L'humain est asocial.
Affirmons-le une bonne fois pour toutes, haut et fort : les grandes "kermesses" populaire du genre "Fête de la Musique", "Jeux olympiques", "EuroFoot", "Tour de France", "manifestation populaire" (de quelques milliers de péquenots, sur près de 70 millions de citoyens) défilant pour ou contre Dieu sait quelle couillonnade et cause de dégradations, tags, déversements d'ordures diverses, blocages des circulations automobiles … malgré que toutes ces fadaises envahissent sans cesse les écrans de télévision, tout cela n'intéresse plus grand-monde.
Nous vivons la mort et l'enterrement discret des "grandes liesses populaires" au grand dam des nostalgiques de la grande chaleur et de la grande joie massives de foules surexcitées et fofolles.
Aujourd'hui, les gens préfèrent rester chez eux, en famille ou entre amis, devant une bouillie culinaire ou une bouillie télévisuelle, avec une bouteille de pinard, de pastaga ou un bac de bière.
Le populisme est mort : vive l'intimisme !
Sans compter que la foule est aujourd'hui, plus que jamais, lieu d'exactions, d'attouchements, de vols, d'encaquements, de bousculades, de viols, de pickpockets, et de toutes sortes de dangers du fait de quelques bandes de petites crapules, souvent mineures et immigrées.
Les grandes liesses populaires et populeuses, c'était bon pour les siècles passés !
Notre siècle signe la fin des messes et des kermesses.
Le peuple, ça n'existe pas. Une invention de gauche pour l'opposer à l'élite qui n'existe guère plus. Il n'existe que des personnes qui ne veulent que la paix et le bien-être dans leur vie, et des groupes de personnes qui unissent sélectivement certains de leurs moyens pour engendrer plus de plaisirs ou moins de dangers dans leur vie.
Outre cela, l'humain est un animal asocial qui a appris (à qui l'on a appris à coups de triques) des règles de courtoisie et de politesse pour mettre de la vaseline dans les rouages des relations avec d'autres dont on n'a, en fait, rien à fiche.
C'est pour moi une grande découverte …
L'humain est un animal asocial trop faible pour vivre seul et qui a besoin d'un minimum de socialité.
Un humain isolé n'a aucune chance de survie dans la nature sauvage (pas de crocs, griffes, fourrure, ailes ; mauvais coureur, nageur, grimpeur). Il doit sa survie à ses capacités mentales, notamment celles d'anticiper parce qu'il comprend le monde alentour et les manœuvres des autres vivants).
Mais pour que ces capacités mentales puissent être efficaces, elles doivent être mise au service d'un projet commun qui implique de la coordination (un "chef" reconnu), de la collaboration (une confiance réciproque) et de l'efficacité (de l'engagement individuel). Mais ces "obligations" conjointes ponctuelles, n'impliquent nullement une socialité profonde et permanente.
Le "Aimez-vous les uns les autres" ou le "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" évangéliques sont des absurdités (personne n'a que faire du péquenot inconnu du village à côté) ; en revanche, le "Aime ton ami comme toi-même" biblique, lui, a un sens puisque l'ami n'est en fait que l'allié fiable par rapport aux actions communes (de construction ou de défense).
L'humain est un animal solitaire, formant couple stable au centre de ses enfants tant que ceux-ci sont dépendants des parents. L'unité élémentaire unique et forte de l'humanité est le couple.
En somme, l'humanité est une collection de couples solitaires.
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