Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

Programme pour un paradigme nouveau

L'avenir est à construire il demande à être construit en dehors des piliers des anciens paradigmes.

L'histoire humaine n'est qu'un processus complexe comme les autres, c'est-à-dire qu'elle est soumise :

  • au quadripôle universel (généalogie, téléologie, écologie et axiologie, c'est-à-dire la tradition, la vocation, l'écosystémie et la politique), et soumis à une succession de paradigmes intriqués de durées variables sur l'échelle des durées (qui possède cinq niveaux), mais d'égale durée sur chacun de ces niveaux.
  • à ces "fréquences propres" du "système humain" qui sont les suivantes : un niveau civilisationnel de 1650 ans en moyenne (nous achevons le cycle civilisationnel chrétien), un niveau paradigmatique de 550 ans (nous achevons le cycle paradigmatique moderne), un niveau séculaire de 99 ans (nous achevons le cycle séculaire nihiliste), un niveau triadique (génie, délire, catastrophe) de 33 ans (depuis 2017, nous sommes dans un cycle triadique qui s'achèvera en 2050) et un niveau solaire (lié aux éruptions chromosphériques solaires) de 11 ans (nous sommes dans le cycle de 2017 à 2028, censé être "génial" mais encore enlisé dans la zone chaotique inter-paradigmatique)

Chaque cycle paradigmatique se redéfinit complètement et profondément sur chacune des dimensions de son quadripôle. Aujourd'hui, très vraisemblablement, nous passons :

  • d'une généalogie du "peuple" à une généalogie de la "communauté",
  • d'une téléologie du "plaisir" à une téléologie de la "joie",
  • d'une écosystémie de la "surabondance" à une écosystémie de la "frugalité",
  • d'une axiologie de la "justice" à une axiologie de la "panharmonie".

Sans doute, certains de ces termes doivent-ils recevoir quelque développement.

Pour être bref :

  • la notion de "communauté" est culturelle et non plus géopolitique ; elle est liée à une langue, à une tradition, à des coutumes et croyances particulières ;
  • la notion de "joie" dépasse les notions de plaisir et de bonheur, et exprime l'accomplissement de soi et de l'autour de soi ;
  • la notion de "frugalité" pointe l'idée d'un contentement matériel au profit d'un développement intérieur : culturel, intellectuel et spirituel,
  • la notion de "panharmonie" promeut l'éthique du devoir de se mettre au service de la Vie et de l'Esprit, sous toutes leurs formes.

 

Ce "programme pour un paradigme nouveau" (communauté, joie, frugalité et panharmonie) est en train, souvent intuitivement et inconsciemment, de se mettre en place, ici ou là.

Chacun de ses quatre pôles connaît déjà ses débordements, ses déviances, ses dogmatismes, ses extrémismes. Par exemple :

  • Se réclament de l'idée de "communauté" (du communalisme, donc) les communautarismes sectaires, fermés, haineux et violents des factions rétro-activistes : à bannir et à combattre.
  • Se réclament de l'idée de "joie" (de l'eudémonisme, donc) les immoralismes débridés, dévoyés et visqueux des factions perverses : à bannir et à combattre.
  • Se réclament de l'idée de "frugalité" (du minimalisme, donc) les ascétismes bornés, dogmatiques, totalitaires et hargneux des factions véganes ou équivalentes : à bannir et à combattre.
  • Se réclament de l'idée de "panharmonie" (du panenthéisme, donc) les laxismes des indifférentistes et des indifférencialistes des factions nihilistes : à bannir et à combattre.

Il y a donc du pain sur la planche !

 

Marc Halévy

Physicien, philosophe et prospectiviste

Le 16/09/2020