Cosmogonie et cosmologie : une synthèse.
Ci-dessous, en quelques paragraphes, un résumé de ma cosmologie complexe. L'entropie, c'est l'ennemie de la Vie, de toute transformation, de toute évolution car elle préfère, en tout, le statuquo, la stabilité figée, l'uniformité, l'égalité, l'homogénéité, le repos, la mort … Son inverse, la néguentropie est le moteur de la Vie , de toute vie, capable de créativité et d'adaptativité ; elle est l'alchimiste di vivant à l'affût de toutes les possibles transformations et émergences souhaitables … A elle deux, elles constituent les deux pôles d'un des trois axes de tension qui, ensemble, fondent toute l'évolution cosmique : l'axe ou domaine eidétique. Un deuxième axe (domaine) de tension fondant toute l'évolution cosmique est l'axe topologique qui oppose l'individuation et l'intégration. Le pôle d'individuation pratique l'encapsulement, le repli sur soit, la fermeture, les structures sphéroïdales, l'autarcie et l'indépendance ; il cherche à créer un petit univers clos au sein de l'univers, une sorte de bulle close ayant le moins d'interactions possibles avec le reste du monde. Le pôle d'intégration pratique lui tout son contraire : l'ouverture, l'échange, les structures fractales, la coopération, la métamorphose, la reliance et la résonance : il cherche à devenir un centre de rayonnement et d'interaction, un nœud de rassemblement et d'interrelations. Le troisième et dernier axe (domaine) de tension qui est à l'origine première, avant les deux autres, de l'évolution cosmique est l'axe téléologique ou dynamique qui oppose le patrimoine et l'intention. Le pôle patrimoine procède par accumulation ; il entasse tout ce qu'il a déjà vécu, couche instantanée après couche instantanée (comme le tronc d'un arbre), dans une sorte de mémoire cosmique et inertielle, thésaurisée sous le présent, qui constitue la substance primordiale prématérielle : la Hylé. Face au pôle patrimonial, se place le pôle intentionnel qui représente la volonté cosmique d'accomplir tous les possibles, d'aller jusqu'au bout de tous les réalisables, de porter le projet cosmique de plénitude sublime en y mettant toute l'énergie disponible. Pour que le tableau cosmologique puisse être complet, il faut encore ajouter deux éléments : la pulsatilité cosmique et le constructivisme cosmique. La pulsatilité cosmique exprime que, comme un cœur qui bat à son rythme, le temps cosmique est pulsatoire (à une fréquence extrêmement élevée, tellement élevée que le temps paraît couler linéairement et uniformément) et que ces pulsations temporelles induisent une caractéristique ondulatoire fondamentale à tout ce qui existe dans le Réel. Le Réel est parcouru d'ondes temporelles qui interfèrent entre elles jusqu'à dessiner des figures d'interférence dont les trois axes tensionnels s'empareront pour en tirer les meilleures opportunités possibles ; de là naîtront les noyaux galactiques, ces sortes de méga-réacteurs bosoniques (la matière noire) constitutifs des trous noirs qui donneront naissance aux premiers grumeaux matériels (les neutrinos monopolaires et les protéus bipolaires, à la fois protoniques et électroniques). L'émergence de cette Matière protéique signe, en même temps, la naissance de l'attirance gravitationnelle et de la répulsion expansive, deux tendances propres à l'univers matériel. Parallèlement, les interactions protéiques induisent trois protocoles : le premier intraprotéique, entre pôles protonique et électronique, connu sous le nom de "électrofaible" engendre soit des protéus neutroniques, soit des protéus hydrogéniques, le second, interprotéique, visant la fusion nucléaire de plusieurs protéus pour former les atomes, le troisième, également interprotéique, entre les pôles électroniques périphériques des protéus, pour engendrer des structures électromagnétiques, cristallines ou moléculaires. Le constructivisme cosmique exprime simplement que le Réel s'invente au fur et à mesure de ses besoins les instruments nécessaires à son accomplissement. Rien n'est donné a priori, ni l'espace, ni le temps, ni les lois de la physique, ni les constantes universelles, ni les forces élémentaires, ni rien. Le Réel produit tout ce dont il a besoin, par essais et erreurs, à tâtons, comme un artisan conçoit ses outils, ses savoir-faire et ses œuvres au fil de son travail. Le Réel est artisanal : il fait tout ce qu'il peut avec tout ce qu'il a, couche après couche, en montant, degré par degré, dans l'échelle des complexités … et il s'invente, au fur et à mesure, des règles, trucs et astuces efficaces qui deviendront les "lois de la Nature". En synthèse … Tout ce qui existe a une généalogie et une téléologie. Et toutes les généalogies et téléologies se tissent les unes aux autres dans la cohérence logicielle du Tout-Un. Dans le présent, tout ce qui existe doit trouver sa juste place topologique et sa juste conformation eidétique, afin de réaliser ses intentions en économisant ses patrimoines. Trouver cette justesse dans l'ici-et-maintenant, relève précisément du constructivisme. * * *
De l'humain au surhumain
L'humanité n'est évidemment pas une fin en soi, mais seulement un moyen au service de l'accomplissement du Réel et, plus spécifiquement, l'ustensile d'émergence de l'Esprit sur Terre. Selon les expressions de Nietzsche, l'humain est "quelque chose qui doit être surpassé", "un pont et non un but", "une corde tendue entre l'animal et le surhumain". L'humain doit respecter la Matière et la Vie (écologie). L'humain doit assurer sa Matière et sa Vie (économie). L'humain doit engendrer l'Esprit en spiritualisant et en sacralisant la Matière et la Vie (noologie). Ce troisième devoir est la vraie et centrale mission de l'humain. L'existence sociétale n'a qu'une seule dimension : l'économie humaine. Produire sainement et distribuer frugalement tout ce dont chacun a besoin (matériellement et immatériellement) pour accomplir sa vie spirituelle en félicité (qui est la "vie surhumaine"). Tout n'est qu'économie ! Toutes les autres dimensions de la vie collective doivent être mise au service de cette économie humaine. Tout le reste est soit bavardage inutile, soit dévoiement fallacieux. L'humain actuel (encore très majoritairement un animal-humain) n'est qu'un brouillon malhabile de l'homme accompli et authentique de demain, qui sera surhumain. * * *