Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

La politique en France.

Les toutes proches élections présidentielles, permettent de dresser le portrait rapide d'un paysage politique singulièrement délabré …

Un sondage très récent sur les intentions de vote au premier tour, regarde vers la droite populiste de Le Pen, vers la droite libérale de Pécresse et vers la droite xénophobe de Zemmour. Il montre que, pour ces deux derniers, les intentions sont en gros également réparties sur les différentes catégories envisagées (il n'existe, pour eux, pas vraiment de cible marquée).

En revanche, les lepénistes sont clairement plus des femmes, issues des classes populaires et âgées de 35 à 50 ans (suivi de très près par les femmes de 50 à 65 ans).

On voit là le cumul de trois ressentiments : celui de la femme-mère en révolte contre une forme de patriarcat, encore très vivace dans les couches populaires, un ressentiment, lui aussi populaire, contre l'incompréhension du monde réel devenu trop complexe pour les esprits faibles, ignares et incultes, et un ressentiment des actifs contre les "parasites", plus jeunes et plus vieux, qu'ils ont l'impression d'avoir à leur charge.

 

Normalement, tout cela importe peu car le second tour devrait, logiquement, opposer Macron (centre libéral) à Pécresse (droite libérale), avec large victoire du premier. La gauche en général, tant traditionnelle (socialiste et communiste) que "nouvelle vague" (écolo-gauchiste, wokiste, hyperféministe, …), n'existe plus et, je l'espère, ne ressuscitera jamais plus ; elle a assez saccagé tout le vingtième siècle par ses positions anti-entreprises, anti-nucléaires, anti-libérales, anti-élitaires, anti-méritocratiques … et hyper-étatistes, hyper-égalitaristes, hyper-universalistes (une décolonisation ratée et une immigration encore plus ratée), sans parler de ce cancer sociétal que sont tous les assistanats, pléthoriques et absurdes, qui n'ont qu'un seul effet : fournir des salaires à des hordes de fonctionnaires aussi inutiles qu'improductifs.

 

Cet effondrement définitif, souhaitable et souhaité de la gauche, devrait permettre l'émergence, absolument nécessaire et attendue, d'un vrai écologisme politique et libéral, organisant la dialectique optimale entre le développement frugal humain et la prospérité luxuriante de l'écosystème global ; mais cet écologisme, pour être crédible, devra être totalement purifier de toute coloration sociale, illibérale et gauchiste.

 

En gros, le paysage politique français quitte deux siècles d'errance gauchisante (rappelons que Jaurès, Pétain, De Gaulle ou Mitterrand, étaient tous des populistes plus ou moins paternalistes, obsédés d'étatisme et pourris d'illibéralisme). Ce paysage, aujourd'hui, se rapproche, petit à petit, d'un libéralisme salutaire qui permettra, enfin, à la France, de redécoller économiquement, socialement, culturellement et sociétalement, et de reprendre, dans l'Union Européenne – devenue fédérale –, des fonctions de bon niveau et de bonne qualité.

 

Voilà ce que devrait être l'avenir ; ce que sera la réalité demain, dépendra, aussi, de la bêtise paranoïde des masses et de la ruse cynique des démagogues …

 

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