continuer à financer le faramineux endettement chinois. Il n'y a jamais eu de "miracle chinois". Il y a eu un enfer chinois sous Mao, un purgatoire chinois sous Deng-Xiaoping, pour resombrer en enfer chinois sous Xi-Jinping.
*
De Benjamin Franklin :
"À cause du clou, le fer fut perdu.
À cause du fer, le cheval fut perdu.
À cause du cavalier, le message fut perdu.
À cause du message, la bataille fut perdue.
À cause de la guerre, la liberté fut perdue.
Tout cela pour un simple clou."
C'est cela "l'effet-papillon".
*
D'Élodie Mielczareck (sémiologue, linguiste) :
"Vous vous demandez peut-être d'où vient la MÉDIOCRITÉ AMBIANTE et présente dans la plupart des médias ? Je me permets de partager avec vous ces axes, inspirés par mon expérience :
- Les médias ne veulent plus de spécialistes, ils recherchent des "TOUTOLOGUES", c-à-d des personnes expertes en rien mais capables de parler de tout. Ce terme de "toutologue" est verbalisé en tant que tel dans les coulisses des plateaux télé ;
- La phrase que j'entends le plus souvent : "il faut parler à la MÉNAGÈRE". Ce logiciel, qui date des années 50, nie la beauté de notre espèce : Homo Sapiens est curieux par nature, il s'intéresse à tout. Mais pour les médias, à l'inverse, il faut s'adresser à HOMO DEBILUS ;
- Le MODÈLE ÉCONOMIQUE des médias est peu « écologique » :
Les salles de rédaction tournent uniquement sur la bonne volonté de stagiaires mal payés (quand ils sont payés), seul l'éditorialiste-star et le présentateur-rice (ce sont souvent des femmes, on se demande pourquoi) sont rémunérés. Tout cela rappelle une pyramide façon Ponzi ;
- L'ÈRE DU CLASH, si bien décrit par Christian Salmon : la parole d'analyse génère moins d'impact (et donc moins de vues et donc moins d'argent) que la parole émotionnelle. Mieux vaut une bonne engueulade, souvent superficielle, surjouée et hors propos, qu'une analyse poussée ;
- Enfin, la censure, et surtout l'AUTO CENSURE : tout ne se dit pas sur un plateau télé... je rêve du jour où l'on filmera les coulisses, ou bien les pauses publicitaires, c'est souvent là où surgit le plus intéressant du débat qui ne sera jamais montré..."
Voilà donc la réalité informationnelle de notre monde : d'un côté des médias cultivant en même temps la médiocrité technique et l'idéologisme gauchisant, et de l'autre, les déversoirs à hystéries et psychopathies sociétales que sont les "réseaux sociaux".
Comment s'étonner, dès lors, que la vérité du réel n'intéresse presque plus personne ?
*
De Théodore Monot :
"Le peu qu’on peut, le très peu qu’on peut,
il faut le faire pour l’honneur mais sans illusion."
Pour ma part, l'idée du "pour l'honneur" m'échappe un peu. Qu'est-ce que l'honneur ? La fierté, la gloire, la suffisance, la gloriole, la prétention, l'autosatisfaction, le nombrilisme, … ?
Je préfèrerais mettre en avant l'idée de "devoir", l'idée d'intention d'accomplissement.
Je dirais seulement : "Le peu qu’on peut, le très peu qu’on peut, il faut le faire mais sans illusion".
*
* *
Le 07/11/2023
Je reprends ci-dessous intégralement un article de la revue australienne "Quillette" qui me semble être le meilleur résumé du conflit israélo-palestinien …
Guerre Hamas-Israël : le 7 octobre n’est pas le fruit de l’occupation ni de la « colonisation »
S’il est nécessaire de replacer les massacres du Hamas dans leur « contexte historique », le pogrom d’Hébron de 1929 en est un bien meilleur que l’histoire des luttes décoloniales.
David Benatar* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)
"De l'avis général, il est inacceptable de rejeter la faute d'un crime sur ses victimes. Sauf quand le crime est un pogrom et ses victimes, des Israéliens ; là, tout un tas de beaux esprits semblent penser le contraire. Après le 7 octobre, et le déferlement dans le sud d'Israël de djihadistes du Hamas venus de Gaza pour torturer et massacrer à la chaîne, beaucoup se sont empressés de faire endosser la responsabilité du carnage à Israël. Même quand toute l'horreur des mutilations, viols et prises d'otages est admise, on nous explique que ces événements doivent être absolument compris dans leur « contexte historique ».
Le problème avec cet argument, c'est que le choix du « contexte historique » est fait d'une manière tout à fait sélective. L'attaque du Hamas a coûté la vie à pas moins de 1 400 Israéliens, mais sa « cause profonde » a été, presque sur-le-champ, attribuée à « l'occupation » plutôt qu'aux doctrines animant ses auteurs.
Si l'on en croit cette façon de voir les choses, le Hamas n'aurait fait que réagir à la cocotte-minute qu'est la vie dans une bande de Gaza assiégée. Mais replacer le pogrom du 7 octobre dans le contexte historique de « l'occupation » n'explique rien, à moins que « l'occupation » soit également expliquée dans son contexte historique.
Des torts loin d'être partagés
Dans les cycles de violence, tout acte de belligérance peut être appréhendé comme une réponse à ce qui l'a précédé. Un problème d'autant plus ardu que l'histoire et les comportements humains sont complexes. Y pullulent malentendus, mauvaises informations et réactions disproportionnées, ce à quoi se combine la tendance si humaine à l'ignorer. Il est donc rare que tous les torts viennent d'un seul côté. Ce qui ne veut pas dire que les torts puissent être répartis d'une façon parfaitement égale. Très souvent, un camp est bien pire que l'autre, même si le meilleur est loin d'être parfait.
Déterminer l'origine du conflit israélo-arabe n'est pas facile, mais on s'instruira grandement à remonter près d'un siècle en arrière, jusqu'aux émeutes de 1929 en Palestine et à leurs origines.
Au cours de ces émeutes, 133 Juifs furent tués et 339 autres blessés par des Arabes. Comme en 2023, les victimes furent torturées et mutilées. À la suite de ces violences, les Juifs allaient être évacués de nombreuses régions, notamment de celle d'Hébron, où leur présence avait été quasi ininterrompue depuis l'an 70 et la destruction du deuxième État juif de l'histoire.
Les peurs arabes face à l'augmentation de l'immigration juive
Bien évidemment, ces émeutes, aussi, méritent d'être expliquées. Elles découlent des peurs des Arabes face à l'augmentation des immigrés juifs en Palestine mandataire, avec comme contexte la déclaration Balfour de 1917, dans laquelle les Britanniques s'étaient déclarés favorables à la création d'un État juif en Palestine (ou dans une partie de celle-ci). À plus court terme, les Arabes s'inquiétaient de voir des Juifs apporter des sièges et des bancs (pour les infirmes) au Mur des Lamentations, ainsi qu'une cloison pour séparer les hommes des femmes, en violation d'une réglementation de 1925.
Aux yeux des Arabes, cette initiative faisait partie intégrante du « projet sioniste », raison pour laquelle elle fut accueillie par des violences. Violences qui allaient à leur tour provoquer des manifestations juives au Mur, l'un des éléments déclencheurs des émeutes de 1929.
Certains Arabes cachèrent des Juifs et trouvèrent également la mort. Presque tous les Arabes tués le furent par les forces de l'ordre britanniques, mais, dans quelques cas, des Arabes innocents allaient être assassinés par des Juifs qui s'en étaient pris à eux en représailles. Ce qui n'eut rien à voir avec l'occupation, pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait pas d'occupation juive de la Palestine en 1929. Bien sûr, il y avait des Juifs qui y vivaient. Beaucoup, depuis leur naissance, d'autres s'y étaient installés en tant que réfugiés ou immigrés. On peut penser tout ce que l'on veut de l'immigration, il ne s'agit certainement pas d'une réalité justifiant qu'on y réponde par des massacres.
Violences xénophobes
Pour ceux qui en douteraient, voyons l'analogie suivante. À l'heure actuelle, il y a peut-être des Américains craignant que l'immigration arabe, et le changement d'environnement politique qu'elle serait susceptible d'entraîner, ne conduise en définitive les États-Unis à abandonner leur soutien à Israël. Ces Américains auraient-ils alors le droit de massacrer immigrés et réfugiés en provenance des pays arabes sur la base de telles peurs politiques ? Il s'agirait d'une violence xénophobe dont l'explication n'aurait rien d'une justification.
En 1929, le problème n'était pas « l'occupation » mais le refus arabe d'accepter le moindre État juif en Palestine. Un refus qui contraste avec l'acceptation répétée des Juifs (certes, pas toujours de gaieté de cœur) pour une solution à deux États, y compris l'accord donné à la Commission Peel de 1937 et au plan de partage des Nations unies en 1947. À l'époque, le refus arabe de la partition et, aujourd'hui, celui du Hamas d'un État juif s'enracinent tous les deux dans une même idée : que l'État juif serait une entreprise coloniale. Mais cette caractérisation est tout simplement fausse.
Israël n'est pas une colonie
Tout d'abord, Israël n'est pas une colonie d'un quelconque pays et n'a pas été créée comme telle. L'histoire du pays n'a rien à voir avec celle des colonies britanniques en Amérique et en Australie, ni des colonies belges ou allemandes dans le sud-ouest de l'Afrique et dans l'ancien Congo. Les Juifs n'ont été envoyés par personne et n'ont pas non plus émigré d'un seul pays ou même d'une seule région. En d'autres termes, ils n'avaient pas de métropole. De plus, ils possèdent des liens ancestraux avec la région. Elle est le lieu de leur origine en tant que peuple et d'où ce peuple a été exilé.
Ce qui ne vise pas à nier les liens que les Palestiniens ont avec cette même région, mais on ne peut parler de « colonisation » quand ceux qui ont été chassés de leur terre y reviennent. Que les exilés palestiniens qui le nient se demandent si leurs propres revendications territoriales pourraient finir par s'évaporer avec le temps, et si oui, quand ?
Des réfugiés et des immigrés ne sont pas des colonialistes
Ensuite, une très grande partie de la population juive israélienne est issue de réfugiés. Soit non seulement des réfugiés des pogroms et de la Shoah en Europe, mais aussi d'environ 650 000 Juifs ayant fui les persécutions dans les pays arabes et en Iran. D'autres Israéliens juifs sont des immigrés installés en Israël parce que, pour tout un tas de raisons, c'est là qu'ils préfèrent être. Les réfugiés et les immigrés ne sont pas des colonialistes. Ou alors ceux qui rejettent cette distinction seront forcés d'admettre qu'il existe aujourd'hui une colonisation musulmane substantielle de l'Europe, des États-Unis et d'autres pays occidentaux. Une telle caractérisation n'est pas raisonnable, et il ne s'agit pas non plus d'une caractérisation que les partisans occidentaux des Palestiniens seraient heureux de défendre.
Quid de « l'occupation » en 2023 ? La bande de Gaza n'est pas occupée et ne l'a plus jamais été depuis qu'Israël s'est unilatéralement retiré du territoire en 2005. Oui, Israël – et l'Égypte – contrôle les frontières de Gaza, mais ce n'est pas la même chose qu'une occupation. Il est également vrai que le blocus partiel (devenu siège total à la suite des massacres du 7 octobre) entraîne de très graves problèmes pour les habitants de Gaza, mais il n'en va pas d'une mesure gratuite. Le blocus a été imposé pour tenter de contrôler l'afflux d'armes à Gaza, que les Israéliens savent pertinemment servir au Hamas pour attaquer Israël.
En revanche, Israël occupe effectivement la Cisjordanie, mais la responsabilité de ce sac de nœuds ne peut pas non plus être exclusivement imputée à Israël. Il faut deux parties pour faire la paix. Quiconque a dans l'idée qu'Israël pourrait résoudre le conflit en se retirant simplement de la Cisjordanie devrait essayer de comprendre combien l'impossibilité d'une telle issue est précisément démontrée par les conséquences du désengagement de Gaza.
Dans cette expérience, nous avons une douloureuse leçon sur les dangers de l'évacuation d'un territoire contesté en l'absence d'un accord de paix (et même, peut-être, en sa présence). De fait, depuis le retrait israélien de Gaza, cette zone a régulièrement servi de terrain de lancement pour des milliers de roquettes tirées vers Israël (malgré le blocus) et, désormais, de terrain de préparation pour le pire massacre de Juifs commis depuis les nazis.
Entre mauvaise foi et naïveté
Pour autant, Israël n'est pas irréprochable. On a de violentes flambées de vigilantisme juif et de terrorisme contre les Palestiniens en Cisjordanie. C'est inexcusable et l'État d'Israël devrait veiller à ce que les auteurs de ces actes sentent toute la rigueur de la loi. Et même si le mur et les checkpoints érigés autour de la Cisjordanie sont une nécessaire réponse au terrorisme qui a conduit à leur construction, le traitement des populations palestiniennes devrait se faire avec davantage de respect de leur dignité. Toutes ces critiques de la politique israélienne sont parfaitement raisonnables.
Mais ceux qui rejettent sur Israël toute la faute (ou presque) du conflit en cours et de l'apatridie conséquente pour les Palestiniens font preuve soit de mauvaise foi, soit de naïveté. La levée du blocus de Gaza et le retrait unilatéral de la Cisjordanie équivaudraient à un suicide pour les Juifs d'Israël. Idem pour la solution d'un État « binational » unifié composé de citoyens juifs et arabes, du Jourdain à la Méditerranée. Que ceux qui le proposent expliquent à quel pays de la région cet État serait censé ressembler le plus. Aucun État du Moyen-Orient n'obtient, même de loin, des résultats aussi bons qu'Israël sur le plan des libertés individuelles, sociales et démocratiques. Quelles raisons avons-nous de penser qu'une Palestine unifiée serait différente, et d'autant plus avec des antisémites comme le Hamas au pouvoir ?
Quand nous nous demandons ce que chaque camp pourrait faire différemment dans le conflit Hamas-Israël, voir ce que le Hamas pourrait changer est largement plus facile. Le Hamas pourrait cesser d'attaquer Israël. S'il arrêtait de se comporter comme le régime fondamentaliste, répressif et terroriste qu'il est et exploitait plutôt ses ressources pour faire naître un État palestinien, il apporterait davantage de prospérité à ses citoyens, assouplirait progressivement les restrictions à ses frontières et démontrerait que la Palestine peut exister pacifiquement aux côtés d'Israël. Mais, évidemment, ce n'est pas ce que veut le Hamas."
*David Benatar est spécialiste de philosophie morale et sociale. Il dirige le centre de bioéthique de l'université du Cap, en Afrique du Sud.
*
Quelqu'un que l'on a chassé de chez lui, il y a longtemps, condamné à un exil abject et qui, après bien des souffrances, reviens chez lui, ne peut être (mal)traiter de colon ou d'immigré.
Quelqu'un qui descend d'une horde fanatisée d'envahisseurs ayant conquis et convertis de force des millions de gens, pour la plupart analphabètes, du Maghreb à l'Inde et la Mauritanie, hors de son Arabie ou de sa Turquie originelles, ne pourra jamais se prétendre "indigène" ou "autochtone" nulle part.
N'est immigré que quelqu'un originaire d'ailleurs mais vivant et travaillant ailleurs que chez lui.
N'est colon que quelqu'un ayant conquis et assujetti une contrée dont il n'est nullement originaire et où il est étranger.
Dans le cas du conflit israélo-palestinien, ce sont les juifs (les Judéens) qui sont les autochtones originels (depuis plus de trois mille ans) ; et ce sont les Palestiniens et autres musulmans qui sont les colons et les immigrés (surtout depuis un siècle).
*
Plus encore que ceux de la politique et des médias, les deux mondes humains qui me dégoûtent le plus sont ceux du cinéma et du sport.
Des m:ondes de gloriole et de "m'as-tu vu", des mondes pleins d'égo et vides de tout le reste, donc de l'essentiel.
*
Le Ba'al-Shem-Tov (le "maître du bon nom") est le fondateur ashkénaze du mouvement des 'Hassidim (les "pieux") qui a popularisé, autour de la notion de "joie" vécue dans la chaleur de la communauté, la kabbale d'Isaac Louria auquel il emprunte les notions de Tikkoun (la réparation des vases qui exprime une foi messianique) et celle de Tsimtsoum (de "retrait" du Divin de sa propre plénitude afin de créer un espace hors de lui pour permettre l'émergence du monde naturel).
Il s'agit d'une mystique dualiste (deux mondes séparés et un messianisme pour une jonction future entre eux).
On est là à l'opposé de la kabbale originelle moniste du Zohar (séphèr ha-Zohar) et de l'arbre séfirotique (séphèr Yètzirah).
Quant à l'Eyn-Sof (le "sans-fin") c'est une notion ultime du divin (bien antérieure à Louria et au Ba'al-Shem-Tov) qui englobe tous les Elohim (y compris le dieu d'Israël représenté par le tétragramme YHWH).
Dans le monde du mouvement hassidique, il faut lire rabbi Na'hman de Braslav et les travaux de Martin Buber et d'Elie Wiesel.
*
* *
Le 08/11/2023
L'homme est dans l'action.
La femme est dans la mémoire.
L'homme est dans la brutalité.
La femme est dans la cruauté.
L'homme est dans l'étendue.
La femme est dans la durée.
L'homme est dans la force.
La femme est dans la volonté.
L'homme est dans la lourdeur.
La femme est dans la légèreté.
L'homme est dans l'esbrouffe.
La femme est dans l'élégance.
L'homme est dans le pouvoir.
La femme est dans l'influence.
L'homme est dans l'éclat.
La femme est dans la brillance.
L'homme est dans la paternité.
Le femme est dans la maternité.
L'homme est dans le coup de foudre.
La femme est dans la patience de l'azur.
*
* *
Le 09/11/2023
La guerre de civilisation est-elle inéluctable ?
L’ÉDITO DE FOG. Avec la guerre entre le Hamas islamiste et Israël, l’Occident fait face à un « choc des civilisations », comme le prophétisait dès 1996 Samuel Huntington.
Publié le 08/11/2023 à 19h30
L'Histoire n'est jamais écrite. N'en déplaise aux marxistes qui croient à la seule influence des masses, il est souvent arrivé, dans le passé, que des individus inversent son cours. Churchill ou de Gaulle, par exemple. Ils avaient affaire eux aussi à une situation tragique.
L'Occident est aujourd'hui désigné comme l'empire du Mal, jusque dans son propre sein, par des foules de musulmans en colère. D'islamistes, pour être précis. Ne pas confondre. Ce ne sont pas les mêmes, si l'on prend la peine d'étudier les sondages. Les uns sont des fanatiques qui rêvent d'un califat mondial et veulent nous islamiser par tous les moyens. Les autres demandent simplement qu'on les laisse tranquilles.
« Tous les Arabes sont musulmans, tous les musulmans sont islamistes, donc être anti-islamiste, c'est être raciste » : c'est ce que nous appelons ici depuis longtemps le « théorème » du journal Le Monde. Repris par l'extrême gauche, les wokistes et une partie non négligeable des « élites » ou de l'opinion, il est, toute révérence gardée, faux et idiot. Une addition de sophismes ne constitue pas nécessairement une vérité.
Antiracisme, que de bêtises dit-on en ton nom ! En vertu du droit à la différence, il faudrait en finir avec la nation et la République qui broieraient nos identités. Il n'est que temps de nous reprendre mais, Dieu merci, le jour se lève : depuis quelques semaines, dans notre vieil Occident, beaucoup d'yeux chassieux se sont dessillés et d'esprits évolés, réveillés.
Tout était annoncé dans « Le Choc des civilisations » de l'universitaire américain Samuel Huntington, paru en 1996. C'est sans doute pourquoi il a provoqué un tel tollé. Après la chute du bloc soviétique et de ce qu'on appelait le monde bipolaire – entre l'Est et l'Ouest –, il prédisait l'avènement d'une ère nouvelle où les conflits internationaux ne seraient plus idéologiques mais culturels, voire religieux.
Avoir raison trop tôt est un grand tort : Samuel Huntington fut traité de va-t-en-guerre, d'islamophobe et affublé d'autres épithètes plus injurieuses, pour avoir écrit que le nouvel ordre mondial, multipolaire, se structure désormais autour de huit à neuf civilisations comme l'indienne ou hindouiste ; la chinoise, marquée par les enseignements de Confucius ; ou encore la musulmane prosélyte et conquérante, à l'image du christianisme (« À long terme, Mahomet gagnera »). Après avoir étendu son influence sur la planète au nom de l'universalisme – un mirage, selon Huntington –, la civilisation occidentale roule, à l'en croire, sur la pente du déclin.
Rongé par le wokisme, le décolonialisme et la haine de soi, l'Occident se retrouve, ces jours-ci, face à une coalition impressionnante, conduite par tous les satrapes de la planète, ceux d'Iran, de Turquie, de Chine ou de Russie : depuis la relance du conflit israélo-palestinien, c'est comme si le monde entier ou presque s'était ligué contre nous pour soutenir à Gaza la mafia de prévaricateurs fanatiques du Hamas, tel leur chef, le multimilliardaire Khaled Mechaal. Voilà des années qu'elle fait régner la terreur sur la population palestinienne de Gaza dont elle détourne l'aide et qu'elle utilise comme « bouclier humain ». Comme l'a bien dit Laurent Wauquiez, rien ne sera jamais possible sans la destruction de cette clique. Ni la création d'un État palestinien ni la paix dans la région.
L'importation du conflit israélo-palestinien en Occident, avec ses drapeaux de Daech et ses actes antisémites, n'a pas fini de traumatiser les peuples et leurs gouvernants apathiques ou confits dans l'angélisme. Elle les condamne à s'attaquer enfin au phénomène islamiste. Pas seulement sur le plan du terrorisme, ce qui va de soi, mais aussi sur le terrain de l'influence idéologique qui gangrène les grandes institutions, y compris, par exemple, notre cher Conseil d'État. Si l'on veut « écraser l'infâme », comme disait Voltaire à propos de l'obscurantisme religieux, il ne faut plus hésiter à le nommer et à dénoncer les organisations qui en sont les complices ou les fourriers. La moindre n'étant pas l'ONU, devenue, au fil du temps, une succursale islamiste qui n'abuse que les benêts.
Honte à la France et aux démocraties qui ont participé, la semaine dernière, à Genève, au Forum social du Conseil des droits de l'homme des Nations unies que présidait… l'Iran, dirigé par une mafia de mollahs corrompus et sanguinaires. Puissions-nous relever la tête et faire preuve du courage qui nous a tant fait défaut ces dernières décennies. En nous souvenant d'un des principaux enseignements de Sun Tzu, général chinois du VIe siècle avant notre ère : à ses yeux, l'art de la guerre consiste à la gagner sans la faire, mais en la préparant, ce que l'ancien président américain Ronald Reagan avait résumé par la formule « peace through strength » (« la paix par la force »). Jusqu'à présent, le moins que l'on puisse dire est que notre faiblesse ne nous a pas réussi.
*
Le mot français "juif" se traduit par yéhoudi en hébreu, judio en espagnol, jude en allemand, jood en néerlandais, yid en yiddish, jew en anglais … tous ces mots dérivent de la même racine : judéen de Judée (la seule exception est l'italien qui traduit "juif" par ebreo, "hébreux").
Et la Judée, c'est le nom du royaume d'Israël dès après l'extermination, par les assyriens, des dix tribus "perdues" aux 8ème et 7ème siècle avant l'ère vulgaire. Il ne restait alors sur place que les tribus de Yéhoudah (d'où le nom), de Benyamin (qui s'assimilèrent aux Judéens) et de Lévy (tribu sacerdotale dédiée au Temple de Jérusalem, capitale multimillénaire de Judée-Israël).
Afin de déjudaïser la Judée après l'expulsion des Juifs (en 70 et 135), les Romains ont rebaptisé la région "Palestine" parce qu'elle fut très partiellement occupée par le royaume des Philistins jusqu'à la fin du deuxième millénaire avant l'ère vulgaire.
Depuis, contrairement à ce que l'on colporte, il y a toujours eu des Juifs qui ont vécu chez eux, en Judée-Israël. Cette contrée a subi les dominations grecque, romaine, égyptienne, arabe, ottomane … et britannique (elle fut mise sous mandat britannique après la première guerre mondiale lors du démantèlement de l'empire ottoman).
Le nom "Palestine" réapparut lors de ce mandat par le désir des Britanniques de complaire aux Arabes détenteurs d'immenses réserves pétrolières (cfr. British Petroleum – BP).
Ce même nom de "Palestine" réapparut encore après la création de l'Etat d'Israël (1948), du fait de la stratégie de l'URSS qui voyait en l'Etat d'Israël un "chancre" capitalisto-américano-occidental au Moyen-Orient. C'est l'URSS qui voulut la fabrication de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine devenue le Fatah) dirigée par un séide égyptien recruté, façonné et formé par Moscou, un neveu du grand mufti de Jérusalem, Husseini, ami proche d'Adolf Hitler : un nommé Yasser Arafat.
Il faut donc être clair : la Palestine n'existe pas ; elle est un fantasme imaginaire qui a connu plusieurs "incarnations". Ce qui existe vraiment, c'est le royaume de Judée, devenu Etat d'Israël, du Liban au Sinaï et de la mer méditerranée au Jourdain.
La "Palestine" n'est qu'une fantasmagorie anhistorique, idéologique (du côté Fatah), islamique (du côté Hamas) et politique (de tous les côtés) sur fond d'illibéralisme, d'anticapitalisme, d'anti-occidentalisme … et d'antisémitisme.
*
Notre époque aime à oublier ou à réécrire l'histoire à des fins idéologiques ...
*
Je n'aime pas Netanyahu et la clique d'ultra-orthodoxes qui lui a permis d'être élu.
Mais il est vital que le Hamas soit détruit de fond en comble. Après, oui ! Deux états laïques souverains débarrassés définitivement et drastiquement (sous contrôle international) de tout islamisme, salafisme, djihadisme, frèrisme.
*
Je souhaite le plus profondément une Europe fédérale et fédérée, débarrassée de la tutelle américaine (mais restant membre de l'OTAN). Une Europe intégrant la Russie qui est de même culture judéo-helléno-chrétienne. Une Europe autonome et autarcique, munie de remparts migratoires intelligents et solides.
*
* *
Le 10/11/2023
Comment diminuer le PIB et la consommation des ressources en augmentant le pouvoir d'achat ? En diminuant la population.
*
La leçon de l'histoire est claire, toutes les mouvances à tendance totalitaire, qu'elles soient de droite ou de gauche, ont toujours été antisémites.
La raison en est simple : la judéité est une culture fondée sur l'autonomie personnelle et collective.
*
Tout le monde devrait le savoir : le Hamas est armé par l'Iran et financé par le Qatar.
*
La leçon de l'histoire est claire, toutes les mouvances à tendance totalitaire, qu'elles soient de droite ou de gauche, ont toujours été antisémites. La raison en est simple : la judéité est une culture fondée sur l'autonomie personnelle et collective.
*
Au commencement était l'Intentionnalité … un désir qui dit que tout potentiel doit être pleinement réalisé ; cette réalisation induira de nouvelles potentialités qu'il faudra aussi accomplir en plénitude ; accomplissements à la fois spécifiques et individués, autant que globaux et intégrés …
Au commencement était aussi la Corporalité … une pulsation qui engendre la mémoire qui s'accumule pour engendrer la substance et le volume ; un volume qui grossit et une substance qui s'épaissit …
Au commencement était enfin la Logicité … une règle qui veut l'efficacité et la simplicité maximales de la dissipation de tensions ; l'efficacité exige parfois la créativité complexe alors que la simplicité aspire souvent à la conformité uniforme …
Alors peut commencer l'œuvre de Constructivité … accomplir optimalement l'intention au moyen de la substance dans le respect de la règle …
L'Intentionnalité, c'est la volonté.
La Corporalité, c'est la chair.
La Logicité, c'est l'esprit.
La Constructivité, c'est la vie.
*
Pour comprendre un processus, il faut comprendre ses quatre moteurs :
- Son Intentionnalité : quel est le projet ?
- Sa Corporalité : quel est sa substance ?
- Sa Logicité : quelles sont ses règles ?
- Sa Constructivité : quelle est son activité ?
*
De Bérengère Viennot :
" On ne négocie pas avec des terroristes dont l'objectif déclaré est de tuer un peuple entier et qui s'en donnent les moyens. À l'épreuve de la réalité du carnage et de la nécessité de survivre, la philosophie se montre bien insuffisante. Nous vivons un moment plus camusien que jamais. Il existe bien une alternative : cesser le feu, comme le réclament nombre de pacifistes de canapé, renoncer à sauver les otages et attendre le prochain pogrom. Bref, les Israéliens pourraient se sacrifier pour donner bonne conscience aux bien-pensants occidentaux qui savent ce qui est bien et permettre au Hamas et à tous les islamistes forts de cette victoire enfin acquise, une fois les juifs exterminés, de passer aux suivants."
Rien à ajouter.
*
De Vladimir Jankélévitch vers 1946 :
" Ceux que n’émeuvent ni la tuerie de Lidice, ni le massacre d’Oradour, ni les pendaisons de Tulle, ni les fusillés du Mont-Valérien […]réservent leur indignation au bombardement de Dresde par les Anglais, comme si, en ce domaine, les Allemands n’avaient pas eu l’initiative, comme si la destruction de Rotterdam, de Varsovie et de Coventry par un adversaire implacable n’avait pas précédé les raids anglo-américains. (…) car les Juifs ont toujours tort : tort de vivre, tort de mourir ; tort de lutter les armes à la main contre les égorgeurs qui rêvent d’exterminer les survivants. (…) Le pacifisme généreux de Romain Rolland, récusant le chauvinisme traditionnel, qui est nationaliste et militariste, s’abstrayait du “conflit franco-allemand”. Mais depuis 1939 on ne peut plus être “au-dessus de la mêlée” : c’est pourquoi la Résistance n’a pas été “au-dessus”, mais bien dedans."
Rien de nouveau sous le soleil …
*
De Luc Barochez :
" c’est tout l’Occident qui, aujourd’hui, danse sur un volcan. Les brasiers des conflits armés s’étendent dans son environnement géopolitique, attisés et encouragés par les puissances révisionnistes que sont la Russie, l’Iran ou la Turquie, discrètement appuyées par la Chine.
Rien ne devrait en principe réunir la dictature militaro-pétrolière de Vladimir Poutine, la théocratie chiite de Téhéran, le régime islamiste sunnite de Recep Tayyip Erdogan ou le Parti communiste chinois de Xi Jinping. Rien, si ce n’est leur hostilité commune à la liberté individuelle, à l’État de droit et à la démocratie libérale ; leur rejet mutuel des valeurs universelles ; et leur perception partagée d’un déclin occidental qui ne demanderait qu’à s’accélérer avec quelques coups de boutoir bien placés. "
IL faut encore et toujours rappeler la "guerre des cultures" prédites par Samuel Huntington !
*
De David Grossman (2015) :
"La véritable puissance destructrice du terrorisme réside, en fin de compte, dans le fait qu’il confronte l’être humain au mal qui se tapit en lui-même, à ce qu’il y a de plus bas, de bestial et de chaotique en soi. Cela vaut autant pour l’individu que pour la société. Le terrorisme […] ne recherche pas le dialogue. En fin de compte, il surgit pour mettre à bas la société à laquelle il s’en prend."
*
De Nicolas Baverez :
" L’Occident a dominé le monde de la fin du XVe siècle au début du XXIe siècle, exportant sa puissance, ses modes de production et ses idées sur tous les continents. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans une Allemagne en ruine, Oswald Spengler avait prédit son déclin, en raison des dérèglements du capitalisme, du déracinement des masses, de la chute de sa vitalité et de la perte de ses valeurs. Son jugement s’est révélé exact pour l’Europe qui s’est suicidée avec les guerres du XXe siècle qu’elle a engendrées et qui l’ont détruite matériellement et spirituellement. En revanche, il a été démenti par les États-Unis qui ont joué un rôle décisif dans la victoire des démocraties lors des trois grands conflits mondiaux et qui ont relevé avec succès les défis de l’Allemagne hitlérienne, du Japon nationaliste et de l’Union soviétique.
Le XXIe siècle, qui s’est ouvert avec la célébration du triomphe de l’Occident, semble désormais placé sous le signe de son déclin effectif. La mondialisation débouche sur la désoccidentalisation du monde. (…) Les empires autoritaires ne sont ni infaillibles, comme le montre la Chine que le pouvoir absolu de Xi Jinping a enfermée dans une crise sanitaire, démographique et économique, ni invincibles, comme le souligne l’échec stratégique de la Russie en Ukraine, ni légitimes aux yeux de leurs citoyens, ainsi que le rappelle la révolte des femmes en Iran."
L'Occident a été le moteur de la Modernité de la Renaissance à aujourd'hui. Mais, depuis 1914, la Modernité s'effondre et cet effondrement s'accélère depuis 1975 et 1989.
Mais l'anti-occidentalisme n'est qu'une nostalgie des empires prémodernes.
C'est l'Europe qui doit inventer le nouveau paradigme en émergence.
Ce nouveau paradigme devra se construire sur quatre principes :
- Son Intentionnalité : une spiritualisation et une sacralisation du Réel dans l'optique d'une écosophie panenthéiste.
- Sa Corporalité : huit continents autonomes mais interdépendants, différents mais complémentaires.
- Sa Logicité : "chacun chez soi en paix" dans le respect de soi et de l'autre, au service de la Vie et de l'Esprit.
- La Constructivité : optimisation de la dissipation des tensions par frugalité, dénatalité, simplicité.
*
* *
Le 11/11/2023
De mon ami Roger-Pol Droit :
"Pareil jour d’horreur ne peut s’oublier. Il reste à jamais gravé dans les yeux, les cœurs, la peau, les pensées. Il ne se pardonne pas, ne se relativise pas. Le 7 octobre marque une rupture radicale avec les luttes précédentes contre Israël, intifadas ou attentats. Il renoue avec la pire des barbaries, celle qui veut éradiquer l’autre de manière absolue, effacer jusqu’aux traces de son existence, démembrer son corps, le décapiter, défigurer son visage.
Face à l’inhumanité sans nom de ces massacres, nous avons été d’abord sidérés, tétanisés, sans voix, rendus muets par les larmes et l’effroi. Puis, très vite, saisis par le devoir de faire savoir au monde le retour du pire, de le condamner sans réserve, sans nuance, sans fin. Et cela aurait dû tenir, s’accroître et s’intensifier.
Mais non, ce n’est plus ainsi, aujourd’hui, que les hommes vivent. Un mois seulement après cet événement, qui aurait dû attacher pour toujours au Hamas la marque de l’infamie et du déshonneur, et susciter pour les victimes juives compassion et indignation permanentes, l’effacement a fait son œuvre. Le silence s’est installé insidieusement, subrepticement. Émotions résorbées, attention détournée par des tempêtes météorologiques, chacun passe à autre chose. Indifférence ? Insensibilité ? Que disent de nous, de ce que nous devenons, de ce que nous ne sommes peut-être plus, cette mémoire si courte, cette conscience si fragile ?
(…)
Relativiser en répétant que les atrocités, dans l’Histoire, sont fréquentes, c’est oublier ce qui caractérise le crime contre l’humanité. Jankélévitch avait raison de parler de « crime métaphysique », de « méchanceté ontologique » et d’imprescriptible à propos de ces actes qui ne visent pas à vaincre un ennemi, mais à anéantir intégralement l’autre, en lui refusant le droit à la vie, à l’intégrité organique, à toute identité humaine. Démembrement des corps, décapitation, saccage du visage – ce fondement de l’éthique, selon Levinas –, tout tend à la négation radicale de l’autre, à son éradication de la surface de la terre. Contre ce fantasme d’annihilation absolue, lucidité, mémoire, fidélité sont les seuls remparts.
Le plus inquiétant est qu’il faille le rappeler. Car notre monde s’est construit sur des valeurs fondatrices liées à la raison, à l’éthique et au droit que les crimes du Hamas le 7 octobre bafouent geste par geste, meurtre par meurtre. Si nous n’en gardons pas une conscience vive, claire et nette, si nous ne tirons pas les conséquences que cette lucidité impose, alors c’est que nous sommes déjà entrés, en aveugles, dans un effondrement moral, politique et culturel majeur.
Car la barbarie inverse les réalités. Elle transforme les victimes en bourreaux, les innocents en coupables, les meurtriers en héros. Elle nie les faits, déforme les paroles, pervertit les discours. Oublier ces évidences, les occulter par lâcheté, au nom de la tranquillité, revient à laisser le pire se déployer. Cette inconscience pourrait nous perdre."
Le mot "barbarie" est crucial. Il va beaucoup plus loin dans l'horreur que les mots "violence" ou "guerre" …
La guerre ou la violence, même si elles sont infâmes, sont parfois légitimes. La barbarie ne l'est jamais.
Elle implique une cruauté gratuite, un plaisir sadique de faire souffrir, une jouissance de la torture et de la douleur de l'autre.
Le Hamas (et n'oublions pas les souffrances des arabes non islamistes opprimés et sacrifiés par lui dans la bande de Gaza) et tout l'islamisme qu'il a derrière lui (n'oublions pas, notamment, ni la souffrances des femmes sous le régime des ayatollahs iraniens ou des talibans afghans, ni celle des personnes attaquées, poignardées, violées, droguées, assassinées, un peu partout dans le monde, par des voyous salafistes), doivent être définitivement, non seulement discrédités, mais détruits et éradiqués.
*
Dans l'Antiquité, le barbaros était l'étranger qui ne connaissait pas la langue grecque.
Aujourd'hui, le "barbare" désigne toujours un "étranger", mais un inhumain étranger aux valeurs d'humanité.
La barbarie est l'exact opposé de la civilisation, quelle que soit la culture spécifique qui induise celle-ci.
La barbarie implique un manque absolu, un rejet radical de toute éthique, de tout respect de quoique ce soit, une haine totale de la Vie et de l'Esprit.
Elle implique aussi l'incapacité violente et cruelle de concevoir, d'accepter et de respecter l'altérité de l'autre, quel que soit cet autre. Cet autre est ce que le barbare veut annihiler par tous les moyens ; et cet annihilation lui est jubilatoire.
*
Quel dommage que le mot "astrologie" (étymologiquement : "étude des astres") soit resté accolé à une fumisterie divinatoire. Pour pallier cette funeste alliance il a fallu inventer d'autres mots : "astronomie" (étymologiquement : "loi des astres") et "astrophysique" (étymologiquement : "nature des astres").
Pour comprendre l'expression "fumisterie divinatoire", il faut comprendre deux vérités :
- L'univers est complexe donc il n'est déterministe qu'aux niveaux les plus bas de complexité, au niveau mécanique donc ; or, l'humain est sur un échelon de complexité beaucoup plus élevé (donc le jour et l'heure de la naissance d'un humain ne peut avoir aucune influence sur le cours ultérieur de son existence).
- Il n'empêche que dans un univers complexe, tout interagit avec tout, en induisant des tensions que chaque processus devra dissiper en fonction de ses potentialités (donc les astres, comme tout le reste, ont des influences – gravifiques, électromagnétiques – sur les organes humains, mais ces influences seront différentes pour chacun selon ses sensibilités).
*
D'Héraclite d'Ephèse :
"Les humains errent dans la connaissance des choses visibles."
C'est aussi la grande révélation des révolutions de la physique au 20ème siècle : le mésoscopique (le monde à l'échelle des humains) n'est que la manifestation apparente des logicités nanoscopiques (quantiques) et gigascopiques (relativistes) qui forment la vraie réalité invisible du Réel.
*
Héraclite qui était fondamentalement moniste, a été le premier à comprendre que l'évolution du Réel (qui est donc "Un") n'était que la conséquence que du jeu de bipolarités existentielles (comme "jour" et "nuit", "ombre" et "lumière", "nord" et "sud", "horizontal" et "vertical", "mâle" et "femelle" qui ne sont en rien des dualités essentielles) qui engendrent partout des tensions dont la dissipation engendre toutes les formes, toutes les émergences, toutes les organisations.
Héraclite est l'anti-Platon radical.
*
Le savoir, même immense, n'est pas la connaissance.
Erudition n'est pas sagesse.
*
Tout en dessous, il y a les ignorants (une majorité).
Juste au-dessus, il y a les croyants, c'est-à-dire les crédules.
Au-dessus encore, il y a les érudits (qui se disent experts).
Et tout en haut, bien au-dessus, il y a les sages véridiques.
*
Plutôt que de parler, faute de mieux, d'aristocratie (la gouvernance par les "meilleurs") faudrait-il inventer le mot "sopharchie" (le règne de la sagesse).
*
* *
Le 12/11/2023.
Un humain, en Europe, en bonne santé, qui se dit "pauvre" est totalement responsable de sa "pauvreté". Du travail, il y en a , même pour les crétins.
*
Chacun est totalement responsable de ce qu'il fait ou dit.. Personne ne peut être déclaré ou jugé "irresponsable", quel que soit son niveau ou son état mental.
*
Il faut faire la chasse constante et profonde à toutes les formes de parasitismes sociétal.
*
Cessons l'hypocrisie : il faut bloquer définitivement les immigrations venant de l'Afriland et de l'Islamiland.
Ces immigrations ne sont motivées que par une seule raison : le parasitisme sociétal qu'alimente les assistanats.
*
Il y a bien longtemps que la majorité des Juifs n'ont plus rien de sémite. La judéité est culturelle et certainement pas raciale.
*
Pas de pitié pour les cons !
*
La Martinique aujourd'hui (et la Guadeloupe est encore pire) est un bon symbole de falsification de l'histoire humaine. La culture originelle est caraïbe, totalement étrangère aux cultures occidentales et africaines. Ensuite, ces îles sont devenues européennes (du fait d'un colonialisme exécrable). Et ensuite, ont été peuplées d'esclaves noirs au 19ème siècle (du fait d'un esclavagisme tout aussi exécrable) qui ont, depuis, proliféré et envahi toutes ces îles en phagocytant tout ce qui était disponible et se l'appropriant illégitimement.
Quand on entend aujourd'hui des noirs martiniquais parler de "leur" île et de "leurs" culture et tradition martiniquaises, il y a de quoi rire (jaune) !
*
* *
Le 13/811/2023
Lu dans "Dialogique" :
"Pourquoi tant de Français ont perdu le goût du travail ? Tous les pays occidentaux sont victimes du "quiet quitting". Un phénomène qui s'est révélé à l'occasion du Covid et qui s'explique par le refus des salariés de subir un management daté, trop vertical... dans la persistance d'un taylorisme basique et d'un management par procédures et normes. Tout ceci joue en défaveur du travail, c'est ce qui fait le désamour du métier. Hier, un infirmier passait 100 % de son temps à soigner, aujourd'hui, on consacre 40 % à faire de l'administratif... Comment ne pas comprendre que la lassitude s'installe et la productivité décroît ? Les coûts cachés de cet état représentent 10 000 euros par salarié et par an en moyenne, induisent de nombreux dysfonctionnements et affectent les conditions de travail. Il se traduit par la sous-productivité, des défauts de qualité, par un développement de l'absentéisme et des maladies professionnelles voire des accidents du travail. Il est urgent de repenser le travail pour redonner le goût de ce dernier..."
Tout se résume à ceci : le travail, ce ne peut pas être "gagner sa vie", mais ce devrait être "accomplir sa vie".
Boris Vian disait : "Je n'ai pas besoin de gagner ma vie, je l'ai déjà".
*
Le gros avantage du gauchisme en général et du communisme et du socialisme en particulier, avec son leitmotiv égalitaire, c'est qu'il fout tout le mode dans la merde, mais dans la même merde !
*
Le plaisir est un esclavage.
Le bonheur est extérieur.
La joie est intérieure.
Seule la joie compte parce qu'elle ne dépend que de soi ; chacun peut et devrait construire sa joie de vivre en résonant en profondeur avec le Réel.
Le plaisir et le bonheur ne sont jamais construits, mais … pris ou reçus. Ils ne sont pas durables. Ils sont aléatoires.
*
De Laurence Devillers :
"C’est tout le répétitif, le brutal et le figé qui transforment le travail en mécanique : on ne pense plus, on « enchaîne ».
(…) se demander si le travail a de nos jours encore un sens.
L'interrogation est sur toutes les lèvres, mais elle n'a aucune pertinence : le travail n'a pas de sens. Il est, au contraire, l'action – manuelle, intellectuelle, collective ou individuelle – par laquelle nous cherchons à en donner. La meilleure image que l'on puisse fournir pour l'expliquer est celle de la glaise qui, en soi, n'a aucun sens, mais qui sous l'effet conjugué de l'intelligence de la main et de l'esprit devient un vase.
Pour le dire autrement, le sens n'est jamais donné ; il est à conquérir – puis à transmettre et à sauvegarder. On ne peut pas demander au travail d'avoir a priori un sens, puisque tout le défi consiste précisément à lui en conférer.
Une tâche, un effort, une responsabilité
Si l'on inverse les choses, et si l'on exige que le travail soit par lui-même signifiant – « éthique » ou « inspirant » –, on risque de ne trouver qu'ennui, contrainte et déception. Le travail n'est pas un spectacle auquel on choisirait ou non d'assister, un programme que l'on suivrait ou pas. C'est une tâche, un effort, une responsabilité. Et ce n'est que par cet effort qu'il peut finir par revêtir un sens, c'est-à-dire permettre à nous, humains, de parvenir à quelque chose que nous n'aurions pas obtenu sans cela, quelque chose qui nous grandit et nous nourrit.
C'est par le travail que le travail fait sens. Il n'en a ni avant ni sans cela. Si l'on ne s'engage dans un poste que s'il a du sens, alors on ne s'engagera jamais : le sens, c'est à nous de lui en donner. Or, on en est venu à voir dans le travail – tel poste, telle fonction – un bien de consommation, qui, comme tel, doit plaire, intéresser, motiver. Il est également dangereux – pour la santé mentale et physique – de se dire que le sens ne peut se jouer qu'en dehors du travail, dans les loisirs et le temps libre qu'il permettrait d'acheter. Si nous travaillons uniquement pour pouvoir profiter de la vie, pour (re)vivre le vendredi soir et pendant les vacances, nous encourons le risque de ce que Marx a très justement nommé « l'aliénation » : nous sommes alors contraints de travailler pour vivre, la (vraie) vie se trouvant toujours hors du travail, et le travail lui-même n'étant qu'une sorte de non-vie, où nous sommes plus morts que vifs.
Le travail comme moyen pour tout autre chose que le travail, c'est tout simplement invivable. Cela revient à passer une large part de notre vie à attendre de vivre ! Et comme le dit Blaise Pascal : « Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et en nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais ». (…)
Le monde de l'entreprise, tout comme le monde dans son entier d'ailleurs, est à constituer, il n'est pas donné. Il n'est un monde habitable que par le sens que nous lui conférons à travers nos actes, au travail comme en politique, dans la rue comme dans les écoles. Redisons-le avec Hannah Arendt, « le monde, ce sont ceux qui aiment le monde », et qui l'aiment suffisamment pour vouloir le changer."
Le travail, en soi, n'est pas une "valeur" mais il faut apprendre à lui en donner une par l'accomplissement de soi qu'il permet si l'on veut bien y voir autre chose qu'un "gagne-pain".
C'est le principe même du salariat qui a pourrit l'idée du travail.
Un artisan ou un entrepreneur s'accomplissent dans la virtuosité de leur art et non dans les loisirs que leurs revenus leur permettent.
Un salarié n'est qu'un "esclave" sans autres chaînes que son salaire et le pouvoir d'achat qu'il permet.
C'est l'idée même de salariat qu'il faut éradiquer.
Chacun doit devenir sa propre entreprise collaborante et coopérante dans des projets choisis hors de toutes les normes habituelles liées au contrat d'emploi.
Il ne faut plus qu'il existe des "employés" ; il ne doit exister que des partenaires, des associés, des fournisseurs, des artisans, des coopérateurs.
Le salariat a sans doute été une étape nécessaire dans le passage à l'âge industriel ; mais aujourd'hui, il est une aberration.
Tout ce qui est robotisable et algorithmisable, sera robotisé et algorithmisé ; il est essentiel que chacun reprenne sa vie professionnelle à son compte et y développe sa propre virtuosité.
Le nouveau paradigme qui vient n'aura aucune place pour des "employés", des "salariés", des "exécutants" dans un monde mécaniciste de normes et de procédures.
Ce type de monde est en train de disparaître.
Chacun doit apprendre à reprendre sa propre vie professionnelle en mains.
C'est là l'immense défi que devra relever la génération qui vient.
*
* *
Le 14/11/2023
La Franc-maçonnerie régulière (reconnue ou pas) est l'héritière d'une tradition initiatique et spirituelle héritée des constructeurs de cathédrale du moyen-âge, donc bien antérieure aux idéalismes puérils du 18ème siècle.
Mais, en France, le pseudo-maçonnerie dont on parle trop, est une "voie substituée" (cfr. Jean Baylot) uniquement française (une déviation napoléonienne et politicarde de la Franc-maçonnerie). Je n’appartiens pas à la GLNF ni à aucune obédience française qui, toutes, pataugent dans la confusion entre l'accomplissement spirituel et initiatique (au-delà de toutes les religions et idéologies) et le rêve puéril de "construire l'homme" idéal. La Franc-maçonnerie n'a qu'une seule vocation : construire le Temple du Grand Architecte de l'Univers au-delà de l'humain. Ne sont Frères que ceux qui ont même Père (le Grand Architecte de l'Univers) et même Mère (la Tradition initiatique).
Tout le reste n'est que bavardage stérile. C'est en tous cas ce que pensent et croient les authentiques Francs-maçons dans le monde. Mais pas la minuscule minorité des usurpateurs pseudo-maçons (essentiellement en France et dans ses anciennes colonies de l'époque napoléonienne et d'après).
*
Napoléon Bonaparte fut une calamité (comme tous ces potentats français qui sont adulés par les Français, comme Louis XIV et d'autres, plus récents, que je ne nommerai pas ... censure oblige). Napoléon est le pur produit de la Terreur jacobine. Il a mis l'Europe à feu et à sang. C'est un Poutine, un Erdogan, un Xi-Jinping qui, comme eux, ne rêve que d'une stature impériale.
Le modèle de Napoléon fut César (cfr. sa statuaire) : un autre fou de pouvoir et d'absurdie qui a fait saigner des peuples entiers.
*
De Luc de Barochez :
"En 1985, le président allemand Richard von Weizsäcker avait fait sensation en reconnaissant, quarante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, que l'Allemagne n'avait pas été vaincue mais au contraire libérée par les Alliés d'un « système qui méprisait la dignité humaine ». S'ils parviennent à réaliser leur rêve national, il se peut qu'un jour des Palestiniens reconnaissent eux aussi qu'ils auront été délivrés par autrui de l'emprise mortifère du Hamas."
Il faut, en effet, libérer l'islam de l'islamisme (sous toutes ses formes).
*
De Gaston-Paul Effa :
"Ce jour-là, je compris que la joie ne se cherche pas, elle se vit. On fait l'expérience de la joie lorsque l'on parvient à se hisser au niveau de Dieu et que Dieu se rapproche de l'homme, produisant une alliance."
Oui, la joie se vit ou, plutôt, se construit en gravissant l'échelle de Jacob qui monte depuis le niveau humain de l'inaccompli vers le niveau divin de l'accomplissement en plénitude.
Et du même :
"On ne se désaltère dans la joie qu'en se désadhérant du bonheur, qui n'est au départ que trompe-l'œil et tromperie. On de dégage du monde des habitudes, des prévisions et des ambitions, des objectifs et des obligations, pour s'ouvrir au vivre lui-même qui a toujours été là, même quand on l'ignorait."
J'aime beaucoup l'idée du "bonheur" comme tromperie, comme slogan médiatique aussi vain que vide. Pour une très grosse majorité, vivre "heureux", c'est être repu, satisfait, comblé, alors que l'essentiel, qui est la joie, est d'accomplir une insatisfaction, un projet de vie, une vocation, une mission.
*
De Spinoza :
"Dans une libre république,
chacun peut penser ce qu'il veut
et dire ce qu'il pense."
Oui, bien sûr, mais c'est de l'idéalisme. Dans la réalité, bien peu pensent par eux-mêmes et la majorité ne sait même pas ce que penser veut dire ; et cette même majorité ne fait que dire, en le répétant, comme des perroquets, ce que la manipulation médiatique lui injecte dans les oreilles.
Les humains sont majoritairement très bêtes, très ignares et très primaires.
C'est là la limite de la démocratie au suffrage universel qu'il faut d'urgence remplacer par une démocratie au suffrage méritoire.
Voter est un droit qui, comme tous les droits, doit se mériter.
*
L'égalitarisme est une absurdité, une aberration, un mensonge.
La grande majorité des humains est d'une bêtise indicible.
*
Le mot "concorde" ne fait pas partie de mon vocabulaire philosophique.
Il est temps que cela change.
La concorde, c'est vivre "d'un même cœur", c'est-à-dire dépasser les opinions et les convictions, les croyances et les idéologies, et vivre ensemble dans la même sensibilité face à la même urgence d'encenser la Vie et l'Esprit tellement au-delà de leurs expressions spécifiques et si insignifiantes.
Oui, le Réel vit et le Réel pense.
Et l'humain doit se mettre au service de cette vie et de cette pensée qui le dépassent infiniment.
Dans "concorde, il y a à la fois la notion de "reliance" et celle de "résonance".
*
Les fondateurs de État d'Israël n'étaient pas laïques au sens français du terme, mais ils étaient athées, marxistes, communistes, collectivistes, venus de la Russie soviétique dont ils étaient extrêmement déçus du fait, notamment, de l'antisémitisme d'un Lénine et d'un Staline surtout (et donc assez loin de la vision de Theodor Herzl) et leur modèle adulé était celui du kibboutz (une communauté agraire collectiviste et gauchiste).
Ils n'étaient juifs que généalogiquement, mais ne l'étaient pas ou peu culturellement (ainsi que Marx, d'ailleurs, juif de naissance, mais antisémite d'esprit et d'écrit).
L’État d'Israël n'a retrouvé ses racines proprement juives qu'à partir des années 1950 et 1960 lors de l'arrivée massive de Juifs séfarades (dont je suis) qui ont restauré la culture biblique et le goût de l'autonomie.
*
Il est ridicule, mais fréquent, de taxer Spinoza d'adepte du déterminisme absolu et de l'inexistence d'un quelconque libre arbitre humain.
En effet : si tout était absolument déterminé, à quoi pourrait bien servir une réflexion sur l'éthique (le choix entre bien et mal, entre bon et mauvais) et sur l'accomplissement du conatus (choisir de "persévérer dans son être") ?
De deux choses l'une : ou bien il y a déterminisme absolu et, alors, il n'y a ni éthique, ni choix quelconque, ou bien l'éthique et le choix existent et le déterminisme (qu'il serait vain de nier) devient relatif (la liberté, le libre-arbitre ou l'autonomie sont relatifs et dépendent, à la fois, du contexte extérieur et des dispositions intérieures).
*
La grande différence entre le judaïsme et le christianisme est que, pour le premier, la joie est à vivre dans ce monde-ci (mais pas n'importe comment et à certaines conditions) alors que, pour le second, la joie est à recevoir dans l'autre monde, après la mort, ce monde-ci étant impur, exécrable et diabolique.
*
Le ternaire est indispensable à l'existence des évolutions complexes (cfr. le théorème de David Ruelle). Et comme par hasard, on retrouve l'idée de ternaire à la source de toutes les spiritualités authentiques et de toutes les mystiques lumineuses.
Il y a donc une conclusion cruciale à en tirer : le chemin de la vérité, tant scientifique qu'initiatique, est le chemin de la complexité débarrassé, à la fois, de toute complication théologique ou philosophique, et de tout simplisme intégriste ou sectaire.
*
* *
Le 15/11/2023
Pourquoi les défenseurs de la justice sociale font fausse route
"Dans un livre décapant, l’économiste Thomas Sowell montre que les mouvements se proclamant « progressistes » nuisent à ceux-là mêmes qu’ils prétendent aider.
Par Thomas Lepeltier, historien et philosophe des sciences
Publié le 14/11/2023 à 19h00
Lutter pour la justice sociale est louable. Mais, selon l'économiste Thomas Sowell, les mouvements se réclamant de cette lutte se fourvoieraient sur presque toute la ligne*. Il rappelle d'abord que, en raison des aléas de la vie et, parfois, pour des raisons historiques, nous n'avons pas tous les mêmes chances au départ, que ce soit en tant qu'individu ou en tant que communauté. Sowell critique donc les autoproclamés progressistes, adeptes de ce qu'il appelle « le sophisme de l'égalité des chances », qui estiment que toute inégalité résulte d'une politique raciste ou sexiste.
Analysant de multiples disparités sociales, Sowell montre ainsi qu'elles s'expliquent mieux par des facteurs conjoncturels que par une quelconque appartenance à une race ou un sexe. Par exemple, les États-Uniens d'origine japonaise ont un revenu médian beaucoup plus élevé que ceux d'origine mexicaine, mais cette disparité s'explique très bien par le fait que les premiers sont en moyenne significativement plus âgés que les seconds. Pas besoin donc de voir du racisme anti-mexicain derrière cette inégalité sociale.
La newsletter politique
Aussi Sowell en vient-il à déplorer que les progressistes soient finalement comme les réactionnaires, obnubilés par la race (et parfois par le sexe). Alors que les seconds expliquent les inégalités sociales entre différentes populations par la supposée infériorité de certaines races, les progressistes l'expliquent systématiquement par une supposée discrimination raciale. Deux points de vue que Sowell juge fallacieux.
Le plus grave est que les progressistes se fourvoieraient aussi sur les actions à entreprendre pour remédier aux disparités sociales. Selon Sowell, ils ont en effet tort de croire que la bonne intention d'une mesure suffit pour obtenir les effets escomptés. Comme idée typiquement bien intentionnée, il y a celle qui consiste à vouloir prendre l'argent que les riches auraient en trop pour le redonner aux pauvres. Un autre exemple est l'idée que la limitation des prix des loyers permet aux moins riches de trouver de quoi se loger. Ou encore, il y a l'idée qu'imposer un salaire minimum est bénéfique pour les plus pauvres.
Or, études de cas à l'appui, Sowell montre que ces mesures nuisent à ceux qu'elles sont censées avantager, car certains acteurs économiques, n'étant « pas de simples pièces d'échecs inertes », peuvent contrarier les effets attendus. D'où le nom de « sophisme des pièces d'échecs » qu'il attribue à ce genre de conception.
Sowell montre ainsi qu'une trop grande augmentation des taux d'imposition diminue souvent le montant des impôts récoltés par l'État, car les plus riches finissent par s'arranger pour réduire leurs revenus imposables. Quant au contrôle des loyers, il réduit l'offre de logements bon marché, car les propriétaires mettent moins de logements en location et investissent moins dans la construction immobilière. Enfin, le salaire minimum pénalise les travailleurs les moins qualifiés et augmente le chômage, car le travail devient plus coûteux pour les employeurs.
Le plus insidieux est que ces mesures augmentent les discriminations, notamment à l'encontre des groupes ethniques minoritaires. De fait, dans un marché sans entraves, toute discrimination fait perdre des clients ou des employés potentiels à l'entreprise qui la pratique. Mais si, par exemple, le gouvernement impose un salaire minimum, le coût de la main-d'œuvre augmente, de sorte que le coût supplémentaire de la discrimination est réduit. Elle devient donc moins pénalisante sur un plan économique. C'est d'ailleurs pour cette raison, comme le montre là aussi Sowell, que les entreprises qui ne sont pas soumises à la loi du marché se permettent davantage de discriminer.
Les riches ne le restent pas longtemps
Ce « sophisme des pièces d'échecs » incite aussi les progressistes à avancer que les plus aisés ne feraient que s'enrichir au détriment des pauvres. Pour étayer cette affirmation, ils évoquent par exemple le fait que, dans tel ou tel pays, les revenus des 1 % les plus riches auraient davantage augmenté au cours des dernières années que ceux du reste de la population.
Cette situation pourrait refléter un problème de justice sociale si les citoyens étaient comme des pièces d'échecs inertes et restaient toujours dans la même tranche salariale. Mais, comme le souligne Sowell, il y a beaucoup de circulation d'une tranche de revenus à une autre. Les plus riches en particulier ne le restent pas longtemps et les accuser d'accaparer la richesse au détriment du reste de la population n'a donc pas de sens. D'ailleurs, Sowell montre que l'enrichissement d'une partie de la population se fait rarement sur le dos d'une autre.
Sowell explore également « le sophisme de la connaissance » qui consiste à croire que certains groupes de personnes (élites intellectuelles, universitaires, élus, etc.) savent mieux que le reste de la population ce qui est bon pour elle. Cette idée, très commune chez les progressistes, les pousse à vouloir une société réglementée où l'État intervient dans la façon dont les citoyens gèrent leurs affaires, se logent, éduquent leurs enfants, doivent penser, etc.
Mais, selon Sowell, ce sophisme entraîne des mesures contre-productives. En particulier, Sowell montre que la discrimination positive censée aider la population noire aux États-Unis à accéder à l'université l'a plus desservie qu'autre chose.
Fort de l'idée qu'aucun individu ou groupe de personnes ne peut posséder toutes les informations essentielles au bon fonctionnement de la société, Sowell estime qu'il vaut mieux laisser le maximum d'autonomie aux citoyens. La solution n'est pas parfaite bien sûr. Comme il l'écrit, des « gens stupides peuvent créer des problèmes, mais il faut souvent des personnes brillantes pour créer une véritable catastrophe ». L'histoire des deux derniers siècles l'illustre abondamment.
Au bout du compte, Sowell reconnaît qu'il existe de grandes inégalités dans le monde. Mais il souligne que les mesures à prendre pour y remédier ne sont pas toujours faciles à déterminer.
Que les défenseurs de la justice sociale se trompent à ce sujet n'est même pas le plus grave. L'erreur est humaine. Le reproche principal que leur adresse Sowell est de ne pas chercher à évaluer empiriquement leurs idées et de ne pas se montrer prêts à les remettre en question lorsque les données leur donnent tort. Cela n'a pourtant rien de si compliqué.
Après tout, Thomas Sowell, Afro-Américain, né dans un milieu déshérité, a commencé sa carrière en étant marxiste. Son renoncement à ses anciennes illusions a juste demandé de l'humilité et une volonté de constamment confronter ses idées, aussi généreuses fussent-elles, à l'épreuve des faits. À nous d'en faire autant…"
Et mon commentaire …
Ah, enfin ! Les idéologies du gauchisme (et leurs déclinaisons marxistes, socialistes, communistes, etc …) sont enfin prises au piège de leur propre fumisterie.
Les humains ne naissent pas égaux et ne vivent pas égaux. Ni inégaux. Ils sont tous uniques et différents et évoluent différemment et de plus en plus vite.
Le libéralisme qui est le culte de l'autonomie, tant personnelle que collective, n'est ni de droite, ni gauche, mais bien au-dessus.
*
D'Arthur Chevallier :
" Un idéologue se définit par l'absence de limites entre sa croyance et la décence. Sa conviction, orgueilleuse, profonde, d'être du parti de la vérité l'éloigne des consensus. Pour cette cause, il est prêt à souffrir, donc à faire souffrir."
Comme c'est juste et bien écrit !
*
D'Emile Zola en 1896 :
" Depuis quelques années, je suis la campagne qu'on essaye de faire en France contre les Juifs, avec une surprise et un dégoût croissants. Cela m'a l'air d'une monstruosité, j'entends une chose en dehors de tout bon sens, de toute vérité et de toute justice, une chose sotte et aveugle qui nous ramènerait à des siècles en arrière, une chose enfin qui aboutirait à la pire des abominations, une persécution religieuse, ensanglantant toutes les patries ?"
Et presque rien n'a changé, sauf que les antisémites d'aujourd'hui ne sont plus de gros et vieux bourgeois, mais de jeunes et ignares musulmans.
*
L'antisémitisme est d'abord de gauche par haine de la différence, par amour de l'uniformité, de l'entropie sociale maximale, de la conformité au modèle idéologique. Des socialistes comme Jean Jaurès ou Paul Laval ou Jean-Luc Mélenchon l'illustrent parfaitement.
L'antisémitisme n'a été récupéré par l'extrême-droite nationaliste qu'après l'affaire Dreyfus.
*
D'Eli Cohen, ministre israélien des affaires étrangères :
"Nous nous battons pour l'État d'Israël, mais aussi pour défendre la dignité humaine. Je vous le dis clairement : si nous ne gagnons pas, l'Europe sera la prochaine sur la liste, le Jihad, le Jihad islamique n'a pas de frontières."
Espérons que cela soit bien entendu et compris en Europe !!!
*
Trop de lois tue la Loi.
Voilà un adage que tous les politiciens et législateurs français devraient toujours avoir en tête.
*
Freud, en homme du 19ème siècle positiviste, a réduit le fonctionnement de l'esprit humain à une mécanique causaliste, la pulsion inconsciente induisant une action plus ou moins consciente.
Ce modèle est évidemment totalement faux puisque l'esprit humain est un processus complexe, ni mécanique, ni déterministe, ni causaliste.
Les neuroscientistes de notre époque sombrent lourdement dans la même erreur fondamentale.
*
* *
Le 16/11/2023
Il faudra bien que les "intellectuels" et les journaleux français s'accommodent du "déclin" de la France car ce "déclin" n'est que la manifestation de la fin de la notion moderniste de l'Etat-Nation.
Les nationalismes sont mourants (quelle bonne nouvelle lorsque l'on sait que les nationalismes sont à l'origine de toutes les guerres depuis Napoléon Bonaparte jusqu'à aujourd'hui, y compris les deux guerres mondiales). Et vive le continentalisme (culturel), et vive le régionalisme (socioéconomique), et vive l'anti-immigrationnisme (contre les communautarismes religieux que l'immigration transcontinentale engendre).
Il faut reprendre et approfondir la piste inaugurée par Samuel Huntington : il y a huit continents : Euroland, Angloland, Russoland (lorsqu'il sera débarrassé du délire poutinien), Latinoland culturellement compatibles entre eux (fond judéo-helléno-chrétien), et partiellement compatible avec l'Indoland, mais largement incompatibles avec les trois derniers : Islamiland, Afroland, Sinoland (quoique, pour ce dernier, des passerelles seraient possibles dès lors que la Chine abandonnerait son totalitarisme politique et son impérialisme économique).
*
Une milice méconnue qui sévit au Yémen, les houthis, sont zaïdites (le zaïdisme est une branche du chiisme, soutenue par l'Iran des ayatollahs) et ont une devise qui résume tout :
"Mort à l'Amérique, mort à Israël, maudits soient les Juifs, victoire à l'Islam".
*
Le monde humain est divisé en deux : il y a le monde du libéralisme (celui du culte de l'autonomie personnelle et collective, à ne pas confondre ni avec le capitalisme, ni avec le financiarisme) et il y a le monde de l'illibéralisme (celui mené par Poutine, Erdogan, Xi-Jinping, et contenant tous les dictateurs et tous les islamismes).
Ces deux mondes constituent-ils une dualité (antagonique et irréductible) ou une bipolarité (dont on peut sortir "par le haut") ?
Là est la question cruciale pour l'avenir prochain de l'humanité.
*
L'Occident est la vache à lait de tous les anti-occidentalismes tant intérieurs (gauchismes et nationalismes) qu'extérieurs (illibéralismes et islamismes).
*
L'avenir des lieux professionnels n'est ni les immeubles centralisés de bureaux (en ville) ni le télétravail à domicile (qui nécessite une auto-discipline compliquée), mais bien des réseaux de petits bureaux disséminés (appelés "hubs"), implantés localement (près du domicile des collaborateurs) et télétravaillant sur une plate-forme solide et efficiente.
*
D'Étienne Gernelle :
"L’Occident, ses enfants gâtés, ses cerveaux ramollis.
Il est stupéfiant de constater que, depuis le 7 octobre, beaucoup, en Occident, reprennent, consciemment ou non, les éléments de langage de Khamenei ou de Poutine."
Qu'y a-t-il là de stupéfiant ? Depuis la fin des trente glorieuses, le gauchisme a complètement gangrené l'opinion des masses et le discours des manipulateurs qui les canalisent ou les exploitent (y compris les journalistes, les fonctionnaires et les magistrats).
Et du même :
" Pétrifiante était cette manifestation dite propalestinienne à Londres, le 11 novembre, jour anniversaire de l'armistice de la Grande Guerre : une foule de 300 000 personnes, semble-t-il peu embarrassée par les slogans du type « Libérez la Palestine de la rivière à la mer » – qui signifie sans ambiguïté la destruction d'Israël – ou les cris, entendus eux aussi, de « Mort à tous les Juifs ». Réconfortante, en revanche, fut la marche contre l'antisémitisme qui a réuni plus de 180 000 personnes en France, dont 105 000 à Paris.
Il n'est pas encore tout à fait certain que l'on ait baissé les bras, mais il y a tout de même de quoi sombrer dans la déprime. Contemplons le tableau : le Hamas massacre, avec une sauvagerie inouïe, des centaines de Juifs parce que juifs ; Ali Khamenei, son sponsor, se félicite de ce qu'il voit comme un succès islamiste et nourrit sa propagande des victimes palestiniennes de la guerre ; Vladimir Poutine envoie son armée de trolls souffler sur les braises, y compris celles de l'antisémitisme, reçoit le Hamas et donne des leçons à Israël, les bottes encore maculées de sang ukrainien ; Recep Tayyip Erdogan surenchérit dans la rhétorique antioccidentale, tout en bombardant les Kurdes et en menaçant les Arméniens de sévices supplémentaires ; Xi Jinping, enfin, prend la pose du défenseur des droits de l'homme, lui qui, au Xinjiang, opprime plus de musulmans que quiconque sur la planète.
Et que croyez-vous qu'il se passe en Occident ? Des foules, des partis politiques, des intellectuels et des médias se demandent si cet axe des tyrans n'a pas un peu raison, reprenant, consciemment ou non, ses éléments de langage…
On peut certes se rassurer en se disant que la bêtise a toujours prospéré au sein des démocraties, parce que précisément l'on y est libre, y compris d'être idiot. Après tout, ces dernières décennies, Staline, Mao, Pol Pot et Khomeini ont eu de nombreux partisans à l'Ouest. Le cas inverse – prôner la démocratie dans les pays dirigés par ces gens-là – était nettement plus risqué …"
A force d'avoir saccagé l'idée d'autonomie (personnelle et collective) au nom d'un solidarisme et d'un égalitarisme idéalisés mais destructeurs, l'Occident a scié la branche bien haute sur laquelle il était assis (trop confortablement, sans doute), à la grande joie des champignons vénéneux qui poussent à ses pieds.
*
De Samuel Huntington :
"Dans ce monde nouveau, la source fondamentale et première de conflit ne sera ni idéologique ni économique. Les grandes divisions au sein de l'humanité et la source principale de conflit sont culturelles. Les États-nations resteront les acteurs les plus puissants sur la scène internationale, mais les conflits centraux de la politique globale opposeront des nations et des groupes relevant de civilisations différentes. Le choc des civilisations dominera la politique à l'échelle planétaire. Les lignes de fracture entre civilisations seront les lignes de front des batailles du futur."
Et Wikipédia d'ajouter :
"(…) les opinions publiques et les dirigeants seraient nettement plus enclins à soutenir ou à coopérer avec un pays, une organisation proche culturellement. Le monde se retrouverait alors bientôt confronté à un choc des civilisations, c’est-à-dire une concurrence plus ou moins pacifique, à des conflits plus ou moins larvés, tels ceux de la guerre froide, entre blocs civilisationnels. Huntington définit les civilisations par rapport à leur religion de référence (le christianisme, l'islam, le bouddhisme1…), et leur culture. Il définit huit civilisations (…) : Occidentale (Europe de l'Ouest, Amérique du Nord, Australasie, etc.), latino-américaine, islamique, slavo-orthodoxe (autour de la Russie), hindoue, japonaise, confucéenne (sino-vietnamo-coréenne) et africaine."
Cette analyse converge donc bien avec ma thèse des huit continents culturels, mais Euroland et Angloland n'y sont pas distingués (Huntington est un américain qui voit l'Europe comme une "colonie" américaine, alors que la culture européenne est d'une autre nature et profondeur que l'inculture américaine ou australe) ; on retrouve bien le Latinoland, l'Islamiland, le Russoland, l'Indoland, le Sinoland (confucéen) et l'Afroland ; mais il y ajoute le Japon qui, pour moi, n'est pas un continent, qui, depuis 1945, est déchiré entre Sinoland et Angloland, et qui est une culture rapidement vieillissante, ne jouant plus aucun rôle géopolitique.
Si l'on part de l'idée que les conflits actuels n'ont plus de fondements ni territoriaux ni idéologiques, mais seulement culturels, on comprend que le monde de l'illibéralisme anti-occidentaliste (donc anti-judéo-helléno-chrétien) met l'Euroland et l'Angloland dans le même sac, ce qui est une grave erreur, notamment du fait que l'Angloland est financiariste et déchiré par le wokisme, alors que l'Euroland est étatiste et déchiré par le populisme.
*
De Nicola Baverez :
" Cinq priorités se dégagent.
La relance de la démographie, dès lors que le projet de recourir à l’immigration pour compenser le vieillissement a spectaculairement échoué et fait l’objet d’un rejet massif des citoyens.
L’éducation, qui détermine la compétitivité à long terme dans une économie de la connaissance.
L’énergie décarbonée, abondante et bon marché, sans laquelle il n’est pas de réindustrialisation possible.
L’innovation, qui constitue la clé du relèvement de la productivité, avec pour applications privilégiées le numérique et la transition écologique.
L’intégration enfin, qui milite pour la relance du grand marché, premier atout de l’Union, en mettant fin à sa fragmentation et en l’étendant aux services, à la banque et aux marchés de capitaux."
Toujours cette croyance lancinante en le dogme de la croissance et la foi en la technologie … en dépit des évidences thermodynamiques.
Non, il faut rejeter la croissance démographique pour redescendre, d'urgence, sous le seuil des deux milliards d'humains sur Terre.
Oui, il faut former les cerveaux de demain où la robotisation et l'algorithmisation ne laisseront aucune place pour les sots..
Non, l'énergie décarbonée n'est ni abondante, ni bon marché ; c'est la frugalité dans toutes les consommations qu'il faut cultiver.
Oui, il faut innover, pas pour augmenter la productivité, mais pour galvaniser le frugalité.
Oui, il faut favoriser l'intégration continentale de l'Europe face aux illibéralismes délétères qui se développent ailleurs.
*
Aujourd'hui, de par ses propres règles de fonctionnement, l'ONU est totalement phagocytée par des pays illibéraux et islamisants.
Elle n'est plus ni crédible, ni efficace.
*
Copie complète d'un excellent article de Pierre-Antoine Delhommais :
"Pourquoi l’Occident pèse encore
Réalité. Les pays leaders du front antioccidental font face à de graves dysfonctionnements économiques.
Par Pierre-Antoine Delhommais
Unité de façade. Le président chinois Xi Jinping (debout), derrière le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov (à dr.), et son homologue chinois, Wang Yi (au centre), lors du sommet des Brics, à Johannesburg, le 24 août.
Face à l’échec de la contre-offensive ukrainienne et après les atrocités commises par le Hamas, il est difficile de ne pas céder au pessimisme ambiant, difficile de ne pas être gagné par ce déclinisme d’atmosphère qui prédit la chute économique imminente d’un Occident vieillissant et usé, tombant sous les assauts répétés d’un « Sud global » à l’inverse plein d’allant, conquérant et revanchard. Un défaitisme très sombre mais aussi très exagéré, ne serait-ce qu’au vu des graves difficultés conjoncturelles et des immenses fragilités structurelles que connaissent les adversaires déclarés des démocraties américaines et européennes.
C’est d’abord le cas de la Turquie du plastronnant Recep Tayyip Erdogan, avec son taux d’inflation de 61,5 %, son déficit commercial abyssal (109 milliards de dollars en 2022) et sa livre effondrée et démonétisée, qui a perdu 35 % de sa valeur face à l’euro depuis le 1 er janvier et 80 % en cinq ans. L’économie iranienne est, elle aussi, en pleine déconfiture, victime des sanctions américaines mais surtout de l’incurie du régime des mollahs, plus soucieux de réprimer les manifestations d’opposants que de lutter contre une extrême pauvreté qui touche désormais le tiers de la population.
L’économie russe, elle, souffre des délires mégalomaniaques et sanguinaires de Vladimir Poutine mais aussi de cette fameuse « maladie hollandaise » qui frappe les pays riches en ressources énergétiques en faisant péricliter tous les autres secteurs de l’économie. À part des obus de mortier et des balles de kalachnikov, l’industrie russe ne produit plus grand-chose. Et l’avenir économique du pays se trouve encore assombri par l’exode massif, depuis le début de la guerre en Ukraine, de ses jeunes et plus brillants scientifiques, qui vide la Russie de ses compétences technologiques en même temps qu’il accélère son déclin démographique.
Quelques chiffres pour relativiser…
20 Parmi les meilleures universités du monde (classement de Shanghai), les vingt premières sont occidentales (15 américaines, 5 européennes).
49 % Part des pays occidentaux dans le PIB mondial, selon la banque Goldman Sachs.
5,4 % Part du PIB qu’Israël consacre à la recherche et développement. Record mondial.
59 % Part du dollar américain dans les réserves de change mondiales (et 20 % pour l’euro).
Les failles de l’économie chinoise. Avec une natalité en chute libre, la Chine est aussi confrontée à ce problème gravissime. Elle devrait voir sa population, selon les projections de l’ONU, diminuer de moitié d’ici à 2100. Dans l’immédiat, son économie est confrontée à une crise de confiance généralisée qui se traduit à la fois par une chute des prix de l’immobilier, principal produit d’épargne des ménages, par une panne inédite de la consommation et par de fortes pressions déflationnistes, avec des prix à la consommation en recul de 0,2 % sur un an. Le tout-puissant Xi Jinping se révèle, dans les faits, impuissant à relancer la machine. Les difficultés de l’économie chinoise révèlent surtout les failles profondes et les contradictions insolubles du modèle « marxo-capitaliste » dans lequel la volonté de l’État de tout contrôler entrave la liberté d’entreprendre et l’initiative privée, dans lequel tout patron dont la réussite financière devient trop grande s’attire les foudres du comité central du Parti communiste. À l’image de Jack Ma, fondateur du géant de l’e-commerce Alibaba, contraint à l’exil.
La Chine, enfin, doit faire face à la concurrence de l’Inde qui, avec sa main-d’œuvre surabondante, meilleur marché et bien formée, attire de grandes multinationales occidentales, à commencer par Apple pour y fabriquer ses iPhone 15. Cette compétition économique à mort à laquelle se livrent les deux géants asiatiques suffit d’ailleurs à indiquer le côté factice de l’unité que tiennent à afficher, lors de leurs rencontres médiatisées, les dirigeants des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). En comparaison, le club des pays du G7 (États-Unis, Japon, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie) fait preuve d’une cohésion sans faille.
Afflux d’étudiants. Les jeunes Indiens, Chinois ou Vietnamiens ne semblent en tout cas guère convaincus par le déclin de l’Occident, à en juger par l’afflux croissant de ceux qui choisissent de venir étudier dans les universités américaines, canadiennes, australiennes et européennes. Les flux d’étudiants étrangers vers les pays de l’OCDE ont atteint un niveau record en 2022, avec 1,92 million de permis de séjour délivrés à ce titre, une hausse de 61 % en dix ans. À eux seuls, d’après les données de l’Unesco, les États-Unis hébergent près de 20 % des 4,3 millions d’étudiants en mobilité internationale, soit un nombre de 833 000, dont 295 000 originaires de Chine et 110 000 d’Inde. Rien d’étonnant lorsqu’on sait que, selon le classement de Shanghai, quinze des vingt meilleures universités du monde sont américaines, les cinq autres étant européennes. Une grande partie de ces jeunes scientifiques chinois et indiens de très haut niveau ne retournent pas après leurs études dans leur pays de naissance, mais restent en Amérique du Nord et en Europe pour travailler dans les plus grandes entreprises ou créer des start-up. Permettant ainsi à l’Occident de conforter son avance en matière d’innovation technologique, qui reste jusqu’à preuve du contraire le moteur de la productivité et de la croissance économique.
Quand les États-Unis et l’UE déposent en moyenne chaque année respectivement 13 000 et 11 000 brevets triadiques (bénéficiant du triple sceau américano-européo-japonais), la Chine n’en dépose de son côté que 5 800, l’Inde 400 et la Russie 140. Quand les dépenses en recherche et développement représentent 3,5 % du PIB aux États-Unis, 3,3 % au Japon et 3,2 % en Allemagne, elles atteignent péniblement 1 % en Russie, 0,8 % en Iran ou encore 0,5 % en Arabie saoudite. Elles s’élèvent en revanche à 5,4 % du PIB en Israël, leader mondial dans ce domaine. Ce qui permet à l’État hébreu, malheureusement aussi sans doute en renforçant la haine que lui vouent ses voisins, d’être en pointe dans le secteur des hautes technologies : celui-ci représente à lui seul 12 % des effectifs salariés du pays, 18 % de son PIB et 51 % de ses exportations, chiffres sans équivalent dans le monde.
Richesse. Outre leur supériorité technologique, les économies occidentales peuvent s’appuyer sur leur hyperpuissance monétaire et financière que résume la composition des réserves mondiales de change des banques centrales : 59 % sont en dollars, 20 % en euros, 6 % en yens, 5 % en livres sterling et 3 % seulement en yuans. Même si leurs dirigeants prétendent le contraire, les pays du « Sud global » ont plus que jamais besoin, pour croître économiquement, de l’apport des technologies, des capitaux et des investissements venus d’Occident, besoin aussi des consommateurs américains, européens, japonais pour acheter leurs produits. Ce n’est pas sur ses « amis » – Russes, Brésiliens ou Sud-Africains – que la Chine doit compter pour vendre ses voitures électriques, mais bien sur les riches Californiens, Allemands ou Suédois. Les pays en développement ont beaucoup plus à perdre que les pays développés d’une fragmentation du monde en blocs économiques vivant séparément.
Certes, le poids des pays occidentaux dans le PIB mondial va continuer à se réduire au cours des prochaines décennies. Selon les projections de Goldman Sachs, il ne serait plus que de 36 % en 2050, contre 49 % en 2022 et 70 % en 2000. Un recul qui doit être relativisé. En 2050, le PIB par habitant des États-Unis resterait encore trois fois supérieur à celui de la Chine (99 000 dollars contre 32 000 dollars) et celui de l’Allemagne six fois supérieur à celui de l’Inde (79 000 dollars contre 13 000 dollars). Non seulement l’Occident est loin d’être aussi fichu économiquement que les déclinistes à la mode l’affirment, mais la richesse de ses habitants risque de susciter pour longtemps encore dans le « Sud global » beaucoup de jalousie et de ressentiment."
Il faut oser le dire : seul le libéralisme peut produire de la prospérité et de la joie de vivre partagée.
*
* *
Le 17/11/2023
De Gabriel Attal :
"[les tests fait sur le collégiens de quatrième] ne sont pas satisfaisants et sont même plutôt inquiétants. Un peu plus de la moitié des élèves ne lit pas convenablement et, en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrise pas la résolution de problèmes et la géométrie. On voit que, durant le collège, le niveau stagne, voire régresse, ce qui signifie que le collège ne parvient pas à réduire les écarts constatés à l'entrée en sixième. Le risque, si on ne fait rien, est que notre collège tombe en panne (…) Je n'ai aucun tabou sur les groupes de niveau, j'assume de le dire. Avoir dans la même classe des élèves qui ne savent pas lire avec des élèves qui lisent très bien, ça ne permet plus de progresser et ça finit par tirer tout le monde vers le bas."
Enfin ! Voilà où a mené l'égalitarisme depuis 40 ans. IL faudra bien qu'un jour tous les gauchistes et tous les populistes comprennent que les humains ne naissent pas égaux et ne se développent pas également, et que, dès l'école primaire, il y a une majorité de crétins face aux autres. En voulant à toute fin élever le niveau des indécrottables crétins, on n'arrive qu'à un calamiteux nivellement par le bas.
*
De Pierre-André Taguieff :
" Depuis plusieurs années, nous assistons en France à la formation d'une contre-société fondamentalement hostile à la société globale et non simplement en état de sécession – phénomène ordinairement appelé « communautarisme », « séparatisme », etc. Il s'agit d'une contre-société à deux faces : islamiste et ultragauchiste, la gauche radicale, ralliée au décolonialisme comme à l'écoféminisme, étant désormais wokisée. L'ennemi désigné par les leaders et les idéologues de cette contre-société n'est pas simplement l'Occident, mais l'occidentalisation du monde. La critique radicale du productivisme, de l'industrialisme et de l'idéologie du développement, dans les milieux écologistes militants, s'ajoutant à un antiracisme centré sur la dénonciation du « racisme blanc » et la préférence pour l'autre, s'est traduite par une mise en cause de la modernité occidentale, globalement criminalisée. Chez ces Occidentaux qui ne s'aiment plus, la haine de soi s'est élargie en haine du « nous » : c'est la définition même de l'ethnocentrisme négatif, qui consiste à dévaloriser la culture du sujet tout en idéalisant telle ou telle culture étrangère.
Les valeurs et les normes de la civilisation occidentale sont désormais globalement rejetées par divers groupes vivant dans les pays occidentaux. Il s'ensuit que l'objectif civilisationnel de ladite contre-société, qu'on peut caractériser comme islamo-gauchiste ou islamismo-gauchiste, est la désoccidentalisation du monde. (…) L'émergence de cette contre-société s'est produite à partir d'une immigration de masse de culture musulmane en grande partie mal intégrée, puis organisée selon des normes étrangères à la culture démocratique française à travers sa prise en main par des entrepreneurs communautaires islamistes qui, notamment sur les réseaux sociaux, s'adonnent à un travail d'endoctrinement et de propagande. Il faut avoir à l'esprit que l'islam n'est pas simplement une « religion » au sens donné à ce terme au sein de la vision occidentale moderne (libérale-pluraliste ou républicaine-laïciste), mais une religion-culture-civilisation autosuffisante, assumée comme telle par ses représentants. La société française n'est pas la seule touchée. Le phénomène est observable dans la plupart des pays européens et en Amérique du Nord. Cette contre-société islamisée aux multiples visages nationaux forme donc un contre-Occident dans l'Occident. Elle est l'une des principales causes des nouvelles formes de la désunion nationale que l'on observe dans les sociétés démocratiques occidentales. (…) Cette forte immigration musulmane, travaillée par la propagande antijuive et anti-occidentale de nombreux groupes islamistes, représente une source de conflits interminables ressemblant à des guerres de religion, voire à des guerres de civilisation. Elle est le principal vecteur de l'importation du terrorisme djihadiste sur le sol européen, mais aussi, sous la pression des islamistes, la cause majeure de la dernière vague antijuive dans le monde occidental, centrée sur une islamisation de la cause palestinienne et une diabolisation complotiste du « sionisme mondial »."
La question est : quelles sont les valeurs dites occidentales (judéo-helléno-chrétiennes) qui sont mise en cause par les anti-occidentalistes, tant "intérieurs" qu'extérieurs ? Le culte et le respect de l'autonomie personnelle et collective ce qui signifie que personne (ni individu, ni parti) n'a le droit de dominer quiconque tant que celui-ci respecte, réciproquement, l'autonomie des autres.
Le seul rôle du politique et du juridique est de garantir ce respect réciproque de l'autonomie de chacun.
C'est cela le libéralisme vrai et authentique.
Son contraire est l'illibéralisme qui caractérise tous les anti-occidentalistes notamment "intérieurs" (wokistes, islamistes, gauchistes, étatistes, populistes, nationalistes, écologistes – à ne pas confondre avec "écologues" -, etc …).
*
De Gilbert Keith Chesterton :
"Le monde moderne s'est divisé entre conservateurs et progressistes. L'affaire des progressistes est de continuer à commettre des erreurs. L'affaire des conservateurs est d'empêcher que les erreurs soient corrigées."
*
De Roger Scruton en parlant des penseurs occidentaux qui refusent l'anti-occidentalisme :
" Nous partons de prémisses différentes, mais nous nous retrouvons sur les idées principales : l'immigration musulmane constitue un défi pour la civilisation occidentale ; la politique officielle du “multiculturalisme” n'est pas la solution mais fait partie du problème. (…) Le politiquement correct est-il simplement le stade final de l'individualisme libéral, le stade où tous les obstacles qui entravent le choix libre de son identité doivent être abattus ? […] Le politiquement correct est-il une atteinte à la grande tradition libérale, un moyen de faire de l'égalité une cause si prééminente et si urgente que plus rien ne subsiste de la liberté, que la vie sociale est occupée par une chasse aux sorcières incessante contre les défenseurs des distinctions sociales ?"
La culture européenne et la culture musulmane sont incompatibles. Dont acte. Alors que chacun reste chez soi.
*
De Ferghane Azihari :
"Alors que l’islam est devenu le principal carburant de l’antisémitisme, rares sont ceux qui instruisent son procès. Citoyens déloyaux, peuple déicide, usuriers sans scrupule, communautaristes, excessivement assimilés… De l'Empire romain au socialisme en passant par l'ère chrétienne et la construction des États-nations, le rejet des juifs a été motivé par des raisons multiples et contradictoires. Mais voilà que le vieil antisémitisme est, quatre-vingts ans après la Shoah, éclipsé pour se réincarner sous les traits d'une superstition que peu osent désigner : l'islam."
Merci Monsieur pour cette franchise et ce morceau de bravoure ! Enfin !
*
* *
Le 18/11/2023
Concernant la "transition énergétique" et les énergies dites "renouvelables", je sais que j'agace en répétant depuis cinquante ans ce que les physiciens savent depuis longtemps : en thermodynamique, il n'y a JAMAIS de miracles.
On ne produit rien à partir de rien, et produire beaucoup et efficacement consomme beaucoup et coûte cher.
Rien, dans le monde réel, n'est renouvelable ; c'est cela le second principe de la thermodynamique.
Par ailleurs, plus la ressource est pauvre (comme le vent ou la lumière solaire), plus les rendements de transformation (le passage du vent ou de la lumière, à de l'électricité) sont mauvais.
*
Comme déjà si souvent clamé …
Le problème écologique de base n'est ni "produire autrement", ni "consommer moins", mais bien : "moins de consommateurs" (décroissance démographique et baisse drastique de la natalité).
*
Il faut se défier de ceux qui prennent un pouvoir (par voie violente ou démocratique), mais non de ceux qui font autorité (par leur connaissance et leur virtuosité).
Le pouvoir vient d'une source extérieure.
L'autorité vient d'une source intérieure.
*
Lorsqu'Abraham (centenaire) apprit que son épouse Sarah (nonagénaire) allait lui donner un fils, il rit.
Lorsque ce fils naquit, il le prénomma Ytz'haq : "Il rira" !
L'histoire juive commence par le verbe "rire" !
*
La relation juive entre le Divin et l'humain n'est pas une relation de soumission (comme dans l'islam) ou d'adoration (comme dans le christianisme), mais une relation d'Alliance (où chacun doit "faire sa part" du "contrat" pour bien construire le monde).
*
D'Eric Delbecque à propos des infectes positions de l'imam Abdelali Mamoun de la mosquée de Paris … :
"La même dynamique est à l'œuvre dans toutes les radicalités ; prenons l'exemple d'un nombre conséquent d'ONG, par exemple Amnesty International France et Greenpeace France (…), qui ne cessent de manifester une complaisance évidente en évitant le sujet Hamas pour se focaliser sur la dénonciation d'Israël : derrière les idéaux revendiqués, des droits humains à la protection de l'environnement en passant par la lutte contre la corruption, on sent toujours poindre (et on finit par pouvoir l'objectiver) l'idéologie close qui les anime fondamentalement et qui pousse à la faute verbale, au dérapage, à la position inacceptable. Une mécanique que l'intérêt corporatiste, électoraliste ou matériel ne suffit pas à expliquer ; de Jean-Luc Mélenchon en général à Danièle Obono sur le Hamas en particulier, on sous-estime trop la séduction de la posture inquisitoriale.
Ce n'est pas nouveau, on connaît la musique : Tariq Ramadan nous a familiarisés avec cette technique depuis longtemps. Elle est consubstantielle à l'idéologie des Frères musulmans et nous vient originellement du fascisme et du totalitarisme. Elle s'applique à l'ensemble des doctrines radicales. Mais ses plus grands virtuoses se trouvent probablement dans le camp des islamistes, bien que des esprits affûtés, comme Andreas Malm (le théoricien en vogue de la légitimation de la violence dans l'univers de l'écologie « profonde »), savent manier en experts un double discours sophistiqué."
Tous les radicalismes sont des simplismes qui réduisent le réalité complexe du monde à des dualités simples en les "bons" et les "mauvais".
S'il n'était pas si souvent violent et criminel, ce type de radicalisme, dont l'islamisme est aujourd'hui le parangon, ne mériterait que moquerie et dédain. Mais … les esprits pauvres, ignares et simplets (donc une majorité) adore ces simplismes et, s'ils n'étaient pas lâches et embourgeoisés, seraient bien tentés d'y adhérer. D'où la remontée actuelle de l'antisémitisme qui, sous couvert d'antisionisme, n'est que la résurgence de l'antijudaïsme chrétien transmis à l'islamisme.
*
L'humour juif a cette caractéristique que je partage totalement, qu'il n'a aucune illusion sur la très grande majorité du genre humain.
*
* *
Le 19/11/2023
L
*
De Gérard Araud :
"Si on se rappelle les méthodes de Bachar el-Assad en Syrie ou des Saoudiens au Yémen, on imagine aisément que ce n'est pas la brutalité de l'intervention israélienne qui les émeut. J'espère que nos ambassadeurs ne prennent pas au sérieux ces larmes de crocodile."
Il n'y a pas que les ambassadeurs à mettre en garde, mais aussi beaucoup de journalistes … sans parler de tous les islamo-gauchistes.
*
Les algorithmes génératifs n'ont ni intelligence, ni sensibilité. Ils ne sont que de grosses machines statistiques qui calculent des corrélations entre les mots et thèmes de la "demande" et les mots et thèmes de leurs bibliothèques".
En fait, ces programmes rassemblent tous les matériaux qu'ils ont ingurgités selon des règles logiques et statistiques imposées par leurs programmeurs.
Il faut bien comprendre que l'algorithme ne "comprend" absolument rien ni à ce qu'on lui demande, ni à ce qu'il répond : un mot, pour lui, n'est qu'un objet formel qui n'est pas un signifiant et qui n'a aucun signifié. Rien n'a de sens pour lui. Tout est forme et purement formel.
Il est vérifié que, parfois (mais assez rarement), ces corrélations statistiques engendrent des messages inédits et originaux (ce qui ne signifie nullement qu'ils soient "vrais") qui surprennent le lecteur humain qui les interprète et qui parle alors de "créativité" ; mais il n'y a là pas l'ombre d'une once de créativité, seulement un résultat statistique surprenant (qui ne surprend pas la machine que rien ne surprend, mais qui peut parfois surprendre l'humain qui le lit).
De même, certaines de ces corrélations sont parfois, aussi, carrément fausses et mensongères.
Le plus souvent, les algorithmes génératifs ne donnent que des résultats médiocres et banals, qui ne satisfont que les esprits médiocres et paresseux.
*
De Brad Smith, PDG de Microsoft, à propos des vagues de cyber-attaques depuis ces dernières années :
" Au cours de la dernière décennie, quatre pays – Russie, Chine, Iran, Corée du Nord – ont été particulièrement actifs. Nous avons choisi de le dire. Car si nous ne pointons pas ces agissements, personne ne le fera."
Tiens donc ! Comme par hasard … Les quatre piliers de l'illibéralisme dans le monde d'aujourd'hui sont les champions de la désinformation et du racket … qui l'eut cru ?
Et du même :
" J'ai grandi persuadé que je pourrais presque tout faire si je travaillais assez dur. Cette conviction est au cœur de toutes les cultures entrepreneuriales : comprendre que l'on peut avoir un impact. Cela donne de l'énergie !"
Et tout le problème de beaucoup de pays – dont la France en tête de peloton – est là : l'allergie au travail, le bannissement du "travailler dur".
Surtout ne pas entreprendre et profiter de tout ce qui est offert (notamment les assistanats pléthoriques). Surtout ne rien construire, ne pas accomplir sa vie, mais surfer mollement à la surface des choses et des vagues.
*
L e Réel est Un (il est le Divin lui-même dans la vision panenthéiste) et il est un processus, une dynamique en quête de l'accomplissement de sa propre intention qui est la plénitude. La cosmologie, aujourd'hui, redécouvre, scientifiquement, la philosophie d'Héraclite ou de Lao-Tseu.
*
* *
Le 20/11/2023
De Cynthia Fleury :
"Peut-on dire que les terroristes du Hamas, le 7 octobre en Israël, voulaient à dessein cibler la valeur dignité ?
Même s'ils revendiquent la « dignité de la résistance », ils ne sont que dans l'instrumentalisation du concept de dignité. Une terreur qui s'abat délibérément sur les enfants, les bébés, les femmes enceintes, les civils faisant la fête et militant pour la paix ; une terreur qui déchiquette les corps, se filme en réalisant l'innommable, en montrant sa jouissance d'humilier et de porter atteinte à l'intégrité corporelle et psychique de l'autre, en l'occurrence ici les Juifs ; cette terreur-là est l'autre nom de l'indignité totale. C'est une terreur qu'il faut combattre et délégitimer."
C'est donc tout l'islamisme qu'il faut combattre et délégitimer !
*
De Friedrich Nietzsche :
"Vous ne devriez pas avoir peur de quelqu'un qui a une bibliothèque et qui lit beaucoup de livres ; vous devriez craindre plutôt quelqu'un qui n'a qu'un seul livre et qu'il considère comme sacré qu'il ne l'a jamais lu."
Papa Nietzsche avait donc bien compris cette maladie mentale qui ronge l'Islamie.
*
De David Emton :
"Comme les pogroms du 7 octobre perpétrés par le Hamas semblent déjà loin… La plupart de nos médias ont repris leurs habitudes partisanes et publient chaque jour les chiffres des islamistes, énumérant le nombre d'enfants, d'humanitaires et de journalistes tués à Gaza. Progressivement, insidieusement, un équilibre s'est rétabli entre les malheurs des uns et des autres. Le conditionnement idéologique était trop fort, trop ancien, trop profond : les Palestiniens sont toujours les victimes. Leur combat est juste et, quelles que soient les atrocités de leurs représentants, leur cause ne se discute pas. Vouloir y réfléchir, en contester les dogmes relèverait au mieux de l'insensibilité. Que la guerre à Gaza soit devenue non seulement inévitable, mais nécessaire pour briser un pouvoir raciste et totalitaire, comme jadis à Dresde, est impensable. Le problème, c'est que ce palestinisme, nous le payons terriblement cher.
D'abord, parce qu'en faisant nôtre l'imaginaire du monde musulman, nous nous sommes ces dernières décennies accoutumés à la falsification de l'Histoire. Croit-on que la loi Taubira de 2001, dont le but assumé a été de dissimuler aux élèves de France l'ampleur de l'esclavage des Noirs par les musulmans, serait passée si nos esprits n'avaient déjà été domptés par le palestinisme et ses légendes ? Croit-on que les dernières générations d'étudiants français auraient gobé que les croisades étaient une agression contre la civilisation musulmane quand elles ne furent que des réponses aux invasions musulmanes des siècles plus tôt, des siècles durant ?
Or tout se tient, par l'émotion et la culpabilité : nous continuons ainsi à qualifier les musulmans de Terre Sainte d'habitants « originels », comme s'ils étaient un Peuple Premier, des Indiens d'Amérique, alors qu'ils sont les descendants de colonisateurs musulmans, arrivés par la conquête militaire, demeurés par l'impérialisme et la purification ethnique du Jourdain à la Méditerranée. Au nom du palestinisme, le passé doit être nié, réécrit, jusqu'aux origines mêmes du mot Palestine, nom donné au royaume d'Israël par les Romains pour punir les Hébreux de leur résistance, et que les islamo-gauchistes ont fini par s'approprier deux mille ans plus tard, quand jamais aucun musulman n'avait songé à s'en réclamer. Aux mensonges s'ajoute l'oubli le plus cruel : que sont devenus les chrétiens locaux, dont le nombre s'est effondré ? Par qui ont-ils été rayés de la carte ?"
Une fois pour toutes : les Palestiniens et la Palestine, ça n'existe pas !
*
* *
Le 21/11/2023
De Nicolas Baverez :
"Depuis 2022, les démocraties sont confrontées à un brutal basculement de l'histoire. Il mêle la fragmentation de la mondialisation en blocs irréductiblement opposés par leurs valeurs et leurs institutions, le retour de la guerre et la libération de la violence déclenchée par l'invasion de l'Ukraine puis l'attaque du Hamas sur Israël, l'ouverture d'un nouveau cycle économique placé sous le signe de la hausse des taux d'intérêt. Dans ce monde multipolaire, volatil et dangereux où l'Occident se trouve menacé par le rapprochement des empires autoritaires et du Sud global, les États-Unis et l'Europe divergent spectaculairement. La puissance de l'Amérique se renforce tandis que l'Union, en plus de peiner à se refonder autour de la souveraineté et de la sécurité, régresse dans le domaine économique et commercial qui constituait son point fort."
L'Europe n'est pas en retard … elle est en avance. Elle est déjà entrée dans la logique de frugalité (économique et démographique) qui est celle du nouveau paradigme, alors que les Etats-Unis et la Chine sont toujours enfermés dans les logiques anciennes et moribondes de puissance et d'abondance.
Le paradigme de la Modernité (de 1500 à 2050) se meurt irréversiblement et cela, l'Europe l'a compris
*
De Kamel Daoud :
"Par choix, par refoulement, par démission, par manque d'audace politique, ou par conflit de loyauté avec les pays d'origine, les musulmans français se voient souvent comme des migrants génériques, étrangers permanents. Et les migrants nourrissent le mythe du retour, pas de l'installation, ils pensent aux droits sociaux, mais pas au droit politique qui irait signer définitivement leur résidence et leur enracinement."
En une phrase, tout est dit : des parasites, des suceurs d'assistanats qui n'ont aucune intention de s'intégrer. Dehors !
La culture musulmane est incompatible avec la culture européenne.
*
D'un anonyme :
"L'islamisme est le cheval de Troie de l'empire islamique qui a déjà investi l'ONU et le lien entre les 47 pays appartenant à l'OCI, l'organisme de la coopération islamique, seule organisation à base confessionnelle ayant droit de cité dans les instances internationales."
L'ONU, organisation typiquement démocratique et invention occidentale, est devenu une instance anti-occidentaliste …
*
* *
Le 22/11/2023
Dans toutes les universités où j'ai donné cours, on constate la même chose : dans les facultés d'ingéniorat ou de sciences, les étudiants reçoivent 40 heures de cours et de TP par semaine et les profs sont des intellectuels ; dans les facultés dites de "sciences" humaines, c'est 15 à 20 heures de cours par semaine avec des profs qui sont des idéologues. Il est temps que les universités redeviennent des lieux d'étude et de formation des futures élites, et non des foyers purulents de militantisme gauchiste.
*
De Samuel Dufay :
"Le libéralisme, combien d'idées reçues ? Cette doctrine, malmenée comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, mérite d'être mieux comprise. En effet, elle demeure pertinente dans sa complexité et ses débats internes pour relever les défis de notre temps."
Le libéralisme est plus que pertinent ; il est indispensable si l'on veut sortir de l'impasse "progressiste" et "moderniste" de l'ancien paradigme.
L'autonomie est le seul antidote aux assistanats avilissants qui asservissent les masses en jouant sur leur paresse.
*
De Cass Sunstein :
"Comme je l'ai écrit dans le New York Times, les libéraux croient en la liberté, les droits de l'homme, le pluralisme, la sécurité, l'État de droit et la démocratie. Et en la démocratie délibérative, qui implique de justifier ses actes dans la sphère publique, ainsi que de s'engager à rendre des comptes aux citoyens.
Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses nations, y compris la France et les États-Unis, se sont accordées à considérer que les principes libéraux étaient précieux et pouvaient unir des pays différents. Aujourd'hui, le libéralisme subit une pression sévère de la part de la Russie, bien sûr, mais aussi d'une partie de l'Europe et de l'Amérique du Nord, où certaines théories universitaires et certains représentants politiques sont illibéraux ou défendent ce qu'ils appellent le post-libéralisme. L'illibéralisme constitue un danger majeur pour la liberté et la démocratie.
Si vous êtes de gauche et que vous vous préoccupez de la pauvreté et du changement climatique, vous pouvez être amené à penser que le libéralisme en est la cause. De même, si vous êtes de droite et que vous tenez aux valeurs traditionnelles et vous méfiez des élites, vous pouvez rejeter la faute sur celui-ci. À tort ! La dégradation de notre environnement n'est pas de son fait. Quant à la pauvreté, la tradition libérale valorise la charité et la générosité. Le libéralisme est une cible commode alors qu'il est étroitement lié à la liberté et à la sécurité."
Il est clair que le libéralisme est la "troisième voie" au-delà de la dichotomie classique entre progressisme et conservatisme, donc entre idéologie et nostalgie, entre idéalisme utopique et idéalisme passéiste.
Et ce commentaire d'un anonyme :
" Beaucoup de choses dans le libéralisme ne plaisent pas aux Français, qui sont pour moi fondamentalement illibéraux.
Ils n'aiment pas notamment que les gens décident pour eux-mêmes. Ils aiment décider de tout de façon centralisée et aiment que l'Etat, qu'ils voient comme une émanation de l'âme du pays, se mêle de tout et s'assure que les individus soient sous contrôle.
Pour accepter que les gens décident pour eux-mêmes, il faut aussi accepter que les normes sociales puissent être remises en cause, et ça non plus les Français n'aiment pas. Les Français n'aiment pas les changements, et laisser des individus vivre leur vie comme ils l'entendent est générateur de changement.
Les revenus sont la pointe émergée de l'iceberg. En réalité les Français aiment que les gens restent dans la norme, ce qui inclut les revenus mais pas que.
Par ailleurs le culte de la personnalité et des hommes forts, par exemple de Gaulle ou Napoléon, n'est pas compatible avec le libéralisme. Si les Français adhérent à la démocratie dite libérale, c'est avant tout par souci d'égalité. S'ils n'aiment pas que les gens sortent de la norme, ils n'aiment pas non plus les gens trop puissants, au-dessus des lois et du peuple, comme feu l'aristocratie et la royauté. Ils aiment les hommes forts, à condition de pouvoir les révoquer.
Dans notre devise, il est évident que l'égalité passe avant la liberté."
Bonne analyse. Je pense aussi que la culture française est très allergique au libéralisme et au culte de l'autonomie qu'il fonde.
L'analyse transactionnelle fournit une bonne base de réflexion : il y a la relation adulte-adulte (libéralisme) et la relation parent-enfant (illibéralisme autoritaire ou nourricier).
L'analyse transactionnelle indique aussi trois types de comportement "enfant" que l'on trouve bien dans tous les pays à tendance illibérale :
- "L'enfant soumis" qui obéit parce que c'est "plus simple" ou "plus confortable" ou "moins fatigant".
- "L'enfant rebelle" qui râle et rouspète, mais qui ne quitterait pour rien au monde son statut "enfant".
- "L'enfant créatif" qui joue finement avec le système afin d'en tirer un maximum d'avantages pour lui.
*
Être adulte, au fond, c'est être autonome et construire cette autonomie.
Être enfant (qu'il soit soumis, rebelle ou créatif), c'est être dépendant et vouloir cette dépendance.
La plupart des humains ont un comportement puéril et infantile ; l'immaturité est une caractéristique globale de la majorité des êtres humains et elle induit toutes les formes de dépendance/addiction (étatique, religieuse, idéologique, alcoolique, sociale, sportive, ordiphonique, téléphonique, algorithmique, etc …).
Outre le libéralisme qui se base sur les relations d'autonomie entre adultes, tous les systèmes et toutes les idéologies politiques se construisent sur une relation "parent-enfant", ce "parent" étant l'Etat (soit autoritaire/totalitaire, soit nourricier/populaire) qui est censé incarner ces abstractions imaginaires que sont la "société", la "nation", le "peuple", etc … et cet "enfant" étant le "citoyen" qui attend de l'Etat qu'il résolve ses problèmes, subvienne à ses besoins, assure sa sécurité, etc …
En gros, illibéralisme et étatisme sont synonymes, mais peuvent prendre des masques idéologiques très différents, du plus démocratique au plus tyrannique.
*
Ne pas confondre "libéralisme" avec "anarchisme" ou "libertarianisme" qui, somme toute, ne sont que des expressions du stéréotype "enfant rebelle" qui n'est en rien "adulte".
*
De Jean Jaurès :
" La démocratie ne peut réaliser son essence et réaliser son office, qui est d'assurer l'égalité des droits, que dans la laïcité."
La laïcité, c'est l'autre nom de l'autonomie religieuse. Et cette autonomie, comme les autres doit être garantie par les institutions (c'est d'ailleurs la seule fonction du politique).
Mais l'égalité des droits est une foutaise : les droits, ça doit se mériter !
*
* *
Le 23/11/2023
De Yaïr Lapid :
"Il faut combattre ce que nous avons vu avec Daech, ce que nous voyons maintenant avec le Hamas et ce que nous verrons avec tout autre groupe islamique fondamentaliste. Cela contredit cette vision libérale du monde – je pense ici à l'acception américaine du mot, pas au libéralisme d'Edmund Burke – selon laquelle, vous savez, tous les humains sont les mêmes à l'intérieur, et que nous partageons tous les mêmes objectifs et les mêmes souhaits, et que si nous pouvons répondre aux besoins fondamentaux d'une société, le logement, la nourriture, l'éducation, la santé, alors nous pourrons toujours nous entendre avec l'autre partie. Cette vision ne fonctionne pas avec cette version du fanatisme religieux."
Le liberalism américain n'a que bien peu à voir avec le libéralisme philosophique tel qu'il a été construit en Europe au 18ème siècle. Il est bien plus une sorte de gauchisme modéré, d'un égalitarisme confortable (tous les humains sortent du même moule de besoins).
Quoiqu'il en soit, l'islamisme comme tous les intégrismes, comme tous les fondamentalismes, comme tous les totalitarisme, doit être combattu et détruit.
*
J'ai toujours été persuadé que l'antisémitisme n'a rien à voir avec la réalité juive.
Il est un fantasme extérieur à la judéité ; un fantasme qui se perpétue depuis l'antijudaïsme romano-chrétien (qui lui, en Judée, au 1er siècle, était un antagonisme bien réel, porté surtout par Paul de Tarse, juif par naissance, romain par adoption, et chrétien par épilepsie) et qui a fait du "juif" le bouc émissaire par excellence à qui l'on reproche tout ce qui est négatif dans le monde même – et surtout – si les Juifs n'ont rien à y voir ; il suffit d'assaisonner le tout avec un peu de complotisme pour rendre ce bouc émissaire responsable de tout et de son contraire.
*
De Yaïr Lapid, encore :
"L'une des choses que les gens ont tendance à oublier à propos des Nations unies, c'est qu'il ne s'agit pas d'une institution démocratique. La majorité des pays membres ne sont pas des démocraties, et cependant ils ont le droit de vote sur tous les sujets. Cela influence donc considérablement la manière dont les Nations unies agissent et réagissent. À cela s'ajoute une sorte de paresse philosophique."
L'ONU (créée en 1948) était l'expression de l'aspiration à un monde unifié sous les bannières du démocratisme, du mercantilisme, du technologisme et du pacifisme.
Cette mondialisation-là se meurt depuis trente ans. L'ONU en tant que ce qu'elle est, n'a plus de raison d'être.
De plus, elle est actuellement complètement sous la coupe des pays illibéraux qui sont, sinon plus puissants, du moins plus nombreux que les pays libéraux.
Il est donc clair que l'ONU actuelle penchera plus vers la Hamas que vers Israël.
*
De Peggy Sastre :
"La marche de l’humanité tend, paraît-il, vers le progrès. Ce qui se fait aujourd’hui améliore ce qui se faisait hier, et demain sera encore mieux qu’aujourd’hui. (…) Le problème, c’est que sous le progrès – l’amélioration fonctionnelle de notre existence en tant qu’espèce –, la nature humaine résiste. Que les autorités centrales n’aient plus (autant qu’avant) de marge de manœuvre pour juguler ce qui s’exprime n’a pas fait disparaître l’envie, partagée par un tas d’humains, de tyranniser ses congénères en se camouflant sous les plus nobles, belles et chastes justifications morales qui soient. Si la formule sonne neuve, la cancel culture n’est rien d’autre qu’une censure désinstitutionnalisée et dont les fondements sont (au moins) aussi vieux que les jetons d’ostracisme antiques. Ce qui donne l’impression d’un progrès cannibale, le monstre du mythe qui ne peut s’empêcher de dévorer ses enfants. Aujourd’hui, le même mouvement qui aura fait éclore et prospérer notre culture de la liberté d’expression est salement en train de l’étouffer. "
Le notion de progrès est terriblement relative ; on peut progresser dans le mieux comme dans le pire (le Hamas, par exemple, a progressé dans la barbarie).
Pour la plupart des "progressistes", le progrès est une rupture (révolutionnaire ou évolutionnaire) par rapport au passé : une "libération", une "désaliénation".
A la notion de progrès, il faut opposer la notion d'accomplissement car l'accomplissement est toujours une construction accumulative, alors que le "progrès" est souvent une destruction ou une déconstruction soustractive.
Accomplir, c'est garder et développer le meilleur, ce qui dissipe naturellement le mauvais.
A une rare exception près (mais la "révolution" américaine en était-elle vraiment une ?), toutes les révolutions ont échoué et ont instauré du pire, de la violence, de la tyrannie (comme la révolution française ou la révolution russe ou la révolution maoïste) … au nom du progrès et du progressisme.
Progresser, c'est avancer sur un chemin (idéologique) vers un "plus loin" idéalisé et fantasmé ; alors qu'accomplir, c'est construire vers le "plus haut", comme on construit un Temple, couche de pierres après couches de pierres.
*
* *
Le 24/11/2023
De "France-Stratégie" :
"L'école, lieu où se construisent en partie les destinées, ne parvient pas à contrer l'influence de l'origine sociale. Les enfants de milieu favorisé réussissent mieux leur scolarité, et sont plus nombreux à accéder aux études supérieures que leurs camarades de milieu modeste. "
Mais, bon sang pourquoi faudrait-il "contrer l'influence de l'origine sociale" ? Toujours cette obsession égalitariste française !
Non ! Les humains ne naissent pas égaux, ne se développent pas également, et ne deviennent pas égaux.
Des enfants doués, il en naît dans toutes les couches sociales ; il suffit de les repérer très vite, de les retirer à leur parents qui ne pourront rien leur apporter sinon leurs tares, leurs croyances et leurs préjugés, et de les rassembler dans les internats spécialisés.
Le droit de faire et d'élever des enfants, comme tous les droits, doit se mériter.
Et du même magazine :
"Réorientation du progrès technique, dévalorisation du capital et sobriété : la transition climatique risque de ralentir significativement la productivité des entreprises, et donc la croissance économique."
Grande découverte ! On sait ça depuis les années 1970 (cfr. "The limit of growth").
Malheureusement, il n'est jamais question de l'essentiel : l'indispensable décroissance démographique en Afroland, en Islamiland et en Indoland).
*
Pierre-Antoine Delhommais :
"Si l’innovation technologique est un facteur de croissance, alors il est grand temps de susciter des vocations pour les sciences chez les jeunes filles des régions isolées. (…)
Xavier Jaravel relève ainsi qu'aux États-Unis, les individus dont les parents appartiennent au top 1 % de la distribution des revenus ont une probabilité dix fois plus élevée de devenir des innovateurs que ceux dont les parents se situent en dessous de la médiane du revenu. Les Afro-Américains et les Hispaniques ont de leur côté trois fois moins de chances de déposer des brevets technologiques innovants que les Blancs non hispaniques. (…)
D'où l'intérêt et l'urgence de démocratiser l''innovation, de la rendre accessible à toutes et tous et en tout lieu. Ce qui suppose au préalable de relever le niveau catastrophique des élèves français en sciences. Selon l'enquête TIMMS (Trends in International Mathematics and Science Study) qui mesure le niveau en mathématiques en CM1, notre pays arrive bon dernier de l'Union européenne et avant-dernier des 38 pays de l'OCDE, devançant seulement le Chili."
Alors, surtout en France, l'affaire n'est pas gagnée. Pour faire de la science, il faut bien sûr avoir une intelligence hors du commun (QI de moins de 130 s'abstenir), mais il faut beaucoup de travail (mot obscène en France) et beaucoup de persévérance (girouettes et polichinelles s'abstenir) et il faut surtout cultiver la modestie, la rigueur et l'esprit critique (trois vertus ignorées dans l'hexagone et plus encore dans les communautés musulmanes).
Au vu de ce profil, les champions de la science de demain seront – sont déjà – les extrême-orientaux, les germaniques et les scandinaves.
Les latins, eux, n'ont pas le temps de faire de la science ; il font de la politique, du loisir et de la chasse aux assistanats.
*
A propos d'un article de l'ObSoCo intitulé "De quoi la sobriété est-elle le nom ?" inspiré par un rapport de l'ADEME :
"L'ADEME est un foyer écolo-gauchiste qui n'a pas compris grand-chose à la réalité scientifique et thermodynamique des enjeux actuels.
Le mot "sobriété" vient de Pierre Rabhi (maghrébin chrétien écolo-gauchiste devenu paysan en France) qui me semble bien moins fort que mon leitmotiv sur la FRUGALITÉ (voir mes travaux et mes livres).
Les Français, globalement, se fichent comme d'une guigne (comme toutes les populaces) de l'avenir à moyen et long terme : la seule chose qui les intéresse c'est le "panem et circenses" (le pain et les jeux). Tout est bien, à la condition que leur niveau de vie (et de bêtise) de change pas et que les assistanats s'amplifient."
*
* *
Le 25/11/2023
Le monde de l'entreprise est passionnant : élaborer un projet, construire et animer une équipe, organiser une communication et une commercialisation, optimiser un fonctionnement, tisser des réseaux, … tout cela est exaltant (et n'a nullement pour but d'engendrer une fortune personnelle, même s'il faut de l'argent comme carburant pour que le projet avance) !
Ce qui tue l'entreprise et le moral des entrepreneurs, c'est l'acharnement, le harcèlement, la bêtise, la suspicion, la culpabilisation des instances fiscales et administratives qui sont, par essence, illibérales !
Que voulez-vous qu'un fonctionnaire, par essence planqué et bureaucrate, puisse comprendre à l'esprit d'entrepreneuriat ? Tout au contraire, il le hait par jalousie ou rancœur.
*
Lu dans "Le Point" :
" La création de l'État d'Israël date du 14 mai 1948, mais la présence du peuple juif au Proche Orient remonte dès l'Antiquité. Vers -931 avant Jésus-Christ, les royaumes d'Israël et de Juda - correspondant aujourd'hui à Israël, l'ouest de la Jordanie, la Cisjordanie, la bande de Gaza, le Liban et l'ouest de la Syrie - feront de ces terres le berceau du judaïsme. Par la suite, l'histoire du peuple Juif sera une succession d'exils et d'exodes, les déplaçant à travers le bassin méditerranéen jusqu'en Europe. À partir du XIXème siècle, la montée de l'antisémitisme et les pogroms font émerger un mouvement politique : le sionisme. L'extermination de 6 millions de Juifs par les nazis va accélérer le processus de création de l'État hébreu en Palestine mandataire. À partir de la création officielle de l'État d'Israël le 14 mai 1948, le pays sera confronté à une succession de guerres avec les Palestiniens et les pays arabes voisins. La solution à deux États - un État pour les Juifs et un autre pour les Palestiniens - n'aboutira jamais. L'attentat du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas met plus que jamais en péril le processus de paix."
Ah, enfin ! la vérité historique refait surface et balaie les prétentions ridicules de l'islamisme et des soi-disant Palestiniens.
La Judée est juive depuis plus de trois mille ans. Elle a été envahie et dominée successivement pas les Grecs, les Romains, les Arabes, les Ottomans et les Anglais qui, tous, ont voulu en chasser ses propriétaires historiques et légitimes.
Les Palestiniens ne sont qu'une invention imaginaire de l'URSS sous la férule de leur agent Yasser Arafat, recruté, formé et labellisé par Moscou.
Il est urgent de bien comprendre que la solution "à deux Etats" est une gentille élucubration du monde occidental dont les islamistes ne veulent en aucun cas. Ce qu'ils veulent, c'est la destruction totale de l'Etat d'Israël et l'extermination totale des Juifs.
Il faut rappeler que l'Etat d'Israël est une démocratie laïque exemplaire où tous les citoyens, qu'ils soient juifs, musulmans ou chrétiens, jouissent des mêmes droits.
Tous sont représentés et ont des représentants à la Knesset.
Quant à Gaza et à la Cisjordanie, ce ne sont pas des régions "occupées" ou "colonisées", mais des régions conquises suite aux guerres gagnées par Israël et déclenchées par les pays musulmans limitrophes (1948, 1967, 1973).
Exactement comme le pays basque, le pays breton, le pays corse, le pays bourguignon ou le pays alsacien par rapport à la France.
*
Notre esprit humain est un processus complexe, lui aussi sujet à des surtensions et à la nécessité de les dissiper.
L'exemple le plus connu est le coup de colère qui est dissipativement efficace. Mais il y a d'autres voies … peut-être moins immédiates, mais moins brutales.
Il y a là un immense champ de réflexion : les méthodes de dissipation des tensions mentales … des plus barbares aux plus civilisées.
Car c'est sans doute cela la "civilisation" : la recherche de méthodes dissipatives qui ne passent pas par la violence …
La dissipation des surtensions connait deux voies thermodynamiques fondamentales : la dissipation entropique extérieure (l'expulsion destructive vers un milieu qui n'est pas nécessairement prêt à la recevoir) et la dissipation néguentropique intérieure (l'émergence constructive dans un saut de complexité qui n'est souvent pas aisé).
*
* *
Le 26/11/2023
De Kevin Badeau :
"Le terme « bobos » désigne de manière péjorative les urbains cultivés, écolos et progressistes mais qui profitent à plein des bienfaits de l'économie de marché."
De gauchistes, les bobos sont aujourd'hui devenu plus wokistes ; mais ils sont toujours aussi insupportables et ridicules.
Ce qui est intéressant, c'est de constater que ces gens-là sont typiquement des urbains, c'est-à-dire des gens qui vivent dans des grandes villes, où tout est artificiel et complètement déconnecté de la vie réelle.
C'est sans doute cette artificialité omniprésente qui les rend incapables d'appréhender la réalité du monde et qui les pousse à vivre dans des mondes imaginaires et idéalisés.
Le plus drôle est que cette pseudo-élite qui se dit "éclairée" ("illuminée" plutôt) nage constamment dans des idéologies égalitaristes.
*
Les mouvances dites d'ultra-droite dont la violence et les outrances ne sont évidemment pas acceptables, ne font que traduire un ras-le-bol plus profond et plus général, en Europe, face à l'immigration musulmane et à ses manifestions (certes minoritaires mais infâmes) sous les formes islamistes (obsessions dominatrices et mépris de la femme et des non-musulmans) et mafieuses (trafics divers et guerres des gangs).
*
De Teilhard de Chardin :
"Tout ce qui monte converge inévitablement.""
Et il me semble que, depuis quelques temps, une majorité d'humains descend au plus bas !
*
* *
Le 27/11/2023
Aucun humain n'a de droit particulier, sauf ceux qu'il méritera par ses œuvres au bénéfice de l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit dans le monde.
*
De Nicolas Baverez :
" Les connaissances des jeunes entrant en quatrième en 2023 ont fait l'objet d'une évaluation nationale portant sur 7 039 établissements et 795 000 collégiens, qui montre un effondrement sans précédent de leur niveau. Selon ses conclusions, 52,8 % des élèves ne maîtrisent pas les compétences élémentaires requises en français et 54,7 % en mathématiques. Dans les établissements classés en éducation prioritaire, 79,1 % des élèves ne comprennent pas la langue française et 83,5 % ignorent les bases du calcul. Les trois quarts des élèves présentant un retard scolaire ne savent ni lire ni compter. Seuls les établissements privés présentent des performances acceptables, largement supérieures à celles du secteur public hors éducation prioritaire.
Le constat est sans appel. La France connaît une régression éducative inouïe, qui fait d'elle une nation d'illettrés. L'Éducation nationale est devenue une machine à stériliser notre capital humain, dans un temps où la connaissance détermine la richesse des nations, la compétitivité des entreprises et la cohésion des sociétés. Elle ne transmet plus de connaissances mais constitue un foyer de contagion de la violence, avec plus de 70 000 incidents graves par an, et désormais de radicalisation des mineurs. (…) Le naufrage de l'éducation ne trouve pas son origine dans le manque de moyens puisque le budget s'élève à 64,2 milliards d'euros pour 12 millions d'écoliers et lycéens et que les dépenses éducatives atteignent près de 110 milliards d'euros, largement au-dessus de la moyenne de l'OCDE. Il s'explique d'abord par une organisation figée et dysfonctionnelle, marquée par un centralisme paralysant, par l'absence d'autonomie des établissements, par une logique bureaucratique qui ne prend jamais en compte la qualité de l'enseignement."
Les patrimoines, les compétences et les talents cognitifs seront – sont déjà – le cœur du nouveau paradigme qui sera celui de la virtuosité (au-delà de la productivité du paradigme moderne).
Il est donc vital que les systèmes éducatifs renforcent spectaculairement leur niveau, leurs méthodes et leur corps enseignant.
Il faut aussi qu'ils sortent de leur obsession égalitariste : les humains ne naissent pas égaux, ni physiquement, ni mentalement, ni intellectuellement. Bien sûr, il faut aider les plus faibles à aller aussi loin qu'il leur est possible ; mais il faut surtout pousser les meilleurs à acquérir un maximum de connaissances intelligentes (au-delà des savoirs livresques).
*
De Voltaire :
" Ceux qui peuvent vous faire croire en des absurdités
pourront vous faire commettre des atrocités."
Ceux-là s'appellent des idéologues.
*
De Malek Boukerchi :
"Quand vous menez une action avec amour, alors tout est magnifié. Car toute action sans amour est comme un oiseau sans ailes, elle se fracasse... Savez-vous mettre de la conviction dans vos mots avant de parler ? Savez-vous mettre de la lumière passionnée dans vos yeux avant de regarder ? Savez-vous mettre de la joie dans vos devoirs avant d'agir ? Car si l'amour est le chemin, alors le succès viendra croiser votre destinée ..."
Plutôt que d'amour, je parlerais plus volontiers d'intention d'accomplissement.
*
Lu da "Liaisons Flash" :
" Le classement des fortunes de France réalisé par Challenges indique qu'il y a 10 milliardaires de la grande distribution dans le palmarès. Vous savez c'est ceux qui se battent pour le pouvoir d'achat ... et qui mettent en cause l'industrie. Consternant !"
La grande distribution est un cancer sociétal qui érige le mensonge en dogme et l'empoisonnement des masses en méthode, et tout ça au nom de "la défense du pouvoir d'achat" en promouvant l'acquisition de tonnes de merdes inutiles.
*
Ne jamais confondre Pierre Teilhard de Chardin avec la pierre du tailleur de jardins.
*
Sans la notion d'intention, il est impossible de répondre à la question cruciale : pour-quoi se passe-t-il quelque chose plutôt que rien ?
Autrement dit : pour-quoi le Réel évolue-t-il partout, tout le temps ?
*
Ni cause initiale (impulsée par qui et pour-quoi ?), ni cause finale (décidée par qui et pour-quoi ?). Ni causalisme, ni finalisme !
Les cinq mots-clés à mettre à leur place sont : processualisme, intentionnalisme, panlogisme, accumulationnisme et constructivisme.
*
L'intention n'est pas un but prédéterminé à atteindre, mais un désir immanent de plénitude à réaliser le mieux possible, sans du tout savoir où cela va mener.
*
La cosmosophie en quelques phrases …
- Il n'existe pas d'objet ; il n'existe que des processus.
- Tout processus est animé par trois principes :
- Une intentionnalité immanente qui le pousse à s'accomplir en plénitude au service de l'accomplissement du Réel Tout-Un.
- Une corporalité substantielle qui résulte de l'accumulation de ses états antérieurs.
- Une logicité cohérente qui le pousse à évoluer en dissipant optimalement toutes les surtensions internes et externes qu'il subit.
- Tout processus évolue selon un quatrième principe :
- Une constructivité qui met en œuvre les trois principes de base au mieux de ce est possible parmi les bipolarités qui s'opposent.
*
D'Anne Hidalgo (infâme, mais pour une fois clairvoyante) :
"Loin d'être l'outil révolutionnaire qui, au départ, permettait un accès à l'information au plus grand nombre, Twitter est devenu ces dernières années l'arme de destruction massive de nos démocraties. Ce média est devenu un vaste égout mondial et nous devrions continuer de nous y précipiter ? On le voit tous les jours : Twitter empêche le débat, la recherche de la vérité, le dialogue serein et constructif nécessaire entre les êtres humains. Avec ces milliers de comptes anonymes et ces fermes à trolls, ce qui se passe sur Twitter n'est pas la vie démocratique mais son exact opposé."
Anne Hidalgo, après avoir fait un usage outrancier de twitter, découvre enfin que les réseaux sociaux sont des plateformes de psychopathologie sociétale.
*
Ecolo-gauchisme. Assistanat. Solidarisme égalitariste. Toujours les mêmes chansons. Et en face, des centaines de milliers d'emplois pour non qualifiés qui ne trouvent pas preneurs.
*
D'ici quelques années, il n'y aura presque plus de transports aériens et le problème sera définitivement résolu. A l'heure de la visioconférence et du tourisme de proximité, le transport aérien est une gabegie scandaleuse.
*
* *
Le 28/11/2023
Il n'y a pas une "identité humaine" ou une "dignité humaine" qui seraient consubstantielles au simple fait de naître.
L'identité est culturelle (elle se construit donc en fonction du milieu où l'on grandit et vit) et la dignité se mérite par les œuvres que l'on produit.
*
De Victor Hugo :
" Nous aurons ces grands États-Unis d'Europe, qui couronneront le vieux monde comme les États-Unis d'Amérique couronnent le nouveau. Nous aurons l'esprit de conquête transfiguré en esprit de découverte ; nous aurons la généreuse fraternité des nations au lieu de la fraternité féroce des empereurs ; nous aurons la patrie sans la frontière, le budget sans le parasitisme, le commerce sans la douane, la circulation sans la barrière, l'éducation sans l'abrutissement, la jeunesse sans la caserne, le courage sans le combat, la justice sans l'échafaud, la vie sans le meurtre, la forêt sans le tigre, la charrue sans le glaive, la parole sans le bâillon, la conscience sans le joug, la vérité sans le dogme, Dieu sans le prêtre, le ciel sans l'enfer, l'amour sans la haine."
Ce texte n'a pas pris une ride et exprime clairement mon idéal européen au-delà de ces fumisteries ridicules et archaïques que sont les Etats-Nations.
Mais les politicards franchouillards ont largement décrié l'Union Européenne : Charles De Gaulle, Marie-France Garraud, Jacques Chirac, François Mitterrand (et je ne parle pas des sous-fifres insignifiants comme François Hollande ou autres).
*
Ne jamais confondre progressivité (constructivisme) et progressisme (idéologie).
Le progrès n'est en rien une valeur en soit ; il n'est que la mesure du niveau d'accomplissement d'un projet.
*
* *
Le 29/11/2023
Il faut sortir de cette idée fallacieuse que le judaïsme biblique (dont le vrai nom est le "lévitisme") serait un monothéisme. Il ne l'est pas ! C'est le judaïsme tardif - le pharisaïsme, le rabbinisme et le talmudisme - qui a été assimilé à un monothéisme.
Originellement, le judaïsme biblique est un monisme (alors que les monothéismes sont des dualismes séparant radicalement le monde matériel et le monde divin supposés de natures radicalement différentes). Ce Un radical et totalisant est symbolisé par le Eyn-Sof (le "sans-limite") de la Kabbale. Ce Un se manifeste au travers de multiples puissances (les Elohim) dont une en particulier guide les enfants d'Israël et dont l'imprononçable nom est symbolisé par le tétragramme YHWH ("il devient devenant").
Le Judaïsme biblique n'est pas non plus une religion du Salut (ni sotériologique au sens de salut personnel, ni eschatologique au sens de salut collectif, malgré que certains rares prophètes bibliques aient été tentés par ces voies) : la Torah (le Pentateuque qui rassemble les cinq premiers livres attribués à Moïse et qui fonde toute la foi et la pratique juives) n'inclut aucune proposition concernant une quelconque immortalité de l'âme personnelle ou de vie personnelle après la mort.
Le Judaïsme biblique est une spiritualité de l'Alliance, c'est-à-dire de l'union intime entre l'humain et le Divin, entre la partie et le Tout, dans ce monde-ci qui est le seul réel : une Alliance pour l'accomplissement mutuel dont la récompense est la Joie mystique.
Enfin, le Judaïsme biblique n'est en rien messianique et n'attend ni "sauveur", ni "fin des temps" au sens apocalyptique de ces termes. L'onction "messianique" (le mot hébreu Messia'h signifie simplement "celui qui est oint", ce qui, en grec ancien, donne Christos avec le même sens) ne faisait que consacrer une fonction politique (roi) ou religieuse (grand prêtre) ou mystique (prophète). Dans la Bible tardive, l'idée de "messie" est plutôt celle d'un chef politique et militaire capable de chasser l'envahisseur grec ou romain.
Le "dieu" de la Bible, nommé YHWH, n'est en rien LE Dieu universel, "créateur du Ciel et de la Terre" ; il n'est que la divinité tutélaire des enfants d'Israël, lien et pont entre eux et le Divin, absolu et ineffable qui contient, englobe, sanctifie et sacralise tout ce qui existe.
D'ailleurs, ce nom YHWH n'apparaît nullement dans le premier chapitre de la Genèse dont le premier verset, traduit littéralement et assez loin des fallacieuses traductions chrétiennes monothéistes, donne : "Dans un commencement il engendra des dieux avec le Ciel et avec la Terre". Ce "il" est le Un, le Divin ineffable. On remarquera aussi qu'il ne s'agit pas d'une "création", mais bien d'un "engendrement", c'est-à-dire d'une émanation, d'une émergence, d'une manifestation.
YHWH (dont le nom n'apparaît qu'au second chapitre de la Genèse, dans le jardin d'Eden) donne aux enfants d'Israël les règles de vie qui leur permettront l'Alliance avec ce Divin absolu qui contient tout le Réel. Il faudrait parler de panenthéisme et se rapprocher de la pensée d'un Spinoza, d'un Einstein ou d'un Bergson, tous trois Juifs non religieux, mais sacrément mystiques.
Le mot "monothéisme" devrait plutôt être réservé aux religions chrétiennes et musulmanes.
La Bible hébraïque n'est pas un "testament" et encore moins un "ancien testament". Elle n'est pas un "témoignage". Elle est une encyclopédie, une bibliothèque, un ensemble de livres qui transmettent des légendes, des prophéties, des poèmes, des rêveries, des méditations, des aphorismes, des métaphores, et que sais-je encore.
Au contraire du "témoignage chrétien" qui prétend témoigner de la vie et des propos de Jésus-le-Nazir, la Bible hébraïque n'est pas la présentation des croyances indispensables au Salut ; elle fournit de la nourriture spirituelle afin d'alimenter le foi en l'Alliance (en la possibilité de cette Alliance, en la réalité du chemin menant à cette Alliance).
Cette différence entre "croyances" et "foi" est cruciale. Avoir la foi, ce n'est pas croire en ceci ou en cela. Avoir la foi, ce n'est pas croire, c'est savoir. La foi est la connaissance certaine de la possibilité d'un accomplissement de soi et de l'autour de soi.
La foi est une certitude universelle, pas une croyance particulière. Les miracles évangéliques prétendent à l'historicité véridique qui exige croyance ; les prodiges bibliques ne sont que des métaphores symboliques qui nourrissent la foi.
La Bible hébraïque n'est pas non plus une "révélation" qui serait la parole d'un dieu personnel, transmise solennellement à quelques humains triés sur le volet (il n'y a que Paul de Tarse qui a pu croire ce genre de balivernes).
Il n'y a pas de "dieu personnel" et le Divin ne parle pas (laissons cette idée saugrenue à Muhammad et au Coran). Le Divin n'est pas une personne ; il est le Réel dans sa plénitude et tout ce qui existe émane de lui et le manifeste. Dans la Bible hébraïque, ce sont des humains qui parlent et écrivent aux autres humains pour leur narrer ce qu'ils ont ressenti, compris, pensé, …
En ce sens, il me faut reprendre ici mon leitmotiv spirituel …
Ce n'est pas moi qui existe, c'est la Matière divine qui s'incarne à travers moi.
Ce n'est pas moi qui vit, c'est la Vie divine qui se vit à travers moi.
Ce n'est pas moi qui pense, c'est l'Esprit divin qui se pense à travers moi.
Ce n'est pas moi qui veut, c'est l'Intention divine qui s'accomplit à travers moi.
La révélation, ce n'est pas Dieu qui parle ; c'est l'humain qui découvre le Divin.
On devrait plutôt parler d'illumination et non de révélation.
Et cette Lumière jaillit au travers de la pratique initiatique que la tradition juive (et surtout kabbalistique) appelle "l'étude" des textes bibliques, c'est-à-dire leur herméneutique.
Pour paraphraser Baudelaire : là, tout est symbole …
A part quelques bribes anecdotiques, rien dans la Bible hébraïque n'est historique : là, tout est symbole. Et tout symbole appelle interprétation et herméneutique.
Un très beau et important symbole biblique est celui de l'échelle de Jacob (Gen.:28;11-15) : une échelle relie la Terre (le monde matériel) et le Ciel (le monde spirituel). Ces deux mondes n'en sont en réalité qu'un seul, mais sur des niveaux de perception différents. Des messagers (des "anges" dans la traduction grecque) montent descendent cette échelle. Cette échelle est ainsi le symbole du pont que constitue l'Alliance entre la partie (l'humain) et le Tout-Un (le Divin).
Toute la quête spirituelle de l'initié consiste à grimper, à son tour, cette échelle et à relier, unir, unifier, allier, en lui son intériorité (le soi) et l'extériorité (le Tout) dans l'unité (l'Un).
*
De Jacques Attali :
"(…) tant de mots différents pour nommer l'amour en hébreu ! De l'amour physique qui se dit du même mot que "connaître", à l'amour de Dieu qui se dit du même mot que "penser"? Aimer, attitude profondément juive : le judaïsme est amoureux de l' vie, de l'homme, du savoir, de l'avenir, et par-dessus tout de l'amour."
Le mot "amour" a, pour moi, pris une connotation tellement (et si hypocritement) chrétienne que je préfère "union" ou "fusion" avec, en assaisonnement, la connivence, la tendresse et la fraternité.
*
Un tiers des prix Nobel, depuis la création de celui-ci, est composé de Juifs.
Le hasardistes pointeront un hasard.
Les complotistes pointeront un complot.
Je crois, beaucoup simplement, que le goût et l'ardeur à étudier a été un incroyable contre-poids à l'exil et à la haine.
Quand l'extériorité vous rejette, il ne reste que l'intériorité.
Et cette intériorité devient un jardin d'Eden fermé par les épées flamboyantes des Kéroubim.
Schizophrénie, paranoïa ? Non : autoprotection. Un livre n'attaque ni ne frappe le visage ou le corps … seulement l'intelligence et l'imagination.
*
La plus extraordinaire incantation juive …
"Ecoute Israël
Le Devenant de nos déités,
Le Devenant est Un;"
(Shm'a Ysra'el, YHWH éloheynou, YHWH 'è'had)
*
* *
Le 30/11/2023
D'Olivier Barbeau et Erwann Tison à propos des décisions "écologiques" des politiques sans que leurs impacts réels soient convenablement estimés :
"On pourrait s'attendre à ce que, malgré la difficulté de l'exercice, le décideur public déploie toute la rationalité possible dans son processus de décision. Rien n'est ainsi plus étonnant (et inquiétant) que ce triste constat : trop souvent, la décision semble procéder du tirage au hasard, voire d'une logique « du coup de com », à très courte vue. Pour apparaître comme des champions de l'écologie, les gouvernements successifs ont voulu prendre des mesures spectaculaires et immédiatement compréhensibles par le grand public. La solution de facilité a été de reprendre bien souvent les demandes d'ONG militantes, sans se poser la question de leur impact."
Les exemples déplorables foisonnent : haro sur le nucléaire, éloge de la voiture électrique, haro sur les anciennes habitations et sur les maisons individuelles, … Autant d'attitudes et de programmes aussi absurdes que délétères.
*
Notre monde se dualise de plus en plus, tant au niveau géopolitique qu'au niveau des villes et de leurs quartiers.
D'un côté, un monde respectueux des personnes autonomes ; de l'autre, un monde forçant la puissance groupale.
*
Au contraire de beaucoup d'autres traditions, le judaïsme cultive l'art de poser des questions, mais n'impose aucune réponse. Il est donc une spiritualité bien plus qu'une religion (ou une idéologie).
*
Jérusalem, capitale spirituelle et politique des enfants d'Israël depuis plus de 3.000 ans, est tombée sous la férule, successivement, des Babyloniens, des Perses, des Grecs, des Romains, des Arabes, des Turcs et des Anglais, avant de redevenir enfin juive.
*
La soi-disant opposition radicale entre foi et raison, entre spiritualité et science, est totalement fausse et artificielle. En fait, la foi spirituelle est le chemin de la connaissance intuitionnelle et holistique, alors que la raison intellectuelle est le chemin de la connaissance logique et analytique.
Ces deux chemins de connaissance ne s'opposent pas, mais, bien au contraire (cfr. Einstein ou Bergson), se complètent dans un mouvement dialectique essentiel.
La rationalité sans l'intuitivité est stérile.
L'intuitivité sans la rationalité est folle.
La spiritualité inspire la science.
La science valide la spiritualité.
*
La démocratie au suffrage universel se condamne, plus le monde réel devient complexe (et il le devient de plus en plus, irréversiblement), à se transformer en démagogie électoraliste et sensationnaliste : les masses deviennent incapables de comprendre les problèmes et enjeux réels. La seule loi devient : "du pain et des jeux". Les opinions ne sont plus que les conséquences d'un jeu manipulatoire sur les plateformes informationnelles, qu'elles soient télévisuelles ou numériques.
Cette décrépitude de l'idéal démocratique hérité du 19ème siècle, offre, aux illibéraux, tout le loisir de médire et de maudire à propos de l'occidentalisme (berceau de cet idéal démocratique devenu inadéquat) et d'ainsi justifier et renforcer leur autoritarisme, totalitaire ou populiste.
Le cycle historique de la démocratie au suffrage universel arrive à son point d'effondrement, ce qui fait évidemment le jeu des autoritarismes archaïques et des nouveaux impérialismes chinois, russes, turcs, islamistes et autres. C'est maintenant que l'émergence d'un nouveau paradigme s'impose non pas contre le suffrage universel, mais au-delà de lui et contre tous les totalitarismes qui pointent aujourd'hui leur sale groin.
La seule issue au chaos actuel est l'émergence d'une démocratie au suffrage méritoire (le droit de vote doit se mériter) dans une perspective résolument libérale (le respect absolu de toutes les autonomies personnelles et collectives pourvu que ce respect soit réciproque et mutuel).
*
De Dominique Reynié (Fondapol) :
"En France, depuis plusieurs années, les mobilisations sociales et la contestation, en particulier dans la sphère écologiste, s’accompagnent de plus en plus souvent d’actes violents. Si les décennies 1980-1990 ont été une période de basse intensité, la violence a fait un bond spectaculaire dans les années 2018-2019 avec, notamment, le mouvement des Gilets jaunes. Ce retour de la violence politique relève d’organisations plus ou moins structurées, de groupes informels ou de réseaux affinitaires, ayant généralement pour caractéristique commune d’être dans une logique anticapitaliste ou « antisystème ». Cette violence s’exprime diversement : violences verbales, obstructions, intrusions illégales, dégradations, vols de biens matériels, piratage de sites internet, usurpation d’identité, harcèlement, intimidation. Même s’il faut se montrer extrêmement prudent, on ne peut bien évidemment pas exclure une dérive de nature « écoterroriste » ou terroriste avec l’arrivée d’activistes qui chercheraient à blesser et à tuer intentionnellement des personnes.
Au sein du monde militant et même d’une partie de la population, il existe un sentiment selon lequel la violence paie, qu’elle constitue le moyen le plus efficace pour opérer les changements voulus tant sur le plan écologique qu’économique et social. Il faut se demander pourquoi un certain nombre de Français en viennent à penser que seule la violence est efficace. À tout le moins, on peut dire que cette violence est un symptôme supplémentaire de la crise de notre démocratie."
Ce recours accru à la violence par des groupuscules idéologiques marginaux mais très actifs, est clairement le symptôme de l'échec des démocraties occidentales, devenues trop laxistes, de maintenir l'ordre et la sécurité.
*
De Fondapol sur la montée de l'antisémitisme :
"Depuis les étoiles jaunes portées par des manifestants opposés au passe sanitaire jusqu’à l’usage par certains du pronom « qui » utilisé pour dénoncer la supposée mainmise des Juifs sur les principaux médias, sans oublier la notion de complot juif remis au goût du jour pour expliquer la pandémie du coronavirus, l’année 2021 a été marquée par la multiplication d’incidents antisémites. Si de tels faits sont venus rappeler la persistance des préjugés sur les Juifs au sein de la société française, l’histoire enseigne que l’antisémitisme prospère dans les périodes de crise."
Le Juif est le bouc émissaire désigné (institutionnalisé) depuis l'antijudaïsme romano-chrétien du début de l'ère vulgaire. Dès qu'il y a crise, il y a antisémitisme.
*
* *
*
DISPONIBLE EN LIGNE : TOME 31 DU JOURNAL PHILOSOPHIQUE DE MARC HALEVY (septembre-novembre 2022). Et tous les tomes précédent !
Le monde en 2050
Editeur : Editions Massaro
Année : 2023
Qu'est-ce qui arrive à ... La Musique ?
Editeur : Editions Massaro
Année : 2023
Les Trésors de la Kabbale.
Editeur : Dervy
Année : 2023
La Franc-maçonnerie est-elle un idéalisme ?
Editeur : Idéal
Année : 2023
Apprendre à lire le monde qui nous entoure. Premiers pas dans la pensée complexe.
Editeur :
Année :