Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Notes sur "Dieu, la Science les Preuves" et sur "le Grand Tout".

DEux livres antinomiques mais aussi débiles l'un que l'autre.

Le big-bang n'est en rien le début de l'univers. Le big-bang signe seulement l'émergence de la Matière c'est-à-dire le passage du ternaire : "intentionnalité-activité - accumulativité" au ternaire : "intentionnalité - logicité – substantialité".

L'univers, lui, est éternel, sans commencement ni fin.

 

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Faire de la cosmologie la charnière et la jonction entre métaphysique et physique est une excellente idée … pourvu que l'on n'y instille pas de croyances ou de dogmes religieux.

Il faut rejeter clairement toutes les tentatives ou tentations néo-créationnistes.

 

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Il n'y a rien d'extérieur au Réel dont l'univers est la manifestation.

Autrement dit, il n'y a rien de "surnaturel" et l'ontologie est et doit être naturaliste.

Cela n'interdit nullement – tout au contraire – qu'à l'intérieur du Réel, il ne puisse exister un "moteur" qui implique la "flèche du temps", qui imprime donc un sens tant en terme de "direction" que de "signification".

Sans qu'il y ait de "but" prédéfini (comme le suppose le finalisme), il existe une "intention" ; cela signifie que le "moteur" du Réel n'est pas un causalisme plus ou moins déterministe. Cette inanité du causalisme est une évidence car, s'il n'en était pas ainsi, pourquoi et pour quoi le Réel existerait-il, et serait-il cohérent, et évoluerait-il selon sa propre logicité (qui viendrait d'où, d'ailleurs ?).

Dès que l'on constate la cohérence du Réel, on ne peut échapper à la question du sens de cette cohérence, de son pourquoi et de son pour quoi.

Il ne peut y avoir l'émergence d'une quelconque logicité qu'au service d'une intention préalable qui la suscite, qui l'implique, qui la justifie. Pourquoi existerait-il des règles si celles-ci ne servaient à rien ?

 

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La grande révolution scientifique en cours revient à renoncer, fondamentalement et définitivement aux notions d'objet et d'être, pour leur substituer les notions de processus et de devenir.

En conséquence, il faut apprendre à renoncer aussi à voir le Réel comme un assemblage de briques élémentaires (qui sont des objets). Il n'y a pas d'assemblages ; il n'y a que des tissages de processus, autonomes et interdépendants, au service d'une logicité globale.

 

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Il faut impérativement quitter la vision mécanique de l'univers (la notion d'assemblage de briques) pour entrer dans une vision organique de l'univers (la notion de tissage de processus).

 

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Le Réel est un Tout-Un vivant.

 

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Une Substantialité : la Matière (un substrat).

Une Intentionnalité : la Vie (une évolution).

Une Logicité : l'Esprit (une cohérence).

Tels sont les trois pôles ultimes et fondamentaux du Réel.

Trois pôles indispensables pour engendrer de la complexité (cfr. David Ruelle).

 

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Le seul processus stable engendrant la Matière, est le protéus sous diverses formes (neutronique ou hydrogéniques).

Les protéus interagissent entre eux selon trois modalités : nucléique (pour former des atomes), électromagnétique (pour former des molécules) ou gravifique (pour former des amas concentré).

Les soi-disant "particules élémentaires" en-deçà des protéus (qui ne sont ni des particules, ni élémentaires) ne sont que des grumeaux instables entre le stade prématériel bosonique et le stade matériel fermionique (les protéus).

 

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La vision mécaniste de l'univers est une idéalisation : si on élimine tout le reste, alors voilà la causalité du phénomène.

Le hic est qu'en "éliminant tout le reste", on élimine tout ce qui ne relève pas du causalisme. Ce regard est donc forcément tautologique.

 

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De Leibniz :

 

"Rien n'arrive sans raison."

 

Mais "raison" et "cause" ne sont pas synonymes.

De plus, une "bonne raison" peut être globale (holistique, non analytique) et intentionnelle (ni causaliste, ni finaliste).

 

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La rationalité universelle n'implique nullement un déterminisme universel.

Le fait qu'il existe un principe de logicité, un principe de cohérence, n'exclut nullement le fait qu'une même situation puisse évoluer de plusieurs manières différentes, de façon imprédictible.

 

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Au fond, l'athéisme n'a rien à voir avec la notion de Dieu : pour affirmer que l'on ne croit pas en l'existence d'un Dieu, il faudrait d'abord définir ce qu'est ce Dieu.

En revanche, l'athéisme nie l'existence d'un principe fondateur (de substantialité, d'intentionnalité et de logicité) à l'œuvre dans le Réel (libre, d'ailleurs, à chacun de nommer ou pas "Dieu" ce principe immanent au Réel).

L'athéisme nie, au fond, la réalité des fondements cosmologiques du Réel qui devient, alors, le pur jouet des hasards les plus extravagants : les ordres et régularités observées ne sont que des fantasmes, des illusions ou des accidents.

L'athéisme et le hasardisme deviennent alors synonymes.

 

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Quelques citations d'Ilya Prigogine :

 

"Il faut qu’il y ait des nouveautés, et un univers non déterministe permet la nouveauté. Et dans ces nouveautés, dans la théorie simplifiée que les scientifiques en ont, apparaissent des bifurcations : ce sont des points singuliers où une branche se subdivise en plusieurs branches ou même en un nombre infini de branches. Et le choix de la branche qui sera suivie dépend des fluctuations. ( …) Entre les points de bifurcation, le déterminisme n’est qu’une approximation (…) tandis qu’aux points de bifurcation, vous n’avez plus d’approximation déterministe."

 

"La plus simple des cellules vivantes emploie pour son métabolisme plusieurs milliers de réactions chimiques conjointes, par conséquent exige un délicat mécanisme de coordination et de régulation [...]; d'évidence, cette organisation ne résulte pas d'une tendance au désordre moléculaire."

 

"Les chemins de la nature ne peuvent être prévus avec certitude, la part d'accident est irréductible : la nature bifurquante est celle où de petites différences, des fluctuations insignifiantes, peuvent, si elles se produisent dans des circonstances opportunes, envahir tout le système, engendrer un régime de fonctionnement nouveau."

 

Pour Popper, cependant, le déterminisme ne met pas seulement en cause la liberté humaine. Il rend impossible la rencontre de la réalité qui est la vocation même de notre connaissance. Popper écrit plus loin que la réalité du temps et du changement a toujours été pour lui 'le fondement essentiel du réalisme'."

 

"Nous avons besoin d'une nouvelle formulation des lois fondamentales de la physique [...] elle doit d'abord incorporer dans nos lois physiques la dimension évolutive sans laquelle nous sommes condamnés à une conception contradictoire de la réalité. Enraciner l'indéterminisme et l'asymétrie du temps dans les lois de la physique est la réponse que nous pouvons donner aujourd'hui au dilemme d'Epicure. Sinon, ces lois sont incomplètes, aussi incomplètes que si elles ignoraient la gravitation ou l'électricité."

 

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La mécanique (rationnelle, relativiste ou quantique) est la conséquence, pour certains cas particuliers particulièrement élémentaires, de la thermodynamique. Et non l'inverse.

 

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Le principe de substantialité engendre l'espace topologique (et les forces neutronique et gravitationnelle), c'est-à-dire les distances entre ce qui s'est déjà aggloméré et ce qui ne l'est pas encore.

Le principe d'intentionnalité engendre le temps dynamique c'est-à-dire les durées entre ce qui est déjà accompli et ce qui ne l'est pas encore.

Le principe de logicité engendre le domaine morphique (et les forces nucléique et électromagnétique), c'est-à-dire les différences entre ce qui est déjà organisé et ce qui ne l'est pas encore.

 

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Pourquoi ce qui vit, meurt ? Tout se passe comme si tout ce qui vit, naissait avec une capacité limitée (et différente d'un individu à l'autre) d'engendrer et de maintenir un niveau suffisant de néguentropie. Cette capacité s'userait lorsqu'on l'utilise.

 

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La Matière, c'est de l'activité encapsulée.

Le Protéus, c'est de l'activité bosonique engrammée dans une structure locale stable.

 

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Une des grandes erreurs de la physique classique (qui est encore propagée, aujourd'hui, par une majorité de physiciens), c'est la symétrisation du temps : le passé n'existe plus, le futur n'existe pas encore, et seul le présent est réel. Cette erreur ne dérange en rien la vision mécaniciste de l'univers. En revanche, elle est incompatible avec la vision organique ou thermodynamique de l'univers où le temps est orienté (la flèche du temps) et où tout processus est irréversible.

Pour réparer cette erreur magistrale, il faut comprendre que le temps ne passe pas, mais qu'il s'accumule : l'univers se construit par accumulation. Cela signifie, entre autre, que le futur n'existe pas encore, certes, mais qu'au contraire, le passé continue d'exister intégralement sous le présent qui en est la "couche active" (ce qui explique, entre autres, pourquoi l'univers est en expansion, chaque instant venant se superposer à tous ceux qui ont précédé).

 

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Il faut voir le Réel comme un patatoïde dont la surface externe est l'univers présent à trois dimension et dont l'intérieur est l'accumulation de toutes les couches antérieures de son existence passée (le "rayon" de ce patatoïde plein est donc la mesure de son âge).

 

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La vision assembliste (mécaniciste, si l'on préfère) de l'univers impose l'existence de briques élémentaires (les "atomes" au sens grec), de champs élémentaires et de lois élémentaires.

Mais cette vision fait complètement l'impasse sur trois questions essentielles :

 

  • d'où viennent les briques et pourquoi celles-là et pas d'autres ?
  • d'où viennent les champs de force et pourquoi ceux-là et pas d'autres ?
  • d'où viennent les lois de la physique et pourquoi celles-là et pas d'autres ?

 

Et peut-être sur une quatrième question essentielle, encore plus vicieuse : pourquoi des atomes, des champs et des lois … et pourquoi ces trois principes fondamentaux-là et pas d'autres?

 

A toutes ces questions, la réponse d'un Dieu créateur, tout droit issu des monothéismes dualistes, est simplement infantile et ridicule. Ce n'est pas d'un néo-créationnisme dont la science a besoin, mais d'un dépassement radical du mécanicisme (élémentariste, matérialiste, réductionniste, assembliste, etc …).

C'est ce dépassement définitif qui est la mission et le rôle premier de la physique des processus complexes.

 

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L'histoire de la pensée et de la spiritualité est une succession de phases : animisme, polythéisme, monothéisme, scientisme …

L'enjeu de notre époque est dépasser le scientisme (le mécanicisme athée, matérialiste, assembliste, réductionniste, anthropocentrique, etc …) non pas par régression vers des mythologies (dé)passés, mais par progression vers une gnose supérieure (moniste, spiritualiste, processualiste, holistique, organiciste, cosmocentrique, etc …).

 

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Ce n'est pas l'idée du Divin qui gène, c'est celle d'un dualisme ontique qui horripile.

 

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Dieu et le Réel doivent être une seule et même réalité.

Sinon, on sombre dans le magique, le superstitieux, le mythologique, le religieux.

 

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Lorsque dans leur livre, Bolloré et Bonnassies prétendent que le seul choix métaphysique se place entre "l'Univers a été fait par un dieu créateur" ("un être éternel, tout-puissant, extérieur à l'Univers, qui en est l'origine et la cause" … c'est-à-dire le Dieu du christianisme catholique, totalement étranger au Dieu de la Bible qui n'est qu'un dieu tutélaire parmi les Elohim) et "l'Univers est exclusivement matériel", cela pue !

L'Univers n'est pas purement matériel puisque la matière n'en représente que quelques pourcents et qu'elle est seconde, une émergence comme les autres ; en revanche, il est purement naturel !

Quant à la notion de création, elle relève d'une métaphysique infantile ; l'idée d'émanation ou d'émergence est infiniment plus féconde ; le créationnisme doit être dépassé par les voies de l'émanationnisme et de l'émergentisme.

Quant à l'affirmation d'un dualisme ontique (Dieu est extérieur à l'Univers), elle est simplement puérile (de la même eau que la croyance au Père Noël) : quand on ne trouve pas l'explication dans ce monde-ci qui est seul réel, on s'invente un autre monde où tous les miracles sont possibles puisqu'il suffit de les inventer, de les imaginer, de les rêver.

 

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Les mathématiques ne sont qu'un langage.  Et tout langage est tautologique. Un langage ne prouve jamais rien : il décrit, il modélise dans le cadre de ses propres conventions, logiques et cohérences.

Le Réel est irréductible à quelque langage que ce soit. Mais certains langages sont plus efficients que d'autres à en modéliser certains aspects.

 

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Pour les scientistes (le monde est une mécanique déterministe et réductionniste) comme pour les anti-scientistes (le monde est un miracle divin), "modélisable" est synonyme de "mathématisable", ce qui est totalement faux. Les processus complexes ne sont guère mathématisables, mais ils sont simulables au moyen de modèles algorithmiques idoines.

 

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Le choix n'est pas entre matérialisme et théisme (dualiste) ; cette manière de présenter la métaphysique est archaïque et totalement dépassée depuis des siècles. De plus, cet énoncé est franchement ridicule.

La matière est seconde et jamais première ; elle est une production et pas un fondement.

L'hypothèse d'un Dieu créateur extérieur est aussi infantile qu'inutile : le Réel est un processus unique et unitaire qui évolue par émergences successives.

 

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Les lois physiques de l'Univers (et les "constantes universelles" qui les accompagnent) sont des fabrications (des émergences) de l'Univers, par essais et erreurs, et non des donnés a-priori.

 

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Le Réel cherche tout à l'intérieur et ne reçoit rien de l'extérieur.

 

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L'intentionnalisme n'est ni causalisme (créationnisme), ni finalisme (finalité prédéfinie). L'intention comme moteur immanent du Réel exclut la création et la finalité.

Le Réel se construit comme il peut, avec ce qu'il peut. Constructivisme.

 

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Les principes de substantialité, l'intentionnalité et de logicité sont immanents au Réel, depuis toujours et pour toujours. Aucun ne vient de l'extérieur ; tout au contraire, ils SONT l'essence même du Réel et ne requièrent aucune surnaturalité.

 

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Le big-bang est le nom donné à une période particulière d'émergence (celle de la Matière), mais ne constitue en rien un "début" du Réel.

Depuis il y eut bien d'autres "big-bang" notamment, sur Terre, celui du vivant et celui du pensant.

 

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Dire qu'au moment du "big-bang" l'entropie était infime est une contre-vérité absolue : tout au contraire, dans son stade prématériel, le Réel était de l'activité pure, totalement in-structurée et inorganisée, dont l'entropie y était énorme. C'est avec l'émergence de la Matière (donc de l'activité/énergie encapsulée et organisée) que l'entropie de l'Univers a commencé de baisser dans les zones galactiques où la néguentropie (l'émergence d'organisations complexes) a pu commencer à se développer. Cette baisse locale de l'entropie due à l'émergence organisationnelle, a été compensée par l'accroissement du vide (uniformité quasi absolue de haute entropie) entre les îlots organisés (les galaxies). L'expansion de l'univers est une autre expression de cette tension entropique de dilution, d'uniformisation.

 

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La cohérence et la logicité du Réel sont un fait patent, mais elles n'impliquent nullement que leur source soit extérieure à ce Réel même.

 

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L'univers n'a eu ni n'aura ni début, ni fin : il est éternel, mais il est sujet à des effondrements et à des émergences, donc à des bifurcations. Ces stades universels se suivent mais ne se ressemblent pas. Le stade dans lequel nous vivons bifurquera comme ceux qui l'ont précédé et comme ceux qui le succèderont.

 

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Le thermodynamique a mis en avant son second principe : celui de la croissance de l'entropie de tout système non approvisionné en énergie. Mais elle a évolué, depuis. Et l'on sait aujourd'hui que l'ordre par l'uniformité (l'ordre entropique) n'est qu'un des deux piliers du dipôle : de l'autre côté, il y a l'ordre par la complexité, par la néguentropie, avec, à sa disposition, les réservoirs infinis de l'activité prématérielle et des émergences qu'ils suscitent …

Le lait se dilue irréversiblement dans le café chaud, mais, tout aussi irréversiblement, l'arbre pousse de l'intérieur.

 

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La thermodynamique étudie les lois de transformation de la Matière (inerte et vivante), mais elle ne s'applique ni au domaine prématériel (l'activité pure), ni au domaine immatériel (la pensée de l'esprit qui, tout au contraire, est une production permanente de néguentropie).

Il est donc vraisemblable que l'émergence de l'Esprit marque une bifurcation fondamentale de l'histoire du Réel : après le passage du prématériel au matériel (et l'émergence des lois de la physique de la Matière), nous commençons à vivre le passage du matériel à l'immatériel (où ces lois ne jouent plus et seront remplacées par d'autres lois d'ordre).

 

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Le big-bang exprime l'émergence de l'ordre matériel hors du désordre prématériel. Nous vivons, sans doute, un autre big-bang : celui de l'émergence de l'ordre immatériel (néguentropique) hors de l'ordre matériel (entropique).

 

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Il est facile d'imaginer ceci :

 

  • Là où l'entropie augmente, les diverses formes de néguentropie (il y a plusieurs types d'ordre) diminuent, et vice-versa.
  • Là où la résistance augmente, les diverses formes d'accomplissement diminuent, et vice-versa.
  • Là où l'individuation augmente, les diverses formes d'intégration diminuent, et vice-versa.

 

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Le second principe de la thermodynamique ne dit nullement que tout tend au désordre maximum en l'absence d'apport d'énergie (mesure d'activité).

L'entropie ne mesure pas un désordre ; elle mesure le taux d'uniformité ou d'homogénéité d'un milieu quelconque.

 

En se généralisant, le second principe de la thermodynamique dit que tout système tend vers l'ordre maximal, selon deux voies (et les apports reçus du monde extérieur) : la voie entropique de l'uniformité maximale ou la voie néguentropique de la complexité maximale.

Le chaos est précisément cet état intermédiaire de non uniformité et de non complexité, caractérisé par une entropie et une néguentropie faibles.

 

L'univers d'après le mythique "big-bang", c'est-à-dire d'après l'émergence de la Matière primordiale (par encapsulage d'activité prématérielle bosonique dans des protéus) était dans un état chaotique profond.

Depuis, l'histoire de l'univers est une lente mise en ordre (qui s'accélère sous nos yeux) selon six voies : les deux voies topologiques de l'expansion et de la concentration, les deux voies eidétiques de la complexité et de l'uniformité, et les deux voies dynamiques de l'accumulation et de l'accomplissement.

La combinaison de toutes ces voies aboutit, aujourd'hui, à un univers formé de vastes plages de "vide" où triomphent l'expansion, l'uniformité et l'accumulation, émaillés de réseaux de galaxies où triomphent la concentration, la complexité et l'accomplissement.

 

Contrairement à ce que prétendent les tenants de la "mort thermique de l'univers", ce processus d'évolution ne finira jamais parce que "l'ordre infini" (l'infini étant le maximum maximorum) est inatteignable : les réseaux galactiques continueront, indéfiniment, à engendrer de la complexité de plus en plus concentrée et accomplie, alors qu'autour d'eux, les plages de "vide intergalactique, deviendront toujours plus uniformes, vastes et inactives.

 

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L'activité cosmologique se concentre, se complexifie et s'accomplit de plus en plus, dans les réseaux galactiques, au fil de l'évolution globale.

 

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L'évolution topologique ouvre deux voies : celle de l'expansion et celle de la concentration. Cette seconde voie met en œuvre deux "forces" concentratives l'une, holistique, qui est la force gravitationnelle et l'autre, analytique, qui est la force intraprotéique (dite électrofaible).

L'évolution eidétique ouvre deux voies : celle de l'uniformité et celle de la complexité. Cette seconde voie met en œuvre deux "forces" organisatrices l'une, holistique, qui est la force électromagnétique et l'autre, analytique, qui est la force interprotéique (dite nucléaire forte).

L'évolution dynamique ouvre deux voies : celle de l'accumulation et celle de l'accomplissement. Cette seconde voie met en œuvre deux "forces" constructives l'une, holistique, qui est la force d'entrainement (l'effet "meute", l'effet d'ensemble, l'effet d'imitation, l'effet "groupe", l'effet égrégorique) et l'autre, analytique, qui est la force de germination (l'effet de poussée intérieure qui fait qu'une cellule eucaryote se divise, qu'un arbre pousse et qu'un bébé grandit).

 

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Vraisemblablement, l'énergie noire représente l'activité d'accumulation mémorielle.

Vraisemblablement, aussi, la matière noire représente l'activité bosonique prématérielle.

Ces deux types d'activité sont dits "noirs" (donc imperceptibles, inexpérimentables) parce qu'ils se déroulent "sous" l'activité matérielle qui est la seule qui nous soit accessible, à nous êtres matériels (l'activité matérielle ne peut interagir qu'avec de l'activité matérielle).

 

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La force électrofaible (analytique et de contact) et la force électromagnétique (holistique et de champ) sont les deux manifestations d'une seule et même interaction : l'interaction intraprotéique entre les deux pôles complémentaires de tout protéus.

 

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Je lis en parallèle deux livres complètement opposés à propos de cosmologie : "Le grand Tout" de Sean Carroll et "Dieu. La science. Les preuves" de Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies.

Le premier défend l'archaïque thèse athée fondée sur l'atomisme d'Epicure et le mécanicisme de Laplace.

Le second défend l'archaïque thèse théiste fondée le créationnisme de Wilberforce et le providentialisme de Joseph de Maistre.

Lorsqu'on sait que le principe fondateur du Réel est et doit être ternaire (sinon la complexification est impossible – cfr. le théorème de David Ruelle) avec un pôle "substantialité", un pôle "intentionnalité" et un pôle "logicité", on comprend vite que chacune des deux thèses en présence ne prend que deux des trois pôles et débouche, automatiquement, sur une absurdité.

La thèse athée pose la substantialité (matérialisme) et la logicité (mécanicisme), mais refuse l'intentionnalité (il ne peut, donc, y avoir de réponse à aucun "pour-quoi ?").

La thèse théiste pose la substantialité (le monde d'en-bas est un monde matériel) et l'intentionnalité (ce monde est créé par un Dieu extérieur), mais refuse la logicité (Dieu intervient comme il veut … sinon il est totalement "absent" du monde).

On pourrait aussi envisager un autre dipôle, idéaliste cette fois, posant la logicité (tout est régi par des lois) et l'intentionnalité (tout obéit à une volonté), mais refusant la substantialité (la matière est une illusion – cfr. Berkeley).

On pourrait enfin envisager trois systèmes monopolaires encore plus pauvres : le Réel est intentionnalité pure (un désir éternellement insatisfait et insatiable), ou substantialité pure (de la matière chaotique, sans lois ni flèche du temps), ou logicité pure (un discours, une narration, une démonstration mathématique et rien d'autre).

On le voit bien : ces six "théories" boiteuses ne mènent nulle part ou, en tous cas, pas bien loin. Pour représenter valablement le Réel, il est impossible de se passer d'un ternaire fondateur (qui, soit dit en passant, n'exclut aucunement une quelconque spiritualité authentique, pourvu qu'elle soit moniste).

 

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Une hypothèse nouvelle …

Le big-bang ne représente pas la naissance de l'univers absolu. Il ne représente que la naissance de l'univers matériel quelque part au sein de l'univers prématériel antérieur.

Depuis, cet univers matériel se déploie (il est en expansion) en se nourrissant de l'univers prématériel antérieur, c'est-à-dire en transformant l'activité bosonique à sa surface active en matière passive qui s'y accumule à l'intérieur  (cette transformation interfaciale s'appelle le "présent").

Cette transformation interfaciale a un rythme donné constant qui impose la vitesse d'expansion de l'univers matériel. La surface de cette interface augmentant, la vitesses d'expansion radiale de l'univers matériel ne peut que s'accélérer. En revanche, l'intensité locale de l'activité interfaciale de transformation reste, elle, constante, ce qui induit le principe général de la conservation de l'énergie (l'énergie étant la mesure de cette activité).

Le temps mesure l'évolution d'un processus. Le temps tel que la physique d'aujourd'hui le conçoit, n'est que la mesure de l'évolution des processus matériels.

Le big-bang n'est donc en rien le début du "temps", mais seulement celui du temps matériel lié à l'évolution de l'univers matériel.

Il ne faut plus parler de "big-bang" ; il faut parler de l'émergence locale de l'univers matériel.

 

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Tous ceux qui, aujourd'hui encore, s'obstinent à assimiler le "big-bang" à une création divine, devrait se poser une question simple : pourquoi votre Dieu créateur et extérieur aurait-il créer un univers matériel hors de lui et pourquoi l'aurait-il créé de façon aussi biscornue ? S'il avait eu envie d'un univers pour jouer avec, il l'aurait évidemment créé bien achevé, bien accompli, et non en évolution compliquée et chaotique.

 

Ou alors, selon les thèses manichéennes, ce démiurge débutant et malhabile n'est pas Dieu. Mais alors pourquoi Dieu n'aurait-il pas détruit illico ce monde mal foutu ? Et, au fait, qui serait ce démiurge qui n'est pas Dieu ?

 

On le comprend vite : toutes ces fantaisies créationnistes sont simplement ridicules !

 

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Le Tout-Un a toujours existé et existera toujours, mais sous différentes formes et modalités successives ; il est un organisme vivant en constante évolution, en quête de son accomplissement (définitivement hors d'atteinte puisque chaque saut de complexité engendre de nouvelles possibilités d'évolution), porté par les principes de substantialité, d'intentionnalité et de logicité, exprimés de diverses manières.

 

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Il est temps de remettre les pendules à l'heure concernant la "théorie" du big-bang. Ce n'est pas une "théorie", c'est une extrapolation conjecturale. Il existe bien un modèle standard cosmologique fondé sur la théorie de la relativité générale d'Einstein, revisitée par Alexander Friedman et Georges Lemaître.

Ce modèle est bien validé par l'expérience pour les 13 milliards d'années qui précèdent notre époque.

Pour la période qui précèderait l'apparition du fond cosmologique (soit, selon la théorie du big-bang, pendant les 380.000 années qui précèdent), tout est conjectural … et rejeté comme tel par beaucoup de physiciens et cosmologistes.

Il y a là une erreur de fond : celle de croire que les lois physiques sont éternelles et immuables, données a-priori une seule fois pour toute. Tout au contraire, à chaque nouvelle émergence (et celle de la matière en est une colossale), apparaît aussi une nouvelle logicité (en l'occurrence, l'émergence progressive des lois et constantes physiques telles que nous les connaissons).

Toute extrapolation est abusive et fallacieuse.

La science authentique ne progresse qu'à coup de conjectures. Soit. Mais une conjecture n'est jamais une vérité, surtout si elle est une extrapolation mathématique d'une théorie à propos d'un univers pour lequel le langage mathématique n'est qu'approximativement utilisable que pour les cas les plus élémentaires.

 

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L'univers réel est ce qu'il est et permet de somptueuses croissances de complexité dans les réseaux galactiques, grâce à de précieux réglages fins symbolisés par les valeurs des principales constantes physiques universelles.

La question qui se pose évidemment est celle-ci : d'où viennent ces réglages précis ?

Deux thèses se présentent aux esprits simples : la thèse hasardiste (le hasard engendrerait des régulations fantastiques de richesse et de précision) et la thèse théiste (ces réglages sont voulus par le Dieu créateur, omniscient et extérieur à l'univers).

Dans les deux cas, il s'agit de "magie". Le hasard serait "magique", ce qu'il n'est pas (le hasard est incapable d'engendrer de la complexité) ou il existerait un "magicien" extérieur (ce qui est une hypothèse inutile et passablement infantile).

Il ne vient à l'esprit d'aucun de ces thésards, que ces réglages soient le fait de l'univers lui-même, en réponse à son intention fondamentale et immanente d'engendrer de l'ordre (uniforme ou complexe) au plus haut et meilleur niveau.

Les constantes universelles ont été élaborées par essais et erreurs par auto-apprentissage, et seules les valeurs les plus fécondes ont été conservées dans la mémoire cosmique  ; ces constantes n'ont donc pas toujours été constantes puisqu'elles ont varié jusqu'à trouver leur valeur optimale.

 

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L'univers n'est stabilisé en termes de lois et constantes physiques, telles que nous les connaissons aujourd'hui, que depuis environ 13 milliards d'années soit depuis que la lumière a réussi à s'échapper du chaos qui précédait, c'est-à-dire depuis la naissance du "fond cosmologique".

Selon la conjecture du "big-bang", l'univers ne serait devenu visible qu'après 380.000 ans, mais en fait, la période chaotique qui précède ce "mur de visibilité" a été infiniment longue ; ce que le "big-bang" inaugure, c'est précisément le début de la "mise en ordre" de cet univers primordial chaotique : la période durant laquelle les lois physiques, aujourd'hui en vigueur, ont été ajustées par essais et erreurs

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Voltaire aurait dit : "L'univers m'embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n'ait point d'horloger".

Que Voltaire et consorts se rassurent : l'univers réel n'est pas une horloge, il n'est pas un assemblage de pièces judicieusement ajustées, il n'est pas une mécanique …

L'univers réel est un arbre qui pousse de l'intérieur et qui n'a nul besoin ni d'un horloger, ni d'un jardinier.

 

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Le fait que l'univers ne soit pas le fruit du hasard, n'implique nullement ni que le hasard n'existe pas du tout, ni que l'univers soit l'œuvre d''un Dieu créateur.

La réalité intrinsèque de l'univers exclut ces deux "magies" infantiles.

Pour s'en passer, il suffit de considérer que le Réel est mû par une intention intrinsèque (un Logos, une intentionnalité, un Divin totalement et exclusivement immanent que l'on peut nommer l'Un, le Tao, l'Âme du monde, le Brahma ou YHWH si l'on veut).

 

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S'étonner du fin ajustement des "réglages" universels (manifestés par les lois et constantes de la physique), revient à s'étonner du fait que, d'une châtaigne, puisse émerger un châtaignier qui va grandir et d'épanouir pendant des siècles.

Toute la logicité de croissance du châtaignier est intégralement présente dans la châtaigne initiale et cette châtaigne est le fruit d'une évolution progressive de la Vie, elle-même résultat de la lente évolution de la Matière, elle-même conséquence de la longue évolution de la prématière.

On peut (on doit même) admirer la subtilité des processus de pousse et d'épanouissement du châtaignier, mais il n'en faut pas oublier, pour autant, le contexte évolutionnaire : la première châtaigne n'existe tout simplement pas !

L'existence d'arbres feuillus est le résultat d'une émergence à partir d'un stade antérieur de végétaux primaires, eux-mêmes issus d'un monde d'unicellulaires eucaryotes cellulosiques, etc …

De même, notre univers si bien ciselé est le résultat d'une longue série d'émergences, série qui remonte à l'infini ; de plus, comme la châtaigne, aucune de ces émergences n'est tombée toute faite dans la réalité du Réel … par hasard ou par la volonté d'un Dieu créateur.

 

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Il est intéressant de noter que, pour les bigots cathos, athéisme et matérialisme sont synonymes, ce qui est métaphysiquement faux.

L'athéisme ne croit pas en une forme quelconque de principe de cohérence du Réel (qu'il soit transcendant ou immanent) ; son synonyme est "hasardisme".

Le matérialisme croit en l'antériorité principielle de la matière sur la vie et l'esprit qui n'en seraient que des conséquences ; son antonyme serait vitalisme ou spiritualisme.

L'athéisme et le matérialisme sont des idéologies dogmatiques héritées du 19ème siècle et aujourd'hui aussi largement dépassées que le théisme (croyance en un Dieu créateur, extérieur et étranger à l'univers).

 

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Pour toute la période qui précède l'apparition du "rayonnement de fond cosmologique" (que j'ai appelé le "mur de visibilité"), on ne connaît RIEN de l'univers. Tout ce que les diverses théories en disent (dans le cadre, ou non, de la "théorie" du "big-bang") est pure conjecture. Le modèle standard cosmologique ne parle que de l'univers APRES ce mur de visibilité et ce modèle ne devient fiable qu'à partir de là.

 

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Le plus incroyablement ridicule des "théories" créationnistes est de ne pas comprendre qu'un Dieu omniscient, omnipotent, omniprésent, éternel et intemporel, parfait et immuable n'aurait aucune raison de créer quoique ce soit !

Et surtout pas de créer quelque chose d'inachevé, qui devrait évoluer d'un état médiocre vers un état plus joli, tout en étant soumis à des règles absurdes, venues de nulle part, foncièrement inutiles, permettant seulement des jeux pervers de conflits, de brisures, de blessures et de souffrances.

Un tel Dieu serait d'une puérilité abjecte, sujet de caprices et de fantasmes infantiles, … indignes d'un Dieu suprême et accompli.

 

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De Baroukh Spinoza :

 

"Deus sive Natura".

 

"Dieu, autrement dit, ce qui est en train de naître".

 

 

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Le seul mystère du Réel est la logicité émergentielle des sauts énormes de complexité qui s'y déroulent.

Mais le mystère n'appelle en aucune manière la superstition et le retour aux croyances magiques d'un Dieu créateur absurde.

On sait seulement, aujourd'hui, que ce n'est pas le hasard qui préside à ces évolution, mais un processus immanent capable d'utiliser la substantialité, l'intentionnalité et la logicité structurelles du Réel, pour engendrer le plus d'ordre possible, du plus simple (du "vide") au plus sophistiqué (des organisations).

 

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Le processus de complexification du Réel, par bifurcations et émergences successives, est strictement naturel, c'est-à-dire strictement immanent au Réel.

 

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Le livre "Dieu. La science. Les preuves." me fait l'honneur flatteur, page 254, de me citer parmi les "grands savants" du 20ème siècle (j'espère l'être encore un peu au 21ème) et de reprendre une idée que j'aurais prononcée lors d'une conférence à l'Université Interdisciplinaire de Paris animée par mon ami Jean Staune en mars 2009. J'aurais préféré une citation extraite d'un de mes nombreux livres. Mais bon …

Cet extrait se termine par ceci : "L'hypothèse du pur hasard est réfutée par ce qui lui est son propre langage : celui du calcul des probabilités.".

Le fait de ne pas croire que le moteur d'évolution du Réel soit le hasard, n'implique nullement une adhésion, même minime, à quelque théisme et/ou créationnisme que ce soit.

Le hasardisme, le matérialisme, le théisme et le créationnisme sont des superstitions aussi infantiles les unes que les autres.

 

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Les scientifiques ont-ils une Foi ?

Voilà une bonne question. Mais cette question devient pernicieuse lorsqu'elle dit : les scientifiques croient-ils en quelque chose ? Et elle devient franchement idiote en demandant : les scientifiques croient-ils en ce Dieu créateur des théismes ?

Cette confusion hypocrite entre Foi et croyances est insupportable. La seule Foi d'un scientifique est triple : l'univers physique existe réellement (principe de substantialité), il est cohérent (principe de logicité) et il évolue selon une intention, c'est-à-dire pas par hasard (principe intentionnalité).

Tout le reste n'est que croyances (voire superstitions) sans intérêt.

 

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J'hallucine assez avec cette définition : "On entend généralement par 'dieu personnel' un Dieu comme celui de la Bible, auquel on peut s'adresser, qui nous entend et peut répondre à nos demandes."

D'abord, tel n'est pas YHWH, le dieu tutélaire de la Maison d'Israël, un des nombreux dieux de la Bible hébraïque (totalement étranger au Dieu-le-Père du Témoignage chrétien), et tel n'est pas le Divin Eyn-Sof (sans-limite) approché pas-à-pas par la Kabbale juive.

Ensuite, un tel "Dieu personnel" n'est que la projection d'un immense orgueil narcissique de ces humains qui se croient assez importants dans l'univers  pour être entendus et exhaussés dans leurs caprices puérils.

Enfin, un tel Dieu, sommet de perfection, serait bien minable de pratiquer des interventions contraires aux lois qu'il aurait lui-même édictées.

Tout ceci relève des mythologies les plus archaïques.

 

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On peut toujours tenter de récupérer la science et la connaissance au service d'une idéologie ou d'une religion. Il y suffit d'un peu de mauvaise foi : rouerie conceptuelle, jeu sur les mots, simplismes navrants, expurgation des contextes, manque de rigueur, ignorance des définitions précises des concepts techniques (comme Hasard ou Dieu, comme création ou émanation, …), etc …

La mauvaise foi n'est certainement pas la meilleure méthode pour enrichir la Foi.

 

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La religion, c'est la spiritualité (ce qui donne sens et valeur à l'existence), plus la croyance en des "miracles" (venant d'un Dieu qui, comme Amazon, répond à des commandes appelées "prières").

Plus on monte en intelligence et en connaissance, plus cette croyance paraît ce qu'elle est : ridicule.

Ne reste alors que la spiritualité qui est tout, sauf une croyance.

Être croyant, c'est être religieux. Être spirituel, c'est être en quête.

 

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Du Mensa Magazine (UK, 2002) :

 

"Plus le niveau d'instruction de l'individu ou son QI sont élevés, moins il a de chances d'être croyant ou de tenir à des 'croyances' quelles qu'elles soient.""

 

C'est l'évidence même : la superstition est la béquille des esprits faibles.

 

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La religion, c'est une trace de spiritualité noyée dans un marais de superstitions.

 

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La vraie spiritualité, celle qui aspire à accéder au Divin et au Sacré, est ennemie de toute religion.

 

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La mauvaise foi des croyants et des superstitieux accuse de "mauvaise foi" tous leurs détracteurs.

 

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La belle idée de Dieu ne se réduit pas – et s'oppose même – à celle du Dieu personnel et créateur des théismes dualistes.

Ceux-ci se placent à l'échelon le plus bas, le plus puéril et le plus indigent de l'échelle de la spiritualité.

 

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Encore une confusion pendable : celle entre matérialisme et mécanicisme.

Le matérialisme pose la matière comme première alors que l'on sait parfaitement, maintenant, que la matière est une émergence seconde.

Le mécanicisme pose que tout ce qui existe est un assemblage de briques élémentaires, interagissant par des forces élémentaires, selon des lois élémentaires ; on sait aujourd'hui que le mécanicisme est le niveau "zéro" de l'échelle des complexités et que le processus d'émergence est tout sauf mécanique (et que, donc, ni la Vie, ni l'Esprit ne sont "mécaniques" : la Vie est organique et l'Esprit est noétique).

Le fait de relativiser le matérialisme et le mécanicisme (fondements de la vieille science morte vers 1920) n'est en rien assimilable est la croyance en l'existence du Dieu personnel et créateur des théismes dualistes.

Le panenthéisme, c'est-à-dire le monisme réaliste et intentionnaliste, est un spiritualisme immanentiste (donc un non-matérialisme) et un organicisme holistique (donc un non-mécanicisme) qui exclut tous les théismes dualistes.

 

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Le problème n'est pas de savoir - et non de croire – si Dieu existe.

Le problème est de définir ce Dieu qui existe.

Si ce Dieu appartient au Réel (dont l'univers physique est non pas la création, mais bien la manifestation), alors, évidemment, il existe et peut prendre divers autres noms comme l'Un, le Logos, l'Esprit cosmique, l'Âme cosmique, le Fondement ultime, etc … Ce Dieu, est donc totalement immanent au Réel.

En revanche si, comme le veulent les théismes dualistes, ce Dieu n'appartient pas au Réel, il est alors irréel et n'existe donc pas.

 

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De Kurt Gödel en parlant d'Albert Einstein avec lequel il se promenait chaque jour à Princeton :

 

"Sa religion est bien plus abstraite, telle que celle de Spinoza ou de la philosophie indienne. (…) Le Dieu de Spinoza est moins qu'une personne (…)."

 

Il n'est même pas une personne du tout ; il est totalement impersonnel.

Quand on dit de lui : "Il existe", ce "Il" est celui de "Il y a" ou de "Il pleut".

Un Dieu personnel est un dieu anthropomorphe, un fantasme imaginaire humain : une "personne", selon la tradition antique, est un masque théâtral au travers (per) duquel sonne (sona) la voix de l'acteur. Chaque humain est évidemment un masque au travers duquel sonne la voix de la Vie et de l'Esprit ; mais pas Dieu puisque c'est précisément lui la Matière, la Vie et l'Esprit.

 

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Et encore une autre confusion pendable entre matérialisme et naturalisme.

Le naturalisme est une position métaphysique quasiment synonyme de monisme ; il prétend que rien n'existe hors de la Nature, c'est-à-dire hors du Réel, de l'Univers, de l'Un, etc …

La Matière est une émergence de la Nature comme l'est la Vie ou l'Esprit. Mais la Nature n'est jamais réductible à la seule Matière comme le voudrait le matérialisme.

 

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Dans la tradition hébraïque, il n'y a aucune place pour quelque idolâtrie que ce soit : c'est cela qui fonde la Foi juive.

Ainsi : rien de ce qui est visible et représentable, n'est divin, et rien de ce qui est divin, n'est ni visible, ni représentable.

C'est sans doute la grande originalité hébraïque qui se retrouve dans la Bible, et ce, dans un monde antique encore hanté par un animisme primitif déguisé en polythéisme et en mythologie.

Ce refus de toute idolâtrie qui forge l'âme hébraïque et juive, est sans doute liée à un réalisme profond et simple, renforcé par des millénaires d'oppressions et de persécutions par des peuples qui, eux, sont idolâtres (tant religieusement qu'idéologiquement).

 

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Le messianisme et l'idée de "la fin des temps" sont totalement étrangers à la Torah ; ce sont des inventions pharisiennes reprises (comme le reste, mais teintées d'un idéalisme platonicien) par les chrétiens.

L'orthodoxie juive (celle du lévitisme et des sadducéens) refuse l'au-delà, l'immortalité de l'âme, la vie après la mort, la fin des temps, le jugement dernier, et toutes ces balivernes inventées par la religion populaire (incarnée par Isaïe, grand inspirateur du christianisme) qui n'est pas conforme à la spiritualité du Temple.

 

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Il est hallucinant de constater combien les chrétiens, surtout catholiques, enfermés dans leur mauvaises traductions de l'hébreu, font dire des âneries colossales au texte biblique.

Par exemple, le verbe BaR'A, traduit par "il créa", signifie "il engendra" ou "il ensemença", ce qui, on l'admettra, n'a rien à voir avec une quelconque "création ex nihilo".

 

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Il n'y a pas une seule espèce humaine ; il y a des races humaines qui descendent, séparément, des croisements entre homo africanus (dit sapiens), homo neanderthalensis, homo africaniensis, homo floresiensis, homo denisovensis, homo luzonensis, homo heidelbergensis, …

Ces races sont très différentes tant génétiquement que physiquement et psychiquement ; et ces différences, irréductibles à une quelconque "égalité" (ce qui est différent ne peut pas être égal, mathématiquement), font précisément la richesse de l'humanité.

 

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La cosmologie physique commence avec le fond lumineux cosmologique, avec ce que j'ai appelé le "mur de visibilité". Le discours sur ce qui s'est passé avant ce moment, est de la pure conjecture. L'idée du "big-bang", par exemple, est une pure extrapolation des équations de la relativité générale "toute autre chose restant égale". Et le problème est bien là : pendant l'avant du mur de visibilité, toute autre chose n'était pas égale. Ce mur correspond à un saut de complexité, à un processus émergentiel ; il n'y a absolument pas continuité.

Cela signifie que nous ne connaissons rien de cet "avant" et que la conjecture extrapolée en continuité du "big-bang" n'est qu'une vue (simpliste) de l'esprit.

L'univers prématériel dont a émergé la matière, n'a clairement pas grand' chose à voir avec l'univers matériel qui est le nôtre : extrapoler de l'un vers l'autre est absurde. Toute émergence est rupture de continuité, saut de complexité et montée en puissance d'une nouvelle et autre logicité.

 

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Le judaïsme originel (jusqu'à l'arrivée tardive des thèses dissidentes et hétérodoxes des pharisiens – en hébreu : les péroushim : les "séparés") n'est pas du tout un monothéisme, mais bien une monolâtrie au sein d'un polythéisme : les dieux – les Elohim – sont nombreux, mais un seul est honoré par la Maison d'Israël et il se nomme YHWH.

La Bible hébraïque – et la Torah en particulier -, écrite en majeure partie par des scribes orthodoxes (sauf Isaïe et quelques "prophètes" tardifs venus du pharisaïsme), n'a rien de monothéiste.

La tradition kabbalistique (comme toutes les autres mouvances mystiques de toutes les autres traditions spirituelles) n'a jamais été monothéiste : elle relève d'un monisme radical, totalement opposé à quelque théisme dualiste que ce soit.

Les premiers judéo-chrétiens étaient tous pharisiens et le christianisme leur doit son monothéisme et l'a, ensuite, via les ébonites et autres nazaréens, transmis à l'islam.

 

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Eberlué, je lis : "si Dieu n'existe pas, tout est permis". Sans Dieu personnel, créateur et extérieur, aucune loi morale ne serait possible ! Quelle absurdité !

Dès lors qu'il existe un projet, il existe une éthique : est "bien" ce qui accomplit le projet et est "mal" ce qui le freine ou le bloque.

Et le Réel, donc la Vie et l'Esprit, procède d'une intention cosmique, donc d'un projet.

Les morales humaines n'ont fait que transposer, à leur échelle, cette éthique de base toute simple qui ne nécessite aucun "Dieu" : est "bien" ce qui promeut la Vie et est "mal" ce qui l'abîme ou la détruit. Tout le reste n'est que commentaire.

Pour le dire autrement : est "bien" ce qui respecte les lois de la Nature et "mal" ce qui ne les respecte pas ; nul besoin d'injecter du surnaturel là-dedans.

Et l'on peut aller plus loin et inverser les rôles. Puisque Dieu est l'Âme du Réel, l'éthique de base revient à ceci : est "bien" ce qui accomplit Dieu (le projet au cœur du Réel) et est "mal", le contraire.

 

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L'univers réel n'est pas mathématique. Les mathématiques (le langage des grandeurs quantitatives) ne fonctionnent que dans les cas les plus élémentaires, moyennant des idéalisations outrancières. Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, et il faut continuer à appliquer le langage mathématique là où il est applicable. Dans tous les autres – et il sont majoritaires, surtout là où la complexité augmente -, les mathématiques sont inutiles et inopérantes.

Les mathématiques ne sont pas "le langage de Dieu" ; seulement un langage conventionnel et artificiel inventé par les humains pour manipuler des informations quantitatives.

 

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"Pourquoi y a-t-il quelque chose, plutôt que rien ?" demandait Leibniz.

L'univers étant une chose contingente, il doit avoir une raison nécessaire pour exister. Cette raison nécessaire est le Réel dont l'univers est la manifestation. Et le Réel existe justement parce que la caractéristique première et fondamentale du Réel est précisément d'exister. Inutile, donc, de recourir à ce mot vide de "Dieu" et surtout pas à l'idée d'un Dieu créateur qui, lui non plus, n'aurait aucune raison nécessaire d'exister.

 

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Le temps n'est pas un "contenant", mais la mesure d'une évolution.

Ce n'est pas le temps qui est fondateur (le temps est second), mais bien l'évolution c'est-à-dire l'accomplissement d'un projet, d'une intention dont l'avancement se mesure en terme de temps (selon la relativité, cette mesure du temps est d'ailleurs relative à l'état énergétique du système, donc de son niveau d'évolution).

 

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La confusion entre matérialisme et refus de l'existence du Dieu personnel, créateur et extérieur, propre aux théismes dualistes, est abominable.

Il existe beaucoup d'autres conceptions du Divin que celles des mythologies théistes et qui ne sont pas matérialistes du tout, pour autant.

Cette binarité infantile est sidérante (catholique ou matérialiste) et proprement insupportable.

 

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Dernière remarque sur le livre "Dieu. La science. Les preuves" …

La confusion entre matérialisme et refus de l'existence du Dieu personnel, créateur et extérieur, propre aux théismes dualistes, est abominable.

Il existe beaucoup d'autres conceptions du Divin que celles des mythologies théistes et qui ne sont pas matérialistes du tout, pour autant.

Cette binarité infantile est sidérante (ou bien catholique, ou bien matérialiste) et proprement insupportable.

De manière plus générale, ce livre est une colossale imposture ! Tout y est réduit à des binarités primaires (assaisonné, par ailleurs, d'un souverain mépris insultant pour le peuple juif lorsqu'il est insinué que ces misérables nomades incultes étaient "évidemment" incapable d'imaginer, d'inventer, de penser les "vérités bibliques").

 

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Le catholicisme dogmatique de "Dieu. La science. Les preuves" de Bolloré et Bonnassies est aussi pauvre et simpliste que le matérialisme mécaniciste de "Le Grand Tout" de Sean Carroll.

Il est effarant de constater que, pour ces auteurs qui se prétendent scientifiques, la cosmologie d'aujourd'hui soit encore regardée avec les yeux positivistes d'un Newton, d'un Laplace ou d'un Darwin … et que les croyances et superstitions religieuses puissent encore être confondues avec une authentique spiritualité.

D'un côté l'apologie du théisme dualiste, de l'autre celui du mécanicisme réductionniste. Ce n'est pas avec ces thèses éculées et dépassées que l'on pourra aller bien loin !

C'est sans doute ce simplisme binaire qui a permis à ces torchons, bourrés de pseudo-physique et de pseudo-métaphysique, de devenir des "bestsellers".