Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Populisme.

Le populisme est malheureusement un fléau incontournable dans le cadre de nos démocraties au suffrage universel …

Le populisme (de gauche comme de droite ou des deux à la fois, tant cette dualité a perdu tout sens) gagne du terrain partout. Par ci par là, il promeut des systèmes autoritaires, ploutocratiques ou totalitaires (Russie, Chine, Corée du nord, Vénézuela et tant d'autres, surtout en Islamiland, en Afroland et en Latinoland) ou, ailleurs, il transforme les démocraties en démagogies ou en démocratures.

Mais quelle est l'essence du populisme ?

 

Wikipédia dit ceci :

 

"Le mot populisme désigne une approche politique qui a tendance à opposer le peuple aux élites politiques, économiques ou médiatiques.

Le sentiment que le peuple est exclu de l'exercice d'un pouvoir par ailleurs coupé des réalités, même dans une démocratie représentative émanant d'élections dites démocratiques, est à l'origine du populisme de gauche et de sa variante ouvriériste, comme du populisme de droite.

Souvent utilisé, à partir des années 1980, dans un sens péjoratif pour discréditer les adversaires politiques en les soupçonnant d'être activistes, démagogiques ou de préconiser des solutions simplistes, le populisme avait pris des formes variées dès le XIXe siècle, en Europe comme aux États-Unis, puis a été relancé à la fin du siècle suivant par un contexte de la mondialisation, dont les élites se voient attribuer la responsabilité, en étant parfois accusées de mépris de classe. Cependant la pertinence de l’utilisation du mot « populisme » et sa définition sont toujours sources de débats."

 

Le populisme, clairement, est un combat contre les "élites", sachant que ce mot "élite" ne signifie pas grand-chose sauf à être un repoussoir commode et indéfini pour tous les populismes.

Et Wikipédia de poursuivre :

 

"La définition du populisme a largement varié au cours des époques, mais le terme a généralement été employé pour définir un appel aux intérêts du « peuple », la démagogie, et comme un fourre-tout politique. Pour le politologue français Stéphane François, « le populisme est divers, d’où la difficulté d’en cerner les contours : son expression dépend du lieu où il est né, elle est liée à l’histoire du pays dans lequel il se développe. En outre, ce terme est abondamment utilisé comme disqualifiant, ce qui ne facilite pas sa compréhension. […] Le cœur du populisme, son essence, n’est pas la critique des élites – les leaders populistes sont d’ailleurs rarement issus du « peuple », bien au contraire –, mais le rejet du pluralisme de l’offre politique. Sauf que, sans pluralisme politique, il n'y a pas de démocratie ».

Daniele Albertazzi et Duncan McDonnell définissent le populisme comme une idéologie « [qui] oppose un peuple vertueux et homogène à un ensemble d'élites et autres groupes d'intérêts particuliers de la société, accusés de priver (ou tenter de priver) le peuple souverain de ses droits, de ses biens, de son identité, et de sa liberté d'expression ».

Pour Jean-Pierre Rioux, le populisme désigne l'instrumentalisation de l'opinion du peuple par des partis et des personnalités politiques qui s'en prétendent le porte-parole alors qu'ils appartiennent le plus souvent aux classes sociales supérieures. Pour Philippe Breton, en démocratie, le peuple étant souverain son vote ou son opinion ne peut à proprement parler être qualifiée de populiste. C'est la manipulation du peuple dont se rend coupable l'homme politique qui relève du populisme.

 

Je tends à penser que le populisme cherche à vouloir mettre le pouvoir dans les mains de tyranneaux qui nient (hypocritement) la médiocrité des masses et leur refus à se voir telles qu'elles sont devenues aujourd'hui : ignares, stupides, fainéantes, assistées, vulgaires, nombrilistes, narcissiques, etc …

Le populisme est la réponse naturelle à la complexification exponentielle du monde humain, à son changement d'ère civilisationnelle (la fin du messianisme qui promettait le salut – religieux, d'abord, et idéologique, ensuite, pour tous) et de paradigme (la modernité qui promettait, à grands coups de technologies, l'abondance pour tous), changement fondamental que les masses sont incapables de comprendre et d'évaluer.

 

Et il est, du coup, évident que le suffrage universel (et la manipulation de masse qui le précède) est le tremplin idéal pour faire triompher, partout, la mouvance populiste … quitte, ensuite, à aller de déboires en déboires, de cataclysmes en cataclysmes, d'effondrements en effondrements (comme on commence à le voir, aujourd'hui, en Russie et en Chine où tous les indicateurs socio-économiques virent au rouge). ET comme on le voit, aussi, dans les démocraties démagogiques qui dépensent, sans compter, de l'argent qui n'existe pas, pour acheter les masses et leur faire croire que tout va bien … ou, à tout le moins, pas si mal que cela.

 

Et bien sûr, les médias de masse et les "réseaux sociaux" (le pire amplificateur démagogique que l'on puisse imaginer) de crier haro sur le baudet et de taper sur le clou en dénonçant, à longueur de temps, les hausses du coût de la vie, les pertes de pouvoir d'achat, la montée des violences et des délinquances, les ravages sociaux des drogues et de leurs trafics, le délitement des villes du fait des immigrations plus ou moins sauvages et de leur refus à toute assimilation véritable, etc …

 

 

Quelques aphorismes en guise de conclusion …

 

  • Le populisme a fait de la connerie humaine une idéologie.
  • Les masses sont devenues connes.

Et les cons, ça détruit tout ce qui fait valeur.

  • Les systèmes éducatifs (complètement délabrés du fait du fonctionnarisme et du démagogisme ambiants) et les "réseaux sociaux" sont devenus les plus puissants amplificateurs de la connerie humaine.
  • Qu'est-ce qu'un "con" ?

Vaste question !

C'est une animal humain dont le seul horizon est son propre nombril, mais qui est notablement privé de neurones.

Il ne sait rien. Il ne comprend rien.

C'est un zombie notoirement incapable de se connecter au monde réel.

Paroxysme du narcissisme, la seule chose qui le préoccupe, c'est lui-même.

 

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