Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

La mode est au rétro

Le retour de manivelle : voilà le danger !

La mode est au rétro …

Rétro-racisme (haine des blancs), rétro-féminisme (haine des mâles), rétro-sexualisme (haine des hétérosexuels), rétro-végétarisme (haine des carnivores et des bouchers), rétro-sionisme (haine des Juifs sous prétexte de "défense des Palestiniens"), etc …

Autant d'activismes marginaux passablement ridicules s'ils n'étaient d'une violence inouïe.

Dans l'idée de "rétro", il y a l'idée d'une marche à l'envers, d'un retour inversé qui, à chaque fois, insidieusement, laisse sous-entendre une généralisation aussi abusive qu'absurde.

Comme si tous les Blancs étaient racistes envers tous les Africains (car il n'y a que les Africains, tant du Nord que d'ailleurs, qui se plaignent d'un soi-disant racisme blanc).

Comme si tous hommes mâles étaient harceleurs et violeurs envers les femmes.

Comme si tous les hétérosexuels étaient homophobes.

Comme si tous les omnivores étaient des tortionnaires d'animaux (alors qu'abattre un arbre ou arracher une laitue sont aussi des meurtres contre la Vie).

Comme si tous les Juifs étaient sionistes et anti-palestiniens (alors que tous les hommes de bonne volonté devraient condamner, sans réserve, le Hamas).

Que cachent ces activismes ? Une haine globale de l'occident, de ses codes, de son histoire et de ses valeurs. C'est évident. Ces activismes marginaux, comme tous ceux qui les ont précédés, haïssent la civilisation européenne et le judéo-helléno-christianisme qui la fonde.

C'est toute une culture millénaire qu'ils veulent détruire. Ces minorités agissantes rassemblent des gens qui ne se sentent pas bien dans notre civilisation, dans notre culture, dans nos valeurs et dans nos références. Ces gens-là ne comprennent pas - ou feignent de ne pas comprendre - que ce n'est pas nous le problème, mais bien eux. Si l'occidentalisme européen ne leur convient pas, personne ne les empêche d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte.

Je le répète haut et fort : la grande majorité des européens n'est ni raciste, ni machiste, ni homophobe, ni spéciste, ni antisémite (et c'est un Juif qui écrit ces lignes). Il y a, en Europe comme partout, des minorités aussi indignes que les activistes du rétro. Mais ces exceptions confirment la règle.

 

Depuis toujours, des activismes marginaux existent et militent, avec haine, rancœur et ressentiment, contre tout ce qui les entourent. Et depuis toujours, ils ont été remis à la niche. Mais aujourd'hui il n'en est plus ainsi car, au nom des droits de l'homme, de l'égalitarisme ambiant, d'une culpabilisation du fait d'actes historiques qui ne concernent que ceux qui les ont perpétrés (l'esclavagisme ou le colonialisme, par exemple), plus personne n'ose dire leur fait à ces spécialistes voyous de la victimisation généralisée.

Le vrai danger, aujourd'hui, est la rétroaction envers le rétro, le retour de manivelle : tous ces braves gens qui n'étaient absolument ni raciste, ni machiste, ni homophobe, etc … risquent bien de le devenir à force de se voir reprocher, injustement et haineusement, des comportements qu'ils n'ont pas. Une phrase de ma jeunesse me revient qui fait peur : "Il faut toujours mériter la réputation qu'on vous fait".

A force de recevoir des coups verbaux, quelqu'un qui n'avait jamais fait attention aux couleurs de peau, va finir par les regarder avec ressentiment.

A force de haïr toutes ces majorités qu'ils indiffèrent, les activistes du rétro vont finir par allumer et attiser une vraie haine à leur égard et à l'égard de ceux qu'ils prétendent représenter et qui ne leur demandent rien.

Car, loin de là, tous les Africains ne sont pas rétro-racistes, toutes les femmes ne sont pas rétro-féministes, tous les homosexuels ne sont pas rétro-sexualistes, etc …

Au nom des droits de l'homme, les activistes du rétro bafouent le principe même de nos démocraties, principe qui dit seulement ceci : en démocratie, tant que les minoritaires jouissent des mêmes droits que les autres, c'est la majorité qui a raison.

Ici, la majorité est blanche, c'est donc la blancheur qui est la norme. Ici, la majorité affirme la différence des sexes et des genres, c'est donc le différentialisme qui est la norme. Ici, la majorité est hétérosexuelle, c'est donc l'hétérosexualité qui est la norme. Ici, la majorité est omnivore, c'est donc l'omnivorisme qui est la norme. Etc … C'est cela la démocratie.

Et l'on comprend alors que ce que les activismes du rétro veulent détruire, c'est précisément la démocratie. Ce qu'ils espèrent, c'est instaurer la dictature des minorités (donc la leur) au nom d'un victimisme imaginaire mais culpabilisant.

Marc HALEVY, 5*9/2018