La seule vraie question de notre époque
De Barack Obama : "Je pense que le peuple américain a été, et continue d'être, si concentré sur notre économie, nos emplois et la croissance, que, si le message est quelque part d'ignorer les emplois et la croissance simplement pour traiter la question climatique, je ne pense pas que quiconque s'engagera dans cette voie. Moi, je ne m'y engagerai pas."
Voilà donc la position suicidaire du lobotomisé américain de base : mieux vaut mourir riche que vivre frugal, c'est-à-dire prôner la destruction massive et accélérée du patrimoine pour financer le maintien, voire la croissance, des revenus d'incultes acéphales, drogués de jeux et de hamburgers.
Il y a, aujourd'hui, au moins cinq milliards et demi d'animaux humains en trop sur cette pauvre Terre assassinée qui ne peut qu'en porter durablement que deux milliards au maximum. Il n'est pas difficile de les reconnaître, ces suicidaires, et de savoir qui ils sont.
L'affaire est close …
L'effondrement - puisque c'est désormais le nom consacré - du système monde-humanité-modernité est une certitude acquise.
L'échéance vraisemblable se situe vers 2100, mais le déclencheur probable (une profonde crise irréversible du système financier mondial) va commencer son œuvre dévastatrice dans les deux ou trois ans qui viennent.
La seule issue contre la disparition pure et simple des animaux humains de la planète Terre, est un changement radical de paradigme.
Celui-ci tient en une phrase simple qui couvre un processus difficile et complexe : renoncer aux richesses matérielles extérieures et développer des richesses spirituelles intérieures.
Dans "Par-delà bien et mal", Nietzsche affirmait déjà :
"Il faut que de nouveaux êtres se forment."
Et je reviens à ma conviction profonde : l'humanité resta dans l'enfance jusqu'à la période axiale du 6ème siècle avant l'ère vulgaire (cfr. Karl Jaspers). A ce moment, du moins en Europe et en Asie, elle entra en adolescence, c'est-à-dire dans l'âge de tous les orgueils, de tous les idéalismes et idéaux, de toutes les utopies religieuses, idéologiques et philosophiques, de toutes les illusions, de tous les caprices, etc …
L'âge de l'adolescence humaine se termine enfin (sauf, visiblement, aux Etats-Unis …). L'homme est devant ce choix terrible entre devenir adulte ou se suicider.
On en est précisément là.
La masse des animaux humains est-elle capable de devenir adulte ? Voilà la seule vraie question que pose notre époque …
Si l'on en croit le constat statistique des 15% de gens capables de passer le cap d'un changement de paradigme, cela donne un peu plus d'un milliard d'humains sur les sept milliards et demi actuels. Comment ce milliard, sur lequel repose tout l'avenir éventuel de l'humanité, pourra-t-il éviter d'être entrainer dans le suicide collectif des autres six milliards et demi ? Voilà la suite de la seule vraie question de notre époque …
Marc HALEVY, 19/10/2018