Le vrai problème de la grande crise
La plupart des "penseurs" de l'avenir et de ceux présentés comme tels, continuent de s'échiner sur des indicateurs fallacieux ou, à tout le moins, inadéquats face à la "grande crise" actuelle. Ils continuent de parler de pouvoir d'achat, de PIB, de productivité, de taux de chômage, de revenus, de balance des paiements, etc … typiques d'une vision économique basée sur la croissance et la richesse matérielle.
Mais le problème n'est plus du tout là. Aujourd'hui, les problèmes majeurs sont la pénurisation de toutes les ressources (y compris climatique car le "climat" est une ressource économique) et, par suite, la nécessité d'une baisse de toutes les consommations et d'une baisse de la natalité (il faut redescendre de toute urgence à une population humaine mondiale sous la barre des 2 milliards qui fut dépassée en 1925 environ), ainsi que la croissance indispensable des richesses immatérielles (mentales et culturelles).
En somme, il faut acter la marginalité des économies marchandes matérielles et la centralité des économies spiritualisantes immatérielles.
Le problème crucial n'est plus d'être riche, mais bien d'être heureux !
Nous sommes entrés pour longtemps dans une ère de stagflation, c'est-à-dire une économie sans croissance (voire de décroissance), mais avec baisse des pouvoirs d'achat et hausse des prix et du chômage.
Les causes ? La pénurisation de toutes les ressources et une population humaine mondiale pléthorique (le taux de natalité mondial doit descendre à 1.3 enfants vivants par femme).
Trop de convives et trop d'appétits pour un gâteau réel qui rétrécit.
Trop de consommateurs et, donc, trop de consommations, mais plus assez de ressources.
Oui, mais voilà : le "peuple" veut le beurre et l'argent du beurre.
Il veut l'opulence, l'abondance, la consommation, les loisirs, les jeux, les vacances et les voyages "comme avant", mais il vaut aussi la santé, la pureté, la Nature, le climat, le bien-être, le plaisir, les loisirs, le farniente, le repos, la paix, la concorde et la joie "comme après".
Il veut donc tout et son contraire. Il veut tout gagner et ne rien perdre.
Cela s'appelle du caprice infantile.
*