Ruptures et gouvernance
Les cinq ruptures : écologique, technologique, organique, économique, éthique ... cela implique la gouvernance !
- Rupture écologique : le passage d'une logique d'abondance en ressources à une logique de pénurie en ressources impose une globalisation des problématiques (raretés, migrations, guerres d'appropriation, pollutions, pandémies, épizooties, dérèglement climatique, …). Cela implique une GOUVERNANCE globale dans les deux sens de "gouvernance mondiale" des problèmes et de "gouvernance intégrée ou systémique" au sein de chaque organisation.
- Rupture technologique : le passage des technologies mécaniques aux technologies numériques et algorithmiques. La puissance algorithmique des logiciels humains associée à la puissance de calcul des ordinateurs induit une capacité à optimiser les décisions, donc la GOUVERNANCE, sans plus devoir passer par les archaïsmes démocratiques qui, partout, ont débouché sur des pratiques démagogiques de la plus vile médiocrité.
- Rupture organique : le passage des organisations pyramidales aux organisations en réseau collaboratif est dû au fait de l'incroyable complexification du monde (nombre d'acteurs et densité et vitesse des interactions entre eux) ; il implique des GOUVERNANCES basées non plus sur la subordination verticale, mais bien sur la subsidiarité et la solidarité horizontale, dans le cadre d'une fédération des énergies et de petites entités autonomes, au sein d'un projet collectif noble.
- Rupture économique : le passage du modèle financiaro-industriel basé sur la taille (masse) et le prix (bas) à des modèles basés sur le néo-artisanat, sur la haute valeur d'usage des produits et des services, et sur la prééminence des ressources immatérielles, implique des GOUVERNANCES non plus par la force du pouvoir qui se détient, mais par la virtuosité de l'autorité qui se reconnait.
- Rupture éthique : les temps où l'homme était au seul service de l'homme s'achèvent dans le saccage intégral de la planète aux seules fins de satisfaire ses caprices puérils. L'humanisme doit être dépassé. L'homme doit comprendre qu'il n'a de sens et de valeur qu'au service de ce qui le dépasse infiniment. La GOUVERNANCE, ainsi, doit mettre les hommes au service de la Vie et de l'Esprit par delà "l'humain, trop humain".
Marc HALEVY, GOV-DAY, Lyon, le 28 novembre 2017