L'évolution des spiritualités humaines
Parce qu'il fut fondé par un psychopathe névrosé, Saül de Tarse dit Paul, le christianisme - surtout catholique - est bien plus une psychothérapie collective visant l'exorcisme (face au péché, à la culpabilité, par la charité, par la communauté, …) qu'une spiritualité visant l'absolue et joyeuse adhésion à la Vie et au Réel.
Il en va, d'ailleurs, de même de toutes les religions secondes tant l'islamisme (autour d'une autre psychopathe velléitaire et frustré, nommé Mu'hammad) que le bouddhisme (autour d'un maniaco-dépressif profond - "tout n'est que souffrance mais la vacuité est libération" - nommé Siddhârta Gautama).
En matière de spiritualité authentique, il faut s'en tenir aux "quatre racines définitives" qui sont des traditions et non des religions, et qui sont toutes issues de l'animisme archaïque : le judaïsme originel, l'hellénisme originel, le védantisme originel et le taoïsme originel, tous nés au 6ème siècle avant l'ère vulgaire.
Plus on avance vers les religions secondes, les dissidences tierces ou les sectes quartes, plus on sombre dans "l'humain, trop humain": le Divin s'y estompe au profit de l'humain (le "Père" meurt pour qu'advienne le "Fils").
Les quatre voies qui s'ouvrirent aux traditions du Père sont celles d'une petite matrice à deux entrées : Impermanent/Permanant et Transcendant/immanent. Cela donne ceci :
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Transcendant |
Immanent |
Permanent |
JUDAÏSME |
HELLENISME |
Impermanent |
HINDOUISME |
TAOÏSME |
L'animisme était la sacralisation de la Mère (le Nature). Puis vint la sacralisation de la Culture, celle du Père selon quatre voies. Puis s'ouvrirent deux solutions face à la dialectique entre la Mère naturelle et le Père culturel : le fuite dans le Fils - "humain trop humain" - ou la sublimation dans l'Un (point de mire des kabbalisme, johannisme, soufisme, shivaïsme, zen, etc …, bref : de toutes les mystiques).
La tâche la plus urgente du 21ème siècle est de se libérer des "Fils" (le messie, le prophète, le bouddha, le gourou, …) pour se tourner vers le "Un" c'est-à-dire le Réel, c'est-à-dire la Nature, la Vie et l'Esprit et ce au-delà du Père quaternaire et au-delà de la Mère originaire.
Marc Halévy, octobre 2017.