Métaphysique organique et réticulaire
Tout est Devenir. Et le Devenir, Hegel l'a parfaitement montré, est la résolution de la tension dialectique entre Être et non-Être. Il faut donc quitter la définition d'Aristote et prendre celle-ci: la métaphysique est la science du Réel en tant que réel. Un Réel en devenir. Un Réel comme Devenir radical et absolu. Un Réel unique et unitaire. Un Réel-Un.
Ce Réel en devenir est un processus. Ma métaphysique organique est donc une métaphysique des processus telle que Alfred North Whitehead (1861-1947) tenta de l'établir dans son "Process and Reality" (1929). Et derrière Whitehead, on retrouve, bien sûr, Spinoza et sa causa sui (l'autoréférence, dirait-on aujourd'hui, l'autonomie absolue de l'Absolu), Leibniz et son devenir autonome des monades, et le stoïcisme et son hylozoïsme (tout ce qui existe est vivant, animé d'une intention).
Ce processus cosmique construit des réseaux, par émergences progressives. La métaphysique organique est donc une métaphysique de la réticulation universelle, un émergentisme de la réticulation.
Il faut éclairer ce rapport entre processus et réticulation via la notion d'émergence. Dans le Réel, rien n'est fabriqué, rien n'est assemblé. Toutes les formes qui s'y déploient, apparaissent par émergence. Mais qu'est-ce qu'une émergence ? Selon la géniale expression d'Ilya Prigogine, une émergence est une structure dissipative c'est-à-dire une solution inédite à l'impossibilité de résoudre, par dilution, une tension locale résultant de la conjonction, là et pas ailleurs, de toute l'évolution cosmique antérieure.
Essayons de reprendre, idée par idée, le contenu dense de cette phrase.
Le Réel évolue : le Réel est un Devenir et non un Être ; c'est la grande découverte des 150 dernières années, d'abord en biologie avec Buffon, Lamarck, Erasmus Darwin et Wallace, en physique avec Einstein, Friedmann, Lemaître et Gamow, et en philosophie avec Hegel, Schelling, Bergson, Teilhard de Chardin et Whitehead. Les idéalismes nés de Platon et les matérialismes issus des Leucippe, Démocrite, Epicure et Lucrèce n'ont plus qu'à aller se rhabiller.
Le Réel évolue par émergence et non par assemblage : la forme précède l'objet, autrement dit. Un objet n'est pas le résultat fortuit d'un assemblage de matériaux ayant convergés par hasard. Tout ce qui existe, n'existe que comme réponse formelle et structurelle à une nécessité : les matières se font piéger par cette forme structurée et c'est ainsi que la solution au problème prend forme.
Lorsque l'homo habilis invente les premiers outils, il imagine d'abord ce que cet outil devrait être et ce n'est qu'ensuite qu'il tente de façonner les matériaux qu'il trouve, pour réaliser l'outil qu'il s'est imaginé (je développerai ce thème, parmi d'autres, dans mon livre "L'imaginaire" qui paraîtra aux Editions Robert Laffont en 2015). L'idée précède la chose. Cela est évidemment vrai dans tous les processus d'invention et de création humaines. Mais cela est vrai, aussi, pour tout, dans la Nature.
L'idée précédant la chose, il s'ensuit que l'univers, en tant que "chose", est la réponse à une idée. On voit donc naître ici une métaphysique de l'Intention, un spiritualisme (opposé autant à l'idéalisme dualiste qu'au matérialisme moniste), un intentionnalisme radical (opposé autant au créationnisme qu'au hasardisme), un émergentisme (radicalement opposé à tout créationnisme) et un immanentisme (la cause de l'univers est dans l'univers lui-même ; l'univers est autonome et autoréférentiel ; s'il faut faire référence à l'idée de Dieu, c'est du Dieu de Spinoza et d'Einstein qu'il s'agit, c'est le Dieu du panthéisme ou du panenthéisme qui est ici nommé).
Le Réel évolue par émergence locale en réponse à une sollicitation globale. Il s'agit de sortir du vieux dilemme entre le causalisme d'Aristote et le hasardisme d'Epicure (voir, pour plus de détails, mon "Ni hasard, ni nécessité" - Oxus - 2013). Tout phénomène n'a pas une cause, mais une infinité de cause. Aucun phénomène n'est le fruit du hasard aveugle, mais non plus celui d'une nécessité déterministe. Comme l'ont très bien démontré Turing ou von Neumann, le hasard pur n'existe pas. Le hasard pur, au sens de von Neumann, implique que la probabilité d'occurrence de n'importe laquelle des configurations possibles soit nulle (dès que certaines configurations possèdent une probabilité d'occurrence plus forte que les autres, le hasard est ordonné, donc il n'existe plus). Cette probabilité nulle implique que le nombre total des configurations possibles soit infini. Dans la Nature, rien n'est infini. Donc, dans la Nature, le hasard pur n'existe pas.
Le hasardisme étant exclu, ne reste-t-il que le probabilisme (une forme de déterminisme plus "souple" que le déterminisme pur et dur pour lequel toute situation n'a qu'une seule issue possible) ? La réponse est négative. S'il existe une intention, celle-ci peut favoriser une autre issue que la plus probable : l'intention cherche l'optimal et non le plus probable (le plus facile).
Exit donc le causalisme et le hasardisme.
Le Réel évolue par émergences locales en réponse à une accumulation globale de tensions : tout phénomène local est la réponse locale à une tension locale manifestant, en ce lieu-là, la résultante de toutes les tensions accumulées partout dans l'univers, depuis l'origine des temps. Tout est cause de tout, autrement dit. Cette tension locale, généralement, se dissipe d'elle-même, en obéissant à la deuxième loi de la thermodynamique, c'est-à-dire en diluant la tension locale dans le milieu environnant (c'est le cas lorsqu'une casserole d'eau mise sur le feu évacue les calories par le haut, dans l'atmosphère ambiante).
Mais parfois, cette dissipation entropique n'est pas possible soit parce que la tension est trop forte, soit parce que le milieu y est réfractaire. Dans ces cas, la solution au problème de la dissipation de la tension exige d'autres voies. Il y a "émergence" d'une structure dissipative qui, pour ne pas contredire le second principe, devra absorber de l'énergie en grande quantité. Un bon exemple : soumis à une énorme pression géologique, des morceaux de charbon sont compressés et n'ont aucune possibilité de fuir cet étau monstrueux ; ils n'ont d'autre issue que d'augmenter leur densité atomique interne et de gagner en dureté pour résister à ces pressions immenses ; pour ce faire, ils doivent "inventer" une autre configuration cristallographique et réorganiser leurs atomes. Le diamant est né !
Dans cet exemple, le processus de dissipation néguentropique (avec un gain d'organisation et de complexité, donc) se fait en deux temps :
- dans un premier temps, l'émergence d'un champ morphique (qui en est "l'idée" ou "la forme") qui se propose, selon la terminologie des physicien de la complexité, comme un "attracteur[1]" pour la structure existante
- et, dans un second temps, le rangement des atomes réels de carbone dans cette "matrice" formelle ou structurelle (immatérielle, donc) qui les attend.
Ce processus n'est pas déterministe du double fait que les matrices possibles (l'idée, la forme, le champ morphique) sont, le plus souvent, multiples et équiprobables, et que les matériaux réels ne rempliront que bien imparfaitement une de ces matrices. De ces "imperfections" naissent des structures totalement inédites et parfaitement imprévisibles.
Le Réel évolue par émergence sous la forme de réseaux. On sait bien que toute émergence est une structure néguentropique, une organisation, une forme c'est-à-dire un réseau de relations, donc. Ce réseau de relation n'est, au départ, qu'une "idée", une forme immatérielle, un champ morphique, une matrice informationnelle. Si elle se réalise, cette matrice qui n'est encore qu'un réseau de relations, rassemblera progressivement en elle, les matériaux (au sens le plus large du terme) qui s'y logeront pour l'actualiser : ainsi le réseau idéel devient un réseau matériel. Il suffit, alors, d'inverser le regard pour comprendre que, forcément, selon ce processus, tout ce qui existe est un réseau. CQFD.
Quelle théorie pour les réseaux ?
La théorie des graphes comme la théorie systémique restent terriblement mécanistes. Elles traitent des relations entre entités mais pas des relations entre le tout et ses parties. Dans la théorie des graphes, le tout n'existe simplement pas ou il se réduit, par définition, à l'ensemble des nœuds et des liens qui le composent. Dans la théorie systémique, le tout est bien identifié, mais seulement comme frontière entre le système et son milieu. Il y apparaît, simplement, comme la somme de ses parties, comme l'ensemble de ses composants, sans jouer de rôle spécifique. C'est cette carence que tente de pallier la théorie organique des réseaux en distinguant, nettement, les entités, le réseau (le tout en tant que tel) et le milieu.
Tout, dans la Nature, est réseau et rien que réseau. Pour le dire autrement, dans la Nature, rien n'est assemblé. Un arbre n'est pas un ensemble de cellules collées ensemble par le jardinier.
L'arbre est un réseau de bourgeons autonomes (…). Et chaque bourgeon est lui-même un réseau de cellules qui, elles-mêmes sont des réseaux denses de macromolécules.
Pour notre propre corps, il en va de même : il est un réseau d'organes autonomes, eux-mêmes réseaux de tissus, eux-mêmes réseaux de cellules, elles-mêmes réseaux de macromolécules, elles-mêmes réseaux d'atomes, eux-mêmes réseaux de protons, de neutrons et d'électrons.
La biosphère est un immense réseau d'êtres vivants symbiotiquement liés aux minéraux qui les portent et les nourrissent dans la lumière du soleil.
Les sociétés humaines, bien sûr, sont des réseaux d'individus dont les vies sont inextricablement liées les unes aux autres par des interactions diverses.
Répétons-le : dans la Nature, tout est réseau ! Il n'y a là ni assemblages, ni hiérarchies. Les choses et les êtres se développent comme un arbre qui pousse, mais ne se montent pas comme un machine que l'on assemble. Dans la Nature, tout est processus. Il n'y a pas de plan de montage ; il n'y a que des logiques d'accomplissement.
Une ruche est un réseau d'abeilles reliées entre elles par des échanges de phéromones et par un langage dansé.
Il suffit, un jour, de regarder de près un morceau d'os de bœuf dans le pot-au-feu pour voir physiquement se dessiner des réseaux de cloisons osseuses, des réseaux de membranes, des réseaux de nerfs et de vaisseaux sanguins …
Dans le même pot-au-feu, qu'ils soient macreuse ou jumeau, plat de côte ou lard, les muscles sont des réseaux de fibres jointes entre elles par des tissus interstitiels dits conjonctifs, où des réseaux de cellules graisseuses ou gélatineuses foisonnent.
Regardons du côté du mou pour le chat … Faut-il attirer l'attention sur ce fractal extraordinaire qu'est le réseau des bronches et bronchioles dans les poumons ? La surface incroyable de ce réseau d'interface entre l'oxygène de l'air et l'hémoglobine du sang mesure plusieurs stades de football tout en restant confinée dans un volume de quelques litres.
Mon lecteur a-t-il déjà nettoyer l'intérieur d'un rognon et extrait la masse blanche qui y trône au milieu ? Il a alors découvert un réseau dense de filaments dont la mission est de filtrer le sang pour en extraire l'urée qui, ensuite, deviendra urine pour être évacuée.
Mais peut-être, gastronome, préfère-t-il les belles noix de ris de veau ? Soit. Mais pour obtenir ces belles noix proprettes et appétissantes, il faut enlever le réseau inextricable des cloisons conjonctives qui unissent les lobules délectables et qui pullulent au sein de ce succulent thymus vélin.
De même, cette jolie cervelle de porc, avant d'être mitonnée en persillade, est surtout, comme notre propre cerveau, un incroyable réseau de neurones, ces cellules dont l'architecture, elle-même, est outrageusement réticulée.
Dans la Nature, tout est réseau, tout est processus ; rien n'est assemblage, rien n'est mécanique.
Mais regardons-y de plus près. Prenons une cellule vivante, par exemple. On l'a vu, elle est un réseau dense et complexe des processus chimiques reliant entre elles des macromolécules au sein des multiples organites qu'elle contient.
Qu'est-ce qui caractérise une cellule ?
- elle est un tout identifiable, enfermé dans une membrane fermée mais poreuse appelée membrane cytoplasmique ;
- elle renferme un réseau d'organites interagissants (noyaux, mitochondries, lysosomes, appareils de Golgi, etc …), eux-mêmes étant chacun d'impressionnants réseaux de macromolécules interagissantes ;
- elle contient un fluide, à la fois nourricier et régulateur (le cytoplasme) où baignent tous ses organites ;
- elle possède la propriété de s'autoréguler, de s'auto-réparer et de s'auto-reproduire.
Ensemble, quelques milliards de cellules forment un organisme vivant. Chacune y est reliée à toutes les autres dix milliards de cellules qui constituent le corps de l'organisme ; chacune de ces cellules possède une position (topologique) et une mission (tropologique). Qu'est-ce qui caractérise un organisme vivant ?
- il est un tout identifiable, enfermé dans une membrane fermée mais poreuse appelée peau (animal) ou écorce (végétal) ;
- il renferme un réseau d'organes interagissants, eux-mêmes étant chacun d'impressionnants réseaux de cellules interagissantes ;
- il contient un fluide, à la fois nourricier et régulateur (le lymphe), où baignent toutes ses cellules ;
- il possède la propriété de s'autoréguler, de s'auto-réparer et de s'auto-reproduire.
Puisque tout réseau humain est un organisme vivant, extrapolons, sans forcer et sans crainte … Qu'est-ce qui caractérise un réseau humain ?
- il est un tout identifiable, enfermé dans une membrane fermée mais poreuse et souvent immatérielle, appelée "identité" (c'est sa frontière c'est-à-dire ce qui permet de qualifier tout élément ou acteur comme "dedans" ou "dehors") ;
- il renferme un réseau d'entités interagissantes, elles-mêmes étant chacune d'impressionnants réseaux d'acteurs interagissants ;
- il contient un fluide (souvent immatériel), à la fois nourricier et régulateur (la "culture") où baignent toutes ses entités et leurs acteurs ;
- il possède la propriété de s'autoréguler, de s'auto-réparer et de s'auto-reproduire (par exemple, comme déjà dit, par essaimage).
La théorie organique des réseaux - une théorie inédite que je dévoile ici pour la première fois et qui s'applique à tout ce qui existe dans l'univers - découle de ces considérations fondamentales.
Par rapport à la théorie systémique, il y a trois éléments radicalement neufs dans ces considérations.
Il y a d'abord l'existence de cette enveloppe différenciante (membrane cytoplasmique, peau animale, écorce végétale, identité immatérielle) qui, quoique poreuse et permettant de nombreux échanges avec le milieu, identifie et isole le système.
Il y a ensuite l'indispensable présence d'un fluide nourricier et régulateur qui n'est pas un support neutre mais qui a un rôle actif vital, mais totalement occulté par les théories mécanistes.
Il y a enfin cette miraculeuse capacité à l'autorégulation, à l'autoréparation, à l'autoreproduction (ce que Varela et Maturama ont appelé l'autopoïèse).
- Qu'est-ce qui tient ensemble les nucléons dans un gros noyau atomique ?
- Qu'est-ce qui tient ensemble les étoiles dans le cœur d'une galaxie ?
- Qu'est-ce qui tient ensemble les organites de la cellule ?
- Qu'est-ce qui tient ensemble les organes du corps ?
- Qu'est-ce qui tient ensemble les entités et les acteurs d'un réseau ?
Réponse générale et universelle : une enveloppe différenciante, un fluide nourricier et régulateur, une capacité autopoïétique.
Essayons d'approfondir ces trois notions pour les réseaux humains.
- L'enveloppe différenciante du réseau : son identité !
Un réseau humain n'existe que s'il est identifiable au moins pour et par ses membres. Il a sa personnalité. Il a sa propre idiosyncrasie qui en définit la nature et l'intention, qui en trace les ressources, les structures et les activités. Plus cette identité sera forte, claire, profonde et riche, plus le réseau a de bonnes chances d'être pérenne.
- Le fluide nourricier et régulateur du réseau : sa culture !
Un réseau humain doit être regardé et vu comme un ensemble d'émergences (chaque entité est une émergence de l'histoire du réseau) toutes issue de ce "liquide amniotique" qu'est la "culture" du réseau. Cette culture n'est, au fond, pas autre chose que la formulation et, surtout, la mise en œuvre puissante, permanente et profondément vécue de l'identité du réseau, de son idiosyncrasie c'est-à-dire, répétons-le avec d'autres mots : sa spécificité, son projet, ses patrimoines, ses règles et ses modes.
Et, on le comprend aisément, la nature intime de la fonction de pilotage d'un réseau, revient à alimenter et à activer, sans cesse, ce fluide nourricier et régulateur où baignent toutes les entités et tous les acteurs, à longueur de temps. Si ce fluide est dense, riche et sain, la problématique de l'autonomie est réglée ipso facto.
- La capacité autopoïétique du réseau humain : son accomplissement !
Autorégulation : c'est la mission première de la culture amniotique du réseau (de son ADN, dit-on parfois) et de son instrument de pilotage. Il s'agit d'établir et de maintenir une homéostasie du système c'est-à-dire un équilibre global et dynamique qui permette au réseau de continuer son accomplissement dans de bonnes conditions de santé.
Autoréparation : si l'on regarde comment un corps gère et guérit une blessure ou une maladie, on comprend mieux cette capacité à l'autoréparation. Elle mobilise, de proche en proche, tous les organes du corps, selon la gravité de la lésion ou de l'attaque. Une forme de solidarité opérationnelle s'active. Le fluide nourricier se concentre sur la partie lésée et lui apporte tous les nutriments et tous les antidotes possibles, afin de permettre la poursuite sereine et saine de l'accomplissement du tout.
Autoreproduction : comme tout organisme vivant, un réseau naît, grandit, mature, décline et meurt. Mais au-delà de cette inéluctable mort, il peut transmettre, s'il est fertile, son fluide nourricier sous la forme d'un fluide séminal qui ensemencera d'autres réseaux afin que la relève soit assurée. Ainsi, l'accomplissement de la lignée se perpétue au-delà de la vie des générations.
Marc Halévy, 21-22 décembre 2013
[1] Sans entrer trop dans les détails techniques, un "attracteur" en physique complexe est un point ou un ensemble de points de l'espace des états (aussi appelé "espace des phases" en souvenir des début de la physique ondulatoire). L'état réel du système tend à rejoindre optimalement cet attracteur en suivant les géodésiques de l'espace des états appelées chréodes. L'exemple le plus évident est celui du pendule simple : quelles que soient la position et la vitesse initiales du pendule, quoique l'on fasse, après un certain temps, il aboutira à son point mort bas. Ce point mort bas est l'attracteur du pendule simple dans le champ gravitationnel. On appelle "attracteur étrange" un attracteur fait d'une infinité de points dont la géométrie globale est fractale.