Etudier la Bible aujourd'hui ?
Qu'est-ce que la Bible ?
Le mot "Bible" désigne, en fait, par l'entremise du grec, une bibliothèque, un ensemble de livres dont rares sont ceux qui ne sont pas des livres à plusieurs mains, avec ajouts, corrections, réécritures, suppressions, transpositions, etc …
Il y a deux Bibles bien distinctes : la Bible hébraïque et la Bible christique. Ces deux Bibles n'ont pas grand' chose à voir l'une avec l'autre. Historiquement, Jésus et ses apôtres directs étant juifs, la Bible hébraïque formait leur contexte culturel et religieux de base et de référence. Philosophiquement, ces deux Bibles ne parlent pas du tout de la même chose :
- La Bible hébraïque traite de l'Alliance entre le Divin et la Maison d'Israël (et non l'homme universel) pour réaliser la Promesse sur Terre.
- La Bible christique, sous la férule de Paul de Tarse; traite du Salut de tous les humains, dans une vie après la mort, au Ciel (cette notion de Salut de l'âme personnelle dans un au-delà du monde naturel, est totalement inconnue de la Bible hébraïque).
La Bible hébraïque est traditionnellement divisée et trois grandes parties :
- Les cinq Livres de l'Alliance qui forment la Torah (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome - qui, malgré l'étymologie grecque de son nom, n'est pas la "deuxième loi", mais bien la première, les quatre autres livres en étant le développement plus tardif). Ces livres décrivent, d'abord, la Genèse des mondes et, ensuite, les Alliances successives nouées avec, respectivement, Noé (l'Alliance de l'Arc-en-ciel), Abraham (l'Alliance de la Circoncision) et Moïse (l'Alliance des Tables de la Loi). Ils développent aussi le processus initiatique global qui fut celui de la Maison d'Israël : la Libération de l'Esclavage, la Révélation de la Loi et la Sacralisation dans le Désert. Ils donnent enfin les détails des pratiques rituelles dévolues aux Lévites au cours des diverses épiphanies liées aux sacrifices et aux commémorations (Shabbat, Pessa'h, Shavouot et Soukot).
- Les vingt-et un Livres de Prophétie qui regroupent, dans une première partie plus historique, les livres de Josué, des Juges, les deux livres de Samuel, les deux livres des Rois, et dans une deuxième partie plus visionnaire, les livres d'Isaïe, de Jérémie, d'Ezéchiel, et ceux des douze "petits" Prophètes : Osée, Joël, Amos, Obadia, Jonas, Michée, Nahoum, Habacuc, Céphania, Haggaï, Zacharie et Malachie.
- Les douze Livres de Sagesse qui rassemblent les Psaumes, les Proverbes, Job, le Cantique des cantiques, Ruth, les Lamentations, l'Ecclésiaste (le Qohélèt), Esther, Daniel, Ezra, Néhémie et les Chroniques.
Tels sont trente-huit livres (le nombre 38[1] s'écrit, en hébreu, L'H et signifie la "sève") que le canon juif a retenu, mais qu'il faut encore compléter par les nombreux livres dits "apocryphes" qui, pour la plupart, sont des livres apocalyptiques écrits aux 3ème et 2ème siècles avant l'ère vulgaire : on y trouve, notamment des livres comme le Livre d'Hénoch, le Testament de Lévy, l'Apocalypse d'Abraham, le Siracide (l'Ecclésiastique), la Sagesse de Salomon, les livres des Macchabées, etc …
La Bible christique, de son côté, est traditionnellement divisée en cinq ensembles :
- Les Evangiles synoptiques avec, dans l'ordre chronologique de leur écriture : Marc (vers 70), Matthieu (vers 75) et Luc (vers 85). Ces trois Evangiles sont ceux de la mouvance paulinienne opposée à la mouvance judéo-chrétienne de Jacques (le frère de sang et le successeur de Jésus, à Jérusalem, qui n'a, à ma connaissance, laissé aucun écrit) et à la mouvance alexandrine (souvent gnostique, qui a laissé de nombreux magnifiques Evangiles dit apocryphes :Thomas, Philippe, Marie, Judas, etc …).
- L'Evangile mystique de Jean qui n'est originellement pas dans la lignée paulienne mais que celle-ci a "récupéré" en le "corrigeant" de façon à sortir de la "guerre" entre pauliniens et alexandrins (les judéo-chrétiens ayant disparu avec la destruction de Jérusalem par les Romains en 70 … sauf sous les forme des Ebionites, semble-t-il)).
- Les Actes des Apôtres : une apologétique apostolique dont les éléments de base sont dus, vraisemblablement, à la plume de Luc dans les années 90.
- Les Epitres dont la plupart sont attribuées, certaines faussement, à Paul de Tarse, mais pas seulement.
- L'Apocalypse faussement attribuée à Jean qui est le fruit de la christianisation tardive (au deuxième siècle) d'un livre apocalyptique juif issu des deux siècles précédant l'ère vulgaire.
Répétons-le, ces deux Bibles ne parlent pas de la même chose : le première parle d'Alliance terrestre et la seconde parle de Salut céleste. Ces deux discours sont non seulement contradictoires mais totalement inconciliables, le premier étant moniste et panenthéiste (rappelons, d'ailleurs, que le Judaïsme originel n'est pas un monothéisme, mais seulement une monolâtrie : il y a de nombreux dieux, des Elohim, mais un seul, YHWH, est le dieu tutélaire de la Maison d'Israël), le second étant dualiste et monothéiste (d'inspiration beaucoup plus platonicienne que juive).
Ces deux Bibles n'ont pas grand-chose à voir l'une avec l'autre, malgré les efforts inouïs qui ont été fait, dès les rédacteurs des premiers Evangiles, pour aller trouver, dans la Bible hébraïque, les prémices, promesses et prédictions du ministère messianique de Jésus. Même sur ce point, il y a totale maldonne : le Messia'h juif est un homme "oint" à l'huile sacrée afin de le charger d'une mission grave et importante, comme grand Prêtre, comme Roi, comme Prophète, etc … Ce Messie-là n'a rien d'un "Sauveur" au sens sotériologique ou eschatologique du terme. L'histoire juive a connu de très nombreux Messies. Il faut y insister encore : les idées mêmes de Salut ,d'immortalité de l'âme personnelle, de vie après la mort, de fin des temps, de Jugement dernier, de résurrection des morts, etc … sont totalement absentes de la Torah et de l'orthodoxie lévitique et sadducéenne, et n'apparaissent, très marginalement, que dans l'hérésie pharisienne (dont Jésus était issu), dans la littérature tardive (les derniers siècles avant l'ère vulgaire) et dans la littérature talmudique (entre le 2ème et le 8ème siècles de l'ère vulgaire.
Un dernier mot sur le marcionisme. Marcion de Sinope (85-160) était un riche romain chrétien ; il avait parfaitement vu et compris la totale hétérogénéité et incompatibilité entre les deux Bibles. Il fonda donc une mouvance - qui fut, malheureusement, considérée comme hérétique - tendant à rompre définitivement, tout lien entre christianisme et judaïsme. S'il avait réussi, jamais l'antijudaïsme chrétien n'aurait pu émerger et, derrière lui, l'antisémitisme et, maintenant, l'antisionisme. Et jamais l'islamisme, héritier direct des communautés chrétiennes orientales (syriaque, monophysite, ébionite, etc …), n'aurait tenté, à son tour, de phagocyter tout ou partie de la Bible hébraïque avec les conséquences antisémites que l'on connaît.
Pourquoi étudier la Bible ?
D'une part, il y a les personnes religieuses, appartenant au judaïsme ou à un des christianismes, pour qui les Bibles sont la source originelle de leur foi et de leurs croyances.
Etudier la Bible est pour eux non seulement un retour aux sources, mais un approfondissement de leur religiosité, voire de leur spiritualité.
Pour les Juifs, seule la Bible hébraïque compte et elle seule sera étudiée - en particulier la Torah (le Pentateuque) encore appelée "les cinq livres de Moïse".
Pour les Chrétiens, la Bible christique est la référence incontournable (même si les Evangiles apocryphes sont aussi de plus en plus étudiés). Quant à l'étude de la Bible hébraïque, elle est souvent intense chez les Protestants, mais faibles chez les Catholiques et les Orthodoxes.
D'autre part, bien des personnes appartiennent à des mouvements spirituels qui ne sont pas spécifiquement religieux, mais qui plongent leurs racines dans les traditions bibliques. On peut citer, en ce sens, la Franc-maçonnerie, la Rose+Croix, la Théosophie, les divers Hermétismes, le Johannisme, etc … Pour ceux-là, l'étude de la Bible est vitale s'ils veulent comprendre les origines et les fondements de l'ascèse spirituelle ou initiatique qu'ils pratiquent.
Enfin, pour les gens sans appartenances ni religieuses, ni spirituelles, ni initiatiques, mais qui, simplement, se sentent appartenir à la civilisation occidentale, il est important de bien comprendre que ladite civilisation est, dans ses tréfonds, une civilisation judéo-helléno-chrétienne où les Bibles et leurs suites, ont joué et jouent encore un rôle culturel et moral central.
Qu'étudier dans la Bible ?
Pour un Juif, tout est important, mais l'essentiel, c'est la Torah, les cinq Livres de l'Alliance.
S'il est kabbaliste, il s'intéressera bien sûr à tous les livres, mais avec une préférence pour les livres les plus mystiques : le début de la Genèse y compris les épisodes de Noé et de la Tour de Babel ; dans le livre de l'Exode, il préfèrera les épisodes du Buisson ardent, desTables de la Loi et de la description du Tabernacle ; le Cantique des cantiques (le livre mystique par excellence) ; et la description du Char divin dans Ezéchiel.
Pour un Chrétien, le cœur de la Bible christique se trouve dans les trois Evangiles synoptiques, les Actes des Apôtres et dans les Epîtres surtout celles de Paul qui fondent le christianisme. L'Apocalypse paraît souvent par trop ésotérique et, pour les habitués des synoptiques, l'Evangile de Jean semble exogène (ce qu'il est) et plus difficile à approcher.
Pour un spirituel non religieux, du côté de la Bible hébraïque, il penchera vers les mêmes textes que le kabbaliste juif, et du côté de la Bible christique, il préfèrera l'Evangile de Jean et l'Apocalypse (il trouvera trop de "magie" dans les Synoptiques, trop de miracles, trop de guérisons, trop de surnaturel) ; de plus, il ira certainement voir du côté des Evangiles dits apocryphes, surtout celui de Thomas.
Comment étudier la Bible ?
Ne rêvons pas ! Bien sûr, il est, de très loin, préférable d'étudier les textes bibliques dans leur langue originelle, soit l'hébreu pour la Bible hébraïque, soit le grec pour la Bible christique. Mais qui le peut ? Beaucoup doivent se rabattre sur des traductions et chaque chapelle a la sienne. Mais comme le dit si bien l'italien, dans tous les cas : Traduttore, Traditore ("Traducteur, Traître").
Il suffit, pour s'en convaincre, de comparer les traductions chrétiennes classiques du premier verset du premier chapitre du premier live, la Genèse, pour s'en convaincre …
Les traductions chrétiennes classiques donnent :"Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre".
La traduction littérale, mot-à-mot du texte originel hébreu donne ceci : "Dans un commencement il émergea des Puissances avec le Ciel et avec la Terre."
Et tout à l'avenant !
De même, le premier verset du Prologue de l'Evangile de Jean est classiquement traduit par :"Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu."
La traduction littérale, mot-à-mot du texte originel grec donne ceci : "A l'origine, était le Logos, et le Logos était au-devant du Dieu, et Dieu était le Logos."
Le Logos, dans le philosophie grecque, est bien autre chose que la Parole ; il est le principe de cohérence qui fait du Tout une Unité globale.
Mais soit ! La plupart de nos contemporains n'ont pas d'autre choix que de lire et d'étudier les Bibles dans le langage vernaculaire, le français en ce qui nous concerne ici.
Les traductions les moins traîtreuses de la Bible hébraïque sont protestantes (Segond) et juives (celle du Rabbinat ou celle de Chouraqui) ; les traductions catholiques sont toutes biaisées (Jérusalem, Maredsous, Osty, etc …) puisqu'elle sont , le plus souvent, des traductions françaises de la traduction latine de la Vulgate de Jérôme, elle-même traduite depuis la traduction juive alexandrine des Septante en grec. Plus les couches des traductions s'accumulent, plus on accumule aussi les erreurs de traduction. Si, de plus, ces traductions ne sont pas neutres mais ont une visée idéologique et théologique, on devine les biais qui peuvent s'y installer.
Rappelons, encore une fois, qu'il faut lire la Bible hébraïque hors du contexte monothéiste chrétien : comme déjà dit, le Judaïsme originel n'est pas un monothéisme, mais seulement une monolâtrie : il y a de nombreux dieux, des Elohim, mais un seul, YHWH, est le dieu tutélaire de la Maison d'Israël. L'Alliance dont parle la Bible hébraïque, se tisse entre la Maison d'Israël et son Dieu tutélaire, YHWH, qui est tout sauf un Dieu universel ; YHWH est un dieu parmi beaucoup d'autres, mais Lui et Israël se sont choisis mutuellement (c'est cela "l'élection", et rien d'autre). La Bible hébraïque reconnaît l'existence de bien d'autres dieux : Moloch, Astarté, El-Elyon (le dieu d'en-haut), El-Tzébaot (le dieu des armées), El-Shaday (le dieu démonique des champs), etc … Vouloir, comme l'ont fait bien des traducteurs, tant chrétiens que rabbiniques, faire rentrer ce polythéisme monolâtre, dans le moule des monothéismes plus tardifs est une hérésie anachronique.
Rappelons que la Bible christique, de son côté, a été rédigée bien après la mort de Jésus, par des gens qui ne l'ont jamais connu et qui appartiennent à la mouvance paulinienne c'est-à-dire à la mouvance d'un renégat juif, "collabo" des Romains, qui n'a jamais connu Jésus non plus, et qui a inventé un christianisme qui n'avait pas grand' chose à voir avec le message de Jésus. Ce message était encore véhiculé par les judéo-chrétiens de Jacques, avec lesquels Paul se disputa et qui finirent par l'exclure. Comme l'a très bien analysé Nietzsche, la "Bonne Nouvelle" de Jésus tient en une petite phrase : "Le Royaume des Cieux est en vous". Cette Bonne Nouvelle définit une posture immanentiste du Salut intérieur, par l'ascèse de l'Amour. La traduction que Paul en fit, suite à sa crise psychotique sur le chemin de Damas, est juste inverse : le Royaume du Salut est aux Cieux, après la mort, loin de ce monde de la chair et du péché.
Pour Nietzsche, Jésus est le seul et unique chrétien ! La critique historique nous apprend d'ailleurs que ce n'est pas Jésus qui doit être considéré comme le fondateur du christianisme, mais Paul de Tarse qui est véritablement l'idéologue du péché et de la culpabilité, de la haine de la vie et du monde, de la contemption de la chair et de la femme, de l'aspiration à la mort et à l'au-delà, etc …
A notre époque, Paul devient inaudible (péché, culpabilité, misogynie, rejet du corps, de la nature, des plaisirs sains, de la joie, etc …). D'où l'engouement actuel pour les Evangiles dits apocryphes (voir, par exemple, les traductions et commentaires de mon ami Jean-Yves Leloup), en particulier celui de Thomas (commenté aussi par Osho) qui est débarrassé de tout le fatras surnaturel des "miracles" et autres "guérisons", et qui ne fait que transmettre les logia ("paroles") - pas toujours très authentiques et parfois réinventées - de Jésus.
Quoiqu'il en soit, toute l'histoire du christianisme, selon les époques, les écoles, les chapelles, les contrées, reflètera toujours cette dualité entre le message christique de l'intériorité du Salut (chez Blaise Pascal, par exemple) et le message paulinien de l'extériorité du Salut (dans le catéchisme catholique, par exemple).
Ces deux mouvances consubstantielles au(x) christianisme(s), s'étripent, théologiquement, intellectuellement et, parfois, physiquement, depuis deux mille ans. La voie intérieure du Salut est ésotérique et mystique : on l'appelle parfois le johannisme : la voie extérieure du Salut est exotérique et dogmatique, on l'appelle toujours le paulinisme.
Le contexte étant brossé, il reste une question : quelle méthode pour aborder l'étude fertile des Bibles ?
Pour ma part, par mes études rabbiniques, j'ai appris la méthode de l'herméneutique kabbalistique qui n'est praticable qu'à partir de l'hébreu. Elle ne convient donc pas ici. En revanche, c'est le mot "herméneutique" qui est précieux et central. L'herméneutique est un art. Ce mot dérive du nom du dieu grec Hermès qui fut aussi le dieu de la connaissance et des secrets (mais aussi celui des mensonges et des voleurs). L'herméneutique prend les techniques d'analyse de texte à revers. Il ne s'agit pas du tout de décrypter ce que le texte "veut dire", mais bien de ruminer ce que le texte "me dit". Le texte ne veut nous dire rien du tout. Il a été écrit par un homme (ou une femme), sans doute inspiré, qui n'appartenait ni à notre époque, ni à notre culture, ni à notre langue. Il écrivait soit pour lui-même et ses proches, soit pour convaincre ses contemporains de mieux vivre dans l'Alliance ou dans l'Amour.
Un court exemple de rumination …
"Dans un commencement …". C'est donc qu'il y a un commencement. Mais qu'est-ce qui commence ? Quelle est la nature de ce qui commence ? Et pourquoi "un" commencement ? Y en eut-il plusieurs ? Y en a-t-il encore qui commencent maintenant ? Qui dit "commencement" dit "temporalité" : mais qu'est-ce que le "temps" ? On dit qu'il passe, mais ne s'accumulerait-il pas dans la mémoire des hommes et des livres ?
J'arrête là mon questionnement du texte (même pas un texte, un seul mot, le premier de la Bible hébraïque : B'rèshit … Six lettres : B, puis R, puis 'E, puis SH, puis Y, puis T. Six comme les six "jours" de la Genèse du monde …).
Les Bibles ne disent rien à ceux qui ne croient pas qu'elles ont quelque chose à LUI dire. Il ne s'agit pas d'en faire le coffre-fort recelant tous les secrets de la métaphysique, du bonheur, de la connaissance et de la morale. Il s'agit seulement de voir que si, pendant des milliers d'années après leur rédaction, ces livres ont nourri des milliards de méditations profondes sur la vie, la joie, l'amour et la mort, cela signifie qu'ils sont une nourriture spirituelle de premier ordre.
Les Bibles sont considérées comme des livres sacrés ou saints pour cette raison-là (comme les upanishads indiens ou le Tao-té-king chinois ou, dans une très moindre mesure, le Coran musulman) : ils sont intarissables. On les dits "révélés". Je préfère penser qu'ils nous révèlent à nous-mêmes. On les dit venus de Dieu. Je préfère penser qu'ils nous aide à découvrir le Divin.
Marc Halévy
Physicien, philosophe et prospectiviste
Le 12/01/2020
[1] Si, comme parfois, on compte les 12 petits Prophètes pour un seul livre, le comput tombe à 26 livres. De plus, si l'on compte les deux livres des Rois et les deux livres de Samuel pour seulement deux livres, alors le compte des livres descend traditionnellement à 24 (qui, en hébreu, s'écrit KD et qui signifie la "cruche" qui contient le vin). A noter : la cruche n'est pas le vin … elle se contente de le contenir !