Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Aout-Septembre 2024

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement).

Le 01/08/2024

 

De Pierre-Antoine Delhommais :

 

"Non, le pouvoir d'achat n'a pas baissé sous Macron.

Il faut toujours se méfier de ce que nos élus présentent comme la vérité économique. Le problème du pouvoir d'achat, en France, n'est pas celui que l'on croit.

« Y a-t-il un problème de pouvoir d'achat en France ? » La question que posent l'économiste Gilbert Cette et le sociologue Olivier Galland dans une tribune publiée sur le site Telos paraît presque saugrenue. Pour les Français qui le placent au premier rang de leurs préoccupations, devant l'immigration et l'insécurité, la réponse est évidemment oui. Pour les partis politiques aussi, qui tous sans exception, de l'extrême gauche à l'extrême droite, promettent de l'augmenter en rivalisant d'imagination et de démagogie.

Il faut toujours se méfier de ce que nos élus présentent comme la vérité économique. Celle d'une détérioration forte et continue du pouvoir d'achat se trouve largement démentie par les statistiques. D'après l'Insee, le niveau de vie médian des Français est passé en euros constants, c'est-à-dire corrigé de l'effet de l'inflation, de 18 430 euros en 1998 à 22 040 euros en 2019.

Gilbert Cette et Olivier Galland rappellent aussi que le pouvoir d'achat, grâce aux aides gouvernementales, a beaucoup moins souffert en France des crises sanitaire et inflationniste que dans la plupart des autres nations industrialisées. Selon une étude comparative de l'OCDE, le pouvoir d'achat du salaire horaire moyen a baissé dans 25 pays entre fin 2019 et début 2024, a augmenté dans 8 pays et est resté stable dans 2 pays, dont la France. Au total, depuis 2017 et l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron, le pouvoir d'achat affiche, malgré les légers replis observés en 2020 (– 0,3 %) et en 2022 (– 0,4 %), une hausse cumulée de 5,7 %, très éloignée du ressenti des Français.

Autre enseignement, l'écart de niveau de vie entre les Français les plus modestes et les autres ne s'est pas accru sur la durée. « Mesurée par le rapport interdécile, qui compare le niveau de vie des 10 % des Français les plus aisés aux 10 % des Français les plus pauvres, l'inégalité, contrairement à ce qu'on entend souvent, ne s'est pas aggravée, loin de là », écrivent Gilbert Cette et Olivier Galland."

 

Que l'économie réelle soit ignorée et incomprise des masses ; ce n'est pas nouveau.

Que cette ignorance et cette incompréhension populacière soit un terreau fertile pour les récupérations idéologiques et les manipulations électoralistes, ce n'est pas nouveau non plus.

Mais aujourd'hui, le gouffre qui sépare la réalité économique des fantasmes socio-idéologiques devient abyssal, du fait de la complexification croissance de tous les phénomènes socio-économiques.

 

*

 

L'humanisme, c'est l'idéologie quasi religieuse qui voudrait que l'humain soit le centre le sommet et le but de l'univers.

Cela confirmerait Descartes quand il prétendait que l'humain serait "maître et possesseur de la Nature".

Cela induit aussi l'idée des "droits de l'humain" qui feraient que, du simple fait de naître humain, une bonne fée viendrait offrir imprescriptiblement des droits définitifs, à vie, à tous les humains et à chacun d'eux en particulier.

 

Remettons les choses à l'endroit …

L'humain n'est qu'une espèce vivante parmi des millions d'autres, sans plus de prestiges ou de droits qu'aucun d'elles.

Mais, les linéaments tortueux de l'évolution ont fait de l'humain un animal "supérieur" inadapté à la vie sauvage qui, donc, pour survivre, a dû développer une faculté efficace d'anticipation des dangers et des opportunités, faculté qui, se développant, a engendré l'esprit (pour anticiper, il faut comprendre et pour comprendre, il faut observer et modéliser d'où le développement des facultés intellectuelles : sensitivité, intuitivité, mémorisation, rationalité, inventivité, volonté, …).

Pour survivre, d'autres espèces ont développer d'autres facultés et talents remarquables et sophistiqués, que l'humain n'espère même pas acquérir un jour.

 

Quant aux droits humains, il est nécessaire de les spécifier et de les protéger, mais à la péremptoire condition qu'ils soient mérités, c'est-à-dire que les humains qui en bénéficient temporairement, aient fait la preuve (et continue de la faire) de leurs qualités et de leurs capacités à construire un monde plus optimal qu'il ne l'est aujourd'hui.

Les droits sont des privilèges qui doivent se mériter.

 

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La Méguilah (commentaire talmudique du livre d'Esther) proclame : "Est appelé Juif quiconque refuse le culte des idoles".

Mais les dix Paroles du Sinaï y ajoute neuf autres conditions pour pouvoir être appelé "Juif" : le refus de tout esclavage, le refus de toute superstition (au travers de mésusage du Nom divin), le respect de la tradition (au travers du Père et de la Mère), la sacralisation du monde (au travers du Shabbat), le refus d'assassiner, de voler, de mentir, de tromper et de convoiter.

 

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La Corporalité cosmique (le principe de Substantialité) se traduit concrètement par une génération continue mais pulsatile de substance primordiale (l'énergie noire, la Hylé) dont la production engendre de l'espace en expansion continue, et dont les pulsations interférentes engendre des fluctuations à l'origine de concrétions locales (prématière, protomatière, matière).

 

La Logicité cosmique (le principe d'Optimalité) se traduit concrètement par des moteurs morphogénétiques stéréotypés ; toute la physique classique est construite sur des équations générales qui sont des moteurs morphogénétiques engendrant des trajectoires dans l'espace géométrique. Ici, c'est l'ensemble de l'espace des représentations qui est concerné (et pas seulement l'espace géométrique). De plus, la description de ces moteurs morphogénétiques n'est pas forcément une équation algébrique. Il faudra imaginer, au contraire de la physique classique, des moteurs morphogénétiques holistiques et plus seulement analytiques, analogiques et plus seulement logiques, qualitatifs et plus seulement quantitatifs.

 

L'Intentionnalité cosmique (le principe de Plénitude) se traduit concrètement par engendrer de la "valeur" maximale partout où l'occasion s'en présente (il s'agit d'une "intention" ouverte et non d'un "but" fermé et préétabli). La "valeur", c'est l'utilité réelle c'est-à-dire la contribution réelle à l'accomplissement. "Prendre de la valeur", c'est progresser dans son propre accomplissement, avancer vers sa propre plénitude en épuisant, progressivement, tous les possibles qui s'offrent … c'est-à-dire uniformiser mieux et plus ce qui doit ou peut l'être, et complexifier, mieux et plus, ce qui doit ou peut l'être.

 

La Constructivité cosmique (le principe d'Accomplissement) se traduit concrètement par la mise en œuvre pratique et permanente des trois principes intemporels décrits plus haut (Substantialité, Optimalité, Plénitude) ; elle s'exprime par la recherche permanente des voies optimales de dissipation des tensions induites par toutes les bipolarités engendrées par la confrontation des trois principes intemporels. Cette dissipation peut prendre deux voies complémentaires (et donc induire un travail dialectique d'optimisation entre elles), à savoir la voie entropique qui tend à dissiper les tensions en les diluant vers l'extérieur (réduire les tensions par uniformisation), et la voie néguentropique qui tend, lorsque la dilution est trop difficile ou trop lente, à dissiper les tensions par émergence intérieure de structures et processus d'un niveau supérieur de complexité (réduire les tensions par complexification).

 

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D'Izabella Tabarovsky dans "Quillette" (magazine australien) :

 

"Ce qu'il y a de plus extraordinaire dans la rhétorique anti-israélienne inondant l'Occident aujourd'hui, c'est combien elle est un décalque de l'idéologie communiste de la fin de l'ère soviétique – avec les mêmes sujets, les mêmes leitmotivs, les mêmes slogans et la même logique explicative."

 

Rien à ajouter !

 

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De Max Planck :

 

"La science ne peut pas résoudre le mystère ultime de la Nature et ela, parce qu'en dernière analyse, nous faisons nous-mêmes partie du mystère que nous essayons de résoudre."

 

Cette opinion est franchement fausse. Tout au contraire, puisque l'humain est partie intégrante et prenante de la Nature qui exprime le Réel, ce "mystère" est en lui et fait ce qu'il est, de l'intérieur. Il est donc inscrit dans sa propre existence.

 

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Le 02/08/2024

 

Qu'est-ce que la Spiritualité ? Ce n'est ni une Religion, ni une Connaissance supérieure, ni une Mystique plus ou moins "illuminée".

La Spiritualité est "simplement" un cheminement vers ce qui nous dépasse ; et son premier stade, c'est de prendre conscience qu'il existe du Surhumain au-delà de l'humain.

La Spiritualité (et Nietzsche ne me désapprouvera pas), c'est cette quête du Surhumain au-delà de l'humain.

Ou mieux, sans qu'il faille – au contraire – croire en un quelconque "surnaturel", c'est de prendre conscience que l'humain est partie prenante et intégrante de la Nature et que la Nature, elle-même exprime le Réel (le Tout de ce qui existe et qui est Un, donc Divin) qui la dépasse et lui donne sens et valeur.

La Spiritualité va à la rencontre de ce sens et de cette valeur du Réel qui existe.

 

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Les cinq dimensions cosmologiques :

 

  • Unité : porter le Réel (Fondement).
  • Intentionnalité : valoriser le Réel (Valeur).
  • Logicité : optimiser le Réel (Optimalité).
  • Corporalité : nourrir le Réel (Substance).
  • Constructivité : accomplir le Réel (Travail).

 

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Le Divin est le Tout de l'Un ; il est aussi l'Absolu.

L'étymologie est intéressante  …

"Ab", en latin, signifie : "loin de" ou "à partir de", "depuis"

Et "solu" vient de "solutum" supin du verbe "solvere" qui signifie : "désagréger, délier, détacher".

Etymologiquement, l'Absolu indique ce à partir de quoi tout se détache et se délie, ce dont tout émane – sans que lui n'émane de quoique ce soit. Il est l'Un qui engendre le Tout à partir de lui-même, par émergence (et non par création). Il est la Source ultime. Il est le Fondement-Un qui engendre le Projet et la Valeur (Intentionnalité), la Substance et l'Espace (Corporalité), la Loi et l'Optimalité (Logicité), triade essentielle et intemporelle à partir de laquelle le Travail d'accomplissement pourra se réaliser.

 

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Triade des bipolarités intemporelles …

 

  • Intentionnalité : le Projet et la Valeur (accomplissement et plénitude – dont l'ordre n'est qu'une des formes de dissipation).
  • Corporalité : la Substance et l'Espace (concrétion et expansion - dont la pulsatilité est une des formes de dissipation).
  • Logicité : la Loi et l'Optimalité (conservation et élaboration – dont l'émergence n'est qu'une des formes de dissipation).

 

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Rien n'est !

Tout advient et devient.

Tout émerge et d'effondre.

Dieu est mort, mais le Divin est vivant.

Alléluia !

 

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C'est Dieu qui a inventé le rasoir d'Occam. Pas Occam (plagiaire !).

Plus précisément dit : dans son fondement le plus ultime et intime, le Divin est simple et cultive la simplicité (qui n'est jamais ni simplisme, ni élémentarité, ni facilité, ni rudimentarité, etc …) : le simple peut être ou devenir très complexe.

Comme l'ordre – qui lui est connexe – la simplicité est un des modes de dissipation de la bipolarité tensionnelle, inhérente à l'Intentionnalité, entre projet et valeur, entre accomplissement et plénitude.

 

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La Spiritualité est au-delà de la Raison parce que le Divin n'est pas réductible ni à des concepts, ni à des logiques entre eux.

Cependant, la Spiritualité se doit, pour être crédible, d'être toujours compatible avec la rationalité, sinon elle dérive en croyances, en religions et en superstitions.

 

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Si Tout est Un (et donc Intentionné, Corporé et Logicisé) et que tout ce qui existe, en est partie intégrante et prenante dans un vaste processus ordonné d'accomplissement réciproque, quel besoin y aurait-il d'aller s'inventer un Dieu extérieur (un "deus ex machina") qui n'apporterait rien de plus.

Dieu (ou plutôt, le Divin) est cet Un ; et cela suffit amplement pour répondre à toutes les interrogations et à toutes les angoisses.

 

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Relire Camus, non comme philosophe de l'absurde, mais comme mystique de la communion.

 

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Les Juifs ne sont pas un peuple :ils ne vivent pas tous sur la même terre, dans le même pays ; ils n'ont pas de patrie !

Ils ne forment pas une race, non plus (parler de la "race juive" est biologiquement aberrant).

Ils ne pratiquent pas la même religion et ne partagent pas les mêmes croyances (il existe autant de judaïsmes que de Juifs).

Ils ne s'attachent nullement à une quelconque idéologie qui leur serait commune (on trouve des Juifs de tous les bords).

 

La Judéité est une culture, une manière de vivre et de penser, une manière d'aimer et de cultiver la Vie et l'Esprit.

Et cette culture est vivante (elle évolue dans l'espace et dans le temps) quoique traditionnelle (elle garde précieusement et respectueusement certains héritages comme la Torah).

 

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Le 03/08/2024

 

Méthodologie de construction d'un réseau concret …

 

Quelle que soit l'entreprise humaine concernée, économique, politique, sociale, philosophique, spirituelle, religieuse, artistique … ou le couple … ou la famille ……, cinq questions de fond doivent être débattues et leurs réponses doivent être vraiment partagées par tous :

 

  1. Quel est la réalité profonde du projet commun ?
  2. Qu'est-ce qui unit solidement les partenaires ?
  3. Quelles sont les ressources disponibles ?
  4. Quelles sont les règles, normes et méthodes collectives ?
  5. Comment s'organisera le travail ?

 

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Mon commentaire à propos d'une réaction de J.K. Rowling concernant la "victoire" d'une "boxeuse" algérienne bourrée de testostérone mâle.

 

Madame Rowling a parfaitement raison : cette "personne" fabriquée en Algérie, n'est pas une femme. Les traitements hormonaux devraient être bien plus sévèrement pourchassés et punis que les dopages et autres prises de drogues. Pas seulement en sport. Dans toutes les dimensions de la vie. On naît de sexe masculin OU de sexe féminin : il est temps d'éradiquer cette mode absurde des "genres" artificiels ou homosexuels.

La biologie naturelle fait les choses bien mieux que les apprentis sorciers chimio-chirurgico-tripoteurs.

 

Une fois pour toutes : le sexe est imposé à chaque individu lors de sa naissance et est intangible, que ça lui plaise ou non (c'est à l'humain d'obéir aux lois de la Nature, et non l'inverse).

Une fois pour toutes : la confusion des sexes (ou le principe d'égalité des sexes dont ce sont précisément les différences qui font la richesse par complémentarité), parce qu'elle induit une uniformisation entropique, est un facteur de dégénérescence tant physique que mentale.

Une fois pour toutes : l'homosexualité est un problème mental, non une maladie, mais un dysfonctionnement, contraire à la Nature et à la Vie dont les intentions sont génétiques et non romantiques ou psychothérapeutiques.

 

Toutes ces fumisteries LGTB, woke, drag-queen ou autres balivernes déplorables, montrent à suffisance à quel point dramatique les humains d'aujourd'hui ont perdu le contact avec la réalité de la Vie, à quel point leur anthropocentrisme, que dis-je, leur narcissisme et leur nombrilisme sont devenus la source et le centre de toutes leurs valeurs sociétales.

Certains humains – et ils sont nombreux et vus et connus -  passent leur temps à se fantasmer, puis à se déguiser, puis à s'admirer, puis à se faire aduler et applaudir, voire jalouser … pour, ensuite, conspuer les gens normaux, conformes aux lois de la Nature et de la Vie, et leur faire le procès de vouloir les dominer, leur limiter leur droit d'expression, leur opposer des interdits moraux … alors que la grande majorité s'en fiche comme de leur première chemise.

 

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Ce n'est pas une tare d'avoir une tare ; mais c'est une tare de ne pas le reconnaître et de le pas l'assumer.

Le "droit à la différence" n'efface ni les tares, ni les tarés ; il leur offre seulement protection et sécurité face à d'autres tarés qui se croient supérieurs, croyant détenir la norme idéale.

Il faut le répéter encore et toujours : l'égalité entre humains n'existe pas puisqu'ils sont tous uniques et différents les uns des autres. En revanche, ces différences deviennent une véritable richesse lorsque, plutôt que de juger, de condamner, d'opprimer ou de dominer ceux qui sont différents, on regarde ces différences  sous l'angle de la complémentarité réciproque, grosse de belles émergences.

Cela dit, ne sombrons pas dans l'angélisme ; il est des tares dont il est impossible, avec toute la meilleure volonté du monde, de tirer quoique ce soit ; ce ne sont plus des différences, mais bien des dégénérescences, des sous-développements, des régressions, des décrépitudes.

 

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La régression économique des Etats-Unis et de la Chine a été sérieusement et irréversiblement enclenchée.

L'usure militaire, économique et sociétale de la Russie est patente.

Seul l'islamisme – financé par le pétrole en voie d'extinction et par la drogue (venant notamment d'Amérique du sud où la Russie, au travers des mercenaires de Wagner, veulent jouer un rôle dominant) – peut encore empêcher l'émergence du nouveau paradigme et prolonger l'état actuel de chaos géo-sociétal.

 

Répétons les cinq piliers de ce nouveau paradigme en émergence :

 

  1.  
  2.  
  3. Démassification.
  4. Réticulation.
  5.  

 

C'est à l'Europe de jouer son rôle, maintenant, et d'enclencher, plus avant, plus profondément, l'émergence de ce nouveau paradigme déjà palpable …

 

*

 

La civilisation messianique, en Europe, de 400 à 2050, fut essentiellement portée par le christianisme, surtout catholique, mais, depuis le début du 19ème siècle, ce fondement religieux s'est mué en un fondement très similaire, mais idéologique ( Gracchus Babeuf, Robespierre, le "Printemps des Nations", Karl Marx, Lénine, Mussolini, Hitler, Staline, Mao-Tsé-toung,  Nasser, Ho-Chi-Min, Lumumba, Pinochet, Allende, Ben Bella, etc …).

Civilisation du Salut, tant individuel que collectif, tant "ailleurs" que "plus tard".

Cette ère messianique a comporté trois paradigmes successifs sur la même croyance en la nécessité d'un Salut (individuel ou collectif) : le paradigme de la Christianité (de 400 à 950), le paradigme de la Féodalité (de 950 à 1500) qui en marque l'acmé, et le paradigme de la Modernité (de 1500 à 2050).

 

Cette croyance (avec la civilisation qui la portait, voire l'imposait) est aujourd'hui morte : il n'y a rien à "sauver" !

Mais il reste tout à accomplir, non pas plus tard et/ou ailleurs, mais ici-et-maintenant. Et cette civilisation nouvelle est en train de naître (beaucoup trop lentement) en Europe qui la rayonnera, ensuite, vers le reste du monde humain.

Cette nouvelle civilisation peut être qualifiée d'eudémoniste, c’est-à-dire en recherche permanente de la Joie que l'on construit en soi et autour de soi en accomplissant, ici-et-maintenant, tout l'accomplissable utile (une Joie qu'il ne faut jamais confondre ni avec le plaisir que l'on prend, ni avec le bonheur que l'on reçoit – cfr. Spinoza).

 

Mais revenons à la civilisation messianique (de 400 à 2050) qui a engendré la religion musulmane au 7ème siècle (via des dissidences arabiques) et dont le réflexe colonisateur était très puissant au 19ème siècle (Amériques du nord et du sud, Afrique noire et maghrébine – les tentatives persanes, indiennes et extrême-orientales ont fait long feu et n'ont été, globalement, que des échecs : échec du dualisme chrétien face aux monismes védiques et taoïste).

 

*

 

En théorie, que ce soit en jardinage ou en intellectualité, la Culture est censée sublimer la Nature.

Or, dans les deux cas, on constate que souvent, la Culture exploite éhontément la Nature et l'entraîne dans tous les abus et toutes les déviances possibles.

 

En fait, Culture et Nature constitue une bipolarité (une de plus) induisant des tensions entre elles, tensions qui doivent être dissipées (c'est la grande Loi générale du Réel). Si la dialectique s'installe en lieu et place des combats destructeurs et/ou des compromis toujours instables et momentanés, elle peut induire des émergences d'une grande richesse dont Nature et Culture ne sont plus que les fondements initiaux.

 

Les exemples de tout cela foisonnent aujourd'hui entre économie et écologie, entre démocratie au suffrage universel et autocratie dictatoriale, entre science naturelle et religion dogmatique, etc …

 

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Le 04/08/2024

 

L'idée du "Deux" a longtemps prévalu et s'est longtemps imposée contre l'évidence du "Un", du fait que l'humain fonctionne au travers de myriades de dualités : la vie et la mort, le Ciel (les étoiles la nuit) et la Terre (l'herbe et les arbres qui poussent), la souffrance et la joie, la douleur et le plaisir, la haine et l'amour, le vrai et le faux, le bien et le mal, le gentil et le méchant, le beau et le laid, l'onéreux et le gratuit, le travail et le loisir, la femme et l'homme, le terreux et l'aqueux, le sec et l'humide, le corporel et le mental, le personnel et le collectif, …  On pourrait ainsi en dresser une liste infinie.

 

De toutes ces bipolarités ressenties et apparentes, il était presque naturel de tirer la conclusions que tout est duel (dans les deux sens, mathématique et combattif de ce terme).

Cette dualisation du Réel a spécialement été le fait des cultures occidentales (qui, pour cette raison, ont été si promptes à accueillir le christianisme qui fut, sans aucun doute, le parangon d'un dualisme ontique que les idéologies de la Modernité tardive ont repris en en éliminant Dieu et ne se cherchant d'autres boucs émissaires).

 

Il n'empêche que, monisme ou pas – et j'affirme clairement, en fidèle disciple d'Occam, que le Tout est Un et qu'il n'est d'autre ontologie que moniste –, le Réel est la siège de multiples multipolarités puisqu'il évolue vers un optimum grâce à des tensions entre pôles différents et que les manières de réaliser cet optimum ne sont que rarement uniques.

 

Mais les bipolarités pratiques et les dualités ontiques ne sont pas du tout de la même veine. Les premières induisent des dialectiques constructives (il faut en sortir "par le haut" en construisant des émergences qui transcendent la bipolarité) alors que les secondes imposent des oppositions combattives (il y faut un vainqueur et un vaincu).

 

Il est un fait que la culture européenne a fait des merveilles (et quelques atrocités) et a connu un développement exceptionnel notamment en science. Mais il est également un fait que l'Occident se construit, depuis toujours, "contre" quelqu'un ou quelque chose ; il se construit par opposition.

Le vocabulaire idéologique et politique est en ce sens symptomatique : la gauche se définit contre la droite, le progressisme se définit contre la traditionalisme, le socialisme se définit contre le capitalisme, l'étatisme se définit contre l'autonomisme, …

C'est toujours "contre" (logique de l'ennemi et de la guerre) et jamais "au-delà" (logique du différent et de l'émergence).

 

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Il est intéressant de constater que la force dominante, aujourd'hui, qu'est devenu le populisme, est le bâtard d'un couple contre-nature fait de progressisme de gauche (voire d'extrême-gauche) et de traditionalisme de droite (voire d'extrême-droite).

De plus, ce populisme est devenu typique d'une mentalité populacière récupérée par quelques démagogues grandguignolesques qui, au fond, ne fait que refuser, sans le savoir, le changement de paradigme qui se déroule sous nos yeux et qui implique le démantèlement de l'industrialisme (donc de la classe populaire naguère essentiellement ouvrière), du démantèlement de la médiocrité satisfaite (donc de la classe moyenne naguère artisanale et commerçante) et du démantèlement des "valeurs" traditionnelles (donc de la classe élitaire naguère chrétienne et bourgeoise).

 

Face à ce populisme qu'il faut bien qualifier de réactionnaire (qu'il soit de droite ou de gauche), le nouveau paradigme en émergence appelle d'autres catégories à devenir dominantes : frugalité (le contraire de la consommation, de la course à l'argent, l'obsession du pouvoir d'achat, l'exaltation du nombrilisme et du narcissisme), réticularité (le contraire du centralisme, de l'étatisme, de la hiérarchie pyramidale, de la bureaucratie), noéticité (une numérisation, une robotisation, une algorithmisation proliférantes qui sont le contraire de la paperasserie, du fonctionnarisme, de la désintellectualisation), continentalité (qui est le contraire des nationalismes, des patriotismes, des électoralismes, des idéologismes, de l'internationalisme, de l'universalisme, de l'humanisme), virtuosité (qui est le contraire de la médiocrité, de l'ignorance, de l'inculture, de la normalisation, du productivisme), spiritualité (qui est la contraire, à la fois, du nihilisme, de l'athéisme et de toutes les religions, le contraire du dogmatisme et de l'anthropocentrisme comme du théocentrisme).

Aucune de ces catégories montantes ne rentre dans les catégories idéologiques qui sévissent partout depuis la fin du 15ème siècle (les deux faces de l'année 1492) qui ont connu un acmé entre 1750 et 1848, qui sombrent dans deux guerres mondiales, conséquences successives de la guerre franco-prussienne de 1870, et qui se délitent avec des crises à répétitions entre 1975 et 2001, avant l'effondrement final et irréversible que nous vivons.

 

Le populisme, parce qu'il est réactionnaire et s'oppose à l'émergence du nouveau paradigme vital pour la suite de l'histoire humaine, doit être combattu, tant à droite qu'à gauche, et sans les compromis et compromission d'un "centre" toujours instable et fragile, toujours aveugle et accommodant avec la peste populiste.

S'il fallait, d'un mot, qualifier le combat politique salvateur, indispensable aujourd'hui, contre le populisme, j'utiliserais volontiers le mot "autonomisme".

Chacun doit apprendre, très vite, à devenir et à rester autonome tant personnellement que collectivement, sans jamais confondre "autonomie" ni avec "égocentrisme", ni avec "égoïsme", ni avec "anarchisme"

 

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Le Divin n'a aucun sentiment. Il est devenu ce qu'il est devenu, et il n'a pas "d'autre". Que pourrait-il donc ressentir ?

Ah si … ! Le constat de son propre inaccomplissement.

Et encore : c'est parce qu'il est inaccompli, qu'il peut encore s'accomplir mieux et plus.

 

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Le Divin connaît les mêmes relations avec l'humain (et avec tout ce qui existe), que l'artisan avec ses outils.

 

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Le Tout-Un a-t-il conscience d'être ce Tout-Un ?

Le Tout a-t-il conscience d'être Un ?

Mauvaises questions stupides ! Le Tout-Un est le Tout qui est Un ; point besoin de conscience là-dedans puisque la conscience d'être n'est que le sentiment d'exister, et que le Divin est conscience pure et absolue de tout ce qui existe en lui.

 

 

*

 

Il n'y a jamais de miracles et ce qui doit arriver, arrive, prière fervente ou pas.

Toute prière est inutile – et infantile.

Les Lois du Divin ne se marchandent ni ne se tordent.

Elles sont ce qu'elles sont et le resteront : la Sagesse est, bien au contraire, de faire de ces Lois intangibles autant de tremplins d'accomplissement.

Pour le dire autrement : la Constructivité s'appuie (sans jamais s'opposer à elles) sur l'Intentionnalité, la Logicité et la Corporalité qui sont intemporelles et inamovibles, d'une richesse potentielle incomparable.

 

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Dire que 1+1=2 n'est pas une évidence, mais une pure convention.

Dire que le Divin est le Réel-Tout-Un est une pure évidence, mais pas une convention.

 

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Les prières ne servent à rien.

Le Divin ne fait jamais de miracles.

Et ce que tu deviendras, dépend de toi.

 

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En inventant le "Diable" face à "Dieu", le christianisme a popularisé son dualisme ontique.

Mais ce faisant, sans trop s'en rendre compte ou sans trop vouloir s'en rendre compte, il détruisait nombre d'attributs divins essentiels. C'était le prix à payer pour que les ignorants croient au Salut et à tout ce qui va avec …

 

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Contrairement à ce que la théologie chrétienne affirme, le texte biblique du second récit de la Genèse (Gen.:2-3) ne met pas du tout en scène un "Diable" ou "Satan", chantre de la désobéissance à YHWH : le Serpent (Na'hash, en hébreu qui est aussi le "Devin" : celui qui devine l'avenir) qui "était devenu nu/intelligent (Aroum) parmi tous les vivants de la Nature", est également une manifestation du Divin aux yeux de l'humain (et dans son imaginaire).

Il ne s'agit aucunement d'une désobéissance, mais d'une prise de conscience de la nature humaine au-delà de la nature animale : grâce à cet acte de bravoure, poussé par Hawah, la "Vivante", l'humain sait, au contraire des autre animaux, ce que sont la mort, la fatigue, la souffrance, la douleur, la peur … Il quittera définitivement le "jardin d'Eden" symbole de l'inconscience et de l'inconnaissance animale, pour affronter la réalité du Réel. Grâce au Serpent/Devin, manifestation divine, il est désormais un Initié.

 

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En hébreu, le nom commun désignant le Divin est El qui est aussi une préposition signifiant : "à, vers, pour" et indiquant la destination … donc l'intention !

 

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En hébreu, un "péché" ('Héth') indique un "échec" et un "satan" (Shatan), c'est un "obstacle".

"Echec" ou "obstacle" renvoient à l'idée du cheminement humain à la rencontre du Divin, cheminement qui peut échouer ou rencontrer des obstacles.

On abandonne là toute théologie pour faire de l'anthropologie.

 

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Le doute ? Mais douter de quoi ? Le Réel existe et j'appartiens au Réel. Le Réel cherche à s'accomplir et moi aussi. Le Réel est substantiel, fait d'expansion et de concrétion, tout comme moi. Que faut-il de plus ?

Simplement ceci : le Réel est cohérent. Et moi, le suis-je toujours ? Le suis-je parfois ?

Ainsi muni, le Réel peut se construire. Mais moi, tant que je ne serai pas vraiment cohérent, je ne pourrai pas me construire valablement.

 

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Le Divin est un Maître, non au sens d'un seigneur ou d'un roi, mais bien au sens d'un enseignant, d'un enseigneur (comme dit mon ami Jean-Yves Leloup).

 

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La spiritualité engendre des maîtres. La religion institue des prêtres.

Le maître pose des questions.

Le prêtre impose des réponses.

 

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Le Judaïsme connait des prophètes (le Nabi), des officiants (le Cohen) et des desservants (le Lévy), il connaît aussi des maîtres (le Rabbi), mais il ne connaît pas de prêtre.

Chaque Juif est prêtre chez lui.

Le Divin n'a pas besoin d'autres prêtres.

 

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Le Divin n'évolue que pour lui-même ; mais il n'est pas égoïste pour autant puisqu'il n'a pas d'ego.

Le Divin n'évolue que pour lui-même, donc pour et avec tout ce qu'il contient, dont pour et avec tout ce qui existe.

 

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On peut postuler l'existence d'un Hadès, "séjour des morts", comme la persistance mémorielle de tout le passé sous la fine couche du présent (le temps ne passe pas, il s'accumule).

Mais transformer cet Hadès immanent au Réel, en un lieu d'éternité hors du Réel (ce qui supposerait l'immortalité de l'esprit ou de l'âme personnels, c'est-à-dire de la logicité ou de l'intentionnalité particulières à un humain individualisé après sa mort, c'est-à-dire, encore, une logique ou une intention complètement vides et impraticables), cela frise le ridicule.

De plus, si l'on divise cet Hadès en un Paradis, royaume de Dieu réservé aux faiseurs de Bien béatifiés pour l'éternité, et un Enfer, domaine du Diable réservé aux faiseurs de Mal condamnés pour l'éternité, cela devient grotesque.

Si, enfin, l'on ajoute encore un Purgatoire, sas transitoire entre Paradis et Enfer, là, cela devient franchement désopilant … ou désespérant (l'humour est souvent le déguisement d'une désespérance). 

 

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L'Enfer, c'est l'ignorance.

Les damnés n'y sont conscients de rien, mais passent à côté de tout.

 

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Si le Paradis et l'Enfer existent, ils sont totalement et éternellement vides de tout ; ils sont le néant.

Et le néant n'existe pas puisque le Réel est le Tout de ce qui existe et qu'il n'y a aucun néant dans le Réel qui est totalement rempli, faute d'être totalement accompli.

 

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Le Divin n'est ni bon, ni mauvais ; il évolue et s'accomplit mais, parfois, cet accomplissement connait des ratés …

 

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Les Anges n'existent que dans les fables et contes pour enfants.

Mais le Divin est tout entier message (en hébreu comme en grec, "ange, messager et message" sont le même mot).

Être initié, c'est s'être rendu capable de lire ou d'entendre ce message divin.

 

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Les obstacles ensemencent le chemin vers le Divin qui est déjà là.

 

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Le contraire de l'esclavage n'est pas la liberté (d'ailleurs la liberté n'existe pas, seule l'autonomie peut se construire). Mais le contraire de l'esclavage, c'est l'ignorance.

Et l'ignorance la plus grande, c'est de ne pas savoir que Tout est Un et que l'Un est le Divin.

 

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Lénine écrivait : "Dans les faits, l'idée de Dieu aide à tenir le peuple en esclavage". Il se trompait doublement : primo, la contrainte éventuelle n'est pas Dieu, mais les religions humaines, trop humaines" que l'on a construites autour de ce mot … et, secundo, le marxisme-léninisme est le pire des esclavages des peuples que l'on ait inventé.

 

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Le Divin ne demande pas aux humains d'obéir, mais de construire !

 

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Exister, c'est évoluer et s'accomplir.

Ce qui n'évolue pas ou plus, qui ne s'accomplit pas ou plus, n'existe pas ou plus.

Ainsi, le Divin  existe bien plus que tout ce qui évolue et s'accomplit en lui.

 

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Le 05/08/2024

 

D'un anonyme ce commentaire sur un article de Peggy Sastre contre un sketch pro-Hamas de Blanche Gardin :

 

"Une fois de plus en parfaite phase avec Peggy Sastre. Défendre le droit à exister d'Israël est considéré comme un crime contre l'humanité. FOG il y a quelque temps avait rappelé dans sa chronique, qu'Israël était bien une terre juive (le mot juif vient de Judée), que ce sont les voisins arabes qui ont attaqué ce pays et que les juifs ont été, depuis 1948, contraints de se protéger de multiples agressions. Le rire est aujourd'hui réduit à un sens unique : on peut se moquer d'Israël, du catholicisme, de la colonisation ( ? ), du blanc et du bourgeois mais pas du Hamas, pas de l'islam, ni des bobos extrême gauche (ex : A. Caron). Disons que nous sommes dans l'hiver 1983."

 

Et l'on oublie de répéter – il le faudrait sans cesse - que la bande de Gaza est sous administration ONU depuis 1995 et autonome depuis 2005, sans plus aucun lien avec l'Etat d'Israël, et que le Hamas y a pris le pouvoir hypocritement, a jeté le Fatah dehors et a commencé, alors, une épuration de grande envergure des Palestiniens non islamistes qu'il continue d'utiliser systématiquement comme bouclier humain afin de pouvoir accuser Israël de "génocide" chaque fois que Tsahal bombarde des repères militaires du Hamas (le plus souvent dans ou sous des hôpitaux et des écoles).

 

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Rien n'a changé …

Voltaire, le bourgeois sardonique, lèche-bottes et courtisan …

Rousseau, l'écolo bobo, utopiste et lâche …

Ces deux espèces de volatiles inutiles continuent de salir la réalité et d'empoisonner le monde médiatique de leurs verbiages venimeux.

Et dire qu'on a appelé ces pitres, les "Lumières" !

 

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Quand on est un intellectuel digne de ce nom, prendre des vacances alors que le monde est à feu et à sang et que l'humanité est aux abois, est cynique !

 

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Les religions comme les idéologies sont des usines à fabriquer du fanatisme, de l'intégrisme et du fondamentalisme. Avec, autour d'eux, des millions de cadavres, de mutilés, de désaxés, de lobotomisés ou d'estropiés. Pourquoi ?

Parce que ce sont des croyances (et non de la Foi qui est confiance et fidélité), et que les croyances ne sont crues que par des imbéciles ou des psychopathes qui ont tellement besoins de ne pas se poser de questions et de posséder des réponses simplistes toutes faites, qu'ils œuvrent à exterminer tout ce qui pourrait les contredire.

Les religions sont le pire ennemi du Divin comme les idéologies sont le pire ennemi de l'humanité.

 

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Les idoles – qui sont toujours opaques et souvent très grosses, très grandes, très volumineuses – en arrivent à cacher le Divin que l'on finit par ne plus voir.

En ce sens, les trois premières Paroles du Sinaï interdisent formellement, dans l'ordre : l'esclavage, l'idolâtrie et la superstition qui sont les trois erreurs spirituelles qui empoisonnent l'humanité depuis sa naissance. Les sept autres Paroles ne concernent que les humains entre eux.

Autonomie, Foi et Véridicité : tels sont les trois seuls guides vers la rencontre avec le Divin dans l'accomplissement de la Vie et de l'Esprit.

 

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Il existe, dans le tête des humains, des faux Dieux ; mais un "faux" Divin n'aurait aucun sens … ni un "vrai", d'ailleurs puisque là, ni vérité, ni fausseté n'ont de sens à son niveau. Le Réel est le Réel.

Ce n'est que dans la tête des humains qu'il puisse se fabriquer des ersatz appelés "vrai" ou "faux".

 

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Parmi les humains, il existe des "Elus" non pas choisis par le Divin, mais construits par leur labeur intérieur.

Il y a même un "peuple élu" qui, n'ayant rien à lui sauf une mémoire sacrée, a pu consacrer toute son énergie à sa propre construction intérieure.

 

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Quant à ses pensées, ses croyances, ses intentions, ses désirs ou ses quêtes, l'humain n'a qu'un seul juge : lui-même. Le Divin, lui, ne juge rien, ne récompense rien, ne punit rien : il s'accomplit ou il subit.

 

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L'humain n'a rien à cacher au Divin puisqu'il n'est, tout entier, qu'une manifestation particulière du Divin

 

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Comme il n'y a pas eu de commencement, il n'y aura pas de fin.

Le Réel est intemporel.

Le temps n'existe pas pour le Divin.

Le temps n'est qu'une mesure humaine, une mesure de la durée d'une évolution particulière au sein d'une évolution globale qui n'a pas de durée mesurable.

 

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Le Divin n'attend pas de l'humain qu'il prie, mais bien qu'il construise.

 

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Le Divin n'est pas en nous car tout est bien mieux que cela : nous sommes, tout entiers, du Divin manifesté d'une façon particulière, pas toujours très réussie

 

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Le Divin engendre de l'Ordre, mais cet Ordre n'a rien d'un rangement, ni d'un arrangement. Il est l'expression d'une immense cohérence, dans l'Unité du Divin, entre la Substance, les Règles et l'Intention qui alimentent ce travail divin qu'est la Nature naturante dont l'humain est partie intégrante et prenante.

 

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Le 06/08/2024

 

Le portrait de la femme honnie des islamistes par Kamel Daoud :

 

"Elle n'est pas voilée ou soumise, yeux en larmes, lisant des versets et si reconnaissante de vivre la moitié d'une vie, contrite sous la loi des hommes qui caressent leurs barbes, ravis de la domestication réussie."

 

Que l'homme et la femme soient différents (donc ne peuvent pas être réduit à une simple égalité), c'est une belle évidence qui permet toutes les complémentarités dans le respect de l'autonomie de chacun et l'engagement commun dans un chantier de vie (fonder et développer et accomplir une famille, par exemple).

Que les différences (physiques, mentales, intellectuelles, caractérielles, mémorielles, …) entre l'homme et la femme soient des évidences et donc des trésors de complémentarités, qui en disconviendrait ?

Mais tout cela implique le respect et la protection de l'autonomie de l'autre qui est seul propriétaire de son corps, de son cœur, de son esprit et de son âme.

L'islamisme, avec son simplisme habituel et inconvenant, confond respect de la différence de l'autre avec domination violente du "fort" sur le "faible", ce qui n'est strictement pas la même chose.

Non, messieurs les islamistes : même sil es femmes sont différentes des hommes, elles les valent bien et vous n'avez aucun droit de propriété sur elles.

 

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De Luc de Barochez :

 

"La prise d'otages est une pratique d'extorsion qui fut longtemps l'apanage de groupes mafieux ou terroristes. Le Hamas en a fourni un triste exemple en capturant 250 personnes lors de son pogrom du 7 octobre 2023 en Israël. Mais désormais certains États souverains, du genre tyrannique, se livrent eux aussi à ce trafic. Vladimir Poutine en est la figure de proue.

Pour retrouver leurs sbires, les despotes exploitent le fait que les démocraties, contrairement à eux, se soucient du sort de leurs citoyens. Elles se conforment en outre aux principes de l'État de droit. Cela leur interdit, notamment, de jeter des étrangers en prison pour qu'ils servent de pions géopolitiques. Leurs justices, indépendantes, ne condamnent pas ces malheureux sous des prétextes dans le seul but de satisfaire l'arbitraire du pouvoir.

Les États autoritaires ne connaissent pas de telles restrictions ; cela leur donne un levier dont ils abusent. La République islamique d'Iran a inauguré, en 1979, la forme contemporaine de la prise d'otages en retenant 52 Américains pendant 444 jours. Aujourd'hui, elle continue à détenir des Occidentaux sous des prétextes aussi faux que variés, parmi lesquels trois Français.

La Turquie d'Erdogan, pourtant membre de l'Otan et donc supposée appartenir au camp occidental, pratique elle aussi le business des otages. En 2016, elle a arrêté un pasteur américain pour contraindre les États-Unis, en vain, à lui livrer un opposant exilé. La Chine de Xi Jinping est entrée dans cette danse sinistre en 2018. Elle a incarcéré deux Canadiens pendant plus de mille jours pour exiger la libération par Ottawa d'une Chinoise, directrice financière de Huawei, accusée de malversations par la justice américaine. Elle est parvenue à ses fins en 2021."

 

Si la société est au service de la personne, le respect de celle-ci et de son autonomie sont un fondement intangible.

Si la société domine et chosifie toutes les personnes, alors la personne n'est rien et son respect et sa protection sont des faiblesses dont on peut user et abuser.

On sait donc qui sont les ennemis de la personne humaine : le néo-islamisme, le néo-tsarisme, le néo-ottomanisme, le néo-mandarinisme, et tant d'autres.

Et l'occident dans tout cela : il chipote (c'est un comble) entre ces néo-populismes (populismes de gauche et de droite) et l'autonomisme des personnes, sans voir combien ces deux attitudes sont inconciliablement opposées.

 

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Le vulgaire oscille toujours entre  révolte (et fanatisme) et crédulité (et infantilisme) alors que la véridicité est bien au-delà de cette dichotomie primaire.

 

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Les rites de Memphis-Misraïm ne sont pas des rites maçonniques traditionnels, mais de pures inventions napoléoniennes (cfr. Champollion) sans queue ni tête.

Quant au RER, il est un bâtard christocentrique entre un authentique rite maçonnique écossais et un délire mystico-christo-templier allemand appelé Stricte Observance Templière (SOT).

 

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Malheureusement, l a FM n'a pas pu ni éviter d'attirer et ni éliminer des "illuminés" en tous genres.

 

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Toutes les époques ont connu ces deux maladies que sont l'illuminisme et le cynisme.

 

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Si le rationalisme construit des phrases en assemblant de A, des B, des C, etc ... ; le symbolisme construit des chemins entre ce que je crois être et ce que je pourrais devenir.

 

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Le politique c'est-à-dire le travail d'organisation et de gouvernance d'une communauté humaine est une permanente dialectique entre les intérêts personnels et les intérêts personnels.

Il existe donc une irréfragable bipolarité : le personnel et le collectif, la personne et la société.

Cinq scénarios s'ouvrent (comme toujours en cas de dialectique bipolaire) :

 

  1. Affirmer l'absoluité de la Personne et la nullité de la Société : c'est l'individualisme, le narcissisme, le nombrilisme, l'anarchisme, l'égoïsme, l'égocentrisme, etc …
  2. Affirmer l'absoluité de la Société et la nullité de la Personne : c'est le totalitarisme, la dictature, l'impérialisme, l'autoritarisme, etc …
  3. Déclencher la guerre à mort entre la Société et la Personne : c'est la guerre civile, le révolutionnarisme, l'insurrectionnisme, etc …
  4. Bricoler des compromis, éternellement instable et inefficace entre la Société et la Personne : c'est le démocratisme.
  5. Dépasser les notions de Société et de Personne en les transcendant, le collectif et l'individuel devenant naturellement complémentaires ce qui implique le respect réciproque, l'importance d'un projet commun et des engagements individuels, la réciprocité des flux, l'autonomie tant personnelle que collective, etc … : c'est l'autonomisme.

 

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Le Divin prête à critique, bien sûr … mais à quel taux dérisoire !

 

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Une structure en cercles concentriques …

 

  • Il y a le cercle limite extérieur qui est la circonférence du Divin au-delà duquel il n'y a rien et qui englobe tout ce qui existe.
  • Vers le centre (du moins pour moi), il y a le cercle que j'appelle la circonférence du Moi et qui trace la limite entre mon monde intérieur et le monde qui m'est extérieur.
  • Dans l'anneau limité par le Divin à l'extérieur et le Moi à l'intérieur, dans le monde extérieur donc, se placent deux anneaux concentriques : le plus petit qui est le cercle naturel, sensible, palpable, "proche" … terrestre en quelque sorte … et il y en a un plus grand qui englobe le cercle naturel et qui est le cercle scientifique, le monde expérimentable de la physique avec ses galaxies et ses nucléons.
  • Entre cet anneau du cercle physique et le cercle de la circonférence limite du Divin, s'étend l'anneau Mystérique.
  • A l'intérieur de la circonférence du Moi, il existe aussi des mondes, des cercles concentriques : l'anneau de la pensée consciente, d'abord ; puis, à l'intérieur de celui-ci, l'anneau de l'activité mentale au centre duquel se placent le monde des fondements (l'unité de soi dans l'Unité du tout, le projet comme manifestation particulière de l'Intentionnalité cosmique, les ressources de l'énergie charnelle et psychique de la Corporalité, les valeurs qui expriment la Logicité cosmique.

 

Tels sont, du point de vue humain, les différents types de manifestations du Divin qui s'étend du centre le plus profond à la périphérie la plus ultime.

 

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Fuir le Divin, c'est vivre le Divin autrement.

 

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Platon disait de Dieu qu'il est "l'Eternel Géomètre".

Je préfère, quant à moi, le regarder et le voir comme "le Grand Architecte de l'Univers".

Dieu est la face "Architecte" (Logicité ou Esprit) du Divin qui, dans son absolue Unité, est aussi Projet (Intentionnalité ou Âme) et Substance (Corporalité ou Corps) ; le reste (la Nature dont l'humain et tout ce qui existe) en est le Chantier vivant.

 

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Beaucoup trouve trace du Divin dans la "beauté" du monde.

Mais en quoi le monde est-il "beau" ? Que signifie "beauté" ? Seulement un plaisir visuel relevant de "l'humain, trop humain".

La "beauté", en soi, n'existe pas. Ni la "laideur" d'ailleurs. Ces jugements de valeur, comme tous les autres, sont typiques des humains, mais n'ont rien à voir avec la réalité du Réel qui est ce qu'il est, comme il est et comme il est advenu et comme il deviendra.

 

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La mort n'est pas une fin. Elle est un retour du particulier au global, comme la vague qui émerge à la surface de l'océan et qui, un temps après, s'y délaie.

Rien d'essentiel ne disparaît ; seulement une forme qui se transforme à la surface du Divin.

 

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Le Divin ne pardonne rien. Comme il n'accuse jamais, ni ne juge jamais. Il n'est pas le juge permanent d'un tribunal où ne comparaîtrait que des humains : quel orgueil !

Personne n'est puni ni récompensé mais chacun vit ce qu'il mérite, et seulement ce qu'il mérite vraiment en fonction de ce qu'il accomplit lui-même, en lui-même et autour de lui, au service de l'Accomplissement divin.

 

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Il faut cesser ces enfantillages de péché, de pardon, de bénédiction éternelle ou de damnation éternelle.

Rien de tout cela n'a de sens.

Il faut oublier les obéissances et les désobéissances, les sucettes et les martinets : il faut seulement mériter la vie que l'on veut vivre en Joie au service de l'accomplissement. Hors de là : des infantilités stupides.

 

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Le 07/08/2024

 

Le nombre des "pratiquants" par grande religion (chiffres incertains mais approximatifs) donné en millions en l'an 2000 :

 

  • Agnostiques et athées : 907
  • Animistes et assimilés : 248
  • Bouddhistes : 354
  • Chrétiens : 1.943 :
    • Catholiques : 1.026
    • Protestants :253
    • Anglicans : 64
    • Orthodoxes : 214
    • Autres : 374
  • Confucianistes : 6
  • Hindouistes : 762
  • Jaïnistes : 4
  • Juifs : 14
  • Musulmans : 1.165
  • Shintoïstes : 3
  • Sikhs : 22
  • Taoïstes : 379
  • Nouvelles religions : 100

 

Comme l'islam est un sous-produit dogmatique d'un christianisme hérétique (les ébionites), cela fait au moins trois milliards d'humains enlisés dans la plus profonde erreur spirituelle et métaphysique possible : le dualisme ontique !

 

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Toutes les formes de populismes (christianismes, socialismes, communismes, nazisme, islamismes, nationalismes, …) ont un fort penchant antisémitique depuis leur origine, avec des intensités variables selon les lieux et les époques.

La raison en est très simple : le judaïsme, dans tous ses aspects, affirme la responsabilité personnelle (autonomisme) ce qui va à l'encontre de toutes les doctrines qui prêchent la soumission, la dépendance, l'obéissance, la remise de soi entre les mains d'une entité d'ordre supérieur qu'elle soit politique ou religieuse.

 

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Le Coran décrit les Juifs comme "orgueilleux et prévaricateurs". Ils n'ont droit qu'au statut de dhimmi (une sorte de "sous-homme" à la merci du bon vouloir des musulmans à qui il doit payer le droit de vivre et à qui il doit tous les signes de respect et de soumission).

 

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Les principaux symboles de la Franc-maçonnerie fondamentale :

 

  • Le Grand Architecte de l'Univers.
  • Les trois Grandes Lumières : Volume de la Loi Sacrée (Bible), Equerre et Compas.
  • Les outils : le ciseau, le maillet, la règle, le niveau, la perpendiculaire, la corde à nœuds, la planche à tracer, la tablier, les gants,
  • Les pierres : brute, cubique et cubique à pointe.
  • Les récits : Hiram, Salomon, le Temple de Jérusalem.
  • Les signes : l'Etoile Flamboyante marquée du G, le sceau de Salomon, les deux Colonnes J et B, le graphe du théorème de Pythagore, la Voûte étoilée, le Soleil et la Lune, le Delta lumineux portant le Nom ineffable YHWH, la Grille alphabétique,

 

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Dans le monde :

 

  • Nombre de Francs-maçons réguliers : 5.7 millions.
  • Nombre de pseudo-maçons : 0,45 millions (sans parler des mystificateurs, des illuminés, des escrocs, …).

 

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D'Anne Fagot-Largeault :

 

"Ainsi, d'après Bergson, le passé n'est pas perdu. La durée bergsonienne est mémoire, les vivants cumule les acquis du passé avec la conscience du présent."

 

C'est bien ma thèse depuis longtemps (et j'ignorais que Bergson eut la même) : le processus cosmique est accumulatif et le passé demeure intact et complet "sous" le présent puisqu'il est, en quelque sorte, la substance première et le "support" du présent, comme le bois lignifié de l'arbre est la substance et le support du cambium (le présent vivant) de cet arbre.

 

 

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Abécédaire de la Joie de vivre …

 

A : Accomplir tout le meilleur accomplissable en soi et autour de soi ; s'accomplir dans le Réel et avec le Réel, et non contre lui. Accomplir sa propre nature en harmonie avec la Nature.

 

B : Bénir le présent, vivre l'ici-et-maintenant, devenir présent à la présence du présent et au présent de la présence : ni utopie, ni nostalgie. Vivre pleinement le Réel tel qu'il est et tel qu'il va. Vivre sans projet autre que celui de devenir chaque instant un peu plus soi.

 

C : Cultiver le Réel, passionnément et refuser tous ces phantasmes, toutes ces illusions, toutes ces fadaises que l'on drape du joli mot d'idéal. Le Réel est infiniment plus riche et plus fécond que toutes les petites rêveries humaines.

 

D : Devenir ce que l'on est et faire ce que soi seul peut faire ; découvrir, accepter, assumer et réaliser son destin propre tel qu'il est, et comprendre que c'est là la source vivante et absolue de toute liberté.

 

E : Etudier. Cultiver son propre esprit. Faire advenir l'Esprit dans le monde en y créant sa propre œuvre. Assumer la mission de l'homme qui est de faire émerger l'Esprit depuis la Vie. Sonder son propre esprit jusqu'à atteindre l'Esprit cosmique, le Logos.

 

F : Frémir d'étonnement et d'émerveillement devant ces miracles inouïs que sont un brin d'herbe, une abeille, une arbre, une bestiole, un ruisseau, une nuage, une colline, un sourire, une caresse, un regard, devant les infinies manifestations de la Vie.

 

G : Goûter la Vie avec appétit, avec appétence ; la désirer absolument, même dans sa banalité, même dans sa quotidienneté. En latin, sapere signifie, tout à la fois, "goûter" et "savoir". Dans l'existence réelle, tout est affaire de goût(s) … et de dégoût(s).

 

H : Haïr la médiocrité, la vulgarité, la barbarie et pratiquer la noblesse, l'élégance, la bienveillance sans condescendance. Prendre ses distances, loin des foules. Fuir la promiscuité. Se placer au-dessus de toutes les mêlées. Cultiver un aristocratisme humble.

 

I : Idéaliser ? Jamais. L'idéal n'est que le nom que les hommes donnent à leurs phantasmes lorsque le Réel ne satisfait pas leurs caprices puérils. Refuser radicalement tout idéal, toute idéalisation, toute idéologie. Le Réel ; rien que le Réel.

 

J : Jouer sérieusement avec l'existence ; comprendre que le "je" est un jeu, que l'ego n'est qu'un lieu de conscience où le Moi et le Tout se rencontrent, où l'intérieur et l'extérieur se confrontent, où l'intention du "dedans" et la pression du "dehors" se jaugent.

 

K : Karaté, en japonais, signifie "main nue" ; cela symbolise un technoscepticisme profond : la technique ne résout pas les problèmes, elle les déplace. Le progrès matériel et technicien est un leurre ; seul le progrès spirituel et existentiel importe.

 

L : Lire avidement les deux livres saints : celui de la Nature et celui de l'Âme. Comprendre que ces deux livres livrent le même message secret et crypté : le sens et la valeur de tout ce qui existe, de tout ce qui se passe, de tout ce qui se fait.

 

M : Mourir n'est pas disparaître. La mort n'est pas le contraire de la Vie ; la mort n'est que l'opposé de la naissance. La Vie, elle, est éternelle et immortelle. La mémoire cosmique préserve à jamais tout ce qui s'est passé, tout ce qui s'est vécu, pour l'éternité. Rien ne s'efface sauf ce qui n'est pas assez profond, pas assez intense. La superficialité seule tue par insignifiance !

 

N : Naturer la Vie. Renaturer l'homme. Se réinscrire profondément dans la Nature. Assumer pleinement sa nature propre au sein de la Nature.  Comprendre que la Nature est, à la fois, Matière, Vie et Esprit. Comprendre que, dans la Nature, l'Esprit engendre la Vie qui engendre la Matière qui réalise la Vie qui réalise l'Esprit.

 

O : Oser la Vie. Oser faire confiance au Réel, de s'en remettre intégralement à lui, et se laisser envelopper et porter par lui. Nul besoin d'un Dieu personnel et de sa Providence "au-dessus" du Réel. Le Réel suffit, dans ses diverses hypostases : l'Un, l'Esprit, le Logos, le Cosmos, l'Univers, la Nature … qui sont tout un.

 

P : Pacifier. Pacifier toutes les relations, avec soi, avec les autres, avec son monde, avec la Nature, avec le Cosmos, avec le Divin. Pacifier en soi les relations entre le Corps, le Cœur, l'Esprit et l'Âme. Il n'y a jamais d'harmonie sans paix.

 

Q : Questionner intrépidement, sans cultiver, nécessairement, une espérance de réponse. Questionner le banal, le quotidien ; s'étonner de tout, s'émerveiller. Ouvrir les yeux (ceux de la chair comme ceux de l'esprit, du cœur et de l'âme) et enfin voir !

 

R : Regarder le Réel non pour y découvrir ce que l'on cherche, mais pour y voir ce qu'il y a vraiment là. Regarder, écouter, sentir, goûter, humer, sans rechercher quoique ce soit : s'ouvrir, s'offrir, se laisser imprégner, se laisser envahir sans résister : devenir infiniment disponible.

 

S : Savoir que jamais rien n'est su réellement avec la raison raisonnante ; la connaissance est une reliance directe avec le Réel ; la connaissance absolue, la Gnose, est une reliance absolue avec le Réel. Elle passe par la sensibilité et par l'intuition.

 

T : Travailler sans cesse ; ne jamais se laisser distraire de son œuvre profonde qui est l'accomplissement du meilleur en soi et autour de soi. Œuvrer au service de ce qui dépasse l'homme, au service de la Vie, de l'Esprit, de la Nature, du Tout … et fuir comme la peste tous les spectacles, tous les amusements, toutes les distractions.

 

U : Unir tout ce qui peut l'être. Le Tout est Un ; tout est interdépendant de tout, tout est cause et effet de tout, tout est dans tout, tout advient à travers tout. Il n'y a pas de frontières étanches, il n'y a que des variations et des mouvements.

 

V : Vibrer parce que tout vibre. Entrer en résonance avec tout et avec le Tout. Entrer en harmonie comme les cordes d'un sitar ou d'une lyre ou d'un luth. Faire vibrer l'esprit en soi, cultiver l'intuition qui n'est que la mise en résonance d'un esprit avec l'Esprit.

 

W : Weltanschauung … Vision du monde. Représentation du monde. La philosophie offre des chemin vers cette vision globale, vers cette compréhension totale, vers cette connaissance absolue, vers cette Gnose toujours inachevée, toujours recommencée. La philosophie est joyeuse.

 

X : Xylophone … Musique vibratoire. Résonance. Développer en soi la gamme des harmoniques perceptibles. Etendre sa tessiture spirituelle. Entendre l'inaudible avec les tympans de l'âme. Ecouter cette voix ténue qui murmure la vérité du Réel.

 

Y : "I grec" ; le I grec de "il y a", de ce "il y a" qui affirme l'existence du Tout face à la tentation du néant, de la négation du Tout. Le "il y a" est l'existence pure qui précède toute essence puisque le "il y a" devient ce qui est, en le forgeant.

 

Z : Zigzaguer, comme le ruisseau, entre les obstacles, sans s'obstiner à vouloir les vaincre ; ils sont là et ils ont leur raison d'être là. Inutile de vouloir les combattre, inutile de désirer les vaincre : le temps fera son œuvre et le courant de l'eau qui coule sans peine, les érodera.

 

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Ni hasardisme, ni déterminisme.

Le Divin est un chantier où Tout se construit, couche après couche, en fonction des ressources disponibles, dans ce présent qui s'appuie sur tous les passés, dans le cadre d'un projet global et de méthodes générales, certes, mais aussi, lorsque plusieurs possibles s'ouvrent, selon les inspirations furtives et les talents créatifs des œuvriers à la tâche.

 

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Le Divin n'est pas "là-haut" ; il est partout, toujours et en tout.

Il n'existe aucun "là-haut", mais cela n'empêche nullement l'âme humaine de s'élever vers ce qui la dépasse.

 

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Concernant le Divin, il n'existe ni orthodoxie, ni hérésie.

Mais parmi les humains, il existe beaucoup de bêtise, d'ignorance, de fumisterie et de tartufferie.

 

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L'histoire humaine n'est jamais qu'un petit filament de ce vaste tissu qu'est l'histoire cosmique du Divin.

 

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L'idée du Divin est le ferment qui fait lever la pâte de l'âme humaine.

 

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Dès que la spiritualité s'enlise dans l'idéalisme, elle transforme le Divin en un fantasme humain.

 

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La première urgence nécessaire est la lutte contre l'idolâtrie, contre toutes les idolâtries, qu'elles soient religieuses ou idéologiques.

 

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Le Divin devient une idole dès lors qu'on l'idolâtre, dès lors qu'on lui demande quoique ce soit, dès lors qu'on attend de lui quelque miracle ou autre tour de magie.

 

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Le 08/08/2024

 

De Brice Couturier :

 

"C'est en 1969, qu'est apparu au même moment, aux États-Unis et en Allemagne, le mot d'ordre « le privé, c'est le politique ». L'idée procédait du constat que tout le monde faisait à ce moment-là : la « Révolution », le grand chambardement politique et social, rêvé lors des années précédentes, avait échoué. Faute d'un soulèvement universel et de l'agent historique nécessaire (la classe ouvrière rêvait d'embourgeoisement…), il ne restait qu'à brandir ses petites spécificités individuelles et à en faire un étendard revendicatif. Le « narcissisme de la petite différence » de Freud se substituait à l'activisme proprement politique, dominant dans les années soixante. Toute une partie de la gauche radicale allait dès lors déserter le champ politique et social, pour investir le culturel et le sociétal. (…)

Dans une société libérale comme la nôtre, la diversité des origines et des modes de vie est la règle commune. Les minorités ne sauraient subir de discriminations. Pour autant, l'appartenance à une minorité culturelle, sexuelle, religieuse ne confère pas de droits particuliers. Prétendre le contraire, c'est céder à la logique woke qui rêve d'une alliance électorale des "dominés" contre les "dominants", sans réaliser qu'une coalition de minorités n'a pas la cohérence d'une majorité."

 

Belle analyse de l'effondrement de la Modernité depuis les années 1975 et du chaos global que cela a entraîné, faisant le lit de l'émergence du nouveau paradigme qui vient, qui est presque là …

Les mots-clés de cette période d'effondrement sont : révolutionnarisme de salon, idéologisme incantatoire et verbeux, narcissisme et nombrilisme, wokisme et populisme …

Tout est dit … ou presque.

 

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L'humain est un animal fragile, mal adapté à la vie sauvage. Toujours sur le qui-vive, angoissé, obligé de développer son seul vrai talent : celui d'anticiper dangers et opportunités en modélisant intellectuellement son monde.

Maintenant le vie sauvage n'existe plus beaucoup sur cette Terre presque entièrement domestiquée par l'humain.

Mais la peur persiste néanmoins, par atavisme sans doute.

Elle a évolué elle aussi, mais la peur viscérale existe encore, peut-être plus que jamais.

Et c'est pour exorciser cette peur tripale, malgré les cuirasses technologiques et idéologiques qu'il s'est inventées, que l'humain - la plupart des humains - continue de pratiquer de exorcismes primitifs au travers de millions de croyances magiques et superstitieuses qui font le fonds de commerce de bien des religions.

Du Divin, il n'est là nulle question, ni de la belle et grande perspective de contribuer chacun à l'accomplissement du Tout par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi.

Les peurs primales, chez beaucoup, demeurent et appellent des idoles, des grigris, des porte-bonheurs, des gestes et des paroles inutiles et insensées, mais ritualisées et exorcisantes.

Et la plus grande des peurs reste celle de sa propre mort ( et celle de ceux que l'on aime) ; et l'on se forge des croyances idoines en l'âme immortelle, en un jugement préalable à l'entrée dans la béatitude éternelle d'un Paradis céleste et pseudo-divin d'où toute peur serait éternellement bannie.

 

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Le Divin – que beaucoup appellent "Dieu" en oubliant que ce terme désigne le plus souvent une "personne" et implique, implicitement, une conception dualiste, notamment dans le christianisme – est l'Un du Réel dont le Tout de tout ce qui possède une Existence, globalise la manifestation.

En fait, tous ces concepts : Divin, Dieu, Un, Réel, Tout, Existence constitue une profonde et immense tautologie.

 

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Le Divin (Dieu), s'il était parfait et immuable, ne serait pas en train de s'accomplir au travers de tout ce qui existe et qui, s'accomplissant, l'accomplit.

Donc, le Divin n'est ni parfait, ni immuable. Et c'est heureux !

Il est en voie de perfectionnement toujours plus parfait mais toujours encore perfectible.

 

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L'Alliance est le pacte qui lie le Tout à l'Un, le particulier au global, le profane au Sacré, la réalité ici-et-maintenant au Réel partout-et-toujours, donc qui lie aussi l'humain au Divin.

L'Alliance est un pacte d'Accomplissement réciproque et de Joie partagée.

 

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Qu'est-ce que l'Accomplissement ? La Quête inépuisable de Plénitude.

Le Divin en quête de sa propre Plénitude par l'accomplissement de tous ses possibles …

 

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Le Divin est tout, partout et en tout ; il est donc visible et palpable dans tout ce qui existe dans le Réel.

Il n'est donc ni inconnaissable, ni inaccessible, ni lointain, ni immatériel, …

Il est au cœur du champ de nos sensations, intérieures et extérieures

 

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Vivre dans et pour le Divin surpasse tout bonheur et toute souffrance. La vie y devient défi : le défi de l'accomplissement et de la joie.

 

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La vie de chacun n'est qu'une manifestation particulière et parfois originale de la Vie cosmique qui, elle-même, exprime l'accomplissement du Divin au travers de l'accomplissement de tout ce qui existe.

Rien, donc, n'est à la fois plus précieux et plus dérisoire que la vie de chacun, mais elle est le seul trésor que chacun puisse réellement posséder s'il en prend conscience et s'il lui donne du sens et de la valeur c'est-à-dire s'il la rend utile à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, donc à l'accomplissement divin.

 

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Le 09/08/2024

 

Le gauchisme n'aime pas les Jeux Olympiques parce qu'il y voit "l'exaltation du patriotisme, de la compétition, de la célébration des inégalités et de la performance, l'apologie du capitalisme et de l'argent"

Quant à moi, je hais le gauchisme, mais, pour d'autres raisons, je n'aime pas non plus les Jeux Olympiques parce qu'ils célèbrent les nationalismes (même si la plupart des athlètes se distinguent plus par leur race que par leur nationalité), le populisme (c'est la populace qui s'enflamme pour les records et victoires de quelques crétins à peine alphabétisés), le spectacle tape-à-l'œil, le gaspillage de temps, d'énergie et d'argent, le prétexte à beuveries, à violences, à dégradations, voire à terrorisme larvé, le narcissisme et la gloriole pour certains musclés bien entraînés, notamment chimiquement et chirurgicalement, … En revanche, j'y voit une des rares occasions de reconnaissance massive des inégalités entre les humains.

 

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Le ras-le-bol britannique contre l'immigration sauvage et, surtout, contre l'islamisme et, plus généralement contre l'invasion musulmane, est presque partout estampillé "fascisme" par les gauchismes égalitaristes, universalistes, internationalistes et wokistes de tous bords.

Il est évidemment dommage que ce ras-le-bol s'exprime dans la violence et les dégradations ; mais je comprends bien que les politiques et gouvernants gauchisants ne comprennent plus que cela, eux qui, pour des raisons électoralistes ne font que caresser les immigrés dans le sens du poil, croyant y trouver des électeurs naturels.

 

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Le concept n'est que le nom donné à un ensemble d'attributs (une étiquette collée sur une bouteille pleine d'un cocktail particulier).

Ces attributs sont soit des sous-concepts, soit des faits dûment observés.

Ainsi, les concepts, in fine, ne sont que des ensembles, plus ou moins vastes, plus ou moins architecturés, de faits observés et non des Idées toutes faites venant d'un autre monde parfait comme le pensait Platon.

Les concepts sont des constructions humaines avec tout ce que cela sous-entend d'arbitraire, d'imparfait, de critiquable et de changeant.

Le Divin est le concept qui englobe et surplombe tous les autres (qui, dès lors, deviennent ses attributs) et qui, par conséquent, englobe et surplombe tous les faits observables (qui, dès lors, deviennent ses manifestations).

 

La spiritualité apprend pas à pas, initiatiquement, à communier avec le Divin en considérant tout ce qui existe, non comme des "êtres" ou des "objets", mais bien comme des manifestations de sa réalité vivante, omniprésente et accomplissante.

 

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La Nature (le Cosmos, l'Univers) ne sont que le vêtement ou la peau du Divin ; sa couche périphérique appelée le "présent" d'un Divin en voie d'accomplissement, d'expansion, de complexification.

 

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La Nature n'est que la manifestation de la Constructivité du Divin.

Le Cosmos n'est que la manifestation de la Logicité du Divin.

L'Univers n'est que la manifestation de la Corporalité du Divin.

Quant à la manifestation de l'Intentionnalité du Divin, la science classique ne lui a pas donné de nom spécifique puisque celle science s'est construite hors d'elle (d'où ses apories, ses carences et ses lacunes) … sauf, peut-être, la notion d'instinct que la biologie a reconnue dans le monde animal.

 

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De Maître Eckhart :

 

"Bien des gens simples s'imaginent voir Dieu comme s'il se tenait là-bas et eux ici. Il n'en est pas ainsi. Dieu et moi, nous sommes un. Par le connaître, le prends Dieu en moi ; par l'aimer, j'entre en lui (…) Dieu et moi, nous sommes un dans cette opération ; il opère et je deviens."

 

Cette relation entre le Divin-Réel-Un-Tout et l'humain est une relation entre le Tout et un de ses manifestations particulières. La connaissance imprime ce Divin au fond de la conscience humaine et l'accomplissement exprime la participation de l'humain au Divin.

 

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Le 10/08/2024

 

Il n'existe pas de concepts plus insensés et absurdes que celui de "classe sociale" et celui de "lutte des classes".

Les classes sociales n'existent pas et ne peuvent donc pas être en lutte.

L'humanité n'est pas réductible à un ensemble de "classes sociales" en lutte ; l'humanité est un ensemble de personnes humaines qui tissent entre elles toutes sortes de relations de tous les genres dont aucun ne prévaut ni ne surpasse les autres.

Le concept de "lutte des classes" est une invention primaire et simpliste, purement idéologique, propre au révolutionnarisme, réduisant les très multiples appartenances de chacun à sa seule condition socio-économique stéréotypée. Bien heureusement, ce n'est pas du tout le cas et les relations d'appartenance sont à la fois bien plus nombreuses et bien plus riches que celle-là.

 

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Une métaphore …

L'humain autocentré est une graine plantée dans un terreau divin qu'il ne (re)connaît pas. Mais, dès qu'il le reconnaît, cette graine stérile peut germer et croître et, comme le blé, donner des épis qui mûriront, éclateront, et rendront des dizaines de graines neuves à son terreau divin.

Le Divin est ce terreau dont émerge tout ce qui existe et qui devra s'épanouir et s'accomplir pour donner en retour.

 

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Le judaïsme est hébreu, la philosophie est grecque, le christianisme est latin et l'islam est arabe.

Le Divin est polyglotte, mais toutes les langues ne se valent pas pour parler de lui.

 

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On est toujours "libre" à l'intérieur de soi, mais cette "liberté" ne signifie rien ; c'est vis-à-vis de l'extérieur qu'on peut ne pas l'être.

Le Divin n'ayant aucun extérieur, la question de sa liberté ne se pose pas : il devient ce qu'il devient autant qu'il lui est possible.

 

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Le Divin n'a rien créé du tout puisque tout est lui et que tout émane de lui par émergence ; il devient, mais ne crée pas. Ainsi, la notion de "créature" est-elle absurde. Et l'idée d'un Dieu qui créa l'humain "à son image" ne tient pas debout.

D'ailleurs, la Bible hébraïque ne doit pas cela du tout ; elle dit, littéralement : "Et il engendrera des puissances avec l'humain, dans son image ; des puissances, il engendra avec lui ; mâle et femelle, il engendra avec elles" (Gén.:1;27).

Un différence énorme sépare "dans son image" d'avec "à son image".

L'humain n'est pas créé à l'image du Divin, mais engendré dans l'image du Divin, c'est-à-dire dans son projet.

 

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Dans la Trinité chrétienne, comme dans tous les ternaires spirituels, on trouve le Père qui est l'Intention et l'Âme, le Fils qui est le Corps et la Vie, et l'Esprit qui est la Règle et la Raison.

Le tout constituant une profonde Unité et animant le chantier de Construction qu'est la Nature (dont procède l'humain) en évolution permanente.

 

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Le Témoignage chrétien et le Coran viennent tous deux de la Bible hébraïque. Et celle-ci tient tout entière dans la Torah. Et cette Torah est contenue dans le seul livre de l'Exode. Et ce livre se ramène à la Révélation du Sinaï. Et cette Révélation tient dans les dix Paroles. Qui, elles, se concentrent dans la première Parole qui n'est qu'un seul verset (Ex.:20;2) : "Moi-même [je suis] YHWH de tes Puissances que je t'ai fait sortir de la terre des bornés, de la maison des esclaves".

Mais qui est YHWH ? Il (est) devenant … Comme dit par le buisson ardent (Ex.:3;14) : "Je deviendrai ce que je deviendrai" (AHYH AShR AHYH).

Le Divin est ce Un qui devient le Tout-Un dont tout émane pour l'accomplir.

 

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Lucifer, celui qui "porte la Lumière", figure sans doute un démon au sens grec (daïmon : "dieu, génie, destin") mais n'a rien de malfaisant, ni Diable (celui qui sépare en deux), ni Satan (celui qui fait obstacle) ; il représente plutôt (sans sombrer dans quelque luciférianisme ou luciférisme que ce soit) une sorte d'intermédiaire initiatique entre le Divin et l'humain, entre le Tout et la particule.

Lucifer paraît plutôt symboliser un "messager" (un "ange", donc), un porteur de "messages" destinés à l'humanité.

 

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Belzébuth (de l'hébreu Ba'al Zéboub : le "Maître-Mouche") est la déformation ironisante du nom d'un des dieux du panthéon philistin et phénicien dont le vrai nom était Baal Zéboul : le "Maître-Prince".

 

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L'humain et ses propres démons évoluent dans le Divin ; et les démons humains semblent ou font semblant de n'en rien savoir.

 

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Qu'est-ce que la "piété" ?

Si elle est la fidélité indéfectible à l'Alliance avec le Divin, elle est admirable.

Si elle est sempiternelle répétition psittaciste de simagrées religieuses, elles est déplorable.

 

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Le mot "Divin" inclut tous les mots de toutes les langues.

 

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Le Mal (comme le Bien), en tant que principe n'existe pas.

En revanche, la barbarie, ma méchanceté, la cruauté, le bêtise et l'orgueil humains n'existent que trop.

Cela participe de l'inaccomplissement du Divin.

Cela implique aussi l'assomption de l'Alliance et le devoir, pour chaque humain de travailler à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi pour combattre ces tares humaines qui pourrissent le monde.

 

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La douleur vient du corps, mais la souffrance vient de la rupture d'avec l'Alliance avec le Divin.

 

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Le Divin n'est un "guérisseur".

La souffrance humaine se soigne l'accomplissement intérieur.

La douleur humaine se soigne par les soins extérieurs.

 

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La souffrance naît de la perte de sens.

Et le sens naît de l'Alliance avec le Divin.

 

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Le malheur n'est que l'autre mot pour désigner la souffrance humaine – surtout lorsqu'elle dure.

C'est l'humain lui-même qui provoque son malheur, le sien propre ou celui des autres.

Le Divin n'y est pour rien, mais il souffre aussi de ces malheurs, tous preuves d'un inaccomplissement.

 

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La plupart des humains ne voit que la masque du Divin, sans voir ou vouloir voir le Divin qui est derrière sa manifestation superficielle.

Elle confond les vagues avec l'océan.

 

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La guerre est la plus grande et la plus grave des aberrations humaines, complètement en rupture d'avec l'Alliance avec le Divin.

La guerre est une monstruosité déclenchée par des fous et gagnées ou perdues par des troupiers au service de la bêtise ou de la méchanceté.

 

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La violence est toujours une offense car elle n'accomplit rien, mais détraque ou détruit ce qui pourrait accomplir l'humain dans le Divin.

 

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11/08/2024

 

L'humanité a eu bien du mal a trouver un concept métaphysique qui puisse exprimer la totalité du Tout ce qui existe. Longtemps (et le livre de la Genèse en témoigne), on désigna ce Tout par "le Ciel et la Terre" : le domaine des dieux et le domaines des humains. C'est la vision de Platon avec le domaine des Idées et le domaine des créatures de l'ombre. C'est aussi la vision d'Aristote avec le domaine supralunaire et le domaine sublunaire.

Et lorsqu'on parlait du "monde", c'est surtout du monde humain que l'on parlait soit comme totalité de l'humanité, soit comme totalité terrestre associant les humains et leur écosystème ; le monde était ce sur quoi l'homme peut avoir partiellement prise.

Et ce sur quoi l'humain n'a pas prise, a été nommé la Nature : le Monde humain s'oppose à la Nature, inhumaine ou surhumaine selon le regard.

 

La grande synthèse vint probablement d'Inde avec le concept de Brahman (un Tout en tant qu'Être éternel) et de Chine avec celui de Tao (un Tout en tant que Devenir perpétuel).

En occident, on resta longtemps (et certains restent encore) dans la dualité "Ciel et Terre" opposant un monde céleste, spirituel et divin à un monde terrestre, matériel et non-divin (soit humain, soit satanique).

Pourtant Newton fut sans doute un des premiers à avoir montré que le monde céleste (celui des astres supralunaires) et le monde terrestre (celui des "pommes" sublunaires) étaient soumis aux mêmes lois physiques et, en conséquence, formaient un Tout au-delà des vieilles dualités.

 

L'idée d'Univers fit alors son chemin (Universus, en latin, signifie "tout entier, tout ensemble, pris en tant qu'unité"). Mais ce mot est infirme car l'univers n'est que la totalité des manifestations phénoménales sans être le Tout en tant que Tout, en tant que noumène radical et absolu.

Il fallait encore que surgisse l'idée de Kosmos c'est-à-dire d'Ordre (Kosmos en grec qui est le contraire de, chaos signifie "ordre" et "harmonie") et de cohérence : l'univers phénoménal est visiblement organisé avec ses récurrences et ces régularités.

 

L'univers exprime donc un Logos (que l'on assimile naturellement à l'Esprit cosmique, à l'Âme cosmique, au Divin, à Dieu, etc …), mais ne comprend pas ce Logos … ainsi le Tout exprime l'Un, mais est bien moins que cet Un.

C'est donc, in fine, ce concept du Un qui exprime le mieux l'idée de totalité absolue de tout ce qui existe, visible et invisible, connaissable et inconnaissable, expérimentable et inexpérimentable … mais ce Un est un concept tellement ouvert que l'on peut y inoculer tous les délires fantasmagoriques les plus magiques, les plus farfelus, les plus grotesques. Il faut donc restreindre le concept du Un pour le ramener à la totalité cohérente de tout ce qui existe vraiment.

 

C'est en cela que je crois que le concept du Réel est, de loin, le plus adéquat pour parler, d'un seul mot, de la totalité organisée et cohérente de tout ce qui existe vraiment.

Le Réel est l'unité absolue du Tout de l'Univers qui le manifeste, et de l'Esprit qui le structure.

Et, avec le concept de Ma'at, les anciens Egyptiens, déjà, avaient compris le Réel comme processus dynamique (comme "ordre en train de se faire") et non comme ordre statique (des lois et des structures données une fois pour toute). Cette idée fut perdue pendant plus de trois mille ans en Europe (à l'exception d'Héraclite d'Ephèse qui fut étouffé par Parménide et les atomistes).

 

Enfin, très tôt se posa la question des rapports entre l'Ordre cosmique et l'ordre humain (organisation des sociétés, des pouvoirs, des travaux, etc …). Longtemps deux thèses s'opposèrent. Celle d'un ordre humain devant s'intégrer harmonieusement dans l'Ordre cosmique d'essence et de nature supérieures. Et celle d'un Ordre cosmique maintenu grâce à l'ordre humain, les hommes étant les intendants des dieux dans le monde. L'idée d'une dialectique entre ces deux ordres est toute récente.

 

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L'Antiquité grecque nomma ses philosophes, les "physiciens" puisque ceux-ci cherchaient à comprendre l'origine et le fonctionnement de la Nature (Phusis en grec) au-delà des mythologies alors en honneur (qu'on se rappelle le magnifique et prémonitoire poème d'Hésiode intitulé "La Théogonie" qui place, à l'origine de tout, trois moteurs : Gaïa qui est la Terre fertile, Ouranos qui est le Ciel fécondateur et Eros qui dirige la fécondation sans y participer). La très récente physique des processus complexes ne dit rien d'autres en parlant, respectivement, du Réel comme l'interaction entre par trois moteurs intemporels ("immortels", donc) : la Corporalité qui est la fécondité, l'Intentionnalité qui est le fécondateur et la Logicité qui régule la fécondation. On retrouve, mutatis mutandis, les mêmes idées générales dans la Trinité chrétienne, dans la Trimurti hindoue, dans la Triskèle celte, etc …

La philosophie physicienne grecque naquit sur ce terreau-là en remplaçant le mythe par la raison durant toute la riche et époustouflante période des présocratiques. Puis vint Socrate et, derrière lui Platon, qui façonna tout le christianisme et, par suite, tout l'islam, en séparant d'un mur immense et infranchissable, le monde humain et le monde divin : chacun chez soi.

 

Cette rupture nette entre le monde naturel, en général, et humain, en particulier, (monde qui sera le centre exclusif des préoccupations des sciences jusque vers les années 1950) et le monde divin (qui sera le terrain exclusif de chasse de la métaphysique, de l'ontologie, de la théologie, des mystiques et des religions qu'à la même époque) fut terriblement appauvrissante pour les deux parties.

La face religieuse de la médaille rejeta la matière, la chair et les phénomènes naturels et les laissa en pâture aux démons diaboliques (Diabolos est celui qui sépare et Shatan est celui qui ait obstacle).

La face scientifique (depuis la Renaissance et le début de la Modernité avec des Galilée, Descartes ou Newton, mais surtout à l'époque positiviste et scientiste des 19ème et 20ème siècles) rejeta tout aussi férocement toutes les notions de finalité, de projet, de téléologie, d'intentionnalisme, de créationnisme et d'interventions divines dans le cours des affaires mondaines.

Deux chiens de faïence se faisaient face … mais avec des exceptions notoires : Aristote et les stoïciens grecs, les hérétiques surtout grecs, irlandais et germains, Maître Eckhart, les mystiques rhénans ou Giordano Bruno (et, plus récemment Pierre Teilhard de Chardin mis à l'index et à l'interdiction par le Vatican) … qui n'acceptaient pas le dualisme imposé par Platon et repris par la théologie chrétienne.

 

Les idéologies et révolutions des 18ème du 19ème siècles, en confondant notoirement et allègrement les problèmes liés aux démarches intellectuelles, et ceux liés aux pouvoirs politiques, approfondirent encore le gouffre qui séparait les sciences (le monde vu comme une mécanique universelle fabriquée et fonctionnant comme une machine qui n'est qu'un assemblage de briques élémentaires, interagissant par des forces élémentaires, selon des lois élémentaires) et les religions (le monde des croyances et superstitions liées à un autre monde, avec une autre vie éternelle, avec d'autres pouvoirs et d'autres exigences).

 

Le 20ème siècle démarre donc sur un socle duel : la physique mécanique et la religion dogmatique sont inconciliables et doivent être légalement séparés (c'est la loi de 1905 sur la laïcité).

Mais à la même époque, la physique connaît deux révolutions notoires : les relativités restreinte et générale d'Einstein et la quanticité de l'école de Copenhague (Bohr, Heisenberg, Schrödinger, Pauli …). Le mécanicisme multiséculaire s'effondre : le monde physique n'est pas une machine soumise à l'analycisme, au réductionnisme, au déterminisme, au mathématisme, etc … le monde physique commence à être reconnu comme complexe (donc non réductible à un assemblage mécanique).

Mais à la même époque, les religions commencent aussi à battre de l'aile : l'athéisme et l'agnosticisme gagnent chaque jour du terrain grâce aux principes de la liberté de pensée et d'expression ; le églises commencent, peu à peu, à être désertée (surtout après la seconde guerre mondiale).

 

Ce 20ème siècle, sans trop s'en rendre compte, devient vite franchement nihiliste et désacralisa tout au nom de l'économisme, de l'industrialisme, du financiarisme, des nationalismes, des nombrilismes et narcissismes, du bourgeoisisme, des révolutionnarismes, des gauchismes, des fascismes : rien (nihil en latin) n'est plus sacré (ni la vie humaine – Auschwitz -, ni la pensée - le goulag -, ni la famille – le divorce -, ni la vérité – les médias et les idéologies -, ni la communauté – l'égoïsme, l'hédonisme, l'étatisme -, ni la culture – la montée progressive de l'illettrisme et de l'innumérisme, le spectacle populaire généralisé, la médiocrisation permanente des arts -, ni le travail ni l'effort - la généralisation du panem et circenses, les assistanats …).

 

Bref : le monde de la certitude scientifique est rongé de doute, et l'humanité ne croit plus en rien. La civilisation s'effondre et devant ce spectacle navrant, il n'existe que trois réactions possibles : la dénégation (le refus de voir la réalité en face en se disant que tout, bientôt, reprendra sa place "comme avant"), la crispation (la montée des extrémismes idéologiques et/ou religieux qui veulent profiter de la faiblesse ambiante pour imposer leur norme, leur modèle, leur croyance) et la rénovation (un sursaut "hégélien" pour surmonter les dualités par la dialectique et l'émergence de nouveaux modèles, de nouvelles voies, de nouveaux comportements). Bref, le chaos appelle l'émergence comme la sortie des froids de l'hiver appelle la germination.

Tous les anciens dualismes inconciliables doivent devenir des bipolarités dialectiques afin de faire germer de nouvelles voies plus élevées, plus complexes et plus riches.

Cela est notamment complètement vérifié par ce fait historique déjà très anciennement constaté : le monde naturel de la science authentique et le monde mystique de l'intuition prophétique engendrent du génie dès lors qu'ils entrent en dialectique pour formuler de nouvelles hypothèses intuitives qu'il faudra ensuite développer, élaborer en modèle rationnel et vérifier par l'expérience factuelle.

Ce dialogue, cette dialectique entre la science (la modélisation adéquate) et la spiritualité (la quête visionnaire) sont en train de naître après plus de deux millénaires d'ostracisme réciproque, ostracisme heureusement ignoré par quelques génies au fil des siècles.

 

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La Franc-maçonnerie régulière universelle (à ne pas confondre avec les pseudo-maçonneries qui sévissent dans certains pays depuis l'invention, par Napoléon Ier, d'un "Grand Orient" créé au service de la politique, de la société profane et du progrès social) est un Ordre initiatique utilisant des symboles en vue de la reconstruction spirituelle du Temple de Salomon tel qu'architecturé et construit par le Maître Hiram, conformément au plan de la Tente de la Rencontre tel qu'inspiré, selon la Bible, à Moïse par YHWH en haut du mont Sinaï.

Le régularité maçonnique est définie par un document, commun à toutes les Grandes Loges authentiques du monde, document construit sur la base des "Anciens Devoirs" des corporations de bâtisseurs du Moyen-âge et peaufiné aux 16ème et 17ème siècles.

Un point de ceux-ci mérite d'être souligné : le Franc-maçon était obligé, par serment, de respecter la Loi et de pratiquer la Religion du pays ou de la région où il était appelé à travailler et où il pouvait œuvrer librement ; cela eut une conséquence colossale : la Franc-maçonnerie pratiqua depuis longtemps et pratique encore une spiritualité qui se place au-delà de toutes les croyances religieuses ! Ce point est capital et explique pourquoi, depuis des siècles, la Franc-maçonnerie porte une quête initiatique et spirituelle, entée sur la Bible (la Tente de la rencontre de Moïse, le Temple de Salomon, l'architecte Hiram et l'ésotérisme symbolique), mais indépendante des religions, de leurs dogmes, de leurs clergés et de leurs autorités théologiques.

 

Le métier des Francs-maçons opératifs, depuis le haut Moyen-âge, était de construire et d'orner des bâtiments religieux, de réaliser des "Bibles de pierres" pour l'instruction religieuse des masses illettrées. D'où l'excellence de leur maîtrise de l'iconographie et de la symbolique chrétiennes, en général, et catholiques, en particulier. Le plan général d'une cathédrale est une Croix latine avec, à l'Orient, le tabernacle recelant le ciboire aux hosties et figurant la tête du Christ ; avec le transept figurant ses deux bras étendus, du Septentrion au Midi ; avec, au centre du croisement du transept et de la nef, le chœur où se place l'Autel du prêtre et où s'accomplissent les Sacrements essentiels ; et avec la nef figurant ses deux jambes jointes où prennent place tous les fidèles et qui se termine, à l'Occident, par le portail séparant le monde sacré à l'intérieur du monde profane à l'extérieur.

Le tout est baigné de la Lumière des vitraux présentant des scènes bibliques ou bucoliques, et orné d'une statuaire somptueuse où foisonnent les représentations symboliques de tel saint ou de telle scène biblique (surtout aux chapiteaux des nombreuses colonnes qui soutiennent les voûtes et ou l'on trouve parfois des scènes cocasses, voire scabreuses).

 

Mais après la Renaissance, l'art architectural change de mode et se concentre sur les bâtiments profanes (palais, tribunaux, châteaux, etc …). La conséquence en fut un cruel manque de travail pour les Francs-maçons dont l'art se nichait dans les bâtiments religieux. Le nombre des Loges s'effondra au 16ème et 17ème siècles un peu partout en Europe, sauf en Angleterre, en Irlande et surtout en Ecosse où l'effondrement du nombre des Francs-maçons opératifs fut compensé par l'acceptation de Francs-maçons non opératifs, venus de la noblesse ou de la haute bourgeoisie, et en quête d'une spiritualité au-delà des dogmes conçus et affirmés pour les masses illettrées ; ils transformèrent l'art de bâtir des cathédrales en pierre en l'art de construire une méthode symbolique pour sceller l'Alliance intime avec le Divin, au moyen de rites initiatiques.

Le chantier matériel et concret se mua en chantier immatériel et spirituel ; les lourds outils de travail devinrent de délicats symboles pour construire le Temple intérieur et spirituel où siègera le Grand Architecte de l'Univers.

 

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La pensée humaine n'est pas exclusivement logico-déductive comme le voudraient les rationalistes purs et durs. On ne déduit rien si l'on ne part pas d'axiomes, d'hypothèses et de postulats qui, eux, ne sont pas déduits, mais induits.

Mais d'où viennent-ils ? Et comment les transmet-on ? Ils viennent de d'intuitions ou de d'inspirations collectives, collectées et ordonnancées par la Tradition sous la forme de symboles (des "signifiants" sans "signifié"), et ils se transmettent par une rituélie initiatique construite sur base de ces symboles.

Tout ceci est l'essence-même de la Franc-maçonnerie régulière en quête d'une Alliance spirituelle personnelle et collective avec le Divin ineffable, au sein d'une communauté fraternelle (au-delà des sentimentalités amicales), fermée (mais non enfermée) et sélective (élitaire mais non élitiste).

En termes maçonniques, on dirait que les travaux d'une Loge de Frères maçons est un chantier où l'on tente de reconstruire, pas à pas, pierre à pierre, au plus profond de chacun, spirituellement et non matériellement, le Temple de Salomon.

Les travaux d'une Loge sont strictement initiatique et rituélique, à vocation purement spirituelle, dont tout sujet à caractère politique ou religieux doit être irrémédiablement banni et interdit. La Franc-maçonnerie travaille pour la Divinité et non pour l'humanité car il y a, pour celle-ci, d'autres institutions ou cénacles, profanes, bien mieux outillés et organisés que la Franc-maçonnerie dont ce n'est ni la vocation, ni la compétence.

 

Un symbole ne suggère une interprétation spirituelle qu'en relation avec d'autres symboles au sein d'un rituel. Les symboles sont les mots d'un langage et chacun de ces mots de prend son sens que dans des phrases construites avec d'autres mots (d'autres symboles) selon le strict respect d'une grammaire (le rituel). Sans ce lexique symbolique et sans cette syntaxe rituélique, point de langage maçonnique.

Par exemple, l'image d'une Equerre ne peut que suggérer la Rectitude de la pensée (rigueur intellectuelle) ou du comportement (rigueur éthique). Mais cette même équerre posée sur une Bible ouverte et surmontée d'un Compas, lui aussi ouvert (à 45°), est déjà toute une "phrase" de haute portée initiatique et spirituelle : la Bible (la Tradition sacrée exprimant le Divin en langage humain) peut vouloir dire tout et son contraire, peut être interprétée à tort et à travers, peut devenir un prétexte à dogmes, à croyances et à superstitions ; mais placée sous l'Equerre de la rectitude rigoureuse et sous le Compas de l'harmonie dynamique, cette même Bible prend une tout autre mesure. Si, de plus, ces trois éléments (appelés, en Franc-maçonnerie, les "Trois Grandes Lumières") sont placées sur l'autel lors du rituel d'ouverture des travaux de la Loge qui commence par l'ouverture de la Bible et du Compas fermé et le placement précis de cette Bible ouverte sous l'Equerre et le Compas eux-mêmes placés différemment selon le grade (Apprenti, Compagnon ou Maître) auquel la Loge travaille, le tout accompagné des paroles du Vénérable Maître de la Loge qui dit : "Que la vraie Lumière éclaire nos travaux" … on commence à voir la richesse infinie du travail symbolique et interprétatif qui est stimulé par ce tout petit bout de rituel qui prend moins de cinq minutes au début de chaque Tenue (réunion de la Loge).

Que dire alors de tous ces rituels d'initiation qui durent, en général d'une à deux heures … ? De quoi remplir une vie entière de méditation spirituelle …

 

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Contrairement à ce qu'écrivait Galilée, le langage du Divin n'est pas les mathématiques, mais il est bien au-delà des mathématiques, ce qui ne signifie nullement que les mathématiques ne soient pas un langage adéquat pour certaines catégories de manifestation du Divin.

 

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C'est lorsque l'idée du Divin l'illumine de l'intérieur que l'humain voit le monde et la Nature si lumineux et si émerveillants.

 

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L'esprit humain n'est tout entier qu'une manifestation particulière et temporaire de l'Esprit divin.

 

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Chacun vit le Divin qu'il mérite.

 

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Le Divin n'a pas une Volonté, mais il a une Intention forte.

 

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Sur l'océan du Divin, chacun est un minuscule voilier qui fait sa route comme il peut, poussé par les vents de l'accomplissement.

 

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Le Divin se fiche éperdument des humains. Comme tout ce qui existe, ils lui sont des ustensiles parfois utiles, parfois inutiles, parfois nocifs.

Les humains sont au Divin ce que les bactéries et les microbes sont aux humains.

 

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Le Divin ne demande pas qu'on l'aime ou qu'on le loue ou qu'on le prie ou qu'on le vénère ; il exige seulement que chacun s'accomplisse au mieux au service de l'Accomplissement du Tout, du Réel, donc de lui-même.

 

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Les interdits de la morale humaine ne viennent pas du Divin ; ils ne sont que les reflets de nos propres peurs, de nos propres angoisses, ne nos propres inquiétudes. Le "Tu ne tueras pas" signifie seulement : "J'ai peur d'être tué".

Ces interdits ne sont pas stupides, mais ils ne sont qu'humains, trop humains.

Quant aux interdits qui ne concernent que le Divin – ou plutôt, Dieu dans ce cas-ci -, ils ne reflètent que les peurs des prêtres et des pontifes qui ne veulent pas que l'on profane leur patrimoine ou leur pouvoir.

Que l'humain blasphème, qu'est-ce que la Divin en a à fiche ? Cela ne le concerne pas.

 

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Le 12/08/2024

 

Le paradigme de la Modernité est caractérisé par son culte de la rationalité et du "progrès" essentiellement matériel, tant personnel (égotisme, narcissisme, nombrilisme) que collectif (égalitarisme, socialisme, nationalisme).

 

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Par "messianisme" il faut entendre le fondement de toutes les doctrines, tant religieuses qu'idéologiques, qui promettent le bonheur ailleurs (dans un autre monde, après la mort) ou plus tard (après la réussite d'une révolution technologique, sociale, politique et/ou économique).

 

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Pour les droitiste, "tous les Juifs" sont des socialo-communistes (Marx, Trotski, Blum, …).

Pour les gauchistes, "tous les Juifs" sont des financiaristes (Rothschild, Rockefeller, …).

Pour beaucoup d'autres, souvent adeptes de la théorie du complot, "tous les Juifs" accaparent tous les pouvoirs médiatiques et politiques …

 

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Il n'y a pas de miracle ; il n'y a que des illusions ou des ignorances humaines.

Le Divin a autre chose à faire que des tours de magie.

 

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Le chemin de l'humain vers le Divin passe immanquablement par une sorte de  misanthropie, par un ras-le-bol de la bêtise et de la méchanceté humaines.

 

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La plupart des humains, vivant dans ce monde, sont déjà morts. Sont-ils jamais nés ? Ils ne sont que des parasites du Réel et non des œuvrier du Divin.

 

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Dès lors que l'on sait que le Divin est aussi le Tout-Un du Réel, l'opposition factice et artificielle entre science et spiritualité s'effondre immédiatement, tant elle est ridicule.

 

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Il était de mode, durant toute la Modernité, de (re)nier le Divin. Mais la Modernité s'effondre sous nos yeux et la page se tourne : une porte s'ouvre et, derrière, un chemin s'amorce …

 

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Le Moi est une pellicule fermée, poreuse et transparente, sans grande consistance, comme une bulle de savon, au travers de laquelle l'unité du Divin intérieur et du Divin extérieur s'affirme pleinement.

 

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Le Divin ne règne pas sur le monde ; il ne le gouverne ni ne le régit ; mais il le porte et l'anime.

 

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Le Divin a engendré un chantier d'accomplissements et de joies ; l'humain en a fait un monde de parasitages et de jouissances.

 

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Le Divin est tout ce qui engendre.

Le Réel est tout ce qui se manifeste.

Le Tout est tout ce qui est manifesté.

L'Un est tout ce qui relie.

Et Divin, Réel, Tout et Un sont des mots synonymes ; ils sont éternellement interchangeables.

 

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La Nature manifeste le Réel, c'est-à-dire le Divin, mais la plupart des humains n'y voit qu'une ressource à exploiter à son profit.

 

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Le 13/06/2024

 

  1. Frugalisation :
    1. Moins de matériaux (chasse à tous les gaspillages, à toutes les inutilités)
    2. Recherche de plus de durabilité, de réparabilité, de récupérabilité, de réseaux secondaires d'approvisionnement en seconde main, …
    3. Moins d'impacts écologiques (haro sur toutes les formes de pollution thermique, électrique, hydrique, chimique, matérielle, …)
    4. Moins de luxe inutile (l'utilité réelle – voire l'indispensabilité - devient un critère majeur)
    5. Moins de consommations énergétique, hydrique, thermique, électrique, …
    6. Moins de consommation de viandes (surtout rouge) et de produits non-bio …
    7. Tendances autarciques (potagers de ville, panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur, "école à la maison", …)
  2. Numérisation
    1. Moins de déplacement (télétravail, télé-éducation, télé-relations, télé-médias, téléréunions, loisirs et vacances de proximité, …) avec, pour conséquences : moins de voitures particulières, beaucoup moins d'avions, développement des transports fluviaux et maritimes en remplacement des transports routiers et aériens, plus de camionnettes de livraisons de proximité, plus de transport ferroviaire, …
    2. Optimisation régulée des consommations (donc beaucoup d'électronique partout avec tous les risques de pannes et de circuits de secours, d'enflammements, de courts-circuits, d'encombrement des tableaux de distribution électrique, de réseaux de transformateurs voltaïques et de relais Wifi, etc …)
    3. Livraisons à domicile (après télé-achats)
    4. Robotisation généralisée (tant au niveau domestique qu'industriel)
    5. Algorithmisation généralisée (tant au niveau domestique qu'industriel)
  3. Réticulation
    1. Disparition progressive (voire effondrement) de toutes les organisations en pyramides hiérarchiques (les plus lentes à s'effondrer seront les organisations bureaucratiques et fonctionnaires)
    2. Mise place de réseaux (parfois très importants) de petites entités (moins de 50 personnes) autonomes, mais liées entre elles par un projet fort commun (le pouvoir imposé "par le haut" est remplacé par l'autorité légitimée "par la compétence" avec pour conséquences majeures : répartition des compétences, complémentarité des savoir-faire, partage des projets, alliances temporaires et partenariats spécifiques, …)
    3. Disparition progressive du salariat (du contrat d'emploi) et son remplacement par la notion de réseaux d'associés, de partenaires, de sous-traitants, de fournisseurs, de référents, d'engagements réciproques, etc …
  4. Valorisation
    1. Primat de la "valeur" sur le "prix". Le "bon marché" deviendra de moins en moins un bon critère de vente : tout le monde sait que les prix bas sont des leurres qui, soit lésinent sur la qualité des constituants ou des fabrications, soit sacrifient la durabilité, la réparabilité, la récupérabilité et les divers recyclages, soit grugent un ou plusieurs des acteurs de la chaîne de valeur du produits final vendu.
    2. Le mythe de la soi-disant "baisse des pouvoirs d'achat" est en train de s'effondrer. Il est faux dans les chiffres statistiques, mais largement entretenu par des propagandes idéologiques fallacieuses.
    3. On achètera moins (ne serait-ce qu'en vertu du principe de frugalité), mais on achètera mieux (en vertu des principes de qualité, de durabilité, de réparabilité, de récupérabilité, etc …).
    4. On achètera beaucoup moins de produits mais tous un peu (et parfois beaucoup) plus chers : "moins, mais mieux" sera un slogan dominant.
    5. Les critères d'utilité réelle et d'indispensabilité supplanteront les actuels critères d'hyper-consommation, de pléthore, de narcissisme, d'esbrouffe, de tape-à-l'œil, d'étalage, d'épate, etc …
    6. La démographie occidentale est en baisse rapide ; il y aura donc de moins en moins de consommateurs, et des consommateurs de plus en plus vieux ce qui implique d'autres produits, d'autre manières de vivre, d'autres exigences.
    7. La politique générale des prix bas fait vendre en quantité des produits de mauvaise valeur (surtout aux plus jeunes, de moins en moins nombreux, donc de plus en plus précieux) qui s'empoisonnent la santé et la vie avec de la mauvaise qualité (la "malbouffe" en est un des plus spectaculaires exemples … sans parler des "drogues" licites ou illicites).
  5. Spiritualisation
    1. La joie (de vivre) devient bien plus essentielle que le plaisir (de jouir) ; la génération Z, déjà, et la génération alpha qui la suit, l'ont déjà bien compris (elles appliquent, sans le savoir, deux aphorismes de Boris Vian : "Je n'ai pas besoin de gagner ma vie, je l'ai déjà" ou "Ne perdons pas notre vie à la gagner"). Simpliste ? Oui, assurément, mais cela cache l'idée que ce n'est pas le "beaucoup" qui compte, mais le "mieux", notamment dans les rapports entre vie professionnelle, vie privée et vie sociale.
    2. De plus en plus, les gens – surtout les plus jeunes – exigent que les choses, les actes, les paroles, les demandes, les exigences, les ordres aient ou donnent du sens à l'existence (à leur existence). Ce qui ne "fait pas sens" est écarté voire banni. L'argent, les procédures, les organigrammes, les fonctions, les instructions, les impératifs, les urgences, etc … ne prennent valeur que s'ils induisent du sens (à la fois de la signification et de la direction) pour ceux auxquels ils s'adressent. Hors de là, tout restera en jachère et sera abandonné ou bâclé s'il n'y a pas d'autres solutions.
    3. Les vies individuelles ne prennent sens qu'au service de la Vie générale (cette philosophie de vie est bien en phase avec l'impérieuse nécessité de développer une écologie humaine sérieuse).
    4. Après le nihilisme du 20ème siècle (qui ne connaissait que les valeurs matérielles traduites en monnaies), de plus en plus d'humains veulent donner du "sacré" à leur vie, y injecter des dimensions ou des activités qui sacralisent ce qui leur est le plus cher (sans passer nécessairement par une quelconque religion). Combien de gens, autour de nous, ne voit-on pas consacrer du temps à pratiquer le yoga, la méditation (djana, ch'an, zen, zazen ou autre), la calligraphie, ou, plus généralement, toutes les formes d'expressions artistiques pour faire du bien, du beau, du profond et du sens, loin des préoccupations matérielles habituelles.

 

Ces tendances lourdes dues au basculement paradigmatique que nous vivons, est une base sérieuse imposant de repenser tous les métiers et toutes les activités entrepreneuriales pour les mettre en phase avec elles.

 

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Derrière sa manifestation bien vivante et bruyante appelée "Nature", le Divin s'exprime par le Silence, un silence uniquement audible par l'âme initiée à la Spiritualité et au Sacré.

 

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"Dieu" est l'image que les esprits simples se font du Divin.

 

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L'Art, sauf lorsqu'il est Sacré (musique, symbolique, poétique, statuaire, architectural, …) n'est que divertissement qui détourne les esprits de leur cheminement vers le Divin.

L'Art qui n'exprime pas le Divin en parlant aux âmes plus qu'aux esprits, n'est que vanité.

 

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Le Divin n'est réductible à rien, puisqu'il est plus que Tout.

 

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Dans le Divin, il n'y a rien de secret ou de mystérieux ; c'est l'humain qui est sourd et aveugle, bête et ignorant.

 

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La Mystique est à la Spiritualité ce que le Divin est à sa déité.

 

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Pour éviter une stérile et absurde régression à l'infini, il n'y a qu'une issue : le Divin (donc Dieu qui en est le surnom pour les humains primitifs) est le Tout du Réel qui est Un.

C'est aussi simple et vrai que cela.

Tout le reste n'est que fantasmes, illusions ou tromperies.

 

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"Dieu", "Divin" ou "Déité" ne sont en effet que des mots inventés par les humains pour désigner ce qui n'a pas de nom, mais qui englobe, transcende et synthétise le Tout de ce qui existe et qui porte aussi des noms.

 

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Le 14/08/2024

 

Si l'humain existe, c'est qu'il a une bonne raison d'exister au regard du Divin.

Et cette bonne raison suffisante n'est pas à chercher au niveau de son petit "nombril".

Rien de ce qui existe, n'existe pour soi, mais pour la contribution qu'il peut et doit apporter à l'Accomplissement du Réel. Le nombril, lui, (l'ego, autrement dit) est très secondaire et auxiliaire, comme un supplément donné de surcroît, comme une jolie cerise inutile mais décorative, sur un gros gâteau.

Mais la plupart des humains ne voient que cette cerise et oublient le préalable du gros gâteau qui est la seule et bonne raison de leur existence.

 

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Rien n'existe par et pour lui-même.

Tout existe parle Tout qui le fait émerger et pour le Tout qui profite de son accomplissement.

 

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Comme pour tout processus (dont l'entreprise et ses activités, y compris celui que constitue cette mission elle-même), cinq fonctions doivent être assurées :

 

  1. La vocation : le projet, la finalité, l'intention, la mission …
  2. Les ressources :
    1. Externes : les clients, les partenaires, les marchés, les fournisseurs, les sous-traitants, les réseaux professionnels, …
    2. Internes : les collaborateurs, les budgets, le temps, les lieux, les machines, les accès, les dossiers, la mémoire, …
  3. La méthodologie : les méthodes, l'organisation, les procédures, les normes, les règles, les valeurs, les critères, les priorités, …
  4. Le chantier : la répartition des équipiers, le calendrier des actions, les tests de validité, l'efficacité et la virtuosité des intervenants, les mesures d'avancement,
  5. La cohérence : l'unité des équipes, les collaborations, la levée de malentendus, la gestion des conflits, la qualité des interfaces, …

 

Ces cinq fonctions sont universelles quel que soit le processus envisagé impliquant des interventions humaines et quelle qu'en soit la nature où ces cinq fonctions portent des noms techniques, respectivement les suivants : l'Intentionnalité, la Corporalité, la Logicité, la Constructivité et l'Unité.

 

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L'idée d'une "obéissance à Dieu" revient sans cesse sous la plume des théologiens et des prédicateurs. Mais le Divin ne cherche aucune obéissance ; il donne des conseils. Il offre la Joie à ceux qui les suivent, la quiétude à ceux qui les entendent, mais ignore ceux qui les ignorent.

Le Divin n'est ni un maître, ni un chef. Il est ce par quoi Tout prend sens et cohérence. Mais libre à chacun de demeurer emmuré dans l'absurdité et l'ignorance.

 

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Le Divin est impersonnel ; Dieu en est la caricature personnalisée.

 

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Le Divin est la permanence de l'impermanence.

 

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L'opium du peuple, ce n'est pas le Divin, c'est le panem et circenses.

 

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Le Réel, qui est le Divin, se nourrit de bipolarités dialectiques ; c'est cela qui le rend vivant et qui le fait évoluer.

C'est aussi cela que l'humain ne comprend pas et qu'il appelle, à tort, le Bien et le mal.

 

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Le 15/08/2024

 

En réponse à un message du "Point" me signifiant la fin de mon abonnement …

 

Je ne suis pas Français et j'ai quitté définitivement la France où j'ai vécu pendant une vingtaine d'années (et où j'ai fondé quatre entreprises prospères, donné des cours académiques, et animé des centaines de conférences - voir YouTube - et séminaires - APM, Germe, CJD, FCE, etc ...). La presse française (écrite et télévisuelle) en général est d'une incommensurable médiocrité, pétrie d'idéologie et de désinformation, sauf "le Point" précisément qui met un point d'honneur à défendre un point de vue libéral (au sens historique du terme) et une pluralité des regards (j'y ai d'ailleurs écrit une centaine de commentaires sous le pseudonyme de "noétique"). Malheureusement - mais c'est normal - le contenu éditorial du "Point" est à 80% franco-français, ce qui ne m'intéresse plus du tout. De plus, mon métier de prospectiviste m'incite à penser que l'avenir de la France est tout tracé : populisme primaire, déculturation généralisée, faillite économique, assistanat généralisé, islamisation des grandes villes, laminage de l'esprit d'entrepreneuriat, jacobinisme et fonctionnarisme forcenés, orgueil historique démesuré et illégitime, nationalisme cocardier, sur fond généralisé de "panem et circenses".

Un abonnement au "Point" n'a plus guère de sens. En revanche, je suis tout prêt à mettre ma plume au service de votre magazine (j'ai édité 135 livres - voir Amazon -, une vingtaine de manuscrits sont chez les éditeurs en voie de parution et j'ai 5 commandes de livres en cours). A vous de voir ... Pourquoi pas une rubrique intitulée "Regard de l'étranger" ... ou "Vu d'Europe" ...

Quoiqu'il en soit, merci au "Point" pour les bons moments de lecture qu'il m'a donné et un coup de chapeau à vos meilleurs éditorialistes : Gisbert, Sastre, Baverez, de Barochez, Delhommais, Gernelle, Daoud.

A plus tard, j'espère.

 

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S'émanciper des Religions qui parlent d'un Dieu ou de dieux extérieurs, pour accomplir la quête du Divin en soi et autour de soi, est le défi majeur de ce début de 21ème siècle et du nouveau paradigme qu'il inaugure.

L'émancipation hors des Religions s'est déroulée, depuis la renaissance durant toute la Modernité ; elle en a été un des moteurs avec l'idée de "progrès". Mais le nihilisme du 20ème siècle en a consacré la fin. La page doit être tournée …

 

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Le Divin n'a rien à pardonner, ni à juger, ni à récompenser, ni à punir car qui ne s'accomplit pas à l'intérieur de lui-même ou nuit à l'accomplissement à l'extérieur de lui, se condamne lui-même à rater tout ce qu'il aurait pu devenir ou faire advenir.

 

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Le Divin offre gratuitement le Réel et tous ses possibles à quiconque veut et peut contribuer à l'accomplir. Ceux qui ne saisissent pas cette chance inouïe, restent des larves, des parasites, des déchets de la Nature ; espérons qu'ils serviront au moins d'engrais pour le futur.

 

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N'en déplaise à Blaise Pascal, malgré toute l'admiration et le respect que j'ai pour lui, le Divin n'est pas un pari : il est le Réel, il est l'Un, il est le Tout … et le Réel, l'Un et le Tout existent absolument. Il n'y a rien à parier.

Il n'y a rien à parier non plus sur "l'autre monde", sur "immortalité de l'âme personnelle", sur "la vie après la mort", sur la "rédemption" et tout ce genre de foutaises : tout cela n'est que pur fantasme humain imaginé pour exorciser la peur de la mort … comme si la vague mourait en déferlant dans l'océan.

 

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Pourquoi chercher le Divin puisqu'il est toujours là ?

 

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Le 16/08/2024

 

Dans la quête (constructionnelle) du Réel, c'est-à-dire du Divin-Un, il y a une dimension rationnelle (logicienne) évidente, mais il y a aussi une forte dimension passionnelle (intentionnelle) et émotionnelle (charnelle).

 

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On ne démontre pas l'évidence.

On ne démontre pas le Réel.

On ne démontre pas le Divin.

 

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Réduire, comme le fait Freud, la quête d'Alliance avec le Divin au seul exorcisme des angoisses existentielles humaines est un peu court, un peu réductionniste, un peu infantile.

A l'origine des croyance mythologiques et animistes, il y eut sans doute une étincelle de ce type-là, et, sans doute aussi, cet exorcisme joue-t-il encore pour beaucoup d'esprits un peu simplets, un peu benêts ; mais la spiritualité authentique a dépassé ce stade puéril du Dieu-Père-protecteur-et-sauveur depuis bien longtemps.

 

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Il n'existe qu'un seul Divin-Réel-Un-Tout, mais des myriades de chemins y mènent. Pour une même destination, bien des itinéraires sont possibles selon les paysages que l'on cherche à découvrir et selon l'urgence des trajets.

 

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Le Divin est l'Intentionnalité qui donne son sens au Réel.

 

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Il y a des pauvres en argent, et cela peut se résoudre de l'extérieur par le travail.

Il y a des pauvres en esprit, et cela ne peut se résoudre que de l'intérieur et c'est dire combien peu guérissent … et le Divin n'est point ni sorcier, ni guérisseur.

 

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La frugalité n'est pas un mode de pauvreté, loin de là et tout au contraire. La frugalité réduit tous les besoins au strict nécessaire utile et indispensable afin de libérer l'humain des esclavages et intoxications matériels et, ainsi, de construire l'Alliance avec le Divin, par le cœur, l'esprit et l'âme.

 

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Le mot le plus détestable est "charité" ; Par lui, les chrétiens et les musulmans déguisent en vertu religieuse ce qui n'est de la bonne conscience facile.

Ces transactions humaines ne concernent pas le Divin.

 

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L'idéologie gauchiste (qui est une religion comme les autres, mais plus simpliste que les autres) rend les "riches" et "Dieu" responsables de toute la misère du monde et oublie de regarder et de voir que la plupart des humains sont d'indécrottables misérables, plus encore spirituellement et intellectuellement, que matériellement.

 

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Il y a trop de crétins sur Terre pour que l'Alliance avec le Divin puisse s'y établir.

 

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Le péché n'existe pas ; il y a juste beaucoup trop de bêtise, de méchanceté, de jalousie, de cruauté, d'imbécillité, de paresse, de parasitisme, d'agressivité, de violence, de convoitise entre les humains. Et toutes ces tares humaines ne concernent pas le Divin. Ce sont les humains qui en paient le prix tous les jours en transformant le Paradis terrestre en Enfer démagogique et populiste.

 

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Le Divin ne pardonne rien, ni ne récompense rien. La bêtise humaine ne le concerne pas. Juste un soupir de dépit en voyant tout ce qui aurait pu être construit et qui reste en friche.

 

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La liberté humaine, telle que la prêche l'existentialisme qui en est la pauvre religion, n'existe pas. L'humain est dépendant de tout ce qu'il a reçu, de tout ce qui l'entoure, de tout ce qu'il pense, dit et fait, de tout ce qu'il consomme matériellement et immatériellement.

La liberté au sens philosophique absolu n'existe pas puisque, par définition, la partie est partout et toujours partie d'un Tout (donc du Divin) avec lequel l'existence est une éternelle dialectique visant une optimisation entre "intention" intérieure et "contraintes" extérieures.

Cet optimal à construire sans cesse s'appelle "autonomie" et non "liberté".

 

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La haine de l'autre humain est, à la fois, haine de soi (puisque l'autre n'est que notre propre miroir) et haine de l'Unité (donc du Divin).

 

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In fine, quoique indirectement, toute pensée est pensée du Divin, sur le Divin, pour le Divin.

 

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Ce n'est pas l'humain qui pense au Divin ; c'est le Divin qui se pense au travers de l'humain.

 

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En fait, le Divin ne pense pas ; il s'accomplit en permanence. La pensée, elle, n'est qu'humaine lorsque l'humain pense à l'accomplissement du Divin c'est-à-dire à tout ce qui est arrivé, arrive et arrivera.

 

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Ce n'est pas penser le Divin que l'humain doit faire, mais l'accomplir. C'est en l'accomplissant qu'il pense qu'il pense.

 

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Il est effrayant de constater que la plupart des humains ne pensent pas et ignorent donc le Divin, puisque celui-ci se manifesterait par ce qu'ils feraient de leurs mains et de leurs neurones.

 

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Tout ce qui existe, même le plus abstrait, n'est que manifestation du Divin.

 

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Le Divin n'est pas notre Père (c'est ce que répètent sans cesse les religions dualistes) et les humains ne sont ni ses fils, ni ses filles.

Nous ne sommes que des bagues particulières à la surface (la Nature) de son océan (le Réel).

 

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L'incarnation du Père divin en un Fils humano-divin venu se "sacrifier" sur Terre pour le "Salut" des humains, est une fumisterie mythologique qui forge le cœur du christianisme.

Car, en effet, tout ce qui existe de la goutte d'eau à l'humain en passant par la montagne et la souris, sont autant d'incarnation du Divin.

Quant au sacrifice ("ce qui rend sacré" en latin), il est inutile puisque Tout est déjà Sacré en tant qu'ensemble de tout ce qui existe au sein du Divin-Réel-Un.

Quant à "sauver" l'humain … Le sauver de quoi, donc ?

Quant à la bénédiction (qui fait le Béni, le Messia'h en hébreu et le Christos en grec), elle est une autre manière de dire une banalité : chaque humain, zen s'accomplissant, peut franchir le seuil qui sépare le profane (l'illusion) du Sacré (le Réel), et y recevoir l'initiation symbolisée, pour les uns par de l'Eau purificatrice, pour les autres par de l'Huile consacrée, pour d'autres encore par la Lumière invisible, bref : de mille manières.

 

*

 

De quoi donc l'humain veut-il être délivré lorsque, dans ses absurdes prières, il demande au Divin : "délivre-nous (du Mal) …".

Il n'y a rien à "délivrer", c'est-à-dire à "libérer" si ce n'est libérer l'humain du sous-humain qu'il cultive en lui par bêtise et ignorance. Il n'y a que l'humain qui puisse se libérer, malgré les obstacles tant intérieurs qu'extérieurs, de sa propre bêtise et de sa propre ignorance.

Tout ce qu'il faut pour cela existe déjà, ici et maintenant ; encore faut-il un peu de courage et beaucoup d'effort.

 

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Lorsqu'on appelle le Divin du nom de "Dieu" soit pour terroriser, soit vilipender, c'est souvent le fait de dictateurs pour asseoir et légitimer leur fanatisme religieux ou athée.

 

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Le Divin n'est pas un Père-Noël (ni un Père-Fouettard).

 

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Le Divin est perpétuellement (relativement) parfait mais éternellement (absolument) inaccompli.

 

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La Joie exprime une seule chose : la réalisation de l'Alliance entre le Divin et l'humain, c'est-à-dire la convergence entre l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, d'une part, et l'Accomplissement du Réel, d'autre part.

 

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L'existentialisme sartrien est d'un incroyable stupidité parce qu'il confond, allègrement, déterminisme et contrainte, finalité et intention, liberté et autonomie, absoluité et relativité, idéalité et réalité, Dieu et Divin.

Bref : Sartre et consorts ont tout faux ! Ils ont voulu remplacer une dictature militaire par une dictature philosophique … en ne quittant pas les bistrots de Saint-Germain-des-Prés … un si petit monde, si parisianiste, si "bobo" avant l'heure.

 

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Tout n'est pas permis à l'humain mais le Divin n'y est pour rien puisqu'il se fiche éperdument de ce que les humains font ou ne font pas. Mais dans son petit monde à lui, l'humain doit inventer des contraintes pour y juguler les malfaisants.

 

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Sans l'évidence du Divin, l'existence de l'humain n'a aucun sens.

 

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L'Alliance de l'humain avec le Divin est un dessein optimiste et joyeux, non que les embûches puissent manquer, mais parce que le courage d'avancer sur le chemin devient inépuisable.

 

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L'idée du Divin n'est un remède contre rien, ni contre la peur, ni contre la lâcheté, ni contre la paresse, ni contre la maladie, ni contre le malheur, ni contre la mort.

 

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Le Divin, vus par beaucoup de philosophes, n'est qu'une idée, un concept, une conviction, une hypothèse, et tant d'autres choses … Mais tout est bien plus simple : le Divin, c'est le Réel, le Tout de ce qui existe, que l'humain le sache ou pas.

 

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Le Divin ni ne se nie, ni ne se prouve ; il est Tout ce qui existe.

 

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Le Dieu des philosophes n'est pas le Divin ; seulement un ectoplasme.

 

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Le Divin ne demande à l'humain ni de croire, ni d'espérer ; seulement de construire.

 

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L'humain attend du Divin qu'il résolve ses problèmes, qu'il guérisse ses souffrances, qu'il soulage ses misères, qu'il exorcise ses démons, etc …

Mais en quoi tout cela concerne-t-il le Divin ? En rien ! L'humain a la chance de vivre ; qu'il vive donc et s'accomplisse au mieux. C'est cela servir le Divin.

 

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Le Divin est Tout, en tout, partout et toujours. Tout ce qui existe est une porte qui s'ouvre vers lui pour l'esprit humain. Mais encore faut-il ouvrir la porte …

 

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Les seules Lois du Divin (qui sont aussi le Divin même, sa Logicité interne) sont les Lois cosmiques. Toutes les autres sont humaines, trop humaines.

 

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L'humain cherche des "pourquoi" (causalisme) alors que le Divin donne un "pour quoi" (intentionnalisme).

 

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Il existe une différence immense entre "prévoir" (deviner les possibles) et "pourvoir" (permettre l'accomplissement).

Le Divin pourvoit seulement et laisse à l'humain la croyance en ses propres prévisions.

 

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Le pouvoir, la fortune et le plaisir : les trois obsessions de la plupart des humains. Et derrière ces trois maladies, les mêmes trois causes infectes : le narcissisme, le nombrilisme et l'hédonisme, sorte de "péché originel" incrusté dans la nature humaine.

Voilà bien trois manières de tourner le dos au dépassement de soi, à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, bref, au Divin.

 

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Une fois que le contact entre l'humain et le Divin est réellement établi, au-delà des mots et des images, au-delà des histoires et des contes, au-delà des raisonnements et des connaissances, une fois établi, il perdurera irréversiblement.

 

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Les prêtres et les dévots sont tellement enfermés dans leurs mythologies sur Dieu, qu'ils en viennent à ignorer ou à renier le Divin.

 

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L'humanité est la vraie prison de l'humain ;  sa seule évasion possible : le Divin.

 

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Toute l'histoire, toute la présence et tout le projet de chaque humain font entièrement partie de l'histoire, de la présence et du projet du Divin. Mais peu d'humains s'en rendent vraiment compte.

 

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Le Divin est toujours bien au-delà de tout ce que l'humain pourrait en penser ou en dire.

 

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Qu'est-ce qu'un prophète ? Ce n'est pas quelqu'un qui parle au nom du Divin ; c'est quelqu'un qui parle du Nom du Divin.

 

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Du Divin, il ne faut attendre aucune justice : chacun fabrique lui-même le mérite de ce qu'il a réellement construit.

 

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Le Réel est un puissant fleuve qui descend sa course vers son plein accomplissement. Il est vain de vouloir en remonter le courant.

 

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Dans le Divin qui est le Réel, tout évolue dialectiquement dans une tension insatiable entre le Tout et chacune de ses parties.

La partie doit apprendre à résister (sans violence ni hargne) au Tout autant que le Tout contraint la partie. La dialectique humaine de base est celle qui met face à face l'accomplissement de soi et l'accomplissement de l'autour de soi.

 

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La théologie est un vaste ensemble d'études sur un concept, sur une idée, sur un mot tous issus de la pensée humaine. Mais la théologie est totalement étrangère au Divin.

 

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La relation entre l'humain et le Divin porte un seul nom : l'Alliance. Tout le reste n'est que vanité ou babillage.

 

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Les religions parlent de l'humain en faisant semblant de parler du Divin.

 

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Le 17/08/2024

 

Du binaire au ternaire …

 

Sortir du binaire blanc-noir pour entrer dans le ternaire rouge-bleu-jaune et, ainsi, passer du conflit et du compromis gris, aux couleurs et à la complexité infinie des combinaisons, contrastes et harmonies.

 

Toute la pensée occidentale porte ses évaluations sur tout ce qui la concerne en termes de binaires : Bien et Mal, Vrai et Faux, Beau et Laid, Sacré et Profane, pour reprendre les quatre axes classiques (éthique, logique, esthétique, métaphysique).

On le sait depuis toujours mais d'autant plus depuis que la complexité est entrée, en tant que concept-clé, dans le champ des sciences et de la philosophie, cette approche binaire est largement insuffisante pour plusieurs raisons.

D'abord, elle est la plus pauvre puisqu'elle ne conçoit que deux possibles. Elle est aussi le plus infertile puisqu'elle n'ouvre que trois chemins : le conflit (toujours destructeur), le compromis (toujours insatisfaisant) ou la synthèse dialectique (toujours recommencée) qui relance le jeu d'un nouveau couple thèse-antithèse.

 

Il convient donc d'apprendre à sortir du binaire blanc-noir pour entrer dans le ternaire rouge-bleu-jaune et, ainsi, passer du conflit et du compromis gris, aux couleurs et à la complexité infinie des combinaisons, contrastes et harmonies.

Mais le ternaire n'est jamais le binaire originel plus un troisième pôle ; il exige la déconstruction des deux pôles du binaire et la requalification d'un ternaire original sur le même thème. Cela appelle une méthodologie rigoureuse.

 

Pour construire cette méthodologie, il suffit de se rappeler que lorsque l'on parle, on parle d'un processus. Toujours. Lorsque je parle d'un carré, je parle de quelque chose qui résulte d'un tracé, d'une construction géométrique : quatre côté égaux (quatre segments de droites de même longueur) et quatre angles droits (quatre poses d'équerre aux extrémité desdits segments).

Procédons donc systématiquement et méthodologiquement …

 

Primo : quelque soit le jugement évaluatif que l'on porte, on le porte sur un processus qu'il faut, avant toute chose, clairement identifier. Ainsi, lorsque je demande si la choucroute est bonne ou mauvaise, je m'intéresse à la qualité d'un processus culinaire (la choucroute a-t-elle été bien préparée ?) ou gustatif (quel est la nature et l'ampleur du plaisir procuré par la dégustation de cette choucroute ?).

Bref, le jugement binaire classique doit être suspendu (au sens sceptique et stoïcien) au profit d'une reformulation processuelle. Dans notre exemple, lorsque je demande si la choucroute est bonne, il convient de distinguer les deux versants (culinaire et gustatif) de la question, et de choisir clairement duquel des deux l'on parle.

 

Secundo : tout processus se déploie porté par trois moteurs que la physique théorique a nommés la propension métrique (ce qui concerne le volume, la taille, les ressources, les territoires, les potentiels, les patrimoines, les matériaux, les réserves, etc …), la propension eidétique (ce qui concerne la forme, l'organisation, la structure, la cohérence et la cohésion, la logique, les règles, les modèles, les normes, et …) et la propension dynamique (ce qui concerne l'activité, le rythme, le mouvement, l'effervescence, la performance, le travail, etc …). A ce stade, il s'agit donc de réactiver le processus d'évaluation au regard de ces trois dimensions fondamentales du processus concerné.

Ainsi, notre choucroute, en tant que processus culinaire, devra être vue comme un ensemble d'ingrédients et de matériels cuisine (c'est la dimension métrique), comme une recette particulière c'est-à-dire un ensemble de règles et normes de fabrication (c'est la dimension eidétique) et comme un ensembles d'actes mettant en œuvre un savoir-faire, une expérience, un talent et des temps de cuisson (c'est la dimension dynamique).

 

Tertio : pour éviter de retomber dans les pièges de la binarisation (il suffirait de plaquer l'évaluation "bon ou mauvais", "bien ou mal", sur chacune des trois dimensions), il convient de choisir des critères ou des indicateurs de qualité qui offrent des spectres larges et continus.

Ici encore, la théorie nous aide puisqu'elle précise que chaque propension possède une face externe (sa relation au monde, au "dehors" du processus) et une face interne (sa relation aux constituants, au "dedans" du processus).

La propension métrique induit l'excellence de ses ingrédients internes et la frugalité de ses prélèvement externes.

La propension eidétique induit l'élégance de ses structures internes et la simplicité de ses rapports à l'extérieur.

La propension dynamique induit la fécondité de ses activités internes et la noblesse de ses buts externes.

On a ainsi en main une palette de six critères d'évaluation (dont les description détaillée ne sont pas l'objet de cet article) qui sont un peu l'équivalent, en peinture, des six couleurs de bases, trois étant originelles (rouge, bleu et jaune) et trois étant composées (violet, vert et orange).

Dans l'exemple de la choucroute, on pourra évaluer, ainsi, l'excellence des matières premières, la frugalité des achats (gaspillages), l'élégance des présentations (le dressage), la simplicité des apprêts (sans fioritures et sans clinquants), la noblesse du métier (version gargote ou version gastronomie) et la fécondité des tours de main (la subtilité des assaisonnements ou des cuissons).

 

Quarto : il convient, enfin, d'opérer la synthèse de ces évaluations non pas en portant une sorte de cote globale qui serait une absurde moyenne des évaluations analytiques, mais bien sous la forme de deux constats.

Le premier touche à l'harmonie globale des six dimensions du processus, de leur adéquation réciproque (par exemple : faire une choucroute "cantine" avec un dressage tape-à-l'œil ou avec les ingrédients les plus chers).

Le second liste les pistes d'amélioration du processus en vue d'une évaluation ultérieure éventuelle.

 

Cette approche méthodologique est universelle. Elle peut s'appliquer avec fruit pour affronter des évaluations aussi vastes et essentielles que : "notre société est-elle juste ou injuste ?" (c'est tout l'enjeu des débats politiques actuels) ou "cette personne est-elle quelqu'un de bien ?" (question cruciale pour choisir un associé ou un collaborateur, par exemple).

 

En résumé, les huit questions à se poser sont les suivantes :

  • Quel est le degré d'excellence des ressources propres ?
  • Quel est le degré de frugalité des échanges externes ?
  • Quel est le degré d'élégance des règles internes ?
  • Quel est le degré de simplicité des postures externes
  • Quel est le degré de fécondité de la dynamique interne ?
  • Quel est le degré de noblesse des buts poursuivis ?
  • Cet ensemble est-il cohérent (adéquat et harmonieux) ?
  • Cette cohérence est-elle perfectible ?

 

On comprendra aisément qu'une telle approche méthodologique échappe enfin au simplisme des binaires classiques et accroît le niveau de complexité - donc de richesse et d'adéquation - de toute démarche d'évaluation.

 

Illustrons en appliquant tout ceci à l'idée suivante : "toute proposition logique est vraie ou fausse". C'est l'axiome classique du tiers-exclu. C'est aussi une position binaire.

Pour déconstruire cette binarité, trois questions surgissent :

  • Territoire : quel est le champ de la logique ? (critères de frugalité et d'excellence)
  • Modèle : dans quelle structure de logique se place-t-on ? (critères de simplicité et d'élégance)
  • Mouvement : quelle est l'activité logique concernée ? (critères de fécondité et de noblesse).

 

Le champ de la logique : n'entreraient dans le champ strict de la logique du "vrai" que le petit nombre des propositions vérifiable visant un objet directement observable (frugalité) et que les propositions formulées de manière non ambiguë, chacun de leurs éléments étant univoque (excellence).

La structure de logique : de quelle logique parle-t-on ? aristotélicienne ou non ? Outre leur véritable intérêt théorique, les logiques non aristotéliciennes sont à éviter car elles sont compliquées (simplicité) et lourde (élégance) pour un résultat pratique assez maigre, voire inexistant (la plupart des propositions convergent assez vite vers la valeur "indéterminé").

L'activité logique : la logique n'a d'intérêt qu'en tant que méthode engendrant (fécondité) des propositions vraies à partir d'autres propositions vraies, avec pour but non de tromper ou de circonvenir, mais d'enrichir (noblesse).

En synthèse, afin de rendre ces six évaluations congruentes, une conclusion s'impose : plutôt que de vérité, il faudrait éclater ce concept en trois et parler de plausibilité (territoire), de probabilité (norme) et de décidabilité (activité).

 

On pourrait aussi investiguer dans le champ de l'esthétique où règne le binaire du beau et du laid. On arriverait assez vite à rejeter ces deux "valeurs" simplistes et à porter jugement selon six critères : virtuosité (excellence), composition (élégance), profondeur (fécondité), essentialité (frugalité), épurement (simplicité), thème (noblesse).

L'évaluation finale de l'œuvre découlant de la convergence harmonieuse et cohérente de ces six critères. Il n'y a plus ni laid, ni beau.

 

*

 

Reprise d'un de mes textes d'il y a une petite quinzaine d'années :

 

"Une des grandes erreurs de la physique classique (qui est encore propagée, aujourd'hui, par une majorité de physiciens), c'est la symétrisation du temps : le passé n'existe plus, le futur n'existe pas encore, et seul le présent est réel. Cette erreur ne dérange en rien la vision mécaniciste de l'univers. En revanche, elle est incompatible avec la vision organique ou thermodynamique de l'univers où le temps est orienté (la flèche du temps) et où tout processus est irréversible.

Pour réparer cette erreur magistrale, il faut comprendre que le temps ne passe pas, mais qu'il s'accumule : l'univers se construit par accumulation. Cela signifie, entre autre, que le futur n'existe pas encore, certes, mais qu'au contraire, le passé continue d'exister intégralement sous le présent qui en est la "couche active" (ce qui explique, entre autres, pourquoi l'univers est en expansion, chaque instant venant se superposer à tous ceux qui ont précédé)."

 

J'y ajouterais ceci : ce texte est pour moi totalement d'actualité. Il y a donc une immortalité de fait et une résurgence du passé (qui est la mémoire et la substance profonde de l'univers) dans lequel le présent s'enracine et dont il se nourrit. Rien ne disparaît ; tout demeure comme un beau terreau sous le sol du présent.

 

*

 

Les humains doivent apprendre à compter sur eux-mêmes et non sur le Divin qui n'est pas une bouée de sauvetage.

"Aide-toi et le Ciel t'aidera", dit l'adage non biblique, repris par La Fontaine.

Encore une fois, le Divin n'est pas au service de l'humain ; c'est l'humain qui ne prend sens et joie qu'au service de l'accomplissement divin.

 

*

 

La Charité n'est pas de la Solidarité.

La Solidarité n'est pas de la Fraternité.

La Fraternité commence à être de l'Alliance entre certains humains.

Seule l'Alliance de soi avec soi et avec le Réel conduit au Divin.

 

*

 

Le Divin n'est pas une réponse et il est au-delà de toutes les questions.

Ne jamais confondre dialogue avec dialectique.

Ne jamais confondre questionnement avec Alliance.

 

*

 

Le Réel – qui est le Divin – n'est ni merveilleux, ni effrayant. Il est ce qu'il est ou, plutôt, il devient ce qu'il devient en accumulant tout ce qui advient en lui.

Et ce qui advient en lui, surtout du côté des humains, peut être formidable ou exécrable.

 

*

 

Après le Dieu des bondieuseries, après les révolutions des démagogies, après le "rien ne vaut, tout se vaut", vient le moment de tourner la page et de sceller l'Alliance authentique avec le Divin du Réel.

 

*

 

Il y eut le bon dieu des bigotes et des cagots.

Il y eut le dieu cadavérique de la "mort de Dieu".

Il y eut le dieu productif des usines et des technologies.

Il y eut le dieu gras de l'argent et la bouffe.

Il y a le dieu numérique des ordiphones.

Il y a le dieu écolo des éoliennes et du bio.

Bon !

Et si on passait aux choses sérieuses : l'Alliance avec le Divin-Réel-Un-Tout.

 

*

 

Si l'Alliance avec le Divin triomphait, il n'y aurait plus aucun besoin ni d'idéologies, ni de politiques.

 

*

 

Faute d'Alliance authentique avec le Divin réel, l'humain se fabrique un Dieu aussi grotesque que lui.

 

*

 

La seule équation : Dieu = Divin = Réel = Un = Tout = Absolu.

C'est cela le panenthéisme.

 

*

 

Devant la bêtise humaine : rire ou pleurer ? Mieux vaut en rire car cela conforte le Divin.

 

*

 

Les rites sont utiles pourvu qu'ils soient questions et non réponses.

 

*

 

Les socialismes ne sont que du christianisme sans Divin.

 

*

 

Les Religions trahissent le Divin en fabriquant du Dieu.

 

*

 

Le Divin ne crée rien, mais il fait tout émerger de lui, sans prédire ce qu'il en adviendra et ce qui s'en accomplira.

Qu'importe que ce qui sort, soit "bon" ou "mauvais" : ces mots n'ont aucun sens parce que tous les possibles doivent être tentés.

Pour qu'émane du fécond, il faut aussi laisser venir du stérile, voire du nuisible.

Lorsque tout est possible, rien ne peut être négligé.

 

*

 

La sainteté est un bibelot religieux décerné à titre posthume à ceux qui ont fait ce qu'ont souhaité ceux qui prétendent représenter ce Dieu qu'ils ont eux-mêmes inventés loin du Divin réel.

 

*

 

Satan est l'obstacle (Shatan en hébreu) qui a émané du Divin et qui s'oppose à d'autres émergences bien plus fécondes. Satan, c'est la stérilité et la siccité.

 

*

 

De Francis Bacon :

 

"Un peu de foi éloigne de Dieu,

beaucoup de science l'y ramène."

 

*

 

La religion invente un Dieu ; la science mène vers le Divin.

 

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Le Divin n'a aucun secret ; c'est l'humain qui est trop bête et trop ignare pour comprendre vraiment.

 

*

 

Mécanicisme, utilitarisme et économisme : trois négations du Divin.

 

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L'humain sème et récolte, mais c'est le Divin qui fait pousser et mûrir.

 

*

 

Chaque vertu séparée devient un vice. Mais toutes les vertus ensemble fondent un voie, celle du Divin.

 

*

 

Communier, c'est œuvrer ensemble sur le chantier de l'accomplissement du Divin.

C'est le seul sens à donner à la relation avec l'autre au sein de l'humanité.

S'il ne travaille pas sur le chantier de l'Alliance, l'autre humain m'indiffère.

 

*

 

Entre Jérusalem et Auschwitz, il faut choisir.

Le Divin a rendu les deux voies possibles, mais c'est l'humain qui tient les cartes.

 

*

 

Le Divin n'est pas "silence", c'est l'humain qui est sourd … ou distrait.

 

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Le 18/08/2024

 

Hamas, les dessous du groupe terroriste

 

D'après « Hamas. Plongée au cœur du groupe terroriste »,

de Mohamed Sifaoui remet la mosquée au centre du village.

 

Par Luc de Barochez

Publié le 17/08/2024

 

"Malgré le massacre dont il s'est rendu coupable le 7 octobre 2023 en Israël, certains en France entretiennent encore l'image romantique d'un Mouvement de la résistance islamique (Hamas, selon l'acronyme en arabe) qui serait au cœur d'une noble lutte de libération nationale palestinienne contre un « colonialisme » israélien.

C'est tout le mérite de l'enquête, bien documentée, du journaliste franco-algérien Mohamed Sifaoui de remettre la mosquée au centre du village : depuis sa fondation, en 1987 à Gaza, par des membres des Frères musulmans, le Hamas est animé par l'idéologie islamiste, galvanisé par la pensée djihadiste et voué à la destruction de l'État d'Israël. Il n'a jamais varié de cette ligne, même s'il a parfois avancé masqué. Et le fait que, contrairement à d'autres mouvements islamistes, il réserve ses coups aux Juifs (et aux Palestiniens qui ne partagent pas son idéologie), n'en fait pas un acteur digne de devenir un interlocuteur."

 

 

De Mohamed Sifaoui :

 

"En vérité, jusqu'au 7 Octobre, ni Israël, ni la communauté internationale, ni l'Union européenne, ni même les États-Unis n'ont fait preuve de cohérence. Des années durant, nous avons assisté à une situation surréaliste qui amène les uns et les autres à décrire, à juste titre, le Hamas comme une organisation terroriste islamiste tout en acceptant que ses différentes structures, idéologiques, logistiques et politiques notamment, soient financées, sinon par des fonds européens, du moins par de l'argent provenant des États-Unis. Et, quand l'argent transitait par le territoire israélien en provenance de pays du Golfe – cela a été souligné –, il était convoyé par les services de sécurité israéliens. Il faut reconnaître qu'il n'existe aucun cas aussi incroyable, ailleurs dans le monde. Or, l'une des conséquences du 7 Octobre pousse à sortir complètement de ces ambiguïtés. Le Hamas est une organisation terroriste islamiste, il doit être donc traité comme tel et non pas comme un simple parti politique."

 

De Luc de Barochez :

 

"Voilà plus de mille jours que les talibans ont interdit aux filles de plus de 12 ans de fréquenter les écoles en Afghanistan. Mille jours qu’ils ont réintroduit la barbarie d’État dans ce grand pays d’Asie centrale transformé en un « émirat islamique ». Aucun autre pays n’a aboli les droits des femmes de façon aussi globale et systématique. Aujourd’hui, quelque 20 millions d’Afghanes sont contraintes de vivre en fantômes sur leur propre terre.

Quelle naïveté des dirigeants occidentaux, qui croyaient dur comme fer que la nouvelle génération islamiste serait plus « modérée » que la précédente !"

 

On découvre enfin (ou fait semblant de découvrir) ce que tous les gens intelligents et un peu sérieusement informés savent depuis longtemps : l'islamisme est une lèpre, un choléra, un cancer qu'il faut éradiquer par tous les moyens et le plus vite possible.

Seul Israël l'a bien compris – il est en première ligne, il est vrai … -, mais il est temps que le reste du monde prenne le relais et cesse d'écouter les rengaines fallacieuses et les fumisteries de l'ONU (téléguidées par les anti-occidentaux, majoritaires maintenant) et celles du Hamas ("colonialisme", "génocide", etc …).

 

Et Peggy Sastre de conclure, mais sur un autre sujet (connexe puisqu'il s'agissait de la montée du nazisme dans les années 1930) :

 

"Une leçon d’actualité, et une énième preuve que notre cerveau n’est pas fait pour voir le monde tel qu’il est, mais comme il nous arrange."

 

*

 

L'esprit humain est trop compliqué pour comprendre la simplicité du Divin.

 

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Que chacun ressente le Divin de façon différente, c'est sain. Mais que les religions lui substitue des déités différentes, toutes nommées "Dieu", et attisent ainsi les haines et les rejets et les guerres, c'est immonde.

 

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La "crainte de Dieu" que l'on trouve dans la Bible hébraïque et que l'on retrouve chez Socrate puis chez certains chrétiens, n'a rien à voir avec une peur quelconque, mais bien avec l'angoisse de réduire le Divin à un concept ou une idée trop humains. Ce n'est pas le Divin qu'il faut craindre, mais bien le piège si facile de l'idolâtrie.

 

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Le Divin est le terreau fertile d'où émergent le matérialisant, puis le vivant, puis le pensant …

 

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Le 19/08/2024

 

Pour faire court …

Un chat est enfermé dans une boîte opaque avec un petit bol de poison.

La mécanique quantique classique dit : on ne peut pas savoir dans quel état (mort ou vivant) est le chat tant que l'on a pas ouvert la boîte ; mais, tant que la boîte reste fermée, on peut dire que la probabilité qu'il soit mort ou vivant est de 50% dans chacun des deux cas.

Ce raisonnement est faux sur deux points :

  1. Que l'humain sache ou pas ce qui se passe dans la boîte opaque, à tout moment la réalité du chat, mort ou vivant, n'est pas probabiliste, il EST mort ou il EST vivant dans sa réalité propre hors du champ expérientiel humain.
  2. Selon que l'odeur du poison excite la gourmandise ou le dégoût du chat, la probabilité qu'il en ingurgite n'est pas de 50%. Cette probabilité réelle est inconnue et le restera.
  3. De plus, plus le temps passe, plus le chat aura faim et donc plus la probabilité qu'il mange du poison augmentera.

Cela signifie que :

  1. quelle qu'en soit la connaissance qu'en puisse avoir l'humain grâce à une expérience, le Réel est ce qu'il est avec certitude (il n'a donc rien de probabiliste),
  2. mais si l'on veut, en toute inconnaissance, supputer des probabilités d'état du système, celles-ci dépendent d'une foule de paramètres qui sont cachés ou inconnus à tout instant, et qui évoluent dans le temps.

Donc l'approche probabiliste de la physique quantique n'a aucun sens.

 

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La démocratie au suffrage universel scelle, par le nombre, le triomphe des ratés de l'esprit.

 

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Il est impérieux de basculer du binôme ONU (mondialisme) et Etats-Nations (nationalisme) à une réelle bipolarité dialectique entre UE (continentalisme) et Régions (autonomisme).

 

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Alain Delon …

Un belle gueule. Une grande gueule. Aucun talent. Ne fut bon que dans les films où il n'avait rien à dire. Un bellâtre prétentieux qu'il faut oublier le plus vite possible. Populaire ne signifie pas talentueux... La preuve en est sa propre carrière à succès lorsqu'il était encore assez jeune pour jouer les séducteurs et les tombeurs de jolies filles, mais totalement ratée après, lorsqu'il a commencé à se prendre pour un "artiste"... Il n'aurait fallu parler de sa mort qu'à la rubrique des chiens écrasés : tout le monde s'en fiche... Sauf ses héritiers (au sens financier, s'entend, car il n'a rien d'autre à léguer à l'humanité).

 

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La souffrance n'est que la conséquence de l'inaccomplissement. La souffrance humaine participe de la souffrance du Divin.

Ce qui est inaccompli est "en souffrance" ; mais ce qui s'accomplit est "en joie".

 

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Le Divin ne porte pas de soutane, ni de bure, ni de keffieh, ni de toge, ni de lévite …

 

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Le Réel est un sphéroïde dont le rayon moyen croît exponentiellement, mais irrégulièrement.

Le Divin qui est ce Tout unitaire, est donc fermé et contient tout le passé ; il est Mémoire absolue, doué d'Intention et de Cohérence ; il est éternellement en construction à sa périphérie que nous appelons Nature ou Présent, comme les vagues à la surface de l'Océan.  

 

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Dieu est un succédané anthropomorphe du Divin.

 

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Vivre, c'est vivre la vie du Divin vivant de l'intérieur. Sinon, on ne fait qu'apparemment exister .

 

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Ce que les religions appellent "Dieu" n'est qu'une idole de plus. Le Divin est tout ailleurs, tout autre, tout au-delà de ce Dieu-là.

 

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Le Surhumain est un pont entre l'humain et le Divin.

 

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Le Divin-Réel-Un-Tout est un système où, selon l'étymologie grecque, tout est tissé avec tout. Et ce système global évolue : il est un processus ; il est LE processus d'Accomplissement à l'intérieur duquel et au service duquel tout ce qui existe s'accomplit aussi, mais à sa petite échelle.

 

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Le temps n'existe pas en lui-même. Il n'est que la mesure d'une durée, celle du processus déjà accompli de l'accomplissement du Divin ou celle de l'accomplissement d'un processus au sein du Divin.

 

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Tout ce qui arrive, arrive dans le Divin.

Tout ce qui se passe, se passe dans le Divin.

 

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Seul le temps conventionnel, mécanique et humain des horloges est uniforme ; la durée réelle des processus réels d'accomplissement réel évolue à des vitesses extrêmement variables ; leurs temps propres ne sont pas comparables. Que dire alors du temps propre du Divin lui-même ?

 

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L'humain est un mendiant ; il quémande continuellement des parcelles de Divin en ignorant ou en oubliant qu'il en est une lui-même.

 

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Le Réel est orchestral. La symphonie du Divin n'est que l'accumulation des mélodies jouées par des milliards d'instruments plus ou moins "solo".

Et, comme il n'existe pas de partition écrite, certains jouent faux, certains s'accordent, certains improvisent, certains accompagnent, certains ne jouent pas du tout et s'ennuient.

La seule chose qu'attende le Divin, c'est que sa symphonie devienne de plus en plus accomplie et pleine.

 

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Les religions et les théologies ne parlent que de certaines conceptions du Divin, mais ne disent rien du Divin lui-même.

Pour approcher du Divin – donc du Réel-Un tel qu'en lui-même -, il faut emprunter des chemins spirituels et initiatiques, voire mystiques.

 

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Les humains pleurnichent ou saccagent sous tous les prétextes, tout le temps, parce qu'ils n'ont toujours pas compris que le sens de leur existence était de vivre pleinement la Vie du Divin et de contribuer à accomplir son Accomplissement.

C'est simple. Mais si difficile pour des esprits faibles et obtus, centrés sur leur nombril.

 

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Derrière l'Un qui est le Divin-Réel, il y a aussi l'un, l'unanime, l'unique, l'unitaire, l'unitif, l'universel, l'univoque … et tous les "uni" que l'on voudra sauf un : l'uniforme.

 

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Le Divin est visible, audible, palpable en tout, en nous et autour de nous, sous toutes les formes matérialisantes, vivantes et pensantes, mais les humains sont trop obnubilés par leurs illusions pour en prendre conscience.

 

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Il n'existe qu'une seule intention universelle : la volonté d'accomplir tout l'accomplissable, en soi et autour de soi. C'est cela aussi la Volonté divine du Divin ; le seul "commandement" qui s'applique à tout ce qui existe.

 

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Toutes les Lois de l'univers, y compris les lois humaines lorsqu'elles sont bonnes, ne visent qu'à encadrer l'accomplissement du Divin au travers de l'accomplissement de tout ce qui existe.

La téléologie fixe le "pour quoi ?" et la taxologie fixe le "comment ?".

 

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Le 20/08/2024

 

Le Nom ineffable …

L'adjectif "ineffable", étymologiquement (in-ex-fabilis du verbe fari : "parler"), signifie donc : "non (in) capable (abilis) d'être exprimé (ex) en parlant (fari)".

La parole est impuissante … Le Nom ineffable est un mot qu'il n'est pas possible de dire, de révéler, d'exprimer, d'exposer, de prononcer, d'énoncer, de divulguer, même de chuchoter ou d'ébruiter.

 

Mais d'où donc vient cette impossibilité ? Vient-elle du mot lui-même qui serait imprononçable, ou de ce qu'il désigne qui serait inconnu ?

Ou, peut-être, le dire de ce mot serait simplement interdit ; mais, alors, par qui, pourquoi (cause) et pour quoi (but) ?

 

Pour-quoi (pourquoi et pour quoi) ce Nom-là, précisément, est-il "ineffable" ? Existe-t-il d'autres mots ineffables ? Oui, certainement : il suffit, par exemple, de créer des mots bizarres comme "azertyuiop" (première ligne du clavier) qui est prononçable, mais n'a aucun sens et ne désigne rien … ou comme "qsdfghjklm" (deuxième ligne du clavier) qui est franchement imprononçable et qui, en plus, n'a pas non plus le moindre sens.

Mais au fond, de quel mot parle-t-on ? D'un mot venu de la langue hébraïque fait de quatre lettres (toutes des consonnes car, en hébreu, les voyelles ne s'écrivent pas) : un Yod (transcrit par un Y), puis un Hé (transcrit par un H), puis un Vav (transcrit par un W car il se prononce souvent comme le double v en anglais par exemple), puis par un second Hé (H).

Cela donne : YHWH … Mot qui, non vocalisé, ne se prononce effectivement pas pas. Mais on peut le vocaliser de bien des manières dont les plus connues sont YéHoWaH (Jéhovah) ou YaHWéH (Jahvé ou Yahwéh) … mais on pourrait aussi inventer d'autres vocalisations comme YoHouWiHo ou YuHaWoHè, mots clairement prononçables, mais n'ayant aucune signification …

 

Le mot hébreu YHWH est donc bien imprononçable tant qu'il n'est pas vocalisé.

Or, selon la tradition biblique, ce mot n'est jamais vocalisé, donc il n'est jamais prononçable … il est donc ineffable.

Mais, direz-vous, il suffirait de le vocaliser comme l'ont été tous les autres mots utilisés dans la Bible afin d'en rendre possible la lecture, même en hébreu.

Ainsi, le premier verset du livre de la Genèse se transcrit comme ceci :

 

BR'ShYT BR' 'LHYM 'T HShMYM W'T H'RTz

 

Verset qui vocalisé se prononce :

 

BéRéShYiT BaR'a 'ELoHYiM 'èT HaShaMaYim Vé'èT Ha'èRèTz

 

Ce qui, littéralement, se traduit par :

 

"Dans un commencement Il engendra des dieux avec la terre et avec le ciel."

 

Et là, on commence à comprendre la source du mystère …

Elohim est un pluriel (signifiant "dieux, puissances, déités, intentions, …") qui ne peut pas être le sujet du verbe Bar'a conjugué ici à la troisième personne du singulier sur le mode accompli (l'équivalent d'une action passée et achevée) : "Il engendra" ou "Il ensemença" …

Tout ce commencement-là ("dans un commencement") est inauguré par un "Il" qui ne sera jamais nommé durant tout le premier chapitre du livre de la Genèse. Le Nom ineffable YHWH n'apparaîtra qu'au quatrième verset du second chapitre de ce livre, une fois le monde en place ainsi qu'il est écrit :

 

"Cela [fut] les générations du ciel et de la terre en leur engendrement au jour des façonnages de YHWH des dieux de terre et de ciel.

 

Au verset 7, il est dit :

 

"Et YHWH fabriquera des dieux avec l'humain, poussière hors de l'humus, et il introduira dans ses narines une âme de vie et l'humain adviendra pour une âme vivante."

 

N'anticipons pas trop sur la suite des aventures de YHWH et de l'humain …

Mais jusque là, le Nom YHWH n'est jamais prononcé parce qu'il reste imprononçable puisque non vocalisé. Il reste donc ineffable et le restera … même lorsque le texte biblique doit se lire en hébreu à haute voix, le Juif pieux remplacera YHWH par ha-Shem : "le Nom", ce Nom ineffable présent à presque toutes les pages de la Bible hébraïque, mais jamais exprimable.

 

Il est le Mystère.

Il est l'Inconnu.

Il est l'Interdit.

Il est le Non-dit.

 

Est-il le "Il" du commencement … ?

Nulle part, une telle assertion n'est exprimée. Les kabbalistes (la Kabbale est la branche mystique et ésotérique du Judaïsme) ont donné un autre nom à ce "Il" qui engendre des dieux au commencement : Eyn-Sof ce qui signifie le "sans-limite" … et cette tradition a toujours affirmé que YHWH n'est pas ce Eyn-Sof, mais seulement une de ses émanations : un parmi "les dieux" qu'il engendra et qu'il ensemença dans un commencement mystérieux.

 

Car le Judaïsme originel n'est pas un monothéisme, mais une monolâtrie : il existe plusieurs dieux, mais un seul d'entre eux (YHWH) est vénéré par les enfants d'Israël, dans la Maison d'Israël. Les autres dieux sont laissés aux autres cultures et certains sont même nommés dans la Bible hébraïque : El-Tzébaot (dieu des armées), El-Shaday (dieu démonique), El-Elyon (dieu d'en haut), etc …

Tous portent un Nom prononçable … sauf un : YHWH, l'ineffable !

 

Nom qu'il est impossible de prononcer parce qu'il n'est pas vocalisé.

Nom qui reste non vocalisé, parce que l'on ignore ce qu'il représente.

Est-il seulement un dieu comme les autres dieux qui, eux, sont nommables ? Et pour-quoi est-il si souvent écrit dans la Bible YHWH Elohim : "YHWH des dieux".

YHWH, à ce compte, serait donc commun à tous les dieux, à tous ces dieux qui furent engendrés par "Il" avant le premier jour.

"Il" aurait ainsi engendré du YHWH qui "contient" ou "rassemble" ou "unit" tous les dieux, qui les fait "communier".

YHWH serait alors le Divin qui s'exprime au travers de chacun des différents dieux.

YHWH serait alors ineffable car commun à tous les dieux, mais inconnu ou inaccessible à tous les humains, trop humains.

 

Plus encore … YHWH serait une propriété ineffable, commune à tous les dieux, un potentiel de déité, une puissance intrinsèque qui fait la divinité. Il serait alors le Divin qui fait que les dieux sont des dieux.

Que les dieux existent vraiment ou qu'ils aient été dûment fabriqués par les humains ou, plutôt, par les cultures humaines selon leurs peurs, les espérances ou leurs besoins spirituels spécifiques, est une question qui n'importe plus dès lors que ce qui engendre ces dieux, quels qu'ils soient, c'est précisément cette puissance, ce potentiel, cette potentialité.

Pour le dire d'un mot : peu importe le dieu pourvu qu'il soit Divin …

Au commencement, "Il" engendre des dieux avec tout ce qui émane de Lui, avec le Ciel et avec la Terre, pour commencer, puis avec la Ténèbre au-dessus de l'abîme et avec le Souffle des dieux (donc le Divin à l'œuvre sous la forme, dit le texte, de "palpitations") au-dessus de l'Eau, puis avec la Lumière et les dieux du Jour et ceux de la Nuit, puis avec l'Eau d'en-haut et avec l'Eau d'en-bas, dont émane le sol qui suscitera les végétaux, puis, au quatrième jour, avec les Luminaires dans le Ciel : le Soleil, la Lune et les Etoiles, puis avec les animaux, d'abord nageants et volants, au cinquième jour, puis courants sur le sol et enfin avec l'humain, mâle et femelle, au sixième et dernier jour de l'Emanation.

 

Et c'est précisément cette puissance d'Emanation qui est ineffable, qui est l'imprononçable YHWH ; c'est elle le Mystère que cache le Nom ineffable.

Cette puissance d'émanation est universelle, globale, cosmique ; elle est le Divin à l'œuvre au-delà de tout ce qu'elle fait émaner (dont les dieux qui n'ont plus beaucoup d'importance, qu'ils existent ou pas … ces "dieux" deviennent des modalités et non des êtres, des modalités commodes à l'esprit humain pour donner sens et valeur à tout ce qui existe, mais qui ne font rien exister).

Ces dieux peuvent prendre de très multiples noms : Zeus, Pluton, Isis, Jésus-Christ, Baal, Allah … selon les Religions, ou d'autres : Justice, Egalité, Souveraineté, Liberté, Tradition, Patrimoine, … selon les Idéologies.

Mais le Nom ineffable est au-delà de tout cela car c'est lui qui rend tout cela possible, et bien d'autres choses encore.

 

Cette Puissance d'émanation est ineffable car, quoique l'on puisse en dire, elle reste mystérique : elle n'est ni une idée, ni un dieu, ni une personne, ni un être ; elle n'appartient à aucune catégorie d'aucun des langages humains. Elle est ce qui fait que tout ce qui existe, existe et que tout ce qui évolue, évolue.

Elle est la Puissance ou la Force universelles inhérentes au "Il" du commencement. Elle est cette Puissance ou cette Force qui fait, précisément, que quelque chose ait pu commencer et qui demeure le moteur des évolutions de tout ce qu'elle a fait émaner par la Volonté du "Il", Volonté qui est "sans-limite" (c'est le Eyn-Sof des kabbalistes).

 

Cette Puissance a un Nom : YHWH, mais ce nom est ineffable parce qu'il se place au-delà de tout ce qui peut exister et qui peut, alors, porter un nom prononçable qui fasse sens.

YHWH est le Nom imprononçable, ineffable qui fait émaner tout ce qui peut porter un nom ; YHWH est plus qu'un Nom ineffable, il est le vivier infiniment fécond, dont jaillissent tous les noms possibles ; il est le Nom de tous les noms, un Nom qui n'en possède aucun à soi puisqu'il les possède tous, même ceux qui ont été oubliés, même ceux qui n'existent pas encore.

Ce Nom est et doit être et rester ineffable puisque cette ineffabilité est son essence-même.

 

Ineffable … Qui ne peut pas être dit, mais qui peut être écrit … Qui ne peut pas être prononcé, mais qui peut être lu.

Victoire du Livre sur la Parole, du Texte sur le Discours …

On parle des "trois religions du Livre". Foutaises !

Il y a une spiritualité du Livre (le Judaïsme qui étudie le texte et seulement le texte) et il y a deux religions qui parlent à propos du Livre, parfois, et de bien d'autres choses, souvent : le christianisme et l'islam.

Il y a la spiritualité de l'étude du texte qui cherche à comprendre l'au-delà des mots, et il y a les religions de l'homélie et du prêche qui cherchent à convaincre des masses incapables d'étudier et de comprendre, des masses qui ont besoin des dogmes et des rites pour fonder et scander leur profanité.

 

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Le 21/08/2024

 

De Sophia Aram à propos de la gauche française actuelle :

 

"L’extrême gauche est totalitaire et stupide.

La soumission des sociaux-démocrates à la secte mélenchoniste ! L'incapacité de la gauche de gouvernement à dénoncer un programme abscons et à sortir d'une alliance mortifère de peur de perdre des élus, aux dernières législatives ou aux prochaines municipales. Le plus frappant, c'est la peur et le silence des sociaux-démocrates, qui se taisent et se soumettent au totalitarisme bruyant et à la bêtise crasse de l'extrême gauche. (…) Sa croisade contre l'« antisémitisme imaginaire » repose sur l'idée que la montée de l'antisémitisme depuis le 7 Octobre est au mieux une illusion, au pire une machination sioniste, contrairement à l'islamophobie, qui serait partout, y compris au cœur de la décision de me remettre un molière. J'ai trouvé ça gratuit, dangereux et, surtout, profondément débile, voire à la limite du complotisme (…). D'un côté, elle nie la montée de l'antisémitisme qui désigne le racisme envers les Juifs ; de l'autre, elle assimile la critique de l'islam et de l'islamisme à un racisme envers les musulmans. Elle est incapable de reconnaître la haine des Juifs en France, rendus coresponsables des crimes de guerre de Netanyahou, de même qu'elle est incapable de distinguer la critique de l'islamisme de la haine des musulmans, qui est également un racisme. Son incapacité à faire la distinction entre la critique des idées, qu'elles soient politiques ou religieuses, et l'appel à la haine envers les individus est navrante. Sa vision de l'islam est donc profondément identitaire ; pour elle, ce n'est pas une croyance ou une idée, mais un élément de l'identité."

 

La Gauche, en un seul mot, c'est l'ensemble de toutes les idéologies qui affirment l'égalitarisme contre le libéralisme, qui prône l'étatisme contre l'autonomisme.

Elle est la négation absurde de la nature humaine qui est foncièrement asociale, même déguisée en convivialité ou en camaraderie.

 

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De Salman Rushdie :

 

"Dès l'instant où vous affirmez qu'un système d'idées est sacré, que ce système relève d'une foi ou d'une idéologie laïque, à l'instant où vous affirmez qu'un ensemble d'idées devrait être protégé de la critique, de la satire, de la dérision ou du mépris, la liberté de pensée devient impossible."

 

Notre époque nourrit tous les intégrismes, religieux et idéologiques, mafieux et démagogiques.

 

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D'Yascha Mounk :

 

"La liberté d'expression est en péril. Aux États-Unis, les autorités n'ont de cesse de faire pression sur les réseaux sociaux pour qu'ils censurent la « désinformation » et peuvent désormais compter sur la bénédiction implicite de la Cour suprême pour continuer sur cette lancée. En Europe, une définition trop large et trop floue des « discours de haine » permet de menacer de grosses amendes, voire de peines de prison des gens ayant tenu des propos impopulaires. Au Canada, un projet de loi, soutenu par le gouvernement, prévoit que les opinions politiques possiblement perçues comme une apologie du génocide deviennent passibles de la perpétuité … Bien des opposants à la liberté d'expression ne se fatiguent même pas à argumenter. Ils partent du fait, incontestable, qu'un tas de gens débitent des trucs débiles ou dégoûtants sur Internet et plaident – logique compréhensible, mais pernicieuse – pour qu'on les fasse taire."

 

Mon premier travail "maçonnique" était une dissertation sur le thème : "La tolérance doit-elle tolérer l'intolérance ?". Ma réponse fut : Non ! et l'est toujours.

 

Ce travail, sans le savoir à l'époque, emboitait le pas du "paradoxe de Popper" (Karl Popper, Juif allemand et philosophe des sciences) qui écrit à ce propos :

 

"On connaît moins bien le paradoxe de la tolérance : une tolérance illimitée mène forcément à la disparition de la tolérance. Si l'on applique une tolérance absolue même aux intolérants, si l'on n'est pas disposé à défendre la société tolérante contre leurs assauts, alors les tolérants seront anéantis, et la tolérance avec eux. Ici, je ne veux pas dire qu'il faille toujours empêcher l'expression de théories intolérantes. Tant qu'il est possible de les contrer par des arguments rationnels et que l'opinion publique est à même de les contenir, on aurait tout à fait tort de vouloir les interdire. Mais nous devrions revendiquer le droit de les interdire si nécessaire, même par la force, car il peut aisément s'avérer qu'elles ne soient pas prêtes à nous rencontrer sur le terrain de l'argumentation rationnelle, en rendant par principe toute argumentation stérile ; elles peuvent interdire à leurs adeptes d'écouter l'argumentation rationnelle, jugée trompeuse, et leur apprendre à contrer l'argumentation par les poings ou les armes. Nous devrions donc revendiquer, au nom de la tolérance, le droit de ne pas tolérer les intolérants. Nous devrions affirmer que tout mouvement prêchant l'intolérance se place en dehors de la loi et nous devrions considérer comme criminelle l'incitation à l'intolérance et à la persécution, de la même manière que nous devrions considérer comme criminelle l'incitation au meurtre, au kidnapping ou au retour de l'esclavage."

 

Rien à ajouter … sauf ceci que notre époque voit l'intolérance grossir et être "tolérée" dans toutes ses dimensions.

Et Yascha Mounk de continuer :

 

"Dans l'histoire de la philosophie, Popper doit surtout sa célébrité à ses travaux sur la manière de concevoir la science. Aujourd'hui encore, beaucoup de gens l'appréhendent comme un ensemble fixe de méthodes servant à prouver la véracité de tel ou tel propos. Par exemple, quand des internautes soutiennent mordicus qu'il nous faut « croire la science », ils sous-entendent l'existence de faits établis que tout individu doté d'un esprit scientifique ne remettrait jamais en doute. Or, selon Popper, le cœur de l'approche scientifique n'est pas tant dans cet ensemble de méthodes, à même de nous offrir des certitudes sur le monde, que dans un état d'esprit. Celui qui nous fait examiner minutieusement toute hypothèse.

Pour Popper, la science est un processus consistant à poser des hypothèses et à chercher à les réfuter. L'essence d'une théorie scientifique est donc sa falsifiabilité : le fait qu'elle puisse être contredite par des preuves empiriques. Pourquoi devons-nous effectivement accorder un crédit provisoire à notre stock actuel de croyances scientifiques ? Parce que, malgré toutes nos tentatives, nous n'avons pas encore réussi à les contredire.

Cette importance accordée au scepticisme et au libre examen, au cœur du raisonnement de Popper sur la science, va également façonner sa pensée politique. Elle explique sa profonde inquiétude de voir tant de ses contemporains, même après la Seconde Guerre mondiale, continuer à penser que le libéralisme pécherait en quelque sorte par anachronisme. Autant de grands esprits pour qui les démocraties libérales risquaient fort d'être évincées par d'autres systèmes politiques, dont le fascisme et le communisme, et le pouvoir bien plus énorme qu'ils offraient à leurs dirigeants.

Dès lors, selon ces penseurs, ce n'était qu'en adoptant des méthodes totalitaires – propagande, censure ou contrôle par l'État des moyens de production – que la démocratie pouvait espérer tenir ses concurrents à distance. Sauf que, comme les avertit Popper dans l'introduction de La Société ouverte et ses ennemis, ils faisaient fausse route à croire que « la démocratie, pour vaincre le totalitarisme, est obligée de copier ses méthodes, et donc de devenir elle-même totalitaire ». Selon Popper, l'erreur des « historicistes », ayant à son époque le vent en poupe et qui se réclamaient de prétendues lois de l'histoire pour prédire la mort imminente de la démocratie, était de sous-estimer la force des institutions libérales. « Seule la démocratie offre un cadre institutionnel permettant la réforme sans la violence, et donc l'usage de la raison dans les affaires politiques », avance-t-il encore dans La Société ouverte et ses ennemis. Pour tenir à distance les systèmes totalitaires que sont le fascisme ou le communisme, il nous faut donc soutenir les institutions permettant le libre examen et accordant à tous les citoyens un maximum de droits pour pouvoir contrer leurs gouvernements.

Chez Popper, la peur d'un excès de pouvoir accordé aux dirigeants d'une société est également primordiale dans le chapitre où il traite du paradoxe de la tolérance. Aussi loin que Platon, déplore-t-il, les philosophes politiques se sont toujours concentrés sur le qui devait gouverner. Et une fois la question ainsi posée, inévitablement, les réponses ont été « les sages », « les fidèles » ou « le prolétariat ». Or, pour Popper, même le meilleur des gouvernants est susceptible d'actions effroyables si son pouvoir n'est pas réfréné.

Ce qui fait que, selon lui, la meilleure question à se poser serait plutôt : « Comment organiser les institutions politiques de manière que les dirigeants mauvais ou incompétents ne soient pas en mesure de faire trop de dégâts ? » Tout au long de son œuvre, Popper ne pourra être plus clair dans sa réponse, constituée de limites strictes au pouvoir de l'État et d'un souci particulier de ce qu'il désigne comme la « liberté intellectuelle »."

 

Encore et toujours la seule et unique question politique : la société est-elle faite pour l'homme ou l'homme pour la société ? Ou autrement dit : d'un côté l'autonomie et le mérite, de l'autre l'assistanat et l'égalité.

 

*

 

De Mark Twain :

 

"Le danger n'est pas ce que l'on ignore.

C'est ce que l'on tient pour certain et qui ne l'est pas."

 

Les deux sont des dangers : l'ignorance ET la certitude.

Elles vont d'ailleurs souvent de pair. Il suffit de regarder, avec un peu de recul, la plupart des religions (je ne dis pas "spiritualités") et toutes les idéologies (je ne dis pas les "convictions socio-économiques").

 

*

 

Le Nom ineffable est un mot hébreu extrait de la Bible hébraïque (que, de façon injurieuse et offensante, s'obstine à nommer "Ancien Testament" c'est-à-dire, en grec, "ancien témoignage").

Ce mot hébreu s'écrit, bien sûr, de droite à gauche et comporte quatre lettres (trois lettres différentes dont une est dédoublée).

 

En hébreu, ce mot s'écrit :

 

יהוה

 

La transcription latine donne, conventionnellement (lu de gauche à droite) :

 

YHWH.

 

Trois lettres différentes.

 

Le Nom ineffable est construit sur trois lettres différentes. Dans l'ordre le Y (Yod équivalent d'un "i" ou d'un "j" … et qui a donné "iota" dans l'alphabet grec qui dérive de l'alphabet phénicien, lui-même fils de l'ancien hébreu protosinaïtique), puis le H ( équivalent d'un "h" légèrement aspiré), puis le W (Waw équivalent d'un "w" à l'anglaise ou d'un "v" à la française).

 

On a là affaire à un ternaire comme souvent dans beaucoup de traditions spirituelle : la Trimurti hindouiste (Brahma, Vishnou et Shiva), le Triskèle celte (Taranis, Esus et Toutatis), la Trinité chrétienne (Père, Fils et Esprit), la Triade taoïste (Tao, Yin et Yang), la Triarchie égyptienne (Isis, Osiris et Seth), le Tripode originel de la "Théogonie" d'Hésiode en Grèce (Gaïa, Ouranos et Eros), etc …

 

En hébreu, chaque lettre a un nom qui possède une signification.

Dans notre cas, on a :

 

  • Yad : la "main",
  • : "cela",
  • Waw : le "crochet".

 

Avec ces trois mots, bien des phrases à coloration spirituelle, pourrait être inventées, par exemple :

 

  • "La main de l'humain est le crochet pour attraper cela" ("cela" au sens de "ce qui est là", "ce qui existe" ou "le monde".
  • "Un crochet (l'intention) réunit la main (l'action humaine) à cela (la réalité du monde)"
  • "La main (ce qui prend) de cela (ce qui est là) est un crochet (qui assujettit)".
  • Etc …

 

Que mon lecteur prenne ici plaisir à inventer d'autres phrases construites sur ces trois mêmes mots …

 

Un Nom de quatre lettres.

 

Parmi ces trois lettres constituantes du Nom, un d'entre elles est dédoublée. C'est le H (le qui est "cela") en deuxième et en quatrième position dans le Nom.

Le Trois devient Quatre …

Le Triangle devient Carré …

 

"Main … Cela … Crochet … Cela …" : les quatre sommets d'un carré parfait avec deux diagonales très parlantes.

L'une est YW (main-crochet) qui établit la liaison entre l'action (la main qui fait) et le lien (le crochet qui attache), c'est-à-dire entre la liberté (qui veut) et l'éthique (qui retient) …

L'autre est HH (cela-cela) qui établit la liaison entre la réalité intérieure (le moi) et la réalité extérieure (le monde) …

Ainsi, avec ses quatre lettres, le Nom ineffable reconstruit l'unité entre intériorité et extériorité, entre liberté et éthicité.

 

On retrouve là quelque chose d'assez similaire à la théorie des quatre causes d'Aristote.

Pour construire une maison, il faut quatre moteurs :

 

  1. la cause "finale" qui est l'intention, le projet, … qui est aussi le "cela" intérieur qui formule sa vision du futur.
  2. la cause "matérielle" qui est les matériaux, les savoir-faire, les outils, … qui est aussi le "cela" extérieur donnant les ressources nécessaires dans le présent.
  3. la cause "formelle" qui est le plan, la règle, la loi, … qui est aussi le "crochet" des règles et de l'éthique qui protège des aberrations.
  4. La cause "efficiente" qui est le chantier sur lequel les trois causes fondatrices se conjoignent pour bâtir la maison … et qui est aussi la "main" qui fait, qui anime le chantier, qui construit comme il faut ce qui est à accomplir.

 

On peut encore faire un autre usage des quatre lettres du Nom ineffable, en épistémologie et en philosophies des sciences, cette fois.

Dans ce cadre-là, on a :

 

  • La réalité naturelle qui est le "cela" extérieur,
  • La perception expérimentale qui est le "crochet" qui rattache l'esprit humain à cette réalité naturelle extérieure,
  • La modélisation intellectuelle qui construit la vision intérieure du "cela" à partie des images recueillies au travers des perceptions,
  • La vérification qui, au moyen de sa "main" expérimentale, compare les prédictions du modèle avec l'évolution de la réalité naturelle extérieure.

 

L'essentiel a en retenir est que l'unité de la science implique nécessairement l'existence et la concaténation des quatre "lettres" de la connaissance, ineffable puisque encore inconnue.

 

Le tétragramme.

 

Le Nom ineffable, parce qu'il possède quatre (tétra) lettres (gramme) est également souvent appelé le "tétragramme", notamment en Franc-maçonnerie (nous aurons l'occasion d'en reparler dans la seconde parties).

 

Le Tétragramme, par son nom même, remet l'idée d'un "carré" fondamental en évidence et un retour vers les figures géométrique.

Le "carré" est le symbole même de l'équilibre et de la stabilité : nos tables, nos chaises, nos meubles, nos cabanes de jardin, etc .. ont quatre pieds disposés en carré (plus ou moins parfait).

 

Et ce carré, parce qu'il n'en forme qu'une des faces, engendre naturellement le cube parfait (la "pierre cubique" des Francs-maçons).

Et grâce à ce cube, nous passons du nombre quatre du Tétragramme au nombre six d'un mot hébreu souvent accolé au Nom ineffable : Elohèïnou (ALHYNW en transcription de l'hébreu) qui peut se traduire par "notre déité" ; et, donc, YHWH Elohèïnou prononcé ha-Shem Elohèïnou se traduit par : "YHWH (le Nom), notre déité".

 

Mais continuons notre méditation géométrique.

La Carré engendre le Cube qui est un hexaèdre parfait, donc parfaitement inscriptible dans une Sphère.

Le Carré appelle le Cube qui appelle la Sphère.

Et cette dialectique entre le Cube et la Sphère qui la contient parfaitement, établit une dialectique hautement spirituelle entre YHWH (le Cube de la Divinité en marche, de la déification ou, plutôt, de la sacralisation du monde) et le "Il" du commencement (la Sphère du Tout-Un).

Le Cube relie entre eux, de moultes façons les quatre lettres du Nom ineffable, donc du Tétragramme : l'intention, la ressource, le règle et le chantier ; mais toutes ces combinaisons infinies sont parfaitement contenues dans la Sphère du Tout-Un, parfaitement lisse, dont tous les points de la surface sont à égale distance du Centre.

 

Le monde humain est totalement contenu et inscrit dans le Cube cosmique dessiné par le Nom ineffable et fait donc partie intégrante de l'Intention, des Ressources, de la Loi et de l'Accomplissement de celui-ci.

L'humain est partie intégrante et prenante du Divin. Il n'a de sens qu'au service du "Projet", de l'Intention de celui-ci.

 

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De Bill Murray :

 

"Twenty years ago we had Johnny Cash, Bob Hope and Steve Jobs. Now we have no cash, no hope, and no jobs. Please don't let Kevin Bacon die."

 

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Le 22/08/2024

 

La numérologie fait vraiment partie de la culture hébraïque et, surtout, kabbalistique. Ce n'est pas là l'expression d'une quelconque superstition (d'ailleurs interdite, sous toutes ses formes, par le judaïsme), mais la conséquence immédiate du fait qu'en hébreu, chaque lettre de l'alphabet est aussi un nombre (comme en grec, d'ailleurs, alors que les chiffres romains sont, eux, une construction d'une logique différente peu pratique au calcul, avant que les chiffres indiens – incorrectement appelés "arabes" – balaient toutes ces anciennes numérations durant le Moyen-âge).

 

Dans l'alphabet hébreu, il existe 22 lettres ayant chacune une valeur numérique. Les voici (en transcription latine pour les lettres) :

 

 

'A (alef) = 1

B (beyt) = 2

G (guimel) = 3

D (dalet) = 4

H (hé) = 5

W (waw) = 6

Z (zayn) = 7

'H ('hèth) = 8

Th (thèyt) = 9

Y (yod) = 10

K (kaf) = 20

 

L (lamèd) = 30

M (mèm) = 40

N ( noun) = 50

S (samèd) = 60

'E (ayn) = 70

P (pé) = 80

Tz (tzadé) = 90

Q (qof) = 100

R (rèsh) = 200

Sh (shin) = 300

T ( tav) = 400

 

Pour construire un nom plus sophistiqué, il suffit de joindre les lettres-nombres de base ; par exemple, 715 devient : TShYH. En additionnant les valeurs numériques des lettres écrites, on obtient : T+Sh+Y+H=400+300+10+5=715 .

 

De plus, traditionnellement, surtout au travers de la Kabbale, les 13 premiers nombres ont pris des significations spirituelles et philosophiques très précises que voici :

 

  • = l'unité du Divin comme totalité de tout ce qui existe (le Eyn-Sof) = Unité
  • = les deux tables de la Loi du Sinaï = Bipolarité (Divin et humain)
  • = les trois Patriarches (Abraham, Isaac, Jacob) = Mouvement fécondateur
  • = les quatre Matriarches (Sarah, Ribqah, Lia, Rachel) = Matrice matérielle
  • = les cinq livres de la Torah (pentateuque) = Vérité
  • = les six traités de la Mishnah = Harmonie
  • = les sept jours de la créations et la Ménorah = Sacré
  • = la circoncision du bébé de huit jours = Alliance
  • = les neuf mois de la grossesse = Accomplissement
  • = les dix commandements du Sinaï = Plénitude (et retour à l'Unité)
  • = les constellations = Immensité
  • = les douze tribus = l'histoire de l'Humain
  • = les treize attributs divins (Ex.:34;6-7) = Manifestation du Divin

 

Evidemment, toutes les associations numérologiques sont autant d'exercices spirituels de haute valeur. Donnons-en deux exemple  …

 

  • La somme du deux de la Bipolarité et du trois du Mouvement aboutit au cinq de la Vérité : c'est la formulation le plus succincte possible de la dialectique universelle (cfr. par exemple, l'œuvre de Hegel) ; dans le monde réel, tout s'exprime, au regard des humains, par des bipolarités (le Bien et le mal, le Beau et le Laid, le Vrai et le Faux, l'Intériorité et l'Extériorité, le Divin et l'Humain, la Vie et la Mort, …) et pour dissiper les tensions entre tous ces dipôles un mouvement intellectuel et spirituel est indispensable pour les dépasser (sans les récuser ni les nier) et, ainsi, fonder une Vérité.
  • La somme du Huit de l'Alliance et du Un de l'Unité aboutit au Neuf de l'Accomplissement : pour réussir l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, il faut prendre conscience de l'Unité foncière de ces deux pôles et construire l'Alliance entre l'humain et le Divin.
  • Je laisse le soin à mon lecteur de méditer d'autres combinaisons de cette nature ; il en existe en fait une infinité …

 

Tous ces préalables étant posés, revenons-en au Nom ineffable …

Ce nom est composé d'un Y (10), d'un W (valeur 6) et de deux H (deux fois la valeur 5). Ainsi, le nom ineffable YHWH possède une valeur numérique de 26 (10+5+6+5) soit deux fois le nombre de ses Attributs (13) puisque ces dits attributs peuvent être vus de façon cosmique et globale, et de façon humaine et intime, avec des significations et des implications différentes.

 

Voici le texte extrait du livre de l'Exode qui, traditionnellement repris dans une prière synagogale, exprime ces 13 attributs :

 

"Et YHWH passera au-dessus de ses faces et criera :  "YHWH (1), YHWH (2*), divan compatissant (3) et gracieux (4**), lent des nez (5***) et maître de bonté (6) et de vérité (7). Gardant bonté pour des milliers (8), levant délit (9) et crime (10) et péché (11), et purifier il ne purifiera pas (12), ordonnant le délit des pères sur les fils et sur les fils des fils, sur les troisièmes et sur les quatrièmes (13****)"."

 

(*) La tradition compte pour deux attributs différents cette répétition du tétragramme sacré (bipolarité oblige car YHWH s'exprime au plan cosmique ET au plan humain).

(**) Le mot "gracieux" traduit 'HNWN qui provient de la racine trilittère verbale  'HNN (qui a donné Yo'hanan, donc Jean, et 'Hannah, donc Anne) qui signifie "favoriser". "Gracieux" ici est à prendre dans le sens de "celui qui favorise, qui donne ses faveurs, qui est favorable". Certains traduisent par "bienveillant".

(***) "lent des nez" est une expression signifiant "patient", "lent à se mettre en colère".

(****) La tradition interprète comme suit : "et sur les troisièmes et (sur les) quatrièmes [générations]".

 

Ainsi, nous savons à présent que le Nom ineffable a le nombre 26 pour équivalent, soit, écrit en hébreu : KW que l'on peut traduire par "comme lui". Le Nom ineffable est effectivement le seul à être l'exact équivalent de lui-même : il ne possède aucun synonyme adéquat … ce qui explique son ineffabilité.

 

De plus, si l'on continue le jeu des additions, on voit tout de suite que YHWH donne 26 et que 26 donne 8 (2+6) qui est le nombre de l'Alliance. La boucle mystique est ainsi bouclée : YHWH qui est le cœur (cubique) de l'Eyn-Sof absolu (la sphère qui circonscrit le cube) induit la Vie vivante qui engendre tout ce qui existe et qui exige, pour perpétuer son propre Accomplissement, l'Alliance permanente de tout ce qui existe avec tout ce qui existe.

Très clairement, YHWH exige, de chaque humain, qu'il réalise l'Alliance entre le Divin qu'il porte en lui-même dans l'intériorité de cette "âme" qui l'anime (en latin, "âme" est anima), et le Divin qui se manifeste dans l'extériorité au travers de tout ce qui existe et évolue selon ses propres voies.

Voilà, autrement exprimée, la célèbre équation qui est au centre des Upanishads (les textes sacrés et mystiques de l'hindouisme du 6ème siècle avant l'ère vulgaire) du Vedanta Advaïta (la fin du Véda par la non-dualité) : "Brahman est Atman" (le Divin extérieur et le Divin intérieur sont un seul et même Divin).

Toute la tradition spirituelle juive ne vise que cela : réaliser l'Alliance entre le Divin (symbolisé par le Nom ineffable) et l'humain, chacun selon sa propre voie, avec l'aide de l'étude de la Bible hébraïque en général et de la Torah en particulier.

 

Continuons …

Le Nom ineffable vaut 26. Remarquons que ce 26 pointe aussi vers le 12 car 2x6=12, ce qui associe étroitement les douze Tribus (donc l'Humain) au nom ineffable (dont le Divin).

Symétriquement, en multipliant entre eux les valeurs des quatre lettres de YHWH, il vient : 10x5x6x5=600 soit 6 (6+0+0) c'est-à-dire la six traités de la Mishnah c'est-à-dire les développements et interprétations rabbiniques nécessitées par la destruction de Jérusalem et de son Temple par les Romains en 70 de l'ère vulgaire, et par l'exil diasporique qui s'en suivit.

En exil, il n'était plus possible, aux communautés juives, de pratiquer le lévitisme (le Judaïsme de la Torah) qui tournait, essentiellement, autour du Temple de Jérusalem, de ses grandes fêtes de rassemblement, des douze tribus, de la caste sacerdotale des Lévy et de la famille lévitique des Cohen (descendants d'Aaron, frère de Moïse et premier Grand Officiant).

Les rabbins durent donc inventer un "Judaïsme de l'exil" pour garder intactes les traditions fondamentales, tout en vivant en Harmonie avec les peuples chez lesquels ils étaient (plus ou moins bien) reçus en tant qu'exilés.

Ainsi, cette Harmonie devait être construite (au moyen des six traités de la Mishnah) pour préserver l'Alliance avec YHWH, d'une part, tout en tentant de construire une Harmonie avec les non-juifs chez lesquels ils étaient contraints de vivre, d'autre part.

 

Reprenons l'idée originelle que le Nom ineffable composé d'un Y (10 : la Plénitude), d'un premier H (valeur 5 : la Vérité), d'un W (valeur 6 : l'Harmonie) et d'un deuxième H (valeur 5 : la Vérité).

Traduisons …

Le Nom ineffable implique :

 

  • Y : la Plénitude (par les Dix commandements du Sinaï) ;
  • H : la Vérité extérieure par les cinq préceptes impliqués par les cinq premiers commandements à savoir :
    • se libérer des esclavages (premier commandement),
    • se libérer des idolâtries (deuxième commandement),
    • se libérer des superstitions (troisième commandement sur le mésusage du Nom ineffable),
    • sacraliser l'Esprit (quatrième commandement sur le célébration du Shabbat),
    • sacraliser la Vie (cinquième commandement sur le respect des parents) ;
  • W : l'Harmonie de l'existence intérieure et extérieure par ce "crochet" (le nombre 6) qui est l'Alliance et qui relie l'humain au Divin :
  • H : la Vérité intérieure par les cinq vertus impliquées par les cinq derniers commandements à savoir :
    • ne pas assassiner (sixième commandement),
    • ne pas tromper (septième commandement),
    • ne pas mentir (huitième commandement),
    • ne pas voler (neuvième commandement),
    • ne pas convoiter (dixième et dernier commandement).

 

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L'usure de la démocratie au suffrage universel comme système de gouvernance est évidente face à la montée en complexité du monde réel.

Son inefficacité globale est exponentiellement croissante et débouche, au travers de la multiplicité des idéologies, des démagogies, des clans et castes en présence, sur des impossibilités à former des gouvernements cohérents, engagés sur le moyen et long terme. Au-delà des électoralismes qui prévalent chez les politiques, plus aucune vision sérieuse ne prévaut si ce n'est les vieilles rengaines éculées et obsolètes héritées des "Lumières " et du 19ème siècles : égalitarisme, solidarisme, étatisme, souverainisme, , bureaucratisme, fonctionnarisme, assistanats et parasitismes en tous genres.

 

Comme il fallait s'y attendre, cette usure patente et ces inefficacités quotidiennes (induisant une voracité fiscale délirante des Etats) incite la résurgence de tous les fantasmes totalitaristes, autoritaristes, suprémacistes, légitimistes, oligarchiques et dictatoriaux que l'on peut, globalement, rassembler sous l'étendard du "populisme". Et bien évidemment, ces "remèdes" si diaboliquement et surabondamment promus par les médias (surtout les réseaux sociaux), tant du côté des extrêmes-gauches et des extrêmes-droites, que du côté des fanatismes religieux (dont l'islamisme est largement en tête de peloton), sont infiniment pires que la maladie d'un système démocratique égalitaire, usé jusqu'à la corde et profondément impuissant par faiblesse face aux forces populistes, inefficient dans tous ses projets et débilitant .

 

Face à ces deux calamités (le démocratisme et le populisme), une troisième voie doit être définie et implémentée partout qui alliera continentalisme (disparition des Etats-Nations), technocratisme (gouvernance par des experts efficaces), autonomisme (promotion de l'initiative et de l'accomplissement personnels et collectifs) et humanisme (élaboration d'une légitimité dans le respect des différences).

 

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Le 23/08/2024

 

A propos d'un article de P-A D intitulé : "Production d’électricité dans l’UE : pour la première fois, l’énergie solaire dépasse la houille" :

 

"Ce n'est pas le solaire qui fait victoire, c'est le charbon qui, enfin, recule. Quant à la production électrique, heureusement qu'il y a le nucléaire et le gaz car le solaire (éolienne et photovoltaïque) est une aberration thermodynamique ET écologique : la fausse bonne idée des écolo-gauchistes qui ne connaissent rien ni à la physique, ni à l'écologie (qu'ils s'intéressent donc au facteur TRE et ils comprendront peut-être... )."

 

Comment dénoncer la désinformation systématique de l'écolo-gauchisme et de ses lubies ridicules ? Résoudre l'énorme problème écologique aujourd'hui, il n'y a que deux actions à mener en même temps : frugalité (économique) sur la consommation et frugalité (démographique) sur la natalité !

Mais évidemment, ces deux mesures sont incompatibles avec le populisme écolo-gauchiste.

 

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Le premier livre de la Bible hébraïque, intitulé "Genèse" en français (du grec Genesis signifiant "extraction, naissance, origine" … mais pas "création"), prend comme titre, en hébreu, le mot qui l'inaugure : Brè'shyit (BR'AShYT) qui se traduit par : "Dans un commencement" (pour dire "Au commencement", il faudrait écrire Béharè'chyit).

La racine du mot hébreu Brè'shyit est le mot R'èsh (valeur de 200 donc de 2 : la bipolarité d'un "avant" et d'un "après") qui signifie "Tête". Le préfixe B- signifie "dans" et le suffixe Yit hisse le mot vers son sens abstrait et imagé.

 

Comme déjà évoqué, le premier verset du livre biblique de la Genèse donne, en traduction fidèle et littérale (sans les récupérations monothéistes et créationnistes organisées dès le deuxième siècle de l'ère vulgaire au sein des christianismes et des pharisaïsmes rabbiniques et talmudiques) :

 

"Dans un commencement, "Il" engendra des dieux avec le Ciel et avec la Terre."

 

Et dans toute la suite du récit de l'émergence du monde en sept "jours" (de Gen.:1;1 à Gen.:2;3), le Nom ineffable n'apparaît ni n'intervient nulle part. L'acteur unique de tout ce qui se dit et se fait est seulement ce "Il" anonyme dont tout provient, dont tout émerge, dont tout est manifestation.

Et il est intéressant d'y lire attentivement le récit de l'arrivée des humains dans le monde telle que relatée dans ce premier chapitre du livre de la Genèse aux verset 26 et 27, toujours en traduction purement littérale :

 

"Et il dira : 'Dieux, nous fabriquerons de l'humain dans notre image et comme notre ressemblance (…)'.

Et Il engendrera des dieux avec l'humain dans son image : dans une image des dieux, il engendra ; mâle et femelle il engendra avec eux."

 

Trois remarques s'imposent :

 

  • Adam est un mot générique qui désigne "l'humain", "l'humanité" tout entière. Adam n'est pas le prénom d'un personnage humain individuel. En hébreu, Adam ("humain") vient de Adamah ("humus") comme en français, l'humain vient de l'humus (donc ses humeurs doivent être sujettes à humilité).
  • "Il" dit vouloir fabriquer l'humain "dans" leur image (aux dieux et à "Lui") et "comme leur ressemblance" (aux dieux et à "Lui") ; mais dans la réalité, il engendre l'humain seulement "dans l'image des dieux" et l'idée d'une ressemblance, que ce avec Lui ou avec les dieux, disparaît. Et cette idée de "dans l'image", signifie bien : "dans la représentation" imaginaire et imaginale que l'on se fait ("into the picture" en anglais : dans le contexte de …, dans la représentation globale que l'on se fait où l'humain n'a plus qu'un rôle particulier à jouer).
  • Et enfin, l'humanité est engendrée mâle et femelle, d'emblée, en contradiction totale apparente avec les récits du jardin d'Eden aux chapitres 2,3 et 4 qui suivent le récit de l'engendrement global des mondes.

 

Cela signifie qu'à l'issue du processus d'engendrement des mondes par "Lui", il existe une humanité globale, à la fois "mâle et femelle" qui prolifèrera et suivra les chemins de son propre accomplissement.

La suite du récit, après l'étrange parenthèse du "jardin d'Eden", va dans le même sens …

Le livre de la Genèse, dans ses traductions classiques, dit qu'Adam fut le premier homme, Eve la première femme (extraite du côté d'Adam et façonnée des mains de YHWH – Gen.:2;22) et qu'ils eurent Caïn comme fils. Ce Caïn, après le meurtre de son frère Abel, s'enfuit au pays de Nôd (NWD : "errance, vagabondage") et y épousa une femme innommée (Gen.:4;17) pour engendrer la lignée des techniciens humains (les constructeurs de villes, les facteurs d'instruments de musique, les travailleurs de métaux, …) . Comment cette femme épousée par Caïn aurait-elle bien pu exister si Adam et Eve, premiers et uniques humains, n'eurent que trois fils.

Cela indique donc que les traductions classiques sont complètement farfelues et que l'épisode du "jardin d'Eden" est une parenthèse symbolique à vocation non pas historiographique, mais initiatique et spirituelle.

C'est d'un engendrement non matériel qu'il y s'agit. Voyons cela en détails …

 

*

 

Le texte dont il s'agit commence avec le façonnage de l'humain (Gen.2:2-7) et se termine avec la sortie définitive du jardin d'Eden (Gen.:3;23).

Les protagonistes sont quatre dont les noms hébreux sont YHWH, 'Adam, 'Hawah et Na'hash … Le tout se passe dans un endroit imaginaire appelé le "jardin d'Eden" d'où s'écoule quatre cours d'eau : celui qui produit de l'or et qui s'appelle le Pishon, celui qui arrose le pays de Koush, le Gy'hon, celui qui arrose le pays d'Ashour (Assyrie), le 'Hidèqèl, et le dernier nommé Phrat (l'Euphrate).

Sans entrer dans le détail de ces noms – ce qui nous entraînerait trop loin -, remarquons qu'il s'agit encore d'un quaternaire.

 

Au confluent de ces quatre cours d'eau, YHWH plante le "jardin d'Eden". Ce nom 'EDN (ayn, dalet, noun ) engendre trois nombres : 70, 4 et 50, dont la somme fait 124, ce qui se réduit à 7 (1+2+4), donc évoque le Sacré.

Le jardin d'Eden est le lieu de rencontre de l'humain avec le Sacré … et c'est précisément là qu'apparaît le Nom ineffable qui symbolise, rappelons-le, le Divin au-delà de tous les dieux qu'il contient tous et qui exprime la puissance génératrice du "Il", origine et source de tout ce qui existe et évolue.

 

Ce mot Eden peut signifier soit "plaisir, délice" ou "temps, époque, saison". C'est le sens "Temps" qu'il faut privilégier et placer en premier lieu car le "délice" n'en est alors qu'une incidence, qu'une conséquence, qu'un résultat.

Il y a concomitance parfaite entre l'apparition du Nom ineffable (quatre lettres) et la plantation du jardin d'Eden au confluent des quatre cours d'eau ; ce n'est pas un hasard.

YHWH, le moteur de "Il" et matrice de tous les dieux (Elohim traduit aussi par "Puissances" ou "Intentions"), apparaît en même temps que le Temps (donc que l'évolution, que l'accomplissement) qui engendre la Joie.

Accomplissement du temps et Joie de s'accomplir deviennent alors presque synonymes ; ce sera aussi la thèse centrale de Spinoza.

 

Osons cette hypothèse : la parenthèse du "jardin d'Eden" ne fait pas partie du récit de l'histoire mythique de l'humanité, mais relate un forme d'extase mystique d'un des humains peuplant déjà le monde.

Cet humain-là est un Adam parmi tous les autres, mâle et femelle comme eux tous, et comme eux déjà engendrés au soir du sixième "jour" de la Genèse. Il s'identifie à l'humain et se donne, à lui-même, la nom "humain" pour bien se différencier des autres vivants que la même extase mystique ne touche pas.

 

Dans un premier temps, il se voit sortir des mains de YHWH – ce qui n'est pas faux puisque tout ce qui existe est engendré par lui -, mais il décrit cette émergence de façon très imagée et symbolique.

D'abord, il imagine que son corps est façonné par les mains de YHWH lui-même à partir d'un humus humecté. Dans ce corps matériel (Gen.:2;7) qui n'est que "poussière", YHWH insuffle, par ses narines, une "Âme vivante" (Néphèsh 'Hayah) pour lui donner une "âme de Vie" (Nishamah 'Hayym).

Un explication s'avère nécessaire : la tradition biblique fait la différence entre trois âmes distinctes : il y a Roua'h qui est l'âme cosmique qui anime le grand Tout, il y a Néphèsh qui fait l'âme vitale animant tous les vivants, et il y a Nishamah qui est l'âme personnelle qui anime chacun de manière différente (l'âme, du latin anima, est ce qui anime ; elle est donc ce qui symbolise l'intention de vie et la vocation profonde qui différent d'une personne à l'autre).

Selon le Judaïsme originel de la Torah, les âmes Roua'h et Néphèsh sont cosmiques, éternelles, immortelles, intemporelles (elles sont inhérentes à YHWH), alors que Nishamah est l'âme personnelle de chacun qui meurt avec son porteur (il n'y a donc pas là d'immortalité de l'âme personnelle, de vie personnelle après la mort, de jugement, de récompense ou de punition de la personne après son décès … il ne reste d'elle que les infinies conséquences, encore à venir, de ses pensées, paroles et actes : ce sont les œuvres qui perdurent, pas les âmes personnelles).

 

Voici donc l'humain (déjà mâle et femelle, rappelons-le) doté d'un corps d'humus (symbolisant l'Alliance de l'humain avec la Terre, avec la Matière) et d'une âme personnelle (scellant l'Alliance de l'humain avec l'Esprit, avec l'Âme).

Mais l'initiation de l'humain élu ne s'arrête pas là. YHWH sort de lui 'Hawah (qui est tout autre que la "femme" Eve dont les mauvaises traductions ont fait leur chou gras et les phallocrates, leur credo).

 

Le mot hébreu 'Hawah signifie "la Vivante". Au contraire des autres animaux, l'humain reçoit, venant de sa propre chair, "une aide" : la Vivante.

Qu'est-ce donc que cette "Vivante" qui sort de l'humain que celui-ci soit mâle ou femelle ?

Que fait cette 'Hawah dès qu'elle est libérée de son cachot humain ? Elle pose des questions. Elle s'étonne.

 

Le texte hébreu dit de 'Hawah qu'elle est la 'Ishah d'Adam (l'humain, mâle ou femelle) qui, lui, est le 'Ish

Le mot 'Ish désigne une personne humaine, quelle qu'elle soit. Quant à 'Ishah, ce mot en est la féminisation que j'interprète – mais cela n'engage que moi – comme étant la "personnalité" ou la "conscience" de l'humain : son intériorité spirituelle et intellectuelle, sa pensée, son intelligence, sa nature profonde qui, par l'opération de YHWH, commence enfin à s'ouvrir, à s'épanouir, à se libérer, à s'exprimer de façon autonome (à la différence des autres animaux).

 

Et c'est là qu'intervient le quatrième et dernier personnage de cette extase mystique et initiatique : Na'hash

Ce mot hébreu signifie, tout à la fois, le "serpent" et le "devin". Il n'est en rien ce "Diabolos" ennemi ou opposé au Divin que le christianisme en a fait ; il en est, tout au contraire partie intégrante ; il en est l'envoyé, le missionné, pour parfaire l'initiation de l'humain au travers de sa conscience ; il est le mystagogue de l'humain et de sa conscience enfin libérée.

Sa mission ? Faire prendre à l'humain conscience de sa nature et, pour cela, lui faire manger du fruit de l'arbre de la Connaissance (nous verrons plus loin tout le contexte symbolique, initiatique et spirituel exprimé par ces deux arbres "interdits" plantés par YHWH dans le jardin d'Eden, l'un étant l'Arbre de la Connaissance – du Bon et du Mauvais - et l'autre étant l'Arbre de Vie).

 

La conscience humaine, en faisant manger du fruit "défendu" à l'humain, lui ouvre les yeux : il est nu, il va mourir, il gagnera son pain "dans la sueur de son front", il enfantera dans la douleur … Les temps de l'inconscience et de l'innocence animales sont révolus. La béatitude naïve et ignorante du jardin d'Eden se referme à jamais. L'humain est plongé dans la réalité du Réel et doit apprendre à s'y accomplir tout en l'assumant et en s'assumant.

 

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Croire abstient de questionner et de penser, mais aide à rassurer et à conforter.

 

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Le 24/08/2024

 

L'étymologie est essentielle. Par exemple celle qui entoure le mot "mathématique" d'origine grecque …

 

  • Maqhsis signifie "apprentissage, instruction" …
  • Maqma signifie "science, étude, leçon" …
  • MaqhthV signifie "disciple" …

 

Muni de cet historique, on comprend vite qu'aux yeux des Grecs, la mathématique est la science-même qui nécessite un apprentissage, une étude et une discipline …

 

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Le Non ineffable YHWH induit l'idée du devenir (HYH) en mêlant "il deviendra" (YHY) et "devenant" (HWH).

L'advenir (le surgissement, l'émergence, l'émanation) et le devenir (l'évolution, le changement, le mouvement) sont le même verbe hébreu : HYH, racine trilitère du Nom ineffable, verbe dont la valeur numérique est 16 (5+6+5) dont qui pointe vers le 7 (6+1) du Sacré.

 

Devenir, soit …

Mais "devenir" quoi ? Et "devenir "pour quoi" ? Autrement dit, le Nom ineffable. Ainsi posé, ce Nom sacré enclenche une avalanche de questions métaphysiques à commencer par la célèbre question de Leibniz : "Pourquoi y existe-t-il quelque chose plutôt que rien ?"

Et cette question, ainsi posée n'a pas, de réponse puisqu'elle relève d'une métaphysique causaliste.

Pour qu'elle prenne sens, il faudrait la poser autrement ; "Pour quoi (en deux mots) c'est-à-dire pour accomplir quelle intention, existe-t-il quelque chose plutôt que rien ; ce rien pouvant être aussi bien le "néant" (le "rien" matériel), que le "chaos" (que le "rien" formel) ?

Et derrière cette question, s'en profile une autre : ce quelque chose qui existe, évolue-t-il par hasard, au petit bonheur la chance, sans lois ni règles ? Ou bien évolue-t-il de façon ordonnée pour optimiser le chemin qui mène à l'accomplissement de l'intention qui le porte ?

 

Pour être anciennes et métaphysiques, ces questions sont au plein cœur des questionnements actuels de la cosmologie et de la physique qui, depuis la Renaissance (Galilée, Descartes, Newton, …) considérait l'univers comme une machinerie mécanistique évoluant mécaniquement et mathématiquement, au hasard, sans but ni intention, de façon purement causaliste et en opposition farouche avec toute forme d'intentionnalisme et/ou de finalisme.

 

Clarifions ces notions …

La causalisme pose l'existence de lois universelles intemporelles (d'où viennent-elles ? pourquoi celles-ci et pas d'autres ? quel(s) but(s) poursuivent-elles ?) qui s'appliquent aveuglément et déterministement à toutes les situations :

 

  • il n'y a pas d'effet sans cause,
  • tout effet a au moins une cause,
  • la relation de la cause à l'effet est purement logico-mathématique.

Le finalisme, quant à lui, pose des "causes finales" (pour reprendre le vocabulaire aristotélicien) : l'univers poursuit un but préétabli, prédéfini, bien précisément, et tout ce qui se passe, ne se passe que pour contribuer à l'atteinte de ce but universel.

Mais quel est ce but universel ? Pourquoi (ou par qui) a-t-il été fixé tel ? Pourquoi ou pour quoi ce but-ci et pas un autre ?

L'intentionnalisme est le résultat de la dialectique entre les deux pôles précédents, celui du causalisme (tout vient d'un passé totalement défini) et celui de finalisme (tout vise un futur parfaitement prédéfini). L'intentionnalisme se replace dans le présent, entre mémoire (le passé) et volonté (le futur).

 

Donnons un exemple :

 

  • Causalisme : ce que je suis maintenant n'est que le pur produit déterminé de mon ADN et des influences parentales, sociales et scolaires qui m'ont fait intégralement ce que je suis.
  • Finalisme : ce que je suis maintenant n'est qu'une étape obligée sur le chemin du but que je me suis (ou que l'on m'a) fixé : devenir président de la République, ou obtenir le prix Nobel de médecine, ou être l'homme le plus riche de Roubignoles-les-Bains, ou être sacré champion d'Europe de surf sans eau, le tout avant mes 67 ans (ou, comme le suggérait le publicitaire : avoir une Rolex au poignet avant 50 ans).
  • Intentionnalisme : sans nier ni l'acquis du passé (dont une large part n'est pas de mon fait), ni les désirs et les impatiences qui me travaillent (de l'intérieur ou par pression de mon entourage), ce que je suis est la résultante de toutes ces dialectiques par la dissipation optimale de la majorité des tensions qu'elles induisent : l'intention, alors, devient universelle et dit que tout évolue avec la seule ambition de s'accomplir au mieux (c'est le "projet" universel) dans une permanente dialectique (c'est le "chemin optimal" universel) entre les pressions ou pulsions intérieures (c'est le "moteur" universel), et les contraintes ou opportunités extérieures (c'est la "ressource" universelle.

 

Et voilà surgir un nouveau quaternaire : projet, chemin, moteur et ressource.

Dans les termes plus techniques de la physique des processus complexes, on parle, respectivement, de : Intentionnalité (projet), Logicité (optimalité du chemin), Constructivité (moteur) et Corporalité (ressource).

ET l'on retrouve le Nom ineffable :

 

  • Y : l'Intentionnalité,
  • H : Corporalité,
  • W : Logicité,
  • H : Constructivité.

 

Et mon lecteur ne sera pas surpris de retrouver là, exprimées de façon différente, les quatre "causes" de la théorie aristotélicienne : respectivement la cause finale (le "pour quoi" de tout le processus) qui est le projet (l'Intentionnalité : Y), la cause matérielle (les matériaux, les savoir-faire, les outils) qui est les ressources (la Corporalité : H), la cause formelle (la logique, la loi, la règle) qui est le chemin optimal (la Logicité : W), et la cause efficiente (le travail, la virtuosité, l'inventivité, l'efficacité) qui est le chantier (la Constructivité : H).

On remarquera en passant que le chantier (second H) nécessite les ressources (premier H) qui, tout ensemble, forment la face "matérielle du processus dont les deux autres piliers (l'intention Y et la règle W) forment la face immatérielle ou spirituelle.

 

Il faut maintenant revenir à la question de Leibniz et y répondre :

 

Pour quoi (en deux mots, bien sûr : dans quelle intention ?)

y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

 

Réponse : pour accomplir l'Intention divine qui est (intemporellement afin d'éviter la récursion perpétuelle) le centre et la source de tout ce qui existe.

Cela implique donc qu'il n'y eut jamais de "commencement" ni de "au commencement", mais bien une infinité de "dans un commencement" : une succession de nouveaux "commencements" dont chacun, clôt, subsume et surmonte les effets du "commencement" précédent au sein d'un seul et même processus : l'accomplissement du Eyn-Sof, du "Il" dont le moteur nommé YHWH, engendre des dieux avec ce qu'il a sous la main ; en l'occurrence, le Ciel et la Terre qui, symboliquement, peuvent exprimer la durée (l'évolution en marche) et l'énergie (la substance primordiale, la Hylé, la prématière).

 

A ce stade, il est essentiel de bien comprendre une chose : le processus global, total, unique et divin dont le moteur quadripolaire est le Nom ineffable, engendre des infinités de sous-processus intriqués qui se tissent entre eux pour former le Tout-Un-Réel.

Dans l'Unité indissociable du Eyn-Sof, le Tout-Un-Réel, chacun de ces sous-processus (matérialisant, vivant et pensant) évolue lui-même au travers d'une déclinaison personnelle et particulière des quatre moteurs globaux qui animent le Divin :

 

  • le Y de l'Intentionnalité (le projet de vie, la vocation, la mission),
  • le premier H de la Corporalité (les ressources intérieures et extérieures disponibles, ici et maintenant, dont son corps et son esprit, mais aussi l'ensemble de tout ce qui l'entoure et qui est accessible, disponible et consentant),
  • le W de la Logicité (les règles, lois, normes, méthodes qui garantissent l'optimalité de l'évolution du processus dans toutes ses dimensions, tant intérieures qu'extérieures – voir les dix Paroles du Sinaï)
  • et le second H de la Constructivité (le travail, l'effort, l'engagement, la volonté, la force – avec beauté et sagesse -, l'inventivité sur le chantier de la Matière, de la Vie et de l'Esprit qui se construisent au travers de chacun de nous).

 

Chaque étant possède ainsi sa propre intention, ses propres ressources, sa propre logique et son propre chantier … et tous ces étants ne sont inféodés qu'à une seule éthique (on l'étudiera plus tard) : contribuer optimalement à l'Accomplissement du quaternaire Un-Réel-Divin-Tout (YHWH) qui les a engendrés à cette seule fin.

 

Dans la même veine, il faut évacuer la fausse dualité entre hasardisme et déterminisme.

Rien n'est écrit, mais rien n'est laissé au hasard !

Il existe des règles du jeu.

Le hasard peut parfois bien (mal) faire les choses.

Mais aucun de ces deux pôles n'est dominant. Comme le sait la cosmologie actuelle, le mécanicisme laplacien est aussi obsolète que le probabilisme quanticien.

Dans sa réalité, le Réel est orchestral. La symphonie du Divin n'est que l'accumulation des mélodies jouées par des milliards d'instruments plus ou moins "solo".

Et, comme il n'existe pas de partition écrite, certains jouent faux, certains s'accordent, certains improvisent, certains accompagnent, certains ne jouent pas du tout et s'ennuient.

La seule chose qu'attende le Divin, c'est que sa symphonie devienne de plus en plus accomplie et pleine.

Répétons-le autrement …

Contre le déterminisme et la causalisme, il n'existe aucune partition qui soit écrite et préétablie : la symphonie se construit au fil du jeu des instruments.

Mais contre le hasardisme et le probabilisme, il existe des règles d'harmonie qui font que le jeu des milliards d'instruments tendent à converger soit vers l'unisson (c'est ce que la thermodynamique ancienne appelait l'entropie maximale universelle), soit vers la construction, de plus en plus complexe, de montages sonores où domine une harmonie sempiternellement réinventée et augmentée et amplifiée et enrichie (c'est ce que la thermodynamique actuelle appelle la voie néguentropique).

 

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Cette idée talmudique me définit parfaitement : je suis un arbre qui donne ses fruits sur Terre, mais dont les racines sont au Ciel.

Je ne reconnais aucun Etat comme le mien, ni aucune nationalité comme la mienne (et n'en veux pas). Je n'ai pas de patrie (et n'en désire en aucun cas).

Mes racines sont dans la culture judéo-helléno-chrétienne européenne (juive et grecque, surtout, saupoudré d'une micro-zeste de christianité par contagion au travers de la Franc-maçonnerie régulière, universelle et traditionnelle).

J'ai quatre "langues maternelles", toutes européennes : le français, l'anglais, le néerlandais et l'espagnol, et trois langues culturelles : le latin, l'hébreu et le grec.

Mais je ne suis de nulle part du point de vue géographique (j'ai déménagé 31 fois et vécu et travaillé dans 12 pays sur quatre continents).

Les nationalismes, les patriotismes, les chauvinismes, etc … me donnent la nausée.

Les religions dogmatiques et ostracistes aussi (seule la spiritualité qui les dépasse et les transcende toutes me nourrit l'âme).

 

                                                              *

 

La racine de l'antisémitisme est double.

Il y eut l'antijudaïsme politique romain issu de la résistance persistante des Judéens à l'envahisseur impérial.

Il y eut l'antijudaïsme religieux chrétien issu du refus net des Juifs à la messianité de Jésus.

Et lorsque le christianisme est devenu romain (du fait de Paul et de ses sbires) et que Rome est devenue chrétienne (du fait de Constantin et de Théodose), l'antijudaïsme politique et l'antijudaïsme religieux ont fusionné dès le haut moyen-âge.

Cet antijudaïsme fusionné s'est mué en antisémitisme, et a pris la forme de racisme qui est d'autant plus absurde que, du fait des exils, des conversions, des intégrations, … il n'y a pas de "race" juive, mais bien une culture juive.

Et cet antisémitisme lui-même du fait du "retour à Sion" de beaucoup de Juifs en Judée (envahie par les musulmans arabes au 8ème siècle de l'ère vulgaire), s'est appelé "antisionisme" qui est une haine du Juif globalement musulmane (le Coran en dit long sur son mépris et son rejet des Juifs), attisée par l'islamisme (celui qui naquit avec les "Frères musulmans"), et partagée par ce nouveau gauchisme wokiste qui se répand comme un cancer en Amérique et en Europe.

 

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Le 25/08/2024

 

Pas une seule fois on ne parle, dans cet acte criminel (la tentative de destruction de la synagogue de La grande Motte heureusement presque vide au moment de l'explosion de la bouteille de gaz et de l'incendie des véhicules garés là) et comme dans tant d'autres cas récents en Europe, de l'islamisme donc des extrémismes musulmans créés et entretenus par les "Frères musulmans", nourris par l'Iran, l'Afghanistan et la Qatar, ni de leurs branches affidées que sont le 'Hamas et le 'Hezbollah ...

Tout le monde devrait lire "Hamas" l'étude de Mohamed Sifaoui (un musulman érudit, lucide et modéré), si chaudement et justement recommandé dans les colonnes du Point.

Il est urgent de faire la distinction nette entre les musulmans (dont beaucoup de Palestiniens et les 22% de citoyens israéliens de confession musulmane) et l'islamisme (dont le Hamas qui opprime, terrorise , exécute et assujettit les Palestiniens modérés de Gaza et dont le Hezbollah qui met le Liban en coupe réglée).

 

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A propos de la "reconstitution" du vrai visage de Jésus à partir du suaire de Turin ...

 

"Ne soyons pas ridicules. Le "suaire de Turin" est un artéfact, un faux, une mystification médiévale."

 

En réalité, ce "suaire" a été fabriqué (les analyses scientifiques en attestent) entre 1290 et 1390.

 

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De Pierre-Antoine Delhommais :

 

"Difficile de savoir quelle image économique de la France les téléspectateurs du monde entier ont en priorité retenue à l’issue des Jeux olympiques. Celle, chère à Emmanuel Macron, d’une « start-up nation », avec ses élites scientifiques et ses ingénieurs d’excellence, comme ceux de l’entreprise nantaise Blam, qui a conçu le cheval de métal lancé dans un galop féerique sur la Seine lors de la cérémonie d’ouverture ? Ou, au contraire, celle, bien décrite jadis par Michel Houellebecq et symbolisée par les somptueuses épreuves d’escrime organisées sous la verrière du Grand Palais, d’une France « muséifiée », au PIB dominé par les activités touristiques, à la croissance future étroitement dépendante du nombre de Chinois et d’Indiens des nouvelles classes moyennes qui viendront visiter les châteaux de la Loire, déguster des rillettes et savourer les vins de Touraine ? Celle d’une France qui vit des rentes de son glorieux passé ou à l’inverse celle d’une France tournée vers la modernité et résolument engagée dans la bataille de l’innovation technologique ?"

 

Je penche, quant à moi, vers la version Houellebecq …

 

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Les Français (et d'autres en Europe) lisent peu :

 

"52,8 % des Européens lisent au moins un livre par an.

Selon une enquête d’Eurostat, 52,8 % de la population de l’Union européenne âgée de 16 ans et plus déclarait en 2022 avoir lu au moins un livre au cours des douze derniers mois. Cette proportion est de 60,1 % chez les jeunes de 16 à 29 ans, contre 47,2 % chez les plus de 65 ans, et elle atteint 60,5 % chez les femmes, contre 44,5 % chez les hommes. C’est au Luxembourg que le taux de lecteurs est le plus élevé (75,2 %) et en Roumanie qu’il est le plus bas (29,5 %). En France, il est de 61,7 %"

 

Et encore … de quels livres parlent-on ? Très majoritairement de "romans" du type "romans de gare" qui volent au ras des pâquerettes.

 

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Le Nom ineffable tient aussi une place de choix le long de ce cheminement particulier de la mystique juive appelé la Kabbale (ou, peut-être, voudrait-il mieux parler "des" Kabbales tant ce bel arbre mystique eut de branches … il exista même une "kabbale chrétienne" (cabale) à la Renaissance qui tenta d'appliquer les méthodes kabbalistiques à l'interprétation des textes du Témoignage chrétien – que je m'abstiendrai bien de nommer le "Nouveau Testament" puisqu'il n'est ni un "testament", ni "nouveau" … mais on peut l'appeler sans conteste "la vision de Saül de Tarse, le juif renégat et le romain d'adoption").

 

Au cœur de toutes les traditions spirituelles, on trouve un noyau mystique enfermé – voire étouffé ou assassiné – par une gangue religieuse.

C'est le johannisme (l'exégèse ésotérique de l'Evangile de Jean et des autres Evangiles dits apocryphes, contre les synoptiques aux ordres du romain Paulus de Tarse) pour le christianisme. C'est la soufisme pour l'islam. C'est le védantisme pour l'hindouisme. C'est la kabbalisme pour le judaïsme.

En gros, les croyances enferment la Foi.

Les dogmes et les cérémonies, les clergés et les ordonnances, étouffent la Quête.

De même que, sur un autre plan, mais très parallèlement et très symétriquement, les idéologie écrasent la socialité, et les Etats laminent les terroirs, les régions et les localités.

 

Toutes les mystiques se construisent sur cette même idée, reprise par Kant : la perception du Réel n'est pas la réalité du Réel.

Ainsi : la perception (la lecture littérale) de la Bible hébraïque n'est pas la réalité du Divin (doté du Nom ineffable et du tétragramme YHWH) qui se trouve "derrière" le texte que l'on peut lire.

Mais comment peut-on "lire derrière ce qui est écrit" ?

Nous en avons déjà esquissé quelques pistes en regardant la nature et la structure de lettres constituant le Nom ineffable, la "géométrie" carrée ou cubique de celui-ci, et les valeurs numériques qui s'y cachent.

Bref : le vrai visage est derrière le masque !

Ou encore : Le "Il" de ce commencement, animé par le Un-Tout-Divin-Réel (YHWH de son Nom ineffable) se manifeste dans la Nature qui imbrique et tisse l'accomplissement de tous les processus qui existent.

 

Quelques éditeurs m'ont déjà fait confiance et publié mes livres sur la Kabbale[1], je ne m'y attarderai donc pas ici ; mais j'aimerais développer un seul point qui est celui des Arbres du jardin d'Eden et celui de l'Echelle de Jacob …

 

Dans le fameux troisième chapitre (8-9), le livre de la Genèse dit explicitement ceci, en traduction littérale :

 

"Et YHWH des Elohim plantera un jardin en Eden à l'orient et il placera là avec l'humain qu'il faisait. Et YHWH des Elohim poussera hors de l'humus tout arbre joli pour la vision et bon pour la mangeaille, et un Arbre de la Vie au milieu du jardin et un Arbre de la Connaissance du bon et du mauvais."

 

On notera que l'Arbre qui est au milieu du jardin est bien celui de la Vie et que celui de la Connaissance est ailleurs … !

Toute cette vision extatique du jardin d'Eden d'un humain mystique inconnu qui la vit et la raconte, se poursuit ainsi, avec une interdiction divine sévère (Gen.:2;17) :

 

"Et de l'Arbre de la Connaissance du bon et du mauvais, tu n'en mangeras pas car du jour où tu en mangerais, mourir, tu mourras."

 

Plus loin, le Serpent-Devin ment à la Vivante (la "conscience humaine") et lui rappelle, en la déformant, l'interdiction divine qui fut faite à l'humain bien avant même que cette conscience vivante n'ait été libérée :

 

"Des fruits de l'arbre qui est au milieu du jardin, "Il" a dit : 'Elohim, vous n'en mangerez pas et vous ne toucherez pas en lui pour que vous ne mourriez pas'."

 

Le Serpent-Devin-Mystagogue dévie donc l'interdiction vers l'arbre qui est au milieu du jardin donc : l'Arbre de Vie, sur lequel ne porte pas la vraie interdiction divine (qui, par parenthèse, s'adresse aux Elohim et non à l'humain).

Et la Vivante mange du fruit de l'Arbre du milieu (celui de la Vie) et le partage avec l'humain. Jusque là, dans les faits, aucune désobéissance réelle n'a été perpétrée ; mais dans la conscience, c'est autre chose : la "Vivante" croit avoir désobéi et mangé du fruit défendu (celui de la Connaissance).

Un peu plus tard, le Divin se manifeste dans le jardin d'Eden et interroge l'humain (Gen.:3;12 et ss.) :

 

"Et il dira : 'Qui affirma pour toi comme nu ? Toi, de l'arbre que je t'avais ordonné de ne pas en manger, tu as mangé ?'. Et l'humain dira : 'la parèdre que tu donnas de par moi, elle a donné pour moi de l'Arbre et j'ai mangé."

 

Donc toute la question est : est-ce de l'Arbre de la Vie (celui du milieu) ou de l'Arbre de la Connaissance dont la conscience humaine a mangé ? Le texte laisse présager que les deux scénarios sont possibles du fait de la confusion entre l'Arbre du milieu et l'Arbre interdit (aux Elohim et non spécifiquement aux humains habités, comme tout ce qui existe, par de tels Elohim).

Il semble textuellement vraisemblable que l'humain ait effectivement mangé de l'Arbre de Vie, croyant, en toute désobéissance consciente, avoir mangé de l'Arbre de la Connaissance.

Où en est-il, dans sa Conscience ?

Suite à ces tribulations, l'humain a reçu, perçu ou conçu la claire conscience de la mort ("ton retour à l'humus"), de la souffrance ("tu enfanteras en douleur), de la peine ("dans la sueur de tes narines tu mangeras du pain").

De là, sans doute, le perpétuel déchirement des humains entre l'Arbre de la Connaissance et l'Arbre de la Vie, entre Sagesse spirituelle et Plaisir charnel, entre Elévation mystique et Convivialité mondaine, entre Alliance avec le Divin et Jouissance dans l'illusion, etc …

 

Pour sortir de ce dilemme (du moins pour la très faible minorité des humains pour laquelle ce dilemme en est un), le regard se tourne vers une autre image mystique de haut vol : l'échelle de Jacob (Gen.:28;12-13), dont le texte littéral dit ceci :

 

"Et il rêvera et voici une échelle sortant de terre et sa tête touchant le ciel, et voici des message(r)s des Elohim montant et descendant en elle. Et voici YHWH debout par-dessus elle et il dira : 'Moi, je suis YHWH des Elohim d'Abraham de tes pères et des Elohim d'Isaac : la terre que toi tu couchas sur elle, à toi je la donnerai et à ta semence."

 

Le texte situe cette "terre" entre B'ér-Shab'a ("Puits de Satiété") et ha-Ranah ("l'Allégresse"). Donc entre la Jouissance et la Joie.

 

Il est temps de tirer les leçons ésotériques de tout ceci : l'humain se place entre deux Arbres sacrés : celui de la Vie et celui de la Connaissance et il est constamment tiraillé entre les deux ; la lâcheté, la paresse et, surtout, la médiocrité plaidant pour le faire aller du côté de la Jouissance de la Vie plutôt que vers la Connaissance du Divin.

Mais cette dualité peut devenir un bipolarité et inviter une dialectique pour trouver une troisième vois, montante celle-là : la voie vers le Nom ineffable qui place le pied de cette fameuse échelle, la troisième voie, entre la Jouissance du Corps et la Joie de l'Esprit.

Cette troisième voie est la voie mystique, celle de la spiritualité, celle de l'Alliance où montent et descendent sempiternellement les messages entre le Divin et l'humain.

 

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Quelle est la très complexe relation qui existe entre le Nom ineffable et l'éthique symbolisée par l'Arbre de la Connaissance du bon et du mauvais (et non "du Bien et le mal" comme l'insinuent les mauvaises traductions) … ?

 

Contrairement à ce que prétendent les idéalismes classiques, dérivés du christianisme dogmatique, il n'existe ni Bien, ni Mal absolus.

Il y a ce qui est "bon" (favorable voire bénéfique) et ce qui est "mauvais" (défavorable voire maléfique) … et ce "bon" ou ce "mauvais" sont relatifs, et dépendent des contextes et des circonstances, des cibles et des époques, des intentions et des projets.

Et de plus : bon ou mauvais pour qui ?

Pour moi ?

Pour les humains ?

Pour le futur ?

Pour une religion ou une idéologie particulières ?

Pour le monde en général ? Présent ou à venir ?

Pour le Divin ?

 

Rappelons le texte littéral de Gen.:3;8-9 :

 

"Et YHWH des Elohim plantera un jardin en Eden à l'orient et il placera là avec l'humain qu'il faisait. Et YHWH des Elohim poussera hors de l'humus tout arbre joli pour la vision et bon pour la mangeaille, et un Arbre de la Vie au milieu du jardin et un Arbre de la Connaissance du bon et du mauvais."

 

La Connaissance du bon et du mauvais est-elle nécessaire et/ou suffisante pour impliquer ou imposer ou susciter la pratique de ce qui est connu comme bon, et l'abstention de ce qui est connu comme mauvais ?

C'est ici qu'il faut se rappeler trois choses essentielles …

 

En premier lieu, se rappeler le Nom ineffable et les quatre moteurs de la manifestation qu'il symbolise et résume (c'est le principe de processualité). le Réel est un processus qui évolue selon quatre "moteurs" intrinsèques et immanents (symbolisés par les quatre lettres du Nom ineffable) :

 

  • le Y : l'Intentionnalité (le projet, la mission, la vocation).
  • le premier H : la Corporalité (les ressources, les savoir-faire, l'énergie).
  • le W : la Logicité (le principe d'optimalité, la loi, les normes, la méthode).
  • le second H : la Constructivité (le chantier, le travail, l'effort, la virtuosité, l'inventivité).

 

En deuxième lieu, se rappeler le principe d'Accomplissement (voir plus haut) qui gouverne toutes les évolutions de tout ce qui existe : tout doit s'atteler à l'accomplissement dialectique de soi et de l'autour de soi. Et soulignons bien : une dialectique entre le soi et l'autour de soi, entre son intériorité et son extériorité.

 

En troisième lieu, se rappeler que tout ce qui existe est soumis au principe de l'Alliance qui stipule que l'accomplissement de soi et de l'autour de soi se fasse strictement au service de l'Accomplissement du Un-Tout-Divin-Réel (YHWH) ; en fait, c'est ce principe d'Alliance dynamique et accomplissante que symbolise le Nom ineffable.

 

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Le 26/08/2024

 

Très résumés, voici les trois principes de base de toute éthique humaine : le principe de processualité (et ses quatre "moteurs" : intention, ressources, plan, chantier), le principe d'accomplissement (chaque processus particulier est poussé de l'intérieur à s'accomplir optimalement vers sa propre plénitude) et le principe d'Alliance (tout accomplissement particulier doit être au service de l'Accomplissement global).

 

Mais, comme toujours, la simplicité de l'abstraction cache la complexité de la pratique et la perplexité du praticien. La Torah a donc voulu prendre le taureau par les cornes et expliciter cette tri-éthicité en la développant en 613 ordonnances (mitzwot, en hébreu) censées régler la vie religieuse (je dis bien "religieuse" et non "spirituelle") et morale (je dis bien "morale" et non "éthique") de tout "bon" juif.

Car, selon les rabbins, le branche du "bon" dans l'Arbre de la Connaissance du "bon" et du "mauvais" passe par la mise en application des 613 préceptes disséminés dans le texte de la Torat Moshé (littéralement : "le parcours de Moïse" c'est-à-dire, en grec : le pentateuque).

Divers recensement en ont été faits, notamment par Moïse Maïmonide et quelques autres sommités de la tradition judaïque. En gros, le rabbinisme et le talmudisme actuels continuent l'explicitation fine des 613 Mitzwot de façon à faire atteindre la Sainteté à ceux qui les pratiquent avec soin.

Ces Mitzwot portent sur toutes les facettes, profanes et religieuses de la vie du Juif pieux de sa circoncision à huit jours (Brit-Mylah) à son enterrement, en passant par sa bar-mitzwah, (à 12 ans pour les filles et à 13 ans pour les garçons, de façon à consacrer leur majorité religieuse et à les rendre personnellement responsables de toutes leurs pensées, de toutes leurs paroles et de tous leurs actes), son mariage, ses relations sexuelles, l'éducation de ses enfants, la célébration du Shabbat (du vendredi soir au samedi soir), de la Rosh 'hodesh (la nouvelle lune), des quatre grandes célébrations juives (Pessa'h – la Pâque qui est la fin de l'esclavage et la sortie d'Egypte -, Shavouot - l'équivalent de la pentecôte qui est la Révélation divine à Moïse sur la montagne du désert de Sin -, Soukot – la fête des cabanes dans le désert - et Kippour – le Pardon aux autres et à soi) et les fêtes mineures (Pourim – la victoire d'Esther sur l'antisémitisme à Babylone -, Rosh ha-Shanah – le nouvel an qui a été déplacé du début du printemps au début de l'automne -, etc …).

 

Parmi ces 613 Mitzwot, le christianisme n'en a retenu que dix : ce sont les dix Paroles du mont Sinaï.

Remarquons que le nombre des Mitzwot est 613 et que 6+1+3=10 : les 613 Mitzwot se réduisent aux dix Paroles.

Et ces dix Paroles se réduisent à un seul principe  (10 donne 1+0=1) : "accomplis-toi en plénitude au service de l'Accomplissement du Nom ineffable".

 

Arrêtons-nous, à nouveau, sur les dix Paroles données sur la montagne du désert de Sin à Moïse, frère d'Aaron et de Myriam, tous membres de la tribu de Lévy …

 

Les cinq premiers commandements s'adressent à la vie intérieure de chacun, à l'accomplissement de soi par rapport au monde extérieur, à savoir :

 

  • se libérer des esclavages (la sortie d'Egypte) : vouloir et construire son autonomie véritable contre tous les assistanats, contre tous les parasitismes, contre toutes les mendicités, contre toutes les addictions, contre tous les fantasmes et tous les hédonismes qui sont autant de chaînes et de prisons. S'accomplir soi-même, c'est ne pas dépendre ni des autres, ni du monde, ni de croyances, ni d'espérances : le mot-clé, c'est autonomie.
  • se libérer des idolâtries (pas d'autres "déifications" que l'élan vers YHWH) : cesser de croire que les moyens puissent se substituer aux intentions et voir clairement que, par exemple, l'argent peut contribuer, en tant que ressource, à avancer sur son chemin propre, mais que la fortune, la richesse, la possession, le patrimoine ne sont pas des buts en soi et ne sont rien par eux-mêmes puisqu'ils ne valent que par ce que l'on en fait : le mot-clé, c'est réalité.
  • se libérer des superstitions (le mésusage du Nom ineffable) : enfin comprendre, accepter et acter qu'il n'y a ni magie, ni miracles, ni interventions surnaturelles dans la réalité du Réel ; il n'y a rien qui soit, qui puisse être "surnaturel" puisque YHWH est l'Un, le Tout, le Divin et le Réel en marche, bien vivant, en voie d'Accomplissement global et qu'il a autre chose à faire que de jouer les prestidigitateur et les saltimbanque de foire pour satisfaire quelque caprice humain : le mot-clé c'est naturalité.
  • sacraliser l'Esprit (la célébration du Shabbat) : sortir de la profanité (le profane est le pro : "qui est devant" et le fanum : "le temple"), le profane est celui qui reste planté devant le Temple et qui n'ose pas ou ne veut pas entrer dedans à la rencontre de ce qui le dépasse ; son esprit tourne en rond comme un poisson rouge dans son bocal sphérique qui, aussi joli et bien décoré soit-il, l'enferme dans un monde qui s'exclut de la réalité du Réel, alors que cette réalité l'invite à découvrir, à connaître, à s'émerveiller de tous les trésors qu'elle recèle et qui replace l'esprit personnel au sein de l'Esprit global dont chaque esprit individuel n'est qu'une manifestation éphémère et locale, particulière et singulière : le mot-clé, c'est spiritualité.
  • sacraliser la Vie (le respect des parents) ; la tradition littérale est : "donne du poids avec ton père et avec ta mère", donne du poids à ta filiation, à tes origines, à ta culture, à l'histoire humaine, au monde, à ta planète, … donne du poids à ce qui t'a fait advenir tel que tu es pour devenir ce que tu seras car "nul ne sait où il va, s'il ne sait d'où il vient" ; chaque personne n'est que le maillon d'un entrelacs de chaîne set de trames qui tissent l'humanité et, derrière elle, toute la Nature qui manifeste le Divin que nomme le Nom ineffable : le mot-clé, c'est mémoire.

 

Les cinq derniers commandements donnent les règles de base permettant de construire, avec les autres humains, une relation positive de façon à stimuler une collaboration, une coopération, voire une communion (du latin "construire ensemble") afin que le monde devienne un vaste chantier de l'accomplissement personnel et collectif. Cinq préceptes à savoir :

 

  • ne pas assassiner (sixième commandement) : le culte de la vitalité. Il ne s'agit pas d'exubérance, de gesticulation, d'excitation, de turbulence, mais bien de vie, de la vie de chacun qui est la manifestation de la Vie divine dans notre monde.
  • ne pas tromper (septième commandement) : le culte de la fidélité. Il ne s'agit pas que de fidélité conjugale, mais d'être fidèle à ce que l'on est, à ce que l'on pense, à ce que l'on dit, à ce que l'on fait, à ce que l'on promet, à toutes les manifestations authentiques de soi envers les autres, même dans le silence, même dans l'absence, même dans les divergences ou les convergences. Il s'agit de je ne jamais tricher : l'existence n'est pas un jeu et l'on n'y gagne rien d'autre que l'issue de la mort et le trésor de la joie (qui est infiniment plus que le plaisir ou le bonheur).
  • ne pas mentir (huitième commandement) : le culte de la vérité. Il ne s'agit pas de cette "vérité" absolue qui fait rêver les philosophes idéalistes depuis des siècles et qui n'est qu'un leurre ; il s'agit plutôt de véracité voire même, de préférence, de véridicité : de vivre et de dire sa vérité qui évolue et se transforme et s'enrichit de jour en jour, de ne pas tricher ni avec soi, ni avec les autres.
  • ne pas voler (neuvième commandement) : le culte de la propriété. Il ne s'agit pas seulement de respecter les possession matérielles de l'autre, quel qu'il soit : il possède ceci ou cela, grand bien lui fasse. ces possessions matérielles n'ont aucun poids réel sur l'authentique accomplissement de soi. Combien de gens, matériellement riches, passent une existence d'une médiocrité navrante, d'une tristesse désolante, d'un vide abyssal. "L'argent ne fait pas le bonheur", dit-on, même s'il en faut juste ce qu'il faut pour ne pas s'enliser dans la misère et la souffrance. Mais cette richesse matérielle-là ne peut jamais être un but existentiel ; au mieux, elle peut être un moyen utile. Aussi, peut-être, en continuant à maudire tous les vols (matériels et immatériels car il existe aussi des vols d'idées, de sentiments, de souvenirs …), faut-il parler plus de culte de la frugalité que de culte de la propriété.
  • ne pas convoiter (dixième et dernier commandement) ; le culte de l'humilité. Il ne s'agit pas de s'amoindrir, de se rabougrir, de se maudire, de se négliger, de se avaler. L'humilité est autre chose et commence par le contentement de ce que l'on détient, cadeau de la vie, et de ne jamais envier quoique ce soit, ni qui que ce soit. Il a ce qu'il a : grand bien lui fasse ; espérons seulement qu'il en tirera le meilleur usage pour contribuer à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi et, ce faisant, à l'Accomplissement du Divin à qui appartient, au fond, tout ce qui existe. L'humilité, comme l'humain, est un mot qui vient de l'humus comme le blé dont les épis donnent les grains dont on fait le pain, celui du corps, celui du cœur, celui de l'esprit et celui de l'âme. L'humilité, ce n'est pas baver sur le pain de l'autre, c'est cultiver l'humus sur lequel on vit et en faire jaillir des gerbes de blé.

 

Nous voilà arriver au bout des dix Paroles du Sinaï.

 

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Le 27/08/2024

 

UN article enfin clair dans son intégralité :

 

"Attaque de La Grande-Motte : nos compatriotes de confession juive ne peuvent plus se satisfaire de condamnations

 

Par Marc Knobel*

L’historien Marc Knobel revient sur l’attaque de la synagogue de La Grande-Motte. Les mots et les condamnations suffisent-ils ?

 

En ce samedi 24 août, alors que la saison estivale touche à sa fin, une attaque se produit à La Grande-Motte. Peu après 8 heures du matin, les caméras de surveillance capturent les images d'un individu arborant un drapeau palestinien et un keffieh, s'approchant de la synagogue locale. L'homme, à visage découvert, porte deux bouteilles en plastique remplies d'un liquide jaunâtre. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, lors d'une intervention sur France 2 le dimanche soir, révèle que le suspect aurait attendu, armé d'une hache, la sortie des fidèles. Gérald Darmanin souligne la rapidité d'intervention des forces de l'ordre : « Comme les gendarmes arrivent très, très vite – moins de deux minutes – sur place, il s'en va, il s'enfuit. » Gabriel Attal, quant à lui, déclare que « nous avons échappé à un drame absolu ».

La traque d'Hussein K., ressortissant algérien en situation régulière et connu pour des infractions mineures, dure 15 heures. Son interpellation a lieu dans le sud-ouest de Nîmes à 23 h 35 ce même samedi. Le Parquet national antiterroriste ouvre une enquête pour « tentative d'assassinats en lien avec une entreprise terroriste », visant aussi à déterminer si le suspect a agi seul, s'il s'est radicalisé, et s'il est affilié à une organisation terroriste.

 

Réactions politiques et médiatiques

 

L'attaque suscite une vague de réactions, notamment sur les réseaux sociaux. Un tweet de Jean-Luc Mélenchon, publié à 11 h 13, se démarque : « Incendie criminel contre la synagogue de La Grande-Motte. Intolérable crime. Pensées pour les fidèles et les croyants ainsi agressés. La laïcité et la liberté de conscience est fille de la liberté des cultes. Nous ne l'oublions jamais. » Cette déclaration soulève des questions sur la position de Mélenchon vis-à-vis de l'antisémitisme, notamment au vu de ses déclarations antérieures. Peut-on se satisfaire d'un tweet de circonstance de la part de celui qui estimait en juin 2024 que « l'antisémitisme reste résiduel en France » ? Dans son tweet, Mélenchon mentionne que l'incendie de La Grande-Motte est criminel, mais il ne mentionne pas que l'attaque est antisémite. Mélenchon parle de « fidèles et de croyants », il n'utilise pas le mot « juif ». Le mot « juif » lui serait-il inconnu ?

 

À gauche, les condamnations se multiplient. C'est bien, mais est-ce suffisant ? Quel crédit pourrions-nous leur accorder au moment où la gauche pactise avec LFI, oubliant ou ignorant quelquefois les ambiguïtés, l'adhésion aux thèses décoloniales, les confusions, les mots secs, les injures qui pleuvent dru, l'israélophobie déchaînée, un discours antisioniste caractérisé et radical et l'antisémitisme d'atmosphère ?

 

Les condamnations affluent, donc. Mais nos compatriotes de confession juive ne peuvent plus se satisfaire de condamnations.

 

Une explosion d'antisémitisme bien antérieure au 7 octobre

 

D'ailleurs, il serait erroné de penser que cette explosion d'antisémitisme ne remonterait qu'au 7 octobre. Des menaces et des violences ont profondément secoué la communauté juive, ponctuellement, régulièrement, durablement, faisant des lieux de culte et d'écoles, des fidèles, de certains responsables ou membres de la communauté juive autant de cibles, dès le mois d'octobre 2000. Nous avons déjà oublié que, par exemple, dans la semaine du 2 octobre 2000, une synagogue du 19e arrondissement de Paris reçoit des menaces et des insultes téléphoniques. Une bouteille incendiaire est lancée dans l'enceinte de la synagogue. Dans la nuit du 3 au 4 octobre 2000, un engin incendiaire est projeté sur celle de Villepinte. Le dimanche 8 octobre, un explosif atteint la synagogue de Clichy-sous-Bois. Le même jour, trois cocktails Molotov sont lancés sur la synagogue des Ulis. Le premier niveau de la synagogue est entièrement ravagé, le rabbin monte au premier étage et échappe ainsi à la mort. Quelques jours plus tard, le rabbin de la synagogue de Creil est victime d'injures racistes. Deux engins incendiaires sont lancés contre l'édifice, et plusieurs fidèles, à la sortie de l'office, sont la cible d'injures racistes. C'est une longue litanie. Il faut pourtant mettre en perspective historique les événements et les menaces qui s'accumulent depuis tant d'années.

 

Car, au fond, depuis 2000, l'antisémitisme sévit surtout lorsqu'un conflit oppose Ie mouvement terroriste du Hamas à Israël. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes. En 2000, 744 actes antisémites sont comptabilisés, contre 89 en 1999. En 2002 (936 actes), en 2004 (974), 2009 (832), 2012 (614), 2014 (851), 2015 (808), 587 actes en 2020 et surtout 1 676 actes antisémites en 2023. 887 actes au premier semestre 2024 en France ont déjà été comptabilisés par le ministre de l'Intérieur. L'importation du conflit est évidente. Les assaillants et les voyous se croient autorisés à injurier, notamment dans les réseaux sociaux, à menacer, à attaquer des Français de confession juive sous le prétexte d'un conflit qui se déroule pourtant à 3 500 kilomètres de nos frontières et dont les victimes sont françaises, rappelons-le ici.

 

Alors, en avons-nous fait assez pour lutter contre l'antisémitisme depuis 24 ans ?

 

Il ne s'agit pas seulement de protéger des lieux de culte, mais de lutter également contre l'adhésion à différentes affirmations et préjugés exprimés contre les juifs. Par exemple, l'affirmation selon laquelle « les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine des médias » est partagée par 24 % de l'ensemble des Français, 59 % auprès des personnes de confession musulmane, selon un sondage Ifop d'avril 2024. L'affirmation selon laquelle « les juifs utilisent aujourd'hui dans leur propre intérêt leur statut de victimes du génocide nazi » est partagée par 27 % de l'ensemble des Français, 56 % auprès des personnes de confession musulmane.

 

L'antisémitisme en France se manifeste sous diverses formes, s'adaptant au contexte socio-économique et politique. Qu'il s'agisse de la crise financière de 2008, du mouvement des Gilets jaunes, ou de la pandémie de Covid-19, ces périodes ont vu émerger de nouvelles expressions d'antisémitisme. Mais le conflit israélo-palestinien reste un catalyseur majeur, instrumentalisé par certains, dont les islamistes, pour attiser la haine.

 

Face à cette menace persistante pour la République, une vigilance accrue et des actions concrètes s'imposent, notamment dans l'éducation. Les mots et les condamnations ne suffisent plus. Il est impératif de mettre en place des programmes éducatifs robustes dès le plus jeune âge, visant à déconstruire les préjugés.

 

De plus, une application plus rigoureuse des lois existantes contre l'antisémitisme, avec des peines exemplaires et dissuasives, couplée à un renforcement du cadre juridique si nécessaire pourrait contribuer à endiguer ce fléau. Il est essentiel que la justice soit non seulement rendue, mais qu'elle soit aussi perçue comme ferme.

 

Parallèlement, la lutte contre l'islamisme, qui nourrit souvent l'antisémitisme, doit être intensifiée à tous les niveaux de la société, des écoles aux lieux de culte, en passant par les réseaux sociaux et les quartiers sensibles. Enfin, un effort particulier des plateformes numériques pour lutter contre la propagation de contenus antisémites et islamistes est crucial pour créer un environnement social plus sain et inclusif, respectueux des valeurs républicaines. Car les mots et les condamnations de circonstance ne suffisent plus.

 

*Marc Knobel est historien, ancien membre du Conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). Il est notamment l'auteur de « Cyberhaine. Propagande, antisémitisme sur Internet », Hermann."

 

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La Torah, on l'aura compris, est la somme des cinq premiers livres de la Bible Hébraïque que le grec appelle le "pentateuque" et qui est un mot hébreu dérivant du verbe TWR qui signifie "parcourir, explorer, visiter".

Souvent, en hébreu, en parle d'elle en l'appelant la Torat Moshé : "Parcours de Moïse" ou Exploration de Moïse" …

Les cinq livres qui la composent, d'après la légende, ont été écrit par Moïse lui-même. C'est évidemment historiquement faux. On voit mal comment Moïse aurait pu raconter lui-même sa propre mort et ce qui s'en est suivi.

 

Le livre de la Genèse contient des textes qui content l'histoire des trois patriarches (Abraham, Isaac et Jacob) ainsi que les tribulations de Joseph, un des fils d'Isaac, vendus aux nomades par ses frères et faisant carrière auprès du Pharaon d'Egypte. Mais ces textes qui sont propres aux Hébreux, sont précédés par les récits de la genèse du monde et de l'humain, et ceux de la tour de Babel et du Déluge où Noé, grâce à l'arche qu'il construisit sur les instructions divines, sauva au moins un couple de tous les animaux vivant sur Terre. Ces récits dérivent de sources non hébraïques et font partie du "folklore mésopotamien".

 

Ensuite, viennent trois livres qui racontent l'histoire de Moïse de sa naissance en Egypte jusqu'à sa mort sur le mont Nébo. Ces trois livres sont l'Exode (Shèmot, en hébreu), le Lévitique (Vayiqr'a', en hébreu) et les Nombres (bé-Midbar, en hébreu).

En réalité, le plus ancien des cinq livres de la Torah est le cinquième et dernier : le Deutéronome (D'varim, en hébreux : les "Paroles") qui n'est pas la "deuxième loi" (comme le prétend l'étymologie de son titre), mais la première, mise par écrit dans le contexte de la réforme de Josias (7ème siècle avant l'ère vulgaire). Les quatre autres livres de la Torah ont été mis par écrit par de nombreux scribes avec de multiples corrections, réécritures, additions et soustractions, …, probablement, entre le 6ème et le 4ème siècles avant l'ère vulgaire.

 

Josias …

 

Josias règne (de 640 AEV[2] à 609 AEV) sur le royaume de Judée (le royaume du nord avait été dévasté et vidé de sa population, peu avant, par les Assyriens). Il en tire toutes les conclusions. Contemporain des prophètes Jérémie et Sophonie, il ordonne la réfection du Temple de Jérusalem lors de laquelle on "trouve par hasard" un ancien Livre de la Loi (le "Deutéronome"). Sa lecture le convainc que le peuple judéen ne vit pas selon la loi divine et il fait éradiquer tous les cultes idolâtres dont celui du Veau d'Or, et chasser les prêtres impies. Il impose la lecture publique du Livre au Temple de Salomon. C'est la réforme dite de Josias qui remplace le judaïsme archaïque et oral par le judaïsme lévitique et écrit (Josias fonde le Lévitisme qui sera le Judaïsme orthodoxe jusqu'à la destruction du Temple par les Romains en 70 EV[3] ; le judaïsme des Saducéens). C'est lui, encore, qui institue la fête de Pessa'h (la Pâque) qui commémore la Libération de l'esclavage et le départ vers le lieu de la Révélation (le don de la Torah à Moïse sur le mont Sinaï), puis le long cheminement vers la Sacralisation (la Terre promise).

 

Il faut remarquer que tout processus initiatique passe par ces trois étapes successives ; la Libération (les Apprentis), la Révélation (les Compagnons) et la Sacralisation (les Maîtres).

 

Le Lévitisme resta pendant six siècles le Judaïsme orthodoxe. mais, comme toute la liturgie était axée sur le Temple de Jérusalem, la destruction de celui-ci par les Romains et l'ordonnance d'exil de tous les Juifs, rendit le culte lévitique impossible et permit à la dissidence populaire pharisienne (les pharisiens sont les Péroushim : les "séparés", les "dissidents") d'imposer ses modalités (le rabbinisme qui, pour adapter la vie liturgique et religieuse à l'exil, rédigèrent la Mishnah qui, complétée par les Guémarot, donna les deux Talmuds de Jérusalem et de Babylone).

Le Lévitisme se mua donc en Talmudisme qui, malheureusement opta pour le monothéisme, le dualisme, le messianisme, la sotériologie et l'eschatologie … Toutes croyances radicalement étrangères à la Torah originelle !

Mais le Nom ineffable fut conservé intact …

 

YHWH et la Torah …

 

"Dans un commencement, "Il" engendra des dieux (…)"

 

YHWH n'est ni "Il", ni les dieux (les Elohim) dont on reparlera plus loin.

YHWH n'est pas un personnage de la Genèse ; il est un processus ; il est le processus d'engendrement lui-même. ; il est "ce qui fait devenir", "ce qui est devenant", "ce qui fait que tout advienne" et ce qui fait que la "source ultime" qui est le "Il", engendre tout ce qui émane de lui. Il est le processus d'ensemencement comme on ensemence le jus des grains broyés afin qu'il fermente et donne du vin ou de la bière.

YHWH n'est ni le grain originel, ni le vin ou la bière. Il est le processus de transformation : le vin et la bière sont les dieux et les mondes alors que les grains sont l'intention, la substance et la loi qui sont inhérentes au "il" intemporel. YHWH est l'âme du chantier qui va faire fermenter ce grain et donner nectar ou piquette selon la qualité du travail des brasseurs ou viticulteurs qui peuplent les mondes de la manifestation, humains y compris.

 

YHWH dans la Torah …

 

Puisque YHWH est la dynamique (et la dynamique n'a pas de Nom puisqu'elle n'est ni être, ni sujet, mais qu'elle est changement, évolution et transmutation en elles-mêmes, elle est donc ineffable …) et que la Torah exprime, à la fois, la dynamique humaine des Hébreux et les conditions de cette dynamique (ainsi que de son échec ou de sa réussite, de ses dangers et de ses opportunités, de ses obstacles et de ses "miracles", …), il est évident que le mot YHWH y apparaisse à tout bout de verset.

 

Ainsi, celui-ci que j'aime particulièrement, au chapitre Kédoshim ("des choses sacrées"), au verset 2 dont les suivants reprennent, sous une autre forme, les Paroles du Sinaï.

Ce verset dit l'essentiel à  Moïse :

 

"Parle à toute la communauté des fils d'Israël et dis à eux : Saints vous serez car Saint, moi [je suis] YHWH de vos Elohim. (…)

 

Le mot-clé, ici, est Kadosh (QDWSh) – que l'on retrouvera en Franc-maçonnerie au grade de Chevalier Kadosh, 30ème grade du Rite Ecossais Ancien et Accepté).

La racine trilitère QDSh signifie, indifféremment "être consacré ou sanctifié" et "sainteté".

J'aime particulièrement le sens de "être consacré à" … A quoi ? Être con-sacré à (donc devenir sacré avec) l'Accomplissement de l'Intentionnalité cosmique et divine. Voilà donc toute la consécration de l'humain, sa sanctification.

Est Saint ou Consacré l'humain qui a réussi à se libérer des illusions et du masque de son ego (du rôle que lui ou que le monde alentour veut lui faire jouer sur la scène artificielle des mondanités humaines).

 

La Sainteté – loin de son acception chrétienne - est l'autre mot pour désigner le choix fait par une personne de mettre toute son énergie physique et mentale dans l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, au service de l'Accomplissement (YHWH) du Un-Tout-Divin-Réel qui manifeste le "Il" du commencement.

Le mot "consacré" dérive de la racine latine sacer qui indique un dépassement ferme des illusions et de l'apparent, ainsi qu'un enracinement dans la réalité du Réel au-delà des espérances et des peurs humaines.

Derrière ce mot "sacré", pointe l'idée d'une quête de l'Alliance totale et durable entre l'humain et le Divin, entre le monde intérieur et le monde extérieur, comme un retour à l'Unité primordiale et essentielle.

 

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A la racine de tous les totalitarisme, on trouve toujours la réduction des humains à une seule catégorie abstraite et purement conventionnelle : la Nation (les nationalismes), la Religion (l'islamisme), la Classe (les classes socioéconomiques du marxisme ou des gauchismes), la Race (les suprémacismes, l'anti-européanisme, l'antisémitisme).

Il faut prendre conscience que ces catégories abstraites n'existent pas en réalité.

De plus, l'histoire humaine montre que les pires totalitarismes conjuguent plusieurs de ces catégories ; par exemple, le national-socialisme germanique allie nationalisme (l'Allemagne), socialisme (la classe prolétarienne) et germanisme (suprémacisme, antisémitisme, slavophobie, négrophobie).

 

Cela induit donc l'idée que jamais l'humanité ou une partie de l'humanité ne peut être réduite à une quelconque catégorie abstraite de ce genre.

L'humanité est un ensemble de Personnes différentes sur lesquelles on peut avoir une opinion ou un jugement, pourvu qu'ils restent individuels.

En revanche, il est totalement loisible de vilipender tous les humains adhérents à une idéologie quelle qu'elle soit : le nazisme, le socialisme, le marxisme, l'islamisme, le suprémacisme, le nationalisme, car elles sont toutes potentiellement porteuses d'un totalitarisme.

 

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Le monde de la Connaissance donne naissance à deux types de livres : les premiers sont destinés aux érudits qui savent déjà bien de quoi l'on parle, les autres sont destinés aux ignares et sont dits "vulgarisés".

En soi, l'existence des vulgarisations est une excellente chose, sauf lorsque, comme à présent, la vulgarisation devient prétexte à véhiculer des idéologies racoleuses ou fallacieuses.

 

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Le 28/08/2024

 

Il faut se rappeler la deuxième Parole prononcée sur le mont Sinaï, juste après que Moïse ait libéré les Hébreux de leurs esclavages physiques et mentaux …

Le verset (20;3-4) du livre de l'Exode dit ceci, littéralement :

 

"Tu ne feras pas pour toi une idole (PSL : Pèssèl) et aucune image (TMWNH : Témounah) de ce qui [est] au Ciel du-dessus, et de ce qui est en Terre en-bas, et de ce qui [est] en Eau au-dessous de la Terre."

 

Le mot utilisé ici est PSL ("idole") et non ELH ("dieu"). Au sens premier, la racine trilitère PSL renvoie vers "sculpter, sculpture, sculpteur", mais aussi, et c'est tout aussi important, vers le verbe "disqualifier, récuser, éliminer". Bref, tous les artefacts issus des mains ou des idéalisations humaines.

Le mot français "idole" vient du latin idolum issu directement du grec eidolon qui dérive de eidoV signifiant "forme, idée" et dont dérivent les mots français : idée, idéal, idéaux, idéologie, eidétique (qui concerne les formes, les organisations), eidologie (qui étudie les formes, les structures, les organisations, les architectures), …

 

On comprendra mieux, au chapitre suivant qu'il n'y a aucun rapport a-priori entre une "idole" et un "dieu", même si, dans certaines – voire beaucoup de - cultures, ce que l'on appelle les "dieux" ne sont en fait que des "idoles".

 

Une idole est une projection mentale humaine, souvent sur un objet, mais aussi sur un concept. Les humains se fabriquent des idoles artificiellement, alors que les dieux, en tant que manifestations de YHWH, ne sont que des aperçus atrophiés du Divin regardé au travers du trou d'une épingle.

 

Dans beaucoup de cultures, les idoles ont pris, par le passé, la forme d'une sculpture, d'un totem (induisant des tabous aurait sans doute ajouté Sigmund Freud).

Mais il est aussi des idoles abstraites que beaucoup d'humains adorent autant sinon beaucoup plus que les totems matériels dont ils ne cessent de s'entourer. Je n'en veux, pour seuls et bien connus exemples, que la Fortune, la Gloire ou le Pouvoir qui sont vénérés à la folie par tant de nos contemporains prêts à tout pour un peu plus d'argent, un peu plus de gloriole ou un peu plus d'autorité.

Depuis longtemps, ces idoles conceptuelles ont remplacés la plupart des totems "sculptés" qui représentent allégoriquement un objet de croyance forte ; le crucifix pour un chrétien, par exemple, est objet de vénération et de respect au-delà de l'humain.

 

L'idole, quelle qu'en soit la nature, matérielle ou idéelle, n'est qu'une représentation, une allégorie dont l'étymologie grecque juxtapose allos  ("autre") à agorein ("dire, parler") et qui signifie donc : "qui veut dire autre chose" que ce que son apparence suggère directement, immédiatement. Ainsi, la croix latine, pour le chrétien, est bien plus que le croisement orthogonal de deux bouts de bois puisqu'elle évoque l'agonie et la mort de Jésus-le-Christ (Jésus-le-Messie, donc), Fils du Dieu-Père, mort en supplicié pour le Salut du genre humain.

 

Le grand principe de la Loi de YHWH est que l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, au service de l'Accomplissement du Divin, exige le rejet radical de toutes les idoles, quelles qu'en soient les formes et les natures.

L'idée fondamentale derrière cet interdit très strict, est que l'humain doit se libérer de tous ses esclavages (y compris aux idées, croyances, religions, idéologies, …) qui l'empêche de devenir totalement disponible pour l'accomplissement de l'Alliance entre l'humain et ce Divin absolu, unique, unitaire et unitif qui se manifeste par YHWH, le Nom ineffable, moteur de cet Accomplissement total et cosmique.

 

L'idole représente ce que l'on adore, le plus souvent collectivement. Et "ad-orer" (ad orare) signifie "prier vers". L'idole est cet artefact vers lequel on se tourne pour que nos vœux les plus intimes comme les plus généraux se réalisent.

C'est dire que l'on prête à l'idole la puissance et la volonté d'intervenir "magiquement" pour soi (ce "soi" étant personnel ou collectif).

Il y a le cours des choses, la réalité du Réel …. et il y a le fantasme pour la réalisation duquel on prie l'idole.

C'est d'ailleurs, là, la meilleure définition de l'idole : cette "forme" (matérielle ou idéelle) vers laquelle on se tourne et que l'on prie pour échapper à la réalité du Réel et pour accomplir quelque miracle qui annulerait le Réel au profit du fantasme.

L'idolâtre adore l'idole et lui rend tous les cultes imaginaires (traditionnels ou improvisés) destinés à changer le cours des choses en sa faveur.

 

On voit bien l'inversion de la bipolarité fondamentale : ce n'est plus l'humain qui se met au service du Divin, mais l'idole qui est priée de se mettre au service de l'humain au détriment, bien entendu, de tout le reste (y compris des autres humains ne vénérant pas la même idole).

On sent bien là pointer l'idée que l'idolâtrie est un autre nom pour désigner un nombrilisme, un égocentrisme, un narcissisme  qui demandent à l'idole de mettre le reste du monde au pas, afin que nos propres vœux soient exaucés et que nos rêves se réalisent.

 

Aujourd'hui, dans nos contrées, l'idolâtrie ne s'adresse plus que bien rarement à un totem 'sculpté" (c'est l'étymologie, souvenons-nous en) qui, allégoriquement, porte les espérances d'une tribu (au sens large de ce mot, tel que l'utilise mon ami Michel Maffesoli).

En revanche, de nouvelles idoles se sont installées sur les places de nos villes et villages.

Ainsi : à la racine de tous les totalitarisme, on trouve toujours la réduction des humains à une seule catégorie abstraite et purement conventionnelle qu'il s'agit d'idolâtrer : la Nation (les nationalismes), la Religion (l'islamisme), la Classe (les catégories socioéconomiques du marxisme ou des gauchismes), la Race (les suprémacismes, l'anti-européanisme, l'antisémitisme), etc …

Il faut prendre conscience que ces catégories abstraites n'existent pas en réalité mais qu'elles sont bien des fantasmes devenus "idoles" pour leurs militants.

De plus, l'histoire humaine montre que les pires totalitarismes conjuguent plusieurs de ces catégories ; par exemple, le national-socialisme germanique allie nationalisme (l'Allemagne), socialisme (la classe prolétarienne) et germanisme (suprémacisme, antisémitisme, slavophobie, négrophobie).

 

Cela induit donc l'idée que jamais l'humanité ou une partie de l'humanité ne peuvent être réduites à une quelconque catégorie abstraite de ce genre ; autrement dit, l'idolâtrie, même abstraite, induit la haine, le rejet, voire la destruction de l'autre qui adore une autre idole, tout aussi fantasmagorique et artificielle.

 

Lorsque le Nom ineffable conspue toutes les idolâtries, il n'exprime rien d'autre, mais c'est immense, que l'humanité est un ensemble de Personnes différentes sur lesquelles on peut éventuellement avoir un avis, une opinion ou un jugement, pourvu que ceux-ci restent individuels et ne deviennent pas catégoriels c'est-à-dire illustrant une idole allégorique enfermant toute une population humaine.

 

En revanche, il est totalement loisible de vilipender tous les humains adhérents à une idéologie quelle qu'elle soit : le nazisme, le socialisme, le marxisme, l'islamisme, le suprémacisme, le nationalisme, etc … car elles sont toutes potentiellement porteuses d'un totalitarisme.

Voilà une autre manière, plus sociologique, de stigmatiser toutes les idoles auxquelles tous ces esclaves humains se soumettent de leur propre et libre volonté.

Non, l'idole "Nation" n'existe pas ; en revanche, tout nationaliste convaincu est un idolâtre et cette idolâtrie, comme toutes les autres, induit une agressivité, une haine, une violence (il suffit de fréquenter les tribunes d'un grand match de football pour en être convaincu) dont le grand but est de soumettre les indécis et les faibles, et d'éliminer les résistants.

Naguère le nazisme allemand, les communismes russe et chinois, et l'actuel islamisme musulman instillèrent et instille tous le même poison idéologique c'est-à-dire idolâtrique.

On comprend mieux pourquoi le Nom ineffable condamne vigoureusement, sans appel et strictement, tout culte de quelque idole que ce soi. Car derrière chaque idole, fermente et gonfle un totalitarisme qui ne demande qu'à inféoder, par la violence et le meurtre, toute l'humanité.

 

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Le 29/08/2024

 

Le texte biblique, on vient de le voir, interdit formellement le culte des "idoles" (Pèssèlim) mais parle beaucoup des Elohim (ALHYM) qui, il ne faut jamais l'oublier, est un pluriel : les "dieux" ou les "déités", pluriel de Elohéh (dieu) ou de Eloha (déesse).

 

L'expression qui revient le plus souvent est "YHWH Elohim". dont la traduction exacte est "YHWH des dieux" où YHWH est un attribut générique de tous les Elohim.

Si l'on veut bien se souvenir que le Nom ineffable, YHWH, doublement issu du verbe HYH qui signifie "advenir" ou "devenir" ("il deviendra" : YHY amalgamé avec "devenant" : HWH) ; le Nom ineffable symbolise le mouvement cosmique qui anime tout afin de conduire ce Tout à son plein accomplissement, à sa Plénitude.

Que viennent donc faire le "dieux" là-dedans ? Leur rôle est totalement subalterne.

Rappelons une fois encore la traduction littérale du premier verset du premier chapitre du premier livre de la Torah (Gen.:1;1) :

 

"Dans un commencement "Il" ensemença des dieux avec le Ciel et avec la terre."

 

Et "Il" mystérieux, source ultime de tout ce qui existe, est habité par une puissance d'émergence qui est, précisément, YHWH et qui porte le Nom ineffable. YHWH est ce processus d'ensemencement ou d'engendrement même. Et cette puissance d'émergence engendre des Elohim. Voilà pourquoi, le texte biblique parle si souvent de "YHWH des Elohim", autrement dit de "la puissance qui fait émerger les dieux" et, derrière ces dieux, tout le reste qui existe et évolue.

Et des dieux, il y en a beaucoup qui, chacun, selon les langues et les cultures, selon les lieux et les époques, exprimeront ce que l'humain voit le mieux ou ce qu'il perçoit le plus de cette émergence cosmique et globale, universelle et divine qui manifeste le "Il" ultime au travers du travail de YHWH qui fait tout advenir et devenir.

 

Que se cache-t-il derrière l'idée de "dieu" ?

 

Une autre piste s'ouvre lorsqu'on sait que Elohéh qui désigne "dieu" (au sens polythéiste) dérive d'la racine El ('AL) qui signifie également "dieu" ou "déité", mais qui est aussi une préposition qui signifie "pour" ou "vers" et appelle donc une destination, une intention, une intentionnalité.

Voilà qui ouvre des portes et des chemins métaphysiques et spirituels clairement somptueux : les "dieux" expriment, symbolisent, personnifient des "intentions".

Et l'immense révélation éclate alors : YHWH-Elohim serait " la puissance d'ensemencement des intentions" qui font la Vie du Réel, qui font advenir et devenir tout ce qui existe, qui sont les "moteurs" du monde réel.

 

Et l'on comprend alors mieux la différence colossale entre une "idole" qui est  la "chose" (le ciel, la mer, la montagne … la richesse, la gloire, …) et un "dieu" qui est l'intention profonde dont les dieux en question ne sont que le masque, le déguisement, l'apparence illusoire.

 

Et le Dieu des monothéisme, alors ?

 

Si les dieux, les Elohim, figurent toutes les intentionnalités qui animent (rappel : en latin, anima signifie "âme"), on comprend vite que les polythéismes (dont le Judaïsme originel qui n'est pas un monothéisme, mais une monolâtrie) ne font que recenser et nommer les "dieux" c'est-à-dire les "intentions" ou, autrement dit, les "forces" qui animent (qui sont les âmes du …) Réel.

Mais ce polythéisme rarement échappe au piège des idolâtries puisque les dieux, pour la plupart des polythéismes, sont souvent devenus des personn(ag)es et ont perdu leur essence intentionnelle : la force devient objet …

 

Quoiqu'il en soit, l'esprit humain, tôt ou tard, distingue plus ou moins clairement que les "dieux" de sont en fait que les différentes facettes, les différentes manifestations, les différents masques, les différents déguisement d'un seul et même Dieu qui en devient, en quelque sorte, la synthèse.

Mais le même piège se tend et se referme bien souvent : ce Dieu synthétique et syncrétiste qui devrait représenter l'ensemble des intentions et des forces qui animent le Réel, devient, malheureusement une Personne divine, souvent exilée dans un autre monde dit "surnaturel". Pour le dire concisément mais cruellement, les monothéismes sont de mauvaises synthèses des polythéismes mal compris.

 

Et le Nom ineffable dans tout cela ?

 

Souvenons-nous du fait fondamental que YHWH est la puissance d'ensemencement qui engendre les intentions qui animent le Réel.

Même si le polythéisme atavique (les "dieux" qui intentionnalisent toutes les composantes du monde) se mue en monothéisme (le "Dieu" unique qui synthétise en lui l'intention globale et unique dont toutes les autres dérivent), ce Dieu n'est que la manifestation d'une Puissance d'ensemencement ou d'engendrement qui est en amont de lui et qui est désignée par le Nom ineffable.

 

Nous sommes là bien au-delà de tous les polythéismes et, a fortiori, de tous les monothéismes. Nous nous plaçons clairement du point de vue d'un monisme strict qui exprime avec force que le Réel est Un ; qu'il n'existe qu'un seul monde qui est le monde naturel dans lequel nous vivons ; qu'il n'existe aucun autre monde qui serait, lui, surnaturel, résidence du Dieu personnalisé qui serait la synthèse de tous les dieux que les hommes ont inventés depuis la nuit des temps, et qui pourrait se manifester dans le monde réel de diverses manières comme, par exemple, sous la forme de la Trinité chrétienne faite du Père qui est le Fondement, du Fils qui est la Vie et de l'Esprit qui est la Loi.

 

Mais attention, le chemin qui s'esquisse dans les lignes qui précèdent, n'est ni celui de l'athéisme (puisque Dieu manifeste le Divin symbolisé par le Nom ineffable), ni celui du panthéisme (pour lequel la Nature existe en soi, livrée à ses propres hasards, sans être soumise à une intention d'accomplissement qui la fonde).

Il faudrait plus parler de "panenthéisme" qui, étymologiquement, nous dit que "Tout" (pan en grec) est "dans" (en en grec) le "Divin" (Théos en grec) ; autrement dit, tout ce qui se révèle à l'humain (le Monde, la Nature, le Cosmos et tout ce qu'ils contiennent) n'est que manifestation immanente et intrinsèque d'une Réel qui l'englobe, le transcende et lui donne à la fois une Intention, une Substance et une Loi afin de se construire.

 

On est là très proche de la métaphysique de Spinoza …

Mais on est en plein cœur de la mystique de la Kabbale et de la spiritualité biblique.

Au milieu du jardin d'Eden, fut planté un arbre très particulier appelé "Arbre de Vie" qui a beaucoup inspiré la tradition kabbalistique depuis au moins le premier écrit que l'on en possède et qui s'intitule le Séphèr Yètzirah ("Livre de la formation").

Cet Arbre de Vie est figuré par dix "figures" (les Séphirot) répartis sur trois colonnes et en trois étages.

La tradition explique que la Lumière divine du "Il" parcours l'Arbre comme une sève descendante qui nourrit et fait vivre les dix Séphirot sur les trois branches. Cette idée, repise par le Talmud, dit que le Juif a ses racines dans le Ciel et donne ses fruits sur la Terre. Il zen va de même avec l'Arbre séphirotique classique tel que dessiné ci-dessous (la Couronne étant le symbole suprême du Divin et le Royaume étant le symbole du monde profane où vivent les humains. :

 

 


Ce qui peut se traduire sous la forme d'un Arbre des noms divins (les Elohim) tous découlant du Nom ineffable, racine de toute déité :

 

Il est sans doute utile de traduire en français les dix noms utilisés dans l'Arbre des noms divins :

 

  • YHWH : c'est le Nom ineffable qui, après tout ce qui en a déjà été dit, ne demande plus guère de longs commentaires …
  • Anokhy : "Moi-même" est l'expression biblique souvent utilisée par YHWH lorsqu'il parle de lui.
  • Shékhinah : la "Présence" du Divin dans tout ce qui compose le monde profane où vivent les humains.
  • Ehyèh : "Je deviendrai" ou "J'adviendrai" qui est la manière dont le Nom ineffable se présente lors de la révélation à Moïse dans le buisson ardent : "Je deviendrai ce que je deviendrai".
  • ha-Kadosh : "le Saint" qui est celui qui se consacre à l'accomplissement du Tout et de tout dans l'Un et qui, donc, est consacré et (se) sacralise.
  • El-Elyon : le "dieu du haut" qui se place au-dessus de tout ce qui grouille sur Terre, qui voit tout d'en haut, avec le recul qu'il faut pour que tout se relativise.
  • Adonay : "Mon Seigneur", celui qui règne en majesté sur la Nature et le Cosmos, le Maître qui domine tout ce qui existe, mais aussi le Maître suprême au sens maçonnique de Grand Architecte de l'Univers.
  • ha-Shem : "le Nom" qui rappelle l'ineffabilité du Nom et de ce que ce Nom sacré représente : cette Puissance d'engendrement et d'ensemencement qui fait tout émerger qui personnifie la devise maçonnique : "Ordo ab Chao" qui fait émaner l'ordre au départ du chaos.
  • El-Tzébaot : le "dieu des armées" ou le "dieu des multitudes" qui rappelle que le Réel n'est pas une mer étale et uniforme, mais un océan vivant bourré de courants et de vagues qui engendrent tout ce qui existe.

El-Shaday : le "dieu démonique" (au sens de daimon en grec qui signifie "génie" pas nécessairement, comme c'est devenu le cas en français, au sens maléfique) ou le "dieu des champs" à la ressemblance du dieu grec Pan ; c'est, en fait, le dieu qui symbolise la Nature vivante.

 

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De Serge Raffy :

 

"Enfermé dans la culture de l’excuse, le Nouveau Front populaire joue l’esquive (…). Silence, la gauche cogite. Elle fait le gros dos. Elle tente de se faire oublier. (…)Et comme depuis des décennies, (…) Les nouveaux chantres de la gauche du Nouveau Front populaire (NFP) ont choisi la tactique du sous-marin. Plonger en eaux profondes. En apnée. (...) Les principaux visés sont ceux qui, depuis des décennies, se sont enfermés dans la funeste « culture de l'excuse », vieille lune rousseauiste qui se heurte à la dure réalité, aux pertes de repères, au dénigrement de l'uniforme, aux faiblesses chroniques de notre appareil judiciaire, à nos prisons surpeuplées, au refus de regarder en face une immigration sans contrôle. (…) Ces politiques à la sensibilité à géométrie variable abandonnent le terrain de la sécurité et de la lutte contre une immigration incontrôlée au Rassemblement national. (…) On entend, çà et là, des députés socialistes, chuchoter qu'il faudra bien, un jour ou l'autre, sortir de la théologie de la victimisation, que l'autorité, la sécurité, la sévérité des peines, le contrôle rigoureux de l'immigration, visent avant toute chose à protéger les plus faibles. "

 

L'Europe (autonome) aux Européens ! Voilà le seul slogan. Voilà la seule vérité. Voilà la seule politique.

 

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De FOG :

 

"Et voici la « gauche iranienne », nouveau gaucho-fascisme. L’attentat de La Grande-Motte témoigne une nouvelle fois de la montée de l’antisémitisme en France, attisé par un gaucho-fascisme à la remorque de la République islamique d’Iran. De grâce, cessons de nous tortiller et appelons un chat un chat. Paré du masque de l'antisionisme, l'antisémitisme est devenu licite, j'allais dire « moral », surtout quand il émane de l'extrême gauche, nourrie de Karl Marx, juif antisémite notoire, qui écrivait : « C'est seulement parce que les Juifs sont si puissants qu'il est plus que temps de mettre au jour et de dénoncer leur organisation ». Aujourd'hui, comme au temps du Führer, l'Internationale antisémite, désormais à la botte de Téhéran, entend faire disparaître les Juifs de la surface de la terre. Le plan devrait crever les yeux de tous : il s'agit de favoriser la multiplication des actes antisémites afin de pousser les Juifs à quitter le pays, ce qu'ils font déjà, pour se réfugier en Israël, où il est prévu de les égorger, le jour venu. Que l'on aime ou pas Israël et Benyamin Netanyahou, tel est le projet en marche. Tous ceux qui disent le contraire sont ses complices."

 

On commence enfin à comprendre que l'islamisme est le cancer de notre époque : un totalitarisme aussi bête et sanguinaire que le nazisme ou le communisme tant stalinien que maoïste , qu'il est (et doit être dénoncé comme) l'ennemi public numéro un et doit être éradiqué par toutes les forces communes des pays libéraux dans une forme d'OTAN étendu (sachant que l'ONU est désormais à la botte de l'islamisme par l'entremise de sa majorité d'anti-occidentalistes).

 

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De toutes les traditions religieuses et spirituelles, deux me paraissent absurdes par leur dualisme radical et leur refus du Réel : les traditions chrétiennes et musulmanes. Toutes les deux, d'ailleurs ont abandonné l'idée du Nom ineffable pour la remplacer l'une par "Dieu-le-Père et l'autre par Allah (Le Dieu).

 

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Pourquoi je hais l'égalitarisme et, donc, entre autres, le socialisme sous toutes ses formes ? Parce que l'égalitarisme est entropique c'est-à-dire synonyme d'uniformité : un appauvrissement collectif alors que la richesse sociétale naît des différences et de leurs complémentarités.

 

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La Vérité tient en une seule phrase : la seule Vérité est le Réel et seul le Réel est vrai.

 

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L'IA n'invente rien, ne crée rien ; elle psittacise, collationne, rassemble, imite, ordonnance, réduit, … les énormes quantités de données et de textes qu'on lui a fait ingurgiter. Elle n'est que de l'érudition encyclopédique mais stupide, sans la moindre intelligence.

 

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Le 30/08/2024

 

Comme tous les 550 ans en moyenne, nous vivons une bifurcation, un changement de paradigme qui remet en cause à peu près tous les piliers socio-politico-culturels de nos sociétés : pénurie de ressources et frugalité, révolution numérique et invasion algorithmique, émergence des réseaux et dilution des hiérarchies, économie de la valeur (utilité réelle, durabilité, réparabilité, recyclage, ...) au-delà des économies du prix, respiritualisation de l'existence (loin des religions) et quête de sens et de joie, continentalisation (contre les Etats-Nations) et fin de l'universalisme humaniste, autonomisme (et fin du salariat et des assistanats) contre tous les processus de domination, effondrement de la notion de "famille" et résurgence des clans, montée des idéologies violentes et fanatiques au détriment des dialectiques de la convergence, ... etc …

 

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Le Nom ineffable est ineffable parce qu'il concerne ce qui ne peut pas être dit en mots humains, parce qu'il ne désigne pas un objet, mais un processus : "Il devient devenant" ou "Il advient en Devenir", parce qu'il désigne une dynamique impalpable dont on peut seulement décrire les étapes ou les résultats, les circonstances et les effets, mais pas les ressorts intimes.

 

Comment décrire l'élaboration d'un poème par un poète ? Bien sûr, on peut décrire les mots qu'il puise dans le dictionnaire, voire ceux qu'il invente mais qui font sens par rapport aux autres mots ou à des étymologies, même lointaines ; bien sûr, il est contraint par les règles grammaticales de la langue qu'il utilise, même si, parfois, pour quelque effet esthétique, stylistique ou provocateur, il s'autorise quelque entorse ; bien sûr, il s'oblige – ou pas – à composer son poème selon un format que le tradition a statufié avec rimes, nombre de pieds par vers (l'alexandrin, par exemple),  alternances de rimes, architecture en sonnet (deux quatrains puis deux tercets), ou toute autre règle qu'il lui plaira de s'imposer.

Il n'empêche que le processus créatif lui-même échappe à toute description analytique et rationnelle.

 

Il en va de même lorsqu'on parle du Nom ineffable par lequel on désigne un immense processus d'engendrement, d'ensemencement, d'émanation, d'émergence et d'accomplissement qui peut être circonscrit en termes d'intention, de ressources, de règles et d'actions, mais dont l'essence même, comme le processus de la création poétique, reste au-delà de tous les mots et restera, à jamais, ineffable.

 

Et, lorsqu'on parle de "Nom ineffable", que nomme-t-on ?

Au risque de paraître simpliste, je dirais qu'il n'y a, à cette question, que deux réponses possibles : Dieu ou le Divin.

Ou, pour user du vocabulaire de l'ontologie, le Nom indique deux voies mutuellement exclusives :

 

  • le monisme ontique du Divin immanent et impersonnel (ce qui est mon intime conviction et ma Foi),
  • le dualisme ontique du Dieu personnel et surnaturel (au-delà de l'Univers réel et de la Nature cosmique), et de toutes les croyance qui y sont accolées : immortalité de l'âme, vie après la mort, création ex-nihilo de ce monde-ci par la volonté et la puissance de l'autre monde, intervention de ce Dieu extérieur dans le déroulement de l'histoire de ce monde-ci avec les notions de "miracles", de "Salut" (mais qu'y aurait-il donc à sauver ?), jugement assorti de récompense (le Paradis d'éternelle béatitude dans "l'autre monde") ou de punition (l'Enfer ou le Néant éternel).

 

Autrement, quel est le rapport intime entre le Nom ineffable et le Réel. Ce Nom nomme-t-il une entité ou puissance extérieure au Réel (et bien mystérieuse, loin de la réalité que l'on vit par la chair et par l'esprit) ; ou désigne-t-il le fondement immanent et ultime de ce Réel-même (et bien profondément enfoui aux tréfonds du Réel que l'on vit) ?

C'est le choix déjà ancien entre monothéisme (un Dieu personnel extérieur à l'univers) et panenthéisme (un Divin impersonnel immanent à l'univers).

Contrairement à ce que les manipulateurs ou les menteurs prétendent, la voie panenthéiste n'enlève strictement rien aux belles notions de Sacralité, de Sainteté, de Divinité, de Foi, d'Ethique, …

La grande différence réside en ceci : le monothéisme dualiste fonde une relation d'obéissance entre le Créateur et les créatures, alors que le panenthéisme moniste fonde une relation d'Alliance qui est une permanente dialectique entre l'accomplissement de soi et de l'autour de soi (au plan personnel), d'une part, et l'Accomplissement du Tout-Un (au plan global), d'autre part.

 

D'un côté, celui du dualisme ontique, on trouvera, entre beaucoup d'autres, Parménide, Epicure, Platon, Paul de Tarse, Augustin d'Hippone, Descartes, Newton, une bonne part des rabbins juifs (le rabbinisme est issu du pharisaïsme, une dissidence du lévitisme originel qui lui – la Bible en témoigne tout au long de ses textes – fut un monisme polythéiste mais monolâtre) et la quasi-totalité des théologiens chrétiens et musulmans …

De l'autre côté, celui du monisme ontique, on trouvera, entre beaucoup d'autres, la Torah hébraïque, Héraclite, Anaximène, Anaxagore, Empédocle, Aristote, les stoïciens, Maître Eckhart, Giordano Bruno, Pascal, Spinoza, Leibniz, Hegel, Schelling, Nietzsche, Bergson, Teilhard de Chardin, Einstein, … et bien sûr, la majorité des spirituels et mystiques orientaux taoïstes, védantistes, kabbalistes, soufis, …

Pour simplifier peut-être trop, on pourrait dire que la Religion est du côté dualiste, que la Science est du côté moniste et que la Spiritualité tente de dépasser cette dualité métaphysique au travers d'un panenthéisme où le Dieu des Religions n'est plus qu'une des manifestations de l'Ineffable immanent et impersonnel qui dépasse, en l'intégrant, le monisme de la Science.

 

Mais il existe une troisième voie (à mon sens la plus pauvre) qui est celle du refus de toute réflexion métaphysique et – pardon de l'agressivité du propos – du repli obstiné vers le nombrilisme humaniste dont le grec Socrate et l'indien Siddhârta Gautama (le bouddha historique) furent les fondateurs.

Cette attitude consiste à faire l'impasse – c'est bien le mot – sur tout ce qui dépasse ou fonde l'humain ; certains veulent appeler cette attitude philosophique un "agnosticisme", voire un "athéisme". J'appellerais cela plus volontiers une fuite, une lâcheté, un nombrilisme frileux teinté de narcissisme : l'humain seul faisant sens et valeur comme si le monde humain était un monde étranger au reste du cosmos, vivant comme une bulle fermée, repliée sur elle-même, autosuffisante et autosatisfaite.

Il suffit de vivre une seule fois une vraie situation de catastrophe naturelle pour comprendre qu'outre les immeubles et les infrastructures matériels, c'est toute cette "philosophie autocentrée" qui s'effondre, comme se sont effondrées les doctrines verbeuses et vaines des Sartre, Beauvoir, Derrida et autres existentialistes qui, niant la nature humaine (voire la Nature tout court et ses forces et puissances), ont proclamé, contre toute évidence, l'absolue liberté de l'humain face au monde.

 

Il est temps de conclure cette première partie : le Nom ineffable  est YHWH, un acronyme virtuel de Un-Réel-Divin-Tout en Devenir. Là est le mot-clé : le Réel – donc le Divin – est en cours d'Accomplissement. Il n'est donc pas parfait mais en voie de perfection, et il engendre tout ce qui existe afin de pouvoir compter sur ces accomplissements partiels et particuliers pour contribuer à son Accomplissement global.

C'est bien sûr là que l'idéalisme dualiste cale : il lui est inconcevable d'imaginer un Dieu qui ne serait pas la perfection absolue, éternelle et immuable … et, pour cette raison, depuis des millénaires, il est incapable de répondre à cette simple question : pourquoi et pour quoi un Dieu éternel, parfait et immuable aurait-il engendré un autre monde si éphémère, si douloureux et si turbulent ? Par sadisme ? Par bêtise ? Par maladresse ? Par distraction ? … Tout cela ne plaide guère en faveur de sa perfection immuable et éternelle !

 

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Le 31/08/2024

 

Le drapeau pathogène jamais hissé, mais toujours visible partout et audible sur tous les médias, est tricolore :

 

  1. Le Noir de l’anarchisme qui promeut la pseudo-liberté de détruire toutes les valeurs qui fondent la civilisation contre la barbarie, dans un brouhaha démagogique de violences incontrôlées et incontrôlables contre la Nature, la Vie et l'Esprit, et leurs lois intimes.
  2. Le Vert d’une écologie dévoyée en écolo-gauchisme dont les "combats" pour la Nature sont en fait des combats contre la libéralisme, l’autonomisme et l’économisme, au service des luttes wokistes, compagnes de route de l'islamisme, des populismes et des autoritarismes.
  3. Le Rouge de la violence gauchiste et de la guerre civile (faute d'être civilisatrice, contre la Vie, contre la complémentarité des différences, pour un égalitarisme totalitaire et sanglant, niant l’évidence de ces différences qui dont la richesse de la diversité dialectique humaine.

 

Le tout sur fond de drapeau "arc-en-ciel" synthétisant cette psychopathologie collective appelée LGTB+ qui, reniant la Nature et ses lois, insulte les règles vitales de la sexualité naturelle exprimée par la différenciation nette et claire des sexes, dotés chacun de spécificités inaltérables, et qui matraque, jusqu'à la nausée, les délires sociopathologiques de la confusion des genres.

A tous ceux-là, il est urgent de rappeler que la psychologie et la sociologie humaines ne sont que des  épiphénomènes périphériques au service des Lois naturelles de la Vie de la reproduction sexuée.

 

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Avant même d'entrer dans la Loge et donc en contact avec ses futurs Frères Maçons, l'impétrant est invité à passer un temps dans une cellule souterraine, juste avant sa réception comme Apprenti. En tant que tel (Apprenti), il ne sera pas encore Franc-maçon et, encore moins, "initié", mais il pourra "être reconnu pour tel" par ses nouveaux Frères et, ainsi, pourra assister aux réunions ("Tenues") où les Apprentis sont admis, pourvu qu'ils gardent le Silence.

 

Dans cette cellule souterraine (qui symbolise l'épreuve de la Terre, et le passage de la vie profane à la vie sacrée sur le pont étroit et angoissant d'une Mort symbolique), il lui sera demandé d'écrire, noir sur blanc, son "testament philosophique" : qu'a-t-il donc à dire ? à lui-même, d'abord ? à tous les autres ensuite ? à la vie en général ? Il va quitter un monde pour entrer dans une autre. Que laisse-t-il ? Qu'espère-t-il ?

 

Pour l'y aider, cette cellule souterraine appelée "Cabinet de Réflexion" est orné de nombreux symboles censés inspirer sa méditation quant à la fin d'une vie.

Tous ces symboles, là exposés, font allusion à la mort : la "faucheuse" (la mort symbolisée par un squelette maniant la faux qui fauche les épis mûrs et moins mûrs), le "sablier" qui mesure le temps trop bref qui s'écoule, le Coq qui, monté sur ses ergots, hurle la fin de la nuit mortelle et crie à l'éveil pour une vie nouvelle, …

 

Il y a aussi cet avertissement qu'il faut prendre très au sérieux : "Si la curiosité t'amène ici, va-t'en !" … Le mot "curiosité" est malheureusement ambigu … Ce qui est ici rejeté, ce n'est pas la curiosité intérieure et spirituelle en quête de la découverte d'un nouveau monde inconnu dont on a soif de connaître les "nourritures" de Vie et d'Esprit qu'il va offrir … Ce qui est refusé ici, c'est la curiosité mondaine, profane, vulgaire, animée par un vain nombrilisme et un stupide narcissisme pouvant attiser une vantardise orgueilleuse et vulgaire au bar du café du commerce devant d'autres idiots  ahuris.

 

Il y a aussi cette inscription sibylline, inspirée de la tradition alchimiste, composée de sept lettres séparées par des points et indiquant, ainsi, qu'il s'agit bien d'un acronyme.

Ce mot sacré (puisque composé de sept lettres, sept étant le chiffre du Sacré) est V.I.T.R.I.O.L. … Tout qui a étudié un tant soit peu la chimie sait que le "vitriol" est le nom vulgaire de l'acide sulfurique (H2SO4) qui est un des acides les plus virulents et puissants de la chimie ordinaire et qui donne, après réaction ave un cation, tous les sulfates que l'on peut imaginer, des plus inoffensifs aux plus nocifs.

Pour les alchimistes d'antan, le vitriol était un dissolvant et un décapant puissants, un "purifiant". Mais en Franc-maçonnerie, le sens est tout autre …

 

V.I.T.R.I.O.L. est un acronyme latin qui a été mis à toutes les sauces par des non-latinistes manifestement patentés.

Rectifions donc :

 

  • VISITANDO est le gérondif du verbe visitare qui signifie : "voir, voir souvent, aller voir, visiter (le médecin, par exemple)", tous mots venant de de la racine visus, participe passé du verbe videre : "voir" ; ce gérondif pourrait être valablement traduit par : "En allant visiter".
  • INTERIORAM est l'accusatif (complément d'objet direct) du mot interioria ("l'intérieur" ou "un intérieur").
  • TERRAE est le génitif du substantif terra : "la terre" ; en l'occurrence il explicite le mot interioram.
  • RECTIFICANDO est le gérondif du verbe rectificare qui signifie : "faire droit" … Ce verbe est du bas-latin construit sur les racines facere : "faire" et rectum : "ligne droite", venu lui-même du participe passé du verbe regere : "diriger, conduire, guider, régir, maîtriser, …" : ce gérondif pourrait être traduit par : "en dirigeant droitement".
  • QUE est l'équivalent, en suffixe, de la proposition ET qui signifie "et" ; ainsi : rectificandoque, est l'exact équivalent de : et rectificando.
  • INVENIRES est la deuxième personne du singulier du verbe invenire ("trouver, rencontrer, découvrir, reconnaître" d'où notre mot français "invention") conjugué au futur simple, et non, comme on l'écrit souvent, invenies, qui serait un subjonctif présent.
  • OCCULTUM est l'équivalent du français "occulte" au sens de "caché, secret, mystérieux, dissimulé", puisque l'étymologie d'occultum est ob ("loin de, à l'écart de") et cultum ("ce qui est cultivé" – du verbe colore -, tant physiquement que mentalement d'où les deux sens du mot "culture" en français).
  • LAPIDEM est l'accusatif (complément d'objet direct) de lapis qui est la "pierre"

 

Ainsi, la phrase latine exacte est : Visitando Interioram Terrae Rectificandoque Invenires Occultum Lapidem, soit, en français correct : "En Visitant l'Intérieur de la Terre et en Rectifiant, tu Découvriras la Pierre Cachée".

 

Cette formule est obscure et pose mille questions …

Quelle est cette "pierre cachée" ? On devine déjà qu'il s'agit de la pierre sur laquelle est gravé le Nom ineffable … ce qui établit le lien profond entre les deux parties disjointes du présent ouvrage …

Mais pourquoi cette pierre tellement précieuse est-elle cachée à l'intérieur de la terre qu'il faudrait aller fouiller patiemment ? Pourquoi n'est-t-elle pas là, exposée au regard de tous qui, alors, pourraient enfin voir, regarder, observer et vénérer la vérité cosmique et divine, bien clairement, bien en face ?

Et pourquoi faudrait-il, de plus, pour trouver cette pierre merveilleuse, pourquoi faudrait-il "rectifier", "rendre plus droit" … ? Y aurait-il un risque de déviance qui nous ferait passer à côté d'elle ?

 

Partons de l'idée, corroborée par d'autres "grades" maçonniques que nous étudierons plus loin, que cette "Pierre cachée" est bien celle sur laquelle est gravé le Nom ineffable : YHWH … Ce Tétragramme, on l'a vu, symbolise la puissance d'émergence et d'évolution du Un, du Cosmos, de l'Univers, du Tout et de tout ce qui le compose (y compris les humains), et dont Dieu et les dieux ne sont que des hypostases, des masques, des représentations imparfaites et malhabiles que les humains ont souvent pris pour l'essence du Divin qui, pourtant, leur a presque toujours échappé.

 

Pourquoi la Pierre cachée est-elle dissimulée dans la terre ? Est-ce la Terre en tant que planète ? Bien sûr que non : la Pierre qui porte le Tétragramme est universelle et, pour qui la cherche avec acharnement, elle peut être trouvée partout dans le Réel. Il s'agit donc de la "terre" (la Adamah hébraïque dont provient le Adam, l'humain) et non de notre planète : le chercheur spirituel n'est ni un mineur, ni un géologue.

 

Que symbolise alors cette "Terre" qu'il faut visiter pour tenter d'y découvrir le Nom ineffable ?

La Terre, dans le langage alchimique, est le symbole de la matérialité apparente, palpable, de la "Corporalité" du processus cosmique, de la voie la moins ardue comparée aux trois autres qui sont celle de l'Air insaisissable, de l'Eau fuyante et du Feu destructeur.

De plus, souvenons-nous du premier verset de la Genèse :

 

"Dans un commencement, il ensemença des dieux avec le Ciel et avec la Terre."

 

Le Ciel (l'immensité) et la Terre (la substance) sont les deux fondements intemporels que "Il" va donner en pâture à YHWH, le moteur de toute émanation, de toute émergence tant matérielle ("avec la Terre") que spirituelle ("avec le Ciel").

D'emblée, "Il" possède une bipolarité (et non une dualité) qui invite à une dialectique, qui exige un accomplissement pour refonder l'Unité initiale et primordiale, et qui l'exige, même.

Le Ciel est hors d'atteinte, de premier abord. Reste donc le Terre comme premier terrain d'exploration (visitando) afin d'y trouver (invenire) le Nom ineffable (occultum lapidem) qui est l'Âme qui anime l'Un, l'Eyn-Sof, le "Il" du tout premier verset. Cette Âme, c'est précisément le Nom ineffable, le YHWH (qui est le "cube" comme l'est la Pierre parfaite – cfr. supra). Et ce Nom ineffable, c'est le Tétragramme, gravé par les tailleurs de pierre sur la plus précieuse et la plus cachée des Pierres (cubiques) de l'édifice cosmique qui est, lui, symbolisé par le Temple de Salomon.

Fouiller la "Terre", c'est investiguer la Substance divine et cosmique, bien au-delà de la Matière et de ses manifestations : c'est le chemin de l'Alchimie d'antan, c'est celui de la Physique d'aujourd'hui.

 

Mais il reste une question : pourquoi faut-il "rectifier" ? Pourquoi ne faut-il pas "dévier" et "rester sur la ligne droite" ? Pour la même raison qu'en Loge, tout déplacement doit impérativement se faire "en ligne droite" et à "angle droit".

Ces expressions ne sont pas infécondes : elles disent que, spirituellement parlant, tout doit se faire selon la Règle et selon l'Equerre, les deux symboles maçonniques de la rectitude.

Ne pas sortir de la Règle (Régularité maçonnique) et tout vérifier par l'Equerre (la Rectitude maçonnique).

Cela signifie que tout ce qui émane du Nom ineffable obéit à la Règle et à l'Equerre qui conditionnent l'Esprit divin, sa Logicité, sa cohérence.

 

*

* *

 

 

[1] Aux sources de la Kabbale et de la mystique juive" (Ed. Dangles - 2007) - "La pensée hébraïque" (Ed. Dangles - Mars 2009) - "Kabbale initiatique - Un éclair dans l'arbre de vie" (Ed. Dangles - 2011) - "Kabbale théosophique - La vision d'Ezéchiel" (Ed. Dangles - Automne 2012) - "Kabbale cosmogonique - Six jours pour un monde" (Ed. Dangles - Janvier 2014) - "Kabbale érotique et mystique - Le Cantique des cantiques" (Dangles – 2015 - "Kabbale numérologique - Arithmosophie et guématrie" (Ed. Dangles) - "Magie des Lettres hébraïques" (Ed. Laurence Massaro - mars 2019_ - "Kabbale et Franc-maçonnerie" (Ed. UBIK – février 2021) - "Le secret murmuré de Dieu - Introduction à la Kabbale" (Ed. Bords de Seine – 2022) - "Les Trésors de la Kabbale" (Ed. Dervy - 2022).

[2] AEV : "avant l'ère vulgaire".

[3] EV : "de l'ère vulgaire".

Le 01/09/2024

 

Il y a parfaite équivalence entre le Grand Architecte de l'Univers maçonnique et le Nom ineffable (YHWH) biblique.

Le Grand Architecte de l'Univers, c'est aussi le Grand Ordonnateur du Réel, le Grand Géomètre du Tout-Un, le Grand Logiciel du Divin, l'Intelligence suprême qui permet et mène le grand projet "Ordo ab Chao" et qui conçoit l'esquisse globale du plan pour transformer le "poussière" en "Temple" …

 

En exigeant la croyance en l'existence d'un Grand Architecte dans l'Univers, la Franc-maçonnerie régulière universelle pointe vers l'existence d'un principe d'Ordre cosmique c'est-à-dire vers la négation de cette autre croyance matérialiste et athée, si prégnante encore aujourd'hui, en le hasard comme moteur de l'évolution universelle.

L'Ordre symbolique de la Franc-maçonnerie, au travers de ses symboles, gestes et rites, représente (présente à nouveau, rend à nouveau présent) l'Ordre cosmique de l'Univers. Il n'y a pas de hasard. L'Ordre est la négation du hasard. Les rituels maçonniques sont parfaitement ordonnés, rien n'y est laissé au hasard ; ils sont exécutés par cœur, avec une extrême précision dans les paroles, gestes et mouvements. Il n'y a là aucune place pour autre chose que le rituel, toujours identique à lui-même, comme un mantra, comme une oraison. Point de bavardages ; il y a des cafés du commerce pour cela. Le rituel ; tout le rituel ; rien que le rituel.

La notion d'Ordre constitue aussi le cœur de la Torah, de la texture biblique hébraïque : l'Ordre des six "jours" divins, l'Ordre cosmique des dix Paroles de la Genèse[1], l'Ordre initiatique des dix plaies libératoires d'Egypte, l'Ordre éthique des dix Paroles du Sinaï, et l'Ordre mystique des dix Figures de l'Arbre séphirotique. Partout, l'idée d'Ordre se dresse face à celle de hasard.

C'est cette notion d'Ordre que symbolise la figure du Grand Architecte, qu'il faut approfondir et clarifier.

 

L'idée d'Ordre est au cœur de mon travail de chercheur physicien ; dans l'univers réel, il y a évidemment de l'Ordre puisqu'il y a des régularités, des récurrences, des symétries, des conservations, … Il n'y a peut-être pas que de l'Ordre, mais il y a certainement de l'Ordre dans ce vaste univers où la Vie nous a jetés.

Immédiatement, les questions fusent : pour-quoi (pourquoi causal et/ou pour quoi intentionnel) y a-t-il de l'Ordre plutôt que du chaos ? pour-quoi cet Ordre-là et non un autre ? d'où viennent les principes architectoniques qui président à cet Ordre du Réel que l'on peut constater partout ?

Le physicien de la complexité que je suis, sait bien que la notion thermodynamique de néguentropie traduit, en physique théorique, l'idée d'Ordre : plus il y a de l'Ordre, plus la néguentropie est grande. Par définition, la néguentropie mesure le degré d'Ordre d'un système ou d'un processus. Elle le mesure, mais elle n'en définit pas la nature. C'est celle-ci qu'il nous faut approfondir ici.

 

La tentation est forte de distinguer d'emblée l'Ordre dans l'espace qui donne forme aux objets et constructions statiques, d'avec l'Ordre dans le temps qui organise la dynamique des processus, des séries, des récurrences, des logiques. Les Francs-maçons parlent de la Loge comme d'un lieu sacré entre Orient et Occident, entre Septentrion et Midi, entre Zénith et Nadir, et d'un temps sacré, entre Midi et Minuit.

Ordre objectal et Ordre processuel, donc. Ordre statique et Ordre dynamique. La problématique, en toute généralité, se place donc dans l'espace-temps cher aux théories de la relativité.

Mais qu'est-ce qui distingue un ensemble ordonné d'un ensemble désordonné (que les éléments de ces ensembles soient des objets dans l'espace, des processus dans le temps ou des phénomènes dans l'espace-temps n'importe plus) ? Qu'est ce qui revèle de l'Ordre là-dedans ? La question est bien moins triviale qu'il n'y paraît …

 

Pour l'illustrer, prenons un exemple métaphorique : Imaginons un document imprimé sur papier blanc contenant de nombreux signes divers, inconnus. Tout cela a-t-il un sens ? Tout cela fait-il sens ? Qu'y a-t-il à lire, là ? Voilà posé tout le problème du décryptage des codes secrets qui font les délices des amateurs de romans d'espionnage. Il y a là un ensemble d'éléments qui, a priori, ne signifient rien, mais où l'on cherche un Ordre qui lui donne sens c'est-à-dire qui délivrera le message secret qu'il contient. Ou, pour être plus précis et rigoureux, que l'on croit qu'il contient. Il y a un rapport étroit entre Ordre et Sens, on le comprend aisément : il y a de l'Ordre dans un ensemble si les relations entre ses éléments ont un sens, font sens, répondent à un principe organisationnel. Métaphysiquement, si l'univers est ordonné, c'est bien qu'il a un sens. S'il n'a aucun sens, il n'est nullement ordonné et les lois de la physique ne sont que purs phantasmes humains.

C'est l'histoire bien connue de la forme de cheval que l'on devine dans un nuage, par une belle journée d'été : le nuage n'a pas la forme du cheval, c'est notre rêverie imaginative qui l'y devine. En serait-il de même pour les "formes" (l'Ordre, donc) que nous croyons deviner parmi les phénomènes dans l'univers ?

Si l'univers est ordonné, il doit avoir un sens c'est-à-dire une direction et une signification, c'est-à-dire, encore, une vocation et une intention. S'il n'a pas de Sens, il n'a pas d'Ordre. Quand la Franc-maçonnerie régulière universelle affirme l'existence d'un Grand Architecte dans l'Univers, elle prend parti ; le parti de répondre affirmativement à la question de l'Ordre et du Sens cosmiques. Autrement dit : elle prend le cosmos au sérieux. Le Kosmos grec n'est rien d'autre que l'ordonnance de l'univers, fruit de l'expression de son Logos. Le Kosmos (l'Ordre cosmique) appelle le Logos (le Sens cosmique). Voilà renouvelé, mais en d'autres termes et avec d'autres enjeux, le célèbre pari de Pascal : Ordre ou pas ? Sens ou pas ? La Franc-maçonnerie régulière universelle a l'audace de prendre ce pari. Pour les mêmes raisons que Pascal, d'ailleurs.

 

Revenons, dès lors, à notre document imprimé et à ses myriades de signes sibyllins. De quoi s'agit-il ? Les signes sont-ils les lettres d'un alphabet inconnu ? Ou sont-ils les idéogrammes d'une langue oubliée ou inventée ? Au début de l'informatique, bien avant l'arrivée massive des ordinateurs personnels et la révolution numérique que nous vivons, il était de coutume, dans les centres de calcul, d'éditer des listings, souvent fort longs, qui, à y regarder de près, n'étaient que de longues litanies de chiffres et de lettres sans le moindre sens. Le secret ? Il fallait ouvrir le listing, l'épingler au mur et le regarder de loin : alors apparaissait, au travers des contrastes des signes, la silhouette délicieuse de Brigitte Bardot ou de Marilyn Monroe.

L'Ordre et le Sens de l'univers sont-ils analytiques ou holistiques : voilà la question que suggèrent les considérations qui précèdent. Ainsi, le listing représentant notre BB nationale ne prend sens que vu de loin, globalement, en oubliant chiffres et lettres qui n'existent que comme porteur d'une certaine quantité d'encre noire par unité de surface de papier blanc. En revanche, un  document crypté, venant d'espions ennemis, doit être étudié analytiquement : on comptera les signes récurrents, on en dressera des statistiques, on y remarquera des régularités, on notera les symétries, bref : on repartira sur les chemins de Champollion penché sur sa pierre de Rosette.

Ainsi, à la question de l'existence d'un Ordre dans l'univers Réel, vient se superposer une seconde question cruciale : cet Ordre est-il analytique ou est-il holistique ? Les sciences modernes, nées après la Renaissance, mises au monde par des Galilée et des Descartes, élevées par des Newton, des Laplace, des Faraday,  des Maxwell, des Planck, des Einstein ou autre Bohr, penchaient franchement pour une approche strictement analytique : l'univers Réel n'était qu'un assemblage de briques élémentaires (il n'y a que deux particules élémentaires stables : le proton et l'électron, mais des centaines d'hypothétiques "particules" théoriques plus éphémères les unes que les autres), reliées entre elles par des forces élémentaires (il y en a quatre), selon des lois universelles élémentaires (les diverses équations fondatrices des divers modèles standards). Aujourd'hui, ces modèles analytiques standards (relativiste, d'un côté, quantique, de l'autre) sont à bout de souffle et aboutissent à des contradictions internes majeures et à des incompatibilités mutuelles.

Avec mon maître et mentor, Ilya Prigogine, prix Nobel 1977, s'est ouverte la porte vers une approche holistique de l'Ordre et du Sens cosmiques. Mais la physique des processus complexes qui s'ensuit, n'en est encore qu'à ses premiers pas … Mais il ne peut faire de doute qu'elle englobera bientôt les modèles standards classiques au titre de cas particuliers et d'approximations idéalisées.

 

Revenons à nos moutons : l'Ordre c'est-à-dire, à la fois, le sens, la forme, la néguentropie, l'information … Car qui dit Ordre, dit forme et qui dit forme, dit information. Toute information représente une forme, statique comme un objet ou dynamique comme un processus, qui exprime un Ordre qui fait sens. Tous ces mots se tiennent fermement entre eux.

Une forme peut être décrite comme un ensemble de relations (spatiales ou temporelles) entre ses éléments : chaque litre d'eau est composé de 6.1021 molécules faites, chacune, d'un atome d'oxygène assorti de deux atomes d'hydrogène formant entre eux un angle de 112°. C'est l'approche analytique.

Elle peut aussi être appréhendée globalement au moyen, par exemple, d'un concept : le "cheval". Le concept synthétise une image holistique de la chose évoquée. Lorsque je dis : "cheval", chacun "voit", sur l'écran de son imaginaire, un animal particulier assorti d'un kyrielle d'émotions (peur, fascination, méfiance, élégance, …) et de souvenirs (monte, film, cow-boy, manège, tiercé, …). C'est l'approche holistique.

Remarquons que l'analytique et l'holistique ne se rejettent pas mutuellement. Rien n'empêche de comprendre que le Tout et chacune de ses parties se répondent, et que l'Ordre global se reflète harmonieusement dans tous les ordonnancements locaux. C'est l'idée de l'effet hologrammique défendue, notamment par le physicien David Böhm.

Pour le dire autrement, sur le mode maçonnique : rien n'empêche que le Grand Architecte soit, à la fois, transcendant et immanent au monde. Les upanishads indiens l'avaient déjà bien compris lorsqu'ils identifiaient le Brahman, l'Ordre holistique, le Tout transcendant, et l'Atman, l'Ordre analytique, l'Âme immanente.

 

Remarquons que les langages humains, parlés, écrits ou mathématiques, sont particulièrement bien adaptés aux approches analytiques. Hors la musique, ils le sont bien moins vis-à-vis des approches holistiques. Nous sommes des handicapés langagiers. C'est précisément ce handicap langagier concernant les représentations holistiques que pallie le langage symbolique et rituélique utilisé dans la Loges maçonniques. En dissociant le signifiant du signifié, le symbole ou sa mise en œuvre rituelle permet des constructions et des édifices "ouverts" sur de nombreuses interprétations complémentaires et non contradictoires, sur différents plans de signification, sur les divers échelons de l'échelle des préoccupations ou des intérêts.

Toute la difficulté méthodologique de notre époque peut se résumer à la résorption de ce handicap langagier : comment exprimer le Tout sans passer par la description de ses parties ?

La Franc-maçonnerie régulière universelle a résolu le problème à sa manière en posant le symbole du Grand Architecte (et les implications de signification et de direction, de vocation et d'intention cosmiques qu'il sous-entend) et en laissant à chacun le soin de partir à sa rencontre au long d'un cheminement intérieur et spirituel nourri de langages symboliques et rituéliques.

En revanche, sur le plan scientifique, le problème langagier demeure entier …

 

Puisque le Grand Architecte représente le principe d'Ordre (et donc de Sens) à l'œuvre dans le Réel, on peut aussi dire de lui qu'il est la "forme" du Tout de l'univers.

Forme en formation, si j'ose le pléonasme. Et voilà qui rompt outrageusement avec la conception idéaliste et théiste d'un Dieu parfait et achevé, extérieur et étranger au monde, mais créateur, manipulateur et juge de celui-ci.

Parler de l'organisation du cosmos, c'est, au fond, parler du visage de Dieu. Et ce visage se forme. L'univers évolue. Il se complexifie. Le Grand Architecte est en construction. Il n'est pas ce Dieu personnel, immuable et éternel, figé dans sa propre perfection, condamné à l'ennui éternel d'un statisme déprimant. Non. Le Divin dont on parle ici, le Divin que représente le Grand Architecte, est vivant : il s'accomplit. Il s'accomplit en tout et par tout. Il s'accomplit donc aussi en nous et par nous. Nous sommes tous des œuvriers de l'accomplissement divin. C'est, d'ailleurs, notre seule et profonde vocation. C'est aussi cela le message fondamental de la Franc-maçonnerie régulière universelle : l'homme ne prend sens et valeur qu'au service d'une œuvre qui le dépasse.

 

Le Réel est un vaste processus d'accomplissement en marche. Ce processus engendre tout ce qui existe : tout en émane, tout en émerge, tout y retourne. Il est le Grand Architecte, le Tao, le Kosmos et le Logos, le Brahman et l'Atman, le YHWH et les Elohim, l'Eyn-Sof et les Séphirot, tout à la fois.

On comprend mieux pourquoi toutes les mystiques, toutes les traditions spirituelles convergent si clairement (malgré les navrantes divergences, parfois si violentes et belliqueuses, entre les religions qui en émanent).

Le Tout est processus. Et tout y est processus (ou, si l'on veut, sous-processus). Processus d'expansion, de complexification et d'accélération. Processus ternaire, donc. Comme les trois grandes Lumières : le Volume de la Loi, l'Equerre et le Compas. Comme la Force, la Sagesse et la Beauté. Il y a belle lurette que toutes les traditions initiatiques et spirituelles ont reconnu la puissance du Ternaire que l'on retrouve dans la Trinité chrétienne, dans la Triskèle celte ou dans la Trimurti indienne.

Il ne peut y avoir de mouvement, de dynamique, de complexité et de vie sans ternaire. On le retrouve donc partout à la Vie vit, en spiritualité comme en physique. Ce n'est donc pas par hasard que la tradition maçonnique représente parfois le Grand Architecte sous la forme d'un triangle équilatéral muni, en son centre, d'un œil qui voit tout.

 

Le processus cosmique qui réalise le Grand Architecte, qui construit l'Ordre des mondes et, ce faisant, leur donne Sens, engendre, dit poétiquement, "la forme du visage divin". Il in-forme le Réel. Il réalise la Promesse inscrite au cœur de la Hylé[2] cosmique. Il accomplit tout l'accomplissable et, ce faisant, fait émerger de nouveaux accomplissables inédits qu'il se mettra à accomplir ensuite, sans fin. L'œuvre est et restera à tout jamais in-finie.

Et c'est à cette œuvre et de cette œuvre que nous participons, nous les humains. Certains en ont conscience ; ce sont les initiés. Beaucoup l'ignorent ou ne veulent pas le savoir ; ce sont les autres, les profanes, les ignorants, les aveugles, les barbares.

Et l'on voit sans peine que, dès lors qu'un homme prend conscience de sa participation de et à l'accomplissement cosmique, tout à coup, tout prend sens, tout se met en ordre : il connaît toutes les réponses à tous les "pour-quoi" de son existence. L'évidence éclate, lumineuse.

Cette évidence majeure, la Franc-maçonnerie régulière universelle la formule bien simplement : les Francs-maçons œuvrent à la construction du Temple qui abrite la Gloire du Grand Architecte. C'est le Temple que l'on construit qui donne sens et valeur à l'existence de tout Maçon sincère et authentique. Rien n'est plus essentiel. Rien n'est plus vital. Tout est dit.

Les Francs-maçons parlent de la Gloire du Grand Architecte. Les kabbalistes parlent de la Présence du Divin, de la Shékhinah. Ces termes sont semblables.

 

Au fond, puisque le Grand Architecte représente le principe d'Ordre à l'œuvre dans le Réel et que ce principe déploie le Réel en lui donnant Forme, il est tentant, puisque forme engendre beauté, de penser que la science physique comme les traditions initiatiques recherchent la même chose : les principes esthétiques à l'œuvre dans le cosmos. L'univers serait alors vu comme une œuvre d'art. Une œuvre d'art royal, cela va sans dire. D'art divin, même.

Qu'est-ce que le Beau aux yeux de Dieu ?

Cette question abyssale me semble devoir clore cette note en laissant toutes les portes ouvertes.

 

*

 

Le chantier du Temple …

Tel est le lieu de la Franc-maçonnerie, symbole de cet immense chantier cosmique où, par le Nom ineffable de YHWH, tout émerge, tout émane et tout s'accomplit.

Ce Temple est le lieu de l'Alliance sacrée entre le Divin et l'humain … ou faudrait-il plutôt dire, devrait être le lieu de cette Alliance aussi profonde que secrète et silencieuse.

Alliance entre les pierres que l'on assemble et qui forment l'Enceinte, le Saint et le Saint des Saints …

Alliance entre ces Maîtres et Compagnons, œuvriers initiés à la Géométrie sacrée, et ces pierres dont une, quelque part, porte, gravée en elle, le Nom ineffable.

La Loge est le lieu de ce chantier spirituel, de cette Alliance, tant personnelle que collective, que tout le travail rituélique alimente.

 

Des Apprentis sont reçus en Loge, fraternellement, rituellement et spirituellement ; mais ils ne sont pas encore sur le chemin de l'initiation ; ils observent le chantier en silence, mais n'y participent pas encore. Ils ne connaissent pas le Secret : ni celui de la Géométrie sacrée, révélé seulement lors du passage au statut de Compagnon, ni celui du Nom ineffable dont les lettres sacrées sont transmises lors de l'élévation à la Maîtrise, après avoir passé le cap de la mort au monde profane.

C'est là, au-delà de la mort, que l'Alliance se noue entre les Maîtres et le Divin.

 

Mais la nature humaine est ainsi faite que, parfois, tout trébuche. C'est ce que raconte la légende maçonnique du Maître Hiram, architecte et chef de chantier du Temple de Salomon qui se construisit à Jérusalem, ville de Sainteté, pour célébrer l'Alliance entre le Divin et l'humain lors de ces grandes commémorations de la Libération des esclavages, des superstitions et des idolâtries des Apprentis, de la Révélation de la Loi qui doit guider les pas du Compagnon, et de la Purification dans le désert et le silence qui conduit le Maître vers l'accomplissement de la Promesse.

 

Mais le Temple n'était pas encore achevé lorsque trois "mauvais Compagnons" ourdirent un plan funeste pour voler à Hiram le secret des Maîtres, pour dévoiler le Nom ineffable, pour percevoir, indûment, les récompenses des travaux de la Maîtrise.

Ils guettèrent le Maître pendant que celui-ci, comme tous les jours, faisait son inspection de l'avancement des travaux en parcourant la chantier.

Le premier l'attaqua à la porte du Midi, avec un Levier qui blessa l'Epaule. Le second, à la porte du Septentrion l'atteignit à la Nuque avec une Règle. Et le troisième, à l'Orient, le tua net d'un coup fatal porté au Front avec un Maillet.

Arrêtons là la narration et laissons la Loge dévoiler les mystères qui s'en suivent aux Francs-Maçons dignes de les recevoir.

Gardons seulement cette idée que trois "mauvais Compagnons" ont assassiné le Maître pour lui voler la Parole sacrée.

 

*

* *

 

Le 02/09/2024

 

Lorsqu'on confond générosité et gabegie, lorsqu'on confond solidarité et assistanat, lorsqu'on confond politique et électoralisme, lorsqu'on confond efficience et copinage, lorsqu'on confond tactique et magouille, lorsqu'on confond démocratie et démagogie, lorsqu'on confond équité et favoritisme, lorsqu'on confond popularité et populisme, lorsqu'on confond conviction et idéologie, lorsqu'on pleure avec les pauvres mais qu'on s'empiffre avec les riches, lorsqu'on finance des délires avec des taxes, lorsqu'on confond avenir de tous et carrière de quelques-uns, pas de doute, on est en plein cœur du monde socialiste.

 

*

 

De Viktor E. Frankl :

 

"Nous, qui avons vécu dans les camps de concentration, gardons un souvenir ému de ces hommes qui allaient et venaient dans les baraques, réconfortant les autres, donnant leurs derniers morceaux de pain.

Ils étaient peu nombreux, mais suffisent à faire la preuve qu'un homme peut être privé de tout sauf d'une chose : la dernière de ses libertés - la liberté de choisir sa propre attitude quelles que soient les circonstances, la liberté de choisir sa propre voie."

 

L'amour de l'autre humain peut être une "élévation", comme il peut être un "enlisement" : c'est toute l'ambigüité du mot "sacrifice … Est-ce le sacrifice de soi, de ce soi que l'on immole en pure perte sur l'autel d'une idole ? Est-ce la sanctification de soi dans l'accomplissement d'un "nous" ?

Ne jamais confondre faire "le Bien" et faire "du bien".

Ne jamais confondre "charité" et "communion".

Ne jamais confondre "Morale" et "Fraternité".

 

*

 

De Romain Gary :

 

"Il faut toujours connaître les limites du possible. Pas pour s'arrêter, mais pour tenter l'impossible dans les meilleures conditions."

 

Il n'existe pas de frontière entre "possible" et "impossible", il existe seulement des obstacle, réel ou virtuel, concret ou imaginaire, qui invitent à ne pas aller plus loin.

Mais une question préalable est presque toujours esquivée : est-il nécessaire d'aller "plus loin" ? N'y a-t-il pas mieux à faire en accomplissant ici qu'en vagabondant là-bas ?

 

*

 

Trois organes : l'Epaule, la Nuque (Gorge) et le Front …

Trois outils : le Levier (Equerre), la Règle et le Maillet …

Cette ensemble funeste et fatal brise l'Alliance et efface le Nom ineffable …

Que symbolise-t-il donc ?

 

Eliminons l'Equerre (le symbole de la rectitude éthique qui n'est jamais un enjeu, ici) et éliminons le Cœur car cette affaire de meurtre n'est pas une affaire de sentiment.

Fusionnons la Gorge et la Nuque comme étant deux aspects de ce Cou qui, outre d'être le siège de la voix, de la respiration et de la déglutition, est le pont entre le corps et la tête, entre le physiologique et le noologique, entre le matériel et l'immatériel.

 

Nous garderons donc le Levier qui permet de "soulever des masses" (et permet donc d'appareiller les pierres lourdes pour élever le mur du Temple) et dont la face négative symbolise nocivement tout ce qui relève de l'idéologie, de la manipulation, de la démagogie, du fanatisme, de l'endoctrinement … Bref : les totalitarismes.

 

Nous garderons aussi la Règle qui permet, à la fois, de mesurer et de tracer : elle symbolise la Loi qui fixe les règles de la vie commune et collective, mais aussi celles (traditionnelles et rituelles) qui régissent la manière d'accomplir le chemin qui mène au Divin

 

Et bien sûr, nous garderons le Maillet, symbole par excellence de la Force qui décuple la force du bras, et qui permet de tailler la pierre aussi bien que de fracasser le crâne de son voisin. Car la Force est à la fois Puissance bénéfique et Violence maléfique.

 

Les trois "mauvais Compagnons détournent ces trois outils bénéfiques et indispensables aux constructeurs, en les déviant de leur fonction essentielle et fondatrice. Ils transforment les "outils" en "armes".

 

Le Maillet s'attaque au Front, symbole de la Volonté (faire front, affronter, avoir le front de) et donc de l'autonomie personnelle (ou collective), de la liberté affirmée : la Violence tue la Volonté. Le troisième "mauvais Compagnon" accompagne tous les humains : cette Violence outrepasse la simple conviction, le difficile courage d'assumer un isolement ou un rejet. Cette Violence brise l'Alliance avec les autres humains au travers d'une forme extrême de narcissisme, d'égotisme, de nombrilisme. Cette Violence impose toutes les soumissions.

 

La Règle s'attaque à l'Epaule pour paralyser l'action : trop de lois tue la Loi. Par cette funeste Règle mal utilisée, c'est la Loi de l'Alliance entre le Divin et l'humain que l'on brise : l'humain devient son propre juge (ce qu'il doit et peut être lorsque la Loi divine s'applique, que l'équité est garantie et que le probité du juge est attestée), mais il devient le juge inique et illégitime de tous les autres humains et s'en arroge le droit de vie et de mort, le droit de prendre ou de laisser, le droit d'enfermer et d'emprisonner. Et cette Règle folle, arbitraire et autoritaire, mobilise toutes ses énergies pour paralyser toute action qui viendrait à s'opposer à elle : cette Règle est celle de l'Esclavage.

 

Le Levier s'attaque au Cou donc à la parole, à la "libre parole", donc à la respiration, à l'inspiration (même idéelle) et à l'expiration (celle de la parole, du chant, du soupir) ; cette attaque noie la personne dans une marée humaine de zombies fanatisés, idéologisés, endoctrinés. Elle nie tout droit à l'autonomie matérialisante, vivante et pensante. Elle n'admet que l'opinion générale dûment générée par celui ou ceux qui monopolisent la "vérité" unique et inébranlable, définitive et inamovible. Elle est détenue et imposée par celui ou ceux qui accaparent et concentrent le Pouvoir. Non pas le pouvoir qui s'appuie sur une légitime autorité dument démontrée (comme celle du Maître respecté qui enseigne l'art sacré de bâtir un Temple matériel ou idéel), mais le Pouvoir sans autorité, le pouvoir usurpé, le pouvoir capturé, démocratiquement ou pas.

 

Les voilà enfin dévoilés les trois "mauvais Compagnons" qui sommeillent en chacun de nous et qui seraient, le cas échéant, capable de tuer le Maitre, de briser l'Alliance, d'effacer le Nom ineffable …

 

La Violence (contre soi ou contre les autres), l'Esclavage (de soi ou des autres) et le Pouvoir (pour soi au moyen des autres) …

La Violence qui tue …

L'Esclavage qui déshumanise …

Le Pouvoir qui assujettit …

Les voilà les trois ennemis définitifs que chacun porte en lui et qu'il faut éradiquer de soi si l'on veut mourir dignement au monde profane et renaître lumineusement dans le monde sacré.

 

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Tout ce qui est "de masse" doit être éradiqué !

Tourisme de masse …

Production de masse …

Distribution de masse …

Alimentation de masse …

Agriculture de masse …

Restauration de masse …

Consommation de masse …

Spectacles de masse …

Télévision de masse …

Informations de masse …

Manifestations de masse …

Transports de masse …

Loisirs de masse …

Tout ce qui est "de masse" pue la médiocrité : la mauvaise qualité et le bas prix, la mauvaise vulgarité et les bas instincts, …

Même la démocratie au suffrage universel (donc "de masse") n'y échappe pas : médiocrité; ignorance, bêtise, nombrilisme, …

Toutes les notions fondées ou sous-entendant celle de "masse" comme le "peuple", la nation", la "patrie", la "classe", la "race", le "parti" sont des aberrations qui, au travers des massifications qu'elles opèrent, n'ont qu'un seul but : éliminer la personne individuelle et l'inféoder à la dictature des statistiques !

 

Il est d'ailleurs réconfortant de voir notre époque se rebeller contre ces massifications (par essence abusives).

Le bel exemple très actuel est le combat des autochtones (surtout dans les pays méditerranéens d'Europe) pour saboter, interdire, bloquer, entraver, … le tourisme de masse du fait des dégradations, spéculations, uniformisations, bétonnages et pollutions qu'il induit.

Il commence à y avoir les mêmes tourments dans le domaine de l'alimentation de masse qu'un nombre grandissant de consommateurs boycotte, dénigre, dénonce, exclut et refuse.

Il en ira de même et de plus belle dans nombre de secteurs aujourd'hui totalement massifiés : par exemple, les "réseaux sociaux", malgré leur malfaisance, font partie de ce mouvement en boycottant les médias de masse … sans s'apercevoir qu'ils deviennent, à leur tour, des instruments de masse … avec les mêmes problématiques vicieuses, maffieuses, malfaisantes et pernicieuses.

 

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La science élaborée par la Modernité (entre 1500 et aujourd'hui, par des Galilée, Descartes, Newton, Laplace, Coulomb, Lavoisier, Kelvin, Hertz, Helmholtz, etc …) reposait sur les sept piliers suivants :

 

  • Atomisme : l'univers est un vaste ensemble de "briques élémentaires" possédant une existence en elles-mêmes, …
  • Matérialisme : ces "briques" sont faites de matière c'est-à-dire d'énergie compactée dans une enceinte close, dotées de propriétés formelles inaltérables rendant possibles, sous le nom de "forces élémentaires" des interactions entre elles …
  • Réductionnisme : tout ce qui se passe dans l'univers est réductible à des relations ou interactions élémentaires entre briques élémentaires selon des lois élémentaires …
  • Déterminisme : ces briques interagissent entre elles selon des lois universelles et définitives, selon le principe : "à mêmes causes, mêmes effets", …
  • Hasardisme : les interactions entre les "briques" sont le fait du hasard qui ouvre, sans raison, la porte à des opportunités causales qui induisent des effets neufs …
  • Mathématisme : les lois universelles sont des lois mathématiques ou mathématisables …
  • Analycisme : l'univers n'est pas un Tout unitaire, mais un espace-temps (fixe, vide et éternel) remplis de briques élémentaires qui interagissent entre elles via des forces élémentaires, selon des lois déterministes élémentaires …

 

Le 20ème siècle, progressivement depuis 1905 (le relativité restreinte d'Einstein suivie de la relativité générale et des théories quantiques) et de façon beaucoup plus accélérée depuis l'émergence des théories de la complexité (Whitehead, von Neumann, Prigogine, …), a opéré un début de révolution colossale en éliminant la notion d'objet (donc, celle de briques élémentaires … que la théorie quantique avait déjà commencé d'estomper) et en la remplaçant par celle de processus dont les illusoires objets apparents ne sont plus que la caricature momentanée de leurs états évolutifs.

L'Univers, d'un assemblage mécanique et analytique qu'il était, est devenu un processus holistique caractérisé par cinq fondamentaux :

 

  1. Son Unité : il n'est pas un assemblage, mais un Tout-Un unique, unitaire et unitif ; il est un processus global dont émergent tous les processus spéciaux et provisoires qui le tissent …
  2. Son Intentionnalité : sans qu'il y ait la moindre finalité prédéfinie, l'univers est mû, à chaque instant, par l'intention générale de son propre accomplissement en plénitude …
  3. Sa Corporalité : l'univers possède une substance primordiale éternelle, prématérielle (la matière n'est qu'une de ses multiples formes de manifestation) qui s'accumule (expansion mémorielle) globalement et qui se coagule (concrétion formelle) localement pour former des processus spécifiques intriqués …
  4. Sa Logicité : toutes les évolutions de et dans l'univers obéissent à une règle universelle et éternelle visant l'optimalité de l'accomplissement (holistique et spécifique) de tous les processus …
  5. Sa Constructivité : l'univers est un vaste chantier où tout processus, par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, contribue à son accomplissement global dans une dialectique permanente entre le Tout (processuel) et ses composants (processuels).

 

On remarquera que ce nouveau paradigme cosmologique dépasse, et de loin, le paradigme "moderne" qui en devient un cas particulier qui ne fonctionne que dans les circonstances les plus rudimentaires et les plus élémentaires.

 

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Le 03/09/2024

 

Hiram, le Maître du chantier du Temple, dernier dépositaire du Nom ineffable, est mort, assassiné par les trois tares fondamentales de la nature humaine : le goût de la Violence, le goût de l'Esclavage et le goût du Pouvoir.

Le goût de la Violence recherche le plaisir de détruire, de démolir, de briser …

Le goût de l'Esclavage recherche le plaisir de se croire en sécurité …

Le goût du Pouvoir recherche le plaisir de dominer, d'assujettir, d'opprimer …

 

L'Alliance est brisée … cette Alliance qui ose construire, qui ose accomplir, qui ose libérer.

L'Alliance est brisée puisque sont annihilées les capacités de penser (le Front), de vivre (le Cou) et d'agir (l'Epaule).

Lorsque l'Alliance est rompue, c'est l'Unité qui l'est aussi.

Alors deux scénarios s'ouvrent :

 

  • Ou bien le Divin et l'humain sont étanchement séparés l'un de l'autre et l'on nage en plein dualisme ontique, avec deux mondes séparés : le monde céleste et béatifique, le monde de Dieu, d'une part, et le monde terrestre et diabolique, le monde de la Nature, d'autre part ;
  • Ou bien l'une des deux parties, ainsi séparées par la rupture de l'Alliance et de l'Unité, n'existe tout simplement pas :
    • Première hypothèse : Dieu est une illusion puérile et rien n'existe que le monde de la Nature, soumis aux lois naturelles, qui erre dans le néant sans but ni cause : tel est le fondement de l'athéisme qui rejette toute forme de spiritualité, toute quête de sens, qui rejette le Divin panenthéiste autant que le Dieu théiste ;
    • Seconde hypothèse, bien plus difficile à imaginer, mais … : l'humain n'existe pas et c'est lui l'illusion, une illusion créée de toute pièce par un imaginaire qui n'est pas le sien (puisqu'il n'existe pas) : seul le Divin existe dont l'humain n'est qu'un masque spécial et provisoire ; plus profondément, rien n'existe par lui-même, il n'y a ni choses, ni objets, ni êtres, ni étants : il y a le Divin, rien que le Divin et tout le reste n'est que fantasme ; on nage là en plein monisme radical sans la moindre bipolarité ; la notion d'Unité n'a même plus aucun sens et il n'est plus question d'une quelconque Alliance puisqu'il n'existe plus qu'un seul des deux termes à l'origine de cette méditation.

On comprends bien que , spirituellement parlant, l'athéisme n'a aucun sens et ne conduit – comme l'ont très bien compris les "philosophes" de l'immédiat après seconde guerre mondiale comme Sartre, Beauvoir, Merleau-Ponty, Derrida, …, que l'existentialisme et consorts ne sont que des impasses qui ne mènent, dans tous les cas, qu'à une "philosophie" de l'Absurde. Si le Réel n'est pas une Unité, il n'est qu'une collection de fragments disparates qui passent leur temps à se heurter les uns les autres pour aller vers nulle part en attendant leur mort inutile et stérile.

 

Il ne reste alors que deux voies spirituelles possibles :

 

  • celle du panenthéisme : tout ce qui existe, émane du Divin et y retourne, mais mène une existence propre et réelle qui prend valeur dès lors qu'elle est dédiée à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, au service de l'accomplissement du Divin ;
  • celle du monisme radical : rien n'existe que l'Un qui est un Tout sans partie ; tout ce qui paraît exister n'est que lui, totalement lui, comme les vagues, à la surface de l'océan qui est le Tout-Un, qui n'existent pas par elles-mêmes, qui n'ont donc aucune existence propre et ne font que participer, sans rien en savoir, à un mouvement d'ensemble dont elles ne connaissent rien et dont tout leur échappe, même la conscience qu'elles croient peut-être en avoir.

 

La Franc-maçonnerie, très majoritairement, relève plutôt de cette première voie panenthéiste notamment au travers du Rite Ecossais Ancien et Accepté et de ses 33 degrés (mais il existe des Loges et, même, des Obédiences, qui pratiquent le théisme c'est-à-dire ce dualisme ontique centré sur un monde céleste et divin autre, par nature, que notre monde terrestre et humain ; c'est le cas du Régime Ecossais Rectifié dont les fondements sont beaucoup plus christiques).

 

Le monisme radical, lui, n'est pas représenté parmi les divers courants de la Franc-maçonnerie et est plutôt pratiqué sur les chemins mystiques de l'Inde (l'advaïta vedanta) et de la Chine (le taoïsme dans sa pureté la plus extrême). Pour lui, l'idée d'une Alliance entre le Divin et l'humain, afin de construire le Temple de l'Accomplissement au service du Nom ineffable … n'aurait aucun sens puisque les concepts "humain", "Alliance" ou "Temple" n'auraient aucun sens pour lui.

 

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Les caractéristiques de l'AfD (Alternative für Deutschland) considérée comme l'extrême-droite populiste allemande : anti-européanisme, anti-immigrationnisme, anti-islamisme, national-conservatisme, anti-écologisme.

L'AfD est issue des classes aisées et a pour créateurs des essayistes, des professeurs d'économie et des hauts fonctionnaires à la retraite ; le parti a clairement pris ses distances avec le NPD (extrême-droite néo-nazie). Le parti n'est pas nécessairement classé à l'extrême droite par les analystes allemands, ce terme désignant généralement les néo-nazis.

Les membres du parti, souvent issus du petit patronat et des professions libérales, sont unis par le sentiment que l'Allemagne a trop payé pour les autres, notamment dans les fonds de secours pour la zone euro, et réclament le retour du Deutsche Mark, qui était jusqu'à l'adoption de l'euro la seule expression de fierté nationale ou de patriotisme acceptée en Allemagne.

L'AfD est pro-OTAN, pro-États-Unis et est pro-Israël.

 

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De Cathy Young pour Quillette :

 

"La Révolution française a-t-elle été une louable initiative qui allait atrocement mal tourner ou le ver était-il irrémédiablement dans le fruit à la toute première seconde de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789 ? De l'avis de conservateurs, comme Yoram Hazony, que la Révolution se soit abîmée dans une spirale infernale de violence sanguinaire fut l'aboutissement inévitable des idéaux des Lumières faits de droits universels abstraits. Pour d'autres, comme l'historien David Andress, la chute dans la Terreur fut la conséquence de facteurs historiques ayant fait dérailler la Révolution en général et, en particulier, sa transition vers une gouvernance libérale.

Parmi ces facteurs : une crise économique cause des privations généralisées ; de médiocres dirigeants, et notamment un roi dont l'indécision et l'incompétence allaient faire échouer la transformation de la monarchie absolue en monarchie constitutionnelle ; des conflits religieux portant sur le pouvoir institutionnel de l'Église catholique et son lien avec le Vatican ; sans oublier la menace extérieure, vu que la France était en guerre contre l'Autriche et la Prusse au démarrage de Si je penche personnellement vers une appréhension libérale des choses, il ne fait aucun doute que l'extrémisme révolutionnaire fut aussi alimenté, en partie, par des versions radicales de l'idéalisme des Lumières, comme la vision républicaine égalitaire et collectiviste d'un Jean-Jacques Rousseau. Aussi, il semble évident que l'incapacité des leaders révolutionnaires modérés à prendre fermement position contre la violence des foules fut, dès le début, autant de pavés scellés sur la route de l'enfer."

 

Pour moi (et sans doute trop caricaturalement), la "philosophie" des Lumières et la "révolution française" menant inéluctablement à la Terreur robespierrienne et à l'Autocratie napoléonienne, furent les deux calamités majeures qui inaugurèrent le 19ème siècle positiviste (et la montée de ses deux cancers, l'un socialiste sous ses différentes formes et l'autre nationaliste responsable de l'inéluctable enchaînement logique des guerres de 1870, de 1914 et de 1940 – le nazisme n'étant qu'une industrialisation de l'horreur robespierrienne) et le 20ème siècle nihiliste.

Toute cette calamiteuse boue putride commence avec les vomissures de Jean-Jacques Rousseau !

 

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De Thomas Lepeltier :

 

"Dans les débats politiques, une supposée croissance des inégalités est régulièrement présentée comme un signe du dysfonctionnement de notre société. Selon l'économiste Thomas Piketty, grande référence des contestataires, ces inégalités résulteraient du libéralisme, qui appauvrit la masse de la population au profit des classes aisées.

Mais pour l'économiste Daniel Waldenström, chercheur à l'Institut de recherche en économie industrielle de Stockholm – où il dirige le programme de recherche "fiscalité et société" –, nous vivrions au contraire dans une société où toutes les classes sociales se sont considérablement enrichies depuis un siècle, et où les inégalités ont globalement … diminué."

 

Thomas Piketty … Quand donc fera-t-on taire cet idéologue débile, ce faussaire économiste, ce gauchiste menteur (pléonasme !) ?

 

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Le 04/09/2024

 

Ce n'est pas l'usage de la parole qui est perdu, mais bien la Parole sacrée des Maîtres, détenue par Hiram, qui est perdue.

Les paroles humaines ne sont que des moyens de transmission des représentations que l'on se fait des caractéristiques communes d'un ensemble d'objets que l'on perçoit comme semblables.

Car, ne nous leurrons pas : les paroles humaines ne véhiculent jamais la "vérité" car cette "vérité" n'existe pas. Comment pourrait-il exister une "vérité" au sein d'un Réel où tout ce qui existe, est en éternelle transformation.

Le Réel n'est ni un Objet, ni une collection d'objets en interactions ; le Réel est un Processus unique, unitaire et unitif ; il est un processus d'accomplissement de lui-même au-delà de toutes les perceptions et représentations que les humains se font de ses manifestations objectales ou factuelles.

Ce que les humains appellent la "parole" n'est qu'assemblage, selon des règles syntaxiques conventionnelles, de mots qui, eux-mêmes, ne sont que des expressions factices et conventionnelles de perceptions, partiales et partielles, liées au fonctionnement mental humain (perception, représentation, conceptualisation, structuration, restitution, etc …).

Ce dont les humains parlent, ce n'est pas du Réel ; quand ils parlent d'objets ou de faits, ils ne parlent, avec plus ou moins de véridicité analytique, que d'illusions, de mirages, de reflets, de scintillements évanescents d'un Réel processuel et global dont seule l'intuition est capable d'appréhender la réalité totalisante et vivante. C'est la fonction de l'intuition que de développer cette capacité d'appréhension holistique (cfr. Henri Bergson).

 

Le but ultime de la pensée humaine n'est pas la "Vérité", mais l'Alliance dont la Vérité n'est qu'une facette seconde. Forcément, si l'on vit dans l'Alliance, on vit dans la Vérité, mais aussi dans l'Accomplissement, dans la Vie, dans l'Esprit, en communion totale et profonde avec eux.

Dès lors que l'Alliance est rompue et que la Parole est perdue, Il ne reste plus qu'un humain désemparé, prisonnier de sa nature, confondant en permanence la réalité et ses perceptions, pensant avec des mots conventionnels accolés à des objets qui n'en sont pas, manipulés, sans le savoir, par les mécanismes de son propre mental qui, au fil des générations, s'est construit, artificiellement, des langages mettant en scène des leurres qui lui paraissent vraisemblables mais qui ne sont que des habitudes cérébrales.

 

Origine de la Parole escamotée …

 

La Parole de la Maîtrise est perdue … et c'est l'Alliance qui est brisée.

Et, avec cette brisure, l'Accomplissement du Réel s'effondre et il ne reste plus que des satisfactions personnelles ou collectives que l'on appelle "plaisirs" ou "bonheurs", mais qui détournent essentiellement l'humain de sa nature, de sa vocation et de sa mission : n'être qu'un processus épiphénoménal dont l'accomplissement participe de l'Accomplissement du Réel-Divin-Tout-Un.

Par le meurtre d'Hiram et la perte de la Parole sacrée, la Franc-maçonnerie symbolise tout cela par un chantier inachevé d'un Temple en suspens sans plus de Maître-Architecte pour assurer la parfaite concordance entre la construction de ce Temple et l'Accomplissement du Divin.

 

De peur que les "mauvais Compagnons ne l'eussent usurpé, la légende maçonnique prétend que, face à ce drame, les Compagnons-Maçons (à l'époque, il n'y avait qu'un seul Compagnon qui assumait les fonctions de Maître du chantier – voir plus bas) voulurent changer le mot secret de reconnaissance qu'ils avaient entre eux et qui assurait l'Alliance sur le chantier : l'Alliance entre les humains, l'Alliance entre les humains et la pierre, l'Alliance entre les humains et le Divin dont le Temple en construction serait la demeure parmi les humains.

Qui pouvait savoir si Hiram, avant de succomber, avait, ou non, "lâcher le morceau" et communiquer la Parole secrète à des Compagnons qui ne la méritaient pas.

Il fallait absolument protéger le chantier des tentations humaines de la Violence, de l'Esclavage et du Pouvoir.

Il décidèrent donc de changer la Parole secrète en attendant des temps meilleurs où la Parole sacrée pourrait renouer ses liens profonds et essentiels avec le Nom ineffable …

 

Quelle était donc cette parole escamotée ? Les rituels actuels ne sont pas d'accord entre eux. Pour le Rite Moderne, on le transcrit par "Mac-Bénak" (ou quelques autres transcriptions au moins aussi fantaisistes) : une expression soi-disant hébraïque qui signifierait, dit-on, : "La chair quitte les os" … allusion à la putréfaction du cadavre de Maître Hiram.

Dans d'autres rites, on parle de "Moabon" (ici encore affublé d'orthographes diverses et erronées).

 

Historique de la Parole escamotée …

 

Ces mots escamotés ont été inventés au début du 19ème siècle, lors de la création du grade de Maître car, il faut le rappeler, la Franc-maçonnerie historique des bâtisseurs sacrés ne connaissait qu'un seul grade : celui de Compagnon. Un Apprenti n'était qu'un ouvrier du chantier, repéré pour ses talents et habiletés, que les Compagnons choisissaient de former sur le tas jusqu'à ce qu'il soit prêt pour passer, en bonne et due forme, les épreuves et les rites qui feraient de lui un Compagnon à part entière.

Quand au Maître, il ne s'agissait pas d'un grade, mais d'une fonction : celle de chef de chantier. Un Compagnon parmi ses Frères, était choisi par eux pour ses capacités remarquables et ses mérites remarqués, et ensuite proposé aux suffrages du Chapitre (c'était le nom du groupe commanditaire et financeur du bâtiment sacré : Eglise, Monastère ou Cathédrale, dont les membres ne faisaient aucunement partie de la Franc-maçonnerie). Si ceux-ci l'acceptait officiellement, il prenait ses fonctions et devenait le Maître du chantier. Lorsque, pour une raison ou l'autre (retraite, départ, démission, …), ce Maître renonçait à ses fonctions, il redevenait un Compagnon comme les autres, et un autre Compagnon était élu à sa place. Les grades d'Apprenti et de Maître, tels que connus aujourd'hui, furent "inventés" à la fin du 18ème siècle : le premier pour former des Apprentis alors que les chantiers opératifs disparaissaient de plus en plus vite, et le second parce que les nouveaux Francs-maçons, venus surtout de la Noblesse et de la haute bourgeoisie, acceptaient mal de "déchoir" et de perdre leur statut de Maître lors de leur sortie de charge.

 

Teneur de la Parole escamotée …

 

Ainsi naquit la "parole escamotée" que l'on trouve sous les formes de Mac-Bénac ou Moabon.

La thèse – mais ce n'est qu'une thèse – de loin la plus plausible est que tant "Mac-Bénac" que "Moabon" dériveraient d'une expression authentiquement hébraïque : Maq-Bonah ou Maq-Banay qui assemblent, tous deux, les mêmes racines :

 

  • Maq qui signifie "putréfaction" (ce qui rejoint l'idée de "La chair quitte les os" ;
  • Bonah qui signifie "constructeur" ou Bonay qui signifie "maçon".

 

Ainsi, ma Loge de Tel-Aviv s'appelle "Lodge of the Holy Land n°50" ("Loge de la Terre Sainte") et appartient à ha-Lishkah ha-Gdolah lè-Midinot Ysra'èl shèl ha-Bonym ha-'Hophshym , ha-Qadmonimym vé-ha-Miqoblim ("la Grande Loge de l'Etat d'Israël des Maçons (Bonym) libres, anciens et acceptés")

 

Ainsi, en hébreu, Maq-Bonah signifie "putréfaction du Maçon" ce qui rejoint la double idée de la mort du Maître et de la chair pourrie qui quitte les os du fait de la putréfaction du cadavre.

 

Une jolie remarque, encore …

Sur la bavette baissée des tabliers des Maîtres-Maçons, à certains rites, on trouve, brodées, ceci : M.:B.: qui est un acronyme, selon la tradition maçonnique (la lettre acronymique n'est pas suivie d'un point, mais de trois points disposés en triangle équilatéral).

Ces lettres sont évidemment les initiales du mot sacré (la parole escamotée) des Maîtres-maçons : Maq-Bonah, soit les lettres Mèm (valeur égale à 40 et signifiant ""Eau") et Beyt (valeur égale à 2 et signifiant "Maison").

 

Le Temple étant dédié au Divin-Réel qui est un processus s'écoulant dans le temps pour s'accomplir, on peut effectivement penser à une Maison d'Eau …

De plus, la somme des valeurs de ces deux lettres donne 42 c'est-à-dire 6 (4+2=6) qui est le chiffre de la Beauté et de l'Harmonie …

De quoi laisser son intuition faire deux beaux voyages vers le Nom ineffable …

 

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Le 05/09/2024

 

D'une présentation d'une émission TV :

 

"Le 23 juin 2016, pour la première fois de l'histoire, un pays décide de quitter l'Union européenne. Mais, huit ans après, aucune des promesses du Brexit n'a été tenue. Confrontés à une profonde crise économique et sociale, les Britanniques sont nombreux a être passés du Brexit au Bregret, nouveau néologisme mélangeant les mots "Brexit" et "Regret". Une sombre colère traverse la société, toutes générations confondues, aussi bien chez ceux qui ont voté pour le Brexit que chez ceux qui ont voté pour rester dans l'Union européenne."

 

Voilà où mène le populisme nationaliste … Que l'AfD en Allemagne, le RN en France, les dingues de Hongrie et d'ailleurs en prennent bonne note et en tire la leçon.

Il n'y a aucun avenir pour aucun Etat-Nation européen sans l'unification forte et profonde d'une Union Européenne fédérale, souveraine et autonome.

Faute de cette continentalisation indispensable et urgente, l'Europe va devenir le paillasson des nouveaux Empires totalitaires tsariste, islamiste et confucianiste sans parler de l'Empire maffieux transversal qui s'installe un peu partout au travers de trafics en tous genres.

 

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D'Etienne Gernelle et Corneille :

 

Dans Cinna, Corneille fait dire à l'empereur Auguste ces vers qui décrivent, évidemment, la France de son temps mais ne détonnent pas à notre époque :

 

"Ma faveur fait ta gloire, et ton pouvoir en vient ;

Elle seule t'élève, et seule te soutient ;

C'est elle qu'on adore, et non pas ta personne :

Tu n'as crédit ni rang, qu'autant qu'elle t'en donne ;

Et pour te faire choir je n'aurais aujourd'hui

Qu'à retirer la main qui seule est ton appui."

 

La France – mais, dans une moindre mesure, tous les pays où le politique importe plus que l'économique – est rongée par une maladie socio-mentale grave : au mépris de toutes les réalités financières, commerciales, technologiques, médicales, météorologiques, sources de tant de calamités, c'est le jeu politique des pouvoirs et des nominations qui est au centre de tous les débats.

Et l'on s'étonne que la France – et les pays atteint de la même maladie – régresse et s'effondre ?

 

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Mon commentaire (censuré), dans le Point, sur la situation déchirante en Israël :

 

"Je suis à 50% israélien et à 50% juif. Je n'aime pas Netanyahou et encore moins les ultra-orthodoxes sur lesquels il s'appuie, mais s'il faut sacrifier des otages (des idiots qui n'ont rien de mieux à faire que des rave-parties à 20km de la frontière de la bande de Gaza qui est autonome depuis longtemps) pour sauver la vie, l'indépendance et la liberté de 10 millions d'Israéliens (dont 22% de citoyens israéliens musulmans) et éradiquer une bonne fois pour toutes les islamistes du Hamas, c'est fort triste mais il n'y a pas à hésiter."

 

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La Parole escamotée ne pouvait être qu'une solution provisoire et transitoire. La Parole sacrée exprimant le Nom ineffable, seule et unique Parole vraie de la Franc-maçonnerie, devait être reconstruite.

De la putréfaction devait renaître un Maître-Maçon renouvelé. Vieille idée alchimique de "l'œuvre au noir" qui propose ce procédé : solve ("dissous") le cadavre afin que le Vie s'en nourrisse comme l'arbre naît de la graine qui meurt.

Il faut que ces germes du "possible" naissent du cadavre en putréfaction. Il faut une régénérescence qui est symbolisée par le "relèvement" de l'ancien Compagnon "mort" sous les coups des trois calamités, qu'il soit relevé de dessous le catafalque, qu'il en soit relevé par les cinq points de Perfection (pied à pied, genou à genou, griffe à griffe, main à épaule, cœur à cœur).

Le chantier peut alors être remis en chemin, la Parole sacrée est perdue, soit, mais une Parole de substitution pourra remplir son office et remettre les Maçons au travail sur le chantier du Temple à la gloire du Nom ineffable symbolisé par le Grand Architecte de l'Univers …

 

Les essais de Parole substituée …

 

Le Tuileur de Vuillaume[3], en répertoriant les "signes, mots, attouchements (dans le sens de "poignées de main" et non au sens de l'actuelle presse à sensation) et circonstances de la réception", répertorie les Paroles sacrées des 33 grades du Rite Ecossais Ancien et Accepté dont les dix-huit premiers se fondent sur les circonstances du début (et du drame) de la construction du Temple, de la recherche et de la punition des "mauvais Compagnons " assassins du Maître Hiram, de l'inhumation de celui-ci, de la recherche d'une nouvelle Parole sacrée, de la repise des travaux sur le chantier, de l'épisode de la découverte du souterrain secret aboutissant à une salle où rayonne une pierre merveilleuse gravée du Nom ineffable, de la finition et de la consécration du Temple, de sa destruction par les envahisseurs babyloniens, et de sa reconstruction/résurrection au retour de l'exil.

 

Tout le quatrième degré (celui dit du "Maître Secret" qui suit la mort de Maître Hiram et l'adoption provisoire de la Parole "escamotée") tourne autour de la recherche d'une nouvelle Parole sacrée (la Parole substituée, donc) qui pourrait être utilisée en lieu et place de l'ancienne … ce qui est, on le verra, peine perdue pour des raisons qui seront étudiées plus loin …

 

Dans le Tuileur de Vuillaume, on trouve deux séries de trois Paroles substituées (que l'on transcrira de l'hébreu en l'alphabet latin selon la convention d'usage déjà utilisée). Ces deux séries sont répertoriées parce qu'il existait, semble-t-il, deux variantes du rituel du quatrième degré.

 

Première série :

 

  • Yod (Y de valeur égale à 10, donc à 1, l'Unité) ;
  • Adonaï (ADWNY) ;
  • Ywah (YWH de valeur égale à 21, donc à 3, qui symbolise le mouvement, l'action, l'activité, la fécondation …).

 

Seconde série :

 

  • Yaho (YHW de valeur aussi égale à 21 qui donne le 3 de la puissance fécondante) ;
  • Adonaï (ADWNY) ;
  • Yah (YH de valeur égale à 15, donc à 6, qui symbolise la Beauté et l'Harmonie).

 

On remarque deux choses d'emblée : d'abord, le mot "Adonaï" (qui, en hébreu, signifie "Mon Seigneur" ou "mon Maître", issu de la racine Adon : "Seigneur, Maître") apparait dans les deux séries ; et ensuite, les quatre autres mots utilisés sont des morceaux du Nom ineffable YHWH …

 

Sur "Adonaï" … Ce mot est composé de la racine ADWN qui signifie "maître, seigneur" et du suffixe possessif de la première personne Y (une structure très semblable à celle du français où "monsieur" dérive de "mon sieur" c'est-à-dire "mon seigneur").

La racine trilitère ADN signifie "socle, piédestal" et n'a rien à voir avec Eden dont le jardin est célèbre …

La valeur numérique du mot Adonaï est 8 (1+4+6+50+10=71, soit 7+1=8) qui est le chiffre de l'Alliance. Donc, voici un très bon signe : le mot "Adonaï" tente de renouer l'Alliance brisée ce qui est l'essentiel puisque l'Alliance entre le Divin et l'humain est la raison d'être du Temple et a même valeur numérologique que le Nom ineffable (YHWH : 10+5+6+5=26 avec 2+6=8). Mais même si le mot Adonaï ferait une Parole tout à fait honorable en ce sens, il n'a rien d'ineffable et n'est qu'un mot humain, d'ailleurs sous-entendant une subordination peu compatible avec le rejet de toute forme d'esclavage et d'idolâtrie qui sont parmi les piliers essentiels de la Foi et de l'éthique maçonniques.

 

Sur les quatre autres versions de Parole substituée, toutes construites à partir de lettres du Nom ineffable, elles préservent l'ineffabilité, ce qui est essentiel (alors que ce n'est pas le cas pour le mot Adonaï), mais ce sont des Paroles tronquées, mutilées, blessées, amputées.

 

Donc, d'un côté, un nom entier, de bonne valeur, mais tout à fait dicible (donc non ineffable) avec une connotation gênante d'une "soumission" à un maître-seigneur et non d'une écoute du maître-enseigneur (pour reprendre un mot de de mon ami Jean-Yves Leloup) ; et de l'autre, des morceaux sanguinolents de mots parfaitement ineffables, mais tronqués et infirmes, comme un Temple construit avec les bonnes pierres, mais mal agencées et mal disposées entre elles.

 

Les cinq points de Perfection …

 

Le symbole est magnifique : pour relever (donc "élever" à nouveau) le Compagnon, mort à la vie profane, assassiné par les goûts pour la Violence, l'Esclavage et le Pouvoir, et ainsi en faire Maître en chemin dans le monde sacré vers le Nom ineffable au milieu du chantier du Temple, le Maître de la Loge use des cinq points de Perfection …

Voyons-les …

 

Les "relevailles" du Compagnon assassiné par le Levier (Violence contre soi et contre l'autre sans voie dialectique d'accomplissement réciproque), la Règle (Esclavage à l'obéissance et à la conformité par peur du risque ou de l'isolement) et le Maillet (Pouvoir détourné de l'œuvre collective et du bien commun au profit de toutes les fantasmagories de l'égotisme), se pratique du bas vers le haut, étape par étape, étage par étage.

 

Le Maître, debout, se met face au Compagnon "assassiné" couché de tout son long, avec son pied contre le pied  du "cadavre" (premier point de Perfection) pour le caler.

Avec l'aide de ses Surveillants, il ramène sa jambe contre la sienne jusqu'à ce que les genoux se touchent (deuxième point de Perfection).

Toujours avec leur aide, le Maître tire le Compagnon debout en agrippant sa main droite avec sa propre main droite (troisième point de Perfection) et le maintient dans cette position en posant sa main gauche derrière l'épaule du "revenant" (quatrième point de perfection). Dans cette position, ils sont "cœur à cœur" (cinquième et dernier point de perfection) et le Maître transforme le Compagnon mort en Maître vivant en lui murmurant la Parole secrète à l'oreille.

 

Les pieds sont solidement ancrés dans le sol : Réalité.

Les genoux sont bien droits sans fléchissement : Autonomie.

Les mains sont fermement agrippées : Fraternité.

Les épaules sont maintenues énergiquement : Force.

Les cœurs sont en communion : Alliance.

 

Faute d'avoir pu construire une Parole sacrée compatible avec le Nom ineffable, YHWH, et l'Alliance qu'elle sous-entend, l'élévation à la maîtrise a au moins pu identifier et authentifier les cinq points de Perfection : Réalité, Autonomie, Fraternité, Force[4] et Alliance.

 

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De Shoshana Zuboff dans l'introduction de son "pavé" intitulé : "L'âge du capitalisme de surveillance" :

 

"(…) le fléau empoisonné de la désinformation lucrative (…)"

 

L'expression est claire et parfaite … sauf que le "lucratif" n'est pas seulement financier puisqu'il est souvent plus "idéologique" que "monétaire".

 

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Le 07/09/2024

 

Depuis l'invention du grade de Maître (cfr. plus haut), jusqu'en 1751, la Parole sacrée des Maîtres-Maçons fut "Jéhovah" (qui, aujourd'hui encore, est le mot sacré du Maître Parfait, cinquième grade du R.:E.:A.:A.:). C'est à cette période qu'apparut notre fameux Maq-Bonah ou Moabon déjà largement discuté et toujours en pratique au troisième degré, celui de Maître-Maçon.

Mais cela fait problème car, comme l'écrit un contemporain dont les initiales sont L.D. : "Le Principe Suprême est ineffable et lui donner un nom (Dieu, Jéhovah, Allah ou tout autre, c'est le rapetisser à la mesure humaine et donc le profaner.")

Prononcer l'ineffable, c'est l'anéantir !

 

Ce mot sacré, Jéhovah, possède une origine précise.

Comme on sait, l'hébreu n'écrit que les consonnes. Pour que le mot soit prononçable il faut le vocaliser en ajoutant, sous les consonnes écrites, des "signes diacritiques" qui permettent d'un stipuler la vocalisation.

Le Nom ineffable, YHWH, est constitué de quatre consonnes dont le Y est un "j" ou un "y", dont le H est un "h" légèrement aspiré, et dont le W est un "v" ou un "ou".

Comme la tradition juive interdit de tenter de prononcer le Nom ineffable, lors de la lecture à voix haute de la Torah, par exemple, le YHWH ineffable est remplacer par un ha-Shem ("le Nom") ou un … Adonaï ("mon maître" ou "mon seigneur" ce qui est loin de l'orthodoxie, comme on l'a vu). Mais une solution plus astucieuse a été mise en place et souvent utilisée, à savoir : garder les consonnes du Nom ineffable (JHVH) et intercaler les voyelles de EdOnAï ce qui donne JEHOVAH …Mot qui ne signifie rien par lui-même mais rappelle le Nom ineffable sans enfreindre la règle d'ineffabilité tout en rappelant, aussi, le vocable usité mais non conforme d'Adonaï.

 

Cette astucieuse entourloupe a été prise très au sérieux par certaines branches et sectes du christianisme surtout protestant (ne serait-ce que les Témoins de Jéhovah) qui ont fait de ce mot "Jéhovah" le "vrai nom de leur Dieu personnel, éternel, parfait, immuable et créateur du Ciel et de la Terre.

D'autres ont préféré "Yahwéh", ce qui est tout aussi ridicule.

 

Sus à l'ineffabilité …

 

Bref : ce qui pose problème, c'est l'ineffabilité de ce Nom ineffable qui désigne le fondement absolu et ultime de tout ce qui existe, advient et devient, et qui fonde l'Alliance entre le Divin et l'humain dans le cadre du processus cosmique d'Accomplissement en plénitude du Réel-Tout-Un-Divin dont l'humain est une infime partie intégrante et prenante.

Affirmer l'ineffabilité du Nom de cet Ultime, c'est avouer une ignorance de l'essentiel, c'est reconnaître l'inadéquation des langages humains et de la pensée humaine face à cette Ultimité irréductible, c'est enfin affirmer clairement que l'Être n'existe pas et que tout est Devenir donc que rien ne peut être enfermé dans un mot univoque et intangible.

 

On comprend dès lors que cette ineffabilité (due à cette "ouverture" d'un Divin qui évolue, non enfermé dans sa propre perfection) ébranle radicalement les religions monothéistes pour lesquelles il n'existe qu'un seul Dieu personnel (donc portant un nom parfaitement connaissable et prononçable, dicible et explicite), un Dieu immuable et parfait, maître du monde naturel, mais appartenant à un autre monde, d'une autre nature que ce monde naturel où pataugent les humains.

On comprend l'immense malaise que provoque chez elles l'idée d'un Divin impersonnel (qui n'est donc pas un Dieu nommable et nommé), un Divin en pleine évolution, qui soit un processus d'accomplissement comportant de nombreuses zones d'imperfection en cours de perfectionnement (ce sont ces imperfections résiduelles que les humains appellent "le Mal").

 

On comprend aussi l'antagonisme irréfragable et irrésoluble entre les monothéismes dualistes (par exemple des chrétiens et des musulmans de tous bords) et le monisme panenthéiste et évolutif qui était le fondement de la spiritualité originelle et spirituelle du judaïsme (et spécialement du kabbalisme né à Alexandrie vers le 4ème siècle avant l'ère vulgaire).

J'y vois, quant à moi, une des racines les plus importantes de l'antijudaïsme (devenu, ensuite, successivement "antisémitisme", puis "antisionisme").

 

Jéhovah et le Franc-maçonnerie.

 

Ainsi, spécialement dans les pays anglo-saxons, au 18ème siècle, le nom "Jéhovah" fit sont entrée en Franc-maçonnerie comme Parole sacrée à différents grades et selon différents rituels.

C'est le cas, encore aujourd'hui, au cinquième degré du Rite Ecossais Ancien Accepté (le grade de "Maître Parfait") où Jéhovah est resté le mot sacré du grade (cfr. le Tuileur de Vuillaume).

 

Il ne faut jamais oublier qu'à cette époque, la Franc-maçonnerie était encore résolument chrétienne et que, donc, l'ineffabilité du Nom ne faisait guère problème.

Dans "Jéhovah", on retrouvait bien YHWH (le Nom sacré et secret du Grand Architecte de l'Univers) et cela seul comptait.

 

Quelques considérations métaphysiques …

 

On le présent bien : l'objet profond du débat naissant sur l'Ineffabilité du Nom exprime une crise grave de la métaphysique.

 

Inspirée, sans doute, par Héraclite, Lao-Tseu, et relayée par Nietzsche, Bergson, Einstein, Teilhard de Chardin et quelques autres dont Whitehead, la grande révolution intellectuelle, tant philosophique que scientifique, qui est en cours, consiste en le passage radical d'une vision du Réel en termes d'objets, d'assemblages et de structures (d'analycité et de hiérarchisation), à une vision du Réel en termes de processus, d'émergence et de généalogies (d'holisme et de réticulation).

 

Si l'on nomme, suivant l'étymologie, Ontologie les métaphysiques objectales de l'Être, il faudrait nommer Généalogie, les métaphysiques processuelles du Devenir (Nietzsche l'avait parfaitement compris).

Dans le Réel, tout est généalogie. Dans le Réel tout n'est que généalogies.

L'ensemble de toutes les généalogies spécifiques forment la Généalogie globale et totale du Réel pris comme un Tout-Un articulant Matière (une topologie), Vie (une dynamique) et Esprit (une eidétique).

 

A vrai dire, un processus n'a aucune limite réelle, ni dans l'espace (il ne commence ni ne s'arrête nulle part, il est distribution, autour d'une ligne de vie, d'encombrements, d'activités et de complexités), ni dans le temps (il a une généalogie avant son apparition et des conséquences après sa dissolution), ni dans la forme (selon les endroits et les moments, sa complexité est fluctuante).

C'est nous qui le délimitons par des frontières artificielles liées à nos seuils de perception ou à nos conventions métrologiques.

 

Au contraire de la philosophie grecque, c'est la spiritualité hébraïque (biblique) qui institue l'idée de processus universel.

Le premier chapitre de la Genèse est évidemment limpide à ce sujet.

De même, l'idée d'Apocalypse ("dévoilement") à la fin des temps développée dans la littérature des deux siècles précédant l'ère vulgaire et reprise (et plagiée) par Jean dans le "Témoignage chrétien".

Dans cette pensée hébraïque, tant le monde global que la vie de chacun est un processus de construction. Et l'idée de l'Alliance ne fait que stipuler que la construction d'une vie humaine doit se faire au service de la construction du Tout-Un et selon ses règles à lui.

 

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Le 07/09/2024

 

La légende de l'Arche Royale est une des plus belle et profonde de la spiritualité maçonnique. On la retrouve au 13ème degré du R.:E.:A.:A.: ainsi que dans les side degrees anglo-saxons (où elle prend une ampleur encore plus fastueuse et majestueuse qu'ailleurs.

 

L'histoire de l'histoire …

 

Cette légende développe un événement typiquement biblique dont il est dit ceci:

 

"D'après le Deuxième Livre des Rois, pendant la dix-huitième année de son règne, Josias ordonne que l'on répare les dégradations du Temple de Salomon. À cette occasion, le Grand-prêtre Hilqyahou déclare avoir trouvé un exemplaire du « livre de la Loi » dans le Temple (2 Rois 22-8). Après en avoir entendu la lecture, Josias pleure et envoie consulter son Dieu, car il estime que, depuis longtemps, son royaume ne vit pas selon la Loi divine. "

 

En fait, après la destruction du Royaume du Nord (dit "Royaume d'Israël) par les Assyriens et la disparition des dix tribus qui y habitaient, le Royaume du Sud (dit "Royaume de Judée" avec Jérusalem comme capitale), est dirigée par Josias (-640 à -609). Jusque-là, la spiritualité hébraïque était purement orale et fort disparate selon les régions et les tribus. Après la cataclysme assyrien, il ne restait plus, outre des membres de la caste sacerdotale des Lévy, que les tribus de Judas et de Benjamin (qui fusionneront sous le nom des "Judéens" ce qui deviendra Yéhoudim en hébreu, puis Juifs, Juden, Joden ou Judios dans les langues actuelles). Josias veut mettre de l'ordre dans la tradition (et fait, il fonde le Lévitisme, c'est-à-dire le Judaïsme originel) et veut que l'on se mette à écrire ce qui n'était qu'oral jusque là. Dans les soubassements du Temple de Salomon, on "trouve" un premier livre "par hasard" (c'est le Deutéronome, en fait) et, pendant les quatre ou cinq siècles qui suivront, tous les textes composant la Bible hébraïque actuelle seront rédigés, corrigés, revus, réécrits, transformés, par des centaines de scribes jusqu'à ce que le Canon "définitif" soit enfin promulgué au début de la tyrannie impériale et impérialiste romaine.

 

La légende maçonnique …

 

Au cours de travaux de réfection du Temple de Salomon, on découvre une trappe menant à un souterrain secret.

 

"La légende du 13ème degré est la suivante. Les travaux du Temple achevés, quelques Grands Maîtres Architectes demandent à Salomon de les recevoir Chevaliers de la Royal-Arche, car ils se souviennent que Salomon, Hiram de Tyr et Hiram l’Architecte avaient l’habitude de se réunir dans un lieu souterrain pour s’entretenir des choses sacrées.

Salomon refuse, car il faut au moins trois initiés à ce grade pour accueillir de nouveaux initiés, or Hiram est mort. C’est pourquoi Salomon a fait condamner la trappe conduisant à la Voûte sacrée.

Toutefois, Salomon sait qu’il va falloir consacrer le Temple, c’est pourquoi ordonne à Johaben, Stolkin et Guibulum de fouiller les gravats pour tenter de découvrir les choses précieuses qui pourraient s’y trouver.

Guibulum, en fouillant, trouve un gros anneau. Les trois ouvriers dégagent le lieu et constatent que l’anneau est fixé à une pierre carrée, qu’ils dégagent, dévoilant une cavité obscure.

Guibulum se propose de descendre, et se ceint d’une corde. Il touche le sol d’une première crypte, trouve une autre trappe, puis pénètre dans des cryptes successives. A la découverte de la quatrième trappe, effrayé, il demande à être remonté en secouant trois fois la corde.

Revenu en haut, il propose à ses compagnons de l’accompagner, mais ceux-ci refusent. Il redescend alors, mais demande à être remonté alors qu’il atteint la 6ème arche. Ses deux compagnons refusent une fois de plus de l’accompagner, ce qui ranime le zèle de Guibulum. Ce dernier prend un flambeau et trouve la force de redescendre. Il pénètre sous une 9ème arche. Des morceaux de pierre se détachent de la voûte ; son flambeau s’éteint, les rayons du soleil pénètrent verticalement jusqu’à éclairer un triangle d’or (Delta lumineux) orné de pierres précieuses. Guibulum est presque aveuglé et fait le signe d’admiration. Il demande à être remonté. Il décrit ce qu’il a vu à ses deux compagnons.

Tous trois décident alors de descendre à l’aide d’une échelle de corde. Arrivés à la 9ème crypte, ils se prosternent devant le triangle d’or. Ils se relèvent, félicitent Guibulum, et tentent d’analyser le triangle d’or, lequel est scellé sur une pierre d’agate. Ils comprennent que les signes représentés sont le Nom Ineffable du GADLU.

Ils regagnent la surface avec l’objet précieux et se présentent à Salomon et Hiram de Tyr dans l’espoir d’être enfin initiés. Devant l’objet, les deux rois font le signe d’admiration et tombent à genoux. Salomon félicite Guibulum, Stolkin et Johaben pour leur découverte et les crée Chevaliers de Royal-Arche. En effet, selon la légende, Dieu avait promis à Noé, Moïse et David que le nom véritable serait un jour découvert. Salomon interdit aux trois nouveaux initiés d’écrire ou de prononcer le Nom, bien qu’il leur soit permis de l’épeler.

La légende précise que c’est Enoch qui avait creusé la Voûte sacrée avant le déluge, et qui avait gravé les lettres du Nom Ineffable sur le triangle lumineux. En effet, le GADLU était apparu à Enoch et l’avait transporté au sommet d’une montagne qui touchait le ciel pour lui montrer son Vrai Nom et lui dire la manière de le prononcer. Enoch fut ensuite transporté vers le centre de la terre à travers neuf voûtes superposées et il y retrouva la même plaque. Le GADLU lui interdit de prononcer le Nom. En souvenir de cette vision, Enoch creusa neuf voûtes, réalisa une plaque d’or et la grava des 4 lettres du Nom ineffable. La tradition de l’existence de ces voûtes perdura jusqu’à Salomon, en passant par Moïse."

 

Quels sont les éléments symboliques  essentiels : un souterrain caché, consolidé par neuf arches. Derrière la dernière arche (dans la dixième et dernière chambre, donc) est placé un autel cubique en marbre blanc sur lequel est apposé un triangle d'or gravé du Nom ineffable.

Le Nom ineffable - donc la Parole perdue - est enfin retrouvé après la neuvième arche souterraine et, ainsi, le Temple achevé pourra être consacré …

 

Franc-maçonnerie de l'Arche Royale et Kabbale juive …

 

La Kabbale (la tradition mystique, initiatique et ésotérique du judaïsme) a notamment étudié très profondément le symbole de l'Arbre de Vie planté au milieu du Jardin d'Eden. Cet Arbre a la forme suivante et se parcourt de bas en haut :

 

 

  • MALKOUT : royaume.
  • YESSOD : fondement,
  • NETSA'H : victoire, éternité,
  • 'HOD : splendeur,
  • TIPHERET : beauté,
  • 'HESSED : bonté,
  • GUEBOURAH : vigueur,
  • BINAH : intelligence,
  • 'HOKHMAH : sagesse,
  • KETER : couronne,

 

Le Royaume (la Séphirah qui est tout en bas) figure le monde des humains, du moins de ceux parmi les humains qui ont conscience qu'ils sont parties intégrantes et prenantes d'un Tout-Un qui les dépasse infiniment : ceux qui, quoiqu'encore totalement dans la profanité, ont entrevu quelque chose : un chemin de sacralisation … Ceux-là sont une minorité : les initiables[5].

Ils doivent alors prendre ce chemin souterrain et caché et, par les neuf arches, passer une à une les neuf chambres de transformation de soi avant d'atteindre la dixième chambre dans lequel s'offre à leur yeux le Nom ineffable … gravé sur un triangle d'or, posé sur sue une pierre cubique (certains parlent de marbre blanc, d'autre d'une pierre d'agate).

L'essentiel est atteint : le Nom ineffable (réellement ineffable), YHWH, est retrouvé intact et le Temple peut être consacré (sacralisé, dédié et dédicacé à l'Alliance entre les humains et le Divin-Réel-Un-Tout).

Mais les choses ne s'arrêtent pas là : d'où vient donc cette Lumière qui dans l'obscurité souterraine, illumine le Nom ineffable ?

C'est encore la Kabbale qui répond, en trois temps (on le remarquera, le ternaire grouille partout dans le monde de l'Arche Royale) :

 

  • Cette Lumière invisible mais illuminante est appelée en hébreu 'Or Eyn-Sof : la Lumière de l'Eyn-Sof …
  • Ce Eyn-Sof, littéralement est le "Sans-Limite" : la nudité absolue du Réel-Divin tel qu'en lui-même …

Mais quelle est l'essence profonde de ce Eyn-Sof ? Le Eyn : le "sans", le "rien", le "néant-plein", la plénitude pure sans rien pour l'exprimer …

 

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A propos d'une "manifestation" contre la nomination, en France, de Michel Barnier en tant que premier ministre, sous prétexte de "déni de démocratie" … Mon commentaires proposé au "Point" :

 

"Ces gens ne représentent RIEN ! La Gauche a perdu toutes les élections, partout en Europe. Le gauchisme est mort (RIP). Et on va voir défiler quelques ectoplasmes toujours accrochés à quelques lambeaux pourris des mêmes idéologies du 19ème siècle. Quand donc la presse cessera-t-elle de parler tant de ces martiens rachitiques et cacochymes à la botte des néo-impérialismes totalitaires russe, chinois et islamiste ?"

 

Ce commentaires a, bien entendu, été dûment censuré !

 

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Une Force, quelle qu'elle soit, exprime une tension infligée par un "objet" au milieu dans lequel il évolue, ou à certains "objets" de ce milieu, qui subissent alors cette Force et y réagissent selon différents scénarios (le déplacement dans l'espace en constituant un : comme, par exemple, les charges électriques qui s'attirent ou se repoussent dans l'espace et produisent, ainsi des courants électriques).

 

Plus généralement, toute Force manifeste des "différences de potentiel" ou, selon l'expression physique consacrée, des "gradients de potentiel".

Toute Force exprime une Tension qui traduit une configuration non optimale et qui appelle des réaménagements (dans l'espace, dans le temps, dans la forme, dans l'organisation, etc …).

Cette Tension, source de reconfigurations, doit être optimalement dissipée (cfr. Ilya Prigogine).

 

  • Cette dissipation tensionnelle peut, le plus souvent, être évacuée vers l'extérieur et induire une Ex-tension (du latin extendere : "étendre") sous diverses formes comme l'expansion (cfr. l'expansion de l'univers) ou, le plus fréquemment , la dilution de la tension dans le milieu environnant (le stade final étant la parfaite uniformité qui fait disparaître toute différence et qui réalise une entropie tendant vers l'infini).
  • Mais, lorsque l'ex-tension n'est pas possible du fait que le milieu est suffisamment stable ou puissant pour la refuser, cette dissipation peut aussi être évacuée par (vers) l'intérieur et donner lieu à une In-tension (la réalisation interne d'une Intention, mot qui a même étymologie ; intendere) qui implique la transformation des tensions négatives en complexités positives (avec une néguentropie croissante) engendrant (émergence) un renforcement (et non plus une dilution) des potentialités locales.

 

Il est bien sûr évident que toutes ces notions ne s'appliquent pas qu'aux systèmes physiques ou mécaniques, mais concernent toutes les dialectiques dissipatives entre une organisation spécifique confinée, et le milieu dans lequel elle évolue et où elle est confrontée à des logiques et des conformations qui ne sont pas les siennes (mais qui peuvent, ou pas, lui être compatibles).

 

Donc tout ceci s'applique aussi au monde humain, tant personnel que collectif.

Au niveau personnel, par exemple : supposons l'émergence d'un désir fort confronté à un manque de moyens (de toutes natures) pour le réaliser. Plusieurs réactions sont possibles : acquérir (acheter, fabriquer, voler, …) ces moyens, ou se révolter (colère, violence, …) contre soi (et ses propres faiblesses) ou contre le monde alentour (rendu responsable de l'absence des moyens requis). Tout cela peut déboucher sur la haine (violente ou non) de soi et/ou du monde extérieur ; mais aussi et symétriquement, sur un progrès de soi et/ou de sa relation à son milieu.

Au niveau collectif, on peut observer les mêmes types de dialectiques entre autochtones et immigrants, entre classes aisées et classes besogneuses, entre groupes instruits et masses incultes, etc …

 

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Le 08/09/2024

 

Le Nom ineffable a pu être retrouvé et, ainsi, après les funérailles de leur grand Maître Hiram, les Maîtres-Maçons purent accomplir l'œuvre dans sa Perfection.

L'Alliance s'accomplit à nouveau et sa signature dans le monde est la Perfection du Temple de Jérusalem, commandité à Moïse (voir plus loin) et réalisé sous la magistrale direction de Hiram, le maître fondeur de métaux, prêté à Salomon par Hiram Ier, roi de la ville Tyr où résidait notre Maître Hiram, fils d'une veuve (de la tribu de Dan ou de Nephtali selon Chroniques ou Rois) des œuvres d'un Tyrien.

 

La Perfection est à nouveau envisageable parce que l'Alliance est rétablie entre le Divin et l'humain grâce au retour du Nom ineffable …

Et rien n'a changé ! La construction de notre Temple intérieur (personnel en tant qu'initié, ou collectif, en tant que Loge) implique nécessairement que soit établie l'Alliance entre le Divin et les Francs-maçons au travers de la connaissance du Nom ineffable, c'est-à-dire de la Connaissance du Nom et de la Connaissance de sin Ineffabilité. Les deux conditions (on l'a vu et on le reverra) Doivent indispensablement être parfaitement remplie.

 

Le parjure de Salomon …

 

Les Rois et Reines des pays alentour venaient tous admirer ce Temple à Jérusalem qui les extasiait par sa Perfection. Et Salomon en conçut un orgueil démesuré comme si cette œuvre magistrale était la sienne … 

 

Qu'a donc apporté Salomon pour qu'il puisse en tirer tant d'orgueil ?

Le projet lui-même, sa conception, son plan, la stratégie,… ? Que nenni ! Tout cela avait été décrit et prescrit à Moïse au haut du mont Sinaï, près d'un millénaire auparavant, et mené à bien par Hiram, le Maître de l'ouvrage, chef des manœuvres, des Apprentis, des Compagnons et des Maîtres de métier, tant à Jérusalem que sur le mont Liban où le roi Hiram Ier avait autorisé la coupe des cèdres nécessaires aux charpentes et huisseries, sous la conduite du Maître des corvées, Adonhiram (Adon-Hiram : "Hiram est Maître").

Salomon a seulement usé de son Autorité royale qu'il s'est contenté d'hériter de son père David pour prélever les moyens pécuniaires nécessaires dans les tribus.

Cette Autorité royale sur les tribus avait été octroyée à Saül, premier Roi par la grâce du prophète Samuel ("son écoute est Dieu"), et mort fou …

Un jeune blanc-bec nommé David lui succéda en tant que héros de la guerre contre les Philistins, dont tua le champion, le géant goliath, d'un coup de fronde au front.

 

Une des Reines à visiter et à s'extasier devant le Temple de Jérusalem, fut la Reine éthiopienne de Saba. Salomon et elle tombèrent follement amoureux l'un de l'autre à un point tel que Salomon abjura l'Alliance biblique et la Foi judéenne, quitta Jérusalem pour toujours, et suivi la belle reine de Saba dans son royaume lointain.

 

Après cette infâme trahison, l'histoire de la terre hébraïque s'effondre. La succession de Salomon se passe mal. Son Royaume se brise en deux : celui de Judée (celui des Tribus de Judas et de Benjamin) au Sud avec Jérusalem comme capitale, et celui d'Israël (et les dix autres tribus) au Nord avec Samarie pour capitale. La caste sacerdotale des Lévy se répartit entre ces deux Royaumes. Au 8ème siècle avant l'ère vulgaire, le Royaume d'Israël au Nord fut complètement annihilé par les Assyriens (et sa population disparut à jamais). Un siècle plus tard, les Babyloniens envahirent le Royaume de Judée, déportèrent toutes ses élites à Babylone, détruisirent le Temple de Salomon jusqu'au sol, et imposèrent leur pouvoir de fer sur toute la région, jusqu'à ce que les Perses de Cyrus libèrent tout cela et permettent le retour des Judéens chez eux avec autorisation de rebâtir le Temple de Jérusalem.

 

Mais quelle est cette Perfection ?

 

Le Temple de Salomon fut achevé "en Perfection", dit-on. Chef-d'œuvre des chefs-d'œuvre architecturaux de l'époque et, peut-être, de toute l'histoire humaine.

Quel fut donc le secret de cette Perfection dans l'accomplissement ? Ce Secret est d'importance puisqu'il concerne tout ce qui se construit, tout ce qi s'accomplit dans le Réel-Divin, y compris vous et moi, y compris nos sociétés humaines de ce 21ème siècle de grande transition, y compris nos relations symbiotiques (écologiques dit-on, aujourd'hui) avec cette Nature vivante et/ou minérale qui nous porte, nous nourrit et nous supporte, de plus en plus mal.

 

Ce secret nous est révélé par la numérologie symbolique et spirituelle (qui n'a, bien sûr, rien à voir avec les diverses fumisteries divinatoires ou autres billevesées). Il s'agit d'arithmosophie (la Sagesse des nombres déjà esquissée plus haut). Il s'agit de Géométrie sacrée (voir mon livre portant ce titre et édité par Numérilivre).

Chaque figure géométrique comme chaque nombre ou chiffre est un symbole appelant une méditation qui qui est un cheminement vers l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, sous les auspices du Nom ineffable …

 

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Le 09/09/2024

 

Comme souvent, en Franc-maçonnerie, le ternaire est essentiel.

Pourquoi ? Parce que le Un n'a aucune raison d'évoluer ou de s'accomplir et, étant Un, il reste ce qu'il est. Parce que le Deux prend deux colorations : la dualité (la préférée des humains) ou la bipolarité (la préférée de la Nature). La dualité est affrontement et opposition visant, comme issue, la victoire de l'un et l'anéantissement de l'autre, autrement dit, la "guerre", la "violence", … La bipolarité, tout au contraire, est la coexistence de deux pôles ou de deux voies qui recherchent la complémentarité au-delà de la différence et qui permettent, ainsi, le progression, le progrès, l'évolution, l'accomplissement au travers d'une dialectique qui reste éternellement à réinventer.

Et c'est précisément cette dialectique (les deux colonnes à l'entrée du Temple) qui appelle les Ternaires qui font la vie intime de la Loge derrière elles. Car la bipolarité appelle toujours, par la dialectique qu'elle implique, une "troisième voie" qui est celle de la complémentarité et, par suite, celle de l'émergence d'un "au-delà de …" qui dépasse le face-à-face des deux pôles initiaux. Tout le Temple est la troisième voie qui se construit pour dépasser, dialectiquement, la bipolarité des deux colonnes (Jakin en hébreu YaKiN : "il affirmera" et Boaz en hébreu bé-Oz : "en Force").

Somme toute, devenir Franc-maçon, c'est passer du Deux au Trois : les trois grandes Lumières (Bible, Equerre, Compas), les trois Candélabres (Force, Beauté, Sagesse), les trois astres ( Soleil, Lune, Etoile flamboyante), les trois Officiants (le Vénérable et les deux Surveillants), les trois degrés fondamentaux (Apprenti, Compagnon, Maître), etc … etc …

 

Le Plan …

 

Cette idée ternaire fonde tout le Plan du Temple de Salomon bâti par Hiram, lieu de la Parole sacrée, lieu de l'Alliance et lieu du Nom ineffable.

Mais pour le comprendre bien, il faut se rappeler que le Temple de Jérusalem n'est "que" la reproduction en pierres et en grand du Tabernacle de Moïse, de la Tente de la Rencontre dont le plan précis fut donné à Moïse sur le Mont Sinaï afin d'affronter les quarante ans de désert qui attendaient les Hébreux.

Il est d'ailleurs utile de rappeler que tout cheminement initiatique suit les mêmes trois étapes que le cheminement des Hébreux sous la houlette de Moïse :

 

  1. D'abord, la Libération qui brise tous les esclavages (celui des Hébreux en Egypte) et toutes les idolâtries ;
  2. Ensuite la Révélation qui inspire à Moïse, sur le mont Sinaï après la traversée de la mer de jonc; tout ce qui fera les fondement de la tradition spirituelle juive, donc aussi chrétienne et musulmane :
  3. Et enfin, la Sacralisation qui est une purification par une traversée du désert avant d'atteindre la terre de la promesse.

 

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Romain Gary (1914 - 1980) :

 

"La plus grande force spirituelle de tous les temps, c'est la Connerie avec un "grand C". Tout ce qu'il y a de monstrueux, tout ce qui nous a causé des dizaines

et des centaines de millions de morts avaient ses racines dans la bêtise."

 

Et la plus grosse de ces conneries, c'est d'affirmer l'égalité des humains (l'égalitarisme idéologique), ce qui permet, sournoisement, d'interdire de différencier la masse des cons d'avec la minorité des pas-cons.

Il n'y a pas de différence fondamentale entre la démocratie et la dictature : en démocratie, tous les cons sont esclaves de la majorité des cons représentée par un groupe de sales cons et, en dictature, ils sont esclaves des décisions d'un grand Con.

 

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De Pablo Casals (1876-1973) :

 

"Chaque seconde que nous vivons est un moment nouveau et unique de l'univers, un moment qui ne reviendra plus jamais... Et qu'enseignons-nous à nos enfants ?

Nous leur apprenons que 2 et 2 font 4, et que Paris est la capitale de la France. Mais quand leur enseignerons-nous aussi qui ils sont ? Nous devrions dire à chaque enfant : Sais-tu qui tu es ? Tu es une merveille. Tu es unique. Depuis le début des temps, il n'y a jamais eu un autre enfant comme toi. Tes jambes, tes bras, l'agilité des tes doigts, ta façon de marcher. Tu pourrais être un Shakespeare, un Michel-Ange, un Beethoven. Tu es capable réussir en tout. Oui, tu es une merveille. Et, quand tu seras plus grand, oserais-tu faire du mal à quelqu'un qui, comme toi, est une merveille ? Tu dois travailler - nous devons tous travailler - à rendre le monde digne de ses enfants."

 

L'idée est belle et généreuse, mais elle pêche par idéalité et idéalisation car elle suppose tous les parents capables de parler d'autre chose que de leur estomac ou de leur nombril, et elle oublie que l'orgueil et la vanité peuvent être souvent la conséquence de tel discours : il existe aussi des enfants qui naissent cons et le resteront toute leur vie.

 

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De quoi faire taire ceux qui font de la Chine le centre absolu et effrayant du monde numérique …

 

"Production mondiale de semi-conducteurs par pays :

  • Corée du Sud = 25 % ;
  • Taïwan = 22 % ;
  • Chine = 22 % ;
  • Japon = 13 % ;
  • Amérique = 8 % ;
  • Europe et Moyen-Orient = 6 % ..."

 

A comparer à la population adulte totale du pays concerné … ce qui fait de la Chine, là comme ailleurs, un nain économique.

En revanche, cela devrait donner un sacré coup de fouet à l'Europe qui est à la traîne dans ce qui sera l'économie de demain !

 

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Dans "Liaisons Flash – Dialogique" de "Stratégie & Avenir" :

 

Femmes Afghanes : silence coupable !

Lorsque les Talibans sont revenus au pouvoir en août 2021, on a pu entendre une petite musique médiatique indiquant l'arrivée des Talibans modérés ! Modéré... une blague !

Voilà le totalitarisme islamiste en marche !

Se couvrir intégralement : couvrir son visage, ses cheveux, ganter ses mains, ne pas laisser deviner sa morphologie, porter une ample burka. Être invisible .

Ne pas lire à haute voix en public, ne pas parler en public, ne pas chanter . Être muette.

Ne pas accéder à la connaissance. Être interdite d'école.

C'est ce que vivent les femmes afghanes .

Les talibans fêtent le 3ème anniversaire de leur retour au pouvoir en muselant les femmes , en étouffant les femmes , désormais interdites de parole.

Le tout dans un silence assourdissant de la communauté internationale , voire même complice , l'ONU voulant réintégrer l'Afghanistan ! "

 

Quoi d'étonnant si l'on veut bien enfin constater que la majorité des pays membres actifs de l'ONU sont anti-occidentaux, anti-libéraux, anti-autonomistes.

 

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De Mark Twain :

 

"Les deux jours les plus

importants de votre vie sont

le jour de votre naissance

et le jour où vous découvrez

pourquoi …"

 

Et la majorité des humains ne découvrent jamais ce "pourquoi" …

 

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Le 10/09/2024

 

Le Temple de Jérusalem a été construit sous le règne du Roi Solomon (970-931). Il a été détruit par les Babyloniens (vers 580 et quelques), puis reconstruit sous Zorobabel (566-510), embelli et agrandi sous Hérode dit "le Grand" (73-4 AEV) et détruit définitivement par les légions romaines en 70 de l'ère vulgaire (EV). 

 

Suite à cette deuxième destruction totale où le Temple a été proprement rasé et ses "bijoux d'or" (la Ménorah, le chandelier à sept branches, et l'Arche d'Alliance) ont été envoyés à Rome (cfr. l'Arc de Titus) pour y être fondus.

 

Toute trace de l'Alliance a disparu et le Nom ineffable a été effacé par la guerre, tant sur les pierres que dans les mémoire s des humains. La Parole est perdue !

Les Judéens ont été expulsés de leur terre et sont devenus les Juifs de la diaspora, obligés de reconstruire, en exil, des communautés selon un autre modèle que le modèle du lévitisme dont le centre absolu et sacré était le Temple, désormais évaporé. Ce nouveau modèle de judéité fut le travail des rabbins qui ont mis en place un nouveau judaïsme non-lévitique, issu des pratiques pharisiennes ("populaires", donc, séparées des pratiques élitaires des lévites dans le Temple – le mot "pharisiens" vient de l'hébreu Péroushim qui signifie les "séparés").

Ce nouveau judaïsme, synagogal, rabbinique et talmudique, transforma le panenthéisme initial (le Lévitisme) polythéiste mais monolâtre (cfr. la Torah), en un théisme dualiste basé sur deux mondes séparés : celui de Dieu et celui de la Nature, créé ex nihilo par ce Dieu personnel dont le Nom n'est plus ineffable.

La spiritualité lévitique est alors devenus le religion juive. Mais, heureusement, dès les 4ème siècle AEV, une branche mystique, toujours vivante : le kabbalisme, avait germé et a perpétué une tradition spirituelle panenthéiste du Nom ineffable et de l'Alliance d'accomplissement réciproque entre le Divin (ineffable) et l'humain (qui doit apprendre à sortir de la profanité pour entrer dans la sacralité en se libérant de tous les esclavages (et de toutes les idolâtries), en recevant la révélation de l'Esprit (Nom ineffable, Alliance et Esotérisme biblique) et en pratiquant la sacralisation de la Vie (universelle) sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions.

 

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Le Temple une fois rasé, c'est tout le fondement de la relation entre l'humain et de Divin qui est détruit : plus d'Alliance, plus de Nom ineffable, plus de Parole sacrée …

Au mieux, apparaissent et subsistent quelques ersatz de substitution qui tentent, du mieux qu'ils peuvent, de pallier ce déficit de sens. On quitte clairement, à la fin du 4ème siècle EV, la spiritualité née aux 7ème et 6ème siècles avant l'ère vulgaire (AEV), durant ce que Karl Jaspers avait appelé "la période axiale de l'humanité" (Présocratisme en Grèce, Lévitisme en Judée, Zoroastrisme en Perse, Védantisme, Bouddhisme et Jaïnisme en Inde, Taoïsme et Confucianisme en Chine).

L'humanité développée quitte donc, à cette époque, la Spiritualité et entre dans sa phase religieuse : les Christianismes (monachisme christique, orthodoxie, catholicisme, protestantismes), puis les Mahométismes (sunnisme, chiisme, islamisme), puis les Idéologismes (impérialisme, féodalisme, monarchisme, philosophisme, illuminisme, socialisme, anarchisme, marxisme, laïcisme, athéisme, financiarisme, libertarisme, conservatisme, fascisme, écologisme, wokisme).

Car, ne l'oublions jamais, les Idéologies (politiques ou pas) sont aussi des Religions et, réciproquement : toute Religion (à ne pas confondre avec la Spiritualité) est une Idéologie.

 

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Pour le dire de façon dure et compacte : la Spiritualité se construit sur la Foi alors que les Religions/Idéologies cultivent des croyances.

La Spiritualité est l'art de poser des questions, alors que les Religions/Idéologies sont l'art d'imposer leurs réponses.

La Spiritualité est toujours moniste car, pour elle, Divin, Un, Tout et Réel sont quatre synonymes indissociables.

En revanche, toutes les Religions/Idéologies sont toujours dualistes : le monde idéal (parallèle ou ultérieur) contre le monde naturel, le Bien contre le Mal, les Croyants contre les mécréants, les Justes contre les exploiteurs, la classe des A contre la classe des non-A, les autochtones contre les immigrants, …

 

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Nous vivons la fin du cycle messianique des Religions/Idéologies (en même temps que la fin du paradigme de la Modernité c'est-à-dire de l'industrialisme, du technologisme, du socialisme, du financiarisme, de l'écologisme, etc …). La majorité des humains "européens", au fil de la Modernité, se sont de plus en plus détachés des Religions de leur aïeux : les lieux de culte sont de plus en plus vides et les vocations sacerdotales de plus en plus rares. Quant à la messianité idéologique, parce que plus récente sans doute, est encore un peu active, mais la majorité des citoyens s'en détourne au cri de : "Tous les mêmes ; tous des bonimenteurs ; tous des électoralistes" ; sauf une minorité de militants enragés et dérangés, la majorité des gens normaux désertent les partis, boudent les élections, et ne manifestent quasiment plus dans les rues sauf lorsque le porte-monnaie est en jeu.

 

Philosophiquement, tout cela signifie que les mots-clés des trois paradigmes de l'ère messianique, à savoir : le Dieu (qui protège des famines, épidémies et calamités), le Salut (qui promet l'éternité heureuse aux âmes vertueuses) et le Progrès (qui exalte la justice, l'abondance et la solidarité), font de moins en moins recette.

Les aspirations profondes des jeunes et moins jeunes d'aujourd'hui ne sont plus là. Spirituellement, une nouvelle exigence de "sens" apparaît au-delà de toutes les dichotomies artificielles engendrées par les dualismes messianistes. Le travail, pour lui-même, la famille, pour elle-même, l'égalité, pour elle-même, la liberté, pour elle-même, l'immortalité, pour elle-même, la morale, pour elle-même, etc … ne font plus du tout ni sens, ni valeur. Et, en attendant mieux, la pratique intensive des nombrilismes et des narcissismes, ainsi que la fuite dans les artifices algorithmiques et numériques commencent à faire des ravages, notamment en termes de suicide des jeunes qui ne trouve plus de sens à leur existence dans ce monde insensé.

La Parole est bien perdue … et l'Alliance est profondément brisée.

Quant au Nom ineffable …

La mondialisation de la bêtise arrogante et de l'ignorance agressive, de l'anthropocentrisme narcissique et de l'hédonisme vulgaire a effacé le Nom et ne sait plus ce qu'ineffable veut dire …

 

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La Franc-maçonnerie régulière, traditionnelle et universelle est une Spiritualité initiatique authentique dans la grande tradition des Spiritualités .

Face à elle, se sont développées, depuis le début du 19ème siècle (moderniste, positiviste, scientiste, socialiste, …) des pseudo-maçonneries laïcardes, humanistes, athéisantes, anticléricales, gauchisantes, etc … Celles-ci cultivent, sous le couvert des "secrets de l'initiation", certaines des Idéologies déjà brocardées. Elles ne sont que des clubs (parfois très respectables) qui n'imaginent même pas ce que le mot "Spiritualité" pourrait signifier, sauf à le confondre avec les Religions honnies.

 

Aujourd'hui, au moins en Europe et aux Amériques, le Franc-maçonnerie régulière est sans doute le terreau de la renaissance imminente d'une nouvelle Spiritualité qui tournera le dos à toutes les Religions et à toutes les Idéologies.

La page des messianités religieuses et idéologiques se tourne définitivement. Et avec elles, tous les dualismes simplistes qui les fondaient.

La Parole y est retrouvée, le Nom ineffable y réapparaît et l'Alliance s'y renoue.

 

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Le 11/09/2024

 

Nous voilà donc placé devant un immense défi : dépasser radicalement et définitivement la messianité religieuse et/ou idéologique, et leurs dualismes artificiels, seulement porteurs de division, de haine et de guerres ; et retrouver le sens du Nom ineffable qui ouvrira la porte de l'Alliance des accomplissements grâce à la clé de la Parole perdue, désormais retrouvée …

 

Une nouvelle Parole sacrée …

 

La Spiritualité est morte … Vive la Spiritualité !

Les Religions et les Idéologies sont mourantes : qu'elles crèvent !

Nous vivons une Renaissance : celle de cette spiritualité areligieuse et anti-idéologique qui a perdu la Parole, oublié le Nom ineffable et brisé l'Alliance.

 

La Spiritualité doit ressusciter. La Spiritualité ressuscite. Cette résurrection induit une nouvelle forme pour la Parole Sacrée que la Franc-maçonnerie régulière formule en se rappelant (mais avec un autre sens) l'écriteau sur le crois portant ces quatre lettres : INRI.

 

La traduction maçonnique, inspirée par la tradition alchimique, donne à ces quatre lettre I.N.R. le sens suivant :

 

Igne Natura Renovatur Integra.

 

C'est-à-dire :

 

"La Nature est intégralement renouvelée par le Feu"

 

Et, en retournant à l'alphabet hébreu, langue originelle de toute la Spiritualité occidentale :

 

YNRY

 

C'est-à-dire :

 

"J'éclairerai"

 

Ce renouvellement par le Feu est en cours … Il passe d'abord par la répudiation de toutes les dualités, tout en sachant très bien qu'un Tout (le Un de l'unité) pour évoluer et s'accomplir (le Trois du mouvement) a besoin de bipolarités intrinsèques (le Deux des tensions intérieures).

 

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Il sera de plus en plus nécessaire de faire une énorme différence entre la "Géométrie" qui est l'étude des figures mathématiques dans l'espace euclidien, et la "Morphosophie" qui est l'étude des formes processuelles dans l'espace des états (qui contient l'espace géométrique, le temps et d'autres dimensions d'une autre nature comme l'énergie, la néguentropie, etc …).

La forme d'un processus est la réponse qu'il donne à son problème permanent de dissiper optimalement les tensions internes et externes qu'il subit.

 

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Le 12/09/2024

 

Aujourd'hui, les trois moteurs principaux qui scandent la vie de la majorité de nos concitoyens sont les suivants :

 

  1. Travailler le moins possible tant en quantité (le moins de temps possible) qu'en intensité (le moins de fatigue possible) ;
  2. Accumuler le plus de plaisirs possible en en faisant le moins possible et en profitant au maximum de tous les assistanats, de tous les parasitismes ;
  3. Cultiver une image factice et artificielle de soi tant dans un esprit narcissique de soi à soi que dans un esprit nombriliste de soi aux autres.

 

En trois mots : flemmardise, jouissance, frime.

 

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D' Étienne Gernelle :

 

"Mario Draghi contre les charlatans du pouvoir d’achat

Pour Mario Draghi, la seule façon crédible de redonner du pouvoir d’achat, c’est de relancer notre compétitivité. Notamment en investissant massivement dans les technologies.

 

Heureusement, il y a Super Mario !

 

L'homme qui a sauvé l'euro en 2012 comme président de la Banque centrale européenne, puis l'Italie en 2021 comme président du Conseil a rendu en début de semaine à la Commission européenne un rapport qui remet les choses à leur place. L'Europe est face à un « défi existentiel », nous dit-il, établissant le constat de son déclassement face à la Chine et aux États-Unis. Entre 2002 et 2023, l'écart de PIB entre l'Amérique et nous est passé de 15 à 30 %…

Disons-le : les politiques qui se fichent de ce que dit Draghi sont des bons à rien. Car c'est là le sujet central. Le pouvoir d'achat, refrain que tant de candidats aux législatives ont psalmodié sans toujours connaître ce qu'il signifie, est d'abord le résultat du revenu d'un pays, c'est-à-dire de son PIB ! Or notre déclin relatif sur ce plan s'explique principalement, selon Draghi, par notre déficit de compétitivité.

 

Investir, investir !

 

Oh ! le gros mot que voilà… Sauf que, si l'on s'abstient de le prononcer, parler de pouvoir d'achat revient la plupart du temps à invoquer le secours du Père Noël. Cela peut certes passer par une plus grande redistribution – ce qui peut se justifier – mais consiste le plus souvent à prodiguer des largesses à crédit, ce qui est une escroquerie de bas étage. Faute de s'intéresser à la création de richesse, nos charlatans du pouvoir d'achat inventent donc toutes sortes de subterfuges : primes, allocations, déductions, qui seront, à terme, payées par ceux qu'ils prétendent secourir.

 

Alors, que dit Draghi pour relancer notre compétitivité ? Entre autres, qu'il faut simplifier les procédures administratives européennes, réformer le marché de l'électricité et la gouvernance de l'Union. Il préconise, surtout, d'investir massivement, en particulier dans les technologies (notamment l'intelligence artificielle) et les compétences pour les maîtriser, afin de ne pas sortir du jeu mondial. Il évoque des sommes sans commune mesure avec ce que nous avons connu depuis des décennies : 800 milliards d'euros par an.

 

Le penchant français à la dépense

 

Où trouver cet argent ? Draghi évoque d'abord l'unification des marchés de capitaux, car le morcellement de ceux-ci représente une vraie faiblesse. « Il n'y a aujourd'hui en Europe aucun investisseur capable de faire les investissements que font les capital-risqueurs américains », nous confiait il y a quelques mois Arthur Mensch, le PDG de la pépite française Mistral AI. Cette idée avance, et la France et l'Allemagne y sont favorables.

 

Mais cela ne suffira pas. Mario Draghi préconise aussi un investissement public massif, financé par de l'endettement commun. Le problème est que l'Allemagne, notamment, rechigne à s'engager dans cette voie, exaspérée par les pays – au premier rang desquels figure la France – qui ne tiennent pas leurs déficits, ce qui, dans une monnaie commune, revient à carotter les autres. Le premier obstacle à une Europe qui se donnerait les moyens de rivaliser avec l'Amérique et la Chine – et donc au pouvoir d'achat de ses habitants ! –, c'est bien la folie française de la dépense publique – enfin, de la dépense courante, car c'est bien cela, notre penchant, pas l'investissement !"

 

Semer avant de récolter.

Encourager ceux qui savent et faire taire ceux qui ignorent.

Tuer toutes les idéologies et tous les assistanats.

 

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Le Réel possède cinq hyper-dimensions (pouvant posséder chacune de nombreuses sous-dimensions). Chacune de ces hyper-dimensions induit une bipolarité (un pôle à chaque extrémité).

Ces pôles sont les suivants :

 

  1. Unité :
    1. Inertie
    2. Activité
  2. Intentionnalité :
    1. Entropie
    2. Néguentropie
  3. Corporalité :
    1. Concrétion
    2. Expansion
  4. Logicité :
    1. Conformité
    2. Créativité
  5. Constructivité :
    1. Efficacité
    2. Virtuosité.

 

A titre d'exemple, l'espace-énergie classique caractérise l'hyper-dimension "Corporalité ",

 

  • avec l'expansion qui élargit l'espace en engendrant uniformément de l'énergie noire …
  • et avec la concrétion gravifique qui concentre cette énergie noire dans les volumes particuliers spécifiques.

 

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Le Compagnon a reçu le Secret de Géométrie (il est réellement Franc-maçon par lui-même puisqu'il a "vu l’Étoile Flamboyante" et n'est bien plus seulement "reconnu comme tel par ses FF.:") ; il peut donc parler sans être couvert si la parole lui est accordée par le 1er Surv.:  ...

 

Mais comme tous les autres FFF.: , il est astreint à la Règle d'or de la parole minimale : on ne parle que peu et utile.

 

Ah, si tous les humains, spécialement en politique et sur les médias, pouvaient en faire autant.

 

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La chienlit israélienne d'après "Programme TV" à propos d'un documentaire sur le gouvernement de Netanyahou :

 

"En 2022, Benyamin Netanyahou s'est allié avec deux hommes issus des franges radicales de l'extrême droite israélienne. Poursuivi pour corruption et abus de confiance, il est redevenu Premier ministre, parvenant ainsi à échapper à la Justice. Bezalel Smotrich, à la tête du Parti sioniste religieux, a hérité du portefeuille des finances et de l'administration civile des colonies tandis qu'Itamar Ben-Gvir, patron de la formation suprémaciste Force juive, s'est vu confier la sécurité intérieure. Entre réforme liberticide, distribution d'armes, provocations et complaisance vis-à-vis de la violence envers les Palestiniens, ils ont pour stratégie de semer le chaos."

 

Peut-être faut-il subir ce genre de crapules pour tenir tête aux super-crapules du Hamas, du Hezbollah et des mouvances islamistes en général.

C'est affligeant, mais c'est la triste conséquence de l'impuissance de l'ONU à éradiquer l'Islamisme (les régimes iraniens, afghans, … et les Frères musulmans) et de son enclin à laisser faire tout le sale boulot par Israël (tout en entretenant la confusion entre Hamas et Palestiniens, et en gardant le total silence sur la maltraitance des femmes en Iran, en Afghanistan et dans d'autres pays musulmans).

L'Islamisme gagne du terrain, tant en terre musulmane que dans les grandes villes du monde entier, le tout financé par d'infâmes trafics notamment d'armes et de drogues … Mais cela, l'ONU ne veut pas le voir en face.

 

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Le 13/09/2024

 

La finance est, globalement, une branche de la thermodynamique.

En effet, une somme d'argent n'est que la représentation symbolique d'un travail réalisé.

Et un travail presté, c'est une consommation d'énergie pour transformer de l'entropie (du matériau inutile) et néguentropie (une œuvre utile).

Mais trois questions se posent qui sont au cœur de la question financière :

 

  1. Comment évalue-t-on l'énergie consommée ?
  2. Comment évalue-t-on la difficulté de cette transformation entropique qui donne de la valeur à une œuvre ?
  3. C'est-à-dire : comment en évolue-t-on son utilité et/ou le besoin dont on en a ?

 

C'est précisément dans les réponses qui seront données à ces trois questions que s'immisce la dérive spéculative de la finance.

 

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Ce que l'on appelle "Art", au sens de l'artiste, est une tromperie majeure depuis toujours. L'Art, au sens de l'artisan, met en œuvre des matériaux, un projet, une technique et une virtuosité au service d'une utilité.

C'est l'utilité qui fait la beauté.

La beauté pour la beauté (qui fut longtemps l'axe central de "l'Art" avant d'être remplacée par "l'originalité" ou "la créativité" …) est une escroquerie (comme "l'Art pour l'Art").

 

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Le "matérialisme" est une croyance qui vise à éliminer tout ce qui ne relève pas d'un mécanicisme analytique et déterministe. C'était la philosophie dominante de l'athéisme, surtout aux 19ème et 20ème siècles. Elle était confondue avec le rationalisme (aucune "vérité" n'est possible hors des raisonnements stricts de la logique aristotélicienne – on sait aujourd'hui qu'il existe d'autres logiques qu'aristotéliciennes, comme celles du tiers inclus ou de la dialectique , et que toute déduction logique doit nécessairement partir d'hypothèses dont la sources est hors de la raison raisonnante et logique).

Le matérialisme est une forme réductrice, fermée et stérile de "naturalisme" (le refus de tout ce qui serait "surnaturel").

Aujourd'hui, le matérialisme est une philosophie totalement dépassée, surtout depuis que les physiciens savent que la matière est seconde et évanescente, formée de "nœuds interférentiels" instables dus à la superposition d'ondes énergétiques, induisant un caractère probabiliste.

Il vaudrait mieux opposer, aujourd'hui le naturalisme (dont le matérialisme devient une caricature simpliste et infantile) et le surnaturalisme (basé sur des croyances en relation avec un "autre monde" que le monde naturel dont les humains font parties prenantes et intégrantes.

Bref, le choix ontologique d'aujourd'hui se pose entre le "monisme" naturaliste (dont la forme la plus satisfaisante, à mes yeux, est le panenthéisme) et le "dualisme" surnaturaliste (dont la forme théiste est le plus pauvre avec son Dieu personnel, extérieur au monde naturel qu'il a créé et qu'il dirige, et juge universel selon une morale dont le parangon s'incarne dans les christianismes et les mahométismes).

 

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Une bonne définition : un paradigme est un système de croyances.

Ces croyances peuvent être religieuses et/ou idéologiques.

C'est cette idée de "croyance" qu'il faut combattre : ne jamais "croire" (c'est-à-dire proclamer "vrai" ce qui n'est ni prouvé, ni validé, ni expérimenté).

On peut ou bien "savoir" (et tout savoir doit toujours être vérifiable) ou bien "supposer" (et toute supposition peut toujours être remise en cause).

Toute Connaissance est un processus qui repose sur des Faits (sa Corporalité), sur des Hypothèses (son Intentionnalité), sur une Logique (sa Logicité) et sur une Evolution (sa Constructivité).

Une Croyance n'est pas une Connaissance mais seulement une Affirmation plus ou moins plausible, mais toujours artificielle.

 

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Le scientisme, comme le matérialisme, ou le technologisme, ou le mathématisme; … sont des idéologies greffées sur la science, mais qui lui sont totalement étrangères.

 

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De Steve Taylor :

 

"(…) seule une vision du monde fondée sur l'idée qu'il y a quelque chose de plus fondamental que la matière peut nous aider à donner un sens au monde."

 

Ce "quelque chose de plus fondamental" est symbolisé par le Nom ineffable et peut être aussi envisagé comme "En-Soi" ultime et primordial.

 

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Ontologie du "En-Soi" ultime et primordial …

 

Le Réel est une Unité (un Tout-Un, oscillant entre plénitude intemporelle et accumulativité temporelle) possédant trois "moteurs" complémentaires et bipolaires :

 

  • une Intentionnalité (son "Âme" oscillant entre uniformité et complexité),
  • une Corporalité (son "Corps" oscillant entre agrégativité et expansivité)
  • et une Logicité (son "Esprit" oscillant entre conformité et inventivité)

 

qui sont des hypostases (des substances, des manifestations, des propriétés) de l'Unité du Réel et non des "Êtres-en-soi".

Les dialectiques entre tous ces pôles existentiels induisent une Constructivité (oscillant entre procéduralité et virtuosité) engendrant des évolutions, des accomplissements qui font la "Vie" du Réel..

 

*

 

Qu'est-ce que la "science" ?

La science est l'ensemble des modèles déduits de la cosmologie et vérifiés par l'expérience.

Qu'est-ce que la cosmologie ?

La cosmologie est l'expression, scientifiquement utilisable, des hypothèses dérivant d'une vision ontologique particulière du Réel. Pour qu'une ontologie scientifique soit complète, elle doit répondre à cinq questions :

 

  1. Qu'est-ce qui fonde le Réel (Unité) ?
  2. Qu'est-ce qui substantifie le Réel (Corporalité) ?
  3. Pourquoi le Réel est-il devenu ce qu'il est (Logicité) ?
  4. Pour quoi le Réel continue-t-il d'évoluer (Intentionnalité) ?
  5. Comment le Réel évolue-t-il (Constructivité) ?

 

*

 

Les pôles du Réel …

 

 

Unité

Intentionnalité

Corporalité

Logicité

Constructivité

Minimal

Plénitude

Uniformité

Expansivité

Conformité

Procéduralité

Extrémal

Accumulativité

Complexité

Agrégativité

Inventivité

Virtuosité

 

Au sein du Tout-Un, comme de chacun des processus particuliers qui, ensemble, tissent le processus global, le problème permanent est de dissiper optimalement les tensions, tant d'origine extérieure qu'intérieure, qui agitent ces dix pôles existentiels.

La cosmologie doit, aujourd'hui, modéliser les modalités de ces dissipations optimales de façon à comprendre l'état et l'évolution les conformations et configurations que prennent les processus au fil de leur existence.

 

*

 

De Steve Taylor :

 

"Des domaines tels que la neuroscience, la psychobiologie(qui tente d'expliquer le comportement humain en termes neurologiques) et la psychologie évolutionniste (qui suggère que les traits humains actuels sont des adaptations évolutionnistes de la préhistoire) ont ajouté de nouvelles perspectives au paradigme matérialiste."

 

Et cette tendance ridicule de mécanicisation cérébro-neuronale de l'esprit, de la conscience, de la pensée et l'intelligence est catastrophique et est le tremplin inespéré du développement et de l'envahissement de l'IA (Invasion Algorithmique).

 

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* *

 

Le 14/09/2024

 

L'immense erreur de a civilisation (surtout européenne) a été et est toujours de considérer la Nature, l'Univers, le Cosmos, le Tout-Un comme un "extérieur" à elle, un  "extérieur" qu'il faut au moins comprendre (par la science), mais surtout coloniser et exploiter (par les technologies) à des fins purement égocentriques ou narcissiques et nombrilistes.

Ce fut le credo de Francis Bacon (1561-1626). Ce fut celui de Descartes (1596-1650). Ce fut celui de toute la Modernité. C'est toujours celui de la majorité des humains d'aujourd'hui : un "face-à-face" et non une "communion".

Ce credo était celui de la Modernité qui, sans vraiment l'avouer et s'affirmant même, sinon franchement athée, au moins agnostique, avait clairement adopté la métaphysique dualiste chrétienne.

En clôture de la civilisation messianique (400-2050) avec ses deux mouvements de messianisme d'abord religieux, puis idéologique, et du paradigme moderniste (1500-2050), le nouveau paradigme qui émerge sous nos yeux et qui nous sortira du chaos actuel, devra développer une écosophie profonde (radicalement étrangère à l'écologisme et à l'écolo-gauchisme qui sévissent aujourd'hui et appartiennent, en plein, au messianisme éculé : les humains – ou, du moins, les "meilleurs" d'entre eux – ont mission de "sauver le monde" au nom du "progrès").

 

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Le dualisme global (les humains face au monde "sauvage") n'est que la résultante globale d'un dualisme intrinsèque individuel : "moi" (qui est un "en-soi" connecté mais séparé du reste du monde) face à tout le reste (y compris, même, ce corps que le "moi" habite sans s'identifier à lui).

D'où ce besoin primaire de possession, de reconnaissance et de pouvoir (ou, d'une mot : de puissance personnelle) pour se rassurer en s'affirmant face à tout le reste.

 

*

 

"Reliance" et "Alliance" ne sont pas des synonymes, mais des complémentaires.

La Reliance est un fait qu'on l'accepte ou non, et qui affirme que le "Moi" est une partie intégrante et prenante du Tout-Un : la Reliance est une réalité.

L'Alliance est une démarche, un cheminement, un travail de collaboration, de co-construction, de co-accomplissement : l'Alliance est un projet.

 

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Il faut réapprendre à s'émerveiller en permanence du Réel qui, sinon, devient une banalité à côté de laquelle nous passons sans plus rien ressentir de l'existence.

 

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L'immense majorité des humains passent à côté de l'existence et perdent toute sensibilité à la réalité au profit des fantasmes d'un "moi" chimérique et illusoire.

 

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L'artificialité de nos environnements quotidiens joue pour beaucoup dans notre hypertrophie égotique et dans notre insensibilité à la réalité du Réel.

Celle-ci est cachée sous les déguisements civilisationnels que nous ne cessons d'inventer.

Loin de moi l'idée de faire une quelconque apologie de la "vie sauvage" pour laquelle l'humain est peu et mal fait ; je plaide plutôt pour une reprise de conscience de notre totale intégration et dépendance de la réalité du Réel qui nous porte, nous emporte, nous supporte, qui nous fournit les ressources nécessaires à nos existences.

Choisissons-nous de continuer à être des prédateurs ou de devenir des alliés complices ?

 

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Ecologisme ? Non !

Ecosophie ? Oui !

 

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Dépasser les dualismes ontiques et messianistes de la Christianité et de la Modernité (le mythe de l'humain au-dessus de la Nature) ne signifie nullement régresser vers les animismes primitifs et archaïques (le mythe du "bon sauvage" dans la Nature).

Il nous faut inventer un panenthéisme neuf et d'un niveau bien supérieur, à la fois moniste et surhumaniste.

 

*

 

Il faut le dire, le redire, et y insister : le Réel n'est pas un assemblage de briques élémentaires interagissant par des forces élémentaires selon des lois élémentaires, le tout, dans le vide ; le Réel est un Tout-Un matérialisant, vivant et pensant, pleinement plein, où rien n'est séparé du reste et où règne une unité, une cohésion et une cohérence unitive absolue.

Le Réel est Un !

 

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* *

 

Le 15/09/2024

 

François …

Le dernier Pape …

Les scandales remontent et la loi du silence ne joue plus : les viols de l'Abbé Pierre ou de Marko Ivan Rupnik, la traite des nouveau-nés entre France et Belgique pendant des décennies, les trafics et blanchiments de la Banque du Vatican (IOR), etc … En plus des siècles d'Inquisition, de mises à l'index, de croisades sanglantes, … en plus du pacte entre Pie XII et Hitler, … etc …

Ce n'est pas Dieu qui est mort ; c'est le catholicisme qui est mort !

 

De Benoît XVI :

 

" Je n'appartiens plus au vieux monde,

mais le nouveau en réalité n'est pas encore commencé."

 

Oui ! Le nouveau paradigme signera la fin de tous les messianismes, tant religieux qu'idéologiques … et le catholicisme est probablement – avec les thèses islamistes et socialo-marxistes – le messianisme le plus outrancier, le plus dualiste, le plus dichotomique.

 

De Giovanni Maria Vian :

 

"François est sans aucun doute le dernier des souverains pontifes tels que nous les avons connus au cours des deux derniers siècles. Avec lui, la papauté est arrivée au sommet de l'exercice de son pouvoir depuis l'affirmation de l'infaillibilité pontificale. Ce dogme date de 1870, quand le pape perdit son État. Comme aucun autre de ses prédécesseurs, François a déclaré sa primauté en réaffirmant la souveraineté du pape afin de surmonter les oppositions internes de l'Église. Plus encore, dans la dernière loi fondamentale du Vatican, qui date de 2023, il affirme que son pouvoir temporel provient du fait qu'il est le successeur de l'apôtre Pierre. Jamais un pape n'avait fait découler son pouvoir de chef d'État de sa position d'évêque de Rome. Le Vatican confirme ainsi être une théocratie."

 

Décidément, la période de 1848 à 1870 est l'étape cruciale et originelle de l'effondrement de la Modernité en particulier, et de la civilisation messianiste, en général.

Les choses s'enchaînent : la montée des nationalismes induit la guerre franco-prussienne, cause de la première guerre mondiale et de l'arrivée du communisme au pouvoir en Russie ; donc cause du crash de 1929 ; donc cause de la montée du fascisme et du nazisme ; donc cause de la seconde guerre mondiale et de l'arrivée du communisme maoïste au pouvoir en Chine ; donc cause de la création de l'ONU et de l'Etat d'Israël ; donc cause du délitement des colonialismes ; donc cause de la montée de tous les anti-occidentalismes ; etc …

Et oui : le Vatican est une théocratie … comme l'islamisme en Iran ou en Afghanistan.

 

Et toujours de Giovanni Maria Vian :

 

"(…) une autre illustration de sa vision traditionnelle du catholicisme. Le pape François a toujours beaucoup parlé du diable."

 

Le Diable (j'y mets une majuscule car, au sein du dualisme ontique du christianisme en général (et du catholicisme, en particulier), le Diable est l'égal de Dieu.

Comme Dieu est le symbole du Bien et de la Création, cœur du monde céleste, le Diable est le symbole du Mal et de la Destruction, cœur du monde terrestre (donc du monde naturel où vivent les humains).

Pour le théologien chrétien, Dieu est Un mais il se manifeste au travers de trois personnes (le Trinité, semblable à la Trimurti ou au Triskèle) ; mais le Diable est Un tout autant, et son "existence" paradoxale implique sans doute l'existence du "Mal", mais cette existence du Diable est incompatible avec la croyance en la création de Tout et en la toute-puissance divines.

Ou bien Dieu est le Créateur de tout et alors il a aussi créé le Diable (pourquoi ?) … ou bien Dieu n'est pas tout-Puissant et le Diable existe par lui-même, ennemi éternel de Dieu … et le christianisme n'est pas un monothéisme.

 

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D'Emma Allamand :

 

"Au tribunal de Palerme, le procureur, Calogero Ferrara, a ainsi fait observer : « Il y a un principe clé qui ne peut être contesté : entre les droits de l'homme et la protection de la souveraineté de l'État, ce sont les droits de l'homme qui doivent prévaloir dans notre système juridique »."

 

Mon commentaire proposé et publié par "Le Point" concernant le procès de Matteo Salvani qui avait interdit le débarquement illégal de 147 migrants en Italie :

 

"Quand donc le socialo-islamo-gauchisme comprendra-t-il que l'Europe ne veut plus de migrants ? C'est cette dénégation, et elle seule, qui nourrit tous les mouvements dits "d'extrême-droite" qui ont très bien compris le ras-le-bol des Européens et surfent dessus pour faire passer d'autres thèses bien plus infâmes."

 

Chacun son continent ! L'Europe aux seuls Européens et tous les autres, sur le leur (Angloland, Russoland, Latinoland, Islamiland, Afroland, Indoland et Sinoland).

Le "chacun chez soi" n'interdit nullement les échanges et collaborations mutuels en fonction des complémentarités ; mais ici, il s'agit de transferts unilatéraux de populations parasitaires et prédatrices, venant vivre au crochet de ce qu'ils croient être "les riches".

 

*

 

De Morgane Soulier, consultante, conférencière, experte IA générative pour l'Institut EuropIA :

 

"Nous avons souvent tendance à comparer l'IA à l'intelligence humaine. C'est ce que l'on appelle l'anthropocentrisme : une vision du monde centrée sur l'humain, qui consiste à mesurer toutes les choses en fonction de notre propre expérience et de nos propres capacités. Cette manière de voir les choses pourrait nous induire en erreur quand il s'agit de l'IA. En réalité, l'intelligence artificielle ne cherche pas à penser comme nous. Au lieu de cela, elle « traite » des informations, « exécute » des calculs et des prévisions à une vitesse et à une échelle que nous ne pourrions jamais atteindre. Dans le domaine de la médecine, par exemple, quand un algorithme analyse des milliers d'images pour détecter des anomalies comme des tumeurs, il ne réfléchit pas comme le ferait un médecin. Il ne fait que comparer des données à une vaste base d'images précédentes en suivant des modèles mathématiques. Ce n'est pas une pensée humaine : c'est de l'analyse de données rapide et précise. (…) Cette distinction entre intelligence humaine et intelligence artificielle est essentielle. L'IA ne « pense » pas, elle exécute des tâches en suivant des algorithmes. (…) Ce n'est pas une pensée humaine, mais une gestion automatique des données en fonction de paramètres préétablis."

 

L'IA n'est pas de l'intelligence au sens humain du terme ; IA signifie Inférence Algorithmique (note : selon le TLF l'inférence est : "Opération qui consiste à admettre une proposition en raison de son lien avec une proposition préalable tenue pour vraie.").

L'IA c'est le mariage de trois technologies : la capacité mémorielle, la puissance de calcul, la mise en œuvre d'algorithmes (et d'algorithmes de construction d'algorithmes secondaires). Ces trois technologies sont de purs fruits de l'intelligence humaine. L'IA n'est pas intelligente, elle est docile et puissante.

 

*

 

De Gérard Araud :

 

"Non seulement l'Europe connaît le retour de la guerre interétatique après la plus longue période de paix depuis la chute de l'Empire romain, mais son environnement immédiat est porteur de menaces. La Turquie étend désormais ses ambitions du Caucase à la Libye, en passant par les eaux territoriales de Chypre et de la Grèce. Au Moyen-Orient, l'Iran se rapproche dangereusement du seuil nucléaire. La Libye n'a pas trouvé son équilibre depuis la chute de Kadhafi. La Tunisie et l'Algérie sont ballottées entre autoritarisme, islamisation et aspiration à la démocratie. Enfin, au sud du Maghreb, l'explosion démographique d'une Afrique dont la population devrait presque doubler au cours des décennies qui viennent annonce l'accroissement dramatique de la pression migratoire.

En dehors des risques géopolitiques, l'Europe doit jouer tout son rôle dans la révolution technologique qui nous attend. A priori, elle dispose des ressources scientifiques pour y parvenir. Or, il n'en est rien : ses chercheurs et ses ingénieurs partent en nombre croissant aux États-Unis où ils sont assurés de trouver les financements nécessaires et le climat favorable à l'entrepreneuriat, dont ils ont besoin. On l'a dit : les États-Unis innovent ; l'Europe réglemente. (…) Faut-il désespérer pour autant ? Prétendons-nous, Européens, rester spectateurs d'une Histoire qui se réveille ? Encore faudrait-il qu'on nous en laisse profiter… Ce qui est problématique si nous en laissons la décision à Moscou, à Ankara, à Pékin ou même à Washington."

 

Les fondamentaux me paraissent évidents : les meneurs du monde, aujourd'hui, sont de purs produits des messianismes d'antan : populiste, autoritariste, islamiste, financiariste …

Et plus l'effondrement et le chaos qu'il induit s'amplifient, plus s'intensifie leur soif d'hégémonie.

L'Europe est clairement le berceau du nouveau paradigme et de la nouvelle civilisation que celui-ci inaugure. Mais il faudra, pour cela, que l'Europe se réveille et mise à fond sur l'école et l'université, sur l'intelligence et la connaissance, sur la science (sans scientisme, lavée de tout mécanicisme) et la spiritualité (sans religion, lavée de tout matérialisme).

 

 

*

 

De Ferghane Azihari sur l'antisémitisme que l'on veut ignorer, voire alimenter :

 

"Une profonde décivilisation.

Preuve que les pouvoirs publics ne semblent pas pressés de prendre ce problème à bras-le-corps, le président Macron s'est scandalisé en juin dernier de l'explosion d'un antisémitisme prétendument « inexplicable », négligeant la littérature scientifique qui souligne la surreprésentation des musulmans parmi les auteurs de violences antisémites, ces derniers formant la catégorie sociale la plus sensible à la haine antijuive. (…) Depuis la Révolution française, l'Europe fait de la protection des minorités le critère qui distingue la civilisation de la barbarie. C'est au nom de ce bel idéal qu'elle multiplie ses ingérences dans un monde musulman pour qui la notion d'égalité entre les êtres humains relève encore de la science-fiction. Et tandis que la superstition est parvenue à chasser l'Occident des terres conquises depuis le VIIe siècle, la voilà désormais à l'assaut de cette Europe contrite qui manifeste une effroyable désinvolture devant la dégradation continuelle de la condition juive et la profonde décivilisation qu'elle reflète."

 

Dans le même sens, de Pascal Bruckner :

 

"Dans toutes les grandes villes du Vieux Monde, maires et gouvernants […] se trouveront peut-être un jour à devoir trancher entre de fortes communautés musulmanes et une petite communauté juive. On n'ose imaginer laquelle ils délaisseront. Face à des minorités vociférantes, appuyées par une forte diaspora extérieure, la paix sociale vaut bien quelques sacrifices."

 

Peu à peu, on ose le dire : l'islamisme est un antisémitisme radical (cfr. le Coran) mais bien peu osent en exiger l'éradication par trouille des représailles pétrolières et au nom des saints principes de la lâcheté dite humaniste.

 

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Selon le "Manifeste" d'André Breton, le surréalisme tient tout entier dans le refus, le rejet et le blocage de toute "raison" c'est-à-dire de toute expression d'une quelconque rationalité de façon à laisser l'entièreté de l'espace à la pure créativité  totalement libérée.

 

Comme dans tout ce qui sort de l'empire messianiste, surtout sous sa forme moderniste, le dualisme radical triomphe ; ici celui qui oppose le rationnel et le créatif alors que ces deux facultés sont complémentaires et que, de leur dialectique seule, peut jaillir le génie.

 

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De Steve Taylor :

 

"La conséquences les plus naturelles du matérialisme sont le nihilisme et l'hédonisme."

 

Ce sont bien les moteurs essentiels du comportement actuel (avec l'individualisme et le consumérisme qui vont avec), spécialement accentués, lorsque la fuite dans le suicide ou la drogue ne triomphe pas, chez les plus jeunes de la "génération Z" dont la devise pourrait être : "le plaisir ou la mort".

Cette génération Z porte bien son nom : la fin de la série … en attendant la première génération a.

 

Le nihilisme affirme qu'il n'existe aucune valeur ("rien" : nihil) hors de soi.

L'hédonisme affirme que la seule "valeur" est le plaisir que l'on prend.

Ensemble, ces deux "philosophies" de vie mènent à un égocentrisme radical : narcissique et nombrilique.

 

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La Foi enrichit la Vie.

Les croyances appauvrissent la vie.

 

La Foi engendre une belle confiance vers l'accomplissement.

Les croyances rapetissent le Réel à quelques certitudes.

 

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Nietzsche est ennemi tant du matérialisme que du théisme, tant du nihilisme que du fidéisme, tant de l'idéalisme que du pragmatisme, tant de l'humanisme que du naturalisme ; il est sans doute le premier panenthéiste post-moderne. Sa pensée repose sur trois piliers majeurs :

 

  • l'humain doit vouloir dépasser son humanitude, mais non contre elle (le Surhumain),
  • l'humain doit vouloir accomplir le Réel au-delà de la Nature, mais non contre elle (la Volonté de Puissance).
  • l'humain doit comprendre que le Réel évolue par cycles successifs qui fondent des généalogies (l'Eternel Retour).

 

De Wikipédia ("Philosophie de Friedrich Nietzsche") :

 

"La philosophie de Friedrich Nietzsche est essentiellement une généalogie critique de la culture occidentale moderne et de l'ensemble de ses valeurs morales (issues de l'interprétation chrétienne du monde), politiques (la démocratie, l'égalitarisme), philosophiques (le platonisme et toutes les formes de dualisme métaphysique) et religieuses (le christianisme). Cette critique procède d'un projet de dévaluer ces valeurs et d'en instituer de nouvelles dépassant le ressentiment et la volonté de néant qui ont dominé l'histoire de l'Europe sous l'influence du christianisme ; ceci notamment par l'affirmation d'un éternel retour du même et par le dépassement de l'humanité et l'avènement du surhumain."

 

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La nouvelle architecture civilisationnelle (l'après-messianisme) sera (doit devenir) panenthéiste ; cela signifie, entre autres, qu'elle devra dépasser toutes les religions et toutes les idéologies.

Par exemple, l'écologisme et l'écolo-gauchisme actuels sont des idéologies pauvres et mortifères ; il est indispensable de fonder, à leur place, une écosophie (une "sagesse de la demeure" selon l'étymologie grecque) c'est-à-dire un accomplissement (et donc un dépassement) de l'humain au service de l'Accomplissement du Réel en dépassant la Nature sauvage, mais sans nuire ni à la richesse, ni à la profondeur de la Vie et de l'Esprit qui l'anime.

L'humain doit viser le Surhumain !

 

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Ni exploiter (parasitage, prédation), ni conserver (sanctuariser, momifier) : transcender (accomplir, sublimer) !

 

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* *

 

Le 16/09/2024

 

De Kamel Daoud :

 

"Petite question : qu'est-ce que l'islamophobie ? C'est détester l'islam. Comment déteste-t-on une religion ? En la moquant, en la ridiculisant, en la caricaturant. En amplifiant les malentendus sur ses rites et ses pratiques, en désignant ses fidèles comme des monstres. La liste est longue, mais elle permet déjà de conclure : lorsqu'on puise dans ce catalogue, on est « islamophobe ».

Mais restons à la surface du sens. Daech brûle « à la broche » un pilote jordanien, égorge avec la lenteur d'une ballerine des musulmans prisonniers ; Boko Haram vend en lots les lycéennes kidnappées et réduites en esclavage ; Al-Baghdadi professe le Kâma-Sûtra des butins sexuels – état auxquelles ont été réduites les Yézidies en particulier – et les Groupes islamiques armés algériens éventrent les femmes enceintes au nom de l'islam. Est-ce l'islam ? Non, hurle-t-on partout. Ce n'est pas l'islam, répète-t-on, en brandissant les mythes de l'âge d'or, les traités érotiques des Abbassides ainsi que les vestiges d'une civilisation morte en Andalousie. Mais si ce n'est pas l'islam, alors qu'est-ce que c'est ? Du terrorisme. Certes, mais c'est aussi une caricature monstrueuse de l'islam si l'on considère l'orchestration étudiée de ces mises en scène morbides. N'est-ce pas là une façon de réduire une confession à la dimension du « ridicule » des tueurs en série ?"

 

Enfin, les choses commencent à se dire. Du moins, si l'on porte un nom musulman et que l'on vit en Algérie. Quelle serait la réaction du "Point" si le même article lui était proposé par un citoyen belge au nom juif ? Je le sais, je l'ai fait une dizaine de fois : censuré !

 

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De Nicolas Baverez (cet article reproduit in extenso résume, en gros, le livre "L'âge du capitalisme de surveillance" de Shoshana Zuboff) :

 

"Ce que révèle l'affaire Telegram sur la balkanisation du numérique.

 

L’affaire Telegram, dont son fondateur Pavel Durov s’affranchit des règles de régulation, illustre l’éclatement de la mondialisation en deux blocs, autoritaire et démocratique.

 

Le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a été arrêté le 24 août au Bourget puis mis en examen le 28 août pour douze chefs d'accusation et placé sous un contrôle judiciaire strict assorti du versement d'une caution de 5 millions d'euros. L'enquête ouverte par la justice française a provoqué une onde de choc mondiale : Elon Musk et Edward Snowden ont protesté contre l'atteinte portée à la liberté d'expression, tandis que la Russie, par la voie de Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, dénonçait « une tentative d'intimidation » et que Dubaï, où se trouve le siège de l'application, contestait la légalité de la procédure.

Telegram constitue un enjeu stratégique et est emblématique des problèmes soulevés par la régulation du numérique. La plateforme reste l'une des rares à n'être ni américaine ni chinoise. Elle offre à la fois un réseau social, une messagerie et un espace de conversations cryptées à 950 millions d'utilisateurs. Avec, pour principes, l'absence de modération et le refus de coopérer avec les autorités judiciaires, ce qui en fait un outil idéal pour les trafiquants, les criminels, les extrémistes, les terroristes et les régimes autoritaires. En Europe, l'application s'est ainsi mise en dehors du champ du Digital Services Act en déclarant, contre l'évidence, n'avoir que 41 millions d'utilisateurs dans l'Union quand le seuil se situe à 45 millions.

 

Big Brother numérique

 

La France est loin d'être isolée dans sa volonté de réintégrer Telegram dans les règles de l'État de droit. Depuis 2015, la plateforme a été interdite de manière définitive ou provisoire dans 31 pays. La Corée du Sud conduit des investigations sur la diffusion de deepfakes pornographiques et souhaite coopérer avec les autorités françaises. Le Royaume-Uni instruit, pour sa part, l'aide apportée par Telegram aux émeutiers racistes en août dernier.

Dans le même temps, les États-Unis, après avoir menacé d'interdire TikTok si ByteDance ne vendait pas ses activités américaines, se déchirent sur la régulation du secteur technologique, qui a massivement rallié Donald Trump. La Californie entend encadrer les entreprises de l'IA en les obligeant à tester leur technologie avant de les mettre sur le marché. Enfin, au Brésil, la Cour suprême a validé le blocage de X et des comptes de ses 22 millions d'utilisateurs en raison du refus de la plateforme de nommer un représentant légal dans le pays.

 

Le secteur numérique se trouve rattrapé par la régulation. Il a réalisé la plus formidable révolution technologique de l'Histoire en connectant, en moins d'un quart de siècle, la majorité des 8 milliards d'hommes, tout en prétendant s'autocontrôler au prétexte qu'Internet serait en soi un espace de liberté. Cette fiction a éclaté dans les années 2010 avec la prise de conscience des risques, pour les libertés, du pillage des données, des stratégies de désinformation et d'ingérence des empires autoritaires, la mise en place d'un Big Brother numérique en Chine à l'occasion de la pandémie de Covid, l'émergence d'un capitalisme de surveillance et le pouvoir de monopole des grandes plateformes qui leur donne un levier démesuré sur l'économie comme sur les dirigeants politiques, et enfin, avec le rôle des réseaux sociaux dans l'essor des populismes.

 

Toutefois, la régulation numérique ne prend pas la forme d'une supervision internationale qui aurait été logique pour appréhender le cybermonde, mais de systèmes de normes hétérogènes mis en place sous le contrôle des États.

 

L'Union européenne a joué un rôle pionnier et a construit un cadre complet de régulation. Et ce, à travers le règlement général sur la protection des données entré en vigueur le 25 mai 2018, qui s'est transformé en standard mondial, le Digital Services Act entré en vigueur le 25 août 2023, le Digital Market Act entré en vigueur le 6 mars 2024 et l'IA Act, entré en vigueur le 1er août 2024. Les plateformes structurantes, définies par leur taille et leur pouvoir de marché, se voient interdire la promotion de leurs propres services, l'utilisation des données des autres entreprises à leur avantage et le rachat de leurs concurrents, et elles ont l'obligation d'évaluer et de contrôler les risques de leurs systèmes d'IA. Le tout, sous la surveillance d'autorités nationales dont les compétences sont harmonisées, avec des sanctions renforcées et une coopération institutionnalisée.

 

Balkanisation du numérique

 

Les États-Unis ont écarté tout schéma centralisé de régulation, pour des raisons aussi politiques, tenant au fédéralisme, que stratégiques, tenant à la rivalité stratégique avec la Chine qui les pousse à protéger l'innovation. Ils ont donc privilégié une approche par secteurs d'activité, à travers des Executive Orders présidentiels, ainsi que par le droit de la concurrence, à travers l'ouverture de multiples procédures par le département de la Justice contre les entreprises des Gafam, dans la continuité du Sherman Act de 1890 qui aboutit au démantèlement de la Standard Oil en 1911 ou de l'éclatement d'ATT en 1982, qui lança la libéralisation des télécommunications.

 

Enfin, la Chine de Xi Jinping a entrepris de mettre au pas le secteur de la technologie et de le plier à sa stratégie de primat absolu de la sécurité, de contrôle de l'économie et de la société, d'affirmation débridée de ses ambitions de puissance. La cible de la démonstration de force des autorités de Pékin a été Jack Ma, fondateur d'Alibaba, contraint de s'exiler au Japon après avoir cédé son entreprise. À terme, la tutelle du Parti communiste sur les entreprises numériques apparaît incompatible avec la poursuite de l'innovation.

 

La régulation du secteur numérique, loin de servir de laboratoire à la gestion des risques planétaires du XXIe siècle, illustre le retour en force du principe de souveraineté des États, l'éclatement de la mondialisation en blocs, la rivalité croissante entre les États-Unis et la Chine, où la technologie joue un rôle central. L'éclatement de la régulation découle de la balkanisation du numérique, elle-même produit de la grande confrontation entre les empires autoritaires et les démocraties. Dans ce système multipolaire, instable et conflictuel, les positions ne sont pas symétriques : l'Europe prétend réguler quand les États-Unis financent et innovent et tandis que la Chine produit. Or la régulation ne peut durablement être déconnectée de la recherche, du développement et des entreprises qui font la révolution numérique."

 

Que dit-on au fond de tout cela : que le monde humain, de mécanique, devient noétique et que les règles fondamentales changent du fait du passage du matériel à l'immatériel (l'informationnel).

Comme je le répète depuis des décennies, nous quittons la civilisation du messianisme dont le dernier paradigme fut la Modernité, et nous entrons dans la civilisation de l'eudémonisme dont le premier paradigme est déjà celui de la noéticité.

 

*

 

De Tony Estanguet (président du comité organisateur des JO de Paris 2024) :

 

"Ces Jeux auront été une rencontre de notre pays avec lui-même.

La France qui sourit, la France qui s’aime, la France dont on est fiers, la France de tous les records !

Record de médailles olympiques, record de médailles paralympiques,

Records de spectateurs,

Records d’audience, records d’ambiance,

Records « d’Allez les Bleus !"

Merci à toutes celles et tous ceux qui ont rendu cela possible ! "

 

Tony Estanguet, au-delà de l'autosatisfecit, n'a pas compris que les JO (et les spectacles sportifs en général) n'intéressent qu'une minorité de la population (celle qui fait du bruit du gueule tant la tête est vide et résonne) et ne font que masquer imparfaitement l'effondrement de ce pays rongé par l'islamo-gauchisme, d'une part, par l'anti-européanisme de seconde part, et par l'assistanat généralisé de troisième part.

 

*

 

Nous vivons un moment révolutionnaires exaltant tant du point de vue de la science que de celui de la spiritualité et, surtout, de l'interface entre ces deux pans de la culture humaine.

De plus, comment on le sait, le nouveau paradigme est en train d'émerger (et donc la période chaotique est à son paroxysme) : beaucoup de choses devront être mises en place par le nouveau paradigme émergeant, celui de la Noéticité qui inaugure l'ère de l'eudémonisme :

 

  • continentalisation,
  • algorithmisation,
  • écosophie,
  • spiritualisation (en opposition avec les religions et les idéologies),
  • économie de la valeur et de la frugalité,
  • fin du salariat,
  • post-démocratisme,
  • etc ...

 

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Le problème des immigrations illégales et clandestines, outre le fait qu'il s'agit d'un juteux business pour les "passeurs", n'est qu'une conséquence - parmi beaucoup d'autres - du refus de la continentalisation du monde au-delà des États nationaux qui, au fond, n'ont plus aucun poids réel. La mondialisation est morte et bien morte. Vive la continentalisation (Euroland, Angloland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland).

La grande majorité des immigrés clandestins sont issus de l'Afroland et de l'Islamiland et quittent leur continent pour des raisons différentes et diverses (plutôt que d'y rester pour former la force vive d'opposition aux infects régimes qui gangrènent ces régions).

Le problème n'est pas de sécuriser la traversée de la Manche qui n'est que la "fin" du voyage (mais le début d'une autre "galère"), mais d'organiser la fermeture sévère et étanche de toutes les frontières de l'Euroland tant vis-à-vis des immigrations illégales que des flux de biens produits dans des continents ayant des pratiques incompatibles avec les nôtres tant du point de vue social (esclavage chinois, antiféminisme islamiste, etc ...) qu'écologique (dévastations à grandes échelles et destructions massives de faunes et de flores, sans parler des effluents liquides et gazeux).

 

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De Joseph Le Corre :

 

"Les jeunes sont-ils prétentieux ?

« Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité et n'ont aucun respect pour l'âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. » C'est ainsi que Socrate décrit la jeunesse d'Athènes, au Ve siècle avant notre ère. Plus de deux mille ans plus tard, à chaque déjeuner de famille, difficile d'échapper aux remarques des plus anciens vis-à-vis des plus jeunes, souvent jugés (à tort ?) arrogants. (…)

Plusieurs théories peuvent expliquer pourquoi le narcissisme tend à diminuer à mesure que l'on vieillit. Les chercheurs s'interrogent : est-ce lié à l'investissement social ? C'est-à-dire au fait que les adultes investissent beaucoup plus de temps envers les autres, à travers les rôles sociaux qu'ils assument, comme ceux de partenaire, parent ou employé. Être parent, par exemple, demande plus de maturité, de stabilité émotionnelle et de bienveillance, et favorise ainsi la diminution des traits narcissiques.

Une autre explication provient de la théorie de la sélectivité socio-émotionnelle. Derrière ce jargon barbare, l'étude explique simplement que nos objectifs évoluent avec l'âge, passant de la quête de nouvelles expériences à la protection de son bien-être émotionnel et de ses relations proches. Cette transition entraînerait alors une réduction des comportements narcissiques, qui sont souvent orientés vers la recherche de statut social.

 

Dernière explication proposée : le principe de réalité. Les expériences d'échec et de rejet, plus fréquentes en avançant en âge, contribuent à réduire les niveaux de narcissisme. À mesure que les individus accumulent des échecs dans les domaines relationnel, éducatif et professionnel, ils ajustent leur perception d'eux-mêmes et deviennent moins narcissiques. La vie invite à l'humilité.

 

Il n'empêche que l'époque (la fin du matérialisme et le réflexe de s'accrocher fermement aux épaves qui y flottent encore) cultive un narcissisme et un nombrilisme hors du commun (cfr. plus haut).

 

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Il est des pages qu'il faut savoir tourner, notamment celle de l'humanisme et de l'universalisme des soi-disant "Lumières" qui marquèrent l'apogée du paradigme "Modernité" aujourd'hui en plein effondrement, laissant toute la place aux nouveaux totalitarismes néo-tsaristes, islamiste, néo-confucianistes, néo-colonialistes ... ou néo-négationnistes.

 

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Le Réel-Un-Tout-Divin exprime l'inexprimable. "En-Soi" est sans doute la meilleure façon de penser ce que désigne le Nom ineffable. L'En-Soi, les mots le disent, n'est pas définissable : il est ce qui est En-Soi.

L'En-Soi se manifeste à lui-même comme Unité absolue, irréductible à quoique ce soit d'autre que lui-même, existant par-soi, pour-soi, de-soi, etc … Il est donc le "Sans-Autre-que-Soi".

 

Cette Unité s'exprime sur trois modes complémentaires (trois "hypostases" si l'on veut, trois modalités de manifestation) : une Corporalité (sa Substance unique et absolue), une Intentionnalité (sa Vocation unique et absolue) et une Logicité (sa Cohérence unique et absolue).

 

Ces trois hypostases ne sont pas nécessairement convergentes (comme une même personne humaine peut avoir mal à un bras, mais rire d'un trait d'humour tout en mangeant un bon bruit, etc …).

Il arrive donc que ces hypostases engendrent, entre elles, des tensions ce qui appelle la cinquième dimension de l'En-Soi : la Constructivité (sa capacité de Dissipation optimale de toutes les tensions selon de nombreux scénarios).

 

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L'Unité absolue de l'En-Soi implique nécessairement que rien ne soit dissocié de quoique ce soit et que tout soit en reliance profonde avec tout.

Tout ce qui existe dans le Réel et qui paraît distinct, l'est autant qu'une vague à la surface de l'océan qui, seul, existe en-soi et dont les vagues ne sont que des épiphénomènes, des manifestations ou expressions superficielles sans existence distincte.

 

Tout est relié avec tout, consciemment ou non ; et il semble clair que cette conscience de reliance radicale est généralement absente chez la plupart des humains qui ne se sentent même pas reliés à eux-mêmes (corps, cœur, esprit, âme) et qui ne considèrent le monde extérieur que comme un pourvoyeur de ressources (matérielles, intellectuelles, culturelles, sentimentales, affectives, émotionnelles, etc …).

 

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Le matérialisme a été induit par une approche analytique du Réel vu comme un ensemble d'objets organisés entre eux dans le vide – chaque objet étant, lui-même, composé d'objets plus petits et bien organisés, etc …

Le panenthéisme, lui, impose une approche holistique : le Tout est Un, et il n'existe pas de fragments séparés indépendants.

En revanche, le Réel est bien un enchevêtrement de processus identifiables mais fortement dépendants les uns des autres, possédant des caractéristiques distinctes (comme les vagues à la surface de l'océan, distinctes par leurs formes, vitesses, écumes, glaces, dont chacune influence toutes les autres sans qu'aucune n'ait de réalité propre).

 

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La physique quantique a découvert que si l'on descend suffisamment bas dans l'échelle des grandeurs, la notion d'objet distinct ayant une réalité propre et une identité précise, se dissout dans des phénomènes ondulatoires (des vagues à la surface de l'océan de la substance primordiale appelée "énergie noire" par certains. Il n'y a plus de "particules séparées" dites "élémentaires" qui interagiraient entre elles sous l'effet de forces élémentaires pour former des ensemble organisés plus grands, de plus en plus grands.

Cette vision analytique et mécaniciste est simplement fausse. La physique quantique parle d'une seule substance universelle, d'absence totale de vide, d'interférences entre ondelettes pouvant aboutir à des figures d'interférence plus ou moins stables qui peuvent parfois interagir entre elles sur un niveau supérieur de complexité, etc …

 

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Il n'existe par d'objets. Il n'existe que des processus c'est-à-dire de l'activité substantielle cohérente mue par une intention.

 

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Le 17/09/2024

 

La densité de cons au mètre-carré est la même partout dans le monde, mais ils n'expriment pas la connerie de la même manière.

 

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De Sami Biasoni qui, à son corps défendant, doit bien accepter le fait que "Les villes de gauche sont-elles plus dangereuses que les autres" sur la base de "l'outil d'enregistrement des crimes et délits commun à la police et à la gendarmerie nationales, bien connu sous la dénomination État 4001" recensant les villes de plus de 22.500 habitants permanents :

 

" Cette publication recense les douze actes délictueux suivants : cambriolages de logements, destructions et dégradations volontaires, usage de stupéfiants, violences sexuelles, vols d'accessoires sur véhicules, vols dans les véhicules, vols de véhicules, vols sans violence contre des personnes, vols violents sans arme. Comme le précise la notice, « deux autres [catégories] non disponibles pour toutes les communes ne sont pas prises en compte : vols avec armes, trafic de stupéfiants »."

 

Mais il est évident que là où il y a plus de consommation de drogues, il y a plus de trafic de drogues ; et que là où il y a plus de "vol sans arme", il y a forcément aussi plus de "vols avec armes".

Quoiqu'en dise la bien-pensance sociologique socialo-gauchiste, l'électoralisme de la gauche implique un laxisme coupable (sans parler des parasitismes institutionnalisés). C'est une évidence.

 

Plus profondément, la racine majeure des dysfonctionnements de la démocratie au suffrage universel est, très précisément, l'électoralisme qu'elle induit : promettre ce qui fait plaisir (pour se faire élire, même si l'on sait que ce que l'on promet est impossible, absurde ou catastrophique) plutôt que promettre ce qui est nécessaire.

Il faut donc limiter le droit de vote à ceux qui ont fait la preuve d'être capables de dépasser tous les électoralismes et de comprendre la nocivité réelle des promesses faites.

 

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De Jérôme Cordelier :

 

"Plus d’excuses pour l’abbé Pierre !

Le fondateur d’Emmaüs était un prédateur sexuel. Longtemps protégée par une aura minutieusement fabriquée, l’icône de la lutte contre la misère est fracassée.

Naguère, à son apogée médiatique, il avait été surnommé « le saint emmerdeur » par le quotidien Libération. Pour louer sa force de frappe à combattre les puissants. Le « saint emmerdeur » est déboulonné de son piédestal. Dix-sept ans après sa mort, on découvre la face diabolique de celui qui avait été érigé de son vivant en icône, le grand résistant, le bâtisseur d'Emmaüs, l'homme de l'appel de l'hiver 54, la personnalité préférée des Français qu'un film récent glorifiait encore, drainant des foules de spectateurs dans les salles. Celui qui incarna en France durant plus d'un demi-siècle, dans la reconstruction de l'après-guerre, les Trente Glorieuses et les décennies de crise économique et sociale, jusqu'à sa mort en 2007, la lutte contre la misère dégringole dans les limbes de la mémoire collective. Les témoignages terribles qui s'amoncellent contre l'abbé Pierre ne laissent plus place au doute : Henry Grouès, le frère capucin le plus célèbre du XXe siècle, était un prédateur sexuel. Ses disciples d'Emmaüs l'ont reconnu publiquement, après avoir lancé la commission d'enquête rassemblant les plaintes (…)"

 

C'est tout le catholicisme et son appareil vaticanesque qui est en cause (puisqu'il savait et a tout couvert) et qui va s'effondrer sous peu. François sera le dernier Pape … selon les prophéties de Nostradamus … et mes vœux les plus ardents. Le catholicisme est la pire branche du christianisme.

 

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De Jean de Kervasdoué :

 

"L’étatisme, cette incurable et coûteuse maladie française.

Les politiques de santé conduites ces cinquante dernières années illustrent l’étatisation progressive de la France et expliquent sa paralysie.

En France, en matière de politiques publiques, le clivage profond ne porte pas tant sur les objectifs à atteindre que sur les moyens pour y parvenir. Ainsi, dans le domaine de la santé, tous prônent un équitable accès aux soins ou vantent les bienfaits de la prévention. En revanche, si les déclarations politiques précisent rarement les moyens choisis pour atteindre un objectif, l'histoire parle pour ceux qui ont été au pouvoir. Or, le camp des étatistes de droite comme de gauche l'a emporté. Ainsi, à une exception majeure, les politiques de santé conduites depuis un demi-siècle illustrent l'étatisation progressive de la France et expliquent sa paralysie que beaucoup souhaitent encore aggraver. Il faudrait toujours plus d'État."

 

L'étatisme est la religion qui, en France, a supplanté le catholicisme.

Même besoin d'être "protégé" par une "puissance" imaginaire dont on croit avoir le contrôle (via la confession, avant, via les élections, maintenant).

La population française et l'immense majorité de ceux qui la constitue, ont un mot central et précieux en horreur : l'autonomie.

Sous prétexte de sociabilité latine, on y veut voir de la socialité, puis de la solidarité, puis du socialo-gauchisme …

 

Et derrière ce micmac terminologique se cache une profonde erreur, celle de croire en la synonymie entre trois concepts aussi ridicules et artificiels que faux et illusoires : l'Etat, la Nation et le Peuple.

Rien de tout cela n'existe dans la réalité.

Il existe une caste de fonctionnaires et de politiciens appelée "Etat".

Il existe des traditions régionales et locales fédérées de force par une Royauté, un Empire et une République colonialistes qui ont décrété qu'elles feraient "Nation".

Il existe des personnes qui se regroupent en petites communautés de vie par généalogie, par affection ou par métier, que l'on a amalgamées sournoisement sous prétexte d'un fond linguistique commun et baptisées "Peuple".

 

Tout cela a été fantasmé par Rousseau et consorts à la fin du 18ème siècle, a été gravé dans le marbre dans la seconde moitié du 19ème siècle et a été moulé en force de chose acquise par De Gaulle après 1945.

 

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De Julien Damon :

 

"Souvent, le décalage est grand. D'un côté, des écoles et des lycées dont les performances sont régulièrement décriées dans les célèbres enquêtes Pisa réalisées par l'OCDE. De l'autre, de grandes universités célébrées car elles accèdent à de meilleurs rangs dans les classements produits par l'université de Shanghai. D'un côté, des enseignants du secondaire qui rament devant des classes compliquées. De l'autre, des enseignants du supérieur noyés dans une bureaucratie inouïe. Ne caricaturons pas trop le fossé : les premiers vivent aussi leur lot de complications administratives surréalistes et les seconds peuvent se trouver en face d'amphis confus et désarçonnés. De tous les côtés, donc, des hommes et des femmes d'excellente volonté quotidiennement confrontés à des déceptions et des difficultés, souvent à des incivilités. Les deux domaines de l'éducation pré- et post-baccalauréat sont, en réalité, assez étanches et ne se connaissent pas bien. Le mythe d'un supérieur potentiellement plus intéressant rencontre celui d'un secondaire moins gratifiant."

 

Encore ne fois, le vrai problème est la dualité supposée "injuste" entre l'éducation de base des masses et la formation poussée d'une élite.

Cela heurte l'égalitarisme ambiant avec, comme conséquence immédiate et classique le nivellement par le bas, donc la médiocrisation.

Quand donc comprendra-t-on que démocratisation et médiocratisation sont synonymes ?

 

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La structure du Réel est construite sur quatre niveaux :

 

  1. L'En-Soi qui est le Tout-Un-Réel-Divin au Nom ineffable
  2. L'existentialité de l'En-Soi comme Unité absolue (le Cœur)
  3. Les trois "moteurs" intrinsèques universels :
    1. L'Intentionnalité (l'Âme)
    2. La Corporalité (le Corps)
    3. La Logicité (l'Esprit)
  4. Le processus d'évolution pour la dissipation optimale des tensions entre moteurs : la Constructivité (le Travail)

 

Le Réel n'est pas dualiste ; il n'y a pas de dualités : les tensions doivent se dissiper optimalement "par le haut" …

 

EN-SOI

Voie entropique

Voie médiane

Voie néguentropique

UNITE

Plénitude

Pulsation

Accumulativité

INTENTIONNALITE

Uniformité

Architecturation

Complexité

CORPORALITE

Expansivité

Archipellisation

Agrégativité

LOGICITE

Conformité

Programmation

Inventivité

CONSTRUCTIVITE

Procéduralité

Méthodisation

Virtuosité

 

Chaque bipolarité (qui marque un extremum entropique ou néguentropique) induit une "troisième voie" (en rouge) …

 

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La conscience est la confluence entre la manifestation et sa représentation.

Être conscient de quelque chose, c'est lui donner un nom ou, si le mot n'existe pas, de l'exprimer à l'aide d'une périphrase.

On a beaucoup trop bavasser sur le terme "conscience", surtout dans les pseudo-spiritualités (genre new-age).

 

Prendre conscience, c'est exprimer le ressenti au moins pour soi.

Il n'y a "conscience" que s'il y a "langage" (peu importe la nature de celui-ci).

Pour qu'il y ait "conscience", il faut qu'il y ait "ressenti" et qu'il y ait "langage".

Augmenter la conscience, c'est augmenter le champ du ressenti (ouverture et sensibilité) et/ou augmenter la puissance de langage (culture et virtuosité). On ne "voit" que ce que l'on peut "raconter".

 

Le vrai mystère qui se cache derrière l'idée de "conscience, est celui du "langage". Le langage est une architecture mentale qui s'élabore par apprentissage (éducation ; il n'y a pas de langage inné). Le langage établit des relations artificielles et conventionnelles entre, d'une part, des sons et/ou des signes et/ou des modèles et, d'autre part, des perceptions "élémentaires" récurrentes (et communes si l'on parle d'un langage collectif).

 

Le langage est un pur produit de l'optimisation de "l'espace-mémoire" ; en fait chaque mot, chaque verbe est un condensé de choses ou d'activités mille fois perçues ou ressenties.

Dire le mot "coq" exprime la vision mille fois vécue (dans la réalité ou sur des images, dessins ou photographies) du mâle de la poule ; comme le chiffre 1 résume, à lui tout seul, tous les ensembles ne possédant qu'un seul élément.

 

Le langage permet de générer une optimalisation entre se souvenir de tout le passé, et se souvenir de l'utile pour l'avenir.

La conscience est la faculté qui permet d'intégrer optimalement le vécu, le ressenti, l'observé dans la mémoire en y consommant le moins de ressource possible (ce qui oblige à "conscientiser" ce vécu pour le raccrocher à l'architecture mémorielle, donc langagière).

Conscientiser, c'est nommer.

C'est juger aussi, c'est-à-dire jauger le degré d'utilité réelle du ressenti et du perçu.

 

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Le travail de la Vie est un travail permanent d'optimisation, c'est-à-dire l'atteinte d'une utilité maximale en consommant un minimum de ressource.

L'utilité se définit par l'Intentionnalité.

La ressource se définit par la Corporalité.

L'optimum se définit par la Logicité.

Et le travail d'optimisation du rapport entre utilité et ressource définit la Constructivité.

L'Unité globalise le travail de la Vie.

 

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Le 18/09/2024

 

La Vie cosmique est tout ce qui vit. Elle prend de nombreuses formes. Tant sauvages que civilisées.

Il faut cesser d'opposer Nature et Culture.

Il faut cesser d'opposer Extériorité et Intériorité.

Mais il ne faut jamais oublier que la Nature est le terreau duquel émerge la Culture qui y prend toute sa sève et qui doit donc en prendre le plus grand soin.

Comme il ne faut jamais oublier qu'il ne peut exister d'Intériorité sans une Extériorité qui la fonde et la nourrit, et qui mérite toute son attention.

 

Un bon livre et un bel arbre sont tous deux des fruits de la Vie cosmique. Il faut sortir du dualisme (notamment platonicien, augustinien et cartésien) qui ferait de l'humain un étranger conquérant venu d'ailleurs et chargé de domestiquer un monde qui ne serait pas le sien.

 

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Les modalités de l'apparition de la Vie du Terre restent un mystère et le resteront tant que l'on s'enfermera dans une dualité métaphysique opposant "créationnisme" (l'intervention magico-chimérique d'un "autre monde") et "hasardisme" (le hasard est incapable de complexifications durables).

Le mystère de la naissance de la Vie est tout entier le fruit d'un Intentionnalisme cosmique (sans finalité prédéfinie) qui, là où les circonstances ambiantes durables, les tensions profondes et stables, et les lois et méthodes de la Nature convergent, le moteur de l'Intentionnalité active la Constructivité et permet des sauts spectaculaires de complexité .

 

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Matérialisme, analycisme, élémentarisme, hasardisme, assemblisme … sont de quasi-synonymes.

Ces concepts constituent un paradigme qui connut son heure de gloire aux 18ème, 19ème et 20ème siècle.

Il est né des inepties induites par le paradigme antérieur (essentiellement platonico-chrétien) construit sur les concepts de dualisme, de théisme, de créationnisme, de moralisme, de hiérarchisme, d'individualisme, …

Aujourd'hui, ces deux paradigmes sont obsolètes et doivent être remplacé, en tout et partout, par un nouveau paradigme construit sur les concepts de monisme, de panenthéisme, de holisme, de processualisme, d'intentionnalisme, de bipolarisme, etc …

 

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Le moteur de l'évolution cosmique (donc aussi biologique) est l'intentionnalisme : un constructivisme qui, en tout, partout, toujours, guette l'apparition de nœuds tensionnels dans des zones où l'uniformisation entropique est difficile et où de la complexification néguentropique peut être tentée, sans enfreindre les règles de la logicité cosmique.

Cette complexification tant désirée n'échappe nullement aux processus de sélection naturelle qui ne sont qu'une des applications du principe universel d'optimisation : ne survivent que les complexifications les plus utiles à l'accomplissement de la Matière, de la Vie et de l'Esprit.

 

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De belles questions surgissent :

 

  • Celle de la spécialisation interne des amas cellulaires en organes de plus en plus spécifiquement dédiés à telle ou telle tâche …
  • Celle de la périodicité de l'évolution qui n'est pas un processus uniforme et permanent, mais bien un phénomène alternant fécondités et stérilités (cette périodicité est probablement liée aux périodicités météorologiques et météoritiques, elles-mêmes liées aux périodicités gravitationnelles et électromagnétiques tant astronomiques qu'atmosphériques) …
  • Celle de la structure arborescente des espèces vivantes avec ses racines moléculaires, son tronc unicellulaire, ses grandes branches (procaryote comme les bactéries et les archées, et eucaryote - isolées, en colonies, en organismes individués, en systèmes sociaux - comme les protistes, les mycètes, les végétaux et les animaux), puis des branches et des rameaux de plus en plus nombreux et fins …

 

Mais la réponse à toutes les questions scientifiques et philosophiques est toujours la même (en structure) mais souvent différente (en contenu) : il s'agit de dissiper des nœuds de tension entre les trois grands moteurs qui animent le Réel (Intentionnalité, Corporalité, Logicité) sur le chantier cosmique où tout se construit en visant l'optimalité du rapport utilité/ressources (Intentionnalité/Corporalité) sans nuire ni à la cohésivité (Unité), ni à la cohérence (Logicité) de l'En-Soi.

 

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La complexité émerge pour dissiper "vers le haut" (néguentropiquement) des nœuds de tension lorsque les solutions par dilution (entropique) dans le milieu ne sont pas possibles ou souhaitables.

 

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A un certain niveau de complexité, les processus peuvent développer une adaptativité à la fois inventive et virtuose, sans enfreindre, pour autant, ni la cohésion, ni la cohérence du Réel. Il s'agit, alors, de réorganisations internes particulièrement bien en phase avec le milieu.

 

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Compétition et collaboration, agressivité et solidarité, incompatibilité et complémentarité coexistent dans le Réel, et forment autant de bipolarités. Encore une fois, il n'y a pas qu'un chemin unique ; chaque configuration offre plusieurs chemins d'optimisation du rapport utilité/ressources, dans le respect de la cohésion et de la cohérence de l'ensemble.

 

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L'autonomisme n'exclut nullement le solidarisme (malgré ce que prétendent les idéologies socialo-gauchistes) ; mais il faut, pour cela, que la solidarité soit sélective et libre, c'est-à-dire que chacun doit avoir le droit de choisir avec qui il veut être solidaire.

 

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Darwin ne parlait pas de la "survie du plus fort", mais bien de la "survie du plus apte" c'est-à-dire de celui qui, dans son milieu, interagit optimalement (le plus efficacement en terme du rapport "utilité/ressources" avec cohésion et cohérence).

Car il ne faut jamais oublier que la compétition aussi consomme beaucoup de ressources, parfois pour une utilité ridiculement faible ("A l'issue d'une guerre, il n'y a que des perdants" disait Neville Chamberlain en 1938).

 

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Le grand secret de l'harmonie et de l'efficacité collectives est la recherche permanente de l'optimalité entre l'affirmation des différences et la recherche des complémentarités.

Le nivellement de l'égalitarisme tue les différences, et le culte de la compétition occulte les complémentarités ; ce nivellement égalitariste et cette compétition obsessionnelle sont tous deux des facteurs entropiques, donc létaux.

 

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Ni la culture, ni la connaissance ne sont génétiquement transmissibles.

Leur transmission est fondamentalement sociale et collective ; son vecteur est le langage.

Il est donc évident qu'un milieu inculte doté d'un langage pauvre, fabriquera des crétins patentés (que ce milieu soit une famille, un quartier, un village, une école ou toute communauté que l'on voudra).

 

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Naturellement, les hommes ont un fort besoin de puissance, alors que les femmes ont plus besoin de sécurité. La raison originelle en est tout simplement la recherche des conditions optimales pour construire une belle famille.

En ce sens, les hommes et les femmes ne sont pas égaux ; ils sont différents et merveilleusement complémentaires.

En ce sens, toujours, un vrai couple solide est bien plus que la juxtaposition et la somme de deux individus humains.

 

Mais dès lors où, comme aujourd'hui, la fondation d'une famille n'est plus l'essentiel (et devient parfois, sinon rédhibitoire, au moins subsidiaire), la notion de couple, fondée sur la complémentarité reproductrice, s'effondre devant montée en puissance de la notion de couple fondée sur "l'amour", ou le plaisir, ou le narcissisme (cfr. la montée loufoque des mouvances LGTB et autres).

L'intention fondamentale n'est plus, alors, de transmettre la Vie (tant au sens naturel que culturel), mais de se faire égocentriquement, plaisir.

De ce fait, les ressources sont allouées à une tout autre utilité que celle originellement fondatrice de l'espèce humaine.

 

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Encore une fois, il faut éviter le piège de la dualité lorsque l'on parle d'égoïsme et d'altruisme. Voilà un nouveau cas, si l'on s'y prend bien, de la bipolarité constructive entre l'intériorité et l'extériorité.

Qu'il y ait des différences entre "moi" et "les autres", c'est une évidence. L'égalitarisme est une bouffonnerie réductrice et idéologique. Personne n'est mon égal et je ne suis l'égal de personne. L'autre est différent de moi, autant que moi, je suis différent de lui. Et heureusement car "l'ennui naquit un jour de l'uniformité" disait Antoine Houdar de la Motte (1672 – 1731), et l'uniformité est l'illustration parfaite de l'entropie victorieuse, donc de la mort.

Tout au contraire, l'altérité, donc les différences, sont une richesse dès lors qu'on les considère comme des voies de complémentarité permettant des évolutions inaccessibles en restant seul. Mais l'altruisme (comme la solidarité) doit être libre et sélectif, et non forcé : "l'autre" que je complète et qui me complète par rapport à un projet que nous pourrions construire ensemble, n'est pas n'importe qui, n'est pas n'importe quel quidam qui passerait et croiserait ma route.

 

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Comme a commencé à le démontrer la théorie quantique, le Réel n'est pas un assemblage de particules, mais un processus global et plein (le vide n'existe pas ou, plutôt, n'est qu'une zone "lisse" de l'univers).

Le Réel est comme une immense "boule" de substance primordiale (la hylé des anciens Grecs ou "énergie noire" de certains physiciens) qui ressemble à un vaste océan fermé sur lui-même et dont le volume est les couches successives accumulées des présents du passé (le temps ne passe pas, il s'accumule) et dont la surface (qui est le présent de l'univers) est parcourue d'ondes qui, lorsqu'elles interfèrent d'une certaine manière, peuvent construire des figures d'interférences plus ou moins stables qu'à notre échelle, nous "voyons" comme des particules (des sortes de mini-icebergs à la surface de l'océan). Mais ces particules ne sont pas des objets séparés ayant une existence propre, ce sont, répétons-le, des figures locales et localisées d'interférence ayant acquis une stabilité propre suffisante pour se comporter "comme si" elles étaient des particules.

 

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Le 19/09/2024

 

Il est curieux de constater qu'aujourd'hui, même dans la meilleure communauté scientifique, face à l'effondrement du mécanicisme (matérialisme,  analycisme, réductionnisme, déterminisme, mathématisme, assemblisme, élémentarisme, …) et au désarroi qu'il induit, un mysticisme suranné puisse pousser ses pseudopodes assez loin jusqu'à confondre la spiritualité (la quête de l'ultime et ineffable réalité du Réel), d'une part, et, d'autre part, le spiritisme, le panpsychisme, la télékinésie, le métempsychose, la prémonition, la télépathie et autres fadaises primitives et magico-infantiles, sans parler du neuro-psycho-quantisme, d'un côté, ou de la "conscience élargie" new-age, de l'autre.

 

Refonder un nouveau paradigme cosmologique, ce n'est pas retomber en enfance et réinventer le mythe du "bon sauvage" inoculé par ce fumiste de Jean-Jacques Rousseau ("L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt").

Le Réel n'est ni matérialiste, ni spiritiste ; en revanche, le Réel est un processus en construction qui met en jeu les cinq principes de l'hexaèdre cosmologique avec ses trois niveaux (le principe d'Unité en bas, les trois moteurs d'Intentionnalité, de Corporalité et de Logicité au milieu et le travail de Constructivité en haut), ses cinq sommets (Unité, Intentionnalité, Logicité, Corporalité et Constructivité), ses six faces et ses dix connexions sommet à sommet ( neuf arêtes et une médiane).

 

Ces cinq principes de base sont :

 

  1. L'optimisation de la cohésion au service de l'Unité,
  2. L'optimisation de la cohérence au service de la Logicité,
  3. L'optimisation de l'utilité au service de l'Intentionnalité,
  4. L'optimisation de la substance au service de la Corporalité,
  5. L'optimisation de l'efficacité au service de la Constructivité,

 

On remarquera que, dans  cette liste des fondamentaux de la réalité du Réel qui manifeste l'En-Soi, les mots "Matière" ou "Intelligence" ou "Volonté" n'apparaissent une seule fois.

 

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La vision théiste est étonnamment simpliste, mais efficace : tout ce qui existe et se passe est la conséquence de la mystérieuse volonté ou des imprévisibles caprices d'un Dieu ou de dieux invisibles (sauf lorsqu'il est de leur bon vouloir de se montrer à certains). Il revient dès lors, à l'humain, de s'attirer les bonnes faveurs de la déité au moyen de bonnes actions (c'est-à-dire d'actions conformes aux décrets du clergé), de sacrifices (selon les rites prescrits par ledit clergé) e/ou de prières (dont les textes ont été rédigés par ce clergé encore).

 

La vision mécaniciste est tout aussi simpliste, mais remplace la déité par le hasard et transforme le monde en un assemblage sans but ni projet, évoluant dans le vide de l'espace-temps, fait de briques élémentaires (immuables et éternelles), interagissant (au gré des hasard des pérégrinations) via des forces élémentaires, selon des lois élémentaires (déterministes) qui n'ont aucune raison particulières d'être telles : elles sont ce qu'elles sont et le resteront, un point c'est tout.

 

La réalité du Réel, on le sait à présent, est tout autre et élimine, tout à la fois, la vision théiste (dualiste) et la vision mécaniciste (matérialiste).

 

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Les matérialismes comme les théismes ont engendré leurs mouvances fanatiques (parfois terroristes et inquisitoriales, voire exterminatrices) et les ont dressé ou laissé se dresser contre le paradigme émergent qui les récusent radicalement.

Ce nouveau paradigme (monisme, panenthéisme, holisme, intentionnalisme, constructivisme, optimalisme, processualisme, complexionnisme, etc …) s'installe malgré tout, pas à pas, irréversiblement, indéfectiblement … comme une marée montante qui, peu à eu, envahit toutes les plages, submerge tous les écueils et abat toutes les falaises.

 

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On a tort de confondre spiritualisme et psychologisme (ou cérébralisme).

Le spiritualisme couvre un ensemble de cheminement de la pensée en quête d'une compréhension globale du Réel et de ses moteurs d'évolution (et de la manière de communier avec eux).

Le psychologisme (ou cérébralisme) est une pseudo-science qui voudrait réduire les comportements et affections humains à des mécaniques neurobiologiques et/ou neurosociales.

Le spiritualisme est un questionnement mystique et métaphysique du Divin.

Le psychologisme est une dissection conjecturale et conceptuelle de l'humain.

 

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L'activité neurologique du système nerveux et cérébral des vivants est en corrélation avec leur activité mentale, mais elle n'en est pas la cause au sens mécaniciste du terme.

Le Réel possède cinq dimensions (Unité, Intentionnalité, Corporalité, Logicité et Constructivité) dans chacune desquelles ce que les humains appellent "matérialité" (substantialité) et "immatérialité" (spiritualité) sont étroitement mêlées et interagissantes : l'intention "immatérielle" de l'accomplissement est partout et en tout, tout autant que la corporalité "matérielle" de la substance ou la logicité "immatérielle" des évolutions … pour ne parler que des trois "moteurs" intemporels et intrinsèques manifestant l'Unité du Réel et portant la Constructivité de son évolution.

Dans la réalité du Réel, rien n'est ni matériel, ni immatériel ; toute référence à la Matière (qui n'est qu'une manifestation seconde parmi bien d'autres due à la Constructivité universelle) est malvenue. Aucun des fondements du réel n'a quoique ce soit à voir ni avec la Matière, ni avec le Psychisme.

 

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L'activité première; originelle et fondatrice de la réalité du Réel, est pulsatoire (la pulsation étant une issue à la dialectique entre l'Unité vue comme plénitude et l'Unité vue comme accumulation).

Ces pulsations engendrent de la substance et la conserve, couche après couche, induisant l'expansion de l'univers par accumulation mémorielle des états antérieurs.

Mais ces pulsations induisent également une activité ondulatoire ou vibratoire seconde. Cette activité ondulatoire par agrégation, complexification et émergence, peut engendrer des figures d'interférences stables qui, par architecturation, engendrera des noyaux de protomatière, engendrant, à leur tour des particules matérielles (au sens de la physique des particules) lors de processus quantiques.

Telle est l'origine de la Matière qui n'est que de l'ondulatoire agrégé et architecturé.

 

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Laszlo et les plus avancés prétendent que l'impasse de la science actuelle est de ne pas (vouloir …) voir que rien ne s'explique dans le Réel si l'on ne comprend pas que celui-ci a un but.

Ils ont parfaitement raison sauf que le mot "but" est inapproprié puisqu'il impliquerait que ce but ait été prédéfini et imposé au Réel par autre chose que lui-même. Ce serait retomber dans un néo-dualisme, un néo-messianisme, un néo-christianisme, etc …

Il n'y a pas de "but", mais il y a une "intention" !

Cela fait des années que j'essaie de faire comprendre l'immense différence métaphysique entre ces deux concepts …

Un exemple vaut mieux qu'un long discours : créer une entreprise ou un dessin implique une intention (un projet), mais ne définit nullement quel "but" (résultat) devrait être atteint !

Métaphysiquement, il faut combattre tout "finalisme" au nom de "l'intentionnalisme".

 

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Comme, dans le Réel, le passé ne "passe" pas, mais s'accumule, inactif, "sous" le présent qui est la "couche" périphérique active du grand Tout, le processus de la "souvenance" s'éclaire.

"Se souvenir", c'est "faire venir à nouveau du dessous", comme "se rappeler", c'est "appeler à nouveau dans le présent" la représentation d'une bribe du passé.

Pour la plupart des humains, hors quelques faits saillants ou marquants,  la "souvenance" s'arrête bien vite aux couches les moins profondes du vécu très récent. Mais pour certains, beaucoup plus rares, leur souvenance peut avoir accès à des couches très profondes de leur mémoire personnelle, voire, plus profondément encore, d'une mémoire collective comme la mémoire d'un lieu ou d'un clan.

 

Pareillement, comme le Réel est d'essence typiquement ondulatoire (les "grains" de matière n'en étant que des épiphénomènes), tout étant relié à tout de façon dense et fine, on peut ressentir de la sympathie ou de l'antipathie envers une personne ou un lieu ou un groupe, sans qu'une seule parole soit prononcée, sans qu'il y ait eu la moindre rencontre antécédente. Cette sympathie ou antipathie immédiates peuvent globalement s'appeler de la télépathie. Elle porte essentiellement sur l'intentionnalité de la "cible" que l'on peut ressentir comme bénéfique ou maléfique, sans qu'il soit besoin de poser la moindre question.

 

Dans les deux cas, "souvenance" et "télépathie", il s'agit d'interférences mentales rendues possibles par le fait que le Réel est un milieu continu, incluant la totalité de son propre passé. "Souvenance" et "télépathie" sont des formes de reliance entre l'intériorité d'une personne (son "mental") et ce qui l'entoure, dans l'espace et dans le temps.

 

Je ressens le passé (magnifique ou terrible) de l'autre, parce que l'Unité est universelle.

Je ressens l'intention (bienveillante ou nuisible) de l'autre, parce que l'Intentionnalité est universelle.

Je ressens la santé (bonne ou mauvaise) de l'autre, parce que la Corporalité est universelle.

Je ressens l'éthique (confiante ou méfiante) de l'autre, parce que la Logicité est universelle.

Je ressens l'engagement (diligent ou négligent) de l'autre, parce que la Constructivité est universelle.

Et "l'autre", ici, n'est pas seulement un autre humain mais peut aussi être un groupe humain, un lieu, un animal inconnu, un site, etc …

 

Mais ces ressentis sont fugaces et éphémères s'ils ne sont pas immédiatement conceptualisés, nommés, conscientisés.

De plus, ces quelques exemples de sensibilité para-sensorielle, n'impliquent nullement qu'il faille sombrer dans un quelconque panpsychisme exploitant tous les délires des parapsychologies et de "neuro-quanticités" à la sauce new-age.

Le Réel possède cinq pôles ou dimensions, et le mental (de certains humains et, sans doute, de certains animaux, voire végétaux, supérieurs) peut, plus ou moins intensément et consciemment, interférés avec chacun d'eux.

 

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Ce qu'Ervin Laszlo appelle le "champ akashique" (du sanskrit Akasha qui signifie : "éther") n'est rien d'autre que la substance primordiale et originelle, unique et omniprésente, dite immatérielle ou prématérielle, qui remplit le Réel ; c'est la Hylé des anciens philosophes grecs, c'est "l'énergie noire" ou "le vide quantique" de certains physiciens d'aujourd'hui.

Et il ajoute :

 

"Tout ce qui émerge et persiste dans le monde

est un groupe de vibrations dans ce champ."

 

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Le 20/09/2024

 

De Peggy Sastre :

 

"C'est (…) l'un des grands succès des sociétés modernes – une fois établi un cadre fonctionnel minimal pour que la discorde ne se transforme pas en chaos, elles arrivent à tourner en étant constituées d'individus, de ménages, de communautés, d'entreprises et autres groupes aux intérêts, valeurs, opinions et croyances qui divergent et dessinent une réalité différentialiste, relativiste et pluraliste. (…)"

 

 Cette apologie de la liberté d'opinion me ravit tout à fait à la condition expresse que ces opinions s'appuie sur des faits réels et réellement vérifiés, et non sur des supputations lorsque ce ne sont des affabulations pures et simples.

C'est là que s'érige le mur devant séparer l'information authentique de la désinformation idéologique.

C'est là que l'esprit critique et la déontologie médiatique devraient jouer un rôle majeur et crucial que la plupart ne joue plus depuis bien longtemps au profit du sensationnalisme, de l'électoralisme, de l'idéologisme et du crétinisme.

C'est là où se mesure le taux de crédulité des masses et la faillite de systèmes éducatifs qui, sous la double pression de l'incompétence des enseignants et des fadaises psychopédagogiques, produisent des veaux pour l'abattoir et non des humains qualifiés et efficaces face à la vie.

 

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L'écologie est une science.

L'écologisme est une idéologie.

L'écolo-gauchisme est une psychose.

Confondre les trois est confondant.

 

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De Ferghane Azihari :

 

" (…) l'écologie politique s'est moins construite contre les nuisances environnementales qu'en réaction à la civilisation industrielle."

 

De Philippe Descola :

 

"Un virus est un parasite qui se réplique aux dépens de son hôte, parfois jusqu'à le tuer. C'est ce que le capitalisme fait avec la Terre depuis les débuts de la révolution industrielle."

 

Ou lorsque "écologie" devient "écologisme", puis "écolo-gauchisme" …

D'où lé nécessité de poser et de développer le concept d'écosophie qui, étymologiquement, est "la sagesse de la demeure" et qui, pratiquement, est la philosophie du dépassement dialectique de "Nature" et "Culture" afin de construire leur complémentarité, leur coopération, leur co-développement et leur co-accomplissement.

 

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Le capitalisme n'est rien de plus que l'investissement (financier, mais aussi managérial et humain) dans des projets privés (mais aussi collectif avec le capitalisme coopératif et le capitalisme d'Etat) visant à satisfaire une demande.

Le capitalisme n'est qu'une réponse à ce qui est exprimé par les humains ; si les humains réclament de la merde, le capitalisme produira de la merde.

C'est procès de la demande humaine qu'il faut instruire, pas celui du capitalisme qui n'est que la réponse à cette demande.

 

Le financiarisme, c'est autre chose : c'est pousser le capitalisme à investir ses efforts dans des activités qui rapportent beaucoup d'argent, quitte à trahir les pactes entre les entreprises et leurs clientèle, entre l'économie et l'écologie.

Le financiarisme ne vise que le gain financier à court terme (et n'a que peu à voir avec les activités entrepreneuriales).

 

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La "bêtise" (ou stupidité, ou imbécilité, ou crétinisme, ou idiotie) est le nom générique de toutes les incapacités intellectuelles – voire mentales – que l'on peut observer dans la vie usuelle et normale ; et il en existe de très multiples formes.

Le crétin n'est pas capable d'utiliser sa pensée pour résoudre un certain type de problème, ou pour répondre à un certain type de questionnement ; ses réactions, alors, sont inexistantes ou n'importe-quoi, mais toujours inadéquates.

La bêtise est toujours dramatiquement gênante pour soi, mais elle peut aussi être diaboliquement dangereuse pour les autres ; dangereuse mais pas méchante car la méchanceté est une forme perverse et nocive de petite intelligence malfaisante.

Le con n'est pas volontairement méchant, il est juste con … mais sa connerie peut parfois faire très mal à d'autres, comme la méchanceté ou la cruauté.

 

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Le 21/09/2024

 

Puisque le Réel est une "mémoire" globale accumulée dans sa Corporalité.

Puisque le Réel est une "volonté" globale forgeant son Intentionnalité.

Puisque le Réel est une "intelligence" globale exprimant sa Logicité.

Puisque le Réel est une "cohérence" globale réalisant son Unité.

Puisque le Réel est une "pensée" globale manifestant sa Constructivité.

Le Réel peut être considéré comme un Esprit cosmique substantifié, donc comme un En-Soi d'essence spirituelle dont ce que les humains appellent "Matière" n'est qu'une des manifestations secondes, superficielles et apparentes.

 

Cela signifie que tout ce qui existe est le produit de cet Esprit qui en est, à la fois, le fondement et le moteur. Mais plus on monte dans l'échelle de la complexité, l'Esprit cosmique se manifeste en tant qu'esprit pour animé les conglomérats qu'il engendre avec, sur la Terre au moins, l'humain comme paroxysme, comme animal "pensant" et "conscient".

 

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La "conscience" – ce nouveau mot-tiroir "tarte à la crème" – exprime la jonction entre l'esprit" (ou "pensée") et le langage qu'il s'est lui-même créé.

La conscience n'est que l'esprit nommé.

 

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La pensée humaine manifeste l'Esprit cosmique ; elle ne le crée pas. En revanche, elle crée les mots aptes à le désigner et à le décrire – certes, imparfaitement.

Cela signifie donc que la pensée humaine est un épiphénomène qui manifeste, d'une façon transitoire et particulière, parcellaire et faible, partiale et partielle l'Esprit cosmique qui se manifeste en elle et par elle.

 

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Le Divin pense par l'humain qui pense le Divin.

La boucle de l'Alliance est ainsi bouclée.

Encore faut-il que l'humain pense …

 

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D'Ervin Laszlo :

 

"(…) les groupes de vibrations ne produisent pas les phénomènes de la conscience, ils les manifestent et les expriment."

 

Si l'on remplace le mot inadéquat de "conscience" par celui de "pensée", alors la phrase devient correcte.

Encore faut-il aller plus loin :

 

  • Vibrations de quoi ?
  • Pourquoi et comment ces vibrations s'agglomèrent-elles ?

 

La première question convoque l'idée de la Substance originelle (le Hylé, l'énergie noire) que le Réel engendre, par pulsations internes, en permanence, et qui s'accumule par couches successives (le passé), jusqu'à la couche périphérique (le présent), où se manifestent toutes les vibrations induites par ces pulsations profondes et leurs interactions/interférences.

 

La seconde question est plus délicate. Comment ces vibrations, par interférences, peuvent-elles constituer des agglomérats concentrés et stables qui, ensuite, engendreront la prématière, puis la protomatière, puis la matière qui, à son tour, édifiera des architectures de plus en plus complexes, inertes d'abord, vivantes, ensuite, et pensantes enfin.

 

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D'Albert Einstein :

 

"Quiconque est sérieusement impliqué dans le recherche scientifique acquiert a conviction qu'un esprit manifeste dans les lois de l'univers – un esprit éminemment supérieur à celui de l'homme, et face auquel nous, avec nos modestes pouvoirs, nous devons nous sentir remplis d'humilité."

 

Max Planck allait dans le même sens, comme Werner Heisenberg pour ne citer qu'eux.

 

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Un grand pas en avant sera fait lorsque les scientifiques comprendront la différence essentielle entre un "but" qui est un résultat prédéterminé à atteindre dans le futur, et une "intention" qui est la volonté (Intentionnalité) d'accomplir en plénitude et en optimalité ce qu'il est possible d'accomplir globalement et localement dans chaque ici-et-maintenant (peu importe, au fond, où cela mène). Il y aura donc toujours de vastes zones de très haute entropie, très vides, très lisses, très uniformes ; et des zones de haute néguentropie, très complexes, très organisées, très architecturées jusqu'à un point qu'il est impossible de prévoir, ni même d'entrevoir.

Ces deux chemins (entropique et néguentropique) sont complémentaires et constituent la bipolarité primordiale de l'En-Soi ; bipolarité qui se développera, selon les cinq dimensions intrinsèques de l'En-Soi en bipolarités secondes d'une Unité entre plénitude et accumulation, d'une Intentionnalité entre uniformité et complexité, d'une Corporalité entre expansivité et agrégativité, d'une Logicité entre conformité et inventivité, et d'une Constructivité entre procéduralité et virtuosité.

 

Le Réel ne poursuit aucun but (finalisme visant un  futur), mais il est habité et mû par une "intention" (intentionnalisme habitant le présent).

Ni hasard, ni nécessité !

 

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Ce que les physiciens classiques appellent une "particule élémentaire" n'est en fait qu'un amas vibratoire localisé, dû à des interférences complexes d'ondes de vibrations sous-jacentes de la Substance primordiale immatérielle.

Ces amas possèdent à la fois une "aura" ondulatoire qui définit leur "reliance" au reste du Réel et leur manière d'interagir avec leur milieu, et une structure intérieure (les modes de combinaison de leurs ondes constitutives) qui définit leur morphologie et leur stabilité dans la durée.

 

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Entéléchie …

 

"Du TLF : dans la tradition aristotélicienne, c'est le principe créateur de l'être, par lequel l'être trouve sa perfection en passant de la puissance à l'acte ; par métonyme, l'être lui-même en tant que réel et source d'action."

 

"Du Wiktionnaire : Réalisation de ce qui était en puissance,

par laquelle l’être trouve sa perfection (tradition aristotélicienne)."

 

"L'entéléchie" d'Aristote, c'est "le conatus" de Spinoza, "la volonté de puissance" de Nietzsche, "l'élan vital" de Bergson ; c'est cette intention permanente d'accomplir tout l'accomplissable en soi et autour de soi.

 

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Le "big-bang" n'est pas l'acte de naissance de l'univers ex nihilo comme l'imaginaient Lemaître et consorts (l'univers a toujours existé et existera toujours, mais a connu, connaît et connaîtra des seuils de bifurcation permettant, chacun, un saut de complexité) ; ainsi ce qui est appelé aujourd'hui le "big-bang" est-il une telle bifurcation, un tel saut de complexité correspondant au moment où la taille globale de l'univers est devenue suffisante, grâce à l'expansion, pour que les ondes qui parcourent sa périphérie (le présent) atteignent un rapport convenable entre leur longueur d'onde fondamentale et la rayon atteint par l'univers, pour que la constitution d'amas vibratoire stable devienne possible et que la matière puisse en émerger.

 

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La fractalité des architectures complexes est un moyen astucieux pour dissiper les "forces" entropiques d'uniformisation et pour, ainsi, permettre la constitution d'édifices plus complexes.

Ces processus de dissipation des "forces" entropiques permettant la montée en complexité stable, sont encore largement inconnus.

 

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L'évolution cosmique est tirée par l'avenir plus que poussée par le passé.

Le Réel se construit comme un Temple : le présent fait monter d'édifice en posant de nouvelles pierres sur l'accumulation des couches précédentes mais c'est le projet constructif qui mène le chantier.

 

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Partout, depuis un siècle, la démocratie égalitariste a dégénéré en démagogie électoraliste !

Et la démagogie électoraliste induit du populisme, de gauche (mort aux trop riches) ou de droite (mort aux trop étrangers).

Et le populisme nourrit l'autocratie (de gauche comme de droite).

 

Parallèlement, le messianisme (tant religieux qu'idéologique) en fantasmant sur des idéalités artificielles (l'homme idéal, la société idéale, le monde idéal, le bonheur idéal) a engendré tous les totalitarismes tant de droite (comme le catholicisme vaticanesque) que de gauche (le communisme pseudo-marxiste).

 

Nous vivons le point de rencontre de ces deux courants délétères qui risquent bien d'engendrer des étatismes fascistes et des impérialismes belliqueux.

Il est donc urgent de renoncer aux deux fondements de tout cela : l'égalitarisme et l'idéalisme. Il est donc urgent de magnifier la complémentarité des différences et la richesse de la réalité.

 

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De Michel Houellebecq :

 

"La religion la plus con, c'est quand même l'islam."

 

Je ne sais pas si l'adjectif "con" est le plus adéquat, mais la religion la plus pauvre spirituellement et la plus coercitive humainement, certainement.

 

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Toutes les traditions possèdent deux faces si différentes qu'elles en deviennent souvent inconciliables : la face de la spiritualité (élitaire) qui repose sur un Foi (une confiance, donc), un questionnement assidu et un cheminement progressif, et la face de la religion (populaire) qui repose sur des croyances (souvent fantasmatiques), une vérité dogmatique et une obédience rigide. Le poids réciproque de ces deux faces est très variable d'une tradition à l'autre : ainsi, en Europe, la face religieuse est particulièrement lourde dans le christianisme (surtout catholique) et l'islam (les islamistes veulent éradiquer le soufisme) ; et la situation est tout inverse dans la tradition maçonnique.

 

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Avoir des croyances fortes et inébranlables, insensibles aux faits et aux réalités, c'est s'assurer un confort mental indéniable ; il n'y a plus de questions, il n'y a que des réponses, et des imbéciles qui n'y croient pas (et qu'il faut soit ridiculiser, soit trucider).

C'est cela qui fait la force des religions et des idéologies.

 

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Il faudra bien un jour que les homosexuels et les transsexuels, artificiellement transformés ou pas par des hormones ou de la chirurgie, comprennent que leurs 30.000 milliards de cellules (y compris celles de leur cerveau, s'ils en ont un) possèdent, chacune, deux chromosomes X s'ils sont femelles et un X et un Y s'ils sont mâles.

Le sexe est biologique et n'a rien ni de sociologique, ni de culturel.

Quant au "genre", il n'existe simplement pas dans la réalité … c'est seulement un genre que l'on se donne.

Ce n'est pas parce qu'on colle une crête à un merle qu'il devient un coq.

 

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Le 22/09/2024

 

Et si l'on regardait l'Histoire d'Israël en face.

 

Le rôle de l'ONU (aujourd'hui composé d'une majorité de pays anti-occidentaux et donc anti-israéliens) est de favoriser le développement de toutes les factions anti-européennes au nom du "colonialisme" (notamment culturel puisque dans beaucoup de ces pays on n'enseigne plus les mathématiques et surtout les sciences qui ne sont que de diaboliques mensonges et propagandes anti-religieux venant d'Europe – de plus, Einstein était juif, c'est tout dire).
Quant aux médias européens, majoritairement de "gauche" et wokiste, ils sont plus sensibles aux propagandes islamistes sensationnalistes et fausses qu'aux réalités du terrain auxquelles ils sont interdits d'accès par les islamistes.


L'islamisme (à ne pas confondre avec la religion musulmane lorsqu'elle est pacifique) est au 21ème siècle ce que le nazisme et le communisme furent au 20ème siècle. Il faut l'éradiquer ! Mais les Nations démocratiques préfèrent laisser Israël faire le sale boulot tout seul. L'islamisme est une création des Frères musulmans égyptiens dont les deux buts sont une application littérale du Coran (au-delà des divergence entre sunnites et chi'ites) et, donc, l'inféodation ou l'extermination de tous les Juifs et de tous les Chrétiens qui n'ont pas voulu admettre la Parole du Prophète (Muhammad).


La Judée (aujourd'hui appelé "Etat d'Israël") existe et a toujours été habitée (malgré les expulsions et les exils obligatoires) par les Juifs depuis au moins 1500 avant l'ère chrétienne.
Les envahisseurs furent d'abord les Grecs, puis les Romains, … puis les musulmans arabes au 8ème siècle de l'ère chrétienne, puis les musulmans ottomans (turcs) au moyen-âge.
Depuis le vote de 1948 à l'ONU (à l'époque encore libre de tout cet anti-occidentalisme qui n'est né qu'après 1960 avec les décolonisations), la Judée a été rendue enfin aux Juifs. Tout de suite, les pays musulmans alentour lui ont fait la guerre et l'ont perdue.
Depuis, 11 guerres ont été déclenchées par les islamistes contre Israël (dont 22% de la population est musulmane et ne veut surtout pas devenir "Palestiniens", ni voir l'Etat d'Israël disparaître). Les onze guerres (selon Wikipédia) :

 

  1. la 1re guerre israélo-arabe, en 1948-1949 ;
  2. la 2e guerre israélo-arabe, en 1956-1957, aussi appelée crise du canal de Suez ;
  3. la 3e guerre israélo-arabe, en 1967, communément appelée la guerre des Six Jours ;
  4. la 4e guerre israélo-arabe, en 1973, communément appelée guerre du Kippour ;
  5. la 5e guerre israélo-arabe, en 1982, nommée première guerre du Liban ;
  6. la 6e guerre israélo-arabe, en 1987, dénommée première intifada ;
  7. la 7e guerre israélo-arabe, en 2000, dénommée seconde intifada ;
  8. la 8e guerre israélo-arabe, en 2006, la seconde guerre du Liban ou conflit israélo-libanais de 2006 ;
  9. la 9e guerre israélo-arabe, en 2008-2009, la guerre de Gaza de 2008-2009 ;
  10. la 10e guerre israélo-arabe, en 2014, la guerre de Gaza de 2014 ;
  11. la 11e guerre israélo-arabe, en 2023, la guerre contre le Hamas, à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël.


Pour mémoire, depuis 2009, la bande de Gaza était considérée comme autonome et n'avait plus rien à voir avec l'Etat d'Israël ; le Hamas islamiste y prit le pouvoir démocratiquement et installa une dictature islamiste qui a écrasé (voire exterminé) les autres Palestiniens pas assez islamistes à ses yeux. Aujourd'hui, toutes les informations sur la bande de Gaza sont sous le contrôle exclusif du Hamas et de sa propagande délirante à travers l'antenne ONU qu'il contrôle à 100% et au travers des "journalistes" locaux qui transmettent aux "envoyés spéciaux" des pays démocratiques, les informations truquées qu'ils veulent faire passer, sans que ceux-ci n'ait le moindre contact avec la réalité de Gaza hors ce qui est dûment organisé pour eux par les affidés du Hamas (par exemple, lorsque le Hamas prétend que Tsahal a bombardé une école ou un hôpital, la réalité est que Tsahal a détruit un bâtiment qui était une ancienne école ou un ancien hôpital, mais qui était devenu le siège d'un commandement du Hamas ou d'un dépôt de munitions).


De même, le Liban qui était un pays multireligieux et très prospère a été détruit par la volonté iranienne islamiste qui y a développé et financé le Hezbollah avec, pour seul but, de détruire l'Etat d'Israël qui ne regarde pourtant pas l'Iran des ayatollahs.


Ceux que l'on appelle aujourd'hui les "Palestiniens" sont les descendants des populations musulmanes, souvent arabes du Proche-Orient, qui ont trouvé du travail à Israël au moment de sa construction moderne (entre 1948 et 1955). Après quelques années, Israël leur a proposé la nationalité israélienne qu'ils ont refusée sous la pression de la mouvance de Yasser Arafat, un égyptien  choisi, entraîné et financé par l'URSS pour détruire Israël considéré comme tête de pont du capitalisme américain dans une région que l'URSS convoitait pour son pétrole. Yasser Arafat, fondateur de l'OLP devenu Fatah, était le neveu d'Al Husseini, le grand mufti de Jérusalem, ami intime d'Hitler et protégé par lui durant toute la seconde guerre mondiale qu'il a fini à Berlin, dans le bunker, en proche du Führer.


Aujourd'hui, Israël doit combattre l'islamisme sur trois fronts : au sud contre le Hamas de Gaza, à l'est contre le Fatah de Cisjordanie et au nord, contre le Hezbollah irano-libanais (plus "irano" que "libanais").

 

De plus, Israël doit faire face à l'hypocrisie mondiale qui ne veut pas se mettre la Russie et les producteurs de pétrole à dos, qui espère la victoire d'Israël sur le Hamas, le Fatah et le Hezbollah mais qui, sous prétexte "humanitaire", essaie de conserver un semblant de relation "cordiale" avec l'ennemi … au cas où celui-ci gagnerait tout de même le conflit. Mais ce n'est que reculer pour mieux sauter car, si Israël, dernier rempart, saute, ce sont l'Europe puis les Etats-Unis les prochaines cibles de l'islamisme déjà bien installé partout, surtout dans les banlieues des grandes villes occidentales (mais pas seulement).

 

*

 

L'avenir est un moteur et le passé une contrainte.

L'un comme l'autre peuvent être nocifs ou propices selon le cas.

 

*

 

Aux USA, neuf professeurs d'université sur dix sont de gauche …

La messe est donc dite ! RIP.

 

*

 

Quel que soit leur bord (gauche ou droite), la vérité et la déontologie sont très secondaires …

Tout média vise de l'audience …

Tout politique vise de l'électorat …

Tout commerçant vise de la clientèle …

Tout séducteur vise des conquêtes …

Tout syndicaliste vise de la revendication …

Tout écrivaillon vise du lectorat …

Tout gourou vise des gogos …

Tout prêcheur vise des crédules …

Tout idéologue vise de la militance …

Etc …

 

Cela signifie que, où que l'on regarde, ce sont les objectifs quantitatifs à court ou moyen terme qui priment.

Il serait contreproductif de s'opposer à cette tendance, mais il faudrait que l'atteinte des objectifs ne soit plus un fin en soi, mais bien un balisage accompagnant un cheminement vers l'accomplissement optimal d'une intention, d'un projet, d'une vocation, d'une mission …

 

Plus prosaïquement : gagner de l'argent ? Oui, mais pour quoi faire ?

 

*

 

Tout processus complexe (et donc le Réel en tant que Tout-Un aussi) vise à optimiser les rapports entre des ressources (Corporalité), une utilité (Intentionnalité), une cohérence (Logicité), une cohésion (Unité) et une efficacité (Constructivité).

 

Le tableau général des cinq pôles d'évolution des processus complexes se résume comme ceci :

 

 EN-SOI

Unité

(cohésion)

Intentionnalité

(utilité)

Corporalité

(ressources)

Logicité

(cohérence)

Constructivité

(optimalité, efficacité, harmonie)

Voie entropique

Plénitude

Uniformité

Expansivité

Conformité

Procéduralité

Voie

médiane

Pulsation

Architecturation

Archipellisation

Programmation

Méthodisation

Voie néguentropique

Accumulativité

Complexité

Agrégativité

Inventivité

Virtuosité

 

Il est donc essentiel que tout processus définisse, pour lui-même, la teneur précise ainsi que les méthodes et paramètres d'évaluation, des cinq pôles d'évolution qui le caractérisent.

 

*

 

Le wokisme (un gauchisme caricatural et grotesque) est une forme grave d'illibéralisme ; au nom de la défense de la marginalité, défense est faite à des personnes, même appartenant à d'autres marginalités, de s'exprimer librement. C'est cela la cancel culture, c'est-à-dire la culture de la censure.

Car la censure se cultive et ses servants rêvent d'un monde expurgé de tout échange. Chacun pour soi et chez soi, sous peine d'être traité de harceleur, voire d'oppresseur.

Imaginez donc : un homosexuel transphobe … un soufi islamophobe … un humain misanthrope … mais où irions-nous ? Vive l'obscurantisme !

 

*

 

Authentique : des étudiants universitaires en physique ont demandé que l'on raie le mot "champ" du vocabulaire car il ferait allusion aux "champs de coton", donc à l'esclavage …

 

*

 

Surtout aux USA, il faut être "inclusif" et exclure l'idée d'exclusion de qui que ce soit, pour quelque motif que ce soit.

Bienvenue, donc, aux terroristes de la Terre entière et à leurs massacres !

Et bienvenue, surtout, à tous les imbéciles et à tous les crédules qui ont des idées bien arrêtées sur tout ce qu'ils ne connaissent pas, c'est-à-dire sur presque tout.

 

*

 

La gauche, c'est l'égalitarisme.

La droite, c'est le sécuritarisme.

 

Le populisme, alors, c'est la dictature de l'égalitarisme sécuritaire et du sécuritarisme égalitaire.

 

Quant au libéralisme, c'est l'apologie des différences et de leur complémentarité, ainsi que des risques et de leur optimisation.

 

*

 

Pour Lamarck, "la fonction crée l’organe" (donc avec transmission génétique des caractères acquis), alors que pour Darwin, "l’organe crée la fonction" (donc sans transmission génétique des caractères acquis).

Aujourd'hui, lamarckisme et darwinisme sont à nouveau "en guerre" après une longue période d'absolutisme darwinien.

Il me semble que demain montrera que les deux principes sont les deux faces d'une seule et même pièce : celle de l'optimisation de l'accomplissement d'une espèce vivante spécifique.

 

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La gauche et la droite, poussées seulement un peu vers leur extrême, mènent toutes deux très vite à l'illibéralisme.

 

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La bêtise commence quand la pensée se fige et se rigidifie.

La bêtise est un amidon mental.

 

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Le cardinal d'un ensemble unanime amplifie d'autant la bêtise de chacun de ses éléments.

C'est précisément toute la mécanique des réseaux sociaux.

 

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Lorsque l'on parle d'immigration, il faut parler seulement des transferts entre deux continents (il y en a huit : Euroland, Angloland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland) et jamais de déplacement au sein d'un même continent.

Ainsi, un Polonais venant habiter en Italie n'est pas un immigrant, alors que l'est assurément un Turc venant s'installer en Grèce.

 

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Ce que l'on nomme "démocratisation" (d'un sport, d'un art, d'une pratique, d'un métier, d'un savoir, …) ne signifie que "vulgarisation" et "médiocrisation".

Le grand nombre est tellement lourd qu'il écrase tout.

 

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L'art dit contemporain est d'abord l'art du ridicule, pourvu qu'il soit original et audacieux.

Quant à la musique (pensons au RAP, par exemple), ce n'en est plus : rien que du bruit rythmé.

Provocation et vulgarité en sont les mamelles.

 

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La French theory tellement en vogue dans es universités américaines, c'est surtout Derrida : la déconstruction.

Ce mot à lui seul évoque sa pleine essence : l'entropie.

Apologie du démantèlement.

Apologie de l'émiettement.

Apologie de la néantisation.

 

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* *

 

Le 23/09/2024

 

Ce que les antisémites reprochent caricaturalement, stupidement, mais récurremment, aux Juifs depuis deux millénaires c'est "l'appât du gain et l'amour de l'argent" (le mythe du Juif banquier à la Rothschild), c'est "la phagocytose des médias" (comme journaliste ou comme "vedette") et c'est "l'ostracisme communautaire" … Autrement dit, de façon plus nuancée, plus délicate et moins bête, les trois scénarios de sécurisation face à la haine et au rejet ambiant, en combattant ce qui rend faible et fragile : la pauvreté, le silence et la solitude.

Il y a un quatrième scénario (qui est le mien), de fuite, celui-là : la distance d'avec le monde extérieur et le développement d'un monde intérieur par l'étude et la connaissance.

 

*

 

Le monde humain d'aujourd'hui, qu'il soit celui, déliquescent, des démocraties au suffrage universel ou celui, répugnant, des autoritarismes dictatoriaux, ce monde est en pleine déconfiture culturelle et économique.

Ignorance et précarité sont le nom des épidémies virales qui envahissent l'humanité.

Et tous les faux diplômes jetés à la tête du client (au nom de l'égalitarisme et de l'anti-élitisme), et tous les assistanats offerts aux plus gueulants (au nom de l'humanitarisme et du solidarisme) n'y changeront rien, tout au contraire : ils amplifient le mal en appauvrissant le Tout pour se donner l'illusion de sauver une partie.

 

(Publié dans "Le Point" de ce jour)

 

*

 

L'universalisme est mort.

Le monde dualiste (libéralisme contre communisme) est mort.

Le monde unipolaire américano-centré est mort.

Le monde des illusions des hyperpuissances de la Russie ou de la Chine est mort (ces deux blocs sont au bord de la faillite).

Le seul scénario sérieux pour l'avenir est la continentalisation socio-économico-culturelle et une division du monde en huit continents autonomes, parfois complémentaires, parfois inconciliables, parfois indifférents.

Ces huit continents, je leur ait donné, il y a plus de 10 ans déjà, un nom qui parle de soi : Euroland, Angloland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland.

Cette continentalisation implique trois conséquences majeures : la marginalisation profonde des Etats-Nations, la révision de la notion d'immigration (il n'y a pas d'immigration intracontinentale mais il faut filtrer drastiquement les immigrations intercontinentales), et l'autonomie socio-économique de chaque continent sur son socle culturel  philosophico-scientifique.

 

*

 

De Victor Hugo :

 

"La première égalité,

c'est l'équité"

 

*

 

En gros, la culture humaine se serait développée par dialectique sur une bipolarité caricaturée sous les qualificatifs d'occident et d'orient.

L'occident : dualité, extériorité, messianité, religion, salut, analycité, …

L'orient : monisme, intériorité, vacuité, spiritualité, dissolution, globalité, …

La pensée, à l'avenir, de l'avenir, sera au-delà de cette bipolarité maintenant éculée.

Mais tout cela n'aurait eu qu'il seul but : exorciser la Mort soit par le passage dans l'au-delà de soi et de ce monde, soit par la dilution dans le plus grand que soi et que ce monde.

 

*

 

Marx et Freud en tête, mais aussi Sartre, Lévi-Strauss, Lacan, Althusser, Derrida, Beauvoir, … autant de gourous producteurs d'inepties dévastatrices et creuses, purs produits de leur imaginaire dévoyé et sans rapport aucun avec la réalité.

Cette pseudo-pensée messianiste et fantasmatique est typique du processus d'effondrement de la Modernité entre 1850 et 1980.

Depuis, heureusement, ce genre de gourou n'intéresse plus personne car l'effondrement est désormais trop avancé pour qu'on puisse encore suivre ce type de chemins, dogmatiques et égotiques, qui ne mènent nulle part mais qui donnaient encore l'impression et l'illusion que la Modernité (le "Progrès", donc) pourrait être sauvée, moyennant forces idéologies ressassées et martelées.

 

Dans "L'Eloge de la Folie" ("folie" au sens de "bêtise"), Erasme écrivait :

 

"Les rhéteurs de notre temps (…) jettent de la poudre aux yeux du lecteur, sachant que ceux qui les comprennent en seront tout fiers, et que ceux qui ne les comprennent pas les admireront d'autant plus qu'ils n'y entendront goutte."

 

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Le mot "épistocratie" désigne une démocratie où le droit de vote est réservé à ceux qui ont le "savoir" (épistèmê, en grec) : une démocratie élitaire, donc, qui s'oppose au suffrage universel (qui, par ailleurs, ne montre, aujourd'hui, là où l'abstention est possible, qu'une croissance exponentielle de son taux).

Le tout, avec l'épistocratie, est de bien définir et mesurer les critères de savoir utile en matière sociale, économique, écologique et politique.

Mais avec un peu de soin et d'intelligence, ces critères peuvent être dessinés approximativement et feront, dans tous les cas, moins de dégâts que le suffrage universel qui donne le pouvoir à la majorité, c'est-à-dire à la masse des crétins qui votent pour le mieux-causant et le plus-promettant au mépris de toute réalité.

 

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La recherche et l'expérimentation scientifiques ne sont pas à l'abri des puissances d'argent (notamment les industries pharmaceutiques dans les domaines médicaux et pharmacologiques) et l'étude critique de la majorité des articles paraissant dans les revues de haut renom et soi-disant validés par des experts et des sommités, sont tout simplement des arnaques intellectuelles.

Evidemment, les sciences fondamentales sont un peu plus à l'abri que les sciences appliquées qui, elles, induisent directement leurs effets sur les législations et les productions industrielles.

 

*

 

Un "scientifique" cherchant du côté des connaissances en rapport avec direct ou indirect avec l'humain, sera fortement sollicité ou tenté pour publier des études ou rapports biaisés, voire faux, de façon à drainer vers lui des fonds ou des honneurs.

Et cela induit, souvent inconsciemment, une méfiance des "ânes et moutons" envers la science. Avec, pour conséquence indirecte mais sensible, un désintérêt et une désaffection pour les études scientifiques.

En ce sens les soi-disant "sciences humaines" qui ne sont que des conjectures plus ou moins idéologiques, jouent un rôle incroyablement néfastes quant aux travaux et aux vocations vouées aux vraies sciences (les sciences dites "dures" comme la physique, la cosmologie, la chimie ou la biologie).

Il n'existera de sérieuses et crédibles "sciences humaines" que le jour où celles-ci seront réductibles à des applications strictes de la physique des processus complexes. En attendant, elles ne resteront que des conjectures idéologiques, plaisantes ou déplaisantes, réalistes ou idéalistes, statistiques ou spéculatives.

 

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De Bertrand Russell :

 

"Il n'est pas souhaitable de croire une proposition quand il n'existe aucun fondement de la supposer vraie."

 

Si cette leçon de sagesse était appliquée par tous, le monde deviendrait enfin silencieux et tranquille.

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Le 24/09/2024

 

L'intégralité d'un bel article de Luc de Barochez :

 

"Israël n'a pas encore trouvé la voie pour sortir du brasier de Gaza, au sud du pays, que pointe déjà, côté nord, l'enfer dont le Hezbollah le menace depuis un an. Étant donné les capacités militaires colossales de l'organisation terroriste chiite, le conflit qui se prépare au Liban risque de faire apparaître comme une simple escarmouche les hostilités qui ont ravagé ces derniers mois le territoire palestinien.

Depuis un an, la milice libanaise a tiré plus de 8 500 missiles, roquettes et drones sur Israël. Ce n'est là qu'une infime fraction de l'arsenal que la république islamique d'Iran lui a fourni. Tsahal, occupée à Gaza contre le Hamas, avait choisi jusqu'à présent de faire le dos rond face au Liban, se contentant de riposter au coup par coup. Plus maintenant.

 

Les forces de sécurité israéliennes viennent de renverser la table, en menant une série d'opérations aussi audacieuses qu'inédites contre le Hezbollah. Elles ont fait exploser des milliers de bipeurs et de talkies-walkies piégés, semant stupeur et confusion dans les rangs de l'adversaire. Elles ont éliminé une quinzaine de chefs militaires, décapitant les forces d'élite de la milice. Elles ont massé deux divisions à la frontière et bombardé les rampes de lancement de missiles dans le sud du Liban et la vallée de la Bekaa. Il s'agit, a minima, d'une tentative de restaurer la puissance de dissuasion d'Israël ; ce peut être aussi le prélude à une opération d'ampleur pour repousser le Hezbollah au nord du fleuve Litani – limite que la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU impose depuis 2006 à la milice chiite, en vain.

 

Les belles âmes admonestent déjà l'État juif. Elles font valoir qu'il n'existerait pas de solution militaire à ce conflit. Elles prétendent que les opérations de contre-terrorisme menées avec des engins piégés seraient illégales au regard du droit international humanitaire. Le débat mérite d'être ouvert, mais sur des bases factuelles correctes. Il convient d'abord de rappeler, inlassablement, qu'Israël est un État souverain et que, en tant que tel, il a le droit imprescriptible de se défendre lorsqu'il est agressé.

 

Ce fut le cas le 7 octobre 2023, lorsque les sicaires du Hamas ont massacré, violé, torturé et pris en otages des centaines d'Israéliens. Ce fut encore le cas le lendemain, 8 octobre, quand le Hezbollah a cru bon d'ouvrir le front nord, en « solidarité » avec les Palestiniens de Gaza. Ses actions ont contraint des dizaines de milliers d'Israéliens à quitter leur domicile pour se réfugier plus au sud. La défense d'Israël est d'autant plus légitime que, à l'instar du Hamas, le Hezbollah a des intentions génocidaires dont il ne se cache pas. Son chef, Hassan Nasrallah, à l'unisson de ses parrains iraniens, a parlé de l'État juif comme d'une « tumeur cancéreuse » qu'il faudrait extirper.

Avantage tactique

 

Quant aux opérations menées par le Mossad, elles sont conformes aux lois de la guerre. Elles se sont appuyées sur des instruments de communication utilisés à des fins militaires ; elles ont ciblé uniquement des miliciens du Hezbollah ; elles ont procuré à Israël un avantage tactique considérable, quasi sans pertes civiles. Les efforts déployés depuis un an par les États-Unis (et accessoirement la France) pour persuader le Hezbollah de retirer ses troupes de la frontière et de cesser de bombarder les localités israéliennes sont restés vains. Sans accord diplomatique, il ne reste que la voie militaire.

 

Pas plus qu'à Gaza cependant, Israël ne peut espérer au Liban autre chose qu'une victoire tactique. Le Hezbollah est trop puissamment armé, trop imbriqué dans la communauté chiite (un tiers de la population libanaise), trop infiltré dans l'État libanais, trop solidement soutenu par l'Iran pour pouvoir être éradiqué. Mais le précédent du 7 Octobre pèse. Israël se mord les doigts de ne pas avoir frappé à temps le Hamas. La crainte que ce cauchemar se répète un jour à sa frontière nord l'incite à porter des coups sévères au « Parti de Dieu ».

 

Début 2023, l'armée israélienne mentionnait pour la première fois, dans sa revue annuelle des risques stratégiques, la possibilité qu'elle puisse être un jour contrainte de mener une guerre multi-front contre l'Iran et ses milices supplétives dans la région, au Liban, en Irak, au Yémen, en Syrie… Il y a un an, les raids du Hamas ont fait passer ce scénario du statut d'hypothèse théorique à celui de possibilité tangible. Ces derniers jours, sa traduction concrète n'a jamais été si proche."

 

Il faut éradiquer l'islamisme en général et, en particulier, les mollahs iraniens (et leurs sbires un peu partout dans le monde, musulman et non musulman.

 

Et ce commentaires avisé d'un anonyme :

 

"Même si le gouvernement de Netanyahou ne me plait pas, Israël a le droit de se défendre. Au nord c'est ce qu'il faisait... Maintenant il contre-attaque pour reprendre le terrain qu'il avait perdu.

Quant à l'ONU, je n'en parle même pas, tellement cet organisme est caviardé par les pays tenus par des autocrates et autres dictateurs ... D'ailleurs il devrait partir de NYC pour s'installer dans un bel immeuble tout neuf à Dubaï ... Et dans la foulée, naturellement, le rebaptiser ONAD : Organisation des Nations Autocratiques et Dictatoriales"

 

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De Marc Fourny à propos des attaque subie par Gérard Darmon, acteur juif français :

 

"Sur RTL, la star de Family Business a exprimé son ras-le-bol sur les mauvaises interprétations systématiques de ses messages par ses détracteurs. « Ils peuvent chercher, ils peuvent fouiller. Jamais je n'ai dit quoi que ce soit contre les musulmans, contre les Palestiniens, le peuple palestinien », assure-t-il. « En revanche, si on me parle du Hezbollah ou du Hamas, je dis que ce que fait Israël, c'est ce que ne font pas les autres pays de l'Occident, qui se cachent derrière tout ça. À part Israël, dans quel pays une armée lutte contre le terrorisme ? Il n'y en a aucune aujourd'hui », estime-t-il."

 

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La France, depuis l'irruption de son socialo-gauchisme dès le 19ème siècle, est devenue le summum du parasitisme institutionnalisé dans toutes les dimensions de sa société, à gauche comme à droite.

Dans ce pays, en pleine déconfiture, l'Assistanat a tué l'Autonomie.

 

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Selon Wikipédia :

 

"L’anthropocentrisme est une conception philosophique qui considère l’humain comme l'entité centrale la plus significative de l'Univers et qui appréhende la réalité à travers la seule perspective humaine. Aristote fut le premier à en développer la théorie (…). L'anthropocentrisme (…) se prolonge encore aujourd'hui sur le plan philosophique et moral avec l'humanisme, idéologie à laquelle il est étroitement lié (et avec laquelle on le confond souvent), qui assigne à l'homme le rôle de mètre-étalon pour mesurer toute chose ou phénomène.

Les conceptions du monde qui lui sont directement opposées sont le théocentrisme (selon lequel Dieu occupe le rôle central de la vie, ayant « existé » avant sa création et pouvant demeurer après son extinction) et le biocentrisme (où le rôle central est attribué à la nature, Dieu en étant absent et l'homme n'apparaissant que comme simple figurant, de passage et sans position hiérarchique par rapport aux autres espèces). "

 

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Au-delà de l'humanisme …

 

L'humanisme (la forme édulcorée de l'anthropocentrisme) est mort !

L'humain n'est ni le but, ni le centre ni le sommet de l'univers, ni même de la planète Terre.

L'humanité, aux yeux du Tout-Un, n'est rien. Ou plutôt, elle n'est qu'un des milliards d'outils qu'il s'est inventés pour s'accomplir : ou bien elle joue bien son rôle, ou bien elle peut disparaître, dans l'indifférence, comme les déchets inutiles.

 

En quoi, jusqu'à présent, l'humanité a-t-elle contribué à l'accomplissement positif, créatif et unitif du Réel ?

A si peu, que le culte que l'humain se voue à lui-même, plus que ridicule, est psychopathologique.

L'humain, comme tout ce qui existe, ne subsiste qu'en consommant des ressources et ne peut continuer à subsister que s'il produit plus qu'il ne consomme.

Que produit l'humain au bénéfice du Réel qui le nourrit ?

 

Que pourrait-il produire à part de la Connaissance ? Car pour le reste, les autres vivants font mieux que lui.

Et lorsque l'on parle de noologie, voire de noosophie, encore faut-il que cette Connaissance produite soit réellement utile au reste de ce qui existe, qu'elle contribue de façon positive à l'accomplissement de tout le reste autour de l'humain.

 

L'humain doit apprendre à cesser de tout faire pour s'accomplir lui-même au détriment de ce qu'il exploite pour ce faire, car cet auto-accomplissement n'intéresse personne que lui, et consomme bien plus qu'il ne rapporte à tout le reste qui existe.

Il est donc vital pour l'humain que la seule chose qu'il sache faire - produire de la Connaissance – soit bénéfique pour tout ce qui l'entoure et qui n'est pas lui.

Il faut donc que cessent le narcissisme et le nombrilisme humains. Il faut éradiquer l'humanisme qui n'est que de l'anthropocentrisme enrobé de sucre, et mettre l'humain au service de la Vie et de l'Esprit au sens cosmique du terme.

 

Deux questions, alors, se posent …

Quel service l'humain peut-il rendre à la Vie et à l'Esprit cosmique, d'une part ?

Quel processus socio-politique (voire spirituel) pourrait amener les humains à prendre conscience de leur mission existentielle et à l'accomplir optimalement ?

A noter, alors, que la part de l'humanité qui ne prendrait pas conscience de cette mission et/ou qui ne l'accomplirait pas, continuerait à être un poids morts, inutile et dévastateur pour le Réel, ainsi que l'humanité l'est déjà depuis des millénaires et que, manifestement, le Réel, au travers de la Nature, en a assez de laisser des parasites le grignoter sans cesse et sans retour.

Car, en regardant les choses bien en face, on  voit clairement que depuis des millénaires, l'humanité ne fonctionne que pour elle-même, au détriment de tout le reste (avec les dégâts et dévastations dont on commence à ressentir les durs effets tant climatologiques, qu'écologiques ou géologiques).

 

L'humain est devenu l'ennemi du Tout-Un dans ce coin-ci de l'univers. Mais il peut encore inverser le processus suicidaire qui est le sien, en répondant aux deux questions fondamentales posées plus haut.

Quelle mission ? Comment la faire accomplir ?

 

La mission …

Qu'attend le Divin de la part des humains ? Quelle contribution à son Accomplissement attend-il de notre accomplissement humain ?

Notre mission ? Accomplir l'humain afin de contribuer, selon nos spécificités, à l'Accomplissement du Divin-Réel-Un-Tout.

Quelle est la spécificité humaine dont l'accomplissement est notre mission ? Celui de la Pensée ; celui de la Connaissance ; celui de la Cohérence ; celui de l'Ordre ; celui de l'émanation de l'Esprit au sein de la Vie (ce qui implique que la Vie doit être préservée sinon accomplie d'abord, afin d'y accomplir l'Esprit).

Prendre soin de la Vie afin que l'humain puisse y incarner l'Esprit et l'y accomplir. L'humain n'a aucune autre raison d'être, puisque l'humain n'a aucune autre spécificité que d'avoir développé un langage assez sophistiqué pour commencer de faire émerger l'incarnation de l'Esprit (les règles cosmiques de cohérence et d'ordre) dans la Vie (le chantier des accomplissements).

La mission de l'humain est d'incarner l'ordre de l'Esprit dans le chantier de la Vie afin d'optimiser l'accomplissement de la Vie au service de l'Accomplissement suprême du Divin et de son Intention cosmique au moyen de la Substance primordiale (et prématérielle).

 

L'exécution de la mission …

Comment faire comprendre à la majorité des humains que leur propre accomplissement et donc leur propre Joie permanente dans la Vie (l'accomplissement induit la Joie et la Joie exprime l'accomplissement – cfr. B. Spinoza), sont d'accomplir la mission pour laquelle a émergé l'humanité ?

Comment orchestrer cette prise de conscience et comment en encadrer la mise la mise en œuvre ?

Les religions et les idéologies y ont toutes échoué du fait de leur approche pyramidale et dogmatique. Alors, que faire ?

L'antonyme de "pyramide" est "réseau" et l'antonyme de "dogme" est "initiation".

La prise de conscience et l'exécution de la mission humaine qui est d'incarner l'Esprit dans la Vie pour y accomplir le Divin, passeront donc par un(des) réseau(x) initiatique(s).

 

*

 

De Wikipédia :

 

"La religion juive émerge au VIIIe siècle av. J.-C. avec le début de la rédaction du Livre de la Genèse (qui se poursuit jusqu'au IIe siècle av. J.-C.), qui est un récit des origines mythiques commençant par celui de la création du monde par Dieu, et par un autre, qui relate la création du premier couple humain, Adam et Ève.

Ce récit confère à l'être humain un rôle explicitement supérieur par rapport aux autres espèces, principalement du fait des capacités de sa conscience et du degré de complexité de son langage."

 

Ce petit texte mérite trois commentaires :

 

  1. L'histoire d'Adam (l'humain) et de 'Hawah (la vivante, la conscience de la vie) n'a rien à voir avec le récit de l'émanation de l'humain parmi l'animalité (des "nageants" et "volants", d'abord, des "courants", ensuite) au soir du sixième jour de la Genèse.
  2. Le récit biblique parle du "rôle" particulier (mais pas spécialement supérieur) de l'humanité.
  3. L'humain se distingue des autres vivants par ses capacités de "conscience" qui, en fait, se ramènent à sa capacité de "langage" (car "prendre conscience" de quoique ce soit, c'est devenir capable de le "nommer", que ce soit par un mot ou une périphrase).

 

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Même s'ils dérivent tous deux de la même racine grecque logos, je privilégie la "loyauté" à la "légalité", ou plutôt le "loyalisme" au "légalisme".

 

Au passage : ne jamais confondre "légalité" avec "l'égalité" !

 

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Les trois questions fondamentales que chacun devrait se poser, mais que l'on doit poser à chacun :

 

  1. Quelle est ta mission dans la Vie et pour-quoi ?
  2. Quelle est son utilité pour le monde ?
  3. Comment comptes-tu l'accomplir ?

 

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Quel est mon noyau de croyances ?

Je crois que je n'en ai pas. C'est ma première croyance.

 

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Tout le monde connaît le "Black Thursday", c'est-à-dire la crise financière et boursière majeure du 24 octobre 1929 qui fut, par ses conséquences économiques et sociales, le tremplin de la montée des populismes (communisme, fascisme et nazisme) et donc de la seconde guerre mondiale …

 

Mais tout le monde feint d'avoir oublié l'énorme crise financière et boursière de 2008 (suite de la crise des "subprimes" de 2007) dont les conséquences (cumulées, bien sûr, avec d'autres processus) sont toujours le terreau des drames d'aujourd'hui.

 

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D'Albert Einstein :

 

"Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine.

Et concernant l'univers, je ne suis pas sûr.""

 

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Le 25/09/2024

 

L'ennemi intérieur en France, ce n'est pas le RN (même s'il faut bien le garder en laisse et lui faire comprendre la nécessité d'un vrai paneuropéanisme).

L'ennemi intérieur de la France est le NFP et LFI en tête.

La France profonde, comme dans beaucoup de pays européens, a enfin compris que le parasitisme institutionnalisé et l'assistanat électoraliste imposés par le socialo-gauchisme depuis cinquante ans grâce à l'argent des "trente glorieuses", est une impasse létale, et qu'il faut marginaliser et évacuer la "gauche" (Mélenchon et consorts en tête).

La priorité, c'est l'Europe (UE) unie, unitive et unitaire comme entité continentale AUTONOME face aux autres entités continentales déjà constituées (Angloland, Latinoland, Afroland, Islamiland, Russoland, Indoland et Sinoland) qui utilisent l'Euroland soit comme paillasson, soit comme larbin, soit comme semi-colonie, soit comme marché pour y écouler leurs produits frelatés.

Le peuple français est, pour sa majorité, largement tourné à droite, désormais. La "gauche" est morte ! Enfin !

 

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Soyons clair : le Maghreb est devenu une nouvelle colonie islamiste.

 

(Ce commentaire a été refusé par le censure du "Point" au prétexte d'islamophobie … Voici ma réponse au "Point" :

 

"Retournez à l'école : l'islamophobie est la haine de la religion musulmane et des personnes musulmanes parce que musulmanes. Cela n'a rien à voir avec l'islamisme qui est une idéologie politique terroriste, totalitaire et djihadiste, portée par les Frères musulmans et dont les fers de lance sont aujourd'hui l'Iran, le Qatar, le Hezbollah, le Hamas et quelques autres.

Vous confondez islam et islamisme, Palestiniens et Hamas, religion et idéologie, etc ... C'est vraiment désolant.")

 

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L'idée centrale pour demain est claire : moins d'Etat, moins de fonctionnaires, moins de services dits "publics", moins de normes, de procédures et de réglementations, moins de subsides, moins d'assistanats, plus d'autonomie, plus de respect de l'autre, plus de civilité, plus d'équité (sans égalitarisme), plus de travail plus longtemps (40 heures par semaine jusqu'à 67 ans), moins de rentes, moins d'immigrés (au sens extra-européen car un européen n'est jamais un immigré où qu'il aille en Europe), etc …

 

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Dieu est-il croyant ?

Croit-il en lui-même ?

Pourquoi aurait-il besoin de croire s'il est omniscient ?

Mais s'il est omniscient, pourquoi a-t-il créé un monde aussi imparfait, plein de misère et de souffrance ? A moins qu'il ne soit sadique …

Il est donc préférable de croire que Dieu n'est pas omniscient : il ne sait pas où il va … Il a bien quelques envies, mais … Il ne peut que croire et espérer qu'elles s'accompliront. Donc Dieu est croyant. Mais en quoi croit-il donc ? En quoi espère-t-il ? En une perfection à venir qu'il souhaite sans ni la posséder, ni la maîtriser. Donc Dieu est imparfait.

C'est là notre chance humaine : pouvoir contribuer au perfectionnement divin.

 

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La Loi divine existe ou n'existe pas. Si elle existe, le Réel est un Cosmos (en grec, KosmoV signifie : "ordre, harmonie"). Si elle n'existe pas, seul le hasard est agissant ; or, le hasard est incapable de générer de la cohérence et de la complexité, donc le hasard ne peut pas être le (seul) moteur du monde. Donc la Loi existe.

 

Cette Loi est-elle connue ou ne l'est-elle pas ?

Pour la grande majorité des humains, elle ne l'est pas … ou alors, c'est sous une forme vulgarisée d'un "tu dois" et d'un "tu ne peux pas" : le devoir et l'interdit.

Si la Loi définit le Devoir et l'Interdit, il est manifeste qu'aujourd'hui, dans le monde civilisé, surtout chez les jeunes, le Devoir est ridiculisé et l'Interdit est massivement rejeté. Il n'y a plus de Loi ; donc il n'y a plus ni Ordre, ni Harmonie.

Il n'y a plus que de l'égotisme, du narcissisme et du nombrilisme … souvent accompagnés de violences diverses.

C'est cela la barbarisation, la décivilisation, la déculturation.

 

Mais, peut-être, la Loi est-elle connue ou, à tout le moins, devinée par quelques élites : les vrais initiés … Que peuvent-ils faire, concrètement ? A part le monachisme spirituel areligieux, je ne vois pas bien quelle autre issue serait possible …

 

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La physique thermodynamique le sait fort bien, toute évolution de quelque processus (surtout complexe) que ce soit, est irrémédiablement irréversible.

Toute nostalgie d'un "bon vieux temps" qui n'a jamais existé, est vaine et contreproductive.

Le mythe du "bon sauvage" de ce cuistre de Rousseau, est un mythe frauduleux (il n'existe pas de "bon" sauvage) et délétère (la barbarisation est létale).

Sans du tout sombrer dans le culte du "progressisme" (cette litanie socialo-gauchiste qui pollue le monde depuis deux siècles), l'humanité est condamnée à une marche en avant et à s'astreindre à la loi de la concaténation des paradigmes successifs.

La Modernité (de 1500 à 2050) et ses idéologies messianiques qui sont des idéologies de la lâcheté qui remettent à un "plus tard" (après le révolution) ou à un "ailleurs" (après la mort), l'accès aux portes de l'ordre et de l'harmonie, sont factuellement mourantes et virtuellement mortes. Inutile de se lamenter.

Sic transit gloria mundi

 

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L'allégorie biblique du Jardin d'Eden n'a rien à voir avec un soi-disant "paradis perdu".

Le jardin d'Eden symbolise le monde de la Vie sans l'Esprit, de l'humain sans conscience de la réalité du Réel, bref : l'apologie de l'ignorance et de l'innocence.

Grâce à 'Hawah (la vivante, la conscience de vie) qui est tirée de lui, et avec l'aide du serpent ("le plus intelligent ('Arom qui signifie, à la fois : "intelligent" et capable de "mettre à nu") des vivants" qui est aussi le "devin" : Na'hash), l'humain (Adam qui n'est pas un prénom, mais le nom générique de l'humain) comprend qu'il est "nu" et "intelligent", capable de mettre le monde à nu, et, avec l'aide du Divin, il finit par comprendre que la mort, la souffrance, le travail, l'errance, … sont bien la réalité du Réel. L'innocence et l'ignorance de l'Eden sont définitivement révolus. L'humain peut donc vaquer à sa vocation, à sa mission : "mettre à nu" et construire la Connaissance, faire s'incarner l'Esprit dans la Vie.

 

Ainsi, notre bannissement du jardin d'Eden n'est-elle ni une punition, ni un péché originel, ni, surtout, une "chute" ; il est, tout au contraire, le haussement de l'animal humain au statut d'humain doté d'une conscience de vie et d'un accès (difficile, mais possible) à la réalité du Réel.

 

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La mission de l'homme, pour ce nouveau cycle civilisationnel (après celui de la démission messianique entre 400 et 2050) est d'exprimer et d'appliquer les règles d'ordre et d'harmonie, les règles de communion (cum munire : "construire ensemble") entre ses mondes intérieurs (ses besoins, ses idées, ses connaissances, ses croyances, …) et les mondes extérieurs (les autres humains et la Nature).

 

Le chemin de l'accomplissement de cette mission passe par la cosmologie.

 

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L'Etat n'est pas la Société. L'Etat est une institution artificiellement créée pour "gérer" la Société ou, à tout le moins s'il n'est pas totalitaire (qui gère le "Tout" de la Société), pour gérer (optimiser, donc) certaines dimensions de la Société, dimensions dites "sociales" ou "publiques".

Le hic est que la "Société", cela n'existe pas non plus. Il n'existe que des Personnes et des communautés vivantes de Personnes qui mènent leur existence comme elles croient devoir ou pouvoir le faire.

 

C'est une erreur monstrueuse de croire que, parce que quelque chose est approuvé par la "majorité", ce quelque chose est "bien" ou "positif" ou "acceptable".

N'oublions jamais que Hitler et la plupart des tyrans sanguinaires ont été élus (et souvent réélus) à la "majorité", très démocratiquement. Le cas de Donald Trump aux USA est similaire.

Une majorité de crétins ne peut approuver que des crétineries, soit parce qu'elle est bête et stupide, soit parce qu'elle est manipulée (par des démagogues ou des médias) !

La démocratie au suffrage universel est donc une monstruosité, certes moins monstrueuse qu'une autocratie ou une dictature totalitaire et sanguinaire, mais une horreur néanmoins.

 

Il n'y a jamais eu de "contrat social" signé librement par les parties en présence. Il n'y a qu'un diktat étatique imposé à tous de la naissance à la mort.

Cette notion de "contrat social" imaginée par le fumiste Jean-Jacques Rousseau est une totale arnaque.

 

L'Etat, qui s'est arrogé le monopole de la violence, en prétextant sa lutte contre la misère et la souffrance, soutient la "caste parasitaire" (cfr. Murray Rothbard) en spoliant et en rançonnant, systématiquement, les "castes productives".

 

La "caste dirigeante" (les politiciens et les hauts fonctionnaires) ne préservent leur pouvoir que par l'acquiescement ou la résignation de la majorité qui est, en fait, son seul soutien.

Cet acquiescement ou cette résignation est affaire d'idéologie et d'idéologues qui forgent artificiellement l'opinion en assénant que l'Etat est indispensable et doit être indispensablement puissant afin que chacun puisse bénéficier des retombées de cette puissance artificielle et spoliatrice.

 

L'Etat se définit à partir de ses Frontières géographiques, tracées par l'Histoire comme cicatrices de guerres passées. L'Etat, même le plus démocratique, est l'héritier directe de Frontières tracées par une ancienne tyrannie.

Ces Frontières définissent un Territoire national ; à l'intérieur duquel vivent des gens (totalement étrangers les uns aux autres en dehors de leur communauté vécue) qui sont censés composer le Peuple.

Le binôme "Frontières plus Peuple" engendre le mythe de la Patrie qui engendre l'illusion de la Nation. Alors la Nation implique l'Etat comme puissance régulatrice du tout, et l'Etat affirme sa puissance par la Force qu'il s'octroie d'office à savoir : les forces de l'Ordre, la force des Lois et les forces de l'Armée.

Ainsi, la boucle est bouclée !

 

L'Etat ne survit qu'en s'appuyant (d'une manière ou d'une autre, électoralement ou non) sur la majorité de ses ouailles ; il doit donc réduire, sinon à néant, du moins au silence, toute personne ou minorité clamant son illégitimité. Préventivement et propédeutiquement, il faut donc, dès le plus jeune âge, inculquer le civisme sous le prétexte fallacieux d'apprendre l'éthique.

C'est là tout l'art de faire se confondre la "civilité" (le fait d'être un bon citoyen) et la "politesse" (le respect de l'autre, le fait de se montrer "poli" et non pas "rugueux").

 

L'Etat doit absolument maintenir (par la manipulation, la séduction, l'argumentation ou la menace) un niveau minimal de confiance que les gens doivent avoir en lui, au risque, sinon, de voir monter les risques de séparatisme, de sédition ou de révolution. Aujourd'hui, un peu partout, cette confiance minimale s'étiole au vu de l'inefficacité des mesures de régulation collective dont l'Etat est censé être responsable.

 

N'oublions jamais que l'Etat, par sa propre souveraineté qu'il s'est lui-même octroyée, est devenu le seul juge de sa propre légitimité, de sa propre efficacité, de sa propre utilité.

L'Etat est son seul centre d'intérêt. Le principe en est : ce qui est bon pour l'Etat est bon pour tout le monde puisque l'Etat, c'est tout le monde.

 

N'oublions non plus jamais que l'Etat est un ensemble d'institutions mécaniquement incrustées les unes dans les autres. Parmi elles, existent un gouvernement et une chambre représentative qui, eux, sont élus. Mais le vrai pouvoir de l'Etat n'est pas ou peu dans les mains des élus ; il l'est beaucoup plus dans celles des fonctionnaires et hauts fonctionnaires qui, eux, ne sont pas élus. La réalité politique est telle que les gouvernements passent mais que les administrations (les fonctionnaires, donc) restent. L'Etat, c'est bien plus eux que les élus qui n'en sont que le masque ou le paravent, quand ils n'en sont pas que les faire-valoir ou les boucs émissaires.

Or, le seul vrai moteur profond de toute bureaucratie est de grossir, de s'arroger toujours plus de pouvoirs et de prérogatives, de gonfler sans cesse ses rangs. Et l'on arrive vite à cette conclusion : moins une bureaucratie est efficace, plus les élus sont acculés et plus il faut de fonctionnaires pour pallier les lacunes et les manquements.

 

Le monde humains est divisé en Etats juxtaposés ayant des relations entre eux.

Ces relations sont soit diplomatiques (y compris pour "réguler" les échanges financiers et commerciaux), soit belliqueux.

Les rapports entre Etats, comme ceux entre personnes, peuvent être amicaux ou hostiles pour diverses raisons, mais surtout idéologiques.

 

En conclusion …

Loin de moi l'idée de nier l'indispensabilité d'une régulation qui puisse protéger les collectivités des agissements néfastes et nocifs de certains. Ce qui est hautement critiquable, c'est le caractère étatique (démagogique, électoraliste, idéologique, fonctionnaire et bureaucratique) de cette régulation.

Pour le dire autrement, la notion même d'Etat s'inscrit dans le schéma mécaniciste des processus de régulation hiérarchiques et pyramidaux qui ne peuvent fonctionner que dans un monde et un milieu élémentaires. Un monde complexe comme le nôtre, aujourd'hui, rend ce type de régulation inopérant et condamné à l'échec. Le mode bureaucratique est obsolète.

Le modèle pyramidal et hiérarchique doit être remplacé partout par un autre modèle de régulation fait pour les milieux complexes : le réseau dense et l'autonomie positive. Ainsi, les Etats-Nations européens sont condamnés à disparaître au profit d'une continentalisation (une Union Européenne unifiée, unitaire et unitive, par exemple) régulant globalement un réseau dense de petites régions socialement et économiquement autonomes.

 

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Le théisme pose un Dieu-Mystère et ne le définit pas.

L'athéisme a au moins le mérite de demander cette définition, mais sans en attendre la moindre réponse.

Le panenthéisme, lui, place le Tout-Un (Pan) dans (En) le Divin (Théos) et peut ainsi tout unifier sous le concept de Réel ; un grand pas en avant est ainsi fait.

 

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Le 26/09/2024

 

Olivier Hertel interroge Jean Kervasdoué à propos de son nouveau livre  : "La Grande Mystification" qui dit que "L’écologie est une science, les écologistes en ont fait une religion" et où il critique les "idées reçues de l'écologie politique, qu'il juge responsables d'une désindustrialisation massive, d'une crise énergétique et d'un affaiblissement de l'agriculture française".

 

De Jean Kervasdoué :

 

"(…) les croyances infondées des écologistes politiques conduisent à la ruine sans protéger les Français des conséquences du réchauffement climatique. La France se désindustrialise, son agriculture est en perte de vitesse, le prix de l'électricité explose, l'industrie automobile est en crise et l'on se paye le luxe de ne pas aménager ruisseaux et rivières, d'arrêter la construction de barrages, de croire qu'il peut exister une agriculture sans produits phytosanitaires, que l'hydrogène est la source d'énergie de demain, que le nucléaire ne serait que provisoirement toléré (pas de construction nouvelle après 2040), que les sources d'énergie intermittentes et renouvelables (éoliennes et panneaux solaires) vont pouvoir seules répondre à la demande d'énergie électrique, que l'on voudrait sécuriser l'approvisionnement des matières premières mais que l'on refuse d'ouvrir des mines, qu'il sera possible de ne plus vendre des voitures à moteur thermique en 2035…

Mais la mystification essentielle est que l'on a laissé croire que l'on pourrait en 2050 ne plus rejeter de gaz à effet de serre. En cherchant à atteindre cet objectif inatteignable, on sacrifie la croissance économique qui pourtant, seule, un jour, permettra d'y parvenir. En outre, on n'investit pas assez pour adapter notre mode de vie au réchauffement en laissant croire que nous, les Français, voire nous les Européens, aurons un poids suffisant pour empêcher la Chine, l'Inde, le Nigeria, le Brésil, la Russie, voire la Pologne… de construire des centrales électriques au charbon ou au gaz. On s'étouffe donc à petit feu.

(…) en ce moment, contrairement à toutes les prévisions, la consommation annuelle d'électricité baisse. Pourquoi alors acheter une énergie onéreuse, intermittente, difficile à gérer et qui perturbe la gestion du réseau quand le parc nucléaire et les barrages hydroélectriques suffisent ?

L'écologie est une science, les écologistes en ont fait une religion en mythifiant une nature qui ne cesse d'évoluer. Depuis des décennies, la science remet en cause les croyances écologiques, elles prospèrent néanmoins. Il est évident qu'en la matière, depuis vingt ans, le pouvoir ne consulte plus ceux qui cherchent, mais les missionnaires des ONG au financement opaque mais proches des industries gazières et pétrolières américaines et russes. Certes, les humains affrontent de sérieux problèmes écologiques, à commencer par le réchauffement climatique, mais aussi la pollution des océans, la surpêche, la destruction de paysages fragiles, la réduction de la biodiversité, mais l'émotion l'emporte toujours, pourtant ce n'est pas en manifestant place de la République à Paris que l'on va sauver les tigres de Sibérie ou la forêt brésilienne."

 

Ah ! Enfin ! La distinction impérieuse est faite entre l'écologie (la science), l'écologisme (la religion) et l'écolo-gauchisme (l'idéologie).

 

Le livre de Jean Kervasdoué est présenté ainsi chez Amazon :

 

"Au-delà de l'expression de leur conviction, légitime, que la planète est menacée, certains écologistes manient avec virtuosité la mauvaise foi : le débat est refusé, la science est souvent instrumentalisée, les esprits critiques qualifiés de «révisionnistes».

À partir de faits et non de chimères dont veulent nous persuader les écologistes, l'auteur dénonce le sectarisme des adeptes de cette nouvelle religion. Ainsi, pourquoi interdire à brève échéance les moteurs thermiques qui consomment de moins en moins? Comment expliquer cette rage envers les OGM? Savent-ils que l'hydrogène n'est pas encore au point pour propulser avions et bateaux? Quant au nucléaire, pourquoi ne pas reconnaître que cette énergie rejette le moins de gaz à effet de serre dans le monde ? Faut-il vraiment mettre à l'index tous les herbicides et autres produits phytosanitaires? Et surtout, comment des croyances sans preuves peuvent-elles devenir des dogmes?"

 

L'écologie ? Oui, d'urgence !

L'écologisme ? Non, jamais !

 

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Le wokisme en déclin, d'après Kévin Badeau :

 

"(…) À l'origine, le vocable « woke » est utilisé dans les années 1960 pour désigner les personnes « éveillées » face au racisme envers les Noirs aux États-Unis. Plus tard, il est emprunté pour qualifier celles qui se battent contre toutes les formes d'injustice sociale : le racisme, les inégalités hommes-femmes, l'oppression des personnes LGBT, l'islamophobie…

Rien de plus louable, sauf que ce terme est aujourd'hui un mot fourre-tout désignant les activistes les plus radicaux, ceux qui voient dans chacune des inégalités la preuve de l'existence d'un système d'oppression, qu'ils combattent par la censure, la négation de la science, la violence ou la promotion de mesures illibérales ou discriminatoires

 

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De Gilles Kepel :

 

"Une opposition verticale Sud-Nord s'est substituée à l'opposition horizontale Est-Ouest ; le colonialisme du Nord est devenu le mal absolu ; les victimes en sont les pays du Sud, qui estiment leur demande de réparation fondée."

 

Reformulons : l'opposition entre libéralisme (ouest) et socialisme (est) s'est retournée en une opposition entre scientifisme (nord) et paranoïa (sud).

 

Et de continuer :

 

"Aux yeux des activistes du « Sud global », les concepts de liberté, de droits de l'homme ou de démocratie deviennent vides de sens. Le Nord est condamné à expier le génocide colonial, auquel il contribuerait en soutenant Israël. Le Sud, pour sa part, incarnerait le Bien, à l'image de ce que fut naguère la figure rédemptrice du « prolétariat » marxiste. D'où la fusion de l'islamisme et du gauchisme, à l'œuvre au sein de LFI, où l'on voit des marxistes-léninistes, des athées, des Juifs et des homosexuels applaudir un mouvement, le Hamas, qui est islamiste, antisémite et homophobe."

 

La question de fond est celle-ci : la culture européenne qui est devenue occidentale, est le berceau de toutes les avancées scientifiques, technologiques et philosophiques du monde humain depuis cinq siècles (voire depuis le "miracle grec"). Cette supériorité nette de la culture occidentale sur les mythologies locales devient insupportable aux yeux de l'égalitarisme névrotique et idéologique qui n'a fait que des dégâts depuis deux siècles, partout où il a sévi.

 

*

 

De Guillaume Grallet à propos du dernier livre de Yuval Noah Harari :

 

"La peur d'ordinateurs puissants n'a commencé à hanter l'humanité qu'au début de l'ère informatique, au mitan du XXe siècle. Mais, depuis toujours, les humains sont hantés par une peur beaucoup plus profonde : nous avons toujours eu conscience du pouvoir qu'avaient les histoires et les images de manipuler nos esprits et de créer des illusions. Par conséquent, depuis la nuit des temps, les humains ont toujours craint d'être enfermés dans un monde d'illusions. Dans la Grèce antique, déjà, Platon livrait sa fameuse allégorie de la caverne, dans laquelle un groupe d'individus passent toute leur vie enchaînés au fond d'une grotte, face à une paroi nue – un écran. Sur cet écran, ils voient défiler différentes ombres projetées. Les prisonniers prennent à tort ces illusions qui s'offrent à leur regard pour la réalité. Dans l'Inde antique, les sages bouddhistes et hindous affirmaient que tous les humains vivaient emprisonnés à l'intérieur de la Mâyâ – le monde des illusions. Ce que nous prenons généralement pour la « réalité » n'est souvent qu'une simple fiction dans nos esprits. Les hommes sont parfois prêts à mener des guerres atroces, à tuer et à accepter le risque d'être eux-mêmes tués, à cause de leur croyance en telle ou telle illusion. Au XVIIe siècle, René Descartes craignait d'être maintenu enfermé dans un monde d'illusions par un « mauvais génie » qui créerait tout ce qu'il voyait et entendait. La révolution numérique nous confronte aujourd'hui à la caverne de Platon, à la Mâyâ, au mauvais génie de Descartes.

Ce que vous venez de lire vous a peut-être inquiété, ou mis en colère. Peut-être cela vous a-t-il mis en colère contre les gens qui mènent la révolution informatique et les gouvernements qui échouent à la réglementer. Ou bien en colère contre moi, car vous pensez que je déforme la réalité, que je suis alarmiste et que je vous induis en erreur. Mais, quoi que vous pensiez, les paragraphes précédents ont pu avoir un effet émotionnel sur vous. J'ai raconté une histoire, et cette histoire vous fera peut-être changer d'avis sur certains sujets, peut-être même vous poussera-t-elle à entreprendre un certain nombre d'actions. Qui a créé cette histoire que vous venez de lire ?

Je vous promets que j'ai écrit ce texte moi-même, avec l'aide d'autres humains. Je vous jure que les lignes que vous lisez sont sorties d'un cerveau humain. Mais pouvez-vous en être absolument certain ? Il y a encore quelques années, vous auriez pu. Avant les années 2020, rien sur Terre, à part un esprit humain, n'était capable de produire des textes sophistiqués. Aujourd'hui, la situation a changé. En théorie, le texte que vous venez de lire aurait pu être généré par une intelligence non humaine – celle d'un ordinateur."

 

Les algorithmes ne sont capables que de deux choses : compiler et imiter.

Ils compilent de plus en plus (puissance mémorielle).

Ils imitent de mieux en mieux (puissance de calcul).

La véracité de leurs productions n'est mesurée que par un seul critère : la croyance qu'elles induisent chez les humains. Mais cela a toujours été vrai, même si cette production vient d'un autre humain.

 

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Les Religions n'ont jamais pu ou voulu empêcher le Mal, mais elles excellent à lui trouver des excuses.

 

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De la jolie Carole Delga :

 

"Nous devons reconstruire nos services publics, si essentiels pour chacun, surtout pour les plus modestes, en assumant des priorités budgétaires : l'école, l'hôpital, la justice, les forces de l'ordre. "

 

Voilà l'expression typique d'un socialisme modéré (au centre gauche) opposé à tous les socialo-gauchismes et à toutes les extrêmes-gauches (populistes ou communistes).

Outre que la notion de "service public" couvre une réelle bureaucratie inefficace et pléthorique, cette expression est idéologique et construite sur le principe d'un étatisme messianique devant assumer le sort des "plus modestes" sans jamais définir ce que l'on entend par là, sans jamais faire la distinction entre les vrais miséreux légitimes et victimes, et les vrais parasites fainéants et profiteurs (de loin plus nombreux que les précédents).

De plus, il ne faut jamais oublier que la misère ne se résume pas à un artificiel revenu (ou pouvoir d'achat) fiscalement déclaré.

 

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Le vrai problème éternel, amplifié par la révolution algorithmique, est celui des croyances, donc aussi celui de les opinions qui ne sont au fond que des croyances collectives passagères …

Il n'est pas neutre ni exagéré de dire que la révolution algorithmique et les réseaux sociaux qui la diffuse largement, sont des hyper-amplificateurs de croyances.

 

L'immense majorité des croyances, donc des opinions, de l'immense majorité des humains ne sont que des "certitudes" (plus ou moins durables ou versatiles) sans fondement, sans preuve, sans fiabilité, sans cohérence, sans réalité.

Ces croyances ne sont que des hypothèses plus ou moins confortées par l'effet que leur énoncé produit sur d'autres humains, selon l'empathie, la sympathie ou l'antipathie que l'on a pour eux, selon le besoin que l'on a de leur acquiescement.

 

Tout en sachant bien que la "vérité" absolue est toujours et définitivement hors d'atteinte pour l'humain, on peut cependant s'en rapprocher en construisant plus de véracité et en parlant avec plus de véridicité.

Et pour construire, par soi-même, plus de véracité, il n'existe qu'une seule méthode dite scientifique : observation, représentation, modélisation, prédiction, expérimentation, vérification, confirmation.

Mais construire de la véracité est long et difficile, et appelle de la patience, du courage et de l'opiniâtreté ; il est tellement plus facile et rapide de "croire" ce qui nous conforte ou nous rassure ou nous charme ou nous séduit ou nous enchante … bref : de se laissez manipuler par l'opinion d'un autre.

 

De plus, on ne peut pas reconstruire soi-même toute la véracité déjà accumulée depuis des millénaires, surtout concernant des processus ou événements que l'on ne peut pas observer soi-même. Il faut alors avoir recours à la "confiance". En quoi ou en qui peut-on avoir "confiance" ?

Sûrement pas en le plus grand nombre, puisque la majorité des humains ne croit que ce qui l'arrange au mieux, sans aucun souci de véracité.

Qu'est-ce qui, pour moi, est digne de "confiance" ?

Si l'on élimine, bien sûr, tous ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent, il ne reste que les "experts" fiables (car il existe de nombreux "experts" qui trichent pour le bien de leur intérêt personnels, matériels ou psychologiques).

Ainsi, la question centrale devient : qu'est-ce qu'un "expert fiable" ?

Ou, autrement dit : en qui ou quoi peut-on avoir foi ?

 

Et nous voilà à nouveau confrontés à l'opposition inconciliable entre la croyance et la foi ! A qui ou à quoi peut-on, sereinement et durablement, se "fier" ? Et aussi, donc, à qui ou à quoi peut-on être "fidèle" ? Car les mots "foi, confiance, fiabilité, fidélité, fidéliser, se fier, se confier, fiabiliser, … dérivent tous du même verbe latin : fidere (qui n'est pas credere !), "avoir confiance".

Quels sont, en un mot, les critères de fiabilité ? Réponse : ce qui fait "autorité" (sans pour autant détenir un quelconque "pouvoir"). Mais qu'est-ce qui fonde cette "autorité", cette "fiabilité" ? Si l'on en reste là, on tournera en rond …

 

Il faut dès lors privilégier un autre point de vue : celui de l'utilité ! N'est réellement "fiable" que ce qui est positivement et répétitivement "utile".

Et n'est réellement "utile" que ce qui contribue positivement, valablement et durablement à l'accomplissement en plénitude du Réel, que ce qui accomplit l'Intention en soi et autour de soi.

Mais lorsqu'on parle d'utilité, on ne parle pas (ou presque car on peut toujours se faire plaisir en œuvrant bien) de ce qui est utile à la satisfaction de nos petites envies égoïstes, narcissiques et nombriliques ; on parle de ce qui est utile à l'évolution cosmique (ou, à tout le moins, à celle de notre petit monde terrestre) !

 

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Le 27/09/2024

 

L'histoire du Réel est une spirale ascendante nourrie par les cinq pôles de l'Intentionnalité, de l'Unité, de la Corporalité, de la Logicité et de la Constructivité. Cette spirale est montante et reboucle, toujours plus loin, toujours plus haut … Nous vivons un moment-clé de cette spiralisation de l'évolution …

 

La Matière, la Vie et l'Esprit sont des manifestations secondes des fondamentaux cosmiques qui portent et nourrissent l'évolution du Divin-Un-Tout-Réel.

Ainsi :

 

  • En-Soi à Unité à Intentionnalité, Corporalité et Logicité à Constructivité …
  • Unité + Corporalité à Substance
  • Substance + Logicité à Matière
  • Matière + Constructivité à Vie
  • Vie + Intentionnalité à

 

On peut alors imaginer un rebouclement sur un niveau supérieur.

Ensuite viendront :

 

Esprit + Unité à Communion spirituelle globale …

Communion + Corporalité à Incarnation spirituelle globale …

Incarnation + Logicité à X …

X + Constructivité à Y …

Y + Intentionnalité à Z …

 

Et on peut ainsi se laisser imaginer une spiralisation montante sans fin …

Aujourd'hui, n'est d'actualité que le premier pas du second cycle :

 

Esprit + Unité à Communion spirituelle de tous les pensants …

(c'est un peu l'aspiration confuse de notre époque …).

 

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Même si le rapprochement étymologique entre le spiros grec ("sphère") et le spiritus latin ("souffle") est peu hasardeux, il est intrigant de constater le voisinage sémantique entre "spiritualité" et "spiralité" …

 

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Ces derniers millénaires semblent démontrer que "savoirs" n'est pas "connaissances" et que "science" n'est pas "sagesse" (même s'il ne peut pas y avoir de connaissance sans un terreau de savoirs, ni de sagesse sans un terreau de sciences).

Mais … " le terreau ne fait pas le poireau" disait mon grand-père … mais il ne peut exister de "poireau" sans "terreau" pour le porter et le nourrir.

 

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La question centrale est et reste : quelle est la mission de l'humain (de chaque humain) dans le monde durant sa (brève) existence ? Qu'est-ce qui lui donne sens et valeur ?

 

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La science, comme la technique qui en découle, sont neutres par elles-mêmes, et peuvent devenir la meilleure ou la pire des choses selon l'usage que l'on en fait et la maîtrise que l'on en garde.

C'est là toute la morale du conte de l'Apprenti-Sorcier de Goethe.

 

Mais, au contraire de ce que narre le conte, dans la réalité, il n'existe aucun deus ex machina pour remettre les choses en ordre, à la place de l'humain, si l'aventure dérape.

 

Il en va de même des religions et des idéologies qui s'inventent des "puissances supérieures" maléfiques ou bénéfiques (Dieu, Satan, les Anges … le Peuple, la Nation, la Patrie, …), alors que c'est en l'humain lui-même que le bénéfique et le maléfique prennent racine, tout le reste, tout autour, n'étant que neutre.

 

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Chacun, dans son individualité, n'est que l'émergence particulière (faste ou néfaste) de toute l'histoire humaine (biologique, génétique, civilisationnelle, sociétale, familiale, noétique).

Cela n'enlève rien à la responsabilité que chacun a de ses pensées, paroles et actes ; mais cela rabat le caquet des orgueilleux qui se prennent pour des génies exceptionnels, singuliers et uniques.

 

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Les humains ne font de bonnes et belles choses utiles que par coopération au sein de réseaux denses, cohérents et motivés, qui partagent l'énergie et les informations.

Mais un réseau n'est viable, utile et efficace que s'il est construit sur un projet réel et non sur des fantasmes, ou des fictions, ou des illusions, ou des mythes …

 

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Ce qui est sage et véridique, c'est ce qui est utile. Soit. Le reste est superflu dont la frugalité (sage et nécessaire) exige l'éradication.

Utile, donc.

Mais utile à quoi ou à qui ? Réponse : à l'accomplissement le meilleur et le plus profond de la Vie et de l'Esprit qui sont les expressions les plus essentielles (pour les humains à tout le moins) du Réel et de ses cinq piliers. Soit ! Cette réponse est plus que la meilleure ; elle est la seule qui soit cohérente avec le Réel et son Intentionnalité intrinsèque dont procède l'émergence de tout ce qui existe.

Mais, pratiquement, comment mesurer, dans l'instantanéité d'une pensée, d'une parole ou d'un acte, son utilité réelle (au sens cosmique, pourrait-on dire) ?

Quelles seront leurs conséquences réelles, fastes ou néfastes, même s'ils sont posés avec la meilleure foi du monde ?

C'est évidemment dans cet interstice (parfois béant) entre le travail de bonne foi, ici et maintenant, et les conséquences réelles à venir que se glissent tous les biais qui faussent (volontairement ou non) l'exercice de la liberté.

Même si l'on pose, de bonne foi, au service de l'accomplissement positif du monde, un acte authentique quelconque, cette bonne foi peut être inconsciemment biaisée par le milieu artificiel (les croyances, par exemple) d'où cet acte tire sa motivation.

 

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La véracité ne se vote pas à la majorité. Ce n'est pas parce que cette majorité partage une croyance que celle-ci est plus "vraie" que l'opinion d'une minorité mieux informée.

Au contraire, même : il faut se méfier comme de la peste, des opinions générales, tant il est facile de faire partager une croyance à un grand nombre de crétins pourvu que cette croyance rejoigne leurs intérêts narcissiques ou pratiques.

Pour la majorité, tout ce qui va mal n'est jamais de sa faute, mais de la faute d'un autre : le "bouc émissaire" qui peut être une personne ou un groupe, voire une autre opinion, contraire ou malvenue.

 

La majorité des humains ont ceci en commun : ils refusent de se considérer comme responsables de leurs propres maux, ils refusent toute forme d'autonomie ; ils exigent que "quelque chose d'autre" porte, à leur place, leur propre médiocrité et ses conséquences. Ce "quelque chose d'autre", c'est le Satan (en hébreu, Shatan signifie "obstacle") et le processus qu'adopte la majorité pour se défendre de sa propre médiocrité, s'appelle la "diabolisation".

 

Et tout ce qui nourrit toutes ces diabolisations déculpabilisantes et lénifiantes, construit et nourrit l'opinion publique (celle de la majorité, celle des crétins toujours en quête de "boucs émissaires" pour tout ce qui les gène, les chagrine, les irrite, les énerve, les culpabilise, … ou leur renvoie leur propre image).

 

Et voilà poindre une des pistes pour mesurer la véracité d'une opinion : une opinion qui irrite la majorité et qu'elle aura, par conséquent, tendance à diaboliser, possède plus de chance qu'une autre à être plus vérace.

Autrement dit : ce qui est diabolisé par la majorité crétine a plus de chance d'être vérace que ce qu'elle admet et adule.

Pour le dire d'un mot : plus c'est populaire, plus c'est inutile et plus c'est faux (mais la proposition inverse n'est pas vérace pour autant : le vérace n'est pas forcément ce qui est impopulaire du simple fait que beaucoup de ce qui est vérace, indiffère notoirement les médiocres et les crétins).

 

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L'invention de l'imprimerie à caractères mobiles au 16ème siècle a permis de diffuser les savoirs vers ceux qui étaient capables de les comprendre mais n'avaient pas les moyens d'y accéder, c'est vrai ; mais elle a surtout permis aux médias de masse de devenir de puissants outils de manipulation de masse au service des démagogues et de leurs démagogies.

Le socialisme, le communisme, le nazisme ou l'islamisme lui doivent beaucoup plus que la cosmologie ou l'ontologie.

 

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L'IA induit, immanquablement :

 

  • L'amplification et la radicalisation des conflits massiques.
  • Le pouvoir dictatorial des maîtres des algorithmes.

 

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Le "Manifeste du parti communiste" de Karl Marx commence par ces mots :

 

"L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes. Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés, en opposition constante, se sont livré une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée."

 

On comprend qu'une idéologie aussi binaire et dualiste n'a aucune chance de posséder la moindre parcelle de vérité : la réalité humaine possède beaucoup d'autres dimensions étrangères à celle de la "classe sociale" et celle-ci est une fiction purement artificielle comme "Peuple" ou "Nation" ou "Patrie", etc …

La société humaine est infiniment plus complexe que cela : beaucoup de gens n'appartiennent à aucune catégorie sociétale stéréotypée et ont des relations entre eux de toute autre nature que celle d'être responsable ou exécutant professionnellement parlant ; de plus les sociétés humaines ne sont pas des blocs statiques face à face, mais des flux permanents circulant partout entre les concepts.

 

Le marxisme est un simplisme assez stupide et ridicule pour embobiner des masses idiotes qui refusent de voir leur médiocrité bien en face.

 

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La relation qu'a l'humain avec un autre humain, est un processus complexe qui se comprend comme tous les autres au travers des cinq caractéristiques universelles de tout processus complexe : chaque relation humaine, pour être complète, repose sur une empathie unitive, un échange de ressources, une projet partagé, des règles communes et un travail collaboratif.

Que l'une ou l'autre de ces composantes viennent à manquer ou à défaillir, et la relation devient bancale, voire nocive.

Une communauté réelle généralise ces cinq composantes caractéristiques à l'ensemble des relations entre tous ses membres.

Une telle communauté où toutes ces caractéristiques nourrissent toutes les relations entre tous ses membres, peut s'appeler un égrégore.

Inutile de souligner que de tels égrégores sont très rares dans le monde humain.

 

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Shabbat, lLe 29/09/2024

 

Le décalogue …

 

Les cinq voies intérieures :

 

  1. Le combat contre tous les esclavages.

(et les esclavages intérieurs au travers des croyances, des idéologies sont les plus terrifiants)

  1. Le combat contre toutes les idolâtries.

(les idoles les plus fréquentes se nomment la fortune, la gloire et le pouvoir, c'est-à-dire les narcissismes nombriliques de l'égo)

  1. Le combat contre toutes les superstitions (croyances).

(les croyances tournent le dos à la véracité : elles font du monde extérieur la source de ce qui doit sourdre du monde intérieur)

  1. La sacralisation du Divin (le Shabbat).

(Le Divin, c'est le Tout-Un qui est le Réel ; rien n'existe hors de lui ; tout ce qui existe émane et émerge de lui ; son Nom est ineffable et tout Nom qu'on lui donne est mensonger).

  1. Le sacralisation du monde (les généalogies).

(tout ce qui existe, n'est que manifestations diverses, éphémères et superficielles, de l'En-Soi ineffable dont tout procède, que tout révèle et qu'il faut accomplir)

 

Les cinq voies extérieures dans la relation avec le monde :

 

  1. Le respect de l'activité (ne pas tuer).

(Celui qui construit, sur son chemin, l'Alliance en communion avec le monde de la Vie et de l'Esprit est sacré ; celui qui ne le fait pas, s'y mettra plus tard ou sombrera dans le désespoir et la mort intérieure qui est bien pire que la mort physique)

  1. Le respect de l'unité (ne pas tromper).

(Le Divin, qui est le Réel, est un Tout unique, unitaire et unitif que rien ne peut ni disloquer, ni disjoindre, ni dissocier ; ce qui est uni, doit le rester, et ce qui ne l'est pas encore, doit le devenir)

  1. Le respect des ressources (ne pas voler).

(Personne ne peut être spolié des moyens qu'il a fabriqués ou acquis au service de son œuvre d'Alliance, quelles que soient l'amplitude et la profondeur de cette Alliance)

  1. Le respect de la règle (ne pas mentir).

(Le Réel est régi par des règles qui forment la Loi à laquelle tout qui vise l'Alliance avec lui, doit se soumettre non pas obéissance, mais par élévation)

  1. Le respect de la vocation (ne pas envier).

(Pour contribuer à l'Alliance, c'est-à-dire à l'Accomplissement du Réel-Divin, chacun doit œuvrer, à chaque instant et à sa manière, à l'accomplissement de soi et de l'autour de soi)

 

Alors, et alors seulement, peuvent s'instituer les trois grandes consécrations que sont la Libération (Pessa'h : les préceptes 1 à 3), la Révélation (Shavouot : les préceptes 4 et 5) et la Purification (Soukot : les préceptes 6 à 9).

 

Avec le dixième précepte (celui de la vocation, de la mission, de l'intention) s'illumine la réalisation de la Promesse par l'Accomplissement de l'Alliance.

C'est cela la "Terre promise" : le domaine de l'Alliance accomplie, de l'Alliance mystique, de l'Unité et de la Communion entre le Divin et l'humain qui s'ouvrira, après les six étapes du cheminement initiatique (les six pointes du bouclier de David), le septième jour (le septième jour de la Genèse - Gen.:2;1 - ; le septième jour du Sinaï – Ex.:24;16).

 

Pour accompagner l'initié pendant les six jours (les quarante années de traversée du désert) et atteindre l'âge septénaire, il lui faut le refuge d'un lieu de théophanie ; ce sera le Tabernacle, la tente de la Rencontre (qui deviendra le Temple de Jérusalem) avec ses trois zones consécutives dès la sortie du monde profane et l'entrée dans l'enceinte sacrée.

 

D'abord se présente le Parvis, réservé aux douze Tribus, garni de l'Autel des sacrifices par le Feu et de la Mer d'airain pour les purifications par l'Eau.

 

Puis s'ouvre le Saint, réservé à la caste des Lévites, garni de l'Autel des parfums qui embaume l'Air, de l'Autel des douze pains offerts par la Terre et de la Ménorah, le chandelier aux sept branches qui offre la Lumière.

 

Enfin, vient le Saint des Saints, réservé au seul Grand Prêtre de la famille des Cohen, descendants d'Aaron, frère de Moïse ; là se trouve l'Arche d'Alliance renfermant les deux Tables de la Loi où le doigt divin a inscrit les dix préceptes de Vie. L'Arche est surmontée d'un couvercle propitiatoire, et protégée par deux Kéroubim (Taureaux ailés)  se faisant face et possédant chacun quatre ailes (deux tournées vers le bas pour couvrir l'Arche et deux tournées vers le haut pour se joindre et former une Voûte protégeant le Nom ineffable).

 

La tripartition de la tente de la rencontre symbolise les trois étapes nécessaires pour vivre pleinement l'Alliance et la Communion avec le Divin : le Parvis implique la Libération (par le Feu et l'Eau), le Saint implique la Révélation (par la Lumière) et le Saint des Saints implique la Sacralisation (par l'Arche d'Alliance).

 

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Au 18ème siècle, la pensée française tourne autour de trois pôles :

 

  • le pôle conservateur (royaliste, nobiliaire, catholique, …) qui résistait à l'effondrement de l'ordre social en place et devint contre-révolutionnaire,
  • le pôle critique (Voltaire, d'Holbach, Diderot, Helvétius, d'Alembert, etc …) qui s'acharnait à combattre pour l'abattre le pôle conservateur (en jouant les fous du roi, les ironistes parasitaires, les critiques qui s'empiffrent à la table des critiqués, des merles moqueurs déguisés en vautours matamores, qui picorent du grain fin dans la main de ceux qu'ils conchient) … mais qui ne proposait rien en remplacement,
  • et le pôle idéaliste (Rousseau, essentiellement) qui s'inventait des utopies irréalistes et infantiles, amplifiées et idéologisées durant tout le 19ème siècle et qui empoisonne encore notre époque (égalitarisme, étatisme, républicanisme, écologisme, universalisme, messianisme, déisme, etc …).

 

Pendant les douze années de son activité littéraire, Rousseau ne fut que ce qu'"il avait toujours été : un rêveur oisif, mi vagabond mi bourgeois, mi romantique mi idéologue, mi poète mi polémiste, mi mystique mi ignare, … Il ne fit jamais rien en entier !

Il fut père de cinq enfants, mais les abandonna tous aux "Enfants-Trouvés" … mais osa donner la leçon avec son "Emile ou de l'éducation".

Son travail de "penseur" fut déclencher par un concours de l'Académie de Dijon (il a 37 ans) : "Si le progrès des sciences et des arts a contribué à corrompre ou à épurer les mœurs" …

Rousseau opta pour la malfaisance des sciences et des arts (lui l'ignare culturel et le musicien raté), et persévéra en inventant une origine socialo-gauchiste à l'inégalité entre les hommes. De fut le déclencheur de douze années de délire idéologique. Puis, il sombra dans le sentimentalisme le plus mièvre depuis son "Hermitage" à courir la gueuse et à effeuiller les marguerites dans la Nature.

C'est là, dans ces conditions qu'il commet son "Contrat Social" qui passe inaperçu (et devint le bréviaire du sanguinaire et terroriste Robespierre, et la mystique "Profession de Foi du Vicaire savoyard" (troisième partie de l'Emile) qui déchaîna les foudres des Parlements français et hollandais, ainsi que celles des Encyclopédistes, Voltaire en tête, et des "bouffeurs de curé" les plus enragés.

(La suite demain …)

 

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Le 29/09/2024

 

"Discours sur l'origine de l'inégalité" …

Inégalité naturelle (innée) et inégalité sociale (acquise) …

L'idée : la Morale s'établit d'abord sur la Pitié.

Il faut que la Nature et les Nantis en fassent leur fer de lance au bénéfice des faibles.

Rousseau prône le partage égalitaire contre la promotion élective.

Et Rousseau accuse le progrès technique d'avoir clivé l'humanité en deux : ceux qui inventent, maîtrisent et détiennent l'outil, et ceux qui s'échinent à le faire produire au profit des autres qui les exploitent, n'étant bons à rien d'autre.

D'où la haine de Rousseau contre le progrès technique et son aspiration au retour à l'état de Nature (dont il oublie que, là aussi, le fort mange le faible).

De là aussi l'idée intéressante que la civilisation technico-économique rend tout le monde esclave de tout le monde puisque le capitaliste a besoin du prolétaire pour faire fructifier ses investissements et que le prolétaire a besoin de travailler pour gagner son pain et celui de sa famille.

La solution : l'Etat totalitaire et égalitaire.

La solution, donc : le socialisme principiel, matérialisé par un "contrat" tacite, mais bien réel, entre gouvernés et gouvernants que beaucoup de pays matérialisèrent sous la forme d'une "Constitution nationale".

Mais, dans le monde de la politique, quelle qu'elle soit, quelque "contrat" qu'il puisse y avoir, il y aura aussi des plus capables de profiter du système en exploitant les moins capables (tout système idéologique, une fois imposé à la réalité, engendre, à la fois, sa dictature et sa nomenklatura). Tout cela, Rousseau le sait, conduit au "despotisme".

Et une fois les Etats mis en place, le même jeu du "fort et du faible" se met en place entre eux, avec les mêmes mécanismes et les mêmes conséquences.

 

Et tout cela, nous dit Rousseau pour pallier notre manque foncier de "pitié" (commisération, générosité, clémence, humanité, bienveillance, amitié, …).

Rousseau arrive à la conclusion que l'oppression de l'opprimé se met toujours en place, quel que soit le "système" imaginé et que toute révolution, change le système, mais garde l'oppression qui, certes, "change de mains" : faire la Révolution, c'est changer de Maître.

 

Selon moi, la question est très mal posée ! Le problème ne vient pas de la bipolarité fort-faible, qui induit celle oppresseur-opprimé et celle inégalité-égalité, car, quoique l'on fasse ou rêve de faire, l'inégalité est inhérente à tout ce qui existe dans la réalité du Réel, donc dans la Nature comme dans la Culture humaines.

La "bonne" bipolarité à envisager est celle qui reconnait les inégalité naturelles et/ou culturelles, et qui met face-à-face "collaboration" et "répulsion", "complémentarité" et "incompatibilité".

Dès lors, le seul système politique qui vaille est celui qui favorise et stimule activement les collaborations et les complémentarités au sein de projets autonomes ; et qui, parallèlement, désamorce, décourage ou rend impossible toute expression de répulsion et d'incompatibilité (notamment par l'application stricte, dans ces cas, du "chacun chez soi" et de l'ostracisme, donc).

 

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Le "contrat social" de Rousseau commence par la phrase célèbre : "L'homme est né libre et partout il est dans le fers".

C'est sans doute la phrase la plus accrocheuse au premier degré, mais la plus fausse qu'il existe.

L'humain ne naît pas "libre" : tout au contraire, il naît terriblement dépendant et grandir, c'est construire, péniblement, son autonomie (et non pas changer de "nourricier" … parents, société, Etat …).

Symétriquement, l'humain n'est pas "partout dans les fers" : c'est par paresse ou par lâcheté qu'une majorité d'humains choisissent de vivre assujettis.

Rousseau ajoute que les humains doivent s'associer pour combattre et vaincre les "forces de la Nature".

Culture contre Nature : première dualité fausse.

Contrat social égalitaire contre libre collaboration complémentariste non pour combattre la Nature, mais pour construire la Culture (l'Esprit naît de la Vie et non contre elle).

Egalité contre inégalité : deuxième dualité fausse.

 

Rousseau écrit :

 

"Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons encore chaque membre comme partie indivisible d'un tout."

 

C'est le genre de phrase démagogique fourre-tout qui ne veut rien dire…

Quelle est cette "volonté générale" ? Qui va l'exprimer et comment ? Est-elle invariable ? Quels paramètres pourront mesurer son accomplissement ?

La seule expression de cette "volonté générale" que je reconnaisse dans l'histoire humaine, c'est le "Panem et circenses" du romain Juvénal (reprise par Dostoïevski dans "Les Frères Karamazov", par Machiavel dans "Le Prince", par Renan dans "Dialogues philosophiques" … et plus près de nous par Marshall McLuhan et Zbigniew Brzezinski).

 

"Du pain et des jeux" : la voilà l'expression universelle de la volonté générale c'est-à-dire de l'aspiration fondamentale de la majorité des humains, le rêve des crétins ! C'est à cela que tend la dictature de l'égalitarisme.

Mais ce n'est pas cela que le Réel attend de l'humanité qui, rappelons-le, n'en est qu'une émergence particulière et qui, comme toutes les autres, n'a de sens et de valeur que par l'accomplissement de soi et de l'autour de soi au service de l'Accomplissement cosmique (c'est-à-dire divin).

 

Et Rousseau de conclure son livre par cette aberration :

 

"Je terminerai ce livre par une remarque qui doit servir de base à tout le système social ; c'est qu'au lieu de détruire l'égalité naturelle, le pacte fondamental substitue au contraire une égalité morale et légitime à ce que la nature avait pu mettre d'inégalité physique entre les hommes et que, pouvant être inégaux en force ou en génie, ils deviennent tous égaux par convention et de droit."

 

Cela s'appelle le nivellement par le bas, sur base idéologique et politique.

Base de tous les socialismes, de tous les gauchismes, de tous les wokismes …

Une absurdité démagogique qui séduit les crétins et ne mène qu'à l'impasse !

 

Et par un tour de passe-passe illusoire et illusionniste, "volonté générale" devient synonyme de "bien commun" et de "souveraineté collective" … et aboutit à une démocratie au suffrage universel qui, face à la multitude des crétins crédules, encourage ceux capables de dire, avec des mots simples et convaincants, ce qu'est cette "volonté générale" ; on débouche sur une démagogie généralisée.

 

Il est stupéfiant de constater que Rousseau, pourtant un monstre d'égoïsme ayant abandonné ses cinq enfants, ayant virevolté de femmes en femmes, ayant perpétuellement vécu aux crochets des autres, n'ait pas compris que les moteurs essentiels de l'humain normal (c'est-à-dire médiocre et crétin) soient le narcissisme et le nombrilisme. Stupéfiant !

 

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Profession de Foi du vicaire savoyard …

 

Ce pamphlet est d'abord une révolte contre le scepticisme stérile et destructeur des encyclopédistes qui critiquent tout, mais ne construisent rien. En cela, on ne saurait maudire Rousseau. Le scepticisme, érigé en système (qu'il ne fait jamais confondre avec le "doute méthodique" d'un Descartes, par exemple), est un affront à l'intelligence mais un joli tremplin pour la méchanceté.

 

Le point de départ : j'existe et je ressens. Première erreur, il faudrait éliminer le "je" qui, à ce stade, ne signifie rien, et dire : "il y a existence et il y a transformation ; et c'est parce qu'il y a transformation que l'on poser qu'il y a existence".

Donc : au commencement était l'évolution !

 

Rousseau, lui, par d'une dualité : le "moi" qui est intérieur et le "monde" qui est extérieur et qui envoie des signaux au "moi" via la "matière".

Il constate, ensuite, dans le monde extérieur, l'existence d'un "ordre" attribué à "une volonté puissante et sage" qui veut la conservation du tout dans l'ordre établi et qu'il appelle "Dieu" : " le tout est un et annonce une intelligence unique.

Ce "Dieu est ineffable et inconnaissable.

 

Et il existe, dans l'humain, une instance qui le pousse à s'inscrire dans l'harmonie de cet ordre établi par "Dieu", malgré que tout en lui le pousse, au contraire, à faire n'importe quoi pour son malheur et/ou celui des autres. Le "mal" vient de l'humain lui-même, des excès de ses désirs de liberté que rien en refreinerait s'il n'instituait des lois via un "contrat social". Ce qui manque à l'humain, c'est la bonté.

Dieu est le parangon de cette bonté, et donc de la puissance, de la justice et de cet ordre dont cette bonté a besoin pour s'établir en tout.

Or, le monde humain n'est que chaos, méchanceté, oppression, inégalité … Il est donc nécessaire que l'âme continue d'exister après la mort du corps afin de compenser le mal que l'humain cause à l'humain en ce bas-monde.

Dualisme ontique donc (comme Descartes) entre le corps éphémère (le mal) et l'âme plus durable (le bien).

On sent le protestantisme du Genevois (converti au catholicisme …) remonter à toute allure à la surface … Dieu est la source unique de tout ce qui existe.

 

Rousseau appelle "conscience", cette faculté innée et spontanée de justice et de vertu qui permet d'identifier, sans analyse, ce qui est bien et ce qui est mal. Cette conscience intrinsèque nous parle par la voix de la nature (que l'humain ne sait plus entendre), mais pas par celle de la culture et de ses raisonnements. La religion de Rousseau est une religion purement intérieure, sans culte ni prière, sans miracles ni mystères, la plus simple : une religion naturelle qui vise au-delà de la Nature …

 

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Le fanatisme est bien plus pernicieux que l'athéisme.

L'islamisme le prouve tous les jours, comme le fit l'Inquisition catholique … et tant d'autres.

 

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D'Albert Einstein :

 

"L'escalier de la science est une échelle de Jacob,

il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu."

 

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Le 30/09/2024

 

D'un ancien négociateur du GIGN :

 

"… Sur une prise d otage les mots qui sortaient de ma bouche pouvaient "blesser" et même "tuer". Je prêtais une attention toute particulière de soigner la qualité de ma communication. J'appelle cela "la bienveillance" même devant une personne agressive. La colère, la rigidité, l'imposition de sa vision, ne fait que d'augmenter l'opposition de "l'autre". La qualité de ma communication est devenue maintenant une habitude. Je ne me laisse jamais embarquer par mes émotions. Je ne blesse jamais la personne en face de moi même si elle, elle le fait. J'en tire une conclusion incroyable, c'est qu'on obtient plus de choses par la gentillesse que par la colère ou la méchanceté. Soignez votre communication et vous soignerez les autres. Mais pour cela il est important de prendre soin de vous en premier...''

 

Exact, mais si difficile …

 

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De Philippe Silberzahn :

 

''Le pessimisme est à la mode. Il est socialement valorisé. C’est un luxe de riche qui se croit malheureux. Ce pessimisme est un cancer qui nous ronge. Il est la marque des sociétés en déclin. Au lieu de nous retrousser les manches pour les résoudre, nous préférons nous lamenter sur les problèmes en les résumant à une opposition binaire entre des méchants et des gentils, en cherchant des coupables, en tombant amoureux de chiffres simplistes et trompeurs débarrassés de leur contexte et en dramatisant à l’excès, sans doute parce que la mauvaise nouvelle se vend mieux socialement que la bonne."

 

C'est le temps des "boucs émissaires" … Le responsable ou coupable, c'est forcément un autre, soit flou et généralisé ("on"), soit clairement désigné : le Juif, le mâle, le riche, etc …

 

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De Gérald Bronner :

 

"En voyant un sondage paru dans la Tribune du dimanche, on peut se dire : Tiens, la personnalité politique la plus détestée des Français, c'est Jean-Luc Mélenchon (62 %) ou encore Éric Zemmour (65 % des Français). Mais quelque chose me frappe plus encore, l'éléphant dans la salle en quelque sorte : aucune personnalité politique proposée ne recueille plus de 32% de DÉSIR. Les Français ne seraient-ils pas frappés de dépression politique ? L'anhédonie, c'est le terme que convoque le psychiatre Hugo Bottemane dans son livre : "La dépression mal du siècle ?" pour évoquer l'état dépressif qui n'est pas tant de la tristesse, précise-t-il, qu'une absence de désir."

 

Et cette "dépression n'est que l'expression d'une lassitude du chaos global inter-paradigmatique qui dure depuis le début des années 1980 et se terminera, si tout va bien, vers 2030 …

 

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Entre le monde et l'humain, n'existent que quelques fenêtres étroites.

Notre vue ne "voit" les fréquences lumineuses qu'entre rouge et violet et les intensité qu'entre trop faible et trop fort. De même l'ouïe pour les ondes sonores. Notre toucher ne ressent qu'une petite plage de température et une étroite gamme de texture. Enfin, notre goût et notre odorat ne peut reconnaître qu'un petit échantillon moléculaire (surtout le goût).

Il est temps que l'humain (re)connaissent ses limites de perception du monde même lorsqu'elle sont amplifiée par des prothèses technologiques (microscope, télescope, etc …).

 

Mais surtout, il est très probable – quasiment certain – que l'humain n'a aucune idée de "signaux" réels autres que les signaux lumineux, sonores, moléculaires ou thermo-géométriques. L'intuition, par exemple, capte des signaux tout autres, non analytiques (au contraire des cinq sens classiques) et plus donc holistiques, de nature globalement plus tensionnelle.

 

Sans parler des dimensions du réel dont nous ne soupçonnons même pas l'existence … (sans sombrer, pour autant, dans les délires new-age ou autres …).

 

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Dans "Actualités en Physique" :

 

"Au-delà de ces radiations observables, l'espace recèle des composants plus énigmatiques. La matière noire, invisible mais détectable par ses effets gravitationnels, constituerait une part significative de la masse de l'univers. Parallèlement, l'énergie sombre, force mystérieuse responsable de l'expansion accélérée du cosmos, demeure l'un des plus grands défis de l'astrophysique moderne.

La courbure de l'espace-temps : quand le vide se déforme

 

Einstein nous a appris que l'espace n'est pas un simple conteneur statique, mais une entité dynamique capable de se courber sous l'influence de la matière et de l'énergie. Cette déformation de l'espace-temps explique des phénomènes captivants :

 

  • la déviation de la lumière près des objets massifs ;
  • l'orbite des planètes autour du Soleil ;
  • l'existence des trous noirs, où la courbure devient si extrême que même la lumière ne peut s'échapper.

 

Cette vision révolutionnaire de l'espace comme une trame élastique nous permet de mieux comprendre la structure de l'univers à grande échelle et les interactions entre ses composants.

 

L'espace, loin d'être un simple vide, s'avère être un milieu complexe et dynamique. De la frontière atmosphérique aux confins de l'univers observable, chaque région recèle ses propres mystères et merveilles. Cette compréhension approfondie de la composition de l'espace ouvre la voie à de nouvelles découvertes et alimente notre fascination pour le cosmos."

 

Voilà qui confirme largement mes travaux en cosmologie !

 

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La pièce de Jean-Claude Brisville offre l’occasion de revenir sur cette journée du 24 septembre 1647 où les deux grands philosophes français, Pascal et Descartes, se sont rencontrés :

 

"(…) c’est autour des places respectives que les deux philosophes accordent à la raison et à la foi que se cristallise leur échange. Bien que tous deux soient à la fois scientifiques et croyants, ils ne parviennent à s’entendre sur la manière de lier ou de hiérarchiser la raison et la foi."

 

Le Foi questionne le "pour quoi ?" alors que la Raison recherche le "comment ?" … Il n'y a pas de conflit entre elles. Elles ne parlent pas de la même chose, pour autant qu'elles s'en tiennent, toutes deux, à la question que chacune pose.

 

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Tout ce qui existe, peut devenir immortel par toutes les infinies conséquences et répercussions de chacune de ses œuvres, de chacune de ses paroles, par chacun de ses actes.

L'immortalité naît de l'activité.

Et tout ce qui existe, n'est que conséquence de l'activité qui l'a précédé.

Le processus dont tout ce qui existe procède, est éternel.

Seul s'éteint ce dont l'activité est nulle.

Chacun construit sa propre immortalité par les œuvres qu'il produit.

 

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De François Jacob :

 

"Comme si l'égalité n'avait pas été inventée précisément parce que les êtres humains ne sont pas identiques."

 

C'est précisément parce que les humains ne sont pas identiques, qu'ils ne sont pas égaux et que l'égalité (et plus encore l'égalitarisme) n'est qu'un fantasme idéologique.

C'est la différence qui fait la richesse lorsqu'elle engendre des complémentarités actives. Sinon, les différences sombrent dans l'indifférence.

 

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[1] Le texte hébreu du premier chapitre de la Genèse, compte dix occurrences de Wa-yomer : "Et il dira" …

[2] En grec ancien, la Hylé est la substance primordiale et ultime dont la Matière n'est qu'un des modes d'expression.

[3] Un Tuileur, dans le langage maçonnique est le recueil de tous les éléments rituels nécessaires à la reconnaissance d'un Frère inconnu à chacun des degrés auquel il prétend pouvoir œuvrer. Ce travail de reconnaissance fait partie de la fonction du Tuileur, le Frère gardien de la porte d'Occident de la Loge où chacun, pour pénétrer dans la Loge, doit lui "montrer patte blanche" et se faire reconnaître en bonne et due forme.

Ce "Tuileur" réalisé et édité par le F.: Vuillaume vers 1830 et réédité en 1975 sous la supervision de Jean Tourniac, est, sans doute, le plus fiable des "Tuileurs" anciens encore en notre possession.

[4] Force qui, bien entendu, n'a rien à voir avec la destructrice Violence qui est un des trois "mauvais Compagnons" ; le pire sans doute !

[5] On le comprend bien, on est ici très loin de l'égalitarisme idéologique. Tous les humains ne sont pas égaux, ni en fait, ni en droit. Ils sont tous différents et, en cultivant la complémentarité de ces différences, ils peuvent construire une Fraternité que l'égalitarisme tue en uniformisant tout.

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