Réflexions libérales ...
- Les agrégats macroéconomiques (PIB, taux de chômage, etc ...) sont des quantifications virtuelles purement statistiques qui ne reflètent que des choix idéologiques implicites ou inconscients. La macroéconomie, cela n'existe pas ; seulement une fiction, un fantasme. Il n'y a qu'une seule réalité économique : des entrepreneurs, tous différents et jamais réductibles à quelque indicateur statistique que ce soit. En statistique, les écarts-types sont infiniment plus essentiels que les moyennes.
- L'économie politique ou la politique économique sont des oxymores : l'Etat et l'Economie doivent être et rester aussi séparés que l'Etat et l'Eglise.
- L'économie est l'affaire exclusive des entreprises. Si les entrepreneurs français sont mauvais, ce n'est pas à l'Etat français de se substituer à eux. L'économie (la finance, l'emploi, la monnaie, les prix, les marchés, etc ...) ne regarde pas l'Etat.
- Le seul rôle de l'Etat est de fournir les infrastructures communes et non pas d'agir en lieu et place des acteurs économiques (les entreprises, les ménages, les banques, les bourses et les marchés).
- Si l'Etat se mêle d'économie, c'est pour optimiser sa ponction fiscale. Et si cette notion de ponction fiscale est nécessaire, c'est que l'Etat dépense trop. Il faut donc réduire à zéro les dépenses de l'Etat. L'Etat doit être un centre de décisions et de régulations globales au service du bien commun. Mais l'Etat ne doit et ne peut rien faire par et pour lui-même : tout ce qu'il y aurait à faire, il doit le déléguer à des entreprises privées qui se paient en faisant, selon le cahier strict des charges qu'elles auront reçues.
- L'Etat a prouvé maintes fois, depuis 150 ans, sa totale incompétence à comprendre et à faire l'économie (de De Gaulle à Hollande en passant par Mitterrand et Chirac, le pouvoir élyséen a brillé par sa totale incompréhension du fait économique).
- Il n'y a pas de pouvoir ou de puissance économiques nationaux ; il n'y a qu'un ensemble, plus ou moins efficace, d'entrepreneurs et d'entreprises sur le territoire national.
- Les entreprises nationalisées et les services publics (qui ne sont qu'à leur propre service) doivent être intégralement privatisés de toute urgence : l'Etat est le pire des patrons et le pire des employeurs : il fait de la politique (démagogisme, électoralisme, clientélisme, syndicalisme, idéologisme), pas de la gestion. L'état de délabrement des établissements de santé "publique" tel qu'il est révélé par la pandémie, le démontre absolument.
- En tout : moins d'Etat.
- Le niveau national est obsolète. Il ne restera bientôt plus que le niveau continental et le niveau local. Les Etats sont des inventions délétères du 19ème siècle ; ils doivent disparaître.
- Les remugles souverainistes et populistes actuels sont les moyens les plus efficaces pour tuer l'économie européenne.
- En économie, une seule règle : travailler beaucoup plus et dépenser beaucoup moins.
Marc Halévy, 17 mai 2020