A propos du Réel
Principe premier : le Réel est un processus complexe.
Ici et maintenant, il y a …
Être, c'est être-là (Matérialité), c'est la substance (volumique).
Devenir, c'est faire (Vitalité), c'est l'activité (dynamique).
Penser, c'est ordonner (Spiritualité), c'est l'ordre (eidétique).
En aval, il y a … l'Intentionnalité qui est désir et volonté.
En amont, il y a … la Mémorialité qui est accumulation et inertie.
Ce qui relie l'amont et l'aval du processus se mesure par le temps.
La Matière est de l'activité et de l'ordre capturés par la Matérialité.
La Vie est de la substance et de l'ordre capturés par la Vitalité.
L'Esprit est de la substance et de l'activité capturées par la Spiritualité.
La Matière, la Vie et l'Esprit se construisent sur de la Mémorialité.
La Matière, la Vie et l'Esprit se construisent au service de l'Intentionnalité.
Ces cinq potentialités (matérialité, vitalité, spiritualité, intentionnalité et mémorialité) se combinent entre elles et, de ces combinaisons, émerge tout ce qui existe.
Chaque émergence se réalise soit sous forme dilutive (diffusion entropique), soit sous forme encapsulante (concrétion néguentropique selon la voie sphéroïdale ou selon la voie fractale), soit sous la forme d'une combinaison de ces possibles.
Les émergences répondent au besoin intrinsèque et fondateur de dissiper optimalement les tensions entre l'évolution globale et l'évolution locale.
Les structures sphéroïdales minimisent le rapport entre la "surface"" et le "volume" de l'objet. Les structures fractales maximisent ce rapport.
Ces notions de "surface" et de "volume" s'entendent dans le référentiel des états et pas seulement dans l'espace géométrique.
Par exemple : le cœur d'une galaxie est néguentropique sphéroïdal, son disque d'étoiles est néguentropique fractal et sa couronne rayonnante est entropique dilutive. De même : le noyau d'un atome est néguentropique sphéroïdal, son nuage d'électrons est néguentropique fractal et son champ électromagnétique est entropique dilutif.
Plus généralement, ces trois voies de dissipation tensorielle sont toujours présentes : le centre est plutôt néguentropique sphéroïdal pour satisfaire le pôle local, la périphérie est plutôt entropique dilutive pour satisfaire le pôle global, et l'interface entre eux est plutôt néguentropique fractal afin de les ajuster ; c'est dans cette interface que se crée de la complexité. Le "dosage" de ces trois zones varie d'un cas à l'autre.
La représentation d'un processus nécessite un référentiel des états composé de trois sous-référentiels : un référentiel métrique (l'espace géométrique) pour les aspects volumique ; un référentiel morphique pour les aspects eidétique ; un référentiel harmonique pour les aspects dynamique.
La notion de distance généralisée dans le référentiel des états permet le mesure des écarts d'état entre deux processus à un instant donné.
La loi universelle est celle de l'extrémisation, dans le temps, des distances d'état entre tous les processus.
Marc HALEVY, 29 octobre 2017