Billets écrits par Marc Halévy
Gratuité à la mode
Belgacom, AOL, après Linux et consorts …
Les boîtes aux lettres regorgent d'offres gratuites : une économie de la gratuité ?
Paradoxe !
Gestionnaire ou entrepreneur?
Aujourd'hui, l'économie "officielle" et visible est confisquée par les gestionnaires et les financiers. Elle devra s'en libérer d'urgence si elle veut rencontrer le plus grand défi de son histoire : créer des milliers d'artisanats et de PME dans toutes les niches à haute valeur ajoutée, que ce soit dans les métiers de l'immatériel et de la connaissance, ou dans les métiers de l'expertise pratique. Désormais, il faut faire la différence entre les gestionnaires et les entrepreneurs.
L'économie après Darwin
Dans les débats de l'heure entre évolutionnisme et créationnisme, ce n'est pas tant l'évolutionnisme qui est en cause (l'évolution est un fait à tous les niveaux) que le darwinisme qui prétend expliquer cette évolution sur les seules bases du hasard des mutations et de la sélection naturelle.
Le darwinisme, issu de la culture victorienne, est une idéologie, pas une théorie.
Sans nier ni l'existence de hasards, ni certains processus de sélection, la science d'aujourd'hui démontre que ni l'un ni l'autre ne sont déterminants dans le processus d'évolution, et que, dans tous les cas, ils sont toujours totalement insuffisants à l'expliquer.
La part de l'industrie s'amenuise,mais est compensée par les activités créatives
Texte de l'interview pour l'ECHO (3/10/2003)
Les métiers de l'immatériel
Je constate que les métiers émergents dits « de l’immatériel » sont largement méconnus, mal perçus et mal compris. Il semble donc utile d’en tenter une clarification.
Le sens du profit
A qui profite le profit ? S'il s'agit du profit comptable, après avoir réservé ce qu'il faut pour le financement des investissements souhaités, il va vers les associés au pro-rata de leurs parts : c'est la triviale règle de base. Par contre, s'il s'agit de l'essentiel, c'est-à-dire des profits immatériels, ils reviennent totalement à tous puisque chacun a le tout en tête tout le temps.
La révolution économique
Aucune école ne produit de bons vendeurs. Aucune écoles ne génère de bons créatifs. Là est le cœur du problème, parce que là est le cœur de l'homme : le talent, le don, le génie, appelez cela comme vous voudrez. C'est de cela dont le monde à besoin … pas de Bush ou de Saddam.
Retour à la proximité
Le fragmentation de nos sociétés et de nos vies, et l'éclatement des toutes les structures uniformisantes et standards induiront nécessairement un retour de toutes les proximités.
Ce retour sera accéléré par le fait que le transport de la matière consommera trop d'énergie devenue trop rare alors que le transport de l'information coûtera de moins en moins.
(Im)predictibilité économique ?
Plus le système économique devient complexe – et il le devient exponentiellement du fait de la multiplication exponentielle du nombre d'intervenants et du nombre d'interactions entre eux – plus le nombre et la sensibilité des paramètres influents augmentent, et plus le nombre de scénarii possibles devient illimité.
Post-mercantilisme
La société nouvelle qui émerge, sera bien plus post-mercantiliste que post-capitaliste.
Piratage : l'antiracket
La propriété intellectuelle est une croisade inutile. Le piratage, une vraie nécessité. La gratuité, l'outil marketing de pointe. L'anti-économie au secours de l'économie ?
Une nouvelle histoire économique
Relire l'histoire de l'économie et constater que des pans entiers de l'économie, naguère centraux, vont devenir singulièrement marginaux et périphériques. Le centre de l'économie développée sera occupé par les nouveaux métiers noétiques, entourés par de nouveaux métiers accompagnateurs, supportés par de nouveaux instruments financiers.
Noeconomie : un nouvelle économie?
Qu'est-ce que l'économie sinon l'optimisation du rapport entre un résultat recherché (souvent quantitatif, mais pas nécessairement) et les ressources (matérielles mais pas exclusivement) qu'il mobilise ?
L'écart entre la valeur de ce résultat et la valeur des ressources consommées est la valeur ajoutée (ou perdue) du processus économique.
Ces valeurs peuvent être exprimées dans bien des unités, pas forcément monétaires et comptables.
Forêt économique
Nos économies souffrent comme des forêts mal entretenues. Les arbres morts et les branches pourries empêchent les jeunes pousses de se développer. Les lierres et lianes parasites étranglent les chênes. Les sapins pillent et acidifient nos sols.
La fin d'un engouement
Il faudra bien finir par le reconnaître : l'entreprise n'intéresse plus grand monde, ni comme lieu patrimonial (effondrement boursier oblige), ni comme lieu entrepreneurial.
Sur ce point, l'indice TEA (Total Entrepreneurrial Activity) est formel. Cet indice international fiable mesure le pourcentage de la population active qui se lance dans une entreprise nouvelle. Partout dans le monde (sauf en Wallonie et en Norvège), il a baissé : de 10% aux USA, de plus de 30% en Europe, de 65% au Japon.
La fin de l'économie darwinienne
L'économie, comme tous les autres domaines d'activités et de connaissances, doit sortir du ghetto de sa vision mécaniste et réductrice. La main invisible s'est paralysée et se momifie. Aux régulations négatives se substituent déjà des régulations positives ! Fritjof Capra dit : "En fin de compte, les agresseurs se détruisent toujours entre eux, laissant la place à ceux qui savent coopérer et s'entendre. La vie est bien moins un combat pour la survie qu'un triomphe de la coopération et de la créativité"
Les économies de demain
L'histoire de l'économie occidentale fut linéaire jusqu'il y a peu. D'économie, il n'y en eu qu'une qui prit successivement des visages, des masques différents. Notre économie fut d'abord agricole (jusqu'aux Croisades). Elle fut ensuite marchande (des Croisades à l'Encyclopédie) avant de devenir industrielle (depuis lors).
Et demain ...
Les deux sources de la valeur ajoutée
Tout ce que l'homme fabrique résulte de deux processus complémentaires.
Le processus de transformation qui injecte de la "forme" donc de l'information, donc de la connaissance, dans le produit : c'est la part noétique ou cognitive. Et le processus d'assemblage qui unit des formes sans les transformer : c'est la part mécanique ou productive. Ces deux parts sont présentes en tout produit depuis le premier artefact humain.
Décalage du monde réel (skizophrénie de l'occident)
Un aérosol destructeur d'ozone bourré de molécules chimiques fabriquées par des usines puantes, voilà le déodorant qu'il faut à la femme dans le coup pour être naturelle. Et moi qui croyait niaisement qu'il était préférable de se laver régulièrement à l'eau claire et au savon de Marseille …
Comment devenir riche ?
La Nations Unies viennent de décerner, pour la quatrième année consécutive le premier prix du "développement humain" à la Norvège. La Wallonie sort son plan de relance économique. Coïncidence ?
On ne devient jamais très riche par son travail. La seule source de réelle richesse est la propriété des ressources. Celles qui sont rares et demandées.
De l'antagonisme à la convergence
La société industrielle et les pratiques managériales qu'elle induisait, reposaient et reposent toujours sur un tripode divergent : l'économique, le social, l'écologique.
Ce tripode est divergent parce que les entreprises classiques ne peuvent considérer ces trois dimensions que comme contradictoires.
Pensée conceptuelle et inaptitude à l'abstrait
L'intelligence devrait croître pour répondre à la complexité. Il faut cependant faire ce constat : la majorité des humains est inapte à l'abstraction, inapte face à la complexification croissante. Il lui faut "du simple", "des recettes", "du sans effort" ... Vers une nouvelle définition de l'intelligence. Une réflexion de Marc Halévy (octobre 2008)
Logan: la voiture de la frugalité
Le Figaro a publié (en ligne) ce 15 mars 2008, un article qui avait pour titre "La Logan passe devant la Mégane". Je n'ai pu résister à répondre sur le site du Figaro et partage ma réflexion sur ce site.
Regards Géopolitiques
Tout système est le fruit d'un processus où interfèrent en permanence trois propensions : la propension volumique qui joue sur la taille, l'ampleur, la masse, la propension eidétique qui joue sur la structure, la complexité, la sophistication, et la propension dynamique qui joue sur l'activité, l'effervescence, l'énergie.
Chacune de ces trois propensions peut être soit positive (croissance), soit négative (décroissance). Cela donne un tableau simple des forces à l'œuvre dans tout système :
Le communicateur du changement
La plupart d’entre nous ont aujourd’hui le sentiment de vivre dans un monde en mutation : « cela change tout le temps ! ». Et le changement est difficile à assumer. Mais en plus d’y faire face soi-même, en tant que communicateur, nous avons à transmettre à d’autres des messages qu’ils n’ont pas souvent envie d’entendre.
Complexité versus complication
La complication est un cas limite particulier de la complexité comme la physique newtonienne est un cas limite particulier de la physique relativiste (v <<< c), etc … La complication n'est qu'une approximation grossière et simpliste de la complexité. Voici un tableau comparatif proposé par Marc Halévy qui devrait éclairé plus d'un esprit.
La communication à l’heure des blogs, de l’intranet et de l’internet
L’entreprise d’hier, entité indépendante, est devenue entité autonome interdépendante. Les anciens modes de fonctionnement et les organigrammes classiques explosent. Le monde se complexifie et tout s’accélère. L’avènement des technologies en est l’aiguillon et le révélateur. Il est aussi l’instrument qui permet à l’entreprise de repenser son organisation et sa communication. A l’heure des blogs, il ne faut pas se laisser endormir par les prouesses techniques car désormais les ressources vitales de l’entreprise sont les informations et les personnes talentueuses. Celles-là même qui seront capables de gérer les flux entre les contenus, entre les gens, entre les contenus et les gens. Un article paru dans la revue Kluwer "Personnel & Gestion", janvier 2008.
Web : le défi n'est plus technique
Désormais, le grand défi du web, c’est son management. La toile est au service de l’entreprise, de sa stratégie globale, de son déploiement, elle soutient chacune de ses fonctions. Elle place l’artisan, la TPE, la PME et la multinationale sur le même plan de visibilité. A l'occasion de la sortie du livre "Web et Dirigeants" (Edition Edipro, 2008), Dominique Annet propose quelques éléments de son enquête et des pistes pour le management du web de l'entreprise.
Communiquer : obligation de résultats?
Dans le livre de Pierre Guilbert sur la bonne communication, j’ai été frappée par cette idée que la communication ne vaut que s’il y a résultat. Nous avons une obligation de résultat !
D’après ce même auteur (et je suis plutôt d’accord avec lui), la communication interne a deux objectifs : «Premièrement, donner des informations qui permettent de faire avancer une question, prendre une décision, résoudre un problème, régler un conflit, créer ou innover. Deuxièmement, faire adhérer à une dynamique, séduire, motiver, convaincre, vendre ». Il est donc question de gestion de contenus et de gestion de supports (pour transporter ces contenus), objectifs larges à l’appui.
Temps, priorités et complexités
Le temps standard commun explose. La vitesse du monde a largement dépassé la vitesse des hommes. Le temps manque et manquera de plus en plus : pénurie temporelle croissante. Mais le temps, aussi, devient de plus en plus complexe. Le prix du temps de travail et la valeur du temps de travail divorcent irrémédiablement. Le concept même de planification explose et doit être remplacé par le concept de synchronisation.