Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Forme et origine de l'Univers

Collectif dirigé par Aurélien Barrau Notes de lecture

La Nature, ce n'est pas seulement ce qui est dehors.

La Nature est aussi ce qui est en plein au dedans.

 

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Vivre, c'est participer à la Vie au-delà de toutes les naissances et de toutes les morts.

 

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La vie est un voyage qui va de nulle part à nulle part ailleurs, en passant par ailleurs et par nulle part.

C'est le seul beau voyage qui soit possible.

 

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Aucun retour n'est possible. Il faut donc accepter de prendre toujours un nouveau départ.

 

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L'univers évolue par sauts successifs de complexité, mais il n'a ni commencement, ni fin.

Il évolue depuis toujours et évoluera toujours …

La Hylé bosonique.

La Matière protéique.

La Vie biotique.

L'Esprit noétique.

Et la suite …

 

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La relation entre l'idée de matière et celle d'une topologie de l'univers est tellement forte que qu'il y a quasi identité entre elles.

Il y a de "l'espace" parce qu'il y a de "la matière". Et réciproquement.

L'inertie de la matière et l'expansion de l'espace sont les deux faces de la même médaille cosmique.

 

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L'horizon cosmologique observable limite l'observation humaine à une petite portion du Réel et permet, donc, des hypothèses plus larges : structure ellipsoïdale à courbure positive non nulle, inhomogénéités, rotation globale autour d'un axe, temporalité pulsatile, non-conservativité, etc …

Dans ces conditions – comme d'ailleurs dans les autres domaines de la physique – le critère de plausibilité n'est plus l'observabilité expérimentale (puisque l'on se place au-delà de l'horizon observable), mais la cohérence et la simplicité logiques.

On passe alors des critères empiriques aux critères esthétiques.

 

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La science est un art vrai (alors que les "Arts artistiques", plastiques ou autres, ne sont que des inutilités décoratives ou divertissantes) et, en tant que tel, il est normal que le critère de véridicité d'une théorie, en plus d'un accord avec les expériences possibles, soit aussi esthétique (cohérence, élégance, simplicité, économie, langage, etc …).

Aujourd'hui, la physique fondamentale (quantique pour les petites dimensions et cosmologique pour les grandes dimensions) a largement dépassé les limites de l'observable.

Le critère de validité d'une théorie n'est donc plus – ne peut plus être – la vérification expérimentale.

 

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Pour de simples raisons de bon sens (l'infini n'existe pas !), il faut considérer l'univers comme un ellipsoïde ou un sphéroïde fermés (à symétrie centrale, avec ou sans rotation sur lui-même) dont la surface est l'espace présent à trois dimensions et dont la dimension radiale est la durée.

L'intérieur de cet hypervolume (en expansion pulsatile) est rempli de Hylé (ou énergie noire) c'est-à-dire de la mémoire accumulée de tous les états cosmiques précédents.

Cet univers est beaucoup plus grand que l'horizon observable ce qui explique pourquoi, sur cette petite zone accessible, la surface ellipsoïdale ou sphéroïdale se confond avec son plan tangent à courbure quasi nulle.

 

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"Toute vérité n'est pas bonne à dire", surtout aux esprits "trop faibles" qui ne sont pas prêts à les entendre et à les comprendre.

Je ne crois nullement à l'égalité entre les humains.

Je crois au contraire que l'enseignement initiatique ne s'adresse qu'à une "aristocratie" (au sens étymologique) spirituelle et intellectuelle.

Ce constat est aussi vieux que toutes les traditions spirituelles et mystiques qui, toutes, ont clairement distingué un enseignement exotérique pour les masses et un enseignement ésotérique pour une élite.

 

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Je mesure combien ma déclaration de principe peut paraître choquante : le zéro et l'infini n'existent nulle part dans le Réel.

Pourtant, c'est le bon sens même.

Rien n'est infini, parce que l'infini ne peut pas être réel : l'infini, c'est la démesure, l'hybris grecque, l'absurdité, le "plus que tout", etc …

Et si l'infini n'existe pas, son inverse - le zéro, le nul, le néant, le vide, … - ne peut pas exister non plus.

En revanche, indépendamment de l'infini topologique, l'éternité dynamique n'a rien de choquant : le Réel n'a ni début, ni fin.

L'éternité n'est pas affaire d'infinité, mais d'intemporalité.

 

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L'infini, comme le néant, est une extrapolation, une notion asymptotique qui, pour se définir, s'utilise elle-même en une effrayante tautologie absurde : l'infini, c'est ce qui apparaît si je continue … à l'infini (rien ni personne ne peuvent aller "à l'infini").

Dans le Réel, rien n'est ni infini, ni nul : il y a toujours, partout quelque chose qui, toujours et partout, est limité dans toutes ses dimensions.

Tous les "passages à la limite" – comme disent les mathématiciens – sont faux et absurdes.

Le calcul "infinitésimal" est une "tromperie" qui idéalise le Réel en le falsifiant.

L'infinitésimal "lisse" les aspérités du Réel. Dans le Réel, rien n'est ni continu, ni dérivable ; tout est discontinu à partir d'une certaine échelle.

 

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Le Réel ne peut pas être défini. Le Réel est tout ce qui existe, a existé et existera. Le Réel est tout ce qui existe, discernable ou non, explicable ou non, observable ou non, mesurable ou non, exprimable ou non.

Le Réel, c'est l'Un, le Dieu, l'Absolu …

Ce que l'on peut en dire : il est unitaire, cohérent et intentionnel.

 

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La philosophie est affaire d'opinions personnelles.

La science est affaire de convergences consensuelles.

 

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L'intention de la cosmologie (la mère et la source de toutes les autres sciences qui n'en sont que des déclinaisons particulières) est d'atteindre la meilleure Connaissance possible du Kosmos, c'est-à-dire de la logicité fondamentale du Réel, pris comme un tout.

Au fond, la cosmologie est, quelque part, l'autre nom de la métaphysique.

 

Quant à la philosophie, son intention profonde n'est pas aussi claire. Son étymologie pointe vers la Sagesse, mais qu'est-ce que la Sagesse sinon l'Ethique c'est-à-dire une autre logicité, comportementale cette fois, qui règle – par choix personnel et non par déduction - les rapports que l'on veut avoir avec soi-même (noologie et épistémologie), avec les autres (économie, politique et morale) et avec la Nature (écosophie[1]).

 

Tout ce qui n'est pas une déclinaison de cette Cosmologie universelle ou de cette Ethique personnelle, n'est ni Science, ni Sagesse … et n'a ni sens, ni valeur.

 

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Le soleil tourne autour du centre galactique de la "voie lactée" à une vitesse de 250 km/sec soit presque dix fois plus vite que la Terre ne tourne autour de lui.

Chacun de nous, au repos, voyage, dans la galaxie, à une vitesse de près d'un million de kilomètres à l'heure.

Ainsi, selon l'heure de la journée, chacun subit une force centrifuge qui nous écrase sur la Terre ou qui nous en décolle.

 

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De Sylvie Vauclair :

 

"A présent, les Hommes sont arrivés par leurs observations aux limites possibles de l'univers observable ce qui représente une étape importante de la connaissance."

 

Oui ! Les moyens de validation de cette connaissance ne sont plus dans l'expérimentation instrumentale.

Passage de l'empirique à l'esthétique.

 

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La science cherche l'utile à l'Esprit.

La technologie cherche l'utile à la Vie.

Tout ce qui n'est pas utile, est inutile et perte de temps.

 

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L'utilité de l'ordre – avoir de l'ordre dans la pratique quotidienne, pour l'organisation de ses matériaux et ustensiles, de ses travaux et activités, de ses pensées et réflexions – est un immense gain de temps de vie.

Chercher quelque chose qui n'est pas à sa place, est du temps perdu !

 

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Le temps de vie est la ressource la plus précieuse de chacun.

Personne n'a le droit de la gaspiller, ni de la faire gaspiller.

 

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Tout ce qui existe et se passe ici, existe et se passe partout ailleurs.

Le monde humain n'a strictement rien de particulier ou de singulier.

L'univers est fondamentalement homogène (du fait de la force entropique et des régularités qu'elle engendre), même dans ses singularités locales (du fait de la force néguentropique et des émergences qu'elle suscite).

 

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Il est urgent de passer de l'anthropocentrisme aristotélicien (nombriliste et narcissique) à un cosmocentrisme post-copernicien (totalement déshumanisé et panenthéiste).

 

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L'univers n'a que fiche de l'humain qui lui, en revanche, doit être à son service, au service de l'accomplissement de la Matière, de la Vie et de l'Esprit !

C'est sa seule raison d'exister et de devenir.

 

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La seule question à se poser tous les soirs avant de s'endormir : qu'as-tu fait, aujourd'hui, pour l'univers, pour la Matière, la Vie et l'Esprit ?

Il n'y aucune autre question importante !

 

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Il n'y a que deux "briques" élémentaires stables de matière : le protéus (une association plus ou moins étroite d'un pôle protonique et d'un pôle électronique pouvant se structurer de diverses manières) et le neutrino (une sorte de proto-matière de nature fermée, individuée et sphéroïdale, repliée sur elle-même).

Toutes les pseudo-particules qu'étudie la physique quantique (d'un point de vue strictement phénoménologique, sans chercher à fonder une ontologie quelconque), ne sont que des grumeaux émergeant quelque part entre Prématière bosonique (de l'activité pure) et Matière protéique (de l'espace-masse).

Ces grumeaux sont des essais ratés, des tentatives avortées, d'une durée de "vie" ridiculement faible, à qui l'on veut obstinément imposer des "propriétés" mathématiques artificielles qui sont censées en permettre le classement.

L'intérêt de cette "physique des particules élémentaires" est d'accumuler des résultats expérimentaux qui, sans doute, serviront un jour à comprendre l'univers prématériel de la Hylé et de ses activités bosoniques.

 

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Les quarks vont par trois et moulent le protéus dans ses divers états (neutronique – monopolaire avec u, d et d - ou hydrogénique – bipolaire avec u, u et d).

Cette tripolarité suggère une parenté avec la tripolarité fondamentale : topologique, dynamique et eidétique.

 

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L'esprit humain et toutes ses inventions ne sont que des produits de l'Esprit cosmique.

Il n'y a donc rien de surprenant à ce que l'esprit humain puisse comprendre et décrire ce dont il participe pleinement.

C'est encore un effet pervers de l'anthropocentrisme de croire que "l'esprit humain" est une singularité.

Tout ce qui existe participe du même Nomos, de la même logicité globale.

Chaque esprit local n'est qu'un hologramme de l'Esprit cosmique.

 

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La "couche" mésoscopique de l'univers (celle où baigne l'humain, à son échelle) est globalement très bien connue aujourd'hui.

Mais sur les "couches" extrêmes du gigascopique et du nanoscopique, la science bute sur le mur de l'inobservabilité et donc sur le mur de l'impossibilité de toute validation expérimentale.

Le fait "rassurant" est que la connaissance ou l'inconnaissance de ces "couches" extrêmes, n'ont aucun impact réel sur la vie réelle qui se déroule tout entière au niveau mésoscopique.

Certes, c'est insatisfaisant pour l'esprit … mais cela n'empêche pas grand monde de dormir.

 

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Le mensonge, ce n'est pas de dire du faux, c'est de savoir que ce que l'on dit est faux

 

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De François Vannucci qui oppose l'hypothèse des multivers et celle d'un univers unique en regard avec la capacité humaine de comprendre et connaître le Réel :

 

"Si (…) on suppose un univers unique (…), on pourrait invoquer l'évolution du cerveau, mais il ne s'agit plus d'adaptation à des conditions extérieures. La coïncidence demanderait un accord, une connivence étroite entre l'Homme et l'Univers. Un tel scénario ne laisse plus de place au hasard, il pointe vers une intentionnalité dans la création."

 

Nous y voilà enfin (même si le mot "création" me paraît totalement inadéquat).

Mais bien sûr qu'il y a "accord", "connivence" et "intentionnalité" !

Il n'existe pas de processus sans intention, sans moteur, sans logicité, sans "âme" animante, c'est-à-dire sans cohérence dans toutes ses dimensions (y compris sa propre durée).

Et le Réel est bien un processus ; il est même et d'ailleurs le seul processus.

Donc il y a intention et il y a reliance et interdépendance entre chaque partie et son Tout.

Telle est l'évidence fondatrice de la science qui vient.

 

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La masse est, à la fois, le siège de la résistance à toute dynamique (inertie) et le siège de toute répartition matérielle dans l'espace (gravité).

 

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C'est une erreur colossale mais classique de croire que les propriété d'un ensemble découle des propriétés de ses éléments. C'est la vision assembliste du monde. Elle est cependant fausse.

En réalité, les propriétés des éléments et de l'ensemble sont en rapport dialectiques du fait des phénomènes d'émergence qui apportent à l'ensemble des propriétés que ne possède aucun de ses éléments.

Les éléments induisent des tensions qui obligent l'ensemble à se réorganiser comme il peut.

L'ensemble induit des tensions qui obligent les éléments à s'entre-organiser comme ils peuvent.

 

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Bien des cosmologistes s'interrogent : alors que, selon le modèle standard des particules, toute émergence matérielle impose matière et antimatière à parts égales, pourquoi l'antimatière n'existe-t-elle nulle part ?

Parce que le modèle standard des particules est faux !

Et pourquoi est-il faux ?

Parce qu'il est purement phénoménologique et mathématique, et non ontologique et constructiviste.

De plus, ce modèle standard est totalement impuissant à développer les hypothèses de "la matière noire", de "l'énergie noire" (qui constitueraient, ensemble, 96% de l'énergie cosmique totale), de l'inflation cosmologique et de la gravitation.

 

 

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La théorie quantique est remarquable aux niveaux atomiques et moléculaires.

Les grains protéiques avec leur bipolarité protonique et électronique (et les deux possibilités d'interaction électrofaible et baryonique) suffisent à expliquer toute la matière existante et ses infinités de combinatoires moléculaires et cristallines.

En revanche, au niveau subnucléaire, le modèle standard des particules est une conjecture fumeuse.

 

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Quand une théorie peut tout expliquer et son contraire, quand cette théorie engendre une pléthore de concepts et paramètres superfétatoires qui ne servent à rien, quand cette même théorie induit une expérimentation tautologique permettant de "découvrir" absolument tout et son contraire, alors cette théorie est peut-être logiquement et mathématiquement stimulante, mais physiquement inutile.

C'est le cas du modèle standard des particules.

A condition de bien calibrer le caillou que l'on jette dans l'écuelle de lait, avec la vitesse adéquate, on peut toujours observer la goutte qui va bien et qui confirme ce que l'on veut.

C'est cela le CERN, et rien d'autre.

 

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De Michel Cassé :

 

"Zéro, Infini, Tout sont poétiques et mathématiques mais non point physiques."

 

Mais bien le Un indispensable et ferme.

 

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La Connaissance est-elle un progrès ? Pour ceux qui connaissent et qui cultivent la modestie, c'est incontestable. Pour ceux qui ne connaissent pas, elle n'est toujours pas commensurable. En revanche, pour ceux qui connaissent un peu, par ouï-dire, elle est souvent nocive et nuisible parce qu'elle nourrit l'orgueil et le mépris, la fatuité et l'ignorance sûre d'elle, la certitude approximative et la platitude intolérante.

Mieux vaut ne pas savoir du tout que savoir un peu mais pas assez.

 

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De Michel Cassé, encore :

 

"(…) toute clarté se paie d'un mystère."

 

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Et du même encore qui confirme mes pensées explicitée dans "Essai de cosmologie complexe" :

 

"Juste avant la fin de l'inflation l'univers est pur L, vide de matière. La substance fertile de l'univers (atomes et lumière), ainsi que la matière noire, sont produits en totalité par un processus quantique de transmutation en fin d'inflation.  De surcroît, les fluctuations quantiques de l'inflaton, au terme de son existence sont germes de galaxies."

 

Sauf que mon modèle est plus simple et parle de l'émergence des noyaux galactiques (des "trous noirs" sans doute), immenses réacteurs bourré d'activité bosonique pure, générateurs de protéus en folie qui forment matière, masse et espace topologique à la surface de l'univers prématériel de Hylé.

Ladite "inflation" est simplement l'émergence du monde matériel à partir du monde prématériel.

 

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L'hypothèse des multivers (des multi-univers ou des pluri-univers) est la plus incroyable des fumisteries dont le seul but est de vouloir éliminer l'intentionnalité du sein de la cosmologie.

C'est proprement ridicule !

Cette hypothèse est une pure conjecture, à jamais validable ou vérifiable, dont le seul enjeu est métaphysique et probabiliste : il émane de purs matérialistes qui refusent, au-delà de la Matière (le topologique), tant la Vie cosmique (le dynamique) que l'Esprit cosmique (l'eidétique).

Il est pourtant simple de comprendre que le bel et juste ajustement des lois et constances physiques est le produit d'un processus d'essais et erreurs des premiers temps de l'univers matériel, guidé par l'intention de façonner un Réel capable d'un maximum de possibilités et de complexités, donc de richesses.

 

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En multipliant les hypothèses et conjectures (les multivers, la supersymétrie, les supercordes, etc …), on démultiplie le nombre des combinatoires possibles et on démultiplie la possibilité d'expliquer et de démonter tout et son contraire, dans un foisonnement absurde de possibles théoriques … mais au total mépris du principe du rasoir d'Occam.

 

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De Michel Cassé, encore, à propos de la qualité des paramètres d'ajustement des paramètres universels pour permettre l'émergence des complexités :

 

"Deux solutions s'offrent, et seulement deux , pour résoudre cette énigme existentielle, celle du 'grand dessein'  ['intelligent design' selon l'expression anglo-saxonne consacrée] ou celle du 'plurivers'."

 

Eh oui ! Intentionnalité ou hasard. Unicité intentionnelle ou multiplicité aléatoire.

Ajustement intentionnel ou loterie combinatoire.

Le rasoir d'Occam, depuis toujours, a tranché !

L'hypothèse absurde des multivers ne fait jouir que les athées matérialistes acéphales.

 

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Les évolutions répartitives (gravitationnelle et expansive) relèvent exclusivement du domaine topologique (relativiste).

Les évolutions structurantes (électrofaible et hadronique) relèvent exclusivement du domaine eidétique (quantique).

les évolutions processuelles (entropique et néguentropique) relèvent exclusivement du domaine dynamique (émergentiel).

Il faut définitivement abandonner le fantasme de la "grande unification" : le Réel est tripolaire et non monopolaire ! Sinon, il n'existerait pas.

 

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La physique théorique, fondamentale et conceptuelle doit, impérativement, précéder la physique mathématique, sinon les délires mathématiciens font oublier que l'on parle – que l'on ne doit parler que – du Réel et non de divagations géométriques ou algébriques qui, au fond, n'importeront de moins en moins puisque la vérifiabilité expérimentale des prévisions quantitatives sera de plus en plus souvent impossible.

Il ne servira plus à rien de calculer des grandeurs non mesurables.

 

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Cinq questions cosmologiques initiales :

 

  1. Le Réel est-il connaissable ?
  2. L'est-il partiellement ou complètement ?
  3. Quelle méthode conduit à cette connaissance ?
  4. Quel langage lui est adéquat ?
  5. Cette connaissance évolue-t-elle ?

 

Mes réponses :

 

  1. Oui car l'esprit humain est hologrammiquement relié à l'Esprit cosmique.
  2. De plus en plus complètement.
  3. Une dialectique entre intuition spirituelle et validation rationnelle.
  4. Le langage de la métaphysique, mais pas celui des mathématiques.
  5. Oui car le Nomos cosmique évolue.

 

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Dès le départ, à l'origine, depuis toujours, était l'Intention.

L'Intention engendra l'Activité afin de pouvoir s'accomplir.

L'Activité devint le domaine dynamique.

L'Activité produisit et accumula la Mémoire.

La Mémoire devint la Substance prématérielle (la Hylé).

La Substance s'accumulant, devint le domaine topologique.
L'accumulation engendra l'expansion.

L'Activité et la Substance engendrèrent la Pulsation.

A la surface du Réel, la Pulsation engendra des figures et des nœuds.

Ainsi le Nomos advint pour combiner les Formes.

Il engendra les six pôles et les trois tensions.

Le Nomos se construisant, devint le domaine eidétique.

Et les nœuds de la surface devinrent des noyaux galactiques.

Et ceux-ci furent des réacteurs puissants produisant la Matière protéique.

Alors le Réel put devenir, à sa surface, l'univers que nous connaissons.

 

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En séparant le monde de l'intelligible (les formes parfaites héritées de Pythagore) et le monde du sensible (les objets réels comme incarnations imparfaites, dans la Hylé, des formes parfaites), le "Timée" de Platon fonde une cosmologie lourde dont le dualisme ontique est totalement superfétatoire.

Platon veut obstinément séparer le temporel et l'intemporel. C'est là son erreur majeure car la temporalité est un spectre et non un binaire.

 

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Pourquoi, dans le Réel, existe-t-il des interactions ? S'il n'y avait pas une intention visant une optimalité de quelque chose, il n'y aurait aucune bonne raison pour que des interactions aient lieu.

C'est très exactement cela que nous révèle la formulation lagrangienne de la dynamique, formulation qui est commune à toutes les physiques, classique, relativiste et quantique : tout système évolue dans l'espace des états selon la trajectoire qui extrémalise "l'Action" (au sens de Maupertuis et de Lagrange).

C'est ce même principe qui est le socle basal de la cosmologie complexe.

 

Traditionnellement, l'Action est vue comme la différence entre "l'état intérieur" du système (en mécanique : son énergie cinétique) et "l'influence extérieure" sur ce système (en mécanique : l'énergie potentielle à l'endroit qu'il occupe).

 

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L'Univers est un ensemble d'archipels galactiques flottants sur un océan de substance immatérielle pulsatile.

Chaque galaxie est un monde en soi et la galaxie est la "brique élémentaire" de l'Univers.

Mais l'Univers est unique. Il est la surface présente, à trois dimensions, d'un Réel fermé ellipsoïdal en expansion continue (la durée est sa dimension radiale).

Ce Réel est unique. Il est pourvu de trois propriétés universelles :

 

  1. Un volume topologique croissant.
  2. Une activité dynamique pulsante.
  3. Un nomos eidétique complexifiant.

 

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Identifier dualisme à idéalisme et monisme à matérialisme (comme le font certains) est proprement hallucinant !

La métaphysique propose en réalité trois dipôles, mais pas ceux que cette terrible confusion mélange malencontreusement :

 

  1. Le premier dipôle oppose réalisme (constructivisme) et idéalisme (causalisme ou finalisme) sur le dimension dynamique.
  2. Le second oppose matérialisme (la matière est première) et spiritualisme (l'Intention et le Nomos sont premiers) sur la dimension eidétique.
  3. Le dernier oppose monisme (le Réel est unique et unitaire) et dualisme (le Réel est pluriel et fragmenté) sur la dimension topologique.

 

Toutes les combinatoires entre eux sont envisageables.

Pour ma part, la position est claire et nette : monisme, réalisme et spiritualisme.

Les sept autres combinaisons ne tiennent pas la route.

 

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La devise maçonnique "Ordo ab Chao" est sans doute l'expression la plus précise et la plus précieuse de la vérité cosmogonique.

Cette devise est le cœur même de tout constructivisme !

 

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De Friedrich Engels (qui, sur ce seul point, n'a pas tout à fait tort) :

 

"Pour les philosophes grecs, le cosmos avait jailli du chaos, et il s'est par la suite développé, structuré, il a été le résultat d'une devenir."

 

D'abord, ce n'est pas vrai du tout pour tous les philosophes grecs.

Ensuite, ce monisme constructiviste ne fut en rien (sauf chez Epicure) ce matérialisme pour lequel Engels a complètement dénaturé et falsifié la philosophie grecque.

Il faut dire que son parasite, Marx, avait déjà complètement dénaturé et falsifié la philosophie hégélienne.

Un grand duo de falsificateurs et de faussaires !

 

*

 

Les trois propriétés basales du Réel sont :

 

  • le Devenir (la vitalité dynamique),
  • l'Etendue (la spatialité topologique),
  • la Cohérence (la logicité eidétique).

 

Voilà les trois "substances ", au sens de Spinoza ("Ethique" - Première partie – Définition III), qui fondent tout ce qui existe.

 

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La science n'est pas du tout "une forme de pensée parmi bien d'autres" ; elle est le socle de toute pensée véritable et, hors d'elle, il n'y a que des conjecture et des bavardages (domaines qui sont devenu le "cirque" où s'exhibent de plus en plus d'universités et d'universitaires).

La connaissance scientifique est, finalement, bien simple (quoique très complexe) à définir : elle est et doit être le point de convergence entre l'intuition (la sensibilité), l'expérience (la mémoire) et le raisonnement (l'intelligence).

Ces trois pôles sont indispensables et indispensablement conjoints.

 

Cela donne une typologie :

 

  • L'intuition seule : le rêve, l'utopie, le fantasme, l'idéal.
  • L'expérience seule : le conformisme, le conservatisme, la routine.
  • Le raisonnement seul : le rationalisme, la sophistique, l'argutie.
  • L'intuition et l'expérience, sans le raisonnement : la magie.
  • L'intuition et le raisonnement, sans l'expérience : l'idéologie.
  • Le raisonnement et l'expérience, sans l'intuition : la technique.

 

Et la septième catégorie, la science, qui est seule à allier les trois.

Je passe sous silence la huitième catégorie : le crétinisme qui n'use ni d'intuition, ni d'expérience, ni de raisonnement.

 

Tous les "penseurs" appartiennent à une de ces sept catégories. Et l'évidence qui me saute aux yeux est que seuls les scientifiques ne sont pas - parce qu'ils ne peuvent pas être - nocifs et toxiques.

A tous les autres, il manque au moins un pied pour penser droit, juste et stable.

 

 

 

*

 

Il faut rappeler le sens du mot "cosmologie" …

C'est l'étude de l'ordre (kosmos) qui régit tout ce qui existe et tout ce qui se passe dans ce qui existe.

La cosmologie est l'étude du Nomos à l'œuvre en tout et partout dans le Réel.

Il n'y s'agit pas de donner une explication complète de tous les phénomènes ; il y s'agit d'expliciter le principe de cohérence qui est à la source de tous les phénomènes.

Toutes les autres sciences s'occupent d'expliciter les modalités et conséquences de l'application du Nomos cosmique sur des classes déterminées et choisies de phénomènes.

La cosmologie ne s'intéressent ni à ces classes spécifiques, ni à ces phénomènes particuliers.

Elle ne s'intéresse qu'à la logicité qui leur est absolument commune.

Et, derrière le Nomos régulateur, la cosmologie vise à comprendre et à exprimer l'Intention qui engendre ce Nomos afin de s'y accomplir.

 

*

 

On prête au pape Jean-Paul II d'avoir dit à Stephen Hawkins ceci :

 

"Nous sommes bien d'accord : ce qu'il y a après le Big-bang,

c'est pour vous, et ce qu'il y a avant, c'est pour nous."

 

En admettant la véracité de cette anecdote, et ne sachant ce que Hawkins pourrait avoir répondu, cette remarque confirmerait le dualisme ontique chrétien, mais trahirait, surtout, une incompréhension crasse (voire une tentative de récupération créationniste) du soi-disant Big-bang qui est, probablement, la plus fallacieuse et infantile extrapolation pseudo-scientifique du 20ème siècle.

Croire au Big-bang ou croire en la naissance virginale de Jésus sont du même tonneau.

 

*

 

Il n'y a pas d'origine cosmologique absolue ; il n'y a qu'une généalogie cohérente d'émergences successives, de plus en plus complexes et locales au sein d'îlots galactiques flottant sur un océan de substance  prématérielle.

La cosmologie étudie la logicité de de ces émergence et la cohérence de cette généalogie.

 

*

 

Le temps (qui est une mesure de l'activité) n'est qu'une émergence de l'intemporalité.

 

*

 

L'indéterminisme, fondamentalement consubstantiel à toute émergence complexe, empêche absolument de penser l'histoire cosmique comme un long fleuve tranquille, bien lisse, bien linéaire, bien prévisible.

L'émergence de la Matière, de la Vie ou de l'Esprit ne sont pas des "conséquences", mais des "miracles" pleinement naturels mais inouïs.

 

*

 

Toute émergence est un saut de complexité qui induit des "lois" nouvelles, propres à ce nouvel échelon dans l'échelle des complexités. Ces lois sont contingentes ; mais cela ne signifie nullement qu'elles ne doivent pas, d'abord, respecter les "lois" de l'échelon de complexité sous-jacent dont elles sont issues.

Ainsi, par exemple, les "lois" de la Vie ne sont pas réductibles aux "lois" de la Matière, mais elles doivent strictement les respecter.

 

*

 

La question originaire cosmologique n'est celle de connaître le premier terme de la série, mais bien de connaître la logique qui génère toute la série.

 

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Tout ce qui devient, conserve la totalité de ce qu'il a été, puisqu'il devient par accumulation constructiviste.

Le Devenir transcende et dépasse l'Être.

 

*

 

Il n'y a que trois questions :

 

  1. Celle de l'Univers (la manifestation externe du Réel) : c'est la cosmologie.
  2. Celle de l'Homme (c'est-à-dire l'esprit humain) : c'est la noologie.
  3. Celle du rapport entre l'Homme et l'Univers : c'est l'éthique.

 

Tout le reste n'est que déclinaisons, commentaires ou bavardages !

 

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La cosmologie induit la fusion et la synthèse de la science et de la métaphysique.

 

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On dira qu'un ensemble est doté d'une loi, si tous les éléments de cet ensemble se comportent de manière similaire dans les mêmes conditions.

Mais peut-on parler de la "loi de l'univers" lorsque l'univers est le seul élément de son ensemble ?

En fait, lorsqu'on parle de "loi de l'univers", on pèche par raccourci ; il faudrait parler de la loi régissant toutes ses manifestations à l'intérieur de l'univers ou, plus compactement, de la "loi dans l'univers".

C'est l'univers qui est l'ensemble et ses manifestations qui en sont les éléments.

 

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On dira qu'un ensemble est doté d'une loi, si tous les éléments de cet ensemble se comportent de manière similaire dans les mêmes conditions.

Mais peut-on parler de la "loi de l'univers" lorsque l'univers est le seul élément de son ensemble ?

En fait, lorsqu'on parle de "loi de l'univers", on pèche par raccourci ; il faudrait parler de la loi régissant toutes ses manifestations à l'intérieur de l'univers ou, plus compactement, de la "loi dans l'univers".

C'est l'univers qui est l'ensemble et ses manifestations qui en sont les éléments.

Ainsi, pourra-t-on dire que l'univers est doté d'une Loi (d'un Nomos, d'une logicité) qui s'applique à tous les phénomènes qui se passent en lui.

Ou, plus généralement : le Nomos (la règle, la loi) est la face eidétique du Réel comme le Télos (l'accomplissement, le but, l'extrémité) en est la face dynamique et le Topos (le lieu, l'emplacement, l'endroit), la face topologique.

Il faut alors encore préciser : le Réel est la source unique de toutes les manifestations qui constituent l'ensemble "univers".

 

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La cosmologie, comme science, et le panenthéisme, comme spiritualité, sont intimement synonymiques.

 

Pan : Tout, le tout de l'Univers.

En : dans, à l'intérieur.

Théos : Dieu c'est-à-dire le Réel.

 

Tout est en Dieu.

L'Univers est dans le Réel.

 

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Plus l'irréversibilité d'un processus est grande, plus est impossible toute expérimentabilité (puisque celle-ci implique la reproductibilité).

Deux expérimentations pourront être plus ou moins semblables, mais elles ne seront jamais identiques.

C'est la raison pour laquelle l'économie, la sociologie, l'histoire ou la psychologie, par exemple, resteront à jamais des conjectures (des affaires de croyances et d'opinions, donc d'idéologies et de fantasmes) et ne seront jamais des sciences.

 

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Dès qu'il y a de l'Activité, il y a de la Durée qui s'accumule.

Le Temps est second, produit par l'Activité qu'il permet de mesurer.

Et l'Activité est engendrée par l'Intention qui, elle, est intemporelle, comme le Réel lui-même.

Ainsi, l'Intemporalité engendre la Temporalité.

Dès lors qu'il existe une Activité produisant des manifestations, l'Univers est en branle ainsi que le Temps qui en mesure les Durées.

C'est une grave erreur de continuer à raisonner avec un temps absolu newtonien.

Le temps n'existe pas "avant" l'univers. C'est l'univers actif qui engendre le temps (et l'espace) qui lui est (sont) nécessaire(s) pour s'y accomplir sous la pression de l'Intention.

 

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Les interactions gravitationnelles sont topologiques.

Les interactions quantiques (électrofaible et hadronique) sont eidétiques.

Leurs natures profondes sont radicalement différentes.

La "gravitation quantique" et la "grande unification" ne sont que des mythes absurdes.

 

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Le domaine interactionnel de l'espace des états est l'ensemble des domaines topologique et eidétique. Il se situe dans l'instantanéité et sa fonction est d'être le moteur pour dissiper la tension dynamique (entre accumulation mémorielle et accomplissement intentionnel).

 

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L'histoire de l'univers commence sur le mode entropique : un ellipsoïde dont les trois dimensions de la surface périphérique constitue l'espace topologique et dont la dimension radiale intègre la durée de vie universelle (l'accumulation dynamique dite "énergie noire" engendrée par l'activité pulsatoire). Cet ellipsoïde connaît une expansion pulsatile par accumulation mémorielle (très lente car il ne se passe quasi rien et son hyper-surface est quasi vide puisque seulement parcourue de l'écho périphérique des ondes de pulsation).

Mais, lorsque l'ellipsoïde universel atteint une certaine taille critique, proportionnée à la fréquence de pulsation, les ondes de surface entrent en résonance et engendrent, par interférence, des "paquets d'ondes", un peu partout, dont le pôle néguentropique se saisit pour les façonner de façon durable. Ces nœuds néguentropiques deviendront les noyaux galactiques qui enclencheront les interactions gravitationnelles, symétriques aux forces d'expansion.

Dans ces noyaux galactiques, l'activité bosonique appelée "matière noire" va faire son travail d'essais et erreurs (en produisant de grandes quantités de grumeaux instables et non viables étudiés par la physique des particules) jusqu'à ce miracle qu'est l'émergence des protéus. La Matière est née et elle va pouvoir commencer son aventure nucléaire, atomique, moléculaire et cristalline.

 

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La physique est là pour nous parler du Réel et pas seulement pour nous décrire l'impression que nous fait le Réel.

C'est la raison pour laquelle, malgré ses insuffisances et ses lacunes, je me rallie davantage au modèle standard relativiste qu'au modèle standard quantique, trop phénoménologiste à mon goût.

La probabilité du résultat d'une mesure expérimentale m'indiffère assez.

Ce que j'attends de la physique, en général, et de la cosmologie, surtout, c'est qu'elles me donnent une vision cohérente et ontologique du Réel, sans sombrer dans des artificialités mathématiques divagantes.

Ma conviction est que le Réel n'obéit pas au langage mathématique, mais que, dans les cas les plus rudimentaires, celui-ci permet des validations utiles, partielles et spécifiques.

Le Réel est, sans aucun doute, réductible à une logicité, mais, en aucun cas, à une équation mathématique.

Le langage mathématique n'est qu'une convention humaine utile, dans certains cas, mais n'est, en aucun cas, le "langage de Dieu".

La cosmologie actuelle se fourvoie à vouloir mathématiser un Réel qui n'est pas mathématisable (qui n'est mathématisable que dans les configurations les plus triviales).

La quantité n'est pas au centre de la logicité du Réel.

 

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La physique mathématique n'est qu'un pont artificiel entre la physique fondamentale et la physique expérimentale.

 

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La finalité du Réel n'est pas quantitative !

 

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J'en arrive à la conviction que, fondamentalement, le Réel n'est pas mathématisable, mais que, dans certains cas particuliers, la mathématisation artificielle humaine, peut rendre de grands services de clarification et de validation.

 

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Regardez l'arbre devant vous.

Il crée son territoire pour coloniser le sol et y puiser eau et sels minéraux, et l'atmosphère et y puiser lumière et oxygène ; il y développe une structure architectonique arborescente singulière résultant des conflits entre sa nature intime et les configurations ambiantes ; mais il est porté, avant tout, par une vitalité qui veut s'accomplir,

Tout ce qui existe, ressemble à cet arbre !

 

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De Gérard Chazal :

 

"'A voir se multiplier les hypothèses avancées (…) par les cosmologues, il semble que certaines principes comme celui d'économie ontologique (rasoir d'Occam), de vérification (falsification) expérimentale, principes auxquels la science semblait très fermement attachée, ne soient plus de mise."

 

Et il n'y a pas qu'en cosmologie que la situation soit telle ; elle est bien pire en théorie quantique et au sein du modèle standard des particules …

Les limites de l'expérimentabilité ont été dépassées et les maudits mathématiciens ont pris le pouvoir en physique et laissent libre cours à leurs délires.

 

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La science se définit par un domaine (sa topologie) : le Réel.

 

La science se définit aussi par une méthode (son eidétique) : la convergence précise et stricte d'un travail d'intuition (résonance avec le Nomos cosmique), d'un travail d'intelligence (effort théorique de structuration rationnelle) et d'un travail d'expérience (collectes d'observations, de mesures, d'expérimentations).

 

La science se définit enfin par une intention (sa dynamique) : atteindre la Connaissance (gnose) c'est-à-dire le compréhension absolue (ni relative, ni anthropocentrée, ni subjective – exit Descartes, Kant et Husserl) du Réel, de sa logicité et de ses évolutions.

 

La science est un constructivisme, un chantier en marche qui accumule des couches successives de connaissances de moins en moins particulières, de moins en moins approximatives, de moins en moins suspectes de croyances diverses.

 

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Tout ce qui existe se définit (peut et doit se définir) par un territoire topologique (un domaine), une méthode eidétique (une logicité) et une intention dynamique (un projet).

 

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Il faut récuser radicalement tout causalisme. La relation de "cause à effet" n'existe pas : tout étant cause et effet de tout, chaque phénomène ici et maintenant est la résultante de l'évolution de tout le Réel partout et toujours.

Le fait d'isoler "une cause", même si elle est peut-être prépondérante, c'est nier l'infinité de toutes les autres.

De plus, se focaliser sur le généalogie de toute chose, c'est oublier la téléologie de toute chose.

 

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L'objet de la science est de comprendre le Réel tel qu'il est et va, et pas seulement ce que nous en percevons !

 

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Le fait qu'encore beaucoup de scientifiques refusent le principe téléologique (l'idée d'une intention universelle immanente) et ne considère que le principe généalogique (l'idée d'un causalisme universel et analytique : un effet donc "une" cause), est sans doute l'explication de l'impasse fondamentale dans laquelle se trouvent les sciences aujourd'hui.

L'idée d'accomplissement étant absente de leurs raisonnements, ils la remplacent, inconsciemment et implicitement, par celle d'élégance mathématique, sans percevoir que cette supposée élégance mathématique est aussi une téléologie : pourquoi l'univers serait-il ou devrait-il ou voudrait-il être mathématiquement élégant ?

Le rasoir d'Occam est aussi une formulation téléologique : le Réel devrait être (tend à devenir ?) le plus simple possible.

Dès lors que deux théories concurrentes rendent parfaitement compte de tous les faits expérimentaux, tout critère utilisé pour les discriminer est, en fait, un choix téléologique inconscient.

 

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Lorsque j'affirme que le zéro et l'infini n'existe jamais dans le Réel, j'affirme que l'univers ne peut pas être éternel (de durée infinie) et que le temps est pulsatile (la durée "zéro" étant impossible).

J'affirme donc que la temporalité émerge de l'intemporalité qui est un concept radicalement différent de l'éternité.

L'éternité est un temps infini.

L'intemporalité est un non-temps.

 

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D'un côté, il y a la connaissance scientifique (construite sur le tripode :  intuition, expérience et raisonnement), de l'autre, il y a la croyance mythique, théologique ou idéologique (qui ne connaît qu'un ou deux de ces trois pieds).

 

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L'idée du processus d'émergence, c'est-à-dire d'un saut de complexité, parce qu'elle institue une discontinuité, élimine la question de l'éternité, de l'origine et de la fin.

En effet, chaque émergence est un "nouveau début" (le début de l'accomplissement d'une nouvelle strate de complexité) à partir d'une autre strate de moindre complexité qui, en son temps, avait aussi été un "début".

 

Et il y a eu une première émergence : celle de l'Activité temporelle à partir de l'Intention intemporelle.

 

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La physique est devenue mathématique parce que Galilée, terrorisé par les menaces inquisitoriales de l'Eglise catholique, a cru que seules les grandeurs quantitativement mesurables seraient irréfutables.

Mais ce faisant, la science se coupa de tous les autres langages de représentation et, plus généralement, de toute approche qualitative du Réel, ce qui la rendit bancale.

Pourquoi, donc, faudrait-il que le Réel s'assujettisse à la dictature du seul quantitatif (ce qui, soit dit en passant, est une posture téléologique) ? Pourquoi le Réel ne pourrait-il pas aussi viser d'autres critères qualitatifs (esthétiques) d'optimalité ?

 

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L'observation se contente de regarder le Réel.

L'expérimentation le provoque ou le manipule.

Or, toute manipulation expérimentale implique nécessaire de s'appuyer sur une théorie préétablie (on ne manipule pas par hasard, mais dans le but de démontrer quelque chose).

Et, par là, s'instaure une boucle tautologique où la théorie suggère une expérience qui a pour but de valider la théorie.

C'est très exactement cela qui se passe au CERN de Genève où le "modèle standard des particules" est utilisé pour imaginer des "expériences" qui ont pour but de valider le "modèle standard des particules".

Bel Ouroboros !

 

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L

 

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Le rejet de tout surnaturalisme n'implique aucunement ni matérialiste (d'autant plus que la théorie quantique démontre à souhait que le matière n'est qu'une émergence seconde), ni athéisme (d'autant plus que l'idée d'un principe immanent et fondateur de cohérence est plus que jamais nécessaire).

 

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L'ennemi définitif de la science, est le surnaturalisme. Il n'y a rien de surnaturel, même si la Nature (la manifestation du Réel, l'univers autrement dit) a encore bien des secrets à faire découvrir.

Il n'y a rien de surnaturel.

Et cette déclaration qui nie toute forme de surnaturalisme, n'implique nullement quelque matérialisme, quelque athéisme, quelques positivisme que ce soit.

 

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Si l'on imagine un univers où rien, absolument rien, ne change, ne bouge, ne se transforme, la notion même de temps n'aurait aucun sens.

Il n'y aurait là pas de temps. Il faut donc bien comprendre que c'est l'évolution qui engendre du temps et pas l'inverse.

Le temps est second et l'évolution première. C'est l'évolution qui s'engendre du temps pour pouvoir s'y accomplir.

Il en est symétriquement de même pour l'espace.

L'espace-temps n'est pas un contenant, mais un moyen de mesurer l'expansion-évolution de l'univers.

 

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Dire d'un objet qu'il se déplace à la vitesse de la lumière, est une aberration : à la vitesse de la lumière, il n'y a plus d'objet.

La célérité du vide est un absolu où tout se dissout.

Cette célérité limite est le symétrique du "zéro" degré Kelvin. Plus rien ne peut exister en-deçà ou au-delà de ces limites-là.

Cela signifie seulement que pour exister, l'énergie doit avoir un minimum absolu et un maximum absolu : ni zéro, ni infini.

 

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Toute mesure de l'état d'un système, quel qu'il soit, dépend aussi de l'état de l'instrument de mesure.

Toute mesure est radicalement relative. On ne mesure jamais une chose ; on mesure seulement son rapport avec cette chose.

Donc l'observateur est inclus dans l'univers qu'il observe.

C'est le point de départ de toute phénoménologie. Mais il ne faut pas en rester là sous peine de rendre tout effort de théorisation, stérile.

Dans le ternaire scientifique (expérience, raisonnement, intuition), la phénoménologie s'en tient au dipôle "expérience-raisonnement" qu'il faut dépasser par l'intuition qui, seule, peut dépasser le dilemme kantien entre sujet et objet.

 

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L'orientation claire du temps du passé vers le futur (la "flèche" du temps) n'a rien de mystérieux ou de bizarre, dès lors que l'on comprend que tout évolue par accumulation.

Le neuf s'ajoute à l'ancien sans jamais le remplacer. Ce constructivisme universel est basal. Le temps est la mesure de cette accumulation et n'a donc pas le choix de son orientation.

 

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Le formalisme quantique ne parle pas de la réalité du Réel, mais de nos rapports avec lui ; il ne parle pas des phénomènes (nanoscopiques) eux-mêmes, mais de la mesure de ces phénomènes.

 

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Les domaines d'état topologique, dynamique et eidétique sont consubstantiels à l'Intention intemporelle et primordiale. Avec l'émergence de la Matière, au départ de la Hylé, ils prennent leur expression matérielle :

 

  • gravitationnelle pour le domaine topologique,
  • cinématique pour le domaine dynamique,
  • électrofaible (intraprotéique) et hadronique (interprotéique) pour le domaine eidétique.

 

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La cosmologie étant et visant l'idée d'une ontologie, doit impérativement évacuer tout contenu phénoménologique, par exemple tout ce qui se nomme "quantique".

Le formalisme quantique est un accident mental humain qui ne parle de la réalité du Réel, mais de l'incertitude des mesures que l'humain essaie de faire sur cette réalité.

D'un point de vue pratique, le quantique est utile.

Mais d'un point de vue ontologique, le quantique est insignifiant.

Le quantique parle de l'œil et de ce qu'il voit, mais il ne parle pas du tout de ce qui doit existe au-delà de tout regard.  Or, cela seul compte.

 

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Le fait d'enrichir l'espace des états au-delà du seul espace-temps à quatre dimensions, permet d'envisager un univers où la complexité s'épanouit.

Il est indispensable de dépasser les seules dimensions topologiques et dynamiques par celles de l'eidétique.

Dès lors que l'eidétique coexiste avec le topologique et le dynamique, la plupart des paradoxes (de genre EPR) s'évanouissent.

Il faut rappeler que l'espace et le temps que les humains utilisent et décrivent comme le référentiel premier et essentiel de leur univers, ne sont que de purs produits des sens de la vue et de l'ouïe qui ne concernent qu'eux.

 

[1] Je reprends ce terme bien forgé à mon ami Michel Maffesoli.

 

Marc Halévy - Juin 2021