Qu'est-ce que la conscience ?
La conscience est la confluence entre la manifestation et sa représentation.
Être conscient de quelque chose, c'est lui donner un nom ou, si le mot n'existe pas, de l'exprimer à l'aide d'une périphrase.
On a beaucoup trop bavasser sur le terme "conscience", surtout dans les pseudo-spiritualités (genre new-age).
Prendre conscience, c'est exprimer le ressenti au moins pour soi.
Il n'y a "conscience" que s'il y a "langage" (peu importe la nature de celui-ci).
Pour qu'il y ait "conscience", il faut qu'il y ait "ressenti" et qu'il y ait "langage".
Augmenter la conscience, c'est augmenter le champ du ressenti (ouverture et sensibilité) et/ou augmenter la puissance de langage (culture et virtuosité). On ne "voit" que ce que l'on peut "raconter".
Le vrai mystère qui se cache derrière l'idée de "conscience, est celui du "langage". Le langage est une architecture mentale qui s'élabore par apprentissage (éducation ; il n'y a pas de langage inné). Le langage établit des relations artificielles et conventionnelles entre, d'une part, des sons et/ou des signes et/ou des modèles et, d'autre part, des perceptions "élémentaires" récurrentes (et communes si l'on parle d'un langage collectif).
Le langage est un pur produit de l'optimisation de "l'espace-mémoire" ; en fait chaque mot, chaque verbe est un condensé de choses ou d'activités mille fois perçues ou ressenties.
Dire le mot "coq" exprime la vision mille fois vécue (dans la réalité ou sur des images, dessins ou photographies) du mâle de la poule ; comme le chiffre 1 résume, à lui tout seul, tous les ensembles ne possédant qu'un seul élément.
Le langage permet de générer une optimalisation entre se souvenir de tout le passé, et se souvenir de l'utile pour l'avenir.
La conscience est la faculté qui permet d'intégrer optimalement le vécu, le ressenti, l'observé dans la mémoire en y consommant le moins de ressource possible (ce qui oblige à "conscientiser" ce vécu pour le raccrocher à l'architecture mémorielle, donc langagière).
Conscientiser, c'est nommer.
C'est juger aussi, c'est-à-dire jauger le degré d'utilité réelle du ressenti et du perçu.
Le travail de la Vie est un travail permanent d'optimisation, c'est-à-dire l'atteinte d'une utilité maximale en consommant un minimum de ressource.
L'utilité se définit par l'Intentionnalité.
La ressource se définit par la Corporalité.
L'optimum se définit par la Logicité.
Et le travail d'optimisation du rapport entre utilité et ressource définit la Constructivité.
L'Unité globalise le travail de la Vie.
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