La fin du tiers-mondisme et l'affirmation du libéralisme.
Le mythe des BRICS et des "pays émergents" qui devaient, sous les regards attendris des socialo-gauchistes, renouveler l'économie mondiale et instaurer un "après-capitalisme", s'est effondré. Il n'en réchappe très temporairement que la Chine qui, pour rester debout, comme le cycliste, est condamné à une incessante fuite en avant (sous la chape de plomb d'un totalitarisme "communiste" obsolète).
Les continents-parasites (Afriland, Latinoland, Russoland, Indoland et Islamiland) qui vivaient des rentes de leurs sous-sols ou de leurs patrimoines biosphériques, voient la consommation des ressources baisser partout dans le monde (récession productive, relocalisations et frugalité consommatoire obligent) et leurs revenus fondre.
Le tiers-mondialisme est mort et bien mort.
Il ne reste donc debout que l'Angloland prisonnier de son financiarisme consumériste et l'Euroland en train de construire – laborieusement - le nouveau paradigme écolo-libéral (soit dit en passant, c'est bien la civilisation européenne, c'est-à-dire helléno-judéo-chrétienne, qui reste, encore et toujours, la locomotive du monde humain – qu'on fasse donc taire les rétro-activismes racialistes, décolonialistes, islamistes et autres calembredaines délétères et égalitaristes qui, s'ils étaient conséquents, devraient renoncer, illico, à tous les sous-produits de la technologie et de la providence occidentales et rappeler tous leurs chers semblables dans leur continent d'origine).
Il est à remarquer, aussi, que, parce qu'ils sont incapables de construire autre chose, tous ces continents anti-libéraux sont condamnés à instaurer des dictatures plus ou moins totalitaires.
Ceci confirme, une fois de plus, la grande loi qui veut qu'il n'existe seulement que deux chemins de fonctionnement collectif pour les humains : l'étatisme (pyramidal et hiérarchique) ou le libéralisme (réticulé et collaboratif). Il n'y a pas de troisième voie. Et l'histoire humaine montre à satiété que ces deux voies sont incompatibles entre elles. L'étatisme étouffe le libéralisme et le libéralisme est anti-étatiste parce qu'autonomique (ce qui n'exclut nullement, mais appelle, bien au contraire, l'interdépendance permanente, la stabilité légale, l'équilibre équitable, l'harmonie sociale, l'éthique pratique, etc … : tout sauf la loi de la jungle, la loi du plus fort ou la loi hobbesienne du "l'homme est un loup pour l'homme").
Le libéralisme n'est rien de plus que l'affirmation forte du primat de l'autonomie personnelle, communautale et entrepreneuriale sur toute autre considération politique, économique ou sociale.
Il incarne le rejet absolu de toute forme d'idéologie et l'affirmation du Réel tel qu'il est et va, dans la richesse de ses évolutions et ses différences ; il refuse toutes ces idées par trop étroites et simplistes d'une "société idéale" ou d'un "homme idéal", bref il refuse tous les idéalismes ; il assume la non-égalité foncière de tout ce qui relève de l'humain, mais refuse toute oppression des uns par les autres ; il affirme que chacun est seul responsable de son état et de ses actes, et que les explications ne sont jamais des excuses ; il confirme l'importance des solidarités librement consenties, mais s'oppose au solidarisme institutionnalisé et aux parasitismes que celui-ci induit ; il rejette toutes les formes de rentes, en général, et le financiarisme spéculatif, en particulier ; il insiste sur le fait que le politique ne doit avoir que deux missions : l'établissement et le maintien d'infrastructures de qualité et d'une éthique générale irréprochable ; il promeut la totale liberté de conscience et de croyance (religieuse ou idéologique), mais la cantonne strictement à la sphère privée, et combat, avec la plus extrême vigueur, toutes les formes de fanatisme, de prosélytisme, de terrorisme, de révolutionnarisme ou d'intégrisme ; il milite pour l'abolition de toutes les frontières politiques et pour l'instauration d'une monnaie mondiale unique ; il ne s'oppose pas à la constitution d'organes de régulation pourvu que ceux-ci se basent exclusivement sur la compétence technique de leurs membres et que leur pouvoir soient minimal et limité tant dans l'étendue que dans le temps ; etc …
Marc Halévy
Physicien, philosophe et prospectiviste
Le 13/10/2020