Billets écrits par Marc Halévy
L'ère du nihilisme
Toute "valeur", tout "absolu" ne sont qu'humains, donc relatifs à un ici-et-maintenant, donc mortels.
Nous vivons la mort de toutes les valeurs, aujourd'hui.
Cultiver le jardin
Le monde est un jardin.
Un jardin qu'il faut apprendre à cultiver.
Ainsi le monde économique, sur l'humus riche ou pauvre des technologies, sous le ciel clair ou orageux des marchés, voit germer, croître, s'épanouir et décliner des entreprises comme autant de végétaux.
L'animal asocial
Les internets
Internet est une merveille. Mais comme la Nature, il est pollué, saccagé et pillé par la bêtise humaine.
Communication interne : un art a reconstruire
Il n’y a pas de ‘trucs et astuces’ ! Nombre de formations, de livres et de gourous, rassembleurs de foules, en communication aussi, fonctionnent pourtant avec ce slogan. Baliverne répondant à l’angoisse de ne pas maîtriser la situation. Maîtrise ? Angoisse ? Situation … humaine ?
Le monde change, c’est devenu une évidence. Sauf pour les autruchiens (sic), le saut de complexité de ces dernières années -entraînant avec lui un saut d’incertitude- nous met encore plus qu’avant dans nos petits souliers. La communication, comme l’entreprise (privée ou publique) dont elle est partie intrinsèque, ne sait plus trop à quels saints (soient-ils consultants) se vouer. Du moins, ce questionnement sur l’adéquation de la communication à la société en changement se pose pour les communicateurs - dit ‘culturels creatifs’- ‘tournés vers l’avenir’ . Les ‘traditionalistes’ et ‘modernistes’, parce qu’ils n’entrent pas de plain-pied dans le (nouveau) paradigme de la société de connaissance, ne doivent quant à eux pas trop se poser de questions. Un comble peut-être pour des communicateurs ; le nez dans le guidon n’est sans doute pas l’affaire exclusive des mauvais pilotes de course.
Au-delà de la Liberté : l'Autonomie
Société de l'information versus société de la desinformation
On le sait, le saut technologique électronique des années '60 et '70 a enclenché un processus qui a centuplé la puissance cognitive et communicative de l'humanité. Nous entrons dans l'âge noétique, dans la société de la connaissance et de l'information. La première matière première est devenue la matière grise. La valeur ajoutée, infiniment plus que jamais, vient surtout du talent des cerveaux et plus tant du travail des mains.
Mais on le sait aussi, cette prolifération des moyens informationnels et communicationnels induit des effets pervers.
La prospective : qu'est-ce que c'est ?
Ce métier de prospectiviste qui est le mien, est un des plus mal connus du monde. Mes confrères et moi devons passer beaucoup de temps, avec beaucoup de patience parfois, pour dire d'abord ce que nous ne sommes pas. Et ensuite, si l'on nous en laisse le loisir ou la chance, pour dire ce que nous sommes. Essayons ici …
Du rapport du tout aux parties
Les parties n'expliquent pas tout le Tout.
Le Tout n'implique pas le tout de chacune de ses parties.
Chaque Tout est partie d'un Tout plus grand.
Chaque partie est le Tout de ses parties.
Le Tout est plus que la somme de ses parties.
Chaque partie est plus que sa fonction au service du Tout. Etc.
Un système n'est pas un objet
Un système n'est pas un objet.
Il ne se définit pas en soi, par rapport à soi.
Tout système est le lieu d'un processus qui assemble des ingrédients à partir d'un germe, en vue d'accomplir une mission qui est la sienne et qui, elle, le définit.