L'ineptie du credo chrétien.

Le symbole de Nicée-Constantinople, fondateur du christianisme, est un texte hallucinant …

"Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n'aura pas de fin.

Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes.

Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen."

"Je crois …" : donc je ne sais pas.

"… un seul Dieu …" : pourquoi un seul ? Et pourquoi un Dieu ?

"… créateur du Ciel et de la Terre …" : donc extérieur et étranger au monde réel.

"… de l'univers visible et invisible." : sage précaution.

"Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait." : on ne peut comprendre que ceci : le Fils est une manifestation du Père plus spécialement dédiée à l'émergence de tout ce qui existe ("par lui, tout a été fait").

"… un seul Seigneur …" : le mot "seigneur" traduit le grec Kyrios qui signifie "maître". Mais maître de quoi ?

"Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père" : toute cette mythologie ne rime à rien. Ou bien Jésus est un homme et il est un prophète clamant une voie de Salut pour les humains ; ou bien il est une manifestation du Dieu unique et n'a nul besoin de toutes ces simagrées (virginité, passion, crucifixion, mort, tombeau, résurrection, ascension, assis à la droite, …) pour inscrire son message dans la pensée, la croyance et l'histoire humaines.

"Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n'aura pas de fin" : principe eschatologique de la fin des temps, de l'apocalypse, du jugement dernier et de la résurrection de tous les morts méritants pour l'éternité.

"Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes." : encore une autre forme de manifestation du Divin, non plus matérielle et mondaine, mais spirituelle et prophétique. Cet Esprit Saint est aussi "Seigneur" alors qu'il était dit que le Fils était "seul Seigneur".

"Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique" : l'Ecclésia est l'assemblée des fidèles. Elle n'est pas "une" puisque qu'il existe des christianismes très différents les uns des autres. Elle n'est pas catholique (c'est-à-dire, en grec, "universelle") puisqu'elle ne regroupe qu'une petite part de l'humanité. Elle est apostolique dans la mesure où, effectivement, elle prêche un discours qui lui est propre.

"Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés" : la notion de baptême est multiple et plus ancienne que le christianisme, puisque ce rite est d'origine essénienne. De plus, à la naissance d'un bébé, il n'y a aucun péché à pardonner puisque le "péché originel" est une pure invention abracadabrantesque d'Augustin d'Hippone, basée sur une fausse interprétation du livre juif de la Genèse.

"J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir" : nous voilà enfin à l'essentiel du christianisme qui n'est pas une sotériologie c'est-à-dire une vie éternelle de béatitude (pour ceux qui la méritent) dans un autre monde, après la mort, mais bien une eschatologie, c'est-à-dire un Salut collectif pour les Elus dans un autre monde après l'effondrement de ce monde-ci.

Il va sans dire que je considère les croyances chrétiennes comme absolument ridicules, infantiles et totalement étrangères à la réalité du Réel.

Comment peut-on donner foi à ce genre de balivernes ?

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