Qu'est-ce que le capitalisme ?
Qu'est-ce que la capitalisme ? Une notion multiforme et polysémique qui joue les caméléon selon la mentalité et l'idéologie de celui qui l'emploie.
Dans le TLF, on en trouve deux définitions :
- Système économique caractérisé par la concentration de gros capitaux en vue de promouvoir la production et les échanges commerciaux.
- Système économique et social qui se caractérise par la propriété privée des moyens de production et d'échange, et par la recherche du profit.
Et selon le Wiktionnaire :
- Système économique et social, qui est caractérisé par la propriété privée des moyens de production, la recherche du profit, la rémunération du travail par un salaire, etc.
La notion de "capitalisme" a été engendrée par la dialectique marxiste, passablement simpliste et caricaturale, entre le "capital" (la possession des moyens financiers et les rentes qui s'en dégagent) et le "travail" (le seul moyen de survie de ceux qui ne possèdent rien).
La notion de "capitalisme" est typiquement issue de l'idéologie marxiste, en tant qu'ennemi radical et total du communisme.
Depuis que ces idéologies marxistes et communistes sont tombées en désuétude du fait de leurs meurtriers échecs partout où elles ont été imposées par des régimes totalitaires, la notion de "capitalisme" a erré un peu partout dans les paysages illibéraux :
- soit comme synonyme de "libéralisme", c'est-à-dire la promotion des autonomies personnelles et collectives contre toutes les formes d'étatisme en prônant, selon la terminologie de l'analyse transactionnelle, les relations factuelles, conscientes et lucides, d'adulte à adulte, et en combattant toutes les relations de parent étatique ou patronal (nourricier ou autoritaire) à enfant individuel ou groupal (soumis, ou rebelle, ou créatif) ;
- soit comme synonyme de "financiarisme", c’est-à-dire de contrôle profond de toute l'économie par les puissances d'argent (privées comme les banques ou les bourses, ou étatiques, comme en Chine ou les autres pays illibéraux, notamment islamistes) au détriment des initiatives privées et de l'esprit d'entrepreneuriat.
- Soit comme synonyme de "parasitisme", c'est-à-dire des multiples mécanismes de succion de tous les profits financiers à court terme, assortis de l'obsession de la rentabilité financière de toutes les activités humaines : de l'argent pour faire de l'argent et rien que de l'argent.
Il est évident que des capitaux sont nécessaires pour fonder une entreprise.
Il est évident que des profits sont nécessaires, tant à court qu'à plus long terme, pour alimenter le développement d'une entreprise.
Il est évident que l'argent est indispensable pour rémunérer toutes les ressources (humaines ou autres) nécessaires à la bonne marche de l'entreprise.
Il est évident que des entreprises sont indispensables pour assurer les productions et les distributions de produits nécessaires à la vie des humains.
Mais ni le capital, ni le profit, ni l'argent ne sont des fins en soi ; ce ne sont que des moyens au service d'une projet entrepreneurial qui doit être bénéfique à la survie et à la progression de l'humanité.
Pour terminer, il faut réinsister : c'est une erreur profonde de confondre "capitalisme" (qui est une modalité économique où l'argent n'est que le symbole échangeable de valeurs d'utilité et d'usage déjà produites) et "libéralisme" (qui est une philosophie de vie basée sur l'autonomie dans le respect mutuel de celle des autres).
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