Poutine et poutinisme
Fondapol vient de publier deux textes apologétiques (l'un d'Akopov et l'autre de Sourkov) qui prétendent fonder le "poutinisme" comme idéologie anti-occidentaliste, antidémocratique, illibéraliste, autoritariste, totalitariste, autocratique, panslaviste, néo-tsariste, belliciste, etc …
On croit rêver.
Depuis le "Mein Kampf" d'Adolf Hitler, on n'avait plus eu l'occasion de lire un tel délire mégalomaniaque, paranoïaque et autiste.
Apologie de la guerre militaire (car la fonction première de l'Etat serait "l'attaque et la défense") et de la répression policière (pour préserver la sainte communion entre le "vrai" peuple et le tsar poutinien qui en est, à la fois, le père, le héros et le dieu vivant).
Cette sacralisation de la communion entre Poutine et les peuples qu'il assujettit, induit un raisonnement simple : tout opposant au poutinisme est, forcément, un ennemi du peuple et de l'âme russes et doit, en conséquence, être éliminé. De même, doivent être détruites toutes les sources de "désinformation, de manipulation et de contestation" puisque celles-ci sont forcément le fait d'un monde occidental tétanisé de peur devant le poutinisme triomphant qui éliminera ces rêves nauséabonds que sont la démocratie, la liberté, le libéralisme, le pluralisme, etc …
Ainsi, notre "monde libre" vivrait ses derniers moments et sera bientôt absorbé, "pour son plus grand bien et sa plus grande bonne santé" dans ce poutinisme infect.
Face aux Ukrainiens qui, à la grande stupéfaction de Poutine, n'ont pas accueilli les chars russes en libérateurs, face à l'UE et à l'OTAN qu'il croyait morts mais qui réarment et s'opposent en bloc et en force à sa barbarie conquérante, face cette armée russe suréquipée en matériel, mais truffée de guignols déguisés en soldats, face à la montée progressive de l'opposition interne d'un nombre grandissant de Russes en Russie, … et malgré les "amitiés" de façade de la Chine et de l'Iran, Poutine devrait se sentir de moins en moins à l'aise dans ses phantasmagories suicidaires.
Mais un fou furieux, à l'épreuve des faits, peut-il devenir lucide et sensé ?
C'est assez peu probable. Il est donc légitime de penser que Poutine et son poutinisme puant vont encore engendrer bien des dégâts, bien des souffrances, bien des menaces et bien des risques (y compris nucléaires).
Le "monde libre" est à nouveau face à un fou inatteignable physiquement et moralement, mais fragile économiquement et financièrement.
Sans accès aux systèmes bancaires et financiers, Poutine et ses oligarques (les mafieux qui le soutiennent afin d'avoir les coudées franches pour leurs trafics) ne pourront guère financer leurs dispendieuses attaques aussi calamiteuses qu'inutiles. Le poutinisme est déjà mort ! Mais son enterrement coûtera fort cher à tout le monde !
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