La parabole du gâteau et des convives …
Soit un certain gâteau et un nombre donné de convives.
Comment répartir ? Chacun la même part (égalitarisme) ? Ou on permet la concurrence, avec (étatisme) ou sans (anarchisme) règles du jeu ?
Comme l'humanité est constituée d'une majorité de crétins et d'une minorité de malins, ceux-ci réussiront, toujours, à leurrer les crétins et à leur piquer une part de leur part. Donc : ni égalité totale, ni liberté totale …
Mais qui va fixer les règles de concurrence et comment (démocratisme ou autoritarisme, avec leurs si nombreuses variantes et combinaisons) ?
Supposons maintenant que de nouveaux convives arrivent ; que faire ?
- Soit, primo, on vire les nouveaux venus (protectionnisme, eugénisme, natalisme).
- Soit, secundo, chacun offre une part de sa part, la même pour tous (égalitarisme) ou de chacun selon ses avoirs (fiscalisme) ou de chacun selon sa générosité ou sa pitié (volontarisme).
- Soit, tertio, les plus malins s'entendent entre eux (conservatisme) pour ne rien donner et pour laisser les crétins (qui ne sont pas nécessairement les plus pauvres, loin de là) faire œuvre - ou pas - d'assistanat (socialisme).
- Soit, quarto, on cherche à produire plus de gâteau (productivisme) en dopant les ressources (financiarisme), les outils (technologisme) ou le travail (esclavagisme) … mais alors qui aura droit à une plus grosse part ?
Oui, mais voilà : le nombre de nouveaux convives ne cesse de croître à vive allure et, faute de farine, de sucre, d'œufs, de main-d'œuvre qualifiée et d'outils nouveaux, il est devenu impossible de faire grossir le gâteau assez vite (et, de surcroît, il devient de moins en moins nourrissant et de plus en plus infect).
Toute l'économie humaine mondiale n'est rien d'autre que le jeu entre toutes ces idéologies, toutes aussi impuissantes, les unes que les autres, à résoudre une équation impossible : celle d'une croissance infinie dans un monde fini.
Le gâteau ne pourra plus grossir (fin rapide de la croissance économique) et il y a beaucoup trop de convives (indispensable décroissance démographique).
Tout le reste est bavardages ou artifices, leurres ou mensonges.
Marc Halévy
Le 27/10/2017