Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Novembre 2024

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement).

Le 01/11/2024

De  l'historien des Juifs d'Espagne au 15ème siècle, Bension Netanyahou, père de Benyamin :

"L'histoire du peuple juif n'est qu'une suite d'holocaustes."

"Antisémitisme" (le plus souvent minimisé, voire occulté) et "colonialisme" (le plus souvent fantasmé et dramatisé) caractérisent, par caricature, la problématique de l'immigration et des différences culturo-raciales aujourd'hui dans beaucoup de pays, surtout du camp occidentaliste. Car il y a, surtout à gauche, une caricature en vogue avec deux types d'immigrés : le prédateur juif et la victime négro-musulmane.

Et, bien sûr, les tensions et guerres autour de l'actuel Etat d'Israël exacerbe ces caricatures ridicules et font les choux gras de l'islamisme qui enthousiasme la gauche occidentale en "défendant" la victime contre "l'oppression" du prédateur.

La caricature est fausse, bien sûr, des deux côtés, mais elle est simple donc compréhensible et assimilable par les QI de 65 qui forment la masse des électeurs.

Cette caricature repose sur deux dualités complémentaires :

 

  • Il y a l'autochtone et il y a l'immigré ;
  • Il y a le prédateur et il y a la victime.

 

Cela donne la matrice idéologique de base de tous les discours journalistiques et populistes d'aujourd'hui :

 

 

Autochtone

Immigré

Prédateur

Capitaliste

Juif

Victime

Prolétaire

Négro-musulman

 

Comme toujours, ces dualismes sont artificiels et stéréotypés (plus de nuances et d'intelligence embrumerait les esprits faibles auxquels ces discours fallacieux sont destinés).

 

En fait, cette matrice infantile qui sévit aujourd'hui et coordonne à peu près tous les discours publics ou publiés, n'est qu'une des multiples versions d'une matrice plus générale (et beaucoup plus vraie) qui est celle-ci pour chacun des huit continents historico-culturels  :

 

 

Intérieur

Extérieur

Complémentaire

Constructeur

Connivent

Antagonique

Parasite

Concurrent

 

Il en sort quatre lignes directrices devant guider la politique de chaque continent  :

 

  1. Stimuler les Constructeurs
  2. Neutraliser les Parasites
  3. Favoriser les Connivents
  4. Affaiblir les Concurrents

 

Le premier point ralliera la haine de tous les "égalitaristes".

Le deuxième point ralliera la haine de tus les "gauchistes".

Le troisième point ralliera la haine de tous les "autarcistes".

Le quatrième point ralliera la haine de tous les "universalistes"

 

*

 

Le Réel est un sphéroïde plein dont la surface externe est le présent et dont le plein intérieur n'est que l'accumulation intégrée de ses passés successifs.

Le "vide" réel n'existe donc pas et ce que nous appelons le "vide" ne fait que désigner les zones uniformes de la surface du sphéroïde cosmique, c'est-à-dire les zones entropiques où aucune émergence néguentropique n'a prospéré comme, ailleurs, ont prospéré les amas de galaxies composés de leurs galaxies avec leur noyau central (dit "trou noir" : réacteur de transformation de prématière et protomatière puis en matière) et leurs étoiles périphériques ornées de leurs auréoles de planètes, etc …

 

*

 

De Gérard Araud à propos des BRICS :

 

"Les BRICS, ce sont donc, au premier abord, une rhétorique ambitieuse et des réalisations modestes. C'est d'ailleurs une coalition hétéroclite dont les membres ont souvent des relations lointaines, voire antagonistes, comme l'Inde et la Chine. Alors pourquoi 27 pays ont-ils accepté de se joindre à eux à Kazan, au point de faire du sommet une assez bonne représentation du Sud global ? Que doit comprendre l'Occident tenu à l'écart ? (…)

Ensuite, qu'ils se réjouissent de la fin de l'hégémonie occidentale qu'entraîne le rééquilibrage des rapports de force mondiaux du fait de l'émergence de la Chine ou de l'Inde, et du retour de la Russie. Ils ont dû subir sans broncher interventions américaines et ingérences occidentales. Ils ont été confrontés au « deux poids, deux mesures » occidental, comme en Irak en 2003 ou aujourd'hui à Gaza. Or, ils sentent que de nouveaux équilibres leur permettent de défendre leurs intérêts tels qu'ils les conçoivent et non comme d'autres prétendent les leur dicter. Kazan, c'est donc la célébration d'une nouvelle ère sans gendarme américain et sans missionnaire européen. En cela, c'est une bascule de l'ordre du monde. Cependant, faire de ce sommet une entreprise contre l'Occident serait partager l'erreur des Russes : ces pays savent qu'ils ont besoin de sa technologie et de ses finances, mais ils veulent en profiter à leurs conditions. C'est un monde a-occidental plutôt qu'antioccidental qu'ils recherchent."

 

Les BRICS ? Une belle et évidente preuve de la "guerre" des continents culturels. Bientôt, on verra le "deux" actuel devenir un "huit" comme je l'affirme depuis tant d'années. Les temps de l'universalisme et des nationalismes sont révolus. Nous allons vers une continentalisation définitive du monde humain … et c'est une excellente chose … Il faut espérer qu'on y préfèrera la complémentarité à l'antagonisme comme ce n'est pas le cas, aujourd'hui, avec les BRICS ….

 

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Le 02/11/2024

 

Notre époque se caractérise, comme toute période de grande chaotisation inter-civilisationnelle et inter-paradigmatique, par deux tendances fortes, lourdes, dangereuses … et corrélées : la barbarisation et la radicalisation.

 

La barbarisation se caractérise par le rejet de toutes les formes de connaissance, quelle que soit sa nature, et, par conséquent, par le rejet corrélé de toute forme d’esprit critique : c’est le règne de l’opinion de masse, de l’effet de mode, de l’idéologie simpliste, de l’ émergence de sous-cultures primitives, nocives, magiques et néantifiantes, et de leur promotion continuelle au rang de nouvelle "culture" …

Le radicalisation commence toujours par la simplification de toute problématique jusqu’à sa réduction à une dualité. Chacun, alors, est acculé à choisir son "camp" et à entrer dans une logique conflictuelle qui, naturellement, met en première ligne les plus violents, les plus extrêmes, les plus vindicatifs, entraînant derrière eux, les plus mollassons et faibles qui, ainsi, se donnent l’illusion de devenir des héros.

 

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Quelques slogans de mai '68 :

 

A bas le crapaud de Nazareth !

 

Même si Dieu existait, il faudrait le supprimer !

 

Ni maître, ni Dieu. Dieu c’est moi !

 

Le sacré, voilà l’ennemi !

 

Ne travaillez jamais !

 

Aimez-vous les uns sur les autres.

 

La bourgeoisie n’a pas d’autre plaisir que de les dégrader tous !

 

Scrutin putain !

 

J’ai quelque chose à dire, mais je ne sais pas quoi.

 

Ne dites plus "Monsieur le professeur", dites "crève salope" !

 

Prenez vos désirs pour la réalité.

 

A bas le vieux monde !

 

Sous le pavé, la plage !

 

On retrouve là tous les effets de la "théorie de la déconstruction" de Jacques Derrida et de la bande des gauchistes germanopratins (que les Américains appellent aujourd'hui la "French Theory") et tous les prémisses de ce que l'on appelle, aujourd'hui, la "woke attitude".

Mais ne pas oublier : toutes ces absurdités barbares et radicales, décivilisationnistes, ne sont que les effets mécaniques de l'effondrement du paradigme de la Modernité, et du chaos inter-paradigmatique actuellement vécu, en attendant l'émergence imminente, déjà là, déjà à l’œuvre, du nouveau  paradigme de la Noéticité (en remplacement de celui de la Modernité), et de la civilisation de l'eudémonisme (en remplacement de celle du messianisme tant religieux qu'idéologique).

C'est cette émergence que vivront nos descendants. Mes six enfants sont plus en danger que mes sept petits-enfants.

 

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Einstein disait : "Définissez-moi Dieu et je vous dirai si j'y crois". C'est toute la différence entre une spiritualité (ou une démarche spirituelle) et une religion (ou une croyance religieuse). Nietzsche disait "Dieu est mort", mais il n'a jamais dit que le Divin n'existait pas ou que le Réel était dénué d'une Âme c'est-à-dire d'une Intention globale qui anime toute chose vers son accomplissement que l'on peut aussi appeler son "destin" ou sa "destinée", voire son projet de vie.

 

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Les mathématiques sont-elles le seul langage du Divin ? N'y a-t-il pas d'autres langages qui façonnent le Réel, d'autres principes que quantitatifs ? Une optimisation qualitative est-elle inconcevable ?

 

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Qu'est-ce qu'une démonstration ? Toute démonstration requiert trois éléments : des faits réellement réels, des axiomes vraiment vrais et une logique parfaitement parfaite. Ces trois conditions ne sont pas à portée humaine. Un fait constaté est toujours partial et partiel ; un axiome n'est jamais qu'une hypothèse qui fonctionne temporairement ; et une logique n'est jamais qu'une méthode parmi d'autres méthodes … Mais ce n'est pas une raison pour sombrer dans la non démonstration, dans la non probation, dans la fantaisie grandguignolesque de ceux qui assènent sans l'ombre d'une démonstration … Car faute de démonstration parfaite et absolue, il faut au moins une ombre de démonstration pour construire et s'élever vers cette Lumière qui fait l'ombre !

 

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Attention de ne jamais confondre "simplicité" avec "rudimentarité ou facilité ou élémentarité" car cela reviendrait à confondre "complexité" avec "complication".

 

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Cette question se pose avec acuité : les lois cosmiques existent, mais pourquoi existent-elles et pourquoi celles-là et pas d'autres ? La seule réponse possible est celle-ci : parce que ces lois correspondent le mieux à l'Intention qui fonde toute existence. Et donc, il existe, en amont de tout ou au centre de tout, comme on voudra, une Intention que l'on peut appeler Dieu, ou le Divin, ou le Grand Architecte de l'Univers, ou Tao, ou Brahman, ou ce que l'on voudra.

Car sans projet, rien n'advient, rien ne devient, rien n'existe, rien ne construit. De Parménide cette phrase définitive : Ex nihilo nihil fit ("Du néant, rien ne (se) fit").

 

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Dieu est-il à l'intérieur ou à l'extérieur du Réel naturel ?

Autrement dit, faut-il pencher vers un monisme inspiré d'aristotélisme qui tendra sans doute, peu à peu, vers un panenthéisme ou un panthéisme  ? Ou vaudrait-il mieux jouer la carte d'un dualisme ontique, comme Platon ou Descartes, quitte à y injecter une intrication permanente et générale du Divin dans la Nature comme le sous-entend le puritanisme originel de Newton ?

Il est utile de remarquer que cette question est toujours à l'ordre du jour de la métaphysique et de la spiritualité contemporaines, mais avec d'autres mots sans doute … Le Réel est-il autoréférent ou tend-il à accomplir une intention immanente qui le précède et le fonde ?

 

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L'univers des rationalistes est une mécanique sans âme ; l'univers des spiritualistes est une Unité vivante et animée (pourvue d'une Âme, donc, puisque l'âme, en latin est "anima"). Et cette Âme, c'est le Divin, c'est le Grand Architecte de l'Univers, c'est l'Esprit cosmique, c'est l'Intention qui anime tout et tend à accomplir tout et le Tout en plénitude et perfection.

Le dualisme (par exemple celui de Descartes) et l'alchimisme (par exemple, celui de Newton) s'opposent aussi radicalement que la dualité et la bipolarité, et aussi férocement que la dogmatique et la dialectique. L'alchimisme (philosophique et non celui, quasi magique et vulgaire, des "souffleurs") regarde et voit le cosmos comme une œuvre en construction, animée par une Âme divine qui vise l'accomplissement du grand œuvre.

 

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L'alchimie vulgaire vise la transmutation des métaux vils en métaux nobles ; mais l'alchimie spiritualisée vise la transmutation des esprits vils en esprits nobles. La "nuance" vaut la peine d'être dûment soulignée.

 

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L'idée de "force" qui est au centre de la vision newtonienne a un profond lien avec l'alchimie … Pourquoi certains "objets" se lient-ils à des "objets" semblables ou différents, et produisent-ils d'autres "objets" possédant d'autres propriétés, étrangères aux propriétés des "objets" initiaux ? Quelles sont ces propriétés et quelle est leur origine (ex. : la différence entre le plomb et l'or) ?

 

Un exemple : le bête sel de cuisine (le chlorure de sodium que nous utilisons tous les jours dans nos plats cuisinés) résulte de l'union (al)chimique entre un atome de sodium et un atome de chlore. Or, le chlore est un produit biocide agressif (on l'utilise en grand pour fabriquer l'eau de Javel, l'acide chlorhydrique, les désinfectants pour les piscines et les tuyauterie, etc ... Quant au sodium, ce n'est guère mieux : il est un métal mou brillant quant on le coupe ais qui ternit immédiatement au contact de l'air ; si l'on en jetait l'équivalent d'un dé à coudre dans un baquet d'eau au centre de mon bureau, cela exploserait et détruirait tout. Donc, vous assaisonnez vos patates avec un biocide puissant et un explosif dangereux. Bonjour les dégâts ! Et pourtant non : en s'unissant comme il faut dans le sel de cuisine, ces propriétés effrayantes disparaissent et se transforment en exhausteur de goût bien inoffensif.

D'où viennent ces propriétés "chymiques" ? Comment se combinent-elles ? Ou s'annihilent-elles ? Ou se recomposent-elles ? Ou se transmettent-elles ? C'est bien sûr l'alchimiste qui pose toutes ces questions sur les propriétés des corps matériels qui se transforment, transmutent, se propagent et se combinent.

 

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Pourquoi existe-t-il des "forces" donc des "influences" entre certains "objets" naturels ? Pourquoi plusieurs sortes différentes de force ? Quel est l'intention ou le manque qui engendrent ces influences ? Pourquoi n'en existe-t-il que quatre types et pourquoi pas autant qu'il y a de désir ou de besoin imaginables ? Parce que tout objet se réduit à quatre caractéristiques : ses charges massique, électrique, hadronique et leptonique ? Soit, mais pourquoi celles-là seulement ? Peut-être atteint-on là l'impasse finale de toute la vision atomistique et mécaniciste de l'univers.

 

Peut-être faudra-t-il suivre tout une autre voie comme celle, plus thermodynamique, esquissée par Alfred North Whitehead (voir plus loin) et élaborée, entre autre, par mon mentor, le prix Nobel 1977, Ilya Prigogine …

Cela signifierait donc que la vision newtonienne de l'univers, héritée de Démocrite et de Galilée, même revisitée par les théories relativiste et quantique, a été et sera de plus en plus mise à mal par la thermodynamique née au 19ème siècle et mère de la très récente physique des processus complexes (avec les notions d'entropie, de néguentropie, d'émergence, de structure dissipative, d'irréversibilité, etc …

 

*

 

Toute la période anglaise qui va du 16ème siècle au 18ème siècle, est durement chahutée par une vraie guerre des religions.

Cette guerre a été décrite comme celle qui opposa deux grands camps, chacun d'eux étant morcelé en factions plus ou moins hostiles les unes aux autre …

 

D'un côté, les "royalistes" anglicans qui se définissaient comme vraiment "catholiques"  quant à la doctrine et aux rites majeurs, mais rejetant l'autorité du pape de Rome (tendance anglaise)

De l'autre côté, se trouvent les "antiroyalistes" dont certains se disent "républicains" ; Cromwell, de haute mémoire, un fut un. Tous ceux-là sont d'obédience globalement protestante (donc anticatholique)  mais, plus spécialement, soit presbytériens (de tendance écossaise), soit calvinistes où certains poussent la rigueur suisse jusqu'au puritanisme (de tendance néo-anglaise).

Cette guéguerre devient lassante voire exaspérante pour les "beaux esprits" de la fin du 17ème et le début du 18ème siècles. C'est le début de l'Enlightenment, le versant britannique du philosophisme du 18ème siècle qui portera nom d'Aufklärung en Allemagne (avec Kant et consort) et de "Lumières" en France (avec des Montesquieu, des Diderot, des d'Alembert, voire des Rousseau, mais sur une tout autre voie, et dégradée par des pitres comme Voltaire et quelques autres, issus d'une bourgeoisie malade de jalousie, mais parasitant la courtisanerie en vogue).

 

En 1660, dans l'exaspération liée ces sempiternelles querelles de religion en Grande-Bretagne, est fondée la Royal Society par un groupe d'alchimistes (le "Collège invisible") parrainé par Robert Boyle (nous verrons plus loin les rapports étroits et intimes entre Isaac Newton, la Royal Society, la Franc-maçonnerie naissante et l'Alchimie).

Cette Royale Society veut se placer au-delà des guerres de religions et devenir un lieu de paix pour la culture et l'esprit scientifiques.

Elle sera le creuset d'où naîtra la Grande Loge maçonnique de Londres et Westminster qui fut créée non en 1717 comme le veut la légende inventée par le révérend James Anderson, mais vers 1722 ou 1723 au moment de la publication des "Constitutions" dictées par le pasteur Jean-Théophile Desaguliers, alors secrétaire général de la Royal Society.

 

La Franc-maçonnerie n'est pas née à Londres vers les années 1720, même si on l'affuble là des qualificatifs "moderne" ou "spéculative". La Franc-maçonnerie est l'héritière des corporations des Maçons francs (libres de passage et de pratiquer le métier pour lequel ils sont reconnus avoir atteint un haut degré de virtuosité) qui ont sillonné toute l'Europe depuis les 10ème et 11ème siècles, spécialisés dans la construction et l'aménagement des lieux sacrés du christianisme et obligés, par serment, "d'obéir aux lois et de pratiquer la religion du pays" qui les autorisaient à pratiquer leur métier en paix.

 

Avec la fin de l'engouement pour le style gothique, la Franc-maçonnerie se rétracta peu à peu pour ne plus vivre intensément qu'en Ecosse où elle se dota, assez tôt, de repères écrits fondateurs comme les manuscrits Regius ou Cooke (13ème et 14ème siècles) ou les constitutions de Shaw (1598). Depuis longtemps, des non-opératifs (comprenez, des maçons n'exerçant pas directement les métiers de la construction matérielle de bâtiments sacrés) s'étaient agrégés aux Loges maçonniques pour y apporter leurs bagages et outils immatériels d'architecte, d'iconographe, de juriste, de comptable, de philanthrope financeur d'édifices sacré, de spécialiste en connaissances bibliques, religieuses et symboliques, etc … Et dans le climat délétère des querelles religieuses de l'époque, en Grande-Bretagne, la Franc-maçonnerie, du fait des franchises et protections dont elle bénéficiait, eut tôt fait d'attirer aussi des esprits imprégnés de spiritualités hétérodoxes comme l'alchimie, le Rose+Croix, la kabbale, le gnosticisme, etc …

 

*

 

Le grand perdant que la seconde guerre mondiale, ce fut l'Euroland. Ses deux grands vainqueurs furent l'Américoland et le Russoland. Les autres, même le Sinoland (pas encore maoïste) et l'Indoland (encore britannique) étaient insignifiants, mais moins que le Latinoland (un patchwork de provincialités) et l'Afroland (un puzzle de colonies) ; quand à l'Islamiland, il n'existait pas encore (il est né avec l'Etat d'Israël ou, plutôt, contre lui).

 

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La "Putain du Diable" (cfr. Catherine Clément), c'est la Raison.

Raison qui est une manière humaine de penser et qui imita, tant bien que mal la Rationalité cosmique qui cherche le meilleur chemin pour l'accomplissement du Réel.

Quant à la Raison humaine, déguisée en bonne et franche logique, elle aussi cherche son meilleur chemin en se déguisant de vraisemblance. Mais un chemin vers quoi, vers où ? Et au service de qui ? Mais du Diable, que diable !

Et ce Diable n'est autre que le désir et l'orgueil des humains.

 

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Les fondements de la cosmologie classique : l'espace, le temps, les particules, les forces … et des équations face à des faits expérimentaux.

 

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Le TLF donne deux définitions au mot "cosmologie" :

 

  • Science des grandes lois qui gouvernent l'univers physique.
  • Partie de la métaphysique qui traite du monde physique.

 

Quant au Wiktionnaire, il en donne trois :

 

  • (Astronomie) Branche de l’astronomie consistant en l’étude globale de l’univers.
  • (Philosophie) Partie de la métaphysique qui a pour thème la nature et l’origine du monde.
  • Science des lois générales par lesquelles l’univers est gouverné.

 

Curieux distinguo académique entre métaphysique (philosophie) et physique (science), alors qu'il suffit de voir l'étymologie grecque pour comprendre qu'elles ne font qu'un :

 

  • Etude de l'ordre et de de l'harmonie (le mot grec Kosmos a ces deux sens).

 

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La philosophie est un triangle qui comprend trois côtés complémentaires.

 

  • L'un regarde vers l'extérieur de l'humain : la métaphysique.
  • Un autre regarde à l'intérieur du collectif humain : l'éthique.
  • Le dernier regarde à l'intérieur de la personne humaine : la spiritualité.

 

Et ces trois côtés se croisent deux à deux au trois sommets.

 

  • La métaphysique et l'éthique donne l'écologie.
  • La métaphysique et la spiritualité donne l'écosophie.
  • L'éthique et la spiritualité donne la philocalie.

 

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L'existentialisme (Sartre, Husserl, Heidegger et Beauvoir) ne fut qu'une réponse circonstancielle à l'absurdité de la seconde guerre mondiale.

Rien de sérieux.

Rien de durable.

Déjà mort et enterré dès avant 1955.

S'en suivit le structuralisme de Claude Lévi-Strauss qui tua l'humanisme et l'existentialisme, et remit chaque humain à sa petite place comme produit d'un monde dans un monde structuré bien trop grand pour lui.

Et si l'humain est un produit, dira Michel Foucauld, tout en lui est fabriqué et artificiel, conventionnel et fictionnel.

Et si l'humain est fabriqué, dira Jacques Derrida, il faut le démonter, le déconstruire pour en démontrer le caractère illusoire et fictif, le sien, celui de ses œuvres, celui de ses sociétés.

 

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Le finalisme est un idéalisme puisqu'il définit, ab initio, la perfection qu'il faudra atteindre, d'une manière ou d'une autre.

L'intentionnalisme est un pragmatisme puisqu'il ne prédétermine aucune destination final, mais qu'à chaque instant, il rappelle les critères ou, plutôt, les méthodes d'optimalité qui permettront de construire le chemin le meilleur.

 

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Le 03/11/2024

 

La sélection naturelle

 

On l'a bien vu, contrairement à ce qui se colporte, Darwin n'est pas du tout le père de l'évolutionnisme. Cet honneur revient à Lamarck.

L'intérêt de Darwin pour ce qui s'appellera la "biologie", s'amplifia lors de ses études de médecine à l'Université d'Edimbourg et de théologie à celle de Cambridge.

Il eut aussi connaissance des vues de Thomas Robert Malthus (1766-1834), ce prêtre anglican qui établit le lien entre les dynamiques de croissance de la population humaine et la production de biens nécessaires de consommation. La conclusion (contraire à celles, optimistes, de son contemporain Adam Smith) est simple et se vérifie clairement à notre époque : passée un certain niveau, la population devient trop nombreuses par rapport aux capacités de production ce qui conduit à l'élimination des "trop nombreux". Ainsi naît le "malthusianisme" qui est la doctrine du contrôle de la natalité d'une espèce vivante quelconque (y compris humaine) de façon à maintenir une population compatible avec les capacités de production des biens nécessaires à sa survie en paix. Retenons donc que la problématique des régulations optimales des populations est un point de réflexion indispensable ... qui aboutira à la "sélection naturelle". Mais n'anticipons pas ...

 

Ce qui fit bifurquer l'existence de Darwin, ce fut son voyage marin de cinq années (1831-1836) tout autour du monde à bord du Beagle (dont la mission principale était d'établir la cartographie précise de l'Amérique du Sud) dans l'équipe duquel il joua le rôle de "naturaliste".

 

Il en revient avec SA grande question : quelle est l'origine de cette multitude d'espèces végétales, mais surtout animales, à la fois si différentes, mais aussi si semblables par leurs modes de fonctionnements, par leurs organes, par leurs processus de reproduction (pourquoi vouloir tant se reproduire, d'ailleurs ?), par leurs adaptations à leurs milieux de vie, etc ...

 

En fin de compte, à l'intérieur du champs de l'évolutionnisme; Darwin crée la concept de "sélection" naturelle ce qui signifie que certaines espèces vivantes ou certaines variantes d'espèces vivantes sont sélectionnées pour la survie et que les autres sont sélectionnées pour la disparition (comme les dinosaures ... sauf sous leur forme "lézard" descendant de l'iguanodon ou "oiseau" descendant du ptéranodon).

Voilà la vraie et grande contribution de Darwin à la biologie de son temps (et du nôtre, par la même occasion) : la sélection naturelle ! Parmi les espèces, ne survivent que celles qui ... ; et au sein d'une espèce, ne survivent que les individus qui ....

Qui "quoi" ?

 

Quel critère de sélection ?

 

On a beaucoup gloser sur cette question ... La survie du plus fort. La survie du plus malin, la survie du plus apte (à quoi ?). La survie du mieux adapté. La survie du plus souple (adaptable, donc). La survie du plus chanceux. La survie du plus isolé. La survie du plus fécond. Etc ...

Faut-il donc que je continue ma litanie ? En fait, il n'y a pas de critère unique et définitif pour la sélection naturelle ...

Mais cette sélection existe bel et bien (à preuve : Darwin eut dix enfants et tous sont morts enfants ou très jeunes ... du fait d'une pathologie héréditaire) ...

 

Le titre complet du chef-d'œuvre de Charles Darwin est plus éloquent que son titre usuel : "Sur l'Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle, ou la Préservation des Races les meilleures dans la Lutte pour la Vie".

Meilleures ? Certes, mais "meilleures" par rapport à quoi ?

Et, question qui a fait réagir – souvent mal – beaucoup de ses contemporains : cette sélection naturelle s'applique-t-elle à l'humain ?

Darwin esquive.

 

Dans son introduction au livre, Darwin écrit (on retrouve du Malthus) :

 

"Comme il naît beaucoup plus d'individus de chaque espèce qu'il n'en peut survivre, et que, par conséquent, il se produit souvent une lutte pour la vie, il s'ensuit que tout être, s'il varie, même légèrement, d'une manière qui lui est profitable, dans les conditions complexes et quelquefois variables de la vie, aura une meilleure chance pour survivre et ainsi se retrouvera choisi d'une façon naturelle. En raison du principe dominant de l'hérédité, toute variété ainsi choisie aura tendance à se multiplier sous sa forme nouvelle et modifiée."

 

Et voilà. Tout est dit.

 

*

 

Curieusement, malgré ses racines libre-penseuses (voire carrément athées) du côté paternel, Darwin s'est toujours présenté comme ne doutant pas un seul instant de la Vérité littérale de la Bible.

Il pense que la Nature accomplit un projet divin et que ce projet est le moteur immobile et central de toute la Vie cosmique : tout converge – ou devrait converger – à réaliser le dessein du Divin.

Darwin avait donc un respect profond et irréductible pour la Bible ... mais non pas comme un récit historique (historiciste) précis et vrai, mais plutôt comme une encyclopédie symboliste à visée éthique et morale.

Darwin sait que sa théorie est hérétique aux yeux des Eglises et des Religions (au moins chrétiennes), mais il sait aussi, au plus profond de lui, faire la différence capitale entre Religion et Spiritualité.

Par rapport aux Religions chrétiennes il devint d'abord agnostique, puis, après le décès de sa dernière fille, franchement athée (toujours au sens religieux).

Quant au sens spirituel, Darwin, débarrassé de toutes les croyances religieuses, garda la Foi, c'est-à-dire la confiance en la Vie, en l'ordre du Cosmos, en la prééminence de la Connaissance sur les crédulités.

 

Mais Darwin restera prisonnier d'une vision mécaniciste de l'Univers : le seul but de la Vie est la Vie elle-même, sans autre destinée qui la transcenderait, qui la dépasserait, que la sacraliserait. Il semble avoir oublié la notion de "dessein divin" qu'il affirmait plus tôt. La sélection naturelle n'a aucun but extérieur à la survie pour la survie, à la Vie pour la Vie ... mais tout cela à l'intérieur du Vivant lui-même ... et rien ne dit que ce Vivant, pris globalement – la Vie cosmique – n'est pas au service de ce qui la dépasse. La sélection naturelle ne s'occupe pas de cela : elle reste fermement enfermée dans la sphère de la Vie elle-même !

 

Sans entrer dans le détail, si l'évolutionnisme et la sélection naturelle s'appliquent aussi à l'humain, ces théories ont un considérable impact politique (comme l'a toujours le malthusianisme en nos temps de pénurie des ressources).

Faut-il aider la Nature à éliminer certains individus humains inaptes à vivre une "bonne vie" dans leur milieu réel (c'est tout le problème de l'avortement tant pour raison de surpopulation que pour celle de malformation, de la peine de mort ou de l'euthanasie, par exemple) ? Ou faut-il transformer ce milieu pour que plus d'humains aient une chance d'y survivre (c'est tout le problème de l'éducation ou des assistanats, par exemple) ? Ou faut-il les deux : éliminer les plus inaptes mais aussi transformer le milieu pour élargir les aptitudes ?

Et quelle que soit la réponse, est-elle valable partout, de le même manière, avec la même intensité, avec les mêmes méthodes, au sein du monde humain ?

 

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La liberté doit intégrer l'action du hasard. S'il n'en était pas ainsi, ou bien le déterminisme règnerait en maître et la liberté ne serait qu'un leurre vide, ou bien l'être libre ne vivrait que ce qu'il a lui-même décider de vivre et passerait à côté de tout le reste.

Heureusement, il n'en est pas ainsi : une dialectique s'installe. Une trialectique, devrais-je dire entre le règle (le déterminisme), la liberté (l'autonomie) et le hasard (l'aléatoire). Cette trialectique est fondamentale et le refus d'incorporer à leur existence l'un de ces trois pôles pourtant universels, conduit bien des humains à des catastrophes.

 

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La beauté vient de la différence ! Donc de la multiplicité contre l'uniformité. La beauté naît donc dans la complexité (mais non dans la complication). Et je parle ici de "beauté" qui est bien au-delà, voire étrangère, de la "joliesse".

La beauté, c'est la complexité !

Le Réel a choisi de faire émerger des archipels de beauté (les galaxies) à partir de l'uniformité (l'entropie) du "vide" intergalactique. Et au sein de chaque galaxie, la néguentropie élabore ses œuvres, de plus en plus complexes selon les îles et îlets de ses archipels.

La beauté, ce n'est pas ce qui plaît, mais ce qui subjugue, ce qui époustoufle, ce qui induit l'extase et la contemplation.

La joliesse ne produit que du plaisir ; la beauté, elle, insuffle de la joie.

 

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Des rapports entre la misère, la politique et la Nature.

La misère peut être engendrée par la Nature en cas de cataclysme, de sècheresse, d'inondation, de pandémie, ...

La misère peut aussi être engendrée par les institutions sociopolitiques en cas d'incompétence, d'inefficience, de guerre, de haine, de violence, ...

Mais qu'est-ce que la misère ? De quelle misère parle-t-on : de celle du corps, de celle du cœur, de celle de l'esprit ou de celle de l'âme ?

Qu'est-ce que la misère ? Une pauvreté extrême, une énorme difficulté de vivre, voire de survivre. Et ce "vivre" ou "survivre" se placent sur quatre plans : celui du corps sans santé, celui du cœur sans amour, celui de l'esprit sans connaissance et celui de l'âme sans attente, sans dessein, sans intention.

Existe-t-il un palmarès entre ces quatre misères ? Aux yeux des idéologies, c'est certain : la misère des corps prime sur la misère des esprit qui prime, et de loin, sur les deux derniers. Mais aux yeux de la réalité, le palmarès est sans doute inverse.

 

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Le 04/11/2024

 

De Gustave Thibon :

 

"Être dans le vent est une ambition de feuille morte."

 

Les modes ne sont que des moteurs artificiels et factices qui emportent tout ceux qui n'ont aucun moteur propre, bien en eux. C'est le moteur de ceux qui n'existent ni en eux-mêmes, ni par eux-mêmes.

 

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Ce mon ami l'économiste Nicolas Bouzou :

 

"On peut toujours réduire la dépense publique. Taxer les grandes entreprises, taxer les dividendes, taxer les rachats d'actions, taxer les plus-values des loueurs de meublés : taxer tout ce qui bouge sans voir que les grandes entreprises font vivre les petites, que les dividendes rémunèrent le capital qui sert à investir, que les rachats d'actions redistribuent des liquidités des entreprises vers les start-up, que les meublés sont souvent des résidences étudiantes ou des Ehpad dont le coût va augmenter. Le gouvernement répond qu'il n'est pas possible, dans l'urgence, de solliciter davantage la dépense publique. C'est faux. Aide aux entreprises non rentables, subventions aux associations, réforme de l'assurance-chômage, temps de travail dans la fonction publique... les pistes ne manquent pas. La France serait donc le seul pays au monde à ne pas pouvoir réduire sa dépense publique ? Ce n'est pas crédible. Pas plus crédible que la stratégie qui consiste à affirmer que surtaxer l'activité économique peut constituer un début de solution à un problème structurel de finances publiques."

 

En un mot : moins d'Etat, plus d'autonomie et plus de responsabilité personnelles.

 

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D'Isabelle Barth :

 

"Olivier Mannoni, spécialiste des langages totalitaires montre dans son livre "Coulée brune'' combien les mouvements fascisants sont précédés d’un « travail de sape lexical minutieusement agencé et mis en œuvre. »

La mécanique en 4 temps :

✔ « Un langage nébuleux, allusif, tirant d’hypothèses non confirmées des conclusions définitives et conspirationnistes » : « c’est la technique utilisée dans Mein Kampf (…). Le fantasme teinté de xénophobie et de racisme prend la place du réel, désigne un adversaire imaginaire contre lequel tout est possible, mais dont on ne pourra jamais venir à bout puisqu’il n’existe pas ».

✔ Tout est relativisé : « Le racisme, l’antisémitisme et le négationnisme constituent de simples « opinions ».

✔ La manipulation du désespoir et des frustrations : « Celui qui ne maîtrise pas les outils du savoir et de la rhétorique n’a pas de place dans le dialogue de la cité. Il ne lui reste que la violence, (…) la résignation, (…) ou la fuite dans l’ésotérisme et les promesses d’un autre monde. »

✔ Le fantasme du sauveur : « La passion du pouvoir brutal »

« À tous les éléments que nous avons énumérés ici, confusionnisme, désarticulation du discours, haine de la science et du savoir, détestation de la culture et de ceux qui la portent, il y a un point commun : l’amour du pouvoir autoritaire et de la dictature. Rien d’étonnant si un Trump exprime son admiration pour Kim Jong-un (...)"

 

Oui, Trump est de cette veine ... Mais plus encore toutes les factions populistes et gauchistes qui pourrissent l'Euroland et l'accule de plus en plus à l'effondrement face aux grands tricheurs (Américanoland, Russoland, Sinoland).

 

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De Léon Blum :

 

"Tandis que la règle du capitalisme américain est de permettre aux nouvelles entreprises de voir le jour, il semble que celle du capitalisme français soit de permettre aux vieilles entreprises de ne pas mourir."

 

Il n'y a jamais eu de "capitalisme français" ; seulement du bourgeoisisme ... La France est, sans doute, la plus grande aberration anti-économique du monde.

 

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D'un anonyme :

 

"Trump c'est la garantie d'un Tsunami pour le commerce mondial.

À quelques jours de la Présidentielle Américaine, les sondages favorables à Donald Trump donnent des sueurs froides ! Car sa stratégie menace la stabilité du commerce mondial. Son objectif : serrer la vis aux importations, doper la production nationale, l'emploi et les exportations et réduire le déficit américain. Pour se faire droit de douane : 10 %, 20 % voire plus ! Cette situation entraînerait des représailles de la part de Pékin et Bruxelles. Pour l'UE, l'agressivité commerciale américaine intensifierait le forcing de la Chine sur le marché européen. Un scénario noir pour l'économie mondiale. C'est incontestablement un moment clé de l'histoire de la mondialisation ! Sommes-nous prêts ?"

 

La mondialisation est morte et enterrée depuis longtemps. Il n'y a aucune économie mondiale depuis longtemps : il n'y a que des économies continentales et la seule qui nous importe ici, c'est l'économie de l'Euroland. Les économies de l'Américanoland, du Sinoland, de l'Islamiland et du Russoland ne repose que sur leurs réserves d'hydrocarbures qui s'effondrent à vue d'œil. A quoi il faut ajouter la trop lente baisse de natalité et la trop rapide montée de l'inculture.

 

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De Claude Onesta qui manifestement m'a lu, sans me citer ... :

 

"Lorsque l’on méditera sur l’entreprise, la famille ou tout autre sujet, il faudra se demander quel est le feu qui est censé les animer, les vivifier, et les faire s’épanouir et s’accomplir. Sans ce feu, les structures et les organisations restent lettres mortes. On en revient alors aux idées de projet, de finalité, de vocation, voire à un mot comme « âme » (anima et animus en latin) en tant que ce qui anime […]. Toute entreprise est un arbre qui pousse, saison après saison, élagages après tailles, fumages après cueillettes, floraisons après greffes. Et cet arbre croît continûment que l’on prenne, ou non, des photos (budgets, objectifs annuels, chiffres réalisés vs. planifiés, etc.) de lui de temps en temps. Ce qui importe, c’est la raison profonde qui le fait pousser. Où est son intention ? Où est sa finalité ? Qu’est-ce qui le pousse à croître, à verdir, à fructifier ?"

 

Sempiternelle refuge des couards derrière le "comment ?" parce qu'ils n'osent pas affronter le "pour quoi ?".

 

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De l'Institut Jonathas :

 

"L’exil forcé des Juifs, des chrétiens et des Yézidis des pays d’Orient est un sujet central pour quiconque veut comprendre le Proche et le Moyen-Orient, à un moment-clé où l’antisémitisme en Belgique se nourrit de biais, dénis et partis pris idéologiques, ainsi que d’une grande méconnaissance de l’Histoire.

À travers les siècles, les communautés juives, chrétiennes et yézidies ont contribué à la richesse et à la diversité de la civilisation orientale, puis arabe. Leur quasi-disparition en quelques décennies soulève des questions majeures sur le pluralisme et les droits des minorités dans cette région. "

 

Il faut le dire, le redire et le répéter encore : l'islam est une religion et l'islamisme est une idéologie basées toutes deux sur cette idée absurde que le Coran (dont l'histoire boiteuse et cahotante est maintenant bien connue) est la seule Vérité religieuse et que tous les humains devraient s'y soumettre (islam signifie "soumission" en arabe) corps et âme, ou être, sinon exterminés, au moins être chassés ou réduits en esclavage.

L'islam en est toujours au stade primitif de la religion tel que le catholicisme l'a très bien connu pendant près de 1650 ans.

 

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Le 05/11/2024

 

De Emmanuel Berretta :

 

"Trump ou Harris, l’Europe doit passer à l’âge adulte

 

Orban mise sur Trump, von der Leyen prépare la riposte. Alors que les États-Unis choisissent un nouveau président, les Vingt-Sept mesurent leurs retards et leurs handicaps dans un monde qui bascule.

 

« L'Otan est morte. En cas de nouvelle guerre en Europe, oubliez-la. » Ces mots de Donald Trump, lancés en janvier 2020 à Ursula von der Leyen lors d'une rencontre houleuse, prennent aujourd'hui une résonance particulière. L'Europe n'a plus le choix : elle doit assumer seule son destin et peu importe, au fond, le vainqueur à Washington, Kamala Harris ou Donald Trump. La native d'Oakland sera polie, un peu plus patiente peut-être ; l'héritier new-yorkais sera rude, brutal, mais, dans les deux cas, les États-Unis ont vocation à s'éloigner de l'Europe. Et que ce soit à Bruxelles ou dans les chancelleries européennes, tout le monde le sait.

« Si Trump se désengage de l'Otan, le lendemain, une dizaine de pays de l'Est courront à Washington signer des accords bilatéraux de sécurité », jauge un diplomate européen, qui ne se fait guère d'illusion sur la solidarité des Européens dans ce chaos. Il est vrai que la réalisation concrète d'une autonomie stratégique européenne peine encore à disposer des moyens nécessaires, tant il est difficile pour un certain nombre de pays de s'arracher au doux cocon de l'assurance militaire américaine.".

 

Le marasme mondial induit par ces dernières élections américaines, détachera l'Américanoland de tous les autres continents qui, ou bien, s'en réjouiront (Russoland, Sinoland, Latinoland, Indoland, Islamiland), ou bien pleureront à chaudes larmes : l'Euroland qui ne s'est pas sérieusement préparé à devenir un VRAI continent autonome et qui risque bien d'éclater en deux (les anciens pays de l'URSS sont toujours dans le vieux "rêve américain" ...).

Heureusement, la Grande-Bretagne, elle, commence à comprendre que Boris Johnson et consorts sont des jobards et des cuistres qui, par le Brexit, ont plongé leur pays dans un marasme politico-économique déplorable ; elle rejoindra bientôt l(Euroland ce qui rétablira les équilibre avec une France socialo-délirante et une Allemagne russo-dépendante.

 

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Alors que l'on attendait tout des sciences jusque là, plus que tout autre fait historique, la bombe atomique engendra une méfiance populaire vis-à-vis des sciences, en général, et des recherches scientifiques, en particulier.

Il y a aujourd'hui, un immense désintérêt pour les études supérieures scientifiques et une montée inquiétante d'une forme de complotisme où les sciences (pures et appliquées) et leurs applications (technologiques, écologiques et médicales) jouent le rôle du "méchant".

Nous vivons une sorte de diabolisation des sciences amplifiée par le fait que leur complexité intrinsèque et leurs jargons spécialisés (souvent mathématiques) les rendent inaccessibles pour la grande majorité des humains.

 

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La vraie ignorance est le fait que l'on ne sache pas que l'on ignore car, dès lors que l'on sait qu'on ignore un savoir, il suffit de l'acquérir ; mais lorsqu'on n'a pas conscience qu'il y a là du savoir qui existe mais qui nous est inconnu, alors la vraie ignorance s'installe. Et je crains que la faillite grave de nos actuels systèmes éducatifs entretienne cette ignorance de l'ignorance ...

 

 

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"Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?", s'interrogeait Leibniz. En voilà une drôle de question. C'est de ce type de questionnement dont parle ici Whitehead. Et de ces questions-là, il en existe des milliers : pourquoi les masses d'attirent-elles ? qu'est-ce que la matière ? combien de dimensions a l'espace réel nécessaire pour y représenter tout l'univers ? l'univers est-il fini ou infini ? pourquoi le Soleil brille-t-il et non la Terre ? pourquoi un ovule humain fécondé par un spermatozoïde humain donne-t-il un humain ? pourquoi avons-nous deux poumons et deux reins mais un seul cœur, une seule rate et une seule vessie ?

On pourrait ainsi continuer une longue liste de "questions idiotes", tellement idiotes qu'elles sont essentielles et que ce sont elles qui font vraiment avancer la science et la connaissance.

S'étonner de l'évidence !

S'émerveiller de la banalité !

S'extasier de la trivialité !

Cela demande une tournure d'esprit très bizarre ... Je suis devenu physicien parce que regardant par la fenêtre de la classe par un jour de grand soleil, notre nouveau professeur de science demanda, l'air de ne pas y toucher : "Tiens ! Pourquoi il est bleu, le ciel, et pas orange ?".

 

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Les objets n'existent pas, ou plutôt, n'existent qu'en tant que révélateurs de relations inter-processuelles sous-jacentes.

Il n'y a pas de choses (sauf dans les dictionnaires humains) ; il n'existe que des processus provisoires et singulier et transformation incessante.

 

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Ne jamais confondre "simplicité" et "élémentarité" ou "facilité" ou "rudimentarité" ... car la "simplicité" est en général très sophistiquée.

Et cette sophistication n'est pas de la complication, mais de la complexité.

Et a complexité peut être très simple mais elle n'est jamais compliquée.

La complication (cum plicatus) est le contraire de la simplicité (sine plicatus) et l'ennemis de la complexité (cum plexus).

 

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Le Réel émerge des bipolarités (entre l'entropie de l'uniformité et la néguentropie de la complexité) et de leurs dialectiques (induisant l'émergence de structures dissipatives qui transforment les excès de tensionnalité en énergie constructive).

Voilà le nouveau paradigme de la physique post-mécaniciste

 

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Les généralités sont des inventions (utiles, mais dangereuses) de l'esprit humain qui, pour penser et décrire le Réel, a besoin de mots qui sont des concepts généraux et qui évitent de se noyer dans les océans de détails qu'il faudrait exprimer pour décrire parfaitement la moindre des petites choses qui nous arrivent.

"Le diable est dans les détails" dit le dicton récent et qui n'est pas de Nietzsche contrairement à ce qui est parfois affirmé ; il faut donc admettre le diable, mais sans l'adorer, et le remplacer par un leurre : les concepts généraux qui, seuls, permettent de décrire et de modéliser, donc de croire que l'on peut comprendre.

 

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Le Monde est la face perceptible de Dieu et Dieu est la face cachée du Monde.

Ensemble, Dieu et le Monde constitue le Réel qui est l'Un, qui est le Divin.

Alfred North Whitehead ne fait, malheureusement, pas la distinction entre Religion et Spiritualité alors que, d'une part, il condamne les dogmatismes, les bigoteries et les intolérances, mais que, d'autre part, encense les "émotions" spirituelles. En fait, ce qu'il appelle "religion naturelle", n'est autre que la Spiritualité sans Religion.

 

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Le Divin est bipolaire : il est le fondement (source originelle absolue) et il est l'intention (moteur primordial absolu). Dieu se réalise dans le Monde et s'y accomplit (et s'y satisfait – cfr. plus haut).

Mais en s'accomplissant, Dieu s'ouvre de nouveaux chemins pour devenir autre, existentiellement. Dieu est donc à la fois éternel et immuable, ET immédiat et en cours de réalisation de soi. Une boucle de rétroaction s'installe entre Dieu et le Monde puisque Dieu fait émerger le Monde de ses fondements, mais que, se réalisant, le Monde transforme Dieu (qu'il manifeste) et le conduit vers d'autres chemins de réalisation de soi. Il en va de même de la relation entre Dieu et chaque entité contenue dans le Monde puisque l'accomplissement du Monde qui est accomplissement de Dieu, passe aussi par l'accomplissement de chaque entité dans sa réalité et dans ses relations, en soi et autour de soi.

 

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Tout processus (et l'univers est un processus global qui englobe tous les autres qui s'y entrelacent, s'y tissent, y interfèrent, y font émerger d'autres structures processuelles sur divers niveaux de complexité) est, par essence, continu ; il peut y avoir des bifurcations, des rugosités, des dislocations, des sauts,  il peut aussi y avoir d'immenses plages d'uniformité qui semblent vides d'évènements, mais point de discontinuité réelle, de vide, de néants intercalaires, d'absence d'existence.

 

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Du point de vue humain, les phénomènes sont absorbés par la conscience comme "symboles" de ce qu'ils pourraient advenir ou devenir : elle leur donne un sens c'est-à-dire une signification pour qui les absorbe et une direction qui les observe, c'est-à-dire, encore, des révélateurs de la nature et du sens de ce qu'ils montrent. Mais ce ne sont que des constructions imaginatives, des interprétations comme on en construit face à un symbole mystérieux censé révéler, à qui sait voir, le secret d'un monde derrière le monde.

L'humain ne connaît pas le Monde (et encore moins Dieu ou le Réel), mais il interprète, symboliquement, herméneutiquement, les signes qu'il croit percevoir venant de de ce Monde.

 

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Whitehead construit une trilogie essentielle pour caractériser les relations entre les humains (partie intégrante et agissante du Réel) et le Réel (qui l'englobe et le porte) : la réalité, la perception et la représentation.

Il y a la réalité qui est l'océan qui est là, que l'humain le voie ou pas ; il y a la perception de ce qui est visible : les vagues dont les formes, couleurs, vitesses et comportements apparaissent au-dessus du mur ; et il y a la représentation que, par l'un quelconque de ses langages, l'humain nomme, décrit, modélise.

Autrement dit : la pensée humaine s'escrime avec l'expression de ce qui est stable dans les phénomènes, au moyen d'un langage qui manie des abstractions extraites de la perception répétée qui n'est qu'un effet de reflet de la réalité.

 

En bref : les "objets" n'existent pas ; ce sont des illusions, ce sont des processus qui évoluent dans le temps sans jamais être pareils à ce qu'ils étaient ou ont été ou seront. C'est le langage humain qui crée l'objet par souci de devoir nommer les choses pour avoir quelque chose à dire.

L'image taoïste ou zen de la vague à la surface de l'océan est ici, plus que jamais, pertinente  : ce que nous appelons "objets" (ou particules, ou choses, ou êtres, ou étants, ...) ne sont que ce que l'on peut voir de la crête des vagues que l'on regarderait par-dessus un mur qui cacherait l'océan. On croit voir, distinguer, singulariser, désigner des crêtes de vague qui naissent, vivent et meurent et que, l'on se croit obligé de nommer pour les distinguer, en oubliant que ces noms qu'on leur donne, sont purement factices puisque la vague, en elle-même est pur changement, pure transformation, pur processus structuré de dissipation des énergies en conflit à la surface des flots.

 

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Ce n'est pas la physique quantique qui affirme que la mesure déforme ou informe la chose mesurée ; c'est l'évidence. Prendre une mesure de quoique ce soit, c'est interférer avec n'importe quoi, dont le perturber. Cette perturbation peut être négligeable devant la grandeur mesurée, mais elle peut aussi être du même ordre de grandeur. C'est ce qui arrive à l'échelle quantique.

 

En bref, à l'échelle quantique, plus rien n'est réellement mesurable et ce qui n'est pas mesurable directement, n'est pas connaissable directement. Il faut donc en passer par des mesures mésoscopiques sur des objets mésoscopiques pour en inférer, lorsque faire se peut, des supputations nanoscopiques.

 

Ce passage par le mésoscopique (donc le grand nombre des "objets" nanoscopiques) pour comprendre et modéliser le comportement d'un seul de ces "objets", explique l'aspect statistique et probabiliste de la théorie quantique.

 

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Le 06/11/2024

 

De Clément Pétreault :

 

"Élection de Donald Trump : l’Europe désormais seule face à son destin.

 

Le réveil est brutal pour l’Europe : décrochage technologique, faiblesse militaire et perte du soutien américain. L’heure n’est plus aux illusions mais à la réinvention d’un modèle à bout de souffle.

La victoire de Donald Trump inquiète les Européens qui ont bien compris que cette élection présidentielle américaine allait aussi changer leur vie. Car ce retour sonne assurément le glas d'une vieille époque, celle d'un ordre mondial dans lequel l'Europe pouvait prospérer tranquillement à l'ombre du parapluie américain.

Les États-Unis lâcheront vraisemblablement l'Ukraine et qui sait peut-être même l'Otan. « Nous ne sommes plus une priorité pour les États-Unis », professait déjà ce week-end l'ancien commissaire européen Thierry Breton dans la Tribune du dimanche. Et avec cette nouvelle élection de Donald Trump, les choses ne vont pas s'arranger : l'Europe, hier centre du monde, court le risque de devenir un théâtre secondaire, face à une Russie belliqueuse, une Chine conquérante, et une Amérique lassée de nous. Il nous faudra désormais assumer seuls notre propre sécurité et réinventer notre modèle économique, le défi est gigantesque.

 

Vérités dérangeantes

 

Nous vivons l'automne des grandes vérités dérangeantes… En l'espace de quelques semaines, deux rapports européens sont venus percuter nos certitudes existentielles.

Premier choc, début septembre, l'ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi a rendu un rapport dans lequel il dresse le constat implacable d'une Europe en « lente agonie » économique et en décrochage technologique. Dis autrement, pendant que la Silicon Valley innove, l'Europe réglemente…

Second rapport, celui de l'ancien président finlandais Sauli Niinistö, qui recommande à chaque foyer européen de faire des réserves d'eau et de nourriture pour tenir 72 heures en cas de crise majeure, soulignant notre totale impréparation face aux dangers sécuritaires qui nous guettent. Cruelle vérité : la Russie consacre désormais plus d'argent à sa défense que l'ensemble des pays européens réunis…

 

Grand déclassement

 

Des solutions existent, notamment à travers davantage de mutualisation entre les pays membres et des plans d'investissement massifs. Mais ces solutions sont entravées par une réalité cruelle : l'Allemagne s'enfonce dans la récession et la France croule sous les déficits. L'Europe est désormais seule face à son destin, le grand déclassement, c'est maintenant."

 

Il est grand temps (ce que je répète depuis si longtemps) que l'Euroland apprenne très vite à devenir autonome sur tous les plans : qu'il taxe à mort toutes les importations chinoises et russes, qu'il interdise toutes les immigrations, qu'il se réindustrialise, qu'il rééduque sa jeunesse inculte et narcissique, qu'il garde ses cerveaux en les valorisant, qu'il cesse les assistanats, qu'il cultive la frugalité, qu'il se défonctionnarise, qu'il casse tous les nationalismes et tous les Etats-Nations, qu'il rende les régions autonomes socioéconomiquement, qu'il relance son intelligence numérique, qu'il cesse de vivre à crédit, etc ...

 

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Le 07/11/2024

 

Aujourd'hui, l'élection de Donald Trump aux USA clarifie grandement l'approche continentale du monde humain :

 

  • L'Américanoland a choisi de devenir isolationniste, populiste et en déclin économique et culturel.
  • Le Russoland et le Sinoland sont deux continents autocratiques et esclavagistes, condamnés, pour masquer leur déconfiture économique intérieure, à la même logique de guerre, le premier militaire, le second commerciale.
  • L'Islamiland est gangrené par l'islamisme lui-même faisant son lit sur les légendes d'un colonialisme, réinventé alimentant un anti-occidentalisme et un antisionisme obsessionnel.
  • Le Latinoland s'enferre dans une économie basée sur les trafics en tous genres, les drogues en particulier.
  • L'Afroland, outre le mythe colonialiste et l'anti-occidentalisme qui l'accompagne, n'existe que par le trafic de ses ressources naturelles sous le contrôle de plus en plus marqué du Russoland, du Sinoland et de l'Islamiland, selon les régions.
  • L'Indoland, discrètement et souplement, modestement et intelligemment, réinstaure une puissance tant culturelle qu'économique.
  • L'Euroland est disloqué par des idéologies obsolètes construites sur les assistanats et l'étatisme, et une dépendance coupable tant militaire qu'économique instaurée pendant les "trente glorieuses" aux frais des USA qui, aujourd'hui, n'en veut plus.

 

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Les racines grecques sont claires : la "panthéisme" dit que le Tout (pan) est Dieu (Théos), alors que le "panenthéisme" dit que le Tout (pan) est au-dedans (en) de Dieu (Théos).

Pour comprendre cette importante distinction, il faut d'abord comprendre ce qu'est la complexité : on dira qu'il y a de la complexité dès lors que les éléments d'un ensemble interagissent si fort les uns avec les autres, qu'ils finissent par devenir indistinguables les uns des autres et qu'ils font émerger des structures, des caractéristiques et des propriétés qui ne possédaient aucun des éléments séparés de l'ensemble originel.

Ceci posé, on comprend aussi qu'un système complexe, au sens qui vient d'être défini, est une Unité qui est bien plus que la simple somme, que la simple juxtaposition, que le simple assemblage mécanique de ses éléments originels.

Un exemple : le diamant et le charbon (le graphite) sont tous deux faits des mêmes atomes de carbone, mais dotés d'organisations différentes dont émergent des propriétés très différentes (et des valeurs très différentes malgré qu'il ne s'agissent, dans les deux cas, que d'atomes de carbone) : l'un transparent, l'autre opaque, l'un très dur, l'autre très fiable, etc ....

Autre exemple ; un atome de sodium (un métal très explosif au contact de l'eau) et un atome de chlore (un biocide puissant utilisé dans la plupart des détergents et des désinfectants), lorsqu'ils s'unissent intimement, forment une molécule plus complexe nommée chlorure de sodium qui n'est que du sel de cuisine qui n'est qu'un exhausteur de goût, ni explosif, ni biocide.

Tout cela pour dire que lorsque la complexité s'en mêle, le "Un" final est plus que le simple "Tout" de ses constituants .

Ainsi, le panthéisme identifie Dieu au simple "Tout" alors que le panenthéisme identifie Dieu (ou, mieux, le Divin) au "Un" qui est bien plus que le "Tout" qu'il contient. Alors qu'il est évident, à le lire, que Spinoza était panenthéiste, la question demeure : Einstein était-il panthéiste ou panenthéiste ? En tous cas, il est sûr qu'il n'était ni théiste (croyant en un Dieu personnel extérieur et étranger à l'univers qu'il a créé et qu'il dirige), ni athée (croyant à un univers pur fruit du hasard, sans ordre, ni règles, ni intention).

 

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La théorie de la relativité générale a conduit aux idées cruciales d'univers en expansion et de big-bang. De quoi s'agit-il ?

 

"Quand Friedmann, né en 1888, découvre la théorie de la relativité générale d'Einstein en 1922, il entreprend dès lors d'en chercher les solutions exactes. Il entrevoit le premier que cette théorie mêlant gravitation, temps et espace, permet l'étude de la structure de l'univers dans son ensemble.

Il découvre que les équations d'Einstein permettent la description d'un univers en évolution et introduit pour la première fois l'idée d'un univers en expansion. L'article fondateur de la cosmologie non-statique est publié en juin 1922. Friedmann y décrit trois types d'évolution dans le temps de l'Univers, impliquant notamment une singularité initiale. Il poursuit son raisonnement dans un deuxième article publié en 1924. Une violente controverse oppose à distance Friedmann à Albert Einstein, qui refusera longtemps un univers non-statique.

Alexandre Friedmann est l'un des trois « pères » de l'expansion de l'univers, avec Georges Lemaître et George Gamow, un de ses élèves (voir la métrique de Friedmann-Lemaître-Robertson-Walker).

Il meurt précocement en 1925 de la fièvre typhoïde, contractée lors d'un séjour en Crimée.

Les équations de Friedmann, décrivant la dynamique de l'expansion de l'Univers dans le cas où celui-ci serait homogène et isotrope, sont nommées en son honneur. "

Le travail de Friedmann fut repris par le chanoine Georges Lemaître de l'Université Catholique de Louvain (Belgique) qui fut mieux connu du grand public face à un Friedmann juif, prisonnier du soviétisme et mort quasi inconnu trop jeune.

Au-delà des personnes, le fait est celui-ci : la théorie de la relativité générale conduit à concevoir un univers en expansion ... avec des conséquences immenses.

 

Primo, l'univers n'est donc pas infini car comment quelque chose d'infini pourrait-il devenir plus grand encore que ce qu'il n'est ? Il est donc fini (il faut se représenter l'univers comme un sphéroïde qui grossit et qui engendre lui-même, par sa propre expansion, son espace et son temps pour s'y accomplir). Ce sphéroïde n'est pas plongé dans un espace-temps vide (c'était la vision mécaniciste de Démocrite à Newton) ; ce sphéroïde universel est cet espace-temps même avec rien autour de lui ; un "rien" qui n'est pas du vide, mais un "rien" qui est un néant pur, une non-existence absolue. Le Réel est un pur "dedans" à quatre dimensions, limité par une surface à trois dimensions qui l'enveloppe et qui est l'univers présent, et sans aucun "dehors". L'effort intellectuel à faire ici est de sortir de l'image d'un espace euclidien vide et infini, contenant de tout chose. Il faut au contraire se construire l'image d'un Tout-Un qui est tout mais non infini au sens euclidien. Il faut pour aider à cette compréhension bien voir que les notions d'espace et de temps sont des notions conventionnelles purement humaines (cfr. les théories d la relativité) n'existant pas du tout par elle-même et constituant une sorte de "treillis" jeté sur l'existant, de façon à pouvoir en mesurer (évaluer, plutôt) certaines caractéristiques quantitatives.

Si la notion de Dieu (ou, mieux : si cette notion globalisante et mystérieuse, source et moteur du Tout qui existe) a un sens, il doit choisir entre être le Réel tout entier ou n'être que Néant absolu. Le choix est donc vite fait et se résume à une équation parfaite : Dieu = Réel = Tout.

 

Secundo, une question : qu'y a-t-il dans le "dedans" de ce sphéroïde dont la surface (à trois dimensions) est l'univers tel qu'il est à l'instant présent ? Ce "dedans" est-il du vide laissant l'univers n'être alors qu'une baudruche : fine couche d'existant entre du "néant absolu" dehors et du "vide pur" dedans ? Ou ce dedans est-il au contraire "quelque chose" qui s'accumule au fur et à mesure que le temps passe et qui vient du passé ? L'image qui vient alors, est celle d'un arbre qui se construit par accumulation de couches successives (les cernes de bois qui sont son "dedans"), entourée par une mince couche vivante, appelée cambium, où se concentre la vie de l'arbre et où se construit ce qui deviendra le bois, sous elle, au fur et à mesure de la croissance de l'arbre.

Pour le dire autrement, au travers de cette métaphore de la croissance de l'arbre en couches accumulées, entourées d'une mince couche vivante, on peut dire que le dedans du Réel est l'accumulation des états successifs passés de l'univers, entourée d'une dernière couche appelée "univers actuel" où se construit l'univers de demain qui deviendra l'univers présent alors que notre univers présent rejoindra, par accumulativité, les couches précédentes des univers passés qui, ensemble, portent l'univers présent, vivant et constructeur d'avenir. Toute la cosmologie, jusqu'à aujourd'hui, ne s'est préoccupée que de cette mince couche vivante superficielle (l'univers présent) sans se soucier de la réalité des couches passées, accumulées sous elle et en interaction permanente avec elle (car, pour ne prendre qu'un exemple, où se trouve la mémoire du présent si ce n'est "sous lui" dans les couches historiques accumulées qui le portent et le nourrissent ?).

 

Tertio : si l'univers est en expansion cela signifie que son "rayon" spatio-temporel est en croissance et que le modèle de cette croissance est donné par la résolution des "équations du champ". Mais, tant Friedmann d'abord, que Lemaître ensuite, ont pensé linéairement qu'un sphéroïde qui croît (l'expansion est une croissance volumique) doit nécessairement, un jour ou l'autre, avoir eu un rayon nul. Avant ce moment-là, il n'y avait rien ; à partir de ce moment-là, il y eut quelque chose qui croissait. Par dérision, le physicien anglais, Fred Hoyle, lors d'une interview à la BBC en 1949, appela ce moment de la naissance de l'univers à partir d'un gros néant antérieur, le "big-bang" (le gros boum). Cela permis aux tenants d'un créationnisme religieux et du Dieu créateur (le chanoine Lemaître en tête, suivi de quelques papes) de crier victoire : l'univers a été créé ex nihilo par une puissance extérieure que l'on appelle Dieu ... et l'affaire est faite !

Mais pas si faite que cela car, pour arriver à ce résultat, il faut considérer une croissance linéaire, ce que l'on sait n'être pas le cas (grâce à l'observation expérimentale du "fond diffus"). Cette croissance serait plutôt (et chaotiquement) de forme quasi-exponentielle ce qui reporte son  origine à moins l'infini, et détruit l'idée d'une "création ex nihilo" à un instant donné (ce fameux instant "zéro" qui n'existe pas). Ce que l'on appelle "big-bang" n'est en fait qu'un des multiples sauts de complexité engendrant une nouvelle conjonction originale des cinq "causes" du processus cosmique telles qu'exprimées plus haut. En fait, ce que l'on appelle aujourd'hui le "big-bang" n'est pas la "naissance de l'univers", mais bien le saut de complexité marquant l'apparition de ce que nous appelons "Matière" au départ de la substance prématérielle (que certains appellent "l'énergie noire") au moyen d'une protomatière (appelée, par les mêmes, "matière noire").

 

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Au début du 20ème siècle, l'effondrement patent de la cosmologie classique (le mécanicisme de Galilée, Descartes, Newton et consorts) aboutit à une période chaotique (dont nous ne sommes pas encore sortis), amplifiée par les problèmes nouveaux posés par l'électricité (liés aussi à l'industrialisation et aux usages et besoins nouveaux en énergies de toutes sortes) et par les composants "ultimes" de la matière (liés aussi aux progrès faits par la chimie, puis par les études nucléaires).

 

Il faut ici se rappeler la "théorie des quatre causes" d'Aristote complétée par une importante "cause cohésive" (n°3) omise par le philosophe grec.

Pour qu'une maison se construise, il faut faire converger cinq "causes" :

 

  1. La cause matérielle (du terrain, des pierres et des poutres, du ciment, des clous et des vis, ...),
  2. La cause finale (l'idée, le projet, le besoin, le désir, ...)
  3. La cause "cohésive" (l'unicité du champ de convergence des quatre autres causes pour éviter la dispersion et l'émiettement ...)
  4. La cause formelle (les plans, les plannings, les méthodes, ...)
  5. La cause efficiente (le chantier où l'on travaille efficacement ...)

 

La physique théorique, à l'époque d'Einstein (et de Bohr dont nous parlerons dans un chapitre ultérieur), est confrontée à cinq dualités principielles inaccessibles par la cosmologie classique ; ces cinq dualités correspondent aux cinq "causes" exposées ci-dessus, à savoir :

 

  1. La dualité entre onde et corpuscule qui pose la question : quelle est la vraie substance universelle primordiale dont tant la matière-énergie que les ondes électromagnétiques ne sont que des manifestations parmi d'autres ?
  2. La dualité entre uniformité et complexité qui pose la question : quel est le vrai moteur universel primordial dont tant l'entropie que la néguentropie ne sont que des modalités parmi d'autres ?
  3. La dualité entre espace et temps qui pose la question : quelle est la vraie cohésion universelle et primordiale dont tant l'espace que le temps ne sont que des manifestations parmi d'autres ?
  4. La dualité entre déterminisme et probabilisme qui pose la question : quelle est la vraie cohérence universelle primordiale dont tant la détermination que la probabilité ne sont que des scénarios parmi d'autres ?
  5. La dualité entre efficacité locale et harmonie globale qui pose la question : quel est le vrai critère d'optimalité universelle primordiale dont tant les champs de force que les concrétions matérielles ne sont que des modalités parmi d'autres ?

 

Dans le même ordre d'exposition et de la même manière, se posent les cinq problématiques, propres à la théorie des processus complexe, et appliquées à la cosmologie telle que nous commençons à la comprendre aujourd'hui :

 

  1. La Corporalité (le question de la substance universelle)
  2. L'Intentionnalité (la question du moteur universel).
  3. L'Unité (la question de la cohésion universelle).
  4. La Logicité (la question de la cohérence universelle)
  5. La Constructivité (la question de l'optimalité universelle).

 

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Le maccarthisme ou maccarthysme (1950-1954) ...

Ce mouvement, d'origine typiquement américaine (Joseph McCarthy est un politicard virginien), relève de la psychose collective : la haine de tout ce qui pourrait être assimilé au soviétisme, c'est-à-dire au communisme marxiste revu en autoritarisme par Lénine et devenu totalitarisme avec Staline.

Bien sûr, le communisme, sous toutes ses formes est une utopie haïssable et nuisible, détestable et meurtrière, responsable, de par le monde, de plusieurs centaines de millions de morts par guerres, exécutions, tortures, maltraitances, épuisements, traques policières, sous-alimentations, misères, maladies, déportations massives, etc ...

Dès sa naissance marxiste, le communisme était une erreur funeste et dramatique. Le marxisme est une imbécilité ; les classes sociales qui la fondent, sont de pures inventions idéologiques qu'aucune sociologie ne pourra jamais confirmer (il y aurait, alors, autant de "classes" sociales que de groupes de personnes avec certains intérêts convergents).

La lutte des classes n'existe pas ; il n'existe que des efforts, souvent difficiles, parfois désespérés ou désespérants, pour une meilleure survie chez certaines personnes ou communautés, mais il n'existe pas de classes sociales. C'est un exemple typique d'abstractions simplificatrices et fausses qui permettent de dualiser des réalités complexes : les riches capitalistes contre les pauvres prolétaires est une vision aussi débile que celle qui réduit l'invasion européenne des actuels Etats-Unis, contre des centaines de tribus indiennes de cultures différentes, à un guerre entre les cow-boys et les indiens – sauf dans les plus ridicules westerns hollywoodiens à la John Wayne.

Mais là n'est pas l'essence du maccarthysme ... Celle-ci est à chercher dans son aspect psychotique collectif, dans sa propension complotiste, dans son acharnement à exiger l'enrégimentement sociétal, dans le lavage généralisé des cerveaux et dans la répression monomaniaque (notamment dans le monde des scientifiques à sensibilité peu ou prou de "gauche", comme chez Einstein).

 

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L'antisémitisme perdurant et même renaissant, aujourd'hui, est un mystère aussi incompréhensible qu'absurde …

Il se forme comme un consensus pour conclure qu'en gros, l'antisémitisme se nourrit à six racines qui ne sont pas exclusives les unes des autres, bien au contraire et … bien malheureusement. Ce serait sans doute trop simple.

Ces six racines sont les suivantes :

 

  1. Des chrétiens détestent les Juifs parce qu'ils auraient fait assassiner Jésus-le-Christ ; ce qui est une contre-vérité historique qui, au pire, ne concernerait que certaines gens de Jérusalem en l'an 33.

 

  1. Des rationalistes et athées détestent les Juifs parce qu'ils auraient inventé la pire des superstition maléfiques : le monothéisme ; ce qui est toujours aussi faux, le polythéisme monolâtre de la Torah en atteste (Elohim est un pluriel).

 

  1. Des xénophobes détestent les Juifs parce qu'ils forment une race haïssable ; c'est encore faux : génétiquement, la judéité n'est pas une race humaine, mais une culture traditionnelle.

 

  1. Des médiocres, adeptes du ressentiment et de la jalousie, détestent les Juifs parce qu'ils totalisent un tiers des prix Nobel ; c'est vrai et c'est tant mieux pour l'humanité qu'il y ait, au sein des Juifs, ce culte de l'étude, du questionnement, de la curiosité et de la recherche.

 

  1. D'autres médiocres haineux - à la suite d'un faux notoire, commandité par la police tsariste et intitulé : "Le protocole des Sages de Sion" (1901) - détestent les Juifs parce qu'ils les soupçonnent d'organiser (avec les Francs-maçons) un complot ploutocratique visant la domination financière et médiatique du monde ; c'est incroyablement faux et passablement ridicule.

 

  1. Enfin, beaucoup de socialo-gauchistes et d'arabo-musulmans détestent les Juifs à cause de l'existence et de la survie de l'Etat d'Israël malgré 70 ans d'agressions subies par lui venant des factions islamistes ; c'est d'autant plus stupide que la plupart des Juifs du monde ne sont pas sionistes (sinon ils vivraient en Erètz Israël).

 

Ces six racines de l'antisémitisme sont connues et toutes plus ridicules les unes que les autres. Le vrai mystère reste cependant la cause de la perpétuation de l'antisémitisme, malgré le ridicule consommé et délirant de ses racines, et l'horreur indescriptible de ses conséquences (dont la Shoah).

 

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En gros : la Vie est plus essentielle que les vies.

On parle donc bien de la différence essentielle entre la Vie cosmique qui est globale et transcendant tous les vivants, et les existences particulières et singulières, provisoires et temporaires de tous ces petits êtres vivants qui grouillent un peu partout et parmi lesquels on trouve quelques humains.

Ces vies particulières ne sont que des émergences superficielles et anecdotiques de la Vie cosmique qui s'exprime, se manifeste et s'accomplit à travers elles.

Il s'agit donc de marquer l'insignifiance de la personne et de mettre en avant la collectivité globale.

On reconnaît bien là les convictions socialistes pour qui la société passe avant les individus, et l'humanité avant chaque humain.

C'est oublier un peu vite que toute généralité est une abstraction artificielle ; il faudrait aussi se souvenir de la pensée de Whitehead qui parle des "entités réelles" (les personnes qui existent vraiment) et des entités abstraites" (l'humanité qui est une abstraction symbolique).

En cela, on découvre la face idéaliste de quelqu'un de solitaire, de renfermé (presque autiste), qui tourne le dos à la réalité trop décevante, trop mesquine, trop pauvre, trop désespérante.

 

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"Nous sommes tous très ignorants" : c'est un truisme mais qui interroge sur la capacité de nos sociétés à rechercher hardiment et à enseigner valablement ce qui va combler cette ignorance-crasse qui explique, sans l'excuser, l'immense bêtise humaine face à soi, face aux autres et face au monde, monde dans lequel bien peu d'humains voient plus loin que le bout de leur nez (et de leur portemonnaie).

Et : "nous n’ignorons pas tous les mêmes choses" : est un autre truisme mais qui interroge sérieusement les capacités d'apprendre différentes selon les humains concernés car il en est une majorité qui n'apprendra jamais rien et continuera d'adorer, comme une idole, sa propre ignorance au nom du "bon sens paysan" ou de la "tradition".

 

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Chacun devrait se vouloir autonome et esquisser son propre projet de vie, acquérir les ressources qui lui sont nécessaires, se définir ses propres règles éthiques et méthodologiques, veiller à la qualité de sa connexion et de sa communion avec son milieu, et conduire sa vie avec efficacité et virtuosité.

Voilà donc pour la théorie. Mais en pratique, il en va tout autrement ... Il est tellement plus facile de vagabonder là où le plaisir bruisse, de parasiter le monde, de tricher même avec le bon sens, de fainéanter dès que possible, de cultiver égocentrisme, narcissisme et nombrilisme ...

 

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Pourquoi, dans notre vision cosmologique actuelle, le Réel aurait-il quatre dimensions (l'espace-temps) ?

La notion de "dimensions" explose dès que l'on parle, comme il se faudrait, d'espace des états puisqu'il faut bien plus de quatre paramètres pour décrire l'état d'un processus.

 

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Selon la cosmologie actuelle, il y a quatre forces fondamentales (gravitationnelle, électromagnétique, hadronique et leptonique) ? D'où vient ce "quatre" ?

Que représente la notion de "force" ou, plus exactement, celle de champ d'influence et d'influençabilité d'un processus ? Autrement dit : comment un processus peut-il influencer certains autres processus et comment peut-il être influencé par eux ?

Mais la vraie question n'est pas "comment" mais "pour quoi" ces influences doivent ou peuvent exister entre les processus ? Et pourquoi quatre ? Que signifie la notion de "charge" (massique, électrique, hadronique ou leptonique) ?

 
   

 

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Le 08/11/2024

 

Messianité :

  • Bipolarité entre et Divin et l'humain
  • Dieu (le Tout-Un-Divin cosmique) et le Messie (moteur de l'accomplissement de l'humain au sein de Dieu).
  • Le prototype du Messie est :
    • Moïse pour les Juifs,
    • Jésus pour les chrétiens,
    • Hiram pour les FM,
    • Siddhârta pour les bouddhistes,
    • Zarathoustra pour les nietzschéens,
    • Etc ...
  • Opposition spirituelle, profonde et inconciliable entre messianité par élection externe (Religion) ou par initiation interne (Spiritualité).
  • Mission du Messie = le "Salut" qu'il faut définir comme "Victoire"
    • sur la mort (christianisme),
    • sur le souffrance (bouddhisme),
    • sur l'ignorance (judaïsme),
    • sur la médiocrité (nietzschéisme),
    • sur le chaos (maçonnisme),
    • etc ...

 

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De mon ami Olivier Faver :

 

"Je suis micro entrepreneur. Les taxes et impôts sont punitifs. Mes amis entrepreneurs passent plus de 50% de leur temps à gérer de la bureaucratie délétère plutôt qu’exercer leur vrai métier. Le délire étatique est incommensurable. Toujours plus de bureaucratie, de prélèvements en tout genre. Comment donner l’envie à des jeunes de créer leur entreprise ?

La solution est pourtant simple : le moins d’Etat possible, éradiquer la bureaucratie, diviser par deux le nombre de fonctionnaires !"

 

On est donc parfaitement d'accord !

 

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Le Visage, c'est ce que l'on voit (de visu) de l'autre. Le Visage du Divin, c'est donc la Nature externes et les Emotions internes.

 

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Adam, en hébreu, ce n'est pas le prénom d'une personne ; c'est "l'humain" en toute généralité ... de même 'Hawah (la Conscience) ... de même le Jardin d'Eden (l'ignorance et l'innocence animale) ...

L'Humain et sa Conscience conçoivent :

  • Abel (Hévèl) : "buée", "vanité" qui devra disparaître, être effacer.
  • Caïn (Qayn) : "complainte", "lamentation", "insatisfaction" qui rêvera de construire un autre monde "meilleur" et inventera de tous les arts (de la métallurgie à la musique en passant par l'urbanistique).
  • Seth : (Shèt) : "base", "fondation", "fondement" (y c. au sens de fessier) qui, par la sagesse et la connaissance, permettra une "assise" stable et solide au monde à venir.

 

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Le 09/11/2024

 

Les quatre pôles du christianisme ...

Le christianisme repose que quatre pieds bien différents, tant en contenu qu'en force et grosseur.

 

Le pôle latin, centré sur Rome avec Paul de Tarse, Augustin d'Hippone, Dominique de Guzman et François d'Assise a donné le catholicisme.

Le pôle grec, centré sur Alexandrie avec la cappadociens comme Grégoire de Nysse, Clément d'Alexandrie, Grégoire de Nizianze, ... a donné l'orthodoxie.

Le pôle germanique, sans centre réel (donc multiple dans ses expressions), avec Arius, les mystiques rhénans (Eckart, Ruysbroek, von Bingen, ...), le béguines, puis Luther et Calvin, a donné les protestantismes.

Enfin, le pôle oriental, centré sur Jérusalem jusqu'à sa destruction par les Romains et son invasion par les Arabo-musulmans, a donné l'église originelle  judéo-chrétienne de Jacques (frère de sang de Jésus) et les églises arménienne ou syriaque, et vivote de façon disparate, théologiquement plutôt "orthodoxe", mais institutionnellement plutôt "catholique".

 

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L'évolutionnisme face au créationnisme ...

 

Tous les problèmes qu'eut Teilhard de Chardin avec sa hiérarchie jésuite et avec le Vatican, tiennent au fait que ces derniers faisaient du livre de la Genèse un dogme inamovible (une vérité incontestable et immuable), mais un livre de la Genèse non pas lu dans sa langue originelle, l'hébreu, comme ci-dessus, mais bien dans sa traduction latine par Jérôme où le verbe "créer" remplace "ensemencer" ou "engendrer", et où la conjugaison des verbes se fait sur le mode affirmatif et non sur le mode prédictif. Dès lors, il est évident que le dogme chrétien (et surtout catholique) sera du bord créationniste (la traduction de Jérôme) à l'opposé du bord évolutionniste (l'original hébreu complété par la thèse de Darwin et de Teilhard de Chardin).

 

Cette option vigoureusement créationniste du catholicisme induira, par ricochets, d'incommensurables problèmes théologiques notamment et surtout quant au "péché originel" et quant à la "sélection naturelle", problèmes auxquels Teilhard répondra, parfois avec discrétion et prudence, parfois avec assurance et netteté.

 

Le problème du péché originel (en 1922) ... Teilhard rétorque qu'il n'y a pas de "péché originel" car, au fond, ce péché "ineffaçable" induirait une détérioration irréversible d'une "création" divine pourtant divinement parfaite. En fait, il y a une imperfection originelle du monde, d'un monde ébauché, esquissé qu'il faut accomplir et mener à sa plénitude. Ce n'est pas de "péché" qu'il s'agit dont l'humain serait la cause infâme, mais d'une "mission" d'accomplissement et de parachèvement du monde, qui incombe à l'humain. Il n'y a ni faute, ni jugement, ni condamnation, ni punition ; il y a une "mission" !

 

Le problème de la sélection naturelle (en 1932) ... Le Vatican condamne officiellement Teilhard de Chardin, en prétendant que la sélection naturelle promouvrait la Nature en juge suprême, cruel et froid, et déclasserait Dieu de son rôle de juge suprême, bon et aimant ; de ce fait la Providence divine et la "Bonté" de Dieu ne joueraient plus aucun rôle dans l'économie du Salut humain.

 

S'il n'y a plus de péché originel et si la sélection naturelle devient le juge suprême, alors il n'existe plus de rédemption possible et donc il n'y a plus aucun besoin d'un quelconque Christ rédempteur ... et le christianisme s'effondre !

 

Cette position montre l'incompréhension de la notion même de Messianité (dont la racine hébraïque est Messia'h : "celui qui est oint", c'est-à-dire habilité à établir le pont d'Alliance entre le Divin et l'humain). La notion de Messie n'abolit en rien la bipolarité entre Dieu (le Tout-Un-Divin cosmique) et l'humain, mais ce Messie devient, par mission et vocation, le moteur de l'accomplissement de l'humain au sein de Dieu.

L'histoire spirituelle humaine a connu de nombreuses formes de messianité avec Moïse pour les Juifs, Jésus pour les chrétiens, Hiram pour les Francs-Maçons, Siddhârta Gautama pour les bouddhistes, Zarathoustra pour les nietzschéens, etc ...

Malgré cela, persiste une opposition spirituelle, profonde et irréconciliable entre la Messianité par élection externe (ce qui relève de la Religion puisque c'est Dieu qui choisit et désigne son "Elu") ou par initiation interne (ce qui relève de la Spiritualité puisque chacun, par son travail initiatique et spirituel intérieur, peut devenir son propre "mystagogue").

Il s'agit donc de redéfinir clairement la mission du "Messie" en disant que celle-ci vise à construire la "Salut". Mais il faut alors clarifier cette autre idée qui est celle de "Salut". Il ne s'agit nullement de rédemption par abolition et/ou effacement du(des) "péché(s)", mais bien s'assurer ou, au moins, de viser une "Victoire" ... sur l'ignorance (judaïsme), sur la mort (christianisme), sur le chaos (maçonnisme), sur la souffrance (bouddhisme), sur la médiocrité (nietzschéisme), etc ...

 

Toutes ces mises au point étant faites (sur le péché originel, sur l'évolution, sur la sélection/élection, sur le salut, sur le messie, sur la rédemption, ...), nous pouvons aborder de plus près le travail et l'œuvre de ce cher Pierre Teilhard de Chardin ...

 

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Le travail scientifique de Teilhard de Chardin est tout entier résumé dans son chef-d'œuvre ; "Le Phénomène humain" paru après sa mort.

Voici ce que l'on en dit :

 

"Prêtre, jésuite et paléontologue Pierre Teilhard de Chardin était un penseur innovant n'hésitant pas à confronter ses découvertes paléontologiques avec la pensée ambiante et l'enseignement officiel de l'Église catholique, ce qui lui a valu des déboires avec les autorités ecclésiastiques. Même s'il lui fut interdit de publier (mais non pas d'écrire…) il fut un paléontologue et philosophe aussi écouté qu'influent dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale.

Le Phénomène humain, qu'on considère généralement comme son œuvre la plus importante, donne une claire idée de sa pensée, qu'il reprendra dans des textes ultérieurs. Le livre est développé selon trois axes. Les deux premiers sont complémentaires en ce sens qu'ils partent de l'apparition de la vie au sein du minéral et de l'apparition de la pensée au sein du vivant. Le dernier traite de la pensée humaine dans une « noosphère », unifiant géosphère et biosphère et convergeant vers un point unificateur qu'il appelle le « point Oméga ». C'est dans ce chapitre qu'on passe d'un travail essentiellement scientifique, au point de vue d'un théologien chrétien, prenant une option plutôt dynamique et positive sur le rôle de l'évolution.

Dans cette œuvre qu'il qualifie lui-même d'« introduction à une explication du Monde », il estime que la pensée dans ce qui fait sa spécificité, ses capacités de recherche et de découverte, représente le centre des possibilités d'évolution et qu'il est alors vital d'étudier « ce que devient et exige l'homme ».

Un autre de ses livres, Le Milieu divin, synthétise bien la pensée de celui qui cherchait un principe générateur et unificateur au monde, un être transcendant « capable d'opérer dans sa plénitude la synthèse de l'Esprit [...] (car) il n'y a qu'une manière possible de s'aimer : c'est de se savoir “surcentrés” tous ensemble sur un même “ultra-centre” commun, en qui les êtres ne puissent parvenir qu'à l'extrême d'eux-mêmes, qu'en se réunissant. » "

 

Un autre texte explicite : "La théorie de l'évolution de Charles Darwin, la biosphère de Vernadsky et la théodicée chrétienne sont unifiées par Teilhard de Chardin en une approche holistique. Pour lui, le « phénomène humain » doit être pensé comme constituant — à un moment donné — une étape de l'évolution qui conduit au déploiement de la noosphère, laquelle prépare l'avènement de la figure dite du « Christ cosmique »."

L'humanité incarne le saut à faire entre le biosphère (la Vie cosmique) et la noosphère (l'Esprit cosmique) ... qui est la réalisation de la coalescence des consciences individuelles en une Conscience unique (la noosphère).

 

Cette noosphère est le "Christ cosmique". Le point Oméga  nomme la spiritualité collective, parfaite et réalisée, et il symbolise ce point de convergence et de coalescence de toutes les consciences en le Christ cosmique.

Le développement de tous les langages, de toutes les technologies, de toutes les méthodes et de tous les moyens de communication entre les esprits individuels est l'outil – s'il est bien utilisé et non détourné – de cette coalescence des consciences. On a d'ailleurs qualifié de "noosphère" ces photos récentes de la Terre parcourue en tous sens par les réseau des ordinateurs reliés entre eux par le tissu dense des liens Internet et autres.

 

La spiritualisation croissante vers Oméga s'accompagnera, selon Teilhard, d'une "éthicisation" croissante concrétisée par un déclin de la haine et de la violence, et par la croissance de la solidarité et de l'amour non seulement entre les humains (fraternité), mais avec toutes les formes de vie (cfr. François d'Assise). Cette "montée de l'amour" est probablement le trait le plus chrétien de la pensée de Teilhard car elle est (sera) le meilleur indice de l'approche du point Oméga, de la fusion des consciences humaines au sein du Christ cosmique qui sauvera l'univers de la violence sous toutes ses formes.

 

La montée dans l'échelle cosmique est (et sera toujours et toujours plus vite) portée par la complexification des processus internes et externes au monde. Cela signifie que la complexité montante traduit le fait que tout sera de plus en plus intimement relié à tout le reste, au point de perdre sa "distinguabilité" individuelle pour s'inscrire dans une unité de niveau supérieur. Cette unité supérieure sera accompagnée d'émergences de plus en plus fréquentes, fortes et sublimes, ainsi que de l'apparition de nouvelles propriétés et de nouvelles opportunités de plus en plus riches : cette complexification (qui, pour le physicien et le thermodynamicien, implique une croissance rapide et exponentielle de la néguentropie ambiante) est le moteur de la montée en excellence cers le point Oméga, vers l'unification de toutes les consciences en le Christ cosmique.

 

Un question théologique, en ce point de notre réflexion, se pose avec acuité : cette "montée" de l'humanité vers le point Oméga participe-t-elle d'un accomplissement de Dieu au travers de l'humanité (c'est la thèse de Renan et de Freud) ou, au contraire, d'un cheminement tant intérieur (le salut) qu'extérieur (l'amour) pour approcher, pour atteindre, pour "rejoindre" (dit Teilhard de Chardin) d'un Dieu déjà accompli dans sa perfection et sa plénitude ? Autrement dit : est-ce le Divin qui s'accomplit avec et au travers de l'humain, ou est-ce l'humain qui, s'accomplissant lui-même, rejoint la perfection divine déjà établie et installée ? Cette seconde sera celle de Pierre Teilhard de Chardin (mais était-ce par calcul par rapport à l'Eglise catholique, ou par conviction ?).

 

Somme toute, l'histoire de l'humanité pourrait, métaphoriquement, être décrite en trois ou quatre grandes étapes. D'abord une longue enfance (stade végétal) jusque la Renaissance du 15ème siècle (comprenant donc tout le christianisme originel puis médiéval jusqu'à l'apparition des protestantismes). Puis, une adolescence qui symbolise cette puberté donnant accès à la reproduction (avec l'imprimerie, par exemple), à la conscience externe (avec les technique de communication), à l'apprentissage (avec les systèmes éducatifs) : cette adolescence symbolise le stade animal et dure jusqu'à aujourd'hui, au moins). Puis, peut-être, l'humanité atteindra-t-elle son premier âge adulte qui verra la fin du narcissisme et du nombrilisme, et fera fleurir la conscience de soi, la quête de sens, l'engagement au service de ce qui dépasse l'humanitude, l'excellence dans le métier d'être et de travailler en humain dans le monde pour le monde et non pour soi, la bonne raison d'être de l'humain, la création d'une famille de la Vie et de l'Esprit, au-delà des individus, humains ou non, qui la compose, ... ce saut immense impliquera l'émergence d'un nouveau paradigme (peut-être une Apocalypse eschatologique dans ce monde, au sein même de l'humanité). Puis, peut-être, parfois, sans doute, l'émergence, post-apocalyptique d'un second âge adulte dont les pôles essentiels seront la plénitude, la surhumanité, la sacralisation de la Vie, divinisation de l'Esprit, ... et l'atteinte du point Oméga.

 

"La donnée fondamentale qui caractérise la pensée de Teilhard est donc l'assomption de la perspective évolutionniste non seulement dans un sens biologique et matérialiste donc mais aussi dans un sens cosmologique, spirituel et universel". Voilà qui résume densement l'idée générale de la pensée de Teilhard de Chardin : la Vie et l'Esprit évoluent vers toujours plus de complexité ce qui permet toujours plus de richesse et de communion au sein de cet univers qui n'est que le visage divin (le "visage" d'un être est ce que l'on "voit" de lui "de visu").

 

Teilhard de Chardin appartient à l'Eglise catholique (il a fait ses vœux inaliénable de jésuite et a été ordonné prêtre). Il appartient à une institution dogmatique enfermée dans un théisme pur et dur dont la théologie fermée s'accommode, de plus en plus difficilement, au fil du temps, à sa propre pensée qui évolue. Cette divergence entre l'Eglise et Teilhard prend la forme d'une opposition (au sein du théisme chrétien) entre Théologie (Dieu est parfait et créa un monde censé être parfait, mais devenu corrompu et imparfait du fait du péché originel qui impose l'impérieuse nécessité d'une rédemption) et Christologie (Dieu attend/exige que l'humain accomplisse le monde pour le mener à sa perfection divine ; ce qui est la position de Teilhard de Chardin). On comprend vite l'inconciliabilité métaphysique de ces deux positions ...

 

Cette opposition est bien plus qu'une simple question de vocabulaire (j'en suis bien convaincu et ne cherche guère à la minimiser), mais une évolution de celui-ci peut aider au rapprochement des points de vue. A mon sens, il ne faut plus parler de "perfectionnement" (perfection, parfait) du monde, mais d'accomplissement ou de complexification du monde qui sont en cours (et infinissable à jamais) : le Réel est un mouvement, une dynamique intarissables avec des sauts de complexification ;

  • l'apparition de la Matière avec le big-bang,
  • l'apparition de la Vie avec les procaryotes océano-volcaniques,
  • l'apparition actuelle (et trop lente !), avec l'humain, de l'Esprit c'est-à-dire le monde des entités dématérialisées, immatérielles.

Cette dynamique est fondamentale et il n'existe pas de dynamique sans intention, sans un "rêve" à réalisé, sans "téléologie" : l'accomplissement du monde (du réel, pour parler plus largement et plus profondément) qui est son propre accomplissement, est le rêve de Dieu (du Divin originel) dont l'humain (comme tout ce qui existe, du plus infime au plus grandiose) est censé pleinement participer.

 

De Prospero Rivi (moine de Ferrare – 2021), en suite et accord avec Teilhard de Chardin, écrit ceci : "Depuis des temps mémoriaux donc, le monde éprouve le besoin d'être sauvé. Dans l'homme, c'est l'univers entier qui gémit et souffre des douleurs de l'enfantement (Paul – Epître aux Romains : 8,19-23). Mais le salut que Dieu nous offre dans le Fils ne consiste pas à réparer une faute commise par un couple primordial hypothétique et aujourd'hui évanescent qui, en désobéissant, aurait provoqué la colère d'un Dieu susceptible et mesquin comme nous. Il n'y avait pas de Dieu à apaiser, mais un homme à déifier pour répondre à la soif d'infini que le Créateur lui-même a placée dans son cœur. C'est dans cette élévation de la nature humaine - sommet et synthèse de toute la création - à la communion trinitaire toujours désirée et par un acte totalement gratuit du Père que consiste l'admirable salut/rédemption opéré par le Fils".

Quel changement positif à l'égard de Pierre Teilhard de Chardin, surtout sous la plume d'un moine catholique ... !

 

Philippe de la Trinité (dans "Teilhard de Chardin, étude critique" paru chez Desclée de Brouwer en 1968) écrit, lui aussi : "Agenouillé devant le Monde qu’il aime comme une Personne, Teilhard ne veut pourtant pas cesser d’aimer Dieu. C’est pourquoi, il le faut : par une métamorphose du mystère de l’Incarnation, le Monde est Dieu en Jésus-Christ … Avec un tel panchristisme cosmique, on est aux antipodes de la Révélation évangélique". Il ne s'agit pas, ici, d'une prise de position pour ou contre Teilhard (quoique ...), mais d'un simple constat ... Mais quel constat ! Le panchristisme teilhardien est aux antipodes de la révélation évangélique ... Rien que cela !

 

Mais les choses évoluent ...

Depuis Vatican II, la pensée de Teilhard de Chardin est devenue tolérée par l'Eglise catholique dans les année 1980, puis a été partiellement confirmée par le pape Jean-Paul II en 1996 et plus clairement admise par le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger) en 2009.

Le pape Benoît XVI s’est d'ailleurs fait l’interprète (sans pleinement l'approuver, loin s'en faut) de la thèse de laquelle participe Teilhard de Chardin : "Cette théorie [celle du Salut personnel par l'entremise de l'Eglise] est-elle encore défendable aujourd'hui ? Beaucoup pensent qu'à la lumière de l'histoire de l'évolution, il n'y aurait plus de place pour la théorie d'un premier péché, qui se serait ensuite propagé à toute l'histoire humaine. Et, par conséquent, la question de la Rédemption et du Rédempteur perdrait également son bien-fondé".

La conclusion, même si elle n'est évidemment pas partagée par son auteur, est imparable. De fait, nous arrivons, aujourd'hui, à la fin de la civilisation chrétienne qui, depuis l'an 400 environ (mort du dernier empereur romain), a gouverné tout le monde culturel occidental (Euroland, Américanoland, Latinoland, Russoland et une partie de l'Afroland). La doctrine de Péché originel, de la rédemption et du salut de l'âme personnelle sont désormais des images d'Epinal désuètes. Et cela n'empêche nullement la résurgence, ô combien vivante et riche, d'une nouvelle spiritualité dont la donne principale est une simple équation :

 

Dieu = le Divin = le Tout = l'Un = le Réel

 

Et dont le nom générique est "panenthéisme" avec, pour corollaire une civilisation non plus du messianisme (religieux ou idéologique), mais une civilisation de l'eudémonisme (une civilisation de la Joie de vivre par et pour l'accomplissement de soi et de l'autour de soi).

 

Terminons par une note négative d'un certain Wolfgang Smith (un physicien américain, né à Vienne et féru de catholicisme) : "le Livre de la Genèse (...) atteste que Dieu créa l’homme, mais qu’il le créa à son image (FAUX : le texte biblique dit "Il l'ensemença DANS son image" et "son image", cela signifie sa représentation du Réel et de ses évolutions), donc parfait et achevé, puis qu'il chuta, soit le contraire d’une évolution ascendante".

Comme quoi la bêtise, même scientifique, est résistante ...

 

Terminons par une petite remarque qui est celle-ci : même un esprit aussi doué, pénétrant et courageux que celui de Pierre Teilhard de Chardin a très difficile de ne pas confondre Spiritualité (qui, pour lui, prend la forme d'une christologie initiatique) et Religion (qui se résume à la théologie dogmatique de l'Eglise catholique). D'où : gros problèmes avec le Vatican ...

La distinction nette entre "Religion" et "Spiritualité" est d'autant plus urgente que nous vivons l'époque de l'effondrement de toutes les Religions et de l'émergence d'une Spiritualité unique et commune qui prendra autant de formes et de formulations que l'on voudra, mais qui se ramène au principe déjà énoncé, mais que je me plais à répéter sans cesse :

 

La spiritualité universelle de demain porte le nom générique de "panenthéisme" avec, pour corollaire une civilisation non plus du "messianisme" (religieux ou idéologique), mais une civilisation de "l'eudémonisme" (une civilisation de la Joie de vivre par et pour l'accomplissement de soi et de l'autour de soi).

 

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D'Albert Einstein :

 

"Le plus beau sentiment que nous puissions éprouver est le sens du mystère.

C’est la source de toute vraie science et art."

 

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Dès le début du 20ème siècle, les belles certitudes mécanicistes, atomistiques, déterministes et analytiques proposées par la cosmologie newtonienne classique s'effondrent les unes après les autres. Il y eut la révolution thermodynamique (Helmholtz – 1821, 1894) à l'origine de la cosmologie des processus complexes dont nous parlerons longuement dans notre épilogue. Il y eut la révolution relativiste (Einstein – 1879, 1955). Et il y aura la révolution quantique dont Niels Bohr sera le chef de file, mentor de l'école de Copenhague et où l'on trouvera, après celui des précurseur James Clerk Maxwell et Max Planck, les noms de Erwin Schrödinger, de Wolfgang Pauli, de Louis de Broglie, de Werner Heisenberg, ... et d'Albert Einstein qui y apporta aussi beaucoup.

 

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Le 10/11/2024

 

De FOG :

 

"(...) j’admire tous ceux qui ont le courage de se lever et de dire non à la bêtise et à la haine. Il y a une mauvaise littérature engagée, comme celle de Jean-Paul Sartre et de ses épigones. Il y a aussi de grands livres engagés mais inspirés qui ont l'ambition de réparer, bousculer ou changer le monde."

 

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De Jérôme Fourquet ITW par Clément Pétreault de "Le Point" (texte intégral) :

 

" Le décryptage de la victoire de Trump.

L’essayiste nous éclaire sur les transformations profondes qui travaillent nos démocraties et pointe des clivages culturels qui transcendent les frontières.

Déchiffrer l'Amérique de Trump, c'est aussi comprendre la France qui vient. Dans son dernier ouvrage, Métamorphoses françaises (Seuil), qui ausculte en cartes et en images les bouleversements du pays, Jérôme Fourquet montrait déjà l'ampleur de notre américanisation : des élites urbaines à la France périphérique en passant par les banlieues, toutes les strates de notre société adoptent progressivement les codes culturels et sociologiques venus d'outre-Atlantique.

La réélection de Donald Trump vient confirmer de manière spectaculaire cette convergence : mêmes fractures territoriales entre métropoles et périphéries, même sentiment d'invisibilisation des classes moyennes, même montée des antagonismes culturels et identitaires.

 

Le directeur du département Opinion de l'Ifop décrypte les ressorts d'une victoire qui fait frissonner l'Occident. Il nous éclaire sur les transformations profondes qui travaillent nos démocraties, de la fin de la domination masculine traditionnelle à l'émergence de nouvelles formes d'appartenance communautaire.

 

Avec la réélection de Trump, assiste-t-on à une forme de revanche des classes moyennes et populaires américaines sur les élites ?

 

Jérôme Fourquet : Oui, partiellement. Nous observons un clivage qui s'accentue entre une partie des élites culturelles et économiques, d'un côté, et la classe moyenne et les milieux populaires de l'autre. Trump, bien qu'appartenant lui-même à l'élite économique, a su capitaliser sur cette colère et cette envie d'en découdre d'une partie de la classe moyenne et des milieux populaires américains qui se sentent déconsidérés, méprisés dans leur statut comme dans leur mode de vie.

 

Les formules malheureuses de ses adversaires l'ont servi : rappelez-vous le « pitoyables » de Hillary Clinton, et plus récemment Biden qualifiant d'« ordures » les électeurs de Trump. En réaction, Trump s'est mis en scène en éboueur avec un camion-poubelle – c'est symboliquement très puissant.

 

Comment expliquez-vous cette capacité à mobiliser les classes populaires ?

 

Il active deux ressorts principaux. Le premier, c'est ce que j'appelle l'« empathie de point de vue ». L'électeur fait son choix en observant comment les différents candidats parlent et se comportent, quel diagnostic ils posent sur l'état du pays. Si ce diagnostic correspond à ce que l'électeur voit de sa fenêtre, une empathie s'établit même si le candidat n'est pas du même milieu social.

 

Si, en revanche, ce que le candidat décrit paraît totalement hors-sol, l'électeur ne prend même pas la peine d'écouter ses propositions. Trump parle de pouvoir d'achat, d'immigration, de sécurité – des sujets que les autres candidats évitent souvent. Et, surtout, il pose une question fondamentale : est-ce que les gens comme vous sont présents sur la grande photo de l'Amérique que je dépeins ?

 

Le second ressort, c'est ce que j'appelle l'« homologie de situation ». Les électeurs peu diplômés se disent que ce que vit Trump – le mépris des élites, leur condescendance – fait écho à ce qu'ils doivent endurer au quotidien. Comme disent les Américains : « C'est notre mec » (« He's our guy »).

 

Ces mécanismes trouvent-ils un écho en France ?

 

Tout à fait. Je pense par exemple à cette électrice du Rassemblement national à Calais qui expliquait à Raphaël Glucksmann : « Marine, c'est la seule qui n'a pas honte de nous sur la photo. » Il y a cette idée d'être représenté, d'exister dans le récit politique. Je me souviens d'un reportage en 2016 dans une zone minière de Virginie-Occidentale où Trump disait aux mineurs : « Les gars, j'espère que vous vous êtes bien reposés ces dernières années parce que, si je suis élu, vous allez bosser comme jamais. » Les mineurs disaient : « Même si on a des doutes sur la reprise de l'activité de notre filière, lui, au moins, est venu nous voir, il a parlé de nous, il sait qu'on existe. Les autres nous avaient rayés de la carte. »

 

En France, on retrouve les mêmes mécanismes de mépris et de réaction. Quand Le Canard enchaîné publie le piètre bulletin scolaire de Bardella, le message est clair : « Voilà un plouc qui ne comprend rien. » Ou quand des députés de gauche refusent de serrer la main du vice-président RN de l'Assemblée… Cette condescendance et ce mépris renvoient à ce que beaucoup d'électeurs subissent au quotidien.

 

Est-ce que le sentiment d'insécurité culturelle auquel vous faites souvent référence dans vos travaux n'est pas directement lié aux structures démographiques de la société ?

 

Absolument. Les projections aux États-Unis indiquent que les Blancs deviendront minoritaires vers 2045. C'est un bouleversement majeur dans un pays qui, bien que construit par vagues d'immigration successives, a toujours vu les Blancs rester ultra-majoritaires. Trump a su jouer massivement sur cette inquiétude. En 2016 déjà, avec le mur à la frontière mexicaine, et maintenant avec des propositions d'organiser ce qu'on appellerait en France la « remigration » d'une partie des migrants récents.

 

Cette aspiration à rester majoritaire dans son propre pays traduit la volonté de maintenir ses normes culturelles : que les règles écrites et non écrites, les mœurs, la façon de s'habiller, les comportements demeurent ceux du groupe historiquement majoritaire. C'est un phénomène qu'on retrouve aujourd'hui dans toutes les démocraties européennes : ceux qui scandent « On est chez nous » dans tous les meetings du RN signifient qu'ils veulent rester les plus nombreux et continuer à faire les lois, au sens large.

 

Les cartes électorales montrent des similitudes frappantes entre la France et les États-Unis, entre métropoles et périphéries. Au Texas, par exemple, Austin vote démocrate, et tout autour c'est républicain…

 

Cette géographie électorale ressemble beaucoup à ce qu'on observe en France, avec l'opposition entre métropoles et périphéries. Cette opposition se structure sur trois plans. D'abord économique et social : le niveau de revenus et de diplômes est plus élevé dans les centres que dans les périphéries. Ensuite ethnique, particulièrement aux États-Unis, avec une présence historique des minorités acquises aux démocrates dans les villes, tandis que les périphéries, notamment dans le Sud, sont plutôt blanches et républicaines.

 

Le troisième plan concerne les modes de vie. Prenez la question de la voiture : même si son usage reste dominant aux États-Unis, on voit émerger l'opposition entre voiture électrique et voiture thermique. Trump s'affiche avec les fans de pick-up, tout comme Bardella en France fait du passage à l'électrique en 2035 un argument de campagne en disant : « C'est un truc de Bruxellois, de bobos. Vous, habitants de la France périphérique, vous n'aurez pas les moyens. Vous êtes encore une fois sacrifiés. »

 

On peut aussi ajouter le rapport à l'altérité. Les périphéries vivent souvent dans un entre-soi, soit par tradition, soit par choix de ne pas être confrontées à l'altérité qui caractérise les villes. C'est la superposition de tous ces clivages – économiques, éducatifs, ethniques et culturels – qui donne des cartes électorales aussi tranchées de part et d'autre de l'Atlantique.

 

Vous identifiez aussi l'émergence d'un clivage hommes-femmes qui joue un rôle significatif dans ces résultats électoraux…

 

De ce point de vue, les États-Unis sont en avance sur nous, mais on voit ces tensions se développer aussi chez nous. Il existe aujourd'hui dans les jeunes générations, ici en France, un différentiel de vote entre hommes et femmes, qui renvoie à un clivage sociologique croissant.

 

Du fait de leur plus grand investissement scolaire, les femmes font de meilleures études et ont de meilleurs indicateurs sociaux. Cela produit en retour une forme de « backlash » [« retour du bâton », NDLR] chez une partie des hommes, particulièrement chez les jeunes peu diplômés.

 

En quelques lignes, dans Connemara, Nicolas Mathieu dresse le constat : « Après des siècles de règne relatif, ces pauvres types semblaient bien gênés aux entournures tout à coup dans ce monde qu'ils avaient jadis cru taillé à leur mesure. Leur nombre ne faisait rien à l'affaire. Ils se sentaient acculés, passés de mode, foncièrement inadéquats, insultés par l'époque. Des hommes élevés comme des hommes, basiques et fêlés, une survivance au fond. » Son observation est cruelle mais juste : les filles partent faire des études, les garçons restent au « pays », et si – parfois – elles reviennent, elles ne veulent plus se mettre en couple avec eux.

 

Trump a su jouer sur ce ressort, y compris auprès des hommes noirs et latinos. C'est là que l'« intersectionnalité inversée » prend tout son sens : être un homme blanc, hétérosexuel peu diplômé de moins de 35 ans, c'est être devenu, en quelque sorte, le « loser sidéral » de notre époque…

 

Paradoxalement, Trump semble avoir réussi à élargir sa base électorale bien au-delà de son électorat blanc traditionnel… C'est l'un des aspects les plus intéressants de cette élection. Trump a réussi à augmenter son capital de voix dans l'électorat masculin noir et latino, alors même qu'il n'est pas majoritaire dans ces communautés, en jouant sur la « brother culture » [la « culture/communauté des frères/potes », NDLR], cette culture masculine qui transcende les appartenances ethniques.

 

C'est particulièrement révélateur de la façon dont les clivages se recomposent. On n'est plus simplement dans une opposition ethnique, mais dans quelque chose de plus complexe qui mêle genre, classe sociale et niveau d'éducation.

 

Comment expliquez-vous la capacité de Trump à toucher ces électeurs traditionnellement démocrates ?

 

Il y a une forme de convergence des ressentiments. Que vous soyez un homme blanc, noir ou latino des classes populaires, vous pouvez partager le sentiment d'être méprisé par les élites, de voir votre mode de vie remis en cause. Trump a su capter cette frustration commune, cette impression d'être les « perdants de l'Histoire ».

 

Cette convergence est d'autant plus forte que le Parti démocrate, en mettant l'accent sur le wokisme et les minorités, a paradoxalement contribué à créer une forme de solidarité masculine interethnique en réaction. C'est comme si la « culture des vestiaires », cette sociabilité masculine traditionnelle, devenait un refuge face à ce qui est perçu comme une remise en cause généralisée de la masculinité traditionnelle.

 

Ces évolutions genrées sont-elles consciemment intégrées dans les stratégies politiques des partis ?

 

Oui. Aux États-Unis, le Parti démocrate a fait le choix de miser sur les femmes, les minorités sexuelles et ethniques, considérant que les Blancs des classes moyennes et populaires ne sont plus des catégories « démocratiquement dynamiques ». C'est une pure stratégie de marché : on ne mise plus sur un segment jugé en déclin.

 

En France, on voit Jean-Luc Mélenchon reprendre cette stratégie. Quand il poste une photo de la place de la République lors d'une manifestation propalestinienne avec le commentaire « Voici la France », il théorise une France « créolisée », en voie de transformation. À la manière de Marx, qui misait sur la classe ouvrière censée grossir, lui mise sur cette créolisation. Face à cela, Marine Le Pen se pose en porte-voix de ceux qui sont historiquement majoritaires dans le pays.

 

Le wokisme a-t-il joué un rôle majeur dans le décrochage des démocrates ?

 

Une des forces de Trump a été de prendre en charge, narrativement et politiquement, toute une partie de la population qui ne se sentait plus représentée. Le Parti démocrate a mis au centre de ses préoccupations l'Amérique des minorités, des femmes et des gays. En face, Trump s'est positionné comme le défenseur des « pitoyables », des Gilets jaunes ou des « ploucs émissaires » – pour citer Philippe Muray.

 

Quelles leçons peut-on tirer de cette élection pour la France ?

 

Il faut être prudent dans les parallèles. Le système politique américain reste très bipolaire. C'est une différence majeure : Trump n'a pas créé son propre parti, il n'a pu gagner qu'en conquérant l'appareil républicain de l'intérieur à travers les primaires. Ce qui lui a permis de rassembler l'électeur déclassé de la Rust Belt, l'évangéliste sudiste et les milieux d'affaires républicains – incarnés par Elon Musk – réfractaires à l'« impôt confiscatoire ».

 

En France, l'alliance des classes populaires et d'une partie de la droite traditionnelle ne s'est pas encore vraiment opérée, même si les choses ont un peu évolué aux européennes et aux législatives. Le contexte compte aussi beaucoup. Il y a une dimension de revanche dans le vote Trump : une grande majorité de ses électeurs considère qu'on leur a volé l'élection précédente.

 

La fin de mandat difficile de Biden et son âge avancé ont également joué. Mais les tendances de fond sont similaires : un changement démographique profond avec la montée des minorités, un affaissement des vieux bassins industriels du fait de la concurrence internationale et un rééquilibrage majeur dans les rapports hommes-femmes. Ces mouvements tectoniques travaillent nos sociétés en profondeur et continueront de façonner le paysage politique dans les années à venir.

 

Vous évoquez l'émergence de nouveaux marqueurs sociaux dans cette campagne. Lesquels ?

 

Prenez l'exemple de McDonald's : 11 % des 18-35 ans en France y ont déjà travaillé. Ce n'est pas anodin. Il n'est pas improbable que dans quelques années, lors d'une campagne électorale française, le fait d'avoir travaillé ou non chez McDo devienne un marqueur de proximité de la classe moyenne… comme Trump l'a utilisé aux États-Unis pour répondre à Harris, qui revendiquait d'y avoir travaillé pendant ses études.

 

Cela serait un révélateur supplémentaire de l'américanisation de certains marqueurs sociaux, mais aussi de la façon dont les expériences professionnelles précoces peuvent être politiquement instrumentalisées. Quand Trump se met en scène en train de servir des frites, il parle directement à cette Amérique qui connaît le travail précaire et a fait l'expérience des petits boulots.

 

La dimension générationnelle semble également importante…

 

Absolument. Ce qui est frappant, c'est que beaucoup de ces évolutions touchent d'abord les jeunes générations. Le clivage hommes-femmes, par exemple, est beaucoup plus marqué chez les moins de 35 ans. Mais, comme nous sommes un pays âgé, ces transformations sont moins visibles dans les urnes.

 

C'est particulièrement vrai pour le déclassement masculin dont nous parlions. Les jeunes hommes peu diplômés vivent une forme de double peine : ils sont à la fois les perdants de la mondialisation économique et de l'émancipation féminine. C'est un phénomène que les générations plus âgées ont moins connu.

 

Comment la stratégie de Trump pourrait-elle inspirer les forces populistes européennes ?

 

Trump a réussi ce que la droite nationale française n'a pas encore accompli : l'alliance des classes populaires traditionnelles avec la « bourgeoisie patriote », pour parler comme Zemmour. En France, la situation est différente. Malgré quelques évolutions aux européennes et aux législatives, notamment avec l'apport des zemmouristes, on est encore loin d'une telle alliance. Notre pays reste moins polarisé que les États-Unis, ce qui rend plus difficile ce type de recomposition politique.

 

Au-delà des aspects politiques, n'assiste-t-on pas à une transformation sociétale majeure ?

 

Ce qui est fascinant, c'est de voir comment les transformations démographiques et sociologiques sont investies politiquement. Nous avons deux mouvements de fond majeurs : le changement démographique, avec la montée des minorités, et le rééquilibrage dans les rapports hommes-femmes. Ces deux dynamiques produisent des réactions en chaîne. Prenez la question des modes de vie : ce n'est pas un hasard si les débats sur la viande, le barbecue, le véhicule thermique deviennent des marqueurs politiques. Ce sont des symboles d'un mode de vie traditionnel qui se sent menacé.

 

La vraie question n'est peut-être pas tant la fin du wokisme ou le triomphe du populisme que notre capacité collective à gérer ces transformations sociétales majeures. Les réponses politiques traditionnelles – qu'elles viennent de la gauche ou de la droite – semblent de plus en plus inadaptées face à l'ampleur des changements en cours."

 

Le populisme marque la fin du démocratisme (de la démocratie au suffrage universel). Trump et son élection sont le pur produit de la populace, de ses ignorances, de son influençabilité, de son émotivité, de sa vision "spectacle" du monde et des processus électoraux, de ses frustrations de sale enfant-gâté ...

La disparition y est totale de l'intelligence, du sens-critique, de toute vision sociopolitique et géopolitique à moyen et long terme ...

Et, comme bien dit, cette évolution n'est pas seulement américaine, elle est aussi réelle dans tous les pays civilisés occidentaux qui ne sont pas – encore – sous la coupe d'un quelconque autocrate mégalomane et belliciste (le guerre est un des rares moyens pour dissimuler aux masses la décrépitude économique d'un pays ou d'une région).

 

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Le 11/11/2024

 

La populace (80% de la population), c'est l'ignorance et la bêtise.

L'élite (20% de la population), c'est la connaissance et l'intelligence.

C'est, avec le démocratisme, le combat entre l'animalité et l'humanitude.

 

De plus, toujours se rappeler que 100% des humains, c'est :

 

  • 15% de constructeurs,
  • 60% de parasites,
  • 25% de destructeurs.

 

En croisant les deux dimensions de la grille, il ne reste que 3% de constructeurs élitaires ...

 

 

Elitaire (20%)

Populacier 80%

Constructeurs (15%)

3% (locomotives)

12% (braves)

Parasites (60%)

12% (financiaristes)

48% (profiteurs)

Destructeurs (25%)

5% (tyrans)

20% (syndicalistes)

 

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Autant nos cinq sens sont analytiques, autant notre intuition est holistique. Aucun ne fournit la "vérité absolue" sur un plateau d'argent ; loin s'en faut. Mais tous sont des voies d'accès (parcellaires, trompeuses, imparfaites, déformantes) vers la réalité du Réel.

L'allusion que Niels Bohr fait aux langages humains est capitale dans l'idée de la connaissance qui se construit selon la "chaîne épistémologique" : sensation (sensitive ou intuitive) – expression – représentation – modélisation – déduction – prédiction – vérification – validation. A cette lecture, on comprend la rôle crucial que joue le langage (vernaculaire ou mathématique), spécialement lors des phases d'expression, de représentation et de modélisation.

 

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Afin de décrire le plus complètement possible une personne humaine, on peut en décrire avec soin le volume et la forme dans l'espace géométrique, ainsi que les déplacements dans le temps, mais il faudra un plus un grand nombre d'autres caractéristiques et propriétés pour décrire notamment tous les paramètres liés à son état de santé (son pouls, sa tension artérielle, son taux de cholestérol, etc ...). Cela signifie donc que l'espace des états qui inclut tous ces paramètres nécessaires à une description complète de cette personne, possède beaucoup plus de dimensions de l'espace géométrique où l'on ne peut décrire que sa forme et ses dimensions volumiques.

Le principe d'intrication affirme que deux objets peuvent très bien être séparés selon certaines dimensions de l'espace des états (l'espace géométrique, par exemple) et rester parfaitement joints selon une autre dimension (non géométrique).

 

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L'idée centrale et cruciale qui anime la nouvelle cosmologie, est un monisme quantique opposé radicalement à la cosmologie classique qui dit que l'univers est un assemblage de "briques" matérielles plongées dans le vide, mais reliées par des "forces" décrites par des "lois". En fait, le vide n'existe pas plus que les "briques élémentaires". Le Réel est un continuum plein. Le Réel est Un : tout est dans tout, tout interagit avec tout, tout dépend de tout. Tout est énergie. Tout est relié. On peut donc parler de holisme, de systémisme, de non-réductionnisme, de non-analycisme. Et, comme le rappelle le blason de Bohr : le Réel exprime le Tao qui est une dynamique où tout ce qui existe change tout le temps et où rien n'est au repos.

 

*

 

 Le Taoïsme de Lao-Tseu s'inscrit dans une vision moniste du Réel et exprime ce Réel comme un flux, comme une substance dynamique appelée Tao, animé par une bipolarité ontologique entre le pôle Yin (entropique et dilutif) et le pôle Yang (néguentropique et constructeur) ; ces deux pôles n'ont rien d'antagonique (il s'agit d'une bipolarité et non d'une dualité), mais, bien au contraire, ont tout de complémentaire.

Dans la figure dite du Taiji Tu : est-ce la bipolarité Yin-Yang qui engendre le Tout-Un, ou est-ce ce Tout-Un qui contient cette bipolarité ?

 

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Le 12/11/2024

 

De Gérard Bonner :

 

"J'avais publié une alerte il y a quelques mois sur le fait que les laboratoires de recherche sur la désinformation étaient juridiquement harcelés aux Etats-Unis, au point, pour certains d'entre eux, de devoir fermer les portes tout simplement. Ici, on passe une étape supplémentaire vers une forme paradoxale de tyrannie de la libre expression. C'est le futur Président des Etats-Unis, Donald Trump qui menace : il s'agit de criminaliser toute forme de régulation du marché cognitif et de voir d'ailleurs ces efforts de régulation comme une forme de complot. Inutile de dire que l'Europe vont devenir une terre ennemie dans cette conception des choses. La voici venir La démocratie des crédules."

 

Nous sommes donc en bonne voie pour l'apologie généralisée de la médiocrité, de l'ignorance, de la désinformation et des dualisations aussi grotesques que simplistes et caricaturales.

Trump n'en est que le pionnier.

 

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D'un anonyme que j'applaudis :

 

Afghanistan... L'horreur !

Après le voile, puis la Burqua.

Les femmes ne peuvent plus travailler

Les femmes ne peuvent plus étudier

Les femmes ne peuvent plus chanter

Les femmes ne peuvent plus entendre la voix des autres femmes

Les femmes sont bannis de l'espace public

Les femmes n'ont plus de droits en Afghanistan

Elles sont à la merci des hommes

Elles sont réduites à l'état d'esclaves

Ou sont les articles de presse, les dénonciations, les tribunes, les pétitions, les interpellations des politiques qui laissent faire, les reportages et documentaires pour montrer au monde l'horreur de cette guerre envers les femmes.

Ou sont les déclarations des politiques, des gouvernants, des associations

Ou sont les appels à une intervention pour aider et libérer ces femmes et faire tomber ce régime archaïque ! Un véritable génocide de genre qui n'intéresse pas !

Ne pas dénoncer, ne pas agir, c'est être complice !

 

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De Georges Pompidou en 1966 :

 

"Arrêtez d'emmerder les Français ! Il y a trop de lois , trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! Laissez-les vivre un peu et vous verrez tout ira beaucoup mieux ! Foutez leur la paix !"

 

Et rien n'a changé mais tout est pire !!!

 

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L'Être n'existe pas. Il n'existe que le Devenir.

La dimension temporelle rend toutes les autres possibles. Sans elle, rien n'est.

Elle reflète la tension originelle fondamentale qui fonde l'Intention du Réel qui n'est ce "Réel" que dans la stricte mesure où il s'échine à essayer, par tous les moyens, de réaliser cette Intention primordiale, fondatrice et originelle.

 

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Tout nœud surtensionnel, s'il a la chance d'être dans de "bonnes conditions néguentropiques" peut donner naissance à une structure dissipative originale, imprévisible et irréversible. C'est ainsi que la Matière est née de la prématière ("l'énergie noire") et de la protomatière ("la matière sombre" instable, furtive en quête de stabilité). C'est ainsi que la Vie naquit de la Matière, quelque part dans les riches failles telluriques du fond de certains océans. C'est ainsi que vint l'Esprit, autour u système cérébro-nerveux d'animaux dits "supérieurs" qui pour survivre et anticiper les dangers et les opportunités, ont bien été obligés de développer leurs capacités de mémoire, de représentations, de modélisations et de formulations du monde hostile qui les entourait.

C'est aussi ainsi que naquit chaque galaxie d'un immense nœud surtensionnel appelé "trou noir".

 

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Le Réel est vivant et le temps ne passe pas, mais il s'accumule. Rien ne meurt. Comme dans le tronc de l'arbre, le bois (qui fut la vie-même des années antérieures) n'est plus actif, certes, mais il porte toute la vie du cambium qui en est le présent actuel préparant la couche de bois suivante (le liber). Et tout est dit ...

 

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Cette vision de David Bohm est fondatrice de la cosmologie complexe telle qu'elle se développe actuellement : une réalité profonde du Réel faite d'un océan d'énergie primordiale qui grossit (l'univers est en expansion) en accumulant les couches successives du temps et dont la surface externe est travaillée de vagues provisoires et singulières qui "font" tous les objets observables dans l'univers de la manifestation auquel humain a accès.

 

Et au niveau quantique ? Encore une fois : l'océan et ses vagues.

Quantiquement, l'observé et l'observant sont deux vagues qui entrent en interférences l'un avec l'autre ... et qui donc, ensemble, engendre un phénomène nommé "mesure" qui n'est ni l'observé, ni l'observant.

 

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L'ordre impliqué est le cœur de l'œuvre de David Bohm et exprime cette idée que chaque fragment du Réel est à la fois le fruit et l'image, l'émergence et la manifestation, de la totalité structurelle et processuelle de la totalité du Réel pris tant dans l'étendue que dans la durée.

Tout est en contact avec tout (indépendamment des distances et des durées) car tout est intriqué (au sens décrit par Niels Bohr).

Cette connexion profonde de tout avec tout, est "l'ordre caché" du Réel qui est sous-jacent à toutes les manifestations observables (que Bohm, par symétrie, appelle "l'ordre explicité").

 

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D'Olivier Cros dans "Le Journal de la Source" :

 

"A moins de vous appeler Zarathoustra et de vivre dans une caverne avec pour seule compagnie votre aigle et votre serpent, vous n’avez pas pu échapper ce mois-ci à la réélection du Président Trump aux Etats-Unis.

Les médias mainstream le donnaient perdant et pourtant, he did it ! Le

“miraculé” Président qui, durant sa campagne, a survécu à deux tentatives d’assassinat et qui - il n’y a pas de hasard - bénéficié du soutien

de Robert Kennedy Jr., neveu de JFK, lui-même assassiné en 1963.

Trump incarne, bien au-delà des frontières américaines, une défiance face aux institutions et à l'Élite globaliste, un ressentiment lié à la gestion de la crise du Covid, un ras-le-bol des interventions militaires de l’OTAN et un rejet de la culture "woke" promue par le camp de Kamala Harris (et financée par des cols blancs aux mains sales).

Bref, il est “l’homme à abattre” non seulement pour les globalistes à l’ego

hypertrophié mais aussi pour les personnalités du monde politique, des affaires, de l’aristocratie, autrement dit du spectacle (...) Ainsi, le cercle semble se refermer : argent, pouvoir, politique, propagande... Tout cela, semble-t-il, pour compenser un vide spirituel profond. Nous ne savons pas encore combien de temps il faudra à toute l’Humanité pour se réveiller."

 

La culture "woke" est un concept ambigu ... Il peut signifier la prééminence d'un individualisme forcené (tous les humains sont différents et ces différences doivent être connues, reconnues et respectées), ou la prééminence d'un communautarisme tout aussi forcené (les cultures et/ou religions, cette fois, sont différentes), ou la prééminence d'un genrisme toujours forcené (les genres socioculturels doivent être dissociés des sexes naturels), ou encore la prééminence d'un racialisme clairement forcené (la couleur de la peau ou, plus généralement, l'appartenance ethnique y sont déterminantes), etc ...

En général, le wokisme mêle, allègrement et principalement, le communautarisme culturel, le genrisme sexuel et le racialisme ethnique ... mais toujours contre le "mâle blanc hétérosexuel" qui a été trop longtemps la seule norme admissible de qualité et qui devient le bouc émissaire universel.

 

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Le 13/11/2024

 

De FOG :

 

"Ce n'est pas grâce à sa personnalité farfelue que Donald Trump s'est imposé, à ce point, à la présidentielle américaine, mais parce qu'il incarnait une résistance, fût-elle barjo, à la bêtise et à la haine fabriquées par le wokisme, l'islamo-gauchisme et la conversion des « élites » à la détestation de soi, ce nouveau conformisme. Chez nous, au contraire, cette marmelade idéologique semble encore triompher."

 

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DE FOG encore :

 

"Le « dhimmi » est en terre d'Islam ce que l'« Untermensch » juif était sous le Troisième Reich : un sous-homme. Au temps d'Al-Andalus, la dhimma s'appliquait aux chrétiens et aux Juifs, les « gens du Livre », selon la formule du Coran. Ils avaient l'interdiction de monter à cheval, de se défendre s'ils étaient attaqués par un musulman ou d'épouser une musulmane, l'inverse étant possible. Ils devaient payer un impôt spécial (la jizya), baisser les yeux devant les musulmans, leur laisser le passage, leur céder le siège qu'ils réclamaient, porter une ceinture spéciale qui permettait de les repérer. Leurs droits et leur survie n'étaient garantis que par leur soumission à la loi islamique. L'Occident n'a certes pas fait beaucoup mieux avec les Juifs au Moyen Âge."

 

Voilà ce qu'il faut rappeler aux islamistes (qui s'en régalent déjà) et aux islamo-gauchistes (qui ne veulent rien en savoir) !

L'islam est un totalitarisme par construction  !

Il suffit d'aller voir ce qui se passe en Iran ou en Afghanistan, au Hamas ou au Hezbollah, chez les Houtis et partout où le djihadisme s'est installé.

Tout le monde semble ignorer (ou faire semblant d'ignorer)que l'islamisme tend à scinder, dans tous les pays du monde, l'humanité en deux : les musulmans qui ont tous les droits (tant qu'ils respectent la lettre du Coran et des Hadits) et les dhimmis qui n'en ont aucun.

 

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De Iannis Roder :

 

"Les accusations de « génocide » contre Israël se multiplient, révélant la dérive antisioniste d’une partie de la gauche radicale. Peu importe que la CIJ (Cour internationale de justice) ait répondu à la saisine de l'Afrique du Sud qu'il n'y avait pas génocide, peu importe que les faits ne répondent pas à la définition de la convention sur le crime de génocide du 9 décembre 1948 ou que, malgré les morts quotidiennes, ils ne correspondent en rien à ce que furent les génocides de l'Histoire comme celui des Tutsis au Rwanda en 1994, celui des juifs en Europe entre 1941 et 1945 ou celui des Arméniens en 1915-1916. Peu importe que le nombre de victimes civiles, évidemment trop élevé, soit le triste résultat d'une terrible guerre urbaine entre l'armée d'Israël et les forces armées du Hamas qui évoluent au milieu de la population et n'offrent jamais ses tunnels comme abris aux Gazaouis. Peu importe que si demain le Hamas dépose les armes et libère les otages, la guerre s'arrête immédiatement. Tout cela ne compte pas. C'est donc fort logiquement que les propos ont peu à peu dérivé vers une mise en accusation de tous les Israéliens, devenus collectivement coupables du « génocide » à Gaza. Mais aussi des juifs du monde entier, légitimement attachés au seul pays à majorité juive de la Terre qui, le plus souvent, cherchent juste à rappeler que cet État minuscule (quand il y a 22 États arabes) joue sa survie à chaque guerre. Rappeler cela c'est donc, pour la gauche radicale, soutenir les « génocidaires ». (...) Tout en niant bien évidemment l'antisémitisme et les appels à la violence, c'est au nom du bien et de l'antiracisme que la gauche radicale reproduit, aux côtés des islamistes, l'éternel procès en inhumanité des juifs. Cette haine antijuive qui en fait, depuis l'Antiquité, des ennemis du genre humain"

 

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De Bertrand Russell en 1952 :

 

"De nombreuses personnes orthodoxes parlent comme si c'était le travail des sceptiques de réfuter les dogmes plutôt qu'à ceux qui les soutiennent de les prouver. C'est bien évidemment une erreur. Si je suggérais qu'entre la Terre et Mars se trouve une théière de porcelaine en orbite elliptique autour du Soleil, personne ne serait capable de prouver le contraire. […] Mais, si j'affirmais que, comme ma proposition ne peut être réfutée, il n'est pas tolérable pour la raison humaine d'en douter, on me considérerait aussitôt comme un illuminé."

 

On comprend très bien l'argument. Mais il y a une erreur de fond : celle de ne pas définir, avant le propos, ce que signifie le mot "Dieu" alors que le mot "théière", lui, est parfaitement clair.

Si je dis : "Dieu est le Tout de ce qui existe", Dieu existe évidemment.

Si je dis que Dieu est un personnage hors du Réel qui a créé le Réel ex nihilo pour en faire son jouet en embêtant les humains (ce qui n'est qu'une caricature des dogmes chrétiens et musulmans), il est tout aussi évident que Dieu n'existe pas.

Mais si l'on veut montrer un tant soit peu d'intelligence métaphysique et spirituelle, il est temps de dire que le mot "Dieu", faute de mieux, couvre l'essence profonde du Réel qui contient notre monde, qui en est la manifestation et qui peut lui donner un sens comme le réclamait Leibniz : "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?".

Si le Divin est le Mystère profond qui est sous tout ce qui existe et qui le soutient et l'anime, alors, il existe évidemment, puisqu'au-delà du connaissable humain, reste la réalité de l'inconnaissable, mystérique et ineffable.

 

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Il est aussi absurde de prétendre que le colonialisme fut synonyme d'esclavagisme ou de paupérisme, que de prétendre que l'économisme est synonyme de financiarisme ou de prolétarisme, ou que le scientifisme est synonyme de scientisme ou de rationalisme.

Tout ceux qui boivent du vin, ne sont pas majoritairement des alcooliques agressifs ...

Quel que soit le secteur, le lieu ou l'époque, il y eut des excès souvent condamnables et blâmables, c'est indéniable ; mais ce n'est pas une raison pour nier en bloc tous les autres aspects dont beaucoup furent positifs et constructifs.

 

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Le Coran reconnaît cinq prophètes envoyés par Dieu pour l'édification des hommes (mâles) : Adam (le premier humain ...), Abraham (réputé "père" de tous les croyants), Moïse (réputé fondateur du judaïsme), Jésus (fondateur du christianisme) et, le dernier, Muhammad (le sceau des prophètes et fondateur de l'islam).

Il est donc intéressant de noter que la référence centrale de base est la Bible hébraïque dont les Ecritures chrétiennes et le Coran musulman ne sont que des sous-produits tardifs.

 

Dès le départ, le vision musulmane du monde est duelle : il y a le monde qui jouit de la connaissance vraie (il existe autant d'islams "orthodoxes" qu'il existe de sectes qui, chacune, rejettent toutes les autres) et il y a le monde de l'ignorance (celui des non-musulmans et celui des "faux" musulmans appartenant aux autres sectes).

Une telle binarisation péremptoire est assez hallucinante ! ... et explique parfaitement le climat d'ostracismes permanents qui anime le monde musulman, envers les non-musulmans, les faux-musulmans et les femmes (qui ne sont, selon de mauvaises traductions exotériques, que des sous-produits d'une côte d'Adam).

 

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L'islam de Mahomet est issu d'une Arabie déjà largement monothéiste où de nombreuses tribus s'étaient converties, déjà, au judaïsme, au judéo-christianisme et au christianisme. C'est dans ces milieux déjà judéo-chrétiens (ébionites, sans doute) que Mahomet fut spirituellement éduqué. La Ka'ba de la Mecque était d'ailleurs associée au personnage d'Abraham.

 

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L'immanentisme moniste a toujours fait problème dans le cours de la philosophie classique qui avait (et a toujours) besoin d'un dualisme fondateur (le Créateur et la créature). L'immanentisme et le monisme effacent cette fracture, cette frontière, ce "mur" ... et empêche donc toute dialectique ontologique et métaphysique dont la philosophie classique se délecte.

C'est là, sans doute, l'origine de l'ostracisme subi par les présocratiques, par les traditions indiennes et chinoises, et par le spinozisme bien plus près de nous.

 

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De Gilles Deleuze à propos de Spinoza :

 

"Dieu est dans le monde.

Le monde est en Dieu."

 

Le Tout est dans l'Un, mais l'Un englobe, engendre et intentionnalise le Tout.

L'Un rend la substance du Tout, cohésive et cohérente, vocationnelle et dynamique.

L'Un est la source pulsative de la substance qui s'accumule dans le Tout .

 

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Il faut remettre l'humain à l'endroit et reclasser, convenablement, ses diverses activités :

 

  • l'activité spirituelle (Intentionnalité) : donner du sens, nourrir une vocation, cultiver une éthique.
  • l'activité intellectuelle (Logicité) : apprendre, comprendre, connaître.
  • l'activité affective (Unité) : aimer d'amour et d'amitié.
  • l'activité économique (Corporalité) : subvenir à ses besoins matériels.
  • l'activité politique (Constructivité) : garantir l'autonomie, la responsabilité et le respect de chacun.

 

Ces cinq activités sont complémentaires et aucune ne peut être négligée ; mais la première priorité (sans laquelle toutes les autres ne peuvent prendre aucun sens) est l'activité spirituelle.

De plus, il ne faut jamais confondre but et moyens ; la connaissance, l'amour, l'argent, le pouvoir ne sont que des moyens et ne peuvent jamais devenir des buts (comme c'est malheureusement le cas aujourd'hui, surtout concernant l'argent et le pouvoir, la connaissance étant délaissée et l'amour n'étant plus, trop souvent, que l'amour de soi, narcissique et nombrilique).

 

Le progrès technique étant l'intersection des activités intellectuelles et économiques, n'est pas non plus (et ne peut pas devenir) un but en soi. De même, le progrès social à l'intersection entre les activités économiques et politiques. Etc ...

 

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Il est impérieux de dépasser l'humain et de viser le Surhumain, au sens nietzschéen.

L'humain doit être dépassé en se dépassant.

 

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Toute idéologie qui se proclame "progressiste" et qui accuse toutes les critiques de "réactionnaires", devient nécessairement totalitaire.

Ce fut (et c'est toujours ...) le cas du socialisme, du fascisme, du nazisme et du communisme.

 

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Depuis l'invention de la presse écrite et photographique, de la télévision, du cinéma et, maintenant surtout, de la Toile, de la "réalité virtuelle" et de l'Invasion Algorithmique (IA), nous vivons à l'heure de l'iconolâtrie, de l'iconophilie, de l'iconomanie, de l'iconopathie, de l'iconocentrisme ... L'image a supplanté la réalité et a envahi les esprits au détriment de celle-ci, entretenant une désinformation généralisée, donc une manipulation massive de la pensée qui absorbe tout et ne doute plus de rien de ce que les gourous de l'image distillent.

 

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Le 14/11/2024

 

De BHL :

 

"La République israélienne, cette démocratie multi-ethnique et multiconfessionnelle que soixante-quinze ans de guerre n'ont pas vue céder au vertige de l'état d'exception, vous pouvez et devez la défendre, non pas en dépit, mais en vertu de vos convictions progressistes."

 

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Le 15/11/2024

 

De Gianluca Pacchiani :

 

"La colère des Gazaouis envers le Hamas semble refléter une baisse de soutien

Les civils n'applaudiraient plus les roquettes et se réjouiraient de la défaite du groupe terroriste, tout en espérant qu'Israël arrête la guerre, selon certains habitants de Gaza.

 

Pour la première fois depuis le début de la guerre il y a plus d’un an, l’armée israélienne a autorisé un journaliste à interviewer des civils palestiniens à Gaza la semaine dernière. Le reportage, qui a été diffusé dimanche sur N12, offre un aperçu filtré de la situation des femmes et des enfants gazaouis déplacés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.

 

Avec pour toile de fond des débris, de la poussière et des soldats israéliens armés, plusieurs des habitants qui se sont entretenus avec Ohad Hemo, journaliste chargé des affaires palestiniennes, ont exprimé leur frustration à l’égard du Hamas, criant et maudissant le groupe terroriste au pouvoir à Gaza pour les ravages causés à leurs vies.

 

« Je jure que j’étais heureuse quand vous avez tué [le chef du Hamas Yahya] Sinwar, qui a causé la destruction et tué nos enfants », dit une femme qui ajoute en criant, « Si Dieu le veut, vous les détruirez ».

 

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Depuis plus d’un an, les journalistes israéliens et étrangers n’ont pu entrer dans la bande de Gaza, depuis Israël, que sous surveillance militaire et seulement dans des zones sans civils pour y documenter les activités militaires. Clarissa Ward, de CNN, semble être la seule journaliste occidentale à s’être rendue indépendamment à Gaza, où elle a interviewé des Palestiniens dans un hôpital de campagne en décembre 2023.

 

De son côté, le Hamas exerce un contrôle strict sur les reportages réalisés depuis Gaza et a menacé les journalistes qui couvraient les activités terroristes du groupe. Depuis un an, la seule grande chaîne autorisée par le Hamas à opérer dans la bande de Gaza, est sans surprise Al Jazeera, connue pour ses liens étroits avec le groupe terroriste, et qu’elle présente comme un « mouvement de résistance ».

 

Le reportage de Hemo a été perçu par certains comme une tentative de propagande maladroite, présentant une image aseptisée des habitants de Gaza accueillant les Israéliens comme des libérateurs, ne reflétant pas réellement le sentiment des habitants de Gaza. Les interviews semblent souvent coïncider avec les affirmations de l’armée concernant l’évacuation des civils gazaouis en colère contre le Hamas."

 

Il est urgent de comprendre et de faire comprendre que le Hamas est une organisation terroriste islamiste, sous la botte de l'Iran, qui a pris le pouvoir à Gaza et qui utilise les Palestiniens comme bouclier humain (tant militaire que médiatique) pour exciter la haine envers Israël, un peu partout dans le monde.

Le Hezbollah fait exactement la même chose au Liban, comme les Houtis au Yémen, comme les Turcs en Lybie ...

Et bien sûr, il y a des millions d'occidentaux (le plus souvent gauchistes et/ou wokistes) pour tomber dans le panneau et foutre la pagaille et la violence au nom d'un "génocide" imaginaire et d'un antisémitisme bien réel !

 

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Il faut, je crois, faire une différence énorme entre ontologie (cosmocentrique) et philosophie (anthropocentrique).

L'ontologie couvre la métaphysique et la cosmologie ; alors que la philosophie s'occupe des activités humaines et couvre, essentiellement, l'éthique (éthologique et écologique), l'épistémologie (sémiologique et méthodologique) et l'historiologie (paradigmatique et idéologique).

Parallèlement et complémentairement à ces deux domaines, il y a les sciences (spécialement la physique qui est la mère de toutes les sciences) qui nourrissent le tout de faits d'expérience et de modèles théoriques, et qui, ce faisant, établissent des relations entre l'universel et l'humain.

 

On arrive alors au schéma suivant :

 

  • Pensée rationnelle :
    • Ontologie (cosmocentrique) :
      • Métaphysique
      • Cosmologie
    • Philosophie (anthropologique) :
      • Ethique :
        • Ethologique (les comportements entre humains)
        • Ecologique (les comportements avec le milieu humain)
      • Epistémologie :
        • Sémiologique (les langages)
        • Méthodologique (les méthodes)
      • Historiologie
        • Paradigmatique (la structure historique passée)
        • Idéologique (les conceptions historiques futures)
      • Sciences (physique) :
        • de la Matière (chimie)
        • de la Vie (biologie)
        • de l'Esprit (noologie)

 

  • Pensée non-rationnelle :
    • Mystique
    • Spiritualité.

 

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L'humain, par ses technologies, ses idéologies et son écologie, a produit un monde humain qui est devenu sa propre prison : Prométhée s'est lui-même enchaîné à son propre énorme rocher artificiel.

 

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Bien du monde se plaint du trafic aérien qui est devenu toujours plus absurde et inutile tant pour le déplacement des personnes (il existe des connexions immédiates vidéonumériques partout dans le monde) que pour le transport de marchandises (le bateau en est définitivement un meilleur vecteur tant économiquement qu'écologiquement).

Les transports aériens sont devenus des aberrations absurdes ... mais on continue de le développer malgré ses nuisances et malgré cette évidence qu'il faut tout relocaliser et réduire les déplacements au strict indispensable incontournable.

Il en sera bientôt de même pour les voitures individuelles et une bonne part des transports routiers.

Mais rien n'y fait, se déplacer est devenu symbole de statut social : on se croit obligé d'aller ailleurs ou de faire venir d'ailleurs au détriment de l'activité locale dont on vit tous les jours.

 

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Le monde que les humains ont produit, au fil des siècles (et surtout depuis trois cents ans) n'est plus compréhensible et maîtrisable que par une minorité (une "élite") qui se réduit et continue de se réduire comme peau de chagrin.

 

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* *

 

Le 16/11/2024

 

Tous ces gourous américains de l'IA (acronyme signifiant soit "Intelligence humaine Amplifiée", soit "Invasion Algorithmique") semblent oublier qu'un ordinateur ne peut faire qu'une seule chose : ajouter des 0 et des 1. Tout le reste, ce sont des programmes qui ne sont que de purs produits de l'Intelligence humaine, ... mais amplifiés.

Et c'est sur ce facteur d'amplification qu'il faut s'interroger : non pas l'usage de CHAT-GPT, mais l'intention des spécialistes qui conçoivent et améliorent CHAT-GPT, ... avec quel dessein, quel projet, quels moyens, quels mentors ?

L'Intelligence Artificielle, ça n'existe pas ! L'amplification de l'Intelligence Humaine, ça, ça existe. Comme le microphone et une bonne table de mixage vous font prendre un aboyeur de RAP pour un chanteur d'opéra.

L'IA, c'est une grosse machine à produire de l'illusion, de la désinformation et de la manipulation de masse. N'oublions jamais que la très sérieuse et bien assise Wikipédia contient, selon les domaines, de 20 à 45% d'informations fausses.

Un pitre comme Elon Musk n'est pas dangereux parce qu'il est le patron d'une grosse boîte, mais parce qu'il est psychiquement malade et qu'il vit dans un manga et pas dans le monde réel.

 

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De Max Tegmark (spécialiste IA) :

 

"On ne veut pas déclencher une guerre nucléaire mondiale et se dire « oups, tirons les leçons de cette erreur ». On ne veut pas non plus construire accidentellement une nouvelle espèce plus intelligente que la nôtre et en perdre le contrôle, puisqu'on ne pourra plus en tirer de leçons. Il faut passer d'une attitude réactive à une attitude proactive. Au MIT, nous réfléchissons à ce qui pourrait mal tourner avec l'AGI pour s'assurer que tout se passe bien grâce à des normes."

 

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"Le Point" titre : "Absentéisme dans la fonction publique : l’écart avec les salariés du privé se réduit".

 

Ce n'est pas parce que le public travaille plus (au contraire), mais parce que le privé travaille moins (sous les pressions des syndicats et du gauchisme ambiant).

Vivement que les robots remplacent tous ces gens : les robots ne sont jamais malades, travaillent 24h/24, ne sont pas syndiqués et ne font jamais grève.

Le monde qui vient, n'aura plus aucune place pour la médiocrité.

 

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Qu'appelle-t-on "intelligence" ?

 

D'abord, il ne faut surtout pas réduire l'esprit humain à la seule activité du cerveau (la noologie est infiniment plus que la seule neurologie) puisque :

  • primo, chacune de nos cellules possède des caractéristiques noologiques comme la mémoire,

et que :

  • secundo, notre esprit humain n'est qu'une manifestation particulière, singulière, temporaire et provisoire de l'Esprit cosmique.

 

L'esprit humain est capable de remplir toute une série de missions bien différentes et s'est développé, plus que chez les autres animaux dits supérieurs, tout simplement parce que l'humain était le plus mal adapté à la vie sauvage (dents, griffes, fourrure, insuffisantes ; capacités à la course, à la grimpe, à la nage et au vol très insuffisantes, voire nulles).

Pour survivre, l'humain a donc dû développer ses capacités d'anticipation des dangers et des opportunités.

 

Là est la source de l'esprit humain : devenir capable d'anticiper plus collectivement (on est plus puissants à plusieurs face aux événements lourds), fiablement (se tromper, c'est souvent se condamner à mort) et le plus précisément (afin d'investir judicieusement l'énergie dont on dispose avec la plus grande efficacité possible), les événements à venir.

 

Cela implique trois facultés :

  • la mémoire (pour garder le souvenir des relations entre situations, actions et conséquences),
  • la modélisation (pour comprendre les processus de vie et de survie plus globalement que par la simple mémorisation de faits isolés les uns des autres),
  • le langage (pour partager les expériences et les modèles afin d'être plus aptes à survivre ensemble, que seul).

Mémoriser, modéliser, communiquer.

Voilà les trois seules facultés noologiques qui forment l'esprit humains.

L'intelligence n'est qu'une des facettes de la faculté de modélisation.

 

Qu'est-ce que modéliser ?

  1. Collecter des données fiables dans la mémoire.
  2. Organiser et classer ces données selon divers critères (simultanéités, analogies, antagonismes, incompatibilités, complémentarités, etc ...)
  3. Conceptualiser c'est-à-dire créer des catégories abstraites qui identifient les ensembles émergeant de ces classements.
  4. Relier entre eux ces concepts dans des théories qui constituent les modèles proprement dits.
  5. Valider ces modèles par des simulations, des prédictions vérifiables et/ou des similitudes profondes avec d'autres modèles déjà valablement validés.

 

L'intelligence proprement dite, porte plus particulièrement sur les étapes 3. et 4. du processus de modélisation tel que décrit.

Les algorithmes étant, par essence, analogiques ou déductifs, sont incapables de la moindre abstractions constructives tant conceptuelles que relationnelles : un algorithme simule ou imite, mais il n'invente jamais rien.

 

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A la fin du 21ème siècle, il n'y aura plus de grandes villes puisque les villes étaient dues à un fort besoin de concentration économique et professionnelle des humains alors que la révolution numérique et toutes les formes de télé-activité rendent cette concentration non seulement démographiquement inutiles, mais écologiquement néfastes.

Les villes vont donc fondre et disparaître ... parce que devenues des chancres de violences, de trafics, de surpollution et de surpopulation.

 

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La vertu ...

Les vertus ...

Chaque tradition en a énumérés des chapelets entiers, concernant les rapport de chaque humain avec lui-même, avec les autres, avec le monde, avec le Divin.

Le mot français "vertu" dérive du mot latin virtus qui signifie tout à la fois : "le contraire du vice (ce qui est ou fait le Mal)", "la qualité" et "le courage et la valeur".

Je retiendrai la signification la plus générale ainsi offerte : la vertu est ce qui donne de la valeur.

Or, n'a de valeur que ce qui est utile.

Est donc vertueux ce qui est utile à l'accomplissement d'un projet "qui va dans le bon sens" ... Mais quel est ce "bon sens" ? Qu'est-ce qui est "bien" ? Sans doute ce qui appelle de l'effort et du courage ... Donc le dépassement par l'accomplissement du "mieux".

La vertu est donc ce courage du dépassement en vue de l'accomplissement du mieux.

Mais "du mieux" pour qui ? Pour soi, les autres, le monde, le Divin ? Non, du mieux sur les quatre plans en même temps ! Selon quel critère ? Selon celui qui, précisément, permet l'accomplissement conjoint des quatre plans sans en léser aucun ...

 

 

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Aujourd'hui, dans notre monde embourgeoisé et faible, on appelle trop souvent  "persécution", "harcèlement", "agression", etc ... ce qui n'est que des petites blessures d'amour-propre, des petits délits de lèse-narcissisme, de lèse nombrilisme ...

Comme conséquences du wokisme ambiant et du culte de l'identité, ces "harcèlements" ne sont que des plaisanteries d'enfants gâtés face aux vraies persécutions et agressions dont sont réellement victimes des femmes et des hommes qui subissent de vraies violences, de vraies tortures, de vraies blessures toutes non verbales, mais bien sanglantes.

Par respect pour ceux-là, cessons d'appeler "harcèlement" ce qui n'est que de la taquinerie rhétorique.

 

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Comment faire comprendre la distinction essentielle entre la "foi" et la "croyance" ?

La foi est une confiance, une espérance, un défi, un chantier, un sentier ; elle est tournée vers le futur.

La croyance est l'acceptation d'une parole (d'une "vérité") déjà prononcée ; elle est tournée vers le passé.

 

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Le 17/11/2024

 

Le mot "humanisme", en lui-même, contient presque toute l'histoire philosophique et éthique de l'humanité.

Il parle de l'humain par rapport à lui-même, d'abord : qu'est-ce qui est humain et qu'est-ce qui ne l'est pas au sein de ce clan biologique appelé homo sapiens. Par rapport à certains faits bien humains, perpétrés par des humains, on parle d'actions "inhumaines" ou on évoque une "inhumanité" répugnante et condamnable (la "Shoah", par exemple).

Cela signifie donc qu'il existe une manière inhumaine de se comporter en tant qu'humain.

 

En Europe, le mot "humanisme" et le courant "humaniste" sont nés à la Renaissance et ont inauguré le paradigme de la Modernité qui s'effondre, aujourd'hui, sous nos yeux. On voulait sortir de la Féodalité c'est-à-dire du culte du pouvoir seigneurial et du pouvoir ecclésiastique : chaque humain devait pouvoir se réapproprier la maîtrise de sa propre existence et gagner une autonomie que les traditions et les institutions lui refusaient jusqu'alors.

Une nouvelle tradition naissait qui, au 18ème siècle (le siècle du philosophisme avec l'Aufklärung en Allemagne, berceau du romantisme, avec l'Enlightenment en Angleterre, berceau de l'utilitarisme, et avec les "Lumières" en France, berceau  du gauchisme) et surtout au 19ème siècle, se mua en une idéologie du "progrès". Progrès technique : moins de fatigue grâce à la machine. Progrès économique : moins de pauvreté grâce à la production industrielle de masse. Progrès social : moins d'inégalité et d'injustice grâce à la démocratie.

 

Mais le mot "humanisme" parle aussi de l'humain par rapport à ce qui est extérieur à l'humanité. tant concrètement que conceptuellement ...

 

Par exemple, dans le concret, les animaux (ou les arbres) ne sont pas des humains, au sens strict, ... mais doivent être traités avec humanité ... c'est-à-dire sans cruauté, avec douceur et amour, avec respect ... On trouve là une des racines de l'écologisme en tant que philosophie ou idéologie, issues et extrapolées d'une "science de l'habitat" : l'écologie (et il faut prendre garde à ne jamais confondre cette idéologie et cette science qui, de plus en plus souvent, disent le contraire l'une de l'autre).

L'humanisme, alors, déborde hors de son propre nom et applique à la Vie, sous toutes ses formes, la plupart des préceptes qu'il s'était inventés pour libérer l'humain de ses chaînes ancestrales.

On en vient à affirmer, avec vérité, que ce n'est pas le monde qui est au service de l'humain, mais bien l'humain qui est au service du monde. Et l'on sent bien que ce renversement hiérarchique commence à dépasser l'humanisme puisque – nous y reviendrons – l'humain y est, de moins en moins, le centre du monde.

 

L'humanisme, au plan conceptuel, c'est aussi la question de la juste place de l'humain face au Divin ; pour certains, l'humanisme va jusqu'à  devenir quasiment synonyme d'athéisme.

Longtemps, les autorités religieuses – surtout chrétiennes – ont posé une équation grave - que l'islamisme remet, sous nos yeux, au (dé)goût du jour - : pour ces autorités institutionnalisées, le propre de l'humain, digne de ce nom, se ramène, in fine, à l'obéissance et à la soumission à Dieu, c'est-à-dire, aux représentants autoproclamés de ce Dieu supposé, parmi les humains : les prêtres (et non les moines) ou quelque nom qu'on puisse leur donner.

Et c'est là, bien sûr, qu'éclate l'immense différence entre la Religion (phénomène hiérarchique collectif basé sur des croyances obligatoires) et la Spiritualité (quête et cheminement intérieurs personnels basés sur une foi autonome). Il était inévitable que, bien avant que ce distinguo capital ne soit établi (ce qui ne commence à être le cas que de nos jours), l'humanisme en tant que volonté d'émancipation de l'humain contre tous les pouvoirs non librement consentis, ne pouvait qu'entrer en lices contre les Religions institutionnalisées comme cela commença d'être le cas aux 16ème et 17ème siècles avec des Giordano Bruno, des Galilée, des Spinoza, des Pascal, des Descartes, etc ...

La Religion (ce qui relie l'humain au Divin au travers d'une communion avec d'autres humains) prit deux formes : l'une institutionnelle (autoritariste), l'autre intériorisée (humaniste ou mystique).

 

Par quelque bout que l'on prenne le mot "humanisme", on aboutit toujours à l'affirmation d'une centralité et d'une préséance de l'autonomie humaine face à tous les pouvoirs que ce soient ceux de la Nature ou de Dieu, ceux des Maitres ou des Seigneurs, ceux de l'Argent ou de la Gloire, etc ...

L'humain s'autoproclame centre du monde, entend se libérer de toutes les oppressions et se charge de faire progresser l'existence dans toutes ses dimensions.

Centralité, Liberté et Progressivité : voilà les trois mots-clés qui définissent l'humanisme.

L'humain y prend la main et le pouvoir, et s'autoproclame "maître des mondes".

Maître du Destin (et pas seulement le sien, mais aussi celui de la Vie et de sa planète). Et cette auto-proclamation se fait au nom de son intelligence supposée universellement supérieure et de son sens inné du progrès dans toutes les dimensions : le monde est mal fait et il faut, sinon le refaire, au moins le réparer de fond en comble.

 

L'humain ne veut plus subir ce qui l'entoure et l'enferme (les lois de la Nature comme les lois des Autorités) ; il veut s'affirmer comme individu (c'est-à-dire qui ne peut être "divisé" en tranches d'obéissance du corps, du cœur, de l'esprit et de l'âme). Il proclame la souveraineté inaliénable de son intégrité personnelle.

Il s'autoproclame maître de la Vie et du Monde ... pour son bien à lui, comme pour leur bien à eux.

Le Monde et la Vie lui deviennent des réservoirs de ressources pour construire son propre Temple à sa propre gloire et à son propre culte : revanche de l'orgueil sur des millénaires d'abrutissement.

L'humain, enfin, se proclame libre et maître de son destin personnel. Nuançons : l'homme se proclama tel et permit à la femme de profiter, derrière lui et sous son autorité, de ces progrès immenses qu'il pressent et auxquels il daigne l'associer.

Car l'humain n'est pas que l'homme (mâle) : l'humain est bipartite du fait de cette fabuleuse invention de la Nature qu'est la bisexualité : l'humain c'est l'homme ET la femme.

Or, pendant des siècles, l'humanisme s'est confondu avec un masculinisme qui n'avouait presque pas son nom ; il fallut attendre le 19ème siècle pour que naisse un féminisme qui revendique sa part d'humanisme.

Cette revendication (malheureusement, comme toujours dans les milieux gauchisants, notamment au niveau des races, des cultures, des religions, des individus, des métiers, des mœurs, etc ...) s'est faite au nom de "l'égalité" (un thermodynamicien dirait "au nom de l'entropie" uniformisante, nivelante et appauvrissante) et non, comme ce devrait, au nom de "la différence et de la complémentarité" (le même thermodynamicien dirait "au nom de la néguentropie" coalisante, édifiante et enrichissante).

 

Mais revenons au point central (c'est le cas de la dire) : l'humanisme a fait de l'humain le centre et le sommet et le but du monde. Il faut dire que l'on revenait de loin avec un humain ancestral écrabouillé, écrasé, terrorisé, mal armé pour la vie sauvage. N'oublions jamais que l'humain était l'animal le plus mal adapté à la vie sauvage (dents, griffes, fourrure, insuffisantes ; capacités à la course, à la grimpe, à la nage et au vol très insuffisantes, voire nulles).

Pour survivre, l'humain a donc dû développer ses capacités d'anticipation des dangers et des opportunités.

Là est la source de l'esprit humain : devenir capable d'anticiper plus collectivement (on est plus puissants à plusieurs face aux événements lourds), fiablement (se tromper, c'est souvent se condamner à mort) et le plus précisément (afin d'investir judicieusement l'énergie dont on dispose avec la plus grande efficacité possible), les événements à venir.

Et ses succès, en ce sens, lui sont montés à la tête et il a commencé à se prendre pour un dieu incarné au centre d'un monde sauvage manifestement peu fait pour lui et à domestiquer d'urgence.

Et ça marcha ! Avec heurs et malheurs ... L'humain, en comprenant les lois de la Nature, développa des techniques qui lui permirent de pallier ses déficiences naturelles au-delà de toute attente et se mit en position pour dominer et d'exploiter, de plus en plus, cette Nature dans ce qu'elle avait, à la fois, de généreux et de dangereux à son égard.

 

Les anciens Grecs avaient imaginé un magnifique mythe pour symboliser cette émancipation humaine : c'est le mythe de Prométhée.

Prométhée ("celui qui réfléchit à l'avance") est un Titan, donc concurrent des dieux de l'Olympe menés par Zeus ; il est le fils de Japet et Clymène, et le frère d'Atlas, de Ménétios et d'Epiméthée.

Prométhée déroba le Feu sacré aux dieux et le transmit aux humains afin que ceux-ci deviennent l'égal des dieux. Ce symbole du Feu est ambigu et résume toute l'ambigüité du progrès technique : le Feu produit, le Feu détruit ... ! Ce Feu divin symbolise magnifiquement le progrès technique des humains, à la fois source de libération et de puissance (face aux forces et résistances de la Nature), à la fois source d'aliénation et d'obéissance (face aux fantasmes et aux pouvoirs qu'il permet).

Pour se venger de cette rébellion du Titan contre son pouvoir sur les humains, Zeus engendra la première femme : Pandore, qu'il offre, non à Prométhée qui refuse tout ce qui vient des dieux, mais à son frère, Epiméthée ("celui qui réfléchit après"), qui ouvre la "boîte de Pandore" est répand, parmi les hommes, tous les maux sauf un : l'espérance.

Quant à Prométhée, Zeus le fait enchaîner à un immense rocher dans la Caucase, et le condamne à avoir le foie dévoré, chaque jour, par un aigle ; Prométhée sera délivré par Héraclès (Hercule) au fil de ses "douze travaux" (et à la condition de porter, toute sa vie, un bague faite d'un chaînon de sa chaîne orné d'un éclat de la pierre du rocher).

 

Aujourd'hui, où en est-on de cette longue aventure technologique humaine ?

L'humain, par ses technologies, ses idéologies et ses écologies, a produit un monde humain qui est devenu sa propre prison : Prométhée s'est lui-même enchaîné à son propre énorme rocher artificiel.

Donnons un exemple ...

Bien du monde se plaint du trafic aérien qui est devenu toujours plus absurde et inutile tant pour le déplacement des personnes (il existe des connexions immédiates vidéonumériques partout dans le monde) que pour le transport de marchandises (le bateau en est définitivement un meilleur vecteur tant économiquement qu'écologiquement).

Les transports aériens sont devenus des aberrations absurdes ... mais on continue de les développer malgré leurs nuisances et malgré cette évidence qu'il faut tout relocaliser et réduire les déplacements au strict indispensable incontournable (pénurie des carburants oblige).

Il en sera bientôt de même pour les voitures individuelles et une bonne part des transports routiers.

Mais rien n'y fait, se déplacer est devenu symbole de statut social : on se croit obligé d'aller ailleurs ou de faire venir d'ailleurs au détriment de l'activité locale dont on vit tous les jours.

L'humain, ainsi, est devenu esclave de ses propres technologies ... et c'est peu dire en rapport des esclavages nouveaux liés aux univers télévisuels, numériques, algorithmiques et virtuels ...

 

De plus, le monde que les humains ont produit, au fil des siècles (et surtout depuis trois cents ans) n'est plus compréhensible et maîtrisable que par une minorité (une "élite") qui se réduit et continue de se réduire comme peau de chagrin. Via la technologie qui se voulait libératrice, la grande majorité des humains est devenue esclave du petit nombre de ceux qui maîtrisent encore les outils sophistiqués que l'on prétend indispensables au bonheur sur Terre.

C'est tout cela qu'interroge ce livre ...

A force de le proclamer centre, sommet et but du monde, n'a-t-on pas enchaîné l'humain prométhéen au pire des rochers de l'aliénation ... ?

N'est-il pas temps de sortir de cet humanisme mégalomane et de regarder enfin un peu plus loin que le bout hypnotique de notre nez bouffi d'orgueil ?

 

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A l'origine le djihad ne fut que la sacralisation de la razzia bédouine, c'est-à-dire le pillage des non-musulmans au bénéfice des musulmans. Cela fut instauré par Muhammad lui-même.

 

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Dès Médine, les relations entre partisans de Muhammad et communautés juives s'envenimèrent assez vite du fait du refus des Juifs de se convertir à l'islam naissant. L'antijudaïsme musulman procède d'exactement du même processus que l'antijudaïsme chrétien né du refus des Juifs de reconnaître la divine messianité de Jésus.

 

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Le Judaïsme est une Spiritualité dont une constante caractéristique fut et est encore le refus d'une quelconque conversion à une Religion, surtout dogmatique.

 

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Muhammad fut avant tout un habile chef politique et militaire pour qui la "révélation" religieuse et la "soumission" aux décrets d'Allah (les siens en fait) n'étaient qu'un fin stratagème pour asseoir son pouvoir on ne peut plus temporel sur la coalition de tribus, qu'il avait réussi à fédérer en un Etat arabe inféodant tribus et villes sous sa juridiction.

L'islam ("soumission") sous Muhammad fut d'abord politique et militaire ; il ne devint plus religieux qu'après sa mort, car ses successeurs, n'ayant pas la même légitimité charismatique que lui, ne purent conserver leur pouvoir qu'en le sacralisant.

 

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Le Coran est un ramassis, hétéroclite et désordonné, de textes d'époques et d'auteurs divers dont la seule unité vient du style qui est le sien : une oralité transcrite pour être psalmodiée.

Il fait le pont entre une tradition biblique et une eschatologie islamique.

Ce "pont" est un ensemble de "croyances" (théologiques, rituéliques, éthiques, liturgiques, anecdotiques, ...) visant à réguler la vie du musulman.

 

A côté de ce Coran sans chronologie et sans logique, les Hadiths affirment relater des faits, gestes et dires de Muhammad, mais relèvent bien plus de la légende tardive et réinventée que de l'historicité.

 

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Le 18/11/2024

 

De mon ami Daniel Cohen (1953-2023) :

 

"L'amour ? Désormais c'est Tinder ! Le bureau ? En télétravail ! Un nouveau job ? Ce sont les algorithmes qui recrutent ! Les partis politiques ? C'est sur Twitter ! Au centre de ce nouveau monde : Homo Numericus, un être submergé de contradictions. Il veut tout contrôler, mais il est lui-même irrationnel et impulsif, poussé à des comportements addictifs par ces mêmes algorithmes qui surveillent les moindres détails de son existence. Faut-il désespérer ? Pas nécessairement. La révolution numérique est née des attentes d'une société qui rêvait de connaissances infinies, qui voulait que toute parole soit écoutée. Sans vérité révélée, affranchie des hiérarchies du passé. Trouver la voie qui permette d'accomplir cette utopie : un enjeu de taille."

 

Encore une fois, le numérique ce n'est que de la technologie qui n'est ni bonne, ni mauvaise en soi ; elle n'est qu'un instrument d'amplification des facultés humaines ... pour le meilleur et/ou pour le pire.

Ce n'est pas la technologie qui fait problème. C'est l'humain. Et c'est ainsi depuis l'invention de la première hache de pierre.

 

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D'une étude italienne :

 

"Quand notre cerveau est fatigué, nous devenons plus agressifs. Les chercheurs ont demandé à un groupe de réaliser pendant quarante-cinq minutes des exercices demandant beaucoup de concentration et de contrôle de soi, pendant qu'un autre groupe se la coulait douce. Puis tous les participants ont pris part à des jeux reproduisant des comportements sociaux du quotidien. Par exemple, dans un jeu simulant un conflit, les joueurs peuvent adopter une stratégie agressive ou pacifique. Dans un autre, où il s'agit de contribuer au bien commun, les joueurs décident s'ils doivent punir les autres en fonction de leur comportement, prosocial ou antisocial. L'étude montre que les individus du premier groupe, mentalement épuisés, ont eu un comportement bien plus agressif que ceux du second groupe. Ils avaient aussi tendance à punir les autres arbitrairement. En analysant l'activité cérébrale, les scientifiques ont découvert que chez les gens fatigués, ces comportements étaient associés à des sortes de sommeil du cerveau dans les zones qui régulent nos pensées et nos actions. En pratique, l'étude suggère l'importance de faire des pauses lors de tâches exigeantes."

 

 

Je ne suis pas sûr qu'il fallait faire de puissantes études pour arriver à cette conclusion d'une navrante banalité : la fatigue abaisse le niveau de résilience.

 

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De Nicolas Domenach ("Challenges") :

 

"Le règne du parler fake ...

Nous sommes passés du parler vrai au parler Fake. Un avènement sacralisé par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. L’infox ne trotte plus, elle règne. Avec la vulgarité, la violence, l’émotion qui ont supplanté la complexité, la pertinence, l’authenticité. On dira que le couple maléfique Trump-Musk est une spécialité américaine. Sauf qu’en France aussi le débat démocratique se décompose… en marche accélérée. Le pouvoir n’est plus au bout du fusil ni du costume cravate, mais du parler-fake."

 

L'erreur de ce petit article est de croire que la parole politique a pu être vraie, un jour. Un politicien, c'est avant tout un idéologue ET un démagogue dont le seul but est d'acquérir et de garder le pouvoir. Mensonge il y a toujours eu c'est l'amplitude, la puissance, le média et la cible qui change.

Le fond reste le même depuis des milliers d'années : "garantir du pain et des jeux !".

 

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D'Hannah Arendt (1906 - 1975) :

 

"Il y a crise dès lors que plus rien ne va de soi, qu'il y a tremblement du sens. N'est-ce pas là leur vertu que de nous forcer “à revenir aux questions elles-mêmes” ? Une crise devient une catastrophe que si nous y répondons par des idées toutes faites."

 

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Sauf pour les superstitions religieuses et dogmatiques; Dieu n'est ni un Être ni, encore moins, une Personne.

Mais le Dieu de toutes les traditions spirituelles – quel que soit le nom qu'on lui donne : YHWH, Brahman, Tao - est le symbole essentiel et primordial de ce qui dépasse absolument l'Humain et qui fonde tout ce qui existe, humain compris.

Pour souligner cette distinction entre Religion et Spiritualité, j'ai l'usage de différencier le Dieu des Religions d'avec le Divin des Spiritualités.

 

Dans tous les cas, le Dieu ou le Divin indique le Mystère ineffable qui est à la source, immanente ou transcendante, de tout ce qui existe de tout ce que l'humain voit ou ne voit pas, de tout ce que l'humain devine ou ne devine pas, de tout ce que l'humain sait ou ne sait pas, de tout ce que l'humain ressent ou ne ressent pas, tant au dehors de lui qu'en dedans de lui.

Le Divin est le Mystère absolu ou, symétriquement, l'Absolu mystérieux.

 

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L'humain, c'est ce que chacun d'entre nous vit, consciemment ou non, ici et maintenant, de façon intimement personnelle, dans sa relation avec soi et son propre passé, dans sa relation avec les autres et le monde, dans sa relation avec les connaissances ou intuitions que l'on a à propos de ce soi, de ces autres et de ce monde.

Le Dieu-Divin, lui, c'est l'autre face du décor existentiel ; il est l'au-delà de tout ce qui est vécu.

 

Un jour, un journaliste demanda à Albert Einstein s'il croyait en Dieu et celui-ci répondit le plus simplement et véridiquement du monde : "Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par "Dieu" et je vous dirai ensuite si j'y crois !".

Ce n'est jamais "Dieu" le problème ; ce qui fait problème, c'est la manière dont les Religions le définissent et l'affublent d'attributs divers et variés qui sont autant de croyances qu'elles proposent ou imposent selon les cas, les périodes, les lieux, les cultures et les mentalités.

 

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Au fond, l'humain appelle "Dieu-Divin" tout ce qui lui échappe. Ou alors, il recourt à un subterfuge nommé "Hasard". Que ce soit le "Dieu-Divin" ou le "Hasard, tous deux sont hors de portée des pouvoirs humains ce qui incite soit à l'humilité (voire à la soumission et à la "reddition" sans conditions), soit à la révolte, soit à un subtil compromis du type "chacun chez soi".

L'humanisme, tel que prôné depuis la Renaissance, relève un peu de cette tactique-là, celle du "chacun chez soi" : l'humain est le centre de son monde, mais le Réel est bien plus vaste que son petit monde et l'humain ne s'en (pré)occupe que lorsque le Réel "extérieur" commence à franchir les frontières posées (par lui seul), et à envahir, un tant soit peu, son propre monde. Quel outrage !

Qu'il suffise de voir le chaos et le désarroi de l'humanité lors de pandémies meurtrières ou de dérèglements climatiques de bonnes amplitudes : les corps et les avoirs sont malmenés, certes, mais les orgueils le sont encore plus ! Mais que fait l'Etat ?

 

Sans doute est-ce la problématique de la mort (de la sienne ou de celles de ses proches) qui place l'humain devant le miroir du non-humain ou, du moins, face au Réel hors du champ de l'humain et hors du contrôle de l'humain.

Cette problématique de la mort est d'ailleurs une des racines omniprésentes dont émergent toutes les traditions spirituelles et religieuses, et face à laquelle l'humain peut mesurer directement son impuissance.

Sans doute même, peut-on supposer que l'idée d'un Dieu-Divin, quelle qu'en soit le teneur, est une réponse à cette problématique (et à d'autres aussi) de la mort bien réelle et pourtant inacceptable.

 

Car là est le point-clé : le désir d'omnipotence qui hante l'humain et qui le pousse à se croire ou à se vouloir ou à se prétendre le centre, le sommet et/ou le but du Réel, avec ou sans l'aide du "Dieu-Divin" ou du "Hasard".

Qu'est-ce que l'humanisme sinon cette affirmation à peine voilée que l'humain DOIT être considéré comme le centre de l'univers : sa volonté ne devrait-elle être faite sur la Terre comme au Ciel ?

Mais il n'en est pas ainsi et il ne n'en sera jamais ainsi. Il y a plein de dimensions et de problématiques qui dépassent, et de loin, la puissance humaine, quelles que soient les amplifications que les technologies lui donnent.

 

Au point où nous en sommes de notre réflexion, force est de ressentir un malaise car, d'une part, l'humanisme fait de l'affirmation et du respect de la dignité de chaque humain son exigence de base mais, d'autre part, il doit admettre que cette dignité humaine soit bien fragile et puisse d'effondrer jusqu'à la déchéance et la mort sous la pression de la réalité du Réel.

L'humain, autant que le non-humain, ont le pouvoir de dégrader, voire de détruire, la dignité humaine avec facilité.

Cela milite en faveur de l'espérance en une échappatoire dans des dimensions hors du champ humain. L'humanisme appelle ainsi le non-humain ou le supra-humain à son secours, au secours de son désir ardent de toute-puissance, lui qui s'autoproclame "centre du monde".

 

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Le 19/11/2024

 

De Luc de Barochez :

 

"Israël et l’Ukraine affrontent un même dilemme, celui de l'inutilité des concessions territoriales pour apaiser leurs ennemis.

À écouter les politiciens occidentaux qui se prétendent faiseurs de paix, les conflits qui ravagent l'Ukraine et le Proche-Orient sont simples à régler. Dans les deux cas, leur recette est identique : la terre contre la paix. L'Ukraine devrait renoncer à la Crimée et au Donbass, annexés par la Russie ; Israël devrait évacuer la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est, où serait proclamé un État palestinien ; les armes se tairaient, la paix s'installerait, le monde s'en porterait mieux.

Il y a bien, au Proche-Orient, un exemple contemporain d'échange « paix contre territoire » : le traité israélo-égyptien de 1979, qui vit l'Égypte enterrer la hache de guerre et récupérer la péninsule du Sinaï, conquise par Israël douze ans plus tôt. Le traité s'apparente néanmoins à un marché de dupes pour Jérusalem, qui n'a obtenu, en contrepartie de son retrait, qu'une paix froide, marquée le plus souvent par une atmosphère de franche hostilité de la part des autorités du Caire.

Les retraits israéliens qui ont eu lieu depuis lors ont conduit à des expériences encore plus négatives. Celui du sud du Liban, décidé par la gauche (Ehoud Barak) en 2000, a permis au Hezbollah de s'installer à la frontière et de bombarder les localités du nord d'Israël. Celui de Gaza, mis en œuvre par la droite (Ariel Sharon) en 2005, a débouché sur la prise de pouvoir du Hamas, le méga-pogrom du 7 octobre 2023 et la guerre qui se poursuit depuis. Les accords d'Abraham, signés en 2020 par les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Maroc avec Israël, se distinguent car ils sont fondés sur un autre paradigme, le développement réciproque des échanges économiques et humains. Jusqu'à présent, ils fonctionnent.

Israël et l'Ukraine affrontent le même dilemme : ce n'est pas tant leur politique qui pose problème à leurs ennemis que leur existence même. L'État juif a dû imposer son indépendance par les armes, à plusieurs reprises, et continue à le faire. L'Ukraine a déclaré la sienne à la faveur de l'effondrement de l'Union soviétique, en 1991, une « catastrophe géopolitique » que Poutine entend effacer en asservissant Kiev. Dans un cas comme dans l'autre, fonder la paix sur des concessions territoriales équivaudrait à bâtir sur du sable."

 

Ce qui intéresse les tyrans est moins la conquête territoriale que l'affirmation d'une puissance prépondérante.

 

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Souvent l'humanisme (la centralité de la dignité et de l'épanouissement humain) zest posé en opposition avec le déisme (la centralité du Divin impersonnel et immanent)  et/ou avec le théisme (la centralité d'un Dieu personnel et transcendant).

Cette idée vient du fait qu'historiquement, les Religion théistes, surtout, ont exigé de l'humain qu'il sacrifie sa propre liberté et son propre épanouissement et qu'il dédie tous ses efforts et tous ses "gains" à la louange et à la grandeur de son Dieu, maître du monde et de sa destinée.

Même des déismes proches de l'athéisme, comme le bouddhisme, demande à l'humain de renoncer à ce monde-ci (par l'ascèse, la prière, la méditation, le culte, l'isolement, ...) afin de trouver un étroit chemin menant au monde de la plénitude loin des préoccupations "profanes" qui occupent l'existence de la plupart des humains de ce bas monde.

 

Il y aurait donc à choisir entre deux mondes : le premier monde (humaniste) serait humain, superficiel, mesquin, dépravé, dévoyé, trompeur, artificiel, un monde où l'humain serait au service de l'humain incarné par lui-même ou par d'autres humains dotés de pouvoirs particuliers ... l'autre monde (déiste ou théiste) serait divin, essentiel, absolu, béatifique, éternel, véritable, véridique, un monde où l'humain se donnerait au service de la divinité, qu'il soit le Divin impersonnel immanent ou le Dieu personnel et transcendant.

 

Soit l'humain ... Soit le supra-humain ...

Dilemme qui aurait de quoi faire hurler Nietzsche qui, lui, prône dépassement de l'humain non vers un non-humain "supérieur", mais vers un surhumain qui surpasse l'humain à partir de l'humain.

 

Quoiqu'il en soit, cette opposition entre le monde humain et le monde divin (dans ses deux versions) est factice car le Divin comme Dieu sont des concepts humains, inventés par les humains, pour affronter les affres de leur vie "humaine, trop humaine".

Car l'ennemi, toujours, c'est la souffrance ! Celle du corps, bien sûr, qui s'appelle "douleur", mais aussi celle du cœur (la haine, l'isolement, le mépris, ...), celle de l'esprit (l'ignorance, l'erreur, la méprise, la honte, ...) et celle de l'âme (l'absurdité, le non-sens, le vide, le néant, la mort, ...).

 

L'humanisme, comme les déismes et les théismes sont des réponses à ces souffrances qui empoisonnent les existences parfois jusqu'au point le plus ultime qui mène au suicide.

La grande différence entre ce deux types de réponses à la souffrance humaine, fait l'objet de plaidoyers millénaires teintés de mille feux et couleurs, de mille arguments et "preuves" ... Mais, nous le verrons, c'est un faux débat né seulement du simplisme inhérent aux réponses toutes faites que l'on jette en pâture aux populaces assoiffées de solutions "clés en main".

 

Il y aurait donc deux mondes face à face : le monde humain (celui de la souffrance), d'une part, et le monde divin (celui de l'excellence), d'autre part.

Entre ces deux mondes : des passerelles ...

Certains, s'ils le veulent vraiment, s'ils le peuvent vraiment, s'ils s'y consacrent vraiment (cum-sacer : "devenir sacré avec") corps et âme, pourront franchir l'une ou l'autre de ces passerelles. D'autres resteront sur le carreau ou se perdront dans les abîmes de l'entre-deux.

 

Deux mondes face à face, donc ... Un monde supposé illusoire, factice, transitoire, superficiel, trompeur qui serait le monde humain ... Et un "monde profond", autre, secret, panacée de toutes les souffrances humaines, ... mais placé à une sacrée distance essentielle (d'une autre nature) ou existentielle (sur d'autres dimensions) du monde humain dans lequel nous pataugeons.

 

Je voudrais rompre, ici, avec tous ces discours, non pour nier l'absolue nécessité d'une cheminement humain, mais pour rejeter toutes ces dualisations qui posent des murs là où l'humain a besoin de ponts.

N'était-ce pas Isaac Newton qui disait : ""Les Hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts" ... ? (phrase reprise, il y a peu à grand renfort de médiation par le pape François, ... sans citer ses sources).

 

Le Réel seul existe. C'est d'ailleurs ainsi qu'il se définit : le Réel est ce qui existe. Le Réel est dont tout ce qui existe et, très mathématiquement, unit en lui Tout ce qui existe par l'attribut unique et universel de l'existence-même.

Ainsi, dans le Réel, se trouvent tout à la fois, les humains, les dieux et le Divin qui ne sont pas des êtres possédant des existences séparées, mais des manifestations diverses de la même existence au sein du Réel qui existe.

Il n'existe donc pas deux mondes, l'un face à l'autre ; mais un seul monde qui se présente et fonctionne selon diverses modalités. Le problème n'est donc pas de changer de monde, mais de transformer ses propres modalités d'existence.

La modalité dite divine existe dans la modalité dite humaine, et vice-versa.

 

Réveille le Divin qui est en toi ! Tel est le leitmotiv qui devrait guider nos existences et exorciser toutes les souffrances qui ont cette propriété commune d'enfermer l'humain dans sa propre prison et de remplacer les ponts par des murs.

 

Pratiquement, en tout, il s'agit de regarder les différences non comme des obstacles irrémédiables, mais bien comme des complémentarités potentielles.

Qu'est-ce alors que le monde divin ? C'est cette part du Réel qui englobe le monde humain et lui offre des opportunités et des dimensions inattendues, nouvelles, à explorer, à cultiver.

Mais, pour cela, il faut accepter de sortir de "l'humain, trop humain", de quitter l'humanisme mais en refusant tout autant le déisme spiritualiste et le théisme religieux.

 

L'humain est une vague à la surface de l'océan qui se prend pour ce qu'elle n'est pas et c'est là la source de beaucoup de ses souffrances.

La vague manifeste et exprime l'océan : l'océan nourrit et anime la vague.

La vague et l'océan ne font qu'un qui est un Tout unique, unitaire et unitif.

 

Non, l'humain n'est pas seul au monde, dans son monde. Non, l'humain n'est pas un étrange étranger tombé d'ailleurs dans un monde qui ne serait pas fait pour lui. C'est à lui de faire son monde en harmonie avec le Réel et ses lois ... comme la vague à la surface de l'océan.

Chaque vague est unique ; chaque vague est particulière et singulière, temporaire et provisoire ; elle est la seule à exprimer l'océan à sa manière à elle ... et c'est cela qui fait sa beauté, sa grandeur et sa dignité.

Mais il est vrai qu'aucune de ces vagues n'est ni le centre, ni le sommet, ni le but de l'océan. Bien au contraire : chaque vague est au service de l'océan afin de dissiper les tensions qu'y engendre des courants et des agrégats divers.

Et c'est cela qui donne sens et signification à chacune des vagues.

 

Mais quittons le milieu et la métaphore de l'Eau pour entrer dans ceux du Feu qui nous anime de l'intérieur.

La souffrance de vivre est presque toujours liée au froid d'une vie sans Feu. Feu individuel, bien sûr qui traduit un beau projet de vie avec ses défis, ses victoires et ses aléas. Mais Feu collectif, aussi (qui fera l'objet de la seconde partis de ce livre), qui alliera les autonomies individuelles dans un grand projet commun au-delà de l'humanitude et de ses souffrances paresseuses ou pleurnichardes.

 

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Qu'est-ce que le wokisme ? "la théorie critique de la race, les approches décoloniales et surtout l'idéologie de genre" ...

 

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De Leonardo Orlando :

 

"L’Argentine de Javier Milei, phare de l’Occident ? S’inspirer des Lumières, remettre le pays sur la voie du libéralisme, restituer leurs libertés aux citoyens sont les principes universels qui guident le président élu il y a un an."

 

Le démonstration est faite : la gauche, quelles que soient ses orientations et ses slogans, mène à la ruine tout pays qui l'y laisse prendre.

La protection des plus faibles ne peut pas être un but ; elle est une conséquence de l'accomplissement collectif.

Ce n'est pas la souffrance qu'il faut combattre, c'est l'énergie qu'il faut nourrir. Alors la souffrance disparaîtra d'elle-même.

 

UN autre commentaire :

 

"Qu'il ait raison ou non, qu'il réussisse ou pas, il apporte au moins un grand bol d'air frais et d'espérance dans un monde politique sclérosé et timoré par le bobo-gauchisme, le wokisme et le moutonisme."

 

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A propos des entrepreneurs et des managers ...

Qui voudrait passer sa vie entre l'enclume des délires syndicaux du bas et le marteau des absurdités étatiques du haut ?

 

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Réponse à Chloé Morin ...

La question posée ici est : "Le peuple n'est-il pas souverain, libre de décider en son âme et conscience qui est apte à diriger son pays ?"

La réponse est :  qui pourrait croire en la clairvoyance d'un peuple dont 80% ne comprennent rien ni à la réalité socioéconomique, ni aux bifurcations géopolitiques, n'obéissent qu'aux réseaux sociaux et ne connaissent que "du pain et des jeux" ?

 

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D'Audrey Senecal :

 

"Quand la gauche rétropédale face aux réalités du terrain (...).

De l'échec de la médiation dans les quartiers sensibles à la végétalisation finalement ratiboisée, de nombreux élus de gauche ont dû renoncer à leurs idéaux, faute de résultats. (...) Ces rétropédalages illustrent un phénomène récurrent en politique : la déconnexion entre les convictions et les exigences du terrain. (...) Pendant longtemps, la gauche a considéré la délinquance comme une problématique sociale à traiter par la prévention plutôt que par la répression. Aujourd'hui, submergés par la réalité d'une violence croissante, de nombreux élus font marche arrière après avoir défendu mordicus cette position. (...) "

 

Enfin, les mythes véhiculés par la "gauche" depuis si longtemps s'effondrent peu à peu, un à un, et le réalisme reprend ses droits face à cet idéalisme infantilisant et lénifiant qui est le socle de toutes les gauches.

 

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De Joseph Le Corre :

 

" Les boulots superflus ou néfastes seraient omniprésents dans nos sociétés, selon le chercheur David Graeber. Une thèse qui fait l’objet de nombreuses controverses. « Que se passerait-il si votre boulot disparaissait ? » demandait l'anthropologue américain David Graeber. En 2013, avec son essai provocateur Du phénomène des jobs à la con, puis, en 2018, avec son ouvrage Bullshit Jobs (Les liens qui libèrent), il jetait un pavé dans la mare. Pour lui, notre monde du travail est rempli de métiers dénués d'utilité réelle, des emplois que les avancées technologiques auraient dû rendre superflus. Son idée fait aussitôt grand bruit. Certains crient au génie, d'autres au scandale. Dans les cercles académiques, on fronce les sourcils. Ce libertarien américain, anarchiste revendiqué – décédé en 2020 – est un habitué des polémiques et a beaucoup travaillé sur la critique de la bureaucratie. (...) Dans Bullshit Jobs, s'appuyant sur de nombreux témoignages qui lui ont été adressés, il définit progressivement le concept de « métier à la con » comme « une forme d'emploi rémunéré si totalement inutile, superflu ou néfaste que même le salarié ne parvient pas à justifier son existence, bien qu'il se sente obligé de faire croire le contraire ». L'auteur soutient qu'un nombre important – et en augmentation rapide – de travailleurs sont occupés à des métiers qu'ils reconnaissent eux-mêmes comme inutiles et sans valeur sociale.

« La plupart des gens qui font ces métiers en sont en fin de compte conscients. Il y a une classe entière de salariés qui, quand vous les rencontrez à des soirées et leur expliquez que vous faites quelque chose qui peut être considéré comme intéressant, éviteront de discuter de leur métier. Mais donnez-leur quelques verres et ils se lanceront dans des tirades expliquant à quel point leur métier est stupide et inutile », écrit-il. Le coupable ? La tertiarisation, c'est-à-dire le basculement de notre économie vers le secteur des services (le secteur tertiaire), ou plus précisément ce monde étrange des ressources humaines, du management, du consulting et de la finance. Des emplois de bureau qui, selon Graeber, ne répondent à aucun besoin vital, mais fleurissent comme des pissenlits au printemps. À mesure que le monde évolue, les emplois qualifiés et administratifs ne feraient que croître, remplissant l'espace en réponse maladroite à un problème inexistant."

 

Encore une fois, le problème est l'optimisation du rapport entre la valeur réelle produite (pas seulement marchande) et le coût (pas seulement financier) de cette production.

 

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De Joseph Le Corre, encore :

 

"Nous sommes trop souvent impressionnés par les coïncidences car nous oublions les fortes probabilités qu'elles se produisent. C'est ce que l'on appelle l'apophénie, cette manie de voir des connexions significatives là où il n'y en a aucune. Vous vous surprenez à deviner des complots parce que de mauvaises nouvelles s'enchaînent ? L'apophénie est là. Vous imaginez des dieux capricieux derrière une série de malchance ? L'apophénie, encore elle."

 

Ce biais cognitif se résume à ceci : à pile ou face, la probabilité est de 50% pour chaque face ... mais chaque lancé est totalement indépendant de tous les précédents ; il n'y a donc aucune "loi" statistique qui permette quelque prédiction que ce soit.

 

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D'Henri Regnault :

 

"Tout homme normalement constitué ne peut que souhaiter à la fois réduire la pauvreté et donc développer le Sud, préserver le climat et enfin conforter la démocratie et les libertés afférentes. Gros problème néanmoins : ces objectifs interagissent entre eux et ne sont pas nécessairement conciliables, définissant un triangle d’incompatibilité en arrière-plan duquel se trouvent l’échange international, la libéralisation commerciale, l’intégration économique internationale. Nous vivons actuellement une phase de retournement Nord-Sud de l’appétence au libre-échange : historiquement voulue, voire imposée par le Nord à un Sud réticent, l’ouverture des marchés suscite désormais plus de réserves que d’enthousiasme au Nord et inversement devient une demande forte au Sud pour accélérer son développement en se créant des débouchés au Nord. L’ouverture des marchés du Nord y a ouvert une brèche démocratique dans laquelle se sont engouffrées des forces populistes prétendant venir au secours d’agriculteurs et d’ouvriers menacés par le développement extraverti du Sud. Les hyperspécialisations productives trop souvent polluantes ainsi que la multiplication des flux commerciaux et des transports afférents constituent un frein notable  à la lutte pour la préservation du climat et de l’environnement. Et, malheureusement, il n’y a pas d’échappatoire simple à ce triangle d’incompatibilité, véritable trilemme infernal."

 
   

 

 

 

Voilà donc un autre manière de décrire la période chaotique et inter-paradigmatique que nous vivons ...

 

Le climat se dégrade parce qu'il y a surconsommation de tout.

Il y a surconsommation parce qu'il y a surpopulation dans le Sud.

Dans un monde complexe, la démocratie vire incontournablement au populisme c'est-à-dire à la démagogie, électoraliste, d'abord, et autoritariste, ensuite.

 

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Le 20/11/2024

 

Sur l'islamisme à l'école en Belgique per Laurence d'Hondt et Jean-Pierre Martin :

 

"Les enseignants constatent des comportements radicaux sur des choses banales. Un petit garçon refuse de s'asseoir près d'une fille en cours. Il critique son enseignante parce qu'elle vient en jupe ou n'est pas mariée. Sexistes et homophobes dès le primaire… Des enfants refusent de stocker leur boîte-repas à côté de celles de leurs camarades sous prétexte qu'elles contiennent des sandwichs au jambon. Lors des classes vertes, des parents font le déplacement dans des coins reculés des Ardennes pour s'assurer que la cuisine sera halal. Ou alors ils refusent carrément que leurs filles partent en classe verte ! Sans oublier, bien sûr, le refus de les laisser aller en cours de natation. Nous n'exagérons pas. Jawad Rhalib pense même que nous sommes en deçà de la réalité.

La laïcité n'existe pas en droit en Belgique, et elle est souvent perçue, en tant que principe, comme quelque chose de discriminant. L'enseignement catholique penche vers la gauche et la doctrine sociale de l'église, avec une forte tradition d'ouverture et d'accueil. Dans ce contexte, certaines écoles, libres d'établir leur règlement, ont donc autorisé le voile. Elles rencontrent énormément de problèmes ! Les élèves voilées font pression sur leurs camarades musulmanes qui ne le sont pas. Nous avons eu le cas d'une école qui envisageait de l'autoriser. Ses responsables ont reçu des pro-voile pour entendre leurs arguments. Leurs propos étaient tellement effrayants que l'école a renoncé.

Des villes plus petites sont touchées, en particulier près de la frontière avec la France. Et les enseignants de culture musulmane sont particulièrement montrés du doigt quand ils sont laïcs. Un de nos témoins, Kamel, est un Algérien qui a connu la décennie noire et qui enseigne la biologie, non sans mal… Il est temps d'ouvrir les yeux. Les salafistes cherchent plutôt à se couper du pays pour vivre repliés entre eux selon leurs valeurs, mais les Frères musulmans sont désormais au cœur des rouages de la société belge. Or, pour eux, l'école a toujours été une cible, parce que c'est le lieu de transmission des valeurs occidentales."

 

Quand donc ouvrira-t-on les yeux ? L'islam est une religion totalitaire et l'islamisme est son idéologie de conquête violente et brutale.

Il faut remiser toutes les bonnes résolutions humanistes, laïques et tolérantes : le tolérance ne peut pas tolérer l'intolérance.

L'islamisme doit être éradiqué (avec destruction massive des mollahs, ayatollahs et autres Frères-musulmans) et l'islam doit être refoulé en islamie sans aucun droit d'entrée dans les sept autres continents culturels.

 

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Une Religion, tant politique que théologique, tant idéologique que sotériologique, quelle qu'elle soit, invite – ou oblige – à la Croyance en une Certitude qu'elle prétend détenir.

Une Spiritualité, quelle qu'elle soit, propose un Cheminement vers une Confiance en certains principes qui constituent sa Foi.

La Foi nourrit une Confiance.

Une Croyance forge une Certitude.

La différence est immense et éclaire , d'un jour singulier, toute l'histoire humaine.

Lorsque Winston Churchill, lors de la seconde guerre mondiale, le 13 mai 1940, annonce : "Je n'ai rien à offrir que du sang, de la sueur et des larmes" ... il se place aux antipodes d'un Arnauld Amaury qui, en 1209, devant Béziers, pendant la guerre contre les Albigeois, hurlera : "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens".

 

Etymologiquement, d'ailleurs, les mots "Foi", "confiance", "fidélité", ... dérivent du même verbe latin fidere : "se fier à"

Alors que les mots "Croyance", "croire", "créance", "crédit", ...viennent du latin credere : "croire".

Dans les deux cas, il s'agit de faire face à un vertige dont la Foi assume l'incertitude et cherche l'issue, alors que la Croyance rejette l'incertitude et impose sa vérité.

 

Tout, dans la vie réelle des humains, est sujet à incertitude : "m'aimes-tu vraiment ?", "vas-tu me rendre ce que je t'ai prêté ?", "n'oublieras-tu pas de m'acheter mes médicaments ?", "vas-tu faire le maximum pour réussir cet examen ?", "comment va évoluer sa santé ?", "vais-je bientôt mourir ?", "combien de jours ou semaines me restent-ils à vivre ?", "qu'adviendra-t-il de ma personne après mon dernier souffle ?", ...

De la plus banale à la plus lourde de toutes les questions que la Vie, au quotidien, nous pose, aucune ne peut recevoir de réponse absolument certaine, même celle du lever du soleil demain matin (qui connaît la cosmologie au point de m'assurer que cette nuit sera exempte d'une grande conflagration galactique ?).

 

L'incertitude est le lot indéfectible de l'existence. Face à elle, deux méthodes opposées et souvent incompatibles se sont imposées depuis longtemps : le "Croire" (la Religion théologique ou idéologique) et le "Faire confiance" (la Foi mystique ou initiatique).

La Religion est toujours collective : on ne peut croire vraiment que si beaucoup d'autres croient la même chose (le nombre rassure). La force de la Croyance est quantitative.

La Spiritualité est toujours solitaire : l'acte de confiance (en soi, en la Vie, en l'Amour, en  la force de l'espérance, au monde, ...) ne dépend que de soi et de la puissance de sa propre volonté. La Foi est qualitative.

 

La Croyance est d'autant plus forte que le nombre des "croyants" est le plus énorme possible ; cela, les Religions et les Idéologies l'ont compris depuis belle lurette et recourent à divers moyens (dont la violence et la conversion forcée) pour éliminer le plus de contestation possible (cfr. l'Inquisition catholique, le KBG soviétique, les polices idéologiques d'un Poutine ou d'un Xi-Jinping, les milices islamistes téléguidées par l'Iran un peu partout au Moyen- et Proche-Orient, en Afrique maghrébine comme noire, dans les banlieues des grandes villes occidentales, etc ...).

 

La Foi, elle, est affaire personnelle et forge, dans le for intérieur, les convictions de vie les plus essentielles ; il ne s'agit plus de convaincre à l'extérieur, mais de vivre à l'intérieur. Aucune prison ne peut enfermer la Foi.

 

Personnellement ...

J'ai confiance en l'intention globale du Réel (que je nomme le Divin, omniprésent, impersonnel et immanent, absolument étranger et contraire au Dieu personnel, créateur et extérieur de la plupart des Religions dites révélées) : une belle intention de s'accomplir vers sa propre plénitude et d'entrainer, dans sa course la multitude de ce qu'il engendre, chemin faisant.

J'ai confiance en son intention, pour s'accomplir lui-même, de favoriser, autant que faire se peut, l'épanouissement de la Lumière, de la Matière, de la Vie et de l'Esprit.

J'ai confiance en cette idée simple que tout ce qui existe, est comme une vague à la surface de l'océan du Réel et ne s'accomplit, comme vague, belle et pleine, qu'au service de l'accomplissement de l'océan, ici et maintenant.

J'ai confiance en cette logique que l'océan accomplit tout ce qui tente de l'accomplir, dans une relation réciproque entre le microcosme et le macrocosme.

J'ai confiance en l'idée que rien n'est égal à rien (le principe d'égalité est un dogme idéologique, stérile et mensonger), mais que, de la multitudes des différences, naît la force des complémentarités qui ouvrent des portes vers l'inédit, pour édifier les nouvelles banalités de demain, encore plus riches que celles d'aujourd'hui (qui, lors de la naissance de la Vie, aurait parié un centime sur l'algue bleue ou l'amibe ?).

 

Si j'insiste tellement, en ce chapitre, sur l'énorme différence qui existe entre la Croyance et la Foi, entre la Religion et la Spiritualité, la raison en est simple : toutes les Religions, par le passé, qu'elles aient été théologiques (la catholicisme, l'islamisme, ...) ou idéologiques (le nazisme, le communisme, ...), théistes ou athées, ont mené l'humanité à des catastrophes sanglantes.

De César à Poutine, de Napoléon à Xi-Jinping, de Hitler à Khamenei, de Paul de Tarse ou Augustin à Pie XII ou l'Abbé Pierre, toutes les idéologies profanes ou religieuses ont fini noyées dans des bains de sang et de larmes, de misères et de souffrances.

La Croyance, en tant que principe, et toutes les croyances, en termes de convictions populaires transmises de générations en générations, sont de terribles fléaux !

"Croire" et "connaître" sont des verbes bien distincts, souvent antagoniques. Mais la Croyance est confortable puisqu'elle fournit, à très bon marché, des certitudes bien emballées, prêtes à consommer, même sans dents.

La croyance est facile et douillette, alors que la science est difficile et inconfortable.

 

Bien sûr, la science s'édifie sur des hypothèses, des actes de Foi, donc, dont l'intuition est la seule source (ce que les Religion nomme une "révélation" n'est que de l'intuition déguisée en certitude "tombée du ciel"). Mais l'intuition (même "révélée") se trompe souvent. Et donc la science est incertaine et son histoire le montre à souhait ... à ceci prêt qu'elle est une tour qui monte peu à peu, avec patience et prudence, depuis très longtemps (trois mille ans entre Pythagore de Samos et David Bohm ou Ilya Prigogine), malgré les erreurs et les étages que, parfois, il faut démonter pour reconstruire ailleurs ou autrement.

La science, dont la Foi est le terreau, est une aventure. La plus belle et la plus exaltante probablement. Et son plus terrible ennemi, c'est la Certitude, c'est la Croyance, c'est le Dogme religieux ou idéologique.

 

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Le 21/11/2024

 

L'antisémitisme redevient un thème récurrent sur les médias qui, bien souvent, s'en indignent à juste titre.

Qu'y voit-on de factuel ? Le pro-islamisme (propalestinien) de la gauche en général et de la gauche populiste en particulier (LFI en France, par exemple) ; l'influence néfaste et nocive d'une certaine immigration musulmane dans les grandes villes (qui est une des composantes, pour raisons électoralistes, de l'antisionisme de gauche) ; le wokisme (très théoriquement mais très unilatéralement antiségrégationniste, anticolonialiste, antimilitariste, antiélitariste, antieuropéaniste, etc ...) des jeunes générations, alimenté par des réseaux sociaux (manipulés par l'antioccidentalisme notamment russe et islamiste) qui vomissent du Juif par tous les pores ; les relents d'un vieil antijudaïsme chrétien qui ressasse sa coupure d'avec "ses" lieux saints (alors que le fonds de commerce religieux des christianismes a été entièrement volé, avant falsification, aux traditions juives et à leur Bible) ; le vieux réflexe du bouc émissaire en temps de crises et de chaos.

 

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Le plaisir et le bonheur ...

 

Les plaisirs (et leur contraire : les souffrances) sont des ressentis superficiels et furtifs, temporaires et provisoires, singuliers et particuliers. Ils ne concernent que soi et sont donc clairement égotiques ; ils nourrissent peu la mémoire profonde. Comme le préconise les philosophies stoïciennes, il ne faut pas les refuser lorsqu'ils se présentent, mais il ne faut surtout pas les rechercher (ce serait tomber dans l'hédonisme qui n'est que l'apologie du vide existentiel absolu).

 

Les bonheurs (et leur contraire : les malheurs) ne dépendent que de ceux qui nous entourent, directement ou indirectement. Les bonheurs viennent des autres, de leur présence, de leur sourire, de leur gestes et paroles. Les malheurs aussi. Ils ne sont que l'expression de la socialité (positive ou négative, c'est selon), donc des interactions avec les communautés dont nous faisons (ou pas) partie.

Les bonheurs sont la face altruiste des plaisirs égoïstes.  Nos bonheurs et nos malheurs ne dépendent, au final, qu'assez peu de nous, mais plus de l'endroit et du moment où nos personnes ou ceux qui nous importent, se trouvent, par chance ou malchance, par calcul ou erreur, avec ou sans nous.

 

Nos plaisirs/souffrances et nos bonheurs/malheurs nous touchent évidemment et parfois très profondément, mais ce ne sont pas eux qui donnent valeur à nos existence, ni nous donnent une bonne ou mauvaise raison d'y persévérer. Et globalement, plus on vieillit, plus on arrive au constat de match nul entre eux : ils s'équilibrent tant en intériorité qu'en extériorité, tant en positivité qu'en négativité.

Ils habillent nos existences d'habits plus ou moins séants ou malséants, sur mesure ou hors mesure, brillants ou ternes, beaux ou laids, ... mais ce ne sont que nos habits existentiels que l'on vêt ou que l'on ôte par coquetterie ou par négligence, par souci de plaire ou de déplaire, par gourmandise ou par usage.

 

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Le problème de l'existence de Dieu (et celui de ses attributs, de ses représentations, de ses exigences, de son culte, de ses représentants parmi les hommes, etc ...) est aujourd'hui complètement dépassé, obsolète, révolu.

Le seul problème métaphysique persistant est celui de l'Intention : le Réel (le Tout de ce qui existe) a-t-il du Sens, a-t-il une Vocation, poursuit-il un Projet ?

Si la réponse est négative, le Réel est absurde et chaotique, sans Ordre, et livré au pur hasard.

Si la réponse est positive, alors cette Intention fondamentale qui porte et pousse le Réel, peut être appelée "Dieu" ou, mieux, le "Divin" ... mais cette dénomination importe peu.

La réalité de cette Intention et sa nature profonde fondent la Foi (la confiance en le fait que le Réel ait un Sens c'est-à-dire, à la fois, une direction et une signification). Tout le reste n'est que croyances sans beaucoup d'importance.

 

Si l'on confirme sa Foi (c'est-à-dire à la fois sa confiance et sa fidélité) en cette Intention fondamentale, alors son accomplissement donne non seulement "du sens", mais "le Sens" de tout ce qui existe, et à tout ce qui doit être accompli.

 

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Le 22/11/2024

 

Par Olivier Battistini :

 

"Platon est né en 428/27, peu après le début de la guerre du Péloponnèse. Il n’a pas connu la grandeur, la puissance et l’apogée de l’empire des Athéniens maîtres de la mer, le siècle initié par les Perses d’Eschyle. Il est le contemporain d’une cité à l’agonie, bientôt vaincue, d’une démocratie devenue démagogie, tyrannie du peuple, puis de l’agrandissement menaçant du royaume macédonien."

 

C'est curieux ... j'ai l'impression que notre époque vite la même déchéance qu'Athènes vers -400 ...

La puissance de l'occident entre 1800 et 2000, une démocratie dégénérée en démagogie, la tyrannie gauchiste (socialisme, wokisme, écologisme), l'agressivité des empires périphériques (la Russie et l'islamie) ...

 

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Ne mettre au pouvoir que des gens qui font légitimement autorité, pour assurer une fonction.

Associer donc étroitement quatre notions : pouvoir, légitimité, autorité et fonction !

 

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De Guillaume Bazot (in : "Fondation pour l'innovation politique") :

 

"Le populisme n’a jamais été aussi présent en Europe depuis 1945. Face au péril qu’il représente, une meilleure compréhension des mécanismes est nécessaire. Parmi les explications proposées, nombreuses sont celles mettant en exergue l’importance des inégalités territoriales. La mondialisation et la désindustrialisation auraient polarisé économiquement puis politiquement le pays. Ainsi, certains espaces seraient désormais isolés voire délaissés, d’où le rejet des partis politiques au pouvoir depuis les années 1980.

Cette étude a d’abord pour objet d’interroger l’idée même d’une périphérie perdante au regard des transformations économiques et sociales des quarante dernières années. Nous verrons qu’une telle hausse des inégalités territoriales est, contre toute attente, sujette à caution. Les données offrent une lecture plus complexe de la réalité puisque nombre de communes périphériques affichent un accroissement du niveau de vie moyen plus grand que dans les grandes agglomérations.

Ceci ne signifie pas non plus que les territoires seraient sans importance. De fait, le vote populiste semble davantage concentré dans les communes les moins privilégiées hors des grandes agglomérations. Toutefois, notre analyse montre aussi que la variable clé n’est pas tant le revenu que le niveau de diplôme. Le populisme prendrait donc racine sur le rejet d’une certaine mondialisation institutionnelle (l’Europe) et culturelle (immigration, laïcité, mode de consommation) portée par une population citadine, diplômée et privilégiée dont les valeurs sont perçues comme mettant en cause l’identité même des classes populaires vivant hors des grandes métropoles."

 

Bref, ce sont les crétins bouseux qui, et c'est logique, freinent des quatre roues face au changement de paradigme : la Modernité (une humanité nationaliste, christianomorphe, industrialisée, salariée, socialisante, assistée, ...) est, pour eux, le seul paysage envisageable ...

 

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De Guillaume Bazot (in : "Fondation pour l'innovation politique") :

 

"Dans le contexte tumultueux et incertain de l’après 11-septembre [2001 : attentats contre les twin-towers et le Pentagone], les musulmans américains se sont rapprochés du Parti démocrate, dans le but de se protéger des politiques antimusulmanes du Parti républicain qui ont marqué la communauté dans les années 2000. Depuis, il semblait aller de soi que des organisations islamistes ainsi que des figures connues de la communauté musulmane appellent à voter pour les Démocrates et invitent des élus du parti à s’exprimer dans les mosquées. L’âge d’or de cette alliance est révolu : des islamistes et des musulmans conservateurs, inquiets de voir la jeune génération confondre islam et progressisme, ont fait voler en éclats ce consensus, ce dont témoigne l’évolution du vote musulman lors de l’élection présidentielle de 2024.

Pour les courants conservateurs et islamistes, la situation actuelle n’est rien de moins qu’un combat pour sauver la foi des jeunes musulmans américains qui, aveuglés par leur engagement politique, s’éloigneraient des piliers de leur religion sans même s’en rendre compte. Si le conflit entre les interprétations plus conservatrices de l’islam et les idéaux progressistes n’est pas propre aux États-Unis, le premier amendement favorise l’expression de ces débats, à la vue de tous, en particulier sur les réseaux sociaux."

 

Le wokisme américain fait son œuvre et, paradoxalement, affaiblit l'islamisme.

 

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De Guillaume Perrier :

 

"Au Yémen, manifestations contre Israël ...

Des Yéménites participent, chaque vendredi dans la capitale Sanaa, à des rassemblements contre la guerre menée par Israël à Gaza et au Liban. La foule brandit des portraits de Hassan Nasrallah Ismail Haniyeh et de Yahya Sinouar, les leaders du Hezbollah et du Hamas assassinés ces derniers mois par Israël.

« Dieu est grand ! Mort à l'Amérique ! Mort à Israël ! Malédiction sur les Juifs ! Victoire à l'Islam ! » À l'unisson, des dizaines de milliers de personnes brandissent le poing ou la kalachnikov, et hurlent la devise des houthis. Tous les vendredis depuis le début de la guerre à Gaza, après la grande prière de la mi-journée, les rues de Sanaa se couvrent de manifestants propalestiniens."

 

Quand donc les pays occidentaux comprendront-ils qu'il fait éradiquer l'islamisme et le poutinisme, les deux grandes menaces actuelles contre la paix mondiale ...

 

*

 

Pourquoi fait-on des enfants ?

La réponse à la question posée de la perpétuation de l'humain, devient évidente puisque l'accomplissement de l'Intention primordiale doit se poursuivre au travers de tout ce que l'accomplissement de cette Intention a fait émerger, y compris l'humain ...

Mais que se passe-t-il si l'humain devient nuisible, individuellement et/ou collectivement, à l'accomplissement de l'Intention ?

Que se passe-t-il si l'humain détourne la puissance d'accomplissement dont il est porteur, et en rend les résultats contradictoires avec l'Intention primordiale ?

 

Perpétuer la Vie est un des moteurs principaux de la Vie elle-même : l'accomplissement du processus de la Vie commence, bien sûr, par la perpétuation de la Vie elle-même, au-delà de toutes les espèces.

La Vie a émergé de la Matière quelque part au fond des failles volcaniques des océans où pullulaient des myriades de macromolécules de toutes sortes, en milieu aqueux et à des températures de réacteurs biochimiques. Vésicules protéiques, acides aminés, enzymes divers et variés, et j'en passe ; tout était là lorsque le miracle improbable surgit : la première cellule procaryote ... La machine biomoléculaire était lancée et la voie était trouvée ... La Vie !

 

Et la Vie grimpa de complexités en complexités, et construisit l'arbre des espèces vivantes, couche après couche, branche après branche ...

 

Jusqu'à ce qu'adviennent des espèces dont les individus étaient plus faibles, dans leur solitude, face aux prédateurs plus gros, plus forts, plus voraces ... . Qu'à cela ne tienne ... on s'arrangea, et des organisations sociales apparurent chez les insectes (on pense aux ruches et essaims), aux bancs de poissons, aux vols d'étourneaux, aux meutes de loups, ...

 

Mais cela ne suffit pas à certaines espèces (dites supérieures ... mais à quoi ?) particulièrement mal fagotées et moins bien armées pour survivre en milieu sauvage.

Elles tentèrent de survivre en groupes organisés et inventèrent, pour consolider cela, une astuce assez incroyable : le langage ! Même à distance, même hors de vue, des signaux signifiants pouvaient être échangés pour désigner un danger ou une opportunité, un besoin ou une disponibilité ...

 

Mais, quoique déjà fabuleux, cette astuce langagière ne suffit pas à l'espèce humaine, décidément inapte à la vie sauvage. Il fallut donc inventer un autre fonctionnement de la matière grise que le seul langage ; il fallut apprendre à anticiper tant les dangers que les opportunités. Il fallut réfléchir le monde extérieur sur l'écran interne de l'imaginaire. Il fallut comprendre des logiques (heureusement, le monde réel est gouverné par des règles générales logiques que l'on pouvait apprendre à deviner et à exploiter pour tenter de prévoir, de prédire ...).

 

Ainsi, chez l'humain, porteur de cette Vie qui voulait se perpétuer pour continuer à s'accomplir, venait de naître l'Esprit qui, lui aussi, comme toutes les autres émergences émanant du Réel, était (et est toujours) porté par l'Intention de s'accomplir et, pour ce faire, devait aussi vouloir se perpétuer : l'humain inventa donc l'éducation, l'instruction, l'apprentissage, ...

 

L'espèce humaine avait donc, en elle, deux bonnes raisons de se perpétuer : la Vie et l'Esprit. On appela cela "l'instinct de reproduction" ... Une force difficilement résistible fit qu'une fois la puberté atteinte, de malicieuses hormones conspirèrent systématiquement, de génération en génération, pour pousser l'homme et la femme (comme tous les mâles et femelles de toutes les espèces, végétales et animales) à s'accoupler afin que le miracle de la fécondation s'opère et que la perpétuation de la Vie et de l'Esprit devienne possible.

 

Mais la question reste posée : la perpétuation de l'humain est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle pour la perpétuation de la Vie en général et de l'Esprit en particulier ? L'humain contribue-t-il positivement à l'accomplissement de ce Réel qui le dépasse ?

Son orgueil autocentré et l'amplification technologique de ses puissances ne détournent-ils pas l'énergie cosmique de l'Intention primordiale pour ne plus en faire que l'esclave d'un fou mégalomane ?

L'humain est-il nuisible ?

 

Si la réponse est négative, alors à réponse à la question "pourquoi fait-on des enfants ?" coule de source.

En revanche, si la réponse est positive, quels sont les scénarios envisageables ?

Il n'y en a que trois possibles ...

 

Continuer à proliférer et à parasiter à tout va, comme aujourd'hui ... et advienne que pourra, c'est-à-dire la voie "héroïque" perdue d'avance (on en voit les prémices dans les catastrophes pénuriques, biologiques, écologiques et climatiques actuelles) !

Cesser toute reproduction et laisser (vouloir laisser) l'espèce s'éteindre afin de voir l'humain disparaître de cette planète en quelques générations ; c'est la voie "suicidaire" !

Susciter un "sursaut de conscience" et amener l'humain à abandonner son orgueil, son égocentrisme, son nombrilisme et son narcissisme, pour qu'il entre enfin dans la voie du "surhumain", du dépassement et du surpassement de l'humain, non pas "contre" l'humain, mais, au travers de l'humain, au service de l'accomplissement global de la Vie, de l'Esprit, donc du Réel, donc du Divin ...

 

C'est bien sûr cette voie que nous allons examiner dans les chapitres qui suivent en évitant deux écueils rédhibitoires : celui de la "Mystique" (voir de la bondieuserie partout, dans le moindre battement d'aile d'un moustique) et celui de l'Idéologie (ne voir qu'un seul chemin, le réduire à quelques dogmes bien clairs et bien durs, et imposer ceux-ci à tout et à tous dans un climat d'absolue obéissance, d'absolue soumission).

 

Fidèle à la démarche qui la nôtre (la cosmologie des processus complexes), je suis persuadé que les voies de l'avenir sont multiples et surprenantes, souvent imprévisibles dans leurs détails, exigeant des sauts de complexité, mais toujours conformes à une logicité simple et accessible ...

 

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De Bernard-Henri Lévy :

 

"Et je vois bien que l'on oublie, dans cette guerre d'Israël contre l'Iran et ses marionnettes, que Tsahal est la première armée au monde à prendre autant de mesures pour qu'il y ait le moins possible d'innocents pris dans la fournaise des batailles. Ainsi se forgent les mythes. Ainsi passe-t-on du complot judéo-maçonnique, ou judéo-bolchévique, ou judéo-capitaliste, à la conspiration judéo-génocidaire dont tous les Juifs du monde seraient plus ou moins complices. Et ainsi outrage-t-on, non seulement la vérité des faits et des noms, mais la sainte mémoire des morts des génocides du dernier siècle."

 

 Il n’y a pas de génocide à Gaza. Le philosophe rappelle pourquoi l’accusation de "génocide" visant la guerre que mène Israël à Gaza n’a aucune pertinence, n’en déplaise au pape François.

 

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Le 23/11/2024

 

La notion de "lutte des classes" est d'une totale absurdité et relève de ce besoin maladif du 19ème siècle de réductionnisme à tous crins.

Le comble est atteint par le gauchisme lorsqu'il binarise tout et oppose deux "classes sociales" aussi artificielles qu'erronées : les riches et les pauvres, les patrons et les salariés, les propriétaires et les prolétaires, etc ...

La réalité, comme toujours, est beaucoup plus complexe que cela et chaque individu ne peut, en aucun cas, être réduit à ses biens matériels, à ses revenus et à sa manière de les acquérir.

Où sont, là-dedans, les indépendants, les handicapés, les chômeurs, les malades, retraités, les étudiants, les femmes au foyer, les free-lances, les temps partagés, les artistes, les scientifiques-chercheurs, les semi-indépendants, les sous-traitants, les associés minoritaires, les partenaires contractuels non salariés, etc ... etc ...

 

C'est d'ailleurs une constante : le gauchisme construit d'abord son électorat parmi les gens les plus ignorants et les plus bêtes ; il faut donc que le modèle proposé soit le plus simpliste possible (donc "binaire" avec des gentils et des méchants) et se réduise toujours à une seule revendication éculée : "du pain et des jeux" (des revenus le plus gratuits possibles et des loisirs les plus préfabriqués possibles).

Il construit ensuite son électorat sur les gens les plus parasitiques, au nom de "la lutte contre la misère" : les marginaux, les immigrés clandestins, les illégaux en tous genres, les fainéants, etc ...

 

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Deux visions du Réel s'opposent.

L'une, celle des Devins et du Destin, tient le Réel pour un vaste machinerie prédéterminée où tout est tracé ou presque, où les marges de manœuvres sont faibles, où une dose plus ou moins forte de fatalisme s'impose, où la seule échappatoire passe par la pratique magique - et illusoire - de la sorcellerie ou de la technologie.

L'autre, celle des Prophètes et de la Vocation, tient le Réel pour un vaste processus en marche, qui se crée et s'invente en avançant, où tout ce qui existe, peut jouer un rôle par ses œuvres, et où chacun peut construire sa place et son chemin pourvu qu'il ait une compréhension claire de son intime vocation, de ce qu'il peut, sait et doit faire pour atteindre son plein accomplissement et, en conséquence, sa joie parfaite.

 

Le message clé de tous les Prophètes tient en peu de mots : l'homme ne prend sens et valeur - et ne connaît la vraie joie - qu'en se mettant au service de ce qui le dépasse, au service d'un principe supérieur.

Bien sûr, au fil des âges et des cultures, la définition de ce principe supérieur a considérablement varié.

Pour les Prophètes bibliques, par exemple, ce principe était l'Alliance de YHWH. Pour Hegel, ce fut l'Histoire. Pour Nietzsche, ce fut le Surhumain. Pour Bergson, ce fut la Vie. Et pour Teilhard de Chardin, ce fut l'Esprit.

 

Mais en y regardant d'un peu plus près, on se rend vite compte qu'aucun de ces principes mis en avant par nos Prophètes n'est en contradiction avec les autres. C'est seulement un problème de formulation, de langage d'une époque ou d'une sensibilité.

Ainsi, que se cache-t-il derrière "l'Alliance de YHWH" sinon le plein accomplissement du Divin par l'humain et dans l'humain ? N'est-ce pas ce que disent aussi nos autres Prophètes car qu'est-ce que le Divin sinon, aussi, l'Histoire, le Surhumain, la Vie et l'Esprit ?

Dans chaque cas, il est intimement question d'Accomplissement. Voilà donc bien la notion cruciale et axiale.

Il y a quelque chose à accomplir qui est infiniment plus grand que l'homme lui-même mais auquel l'homme doit participer et contribuer s'il veut connaître une vie de joie intense.

Quelque chose à accomplir au-delà de l'homme !

 

L'humanisme qui tient l'homme pour mesure de toute chose et la vie comme une fin en soi, est une impasse. Il faut en sortir, non pas contre l'homme, mais par-delà l'homme.

L'humanisme n'est que le nom noble et affriolant d'un nombrilisme infantile, d'un narcissisme puéril.

Il est temps que l'homme quitte son enfance et devienne adulte. Seul un môme peut croire qu'il est le centre et le sommet du monde. Devenir adulte, c'est surtout comprendre qu'on ne l'est pas, et que l'on est au service du monde et de ce qui le rend beau et riche.

 

Chaque homme ne vit que pour accomplir son œuvre. Aucune vie humaine n'est une fin en soi. Chaque vie humaine n'est qu'un processus de transformation de potentialités en œuvres c'est-à-dire un processus de contribution à l'accomplissement de ce qui est au-delà de l'homme.

L'homme, chaque homme, est au service de son œuvre, c'est-à-dire de l'Œuvre.

L'homme ne vaut que par ce qu'il fait.

 

Nous vivons un époque charnière. Il faut acter la fin des humanismes. Il faut mettre l'homme, individuellement et collectivement, au service de ce qui est au-delà de l'homme, au service d'un principe supérieur. Ce sera le rôle de l'enseignement de demain, de faire cette éducation.

Mais quel nom donner à ce principe supérieur ? Comment échapper aux pièges et tentatives de récupération que sont et seront les religions et les idéologies ? Comment dépasser toutes les religions et toutes les idéologies ?

Aujourd'hui, la vie des hommes tue la Vie tout court.

Aujourd'hui, la barbarie se réinstalle et dénigre l'Esprit en rejetant la culture, la noblesse et la vérité.

Commençons donc par remettre l'homme au service de la Vie et de l'Esprit.

Pour le reste, on verra bien, après …

 

Le problème n'est plus de sauver l'humanité : elle est déjà largement perdue et condamnée. Le problème est de sauver la Terre et la Vie, ainsi que la petite élite humaine qui sera capable d'engendrer cette nouvelle civilisation noétique qui devra être construite sur la joie, dans la frugalité écologique, le culte de la simplicité dans la complexité, la fécondité de l'économie immatérielle et l'élégance et la noblesse intériorisées.

 

Et moi, là-dedans ?

Tout dépend si je me fixe sur mon extériorité, sur mon intériorité, ou sur la dialectique entre les deux.

 

Mon extériorité, d'abord ...

Un monde humain qui délire et, plus loin (ou plus haut), un Réel qui se déploie et s'accomplit (et où l'humanité a moins de poids qu'une roupie de sansonnet) ; un Réel cosmique au service duquel cette humanité délirante serait censée être dévouée, au travers de son génie propre, loin de toute religion et/ou de toute idéologie, ... dans l'espoir de se donner du sens et de la valeur.

Mon extériorité immédiate, ce sont ces gens, ces animaux, ces végétaux, ces choses qui remplissent mon existence avec lesquels se tissent des réseaux d'échanges énergétiques, des tissus de dissipations entropiques (lorsque "sort" ma tristesse ou ma colère ou mon bonheur ou mes apaisements, ... et qu'ils l'accueillent) et de concentrations néguentropiques (lorsqu'avec eux, se construit une bribe de complexité neuve offrant de la joie partagée, comme lorsque se forge ensemble une jolie solution à un problème difficile).

 

Mon intériorité, ensuite ...

Tout un tas de chromosomes, de souvenirs, de réflexes, de talents et de tares, de forces et de faiblesses, de qualités et de défauts, d'envies et de dégoûts, ... dont il faut d'abord prendre conscience ... et qu'il faut accepter, non définitivement, mais provisoirement, comme autant de promesses ou de terreaux d'accomplissement de soi, par soi, pour soi.

Chacun de nous n'est qu'un chemin, minuscule mais précieux, d'accomplissement de la Vie et de l'Esprit qui passent à travers nous et nous utilisent pour ce que nous avons de meilleur, par ce que nous avons à offrir.

Notre "moi" est une fiction, une illusion. Chacun n'est qu'une vague à la surface de l'océan, sans  limites ni frontières. Chacun est unique et chacune de nos différences est un cadeau permettant des complémentarités (mais non des remparts d'égotismes). Chacun est un chemin qui se construit, jamais le même, toujours changeant. L'ego n'existe pas. Toute "carte d'identité" est un faux. Je ne suis pas né à tel endroit à telle date ; chaque instant fait naître, dans ce lieu ouvert que l'on appelle "moi", des chemins nouveaux où la Vie et l'Esprit peuvent enfin commencer un nouveau bout de chemin.

 

Ma dialectique , enfin ...

L'existence n'est que la rencontre entre deux effervescences : celle du dedans et celle du dehors ... parfois complémentaires parfois antagoniques, parfois constructives parfois destructives, parfois alliées parfois concurrentes, ...

Et là germe tout l'art de (bien) vivre qui est l'art d'optimiser ces immanquables et inévitables tensions permanentes entre le "dedans" et le "dehors".

Sans ces tensions, rien ne se construirait. Sans ces tensions, l'existence ne serait qu'ennui et désœuvrement, ... Sans elles, la réponse à donner à la question d'Albert Camus devient évidente : pan !

Car l'existence n'est que cela : un nœud tensionnel permanent où l'entropie (la tendance à l'uniformisation et à la mort) et la néguentropie (la tendance à la complexification donc à la Vie et à l'Esprit) se font face comme le pôle nord et le pôle sud d'un aimant.

Il n'y a pas de jugement à faire ; pas de prise de parti à décider ; pas de regret ou d'espoir ; et surtout aucun idéalisme d'aucune espèce. La Réalité du Réel n'est que cela : dissiper la tension permanente et omniprésente vers l'uniformité (la mort) ou vers la complexité (la Vie et l'Esprit). Il n'y a rien d'autre !

Cette tension est l'énergie existentielle qui nourrit toutes les vocations, tous les projets, tous les possibles, tous les chemins à créer ou à parcourir.

 

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Une libération ...

Celle d'Adam (l'Humain) sortant de l'état sauvage du jardin d'Eden ce qui lui permet de dépasser l'innocence de la Vie par la conscience de l'Esprit.

 

Et trois Alliances ...

Celle de Noa'h (le Tranquille) recevant l'Arc-en-Ciel dans le ciel ce qui lui garantit la pérennité de la Vie.

Celle d'Abraham (le Père) donnant son sang par la Circoncision ce qui libère l'humanité des esclavages de la Matière.

Celle de Moshéh (le Tiré des eaux) recevant la Loi par les Tables de Pierre ce qui ouvre les portes de l'accomplissement de l'Esprit.

 

Un Triangle équilatéral issu d'un Point central et entrelacé avec un autre Triangle équilatéral (Matière, Vie et Esprit) pour former le Sceau de Salomon.

 

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Les politiques commencent à découvrir, avec stupéfaction, que les grandes villes, jadis sommets des progrès économiques, intellectuels et politiques, se déglinguent à toute vitesse.

Les élites commencent à les fuir. La vie loin des grandes villes prend de plus en plus d'attrait notamment avec le développement des communications numériques et de la dématérialisation des métiers enrichissants. Les villes deviennent le centres des racailles et trafics en tous genres, avec les violences et les vilénies que cela induit, et le centre de nouvelles pauvretés et misères dues, notamment aux immigrations incontrôlées et aux précarités socioéconomiques induites.

Les grandes villes n'ont plus aucun attrait, ni sociologiques, ni professionnels, ni architecturaux, ni distractifs, ...

Si, de plus, on comprend que là où ne sévissent pas les autoritarismes (poutinisme, mandarinisme, islamisme et autres totalitarismes), les démocratismes ont viré aux démagogismes et aux électoralismes, que le politisme a viré au fonctionnarisme et au bureaucratisme aussi crétins qu'inefficaces, que les Etats-Nations sombrent dans l'impuissance et que les vrais centres de pouvoirs ne sont plus ni mondiaux, ni nationaux, mais continentaux, on ne peut que confirmer l'irréversible décrépitude des grandes villes et le déplacement vers la "campagne" des vrais centres d'influence .

 

Les montées des populismes divers ne font qu'indiquer ce ras-le-bol de la toute-puissance passée des grandes villes : les villes étant réputées urbaines et les campagnes, populaires.

 

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Le 24/11/2024

 

Il est temps de parler de la "cité des humains", donc de politique. Mais non comme le feraient un sociologue ou un idéologue, mais bien avec les outils, les méthodes et le langage d'un physicien des "processus complexes". Car une communauté humaine, petite ou grande, est bien cela ...

D'abord, un "processus" c'est-à-dire un ensemble doté d'une dynamique globale plus ou moins cohérente, mais toujours évolutive. Ensuite, "complexe" parce que, sans être nécessairement compliqué, tout y est en interaction avec tout, tout le temps, à petite ou grande échelle, d'un bloc ou de proche en proche, avec une continuité parfois lassante ou avec des bifurcations parfois fracassantes.

 

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Il est impérieux de sortir du messianisme qui animait l'occident depuis la chute de l'empire romain et la montée du christianisme ; ce messianisme tant religieux que politique, promettait une autre monde, "ailleurs" ou "plus tard".

Nous avons enfin conclu que cette promesse était un leurre.

Il faut oublier tous les messianismes (tous enfants bâtards d'un idéalisme fantasmatique) et se concentrer sur l'accomplissement de soi et de l'autour de soi, ici et maintenant, afin de récolter la Joie, au sens de Spinoza. Exit tous les messianismes religieux et idéologiques, et bienvenue à l'eudémonisme pour fonder le nouveau cycle civilisationnel qui s'ouvre maintenant.

 

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Nous le savons, l'humain est un animal mal fichu, inapte à la vie naturelle, à la vie sauvage, mais doté d'une exceptionnelle (mais bien trop faible encore et si mal répartie) capacité d'anticipation qui lui permet, dans bien des cas, d'éviter les situations de faiblesse, et de profiter des situations de force.

Il a appelé cette faculté : "l'intelligence" et le support de cette faculté : "l'esprit".

 

Mais quelles que soient les définitions que l'on en donne, deux constats s'imposent à l'évidence :

 

  1. cette faculté d'intelligence est très mal répartie entre les humains et établit entre eux des différences et des inégalités indiscutables ;
  2. la coopération et la collaboration des humains entre eux sont doublement indispensables : d'abord pour faire jouer à plein les complémentarités entre les différentes formes d'intelligence, ensuite pour, comme le fagot de Guillaume Tell, devenir ensemble bien plus solide et pallier, ainsi, la fragilité de chaque brindille prise isolément.

 

La survie humaine dépend donc de deux facteurs essentiels : son efficacité mentale et active, et sa solidarité physique et morale, face aux forces, parfois dangereuses, parfois généreuses, du monde naturel dans lequel vit cette humanité mal fichue, mais bien outillée, si l'on sait y faire.

 

Mais si l'on s'intéresse, le regard neutre, à l'histoire humaine comme l'entomologiste s'intéresse aux péripéties d'une ruche grouillante, cireuse et mellifère, on comprend vite que les humains cultivent, au plus haut point, deux tares notoires.

Le première apparaît lorsque les plus intelligents deviennent "malins" c'est-à-dire lorsqu'ils dévoient leur capacité à anticiper les dangers et opportunités externes, en outils personnels d'orgueil, de suffisance, de vanité ou de lucre, au profit de leur égotisme, de leur narcissisme, de leur nombrilisme : il ne s'agit plus d'optimiser la relation entre humains entre eux et avec le monde, mais de nourrir leur besoin personnel de gloriole, de luxe, d'apparat, d'honneur et tous ces hochets infantiles dont tant d'humains raffolent.

La seconde, symétrique de la première, pourrait être appelée "l'ivresse des grands nombres", cette ivresse qui monte lorsque la masse démontre une puissance et une force telles qu'elle se croit invincible et victorieuse quel que soit le combat à mener.

 

Ainsi s'instaure, au sein de toute communauté humaine, une bipolarité irréductible : la force de l'intelligence et la force de nombre.

Chacune de ces deux forces peut devenir la meilleure et la pire des choses en fonction de la nature et de la qualité du projet dans lequel elles sont investies.

 

Nous voilà ramené à une bipolarité bien connue depuis bien longtemps : celle qui pose, d'un côté, l'élite intelligente (avec tous les dévoiements possibles et pervers d'une intelligence mal utilisée) et, de l'autre, la masse nombreuse (avec tous les dévoiements possibles et destructeurs d'une masse mal intentionnée).

 

Face à une telle bipolarité, en somme, mais en caricaturant un peu, quatre scénarios de base peuvent être envisagés (et toutes leurs variantes et combinaisons possibles, bien entendu) :

 

  1. l'élite devient omnipotente (en s'appuyant sur une frange renégate de la masse qui la sert et qu'elle arme) : c'est l'autoritarisme sous toutes ses formes absolutistes, totalitaristes, autocratiques, ploutocratiques, oligarchiques, cléricales, ...
  2. La masse devient omnipotente (aidée ou guidée par quelques "malins" démagogues) : c'est le populisme sous plusieurs formes, également.
  3. L'élite et la masse construisent une compromis instable et périodiquement renouvelé selon les évolutions internes ou externes : c'est le démocratisme le plus souvent inefficace (puisque rien ne peut aller au bout de ses potentialités) dont les modes d'expression les plus courants sont l'étatisme, le fonctionnarisme, le bureaucratisme, le syndicalisme, ...
  4. L'élite et la masse entrent en conflit ouvert : c'est le révolutionnarisme, c'est-à-dire la guerre civile et ses torrents d'exodes (fuite des élites, émigrations massives, ...), d'exactions (massacres, exécutions sommaires, exterminations, internements, travaux forcés, ...) et d'infâmies ...
  5. L'élite et la masse dépassent la bipolarité qu'elles constituent de facto, acceptent un saut de complexité et font émerger un corps social d'une nouvelle nature comme l'homme et la femme qui, grâce à leurs immenses différences, se surpassent et engendrent un couple uni et fécond, durable et paisible.

 

C'est évidemment ce cinquième scénario qui doit s'ouvrir aujourd'hui à la plupart des communautés humaines car l'histoire politique montre, à souhait, jusqu'au dégoût et à la nausée, que les quatre autres scénarios sont notoirement contre-productifs puisqu'ils usent les forces et capacités humaines dans le règlement de leurs conflits intérieurs plutôt que de les unir pour accomplir la Vie et l'Esprit au-delà d'eux-mêmes, en harmonie avec la Nature, avec le Cosmos, avec le Réel, avec le Divin.

 

Pour réussir cette incroyable aventure, relever ce fabuleux défi, tout en évitant, à la fois, tous les idéalismes, toutes les idéologies, tous les messianismes, il est impérieux de repenser la notion de "gouvernance".

 

Il ne s'agit nullement de "gouverner" un pays ou de mettre en place un "gouvernement" ; il s'agit de doter le navire humain d'un gouvernail afin que la coque et les mâts, d''une part (la masse), et que le réglage des voiles, d'autre part (l'élite), permettent au navire de tracer sa route au mieux à la surface de cet océan tumultueux et orageux qu'est la réalité du Réel.

 

D'emblée, des questions essentielles se posent :

 

  • qui et comment concevoir l'architecture et construire l'appareil ?
  • gouverner le navire humain, soit, mais pour aller où ? à quelle allure ? avec quelles ressources et approvisionnements ? en appliquant quelles règles et méthodes ?
  • s'agit-il d'un seul navire ou d'une flottille ?

 

Qui va répondre à ces questions avec pertinence et crédibilité ?

Quels sont les critères qui rendront ces réponses solides et sûres, sinon éternellement, du moins pendant une durée suffisamment longue pour aller de l'avant et entamer enfin ce processus de l'accomplissement de l'humain, de l'humanité, au service du Réel qui les porte, les englobe, les nourrit et les supporte depuis si longtemps ?

Comment faire adhérer les élites et les masses à ces réponses devenues quasi indubitables ?

 

Je ne vois qu'une seule réponse possible : la science ! Nous sommes assez loin, aujourd'hui, dans la compréhension et la connaissance des processus complexes, pour aboutir à des réponses sérieuses à toutes ces questions ; des réponses tout au-delà de tout conflit d'intérêt humain ; des réponses d'agronome sur la culture du blé, des réponses d'ichtyologues sur la santé des carpes, des réponses d'entomologistes sur la conduite des ruches, des réponses d'astronomes sur la trajectoire des planètes, des réponses de géologues sur la formation des roches, etc ...

 

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Comme si les "pays pauvres" étaient les moins pollueurs. Il faut n'y avoir jamais vécu pour clamer de telles inepties ! Le pillage des ressources naturelles y est souvent la règle de base. Sans parler de la culture sur brûlis ou de déforestations massives ou d'abattages systématiques d'espèces bien vendables et rentables.

Il ne faut pas aider à continuer, mais cesser d'importer.

 

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 Le 25/11/2024

 

De Saïd Mahrane :

 

" L’opposition entre Elon Musk, star de la tech, et Taylor Swift, star de la pop, dessine le clivage au sein de la société américaine, parfaitement illustré par la campagne présidentielle.

Il y a mille manières d'illustrer le fossé qui divise politiquement l'Amérique : les États côtiers et les États intérieurs, les républicains et les démocrates, les rouges et les bleus, les religieux et les athées, les Blancs et les Noirs … Il en existe dorénavant une autre, sociologique, philosophique et même anthropologique : les muskies et les swifties, soit les noms donnés outre-Atlantique aux fans d'Elon Musk et de Taylor Swift. L'apport de l'homme le plus riche du monde a été considérable dans la campagne républicaine, tant financièrement (75 millions de dollars de dons) que sur le plan de la communication politique, notamment via les algorithmes de X.

Mieux que Donald Trump et Kamala Harris, ces deux titans représentent deux Amériques qui ne parlent plus la même langue. Si Musk est un bro (frère), Swift est une brat (hédoniste, fêtarde). Avec ses milliards, Musk veut coloniser Mars. Avec son milliard (car elle est également milliardaire, selon le dernier classement Forbes), Swift finance des études pour ses fans et subventionne des associations pour la défense des minorités ou le bien-être des animaux.

Comment définir idéologiquement ces univers antagoniques ? Bien que d'origine sud-africaine, Musk revendique le symbole d'une identité collective et culturelle de la nation plongeant ses racines dans une continuité historique, une tradition libertarienne, une foi dans le travail et le progrès technologique au service de la grandeur patriotique. Comme s'il avait lu Renan, le milliardaire, durant cette campagne, a exalté le souvenir « d'avoir fait ensemble de grandes choses ».

Pour Taylor Swift, cette approche conservatrice doit être répudiée au profit de la logique individualiste d'inspiration libérale selon laquelle le corps social n'a pas d'identité propre. Il n'y a pas de référent culturel autre que celui que dictent le Moi et les orientations personnelles, qui deviennent la matrice d'une identité singulière échappant aux diktats masculinistes."

 

Bref : deux tactiques de fuite face à l'effondrement de cette Modernité qui a "fait" l'Amérique : la fuite dans l'utopisme science-fictionnel et la fuite dans le wokisme hédoniste.

 

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De Delphine Horvilleur :

 

"Aujourd'hui où le langage a été abîmé et dysfonctionne, je n'ai jamais autant lu de poésie. Il n'y a que la poésie qui me donne une joie pure. Seuls les poètes nous font encore grandir. J'ai découvert dernièrement un des poèmes de Yehuda Amichaï, qui me met profondément en joie ; il s'intitule "Instructions à la serveuse" et se termine ainsi :

 

"Sur les plans de la maison dans laquelle je veux vivre,

L'architecte a dessiné des étrangers devant l'entrée.

Sur mon lit il y a un oreiller avec le creux

D'une tête absente. Aussi, ne débarrasse pas

La table. Il est bon que je le sache :

On a vécu avant moi dans ce monde."

 

Ces lignes nous rappellent que nous sommes des héritiers et que nous prolongeons un chemin. Souvent, lorsqu'on est jeune, on pense que le plus formidable, c'est de créer ex nihilo, d'inventer, alors que, de plus en plus, me met en joie la conscience d'un monde qui nous a précédés et nous survivra"

 

Comprendre le processus temporel au-delà des objets instantanés.

 

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Les régimes totalitaires pratiquent une psychiatrie sommaire, mais efficace : tout qui s'oppose au régime en place est un fou furieux et doit être interné.

Simple. Efficace.

Voir : Russie, Iran, Chine, etc ...

 

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De Yuval Noah Harari :

 

"Nous avons la technologie de l'information la plus sophistiquée de l'histoire, et les gens sont en train de perdre la capacité de parler les uns aux autres, d'avoir une conversation rationnelle."

 

Ceci explique cela : la puissance de la machine tue le génie de l'esprit !

La paresse mentale y joue un grand rôle : pourquoi échanger de l'information alors qu'il suffit de la puiser ?

 

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Le Réel, en général, et l'humain, en particulier, ne peuvent plus être considérés comme des ensembles d'objets (ou d'individus humains) parfaitement identifiés (possédant donc une identité fixe) interagissant entre eux par des influences diverses (les quatre forces de la physique, par exemple), obéissant à des lois déterministes ou probabilistes mathématisables.

Cette vision-là de la cosmologie, en général, et de l'humanité, en particulier, était celle du mécanicisme propre à la Modernité (de 1500 à 2050).

Aujourd'hui, le regard change parce qu'il doit changer pour se rapprocher du Réel car celui-ci n'est pas une collection "d'objets", mais un entrelac de "processus" dynamiques interférant les uns avec les autres, sujets à des cycles et à des bifurcations (donc à des changements parfois radicaux de logicité interne), pouvant fusionner ou fissionner, se concurrencer ou se compléter, etc ...

 

 

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Le monde humain est fait d'un entrelac de communautés imbriquées les unes dans les autres, et portant des noms reflétant leur niveau dans l'échelle des grandeurs : la personne, la famille, le clan, le quartier ou village, la région, le pays, le continent, la race, la culture, voire l'humanité prise comme un tout à un moment donné.

 

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La taille de ce que, faute de mieux, on appelle une communauté humaine (le plus petite étant l'individu isolé et la plus grande étant l'humanité entière), interpelle très variablement la notion de gouvernance c'est-à-dire, au fond, l'existence d'un sous-processus (d'un système) de régulation interne censé mener la communauté envisagée à l'accomplissement optimal de certains de ses paramètres caractéristiques.

Et en écrivant ceci, j'ai parfaitement conscience que des tas de notions devront se préciser au fur et à mesure de notre trajet : sous-processus (système), régulation, accomplissement, optimalité, paramètres caractéristiques, ...

 

Mais l'idée centrale est celle de régulation c'est-à-dire d'un ensemble de règles (d'où le mot "régulation") permettant d'atteindre au mieux le résultat escompté.

L'idée de système de régulation d'un processus est apparue au grand jour juste après la seconde guerre mondiale (notamment du fait de la problématique du réglage des canons anti-aériens) du travail de savants comme Norbert Wiener, John von Neumann, Ross Ashby, Alan Turing, etc ... Elle donna lieu à une branche de la physique (et plus précisément de la thermodynamique) appelée "cybernétique" et engendra des notions telles que "boucle de rétroaction", "paramètres de contrôle", "amplification des signaux", "mécanisme téléologique", etc  ...

 

La problème posé est celui, bipolaire, entre auto-contrôle (de l'individu par lui-même, en toute liberté) et contrôle externe (de l'individu par un système de contraintes qui lui sont extérieures).

Quel est le champ de cette régulation tant en "surface" (qui est concerné ?) qu'en "profondeur" (jusqu'à quel point ?) ?

L'histoire humaine a répondu de maintes manières toutes situées sur un spectre, très large et varié, situé entre deux extrêmes :

 

  • le libertarianisme ou anarchisme absolus : aucun contrôle de qui que ce soit ou de quoi que ce soit venant de l'extérieur car l'individu est son seul et unique maître (par parenthèse, un tel processus sera dit "chaotique", guidé par les seules opportunités ou dangers du moment, totalement instable et inféodé à la bonne volonté toute relative des acteurs) ;
  • le totalitarisme absolu : tout est sous le contrôle radical d'une autorité possédant tous les pouvoirs, à tous les niveaux, sur tous les individus (par parenthèse encore, un tel totalitarisme absolu est mathématiquement impossible du simple fait que le sous- processus de régulation devrait alors, pour contenir, contrôler et ajuster toutes les informations contenues dans le processus lui-même, posséder plus d'informations que ce processus même : le processus de base deviendrait alors le sous-processus de son propre sous-processus de régulation, ce qui serait une boucle aussi fermée qu'absurde).

 

Entre ces deux extrêmes, trois questions se posent qui détermineront la nature du "système" de régulation :

 

  1. la question des ressources (la corporalité c'est-à-dire le territoire, la population, les patrimoines et productions, tant matériels qu'immatériels, etc ...) concernées par le système de régulation,
  2. la question des règles (la logicité c'est-à-dire la définition des structures, normes, législations, réglementations, etc ...) choisies pour cette régulation,
  3. la question des méthodes (la constructivité c'est-à-dire les modalités de désignation, de fonctionnement, de performance, d'arbitrage, de légitimation, etc ...) qui rendront cette régulation durable et efficace.

 

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Aujourd'hui, le monde humain est une mosaïque d'Etats-Nations (seuls habilités à se prétendre "système de régulation" de sa population) et chaque humain (à part quelques exceptions du type "nomade" ou "apatride") doit appartenir à l'un d'eux soit par le "lien du lieu" (de naissance, de domicile, de choix accepté ou d'activité reconnue), soit par le "lien du sang" (chacun hérite alors de la nationalité de ses parents, voire de ses ancêtres).

Et chaque Etat-Nation se définit par ses frontières géographiques (ces fameuses "cicatrices de l'histoire") ... mais ce principe est de plus en plus mis à mal :

 

  • d'une part par des sur-systèmes d'alliances qui tendent à effacer, plus ou moins clairement, certaines des ces frontières ...
  • et d'autre part, par l'inadéquation de la notion de "lieu géographique" à l'heure et à l'ère du "tout numérique" qui abolit les notions de distances tant spatiales que temporelles.

 

Pour ces raisons, entre autres, les Etats-nations sont appelés à disparaître dans les prochaines décennies au profit d'autres conglomérats (voir plus loin au chapitre 15), ce qui remet totalement en cause les notions d'appartenance et d'obédience aux systèmes de régulation nationaux actuels.

 

*

 

Puis-je faire absolument tout ce que je veux avec ce que je considère comme m'appartenant en propre ? La question posée est double : celle de la limite de la propriété privée et celle de la limite de son usage (c'est-à-dire, concrètement, celle de la nuisance à autrui, que celui-ci soit individuel ou collectif).

Autrement dit : qu'est-ce qui m'appartient vraiment ? et qu'est-ce que nuire à "l'autre" ?

Ces questions sont aujourd'hui extrêmement controversées.

D'une part, les débats sont sans fin sur l'avortement, l'euthanasie, l'usage des "substances" (alcool, tabac, drogues, médicaments, ...), les droits d'auteur (cfr. les "production" par IA), les expropriations forcées, les diktats écologiques, les normes techniques et thermiques sur les habitations, les véhicules, les machines, instruments, produits et utilités en tous genres, etc ... montrent clairement que la notion même de propriété est de plus en plus restreinte et contrainte.

D'autre part, les débats tout aussi dantesques sur, par exemple, les actes ou paroles de "harcèlement" montrent clairement que l'on se dirige vers cette idée que quoique l'on fasse, on nuit toujours à quelqu'un (sans en avoir forcément l'intention). Si, de plus, on y mêle les discussions environnementales (le caractère de plus en plus sacré de tout ce qui a trait à la "Nature"), on comprend enfin ce grand principe fondamental que "vivre, c'est nuire".

Je ne dis pas ici que ces questions sont sans fondement et qu'elles ne sont pas essentielles ... je dis seulement que le principe : "vivre, c'est nuire", est le principe vital de base puisque survivre c'est manger, et que manger c'est détruire donc nuire.

Mais, approfondissons : manger un carotte crue est-ce plus nocif et cruel que manger un poulet ? Le véganisme a choisi : l'animal est sacré, le végétal ne l'est pas ... Mais au nom de quoi ? Mystère ...

 

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Puisque vivre, c'est nuire, alors vivons frugalement afin de nuire minimalement.

L'idée de frugalité devient LA Règle qui englobe et résume toutes les autres.

 

Et cette Règle des règles s'applique à tout, y compris aux règles elles-mêmes.

Comme le cosmos le fait, réglons nos faits et gestes par le plus grande simplicité (et la simplicité est tout sauf facilité), la plus grande sobriété (et la sobriété est tout sauf la passivité), c'est-à-dire encore par la plus grande pureté, sincérité, économie, modération, circonspection, austérité élégance, harmonie, avec le plus grand dépouillement ...

 

Exit tous les fonctionnarismes et tous les bureaucratismes, tous les comités "Théodule",  toutes les procédures et procéduralités, tous les bullshit jobs qui ne produisent rien de constructif mais qui freine tout, dénature tout, dévalorise tout.

Exit tous les politicianismes, tous les démagogismes, tous les syndicalismes, tous les lobbyismes, ...

Exit tous ces experts qui interviennent pour compenser, à leur profit, l'ignorance et l'incompétence de ceux qui prétendent détenir le (un) pouvoir.

 

Et que l'on ne me fasse pas le procès de confondre "simplicité" et "simplisme" ; je parle d'efficacité concrète : à tout problème, la meilleure solution est la plus simple (ce qui n'est pas, je le répète, la plus facile). Il y faut beaucoup d'intelligence et de créativité, parfois du génie comme le proclamait Léonard de Vinci : "La simplicité est la sophistication suprême".

La simplicité accepte et assume la complexité, mais jamais la complication ... or, aujourd'hui, tout est compliqué, mais l'essentiel n'est jamais résolu. La complication est le refuge des médiocres (et Dieu sait combien nous vivons en médiocratie !). La complication permet de justifier le gaspillage du temps perdu et la stupidité des solutions produites.

 

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Le 26/11/2024

 

Après avoir (trop) brièvement examiné les trois "moteurs" de la vie processuelle humaine (les ressources, les règles et les méthodes, donc la Corporalité, la Logicité et la Constructivité c'est-à-dire les matériaux, les plans et le chantier), il faut encore considérer les deux pôles les plus essentiels de l'existence d'un processus – donc des communautés humaines.

 

Ce chapitre-ci sera consacré à l'Intentionnalité c'est-à-dire à l'intention, au projet,  à la vocation, à la mission, au "pour quoi ?" (en deux mots) et "au service de quoi ?" de ce processus particulier qu'est une communauté humaine.

 

Le chapitre suivant, lui, sera consacré à l'Unité c'est-à-dire à la nature et aux caractéristiques du lien qui unit entre eux les membres d'une communauté humaine et qui leur permet de "communier" (au sens étymologique latin et non au sens liturgique chrétien : cum munire, c'est "construire ensemble") et, ainsi, répondre à la délicate question de la cohésion réelle et interne de cette communauté.

 

Quel est l'Intention ? Quelle est la cible que vise la gouvernance d'une communauté humaine que celle-ci soit une famille, une entreprise, une région, un pays, un continent ?

Cette question est la première, la plus essentielle, la plus centrale, la plus fondamentale dont tout le reste découle, dont tout le reste n'est que conséquence ou mise en œuvre.

Et pour répondre à cette question, ce n'est pas un hasard s'il faut faire retour à la première partie de ce livre : celui de la spiritualité et du sens de la vie. "Pour quoi" vivons-nous ? "Pour quoi" continuons-nous de vivre ? "Pour quoi" perpétuons-nous la Vie ? "Pour quoi" prenons-nous soin (pas assez) de la Vie en nous et autour de nous ?

 

La réponse a été donnée et est connue de toutes les traditions spirituelles depuis la nuit du temps : l'Esprit est au service de l'accomplissement la Vie, la Vie est au service de l'accomplissement de la Matière, la Matière est au service de l'accomplissement du Réel et le Réel est au service de l'accomplissement du Divin comme point d'origine, comme source ultime (et non pas comme "créateur") de tout ce qui existe.

Par émergences successives, par sauts de complexité successifs, le Réel a fait émaner de lui des moteurs de complexité qui lui permettent d'engendrer des œuvres de plus en plus sophistiquées, de plus en plus sublimes, de plus en plus fécondes, en se nourrissant des tensions éparses dans le vide alentour.

Ainsi chaque galaxie est un îlot de complexité, émergé d'un océan de vide (et "vide" n'est pas "néant", mais bien "uniformité") autour de lui.

Ainsi, chaque communauté humaine vise sa propre plénitude, sa propre évolution vers toujours plus de complexité (qui est le contraire de la "complication"), en se nourrissant de ce qui l'entoure.

De ce qui l'entoure, certes, mais, selon le principe de simplicité et de frugalité maximales, de ce qui l'entoure et qui se place au niveau le plus bas possible de complexité (de l'eau, de l'air, de la matière banale, de la vie primaire, ...).

Ainsi, le système de régulation d'un processus humain n'a-t-il de sens que s'il est porteur d'une intention, d'un projet, d'une volonté, d'une mission au service de ce qui dépasse l'humain ; et c'est bien cela que la grande majorité des partis et idéologies politiques ont oublié : l'humain en général, donc eux-mêmes en particulier, ne peuvent avoir de sens – donc de valeur et de crédibilité – qu'en étant au service profond de la Vie et de l'Esprit qui les dépassent infiniment. Non pas demain ou après, apporté sur un plateau d'argent par un messie religieux ou idéologiques, mais ici et maintenant, dans chaque décision, dans chaque acte, dans chaque résolution des problèmes pratiques qui sont leur seul lot.

Car il faut cesser de croire que les systèmes de régulation politique des processus humains ont pour mission de fabriquer un "avenir radieux" qu'ils sortiraient de leur chapeau.

Leur mission est bien plus prosaïque, immédiate et précieuse que cette fuite en avant : elle est de permettre, le mieux possible, l'accomplissement personnel de chacun sur son propre chemin de Vie, dans le respect de celui des autres et avec le moins possible de nuisances collatérales.

 

L'accomplissement de l'humanité, n'est que la résultante holistique (là où le Tout est plus que la simple somme de ses parties) de l'accomplissement personnel de chaque humain, en toute autonomie et sous sa propre responsabilité.

Le système de régulation humaine n'est pas là pour forcer chacun à s'accomplir, mais bien pour faciliter la mise en œuvre des choix d'accomplissement, autonomes et responsables, de chacun.

Le but n'est pas de transformer les crétins paresseux en génies productifs, mais de permettre aux premiers de rester médiocres sans nuire au travail des seconds.

 

Il ne s'agit pas de faire ici l'apologie d'un quelconque élitisme forcené. Il s'agit de prendre en compte les réalités de base :

 

  • 80% des humains sont idiots,
  • 60% des humains sont paresseux,
  • 40% des humains sont stimulables,
  • 20% des humains sont entrepreneurs,
  • 10% des humains sont autonomes,
  • 5% des humains sont géniaux.

 

Caricature ? Oui ! Des nuances sont possibles et souhaitables ? Oui ! Mais une seule chose est certaine : le système de régulation des processus humains n'a pas pour mission de trafiquer ce tableau et de tricher avec cette réalité. Ce n'est pas sa mission de tirer l'humanité vers le bas au nom de "l'égalitarisme" ou de "la justice", mais, tout au contraire, sa mission est de tirer l'humanité vers le haut, vers son accomplissement le meilleur, vers l'excellence et la virtuosité.

Mais, bien sûr, pas au détriment des plus faibles (mais sans pitié pour les paresseux, les fainéants, les tricheurs et les parasites) ! Au contraire, le système de régulation a, sous sa responsabilité, une belle tâche d'ouverture de portes, de stimulations et d'encouragements, de coups de pouce parcimonieux et intelligents, d'investissements sociaux rentables et efficaces (bien plus en bénévolats qu'en argent), ... Mais il faut rayer du vocabulaire politique les mots "aides", "assistanats", "subventions", ... dont on sait aujourd'hui qu'ils sont (outre des planques pour fonctionnaires inutiles) des mécanismes pernicieux de gaspillage éhonté et inefficient des deniers publics c'est-à-dire de saccage des économies et épargnes communes de la communauté.

 

Nous entrons dans l'ère noétique c'est-à-dire une civilisation de l'immatériel où la connaissance est le trésor le plus précieux, le plus utile et le plus vital.

Travailler, c'est d'abord étudier, inventer, imaginer, créer ... Tout le reste, tout le mécanique, sera prix en charge par des robots et des algorithmes ; les humains n'y auront plus de rôle à jouer (sauf leur invention, leur mise au point et leur maintenance).

L'avenir de l'humanité passe, à présent, par les prouesses de sa pensée, de son intelligence, de ses savoirs, de ses langages, de sa créativité idéelle, de son inventivité conceptuelle.

La tête a pris la place des mains !

C'est par là que passe le chemin de l'accomplissement humain (humain qui, rappelons-le, est plutôt un handicapé de la Nature en ce qui concerne ses performances physiques). L'accomplissement de l'humain est celui de sa pensée.

 

*

 

Le mythe puéril de l'universalisme cher au philosophisme rousseauiste du 18ème siècle, s'est transformé en un autre mythe : celui un peu naïf de la mondialisation heureuse qui rêvait d'une nouvelle abondance générale par la coopération de tous les peuples enfin égaux entre eux.

Ces mythes sont morts !

 

Aujourd'hui, nous assistons, entre les continents, à une vraie guerre (peu militaire mais en voie de militarisation via l'Ukraine et le Proche-Orient, surtout) dont l'enjeu majeur est double : le contrôle économique des ressources matérielles en voie de pénurisation, et le contrôle numérique des esprits immatériels en voie de crétinisation.

L'Euroland en est malheureusement resté, face aux autres continents, à une naïveté désuète et dangereuse pour elle.

 

L'Angloland (l'ancien monde financiariste), malgré sa puissance passée, est en voie d'effondrement.

De leur côté, le Sinoland et le Russoland (les anciens mondes communistes), du fait de leurs identiques faiblesses endémiques, sont condamnés à la fuite en avant, économique pour le premier, militaire pour le second.

Du sien, porté par une idéologie totalitaire et agressive venue de la croyance coranique en la "vérité" indiscutable de la parole du Prophète, et de sa volonté d'y soumettre le monde entier, l'Islamiland et ses idéologies islamistes sont entrés en guerre partout, contre le monde entier, au Proche-Orient contre Israël qu'il veut éradiquer, mais aussi dans toutes les grandes villes, dans toutes les universités, dans toutes les institutions internationales (ONU, CIJ, ...).

Que voilà de "bonnes" raisons d'animosités réciproques.

Et l'Euroland, pendant ce temps-là, patauge dans d'inextricables incapacités à dépasser ses vieux fantasmes nationalistes et pseudo-démocratiques (les démocraties européennes sont toutes devenues des affrontements insolubles de démagogies électoralistes n'ayant, en vue, que le court terme des prochaines mandatures) … Quelle tristesse !

Quant au Latinoland et à l'Afroland, terrains privilégiés des petites tyrannies et dictatures, spécialistes en trafics en tous genres : ressources naturelles rares ou précieuses, drogues, main-d'œuvre esclavagisée à bas coût, ... ils s'enlisent dans un illettrisme déplorable et un natalisme désastreux pour l'avenir de la planète.

 

Quand donc cesserons-nous de confondre globalisation des problématiques (pollutions, pénuries, pandémies, migrations, dérèglements climatiques, …) et mondialisation des solutions ?

La pandémie coronavirale a démontré à ceux qui ne l'avaient pas encore compris, que cette mondialisation des solutions n'existe pas et que chaque continent fait la course contre les autres pour affirmer sa puissance.

 

Le seul continent à réellement s'impliquer dans la révolution écologique, est l'Euroland. Tous les autres continents, malgré leurs éventuels discours et effets d'annonce, n'en ont rien à fiche.

Seul le fantasme d'une improbable suprématie économique et technologique (donc antiécologique) leur importe.

 

La question du "territoire" s'est toujours posée aux communautés humaines. Cantonnée, d'abord, à la seule terre, elle s'est élargie vers les espaces maritimes, puis vers les espaces aériens et spatiaux … et aujourd'hui, vers les cyberespaces numériques et noétiques.

La question des "territoires" appelle des stratégies de "conquête". Mais la donne change : les territoires matériels sont possédables, l'univers immatériel ne l'est jamais.

 

Car, au-delà des irréductibles et invincibles différences culturelles profondes, voilà que se pose dès aujourd'hui, la seule grande question de demain : comment peut fonctionner un monde culturellement désuni, mais totalement intégré sous la toile noosphérique.

Ce n'est plus l'appartenance à un lieu géographique qui fait loi, mais bien l'appartenance à un substrat culturel (et il en existe huit, on l'a vu).

Qu'il vive en Argentine, au Maroc ou en Australie, un Chinois (ou Américain, ou Musulman, ou autre) restera de culture chinoise et continuera d'être connecté, en permanence, avec d'autres Chinois, quel que soit leur lieu de résidence.

 

Que ce soit par le biais de la colonisation chrétienne ou de la mondialisation marchande, l'unification du monde humain a été un échec total pour la seule et bonne raison que les différences culturelles priment sur les pouvoirs politiques. On leur obéit parfois, contraints et forcés, on les subit toujours, mais on ne les accepte jamais.

Le problème de la nouvelle ère qui commence sera d'ouvrir deux portes nouvelles qui avaient été fermées à double tour depuis deux millénaires :

 

  1. Accepter et faire accepter que l'unité du genre humain est un leurre, une erreur, une idiotie ("un chat n'est pas un chien" disait mon grand-père) et que, même au niveau chromosomique, le genre homo sapiens n'existe pas et qu'il existe encore moins des points de vue culturels, spirituels, coutumiers, structurels, ataviques, comportementaux, inconscients, ...
  2. Comprendre et faire comprendre que ces différences sont une richesse et une chance pourvu qu'on les utilise pour la complémentarité de leurs spécificités.

 

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Présentation, par mon ami François Labbé (GOF), de son livre intitulé : "Hérauts de la FM au siècle des Lumières" :

 

"Sept destins marqués par la franc-maçonnerie. Sept hommes qui, s'ils ne se sont (probablement) jamais rencontrés, ont au moins eu connaissance les uns des autres par le biais de leurs écrits et de leur volonté de développer une fraternité conforme à leurs attentes respectives, différentes en apparence mais similaires en définitive. En effet, cette société mystérieuse, née en Angleterre, qui inquiète les Eglises et les Etats, représente pour certains esprits un lieu propice à la création d'un " contre-monde " où régneraient la paix et la tolérance, après des siècles de guerres politiques et religieuses qui ont ravagé l'Europe. Cependant, cette tolérance, tout comme l'égalité, autre idéal recherché, est "bien comprise" : on ne veut ni rompre avec la chrétienté, ni accepter les athées, les matérialistes, ou les hommes sans principes et sans morale. On pense également que ce nouveau monde, où science et savoir occuperaient une place prééminente, ne pourra émerger que sous l'égide d'un prince éclairé, et on se tourne alors vers ces Grands supposés philosophes : Louis XV, Charles VII, Frédéric II, Catherine II … Parmi ces sept hérauts, Louis François de La Tierce, Dufresne de Francheville, James de La Cour, Joseph Uriot, et Michael Ramsay appartiennent aux premières décennies de la Fraternité. Ils sont des philosophes partisans de la Loi Morale, du progrès, de l'éducation, et du respect de la valeur personnelle des individus. Claude Le Bauld-de-Nans, fervent adepte de la franc-maçonnerie anglaise, est passionné par les développements ésotériques de la société et l'histoire des initiations anciennes. Il s'enthousiasme pour tout ce qui permet le développement de l'individu et la quête de soi, prônant une franc-maçonnerie comme école de la vertu, ouverte sur le monde et faisant du maçon un citoyen engagé dans la dynamique sociale. Enfin, le Chevalier de Beauchaîne, l'un de ces chevaliers d'industrie ayant cherché à vivre de la maçonnerie, s'est lui-même pris à son propre piège et a pu croire que ce qu'il présentait de pays en pays depuis sa roulotte avait une véritable valeur humaine, philosophique et maçonnique."

 

Toujours cette même erreur de croire que la Franc-maçonnerie est née à Londres en 1717 ... Non ! Ce qui est né à Londres entre 1721 et 1723, c'est une émanation de la Royal Society :  une dissidence "moderne", anglicane et royaliste, de la Franc-maçonnerie ancienne telle qu'elle était encore pratiquée, surtout en Ecosse et en Irlande, et telle qu'héritée des Loges traditionnelles qui mêlaient, depuis longtemps, des "opératifs" et des "spéculatifs" acceptés.

 

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Le 27/11/2024

 

De FOG :

 

"S'il fallait une preuve que la gauche n'est plus la gauche, la voici : son assourdissant silence après l'arrestation de l'écrivain Boualem Sansal à Alger, où les autorités l'accuseraient, entre autres, d'« intelligence avec l'ennemi ». À part quelques réactions qui ont sauvé l'honneur (...), les cheiks et les émirs du NFP n'ont pas protesté. Pas un mot, rien. Rasant les murs, ils sont ainsi devenus, de facto, les complices d'une dictature militaro-islamiste corrompue. Il est vrai qu'ils ont l'habitude."

 

La Gauche, en fait, c'est devenu la "haine de soi", la haine de son histoire et de ses valeurs, le culte de la honte, le refus d'assumer l'inégalité de fait des civilisations, des cultures, des chemins de l'histoire ... au nom de l'égalité et du rejet des différences qualitatives dans toutes les dimensions de l'évolution humaine.

 

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Détenir un pouvoir et faire autorité ?

 

L'histoire de la gouvernance de nos pays, depuis des siècles, tourne en rond autour de deux pôles rarement convergents.

Que ce soit du côté des autoritarismes ou de celui des démocratismes, le problème est le même ... et très profond.

 

Ce problème se rencontre à tous les étages de l'échelle des communautés humaines : dans une famille, dans une entreprise, dans une région, un pays ou un continent ...

Il y a ceux qui détiennent le pouvoir et il y a ceux qui font autorité ...

 

"Faire autorité", c'est être largement et durablement reconnu, par les gens crédibles en la matière, pour le haut niveau de compétence et d'efficience que l'on possède et que l'on maîtrise avec finesse et virtuosité.

"Détenir un pouvoir", c'est être en position adéquate pour prendre certaines décisions et les faire mettre en œuvre par des équipes d'exécutants qui font ce que l'on leur dit de faire.

 

Or, ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui font autorité sont très rarement les mêmes personnes pour la simple raison que garder son pouvoir intact et légitime, comme maintenir son autorité au meilleur niveau de compétence et de crédibilité, sont deux occupations qui prennent souvent bien plus qu'un plein-temps.

 

Cela signifie crûment et simplistement, mais si véridiquement, que ceux qui détiennent le pouvoir (et donc qui fixent le cap et barrent le bateau en mer) sont, aujourd'hui, très rarement ceux qui possèdent réellement la compétence et la virtuosité pour le faire (on élit des skipper de foire pour faire le Vendée-Globe ...).

En un mot, l'avenir des gouvernances de nos processus humains est écartelé entre deux pôles qui s'opposent.

D'un côté, une "politocratie" dont le centre de  gravité est de "prendre le pouvoir" et de devenir le "chef" pour disposer de la "puissance" collective ... tant que l'on est considéré comme légitime pour ce faire (nous étudierons ce point de la légitimité un peu plus loin).

De l'autre côté, une "technocratie" dont le centre de gravité est de "faire autorité" et d'être reconnu, par qui de droit, comme un expert patenté, possédant connaissance, expérience et virtuosité, dans les matières utiles et nécessaires à la gouvernance du processus humain.

 

Voilà posé la première bipolarité du problème : l'opposition de fait entre technocratie et politocratie.

Une seconde bipolarité joue aussi un rôle majeur dans ce jeu : celui de la légitimité qui, en gros, oppose "autocratie" et "démocratie".

 

Un système autocratique se définit par l'accaparement de tout le pouvoir (indépendamment de toute forme d'autorité de compétence reconnue) par un "chef" autoproclamé, entouré d'une bande d'apparatchiks qui soutiendront ce "chef" autoproclamé tant qu'ils y verront leurs intérêts, et soutenu par une force armée, policière, militaire ou paramilitaire, qui garantit le maintien de cette autocratie par la violence sous toutes les formes de celle-ci.

 

Un système démocratique se définit par l'attribution du pouvoir (plus ou moins défini ou limité par des lois) par un vote périodique (souvent tous les 4 ou 5 ou 6 ans, selon les niveaux, les lieux et les époques).

Ce vote peut être au suffrage universel ou restreint ; mais, quelle qu'en soit la modalité, à l'issue du vote et de son dépouillement, le pouvoir est confié à ceux qui ont obtenu une majorité quantitative, tous les votes ayant même poids que l'on soit clochard ou prix Nobel, mendiant ou magnat, illettré ou savant.

 

Mais derrière ces modalités de désignation des détenteurs du pouvoir officiel (car il faut aussi parler, sans sombrer dans les complotismes tant à la mode aujourd'hui, des pouvoirs de l'ombre dont les pouvoirs visibles ne sont que les marionnettes fantoches) du principe de confiance.

Un pouvoir ne dure, qu'il soit autocratique ou démocratique, que tant qu'il détient la confiance d'une large majorité des gens sur lesquels il s'exerce.

Si cette confiance de dissipe, le pouvoir, quels que soient ses recours à la violence, ne tient jamais très longtemps (le nazisme hitlérien a duré une quinzaine d'années, la maoïsme une trentaine d'années et l'URSS a vécu 70 ans ce qui, à l'échelle humaine, est dérisoire).

 

La question est : la masse fait-elle plus confiance aux discours des politocrates qu'à la compétence des technocrates ? Bien malheureusement, la réalité est clairement là : la compétence réelle a bien moins de succès de foule que les promesses artificielles et irréalistes (parfois même surréalistes des politicards).

La masse des humains n'aime pas entendre la vérité sur la réalité ; elle préfère les vociférations, les extases ou les menaces des démagogues.

On retrouve ici l'immense muraille qui distingue la Foi des croyances et qui, on s'en souvient, séparait, voire opposait, la Spiritualité de la Religion.

 

Bref : pour tenir, un pouvoir doit être considéré comme légitime et, donc, engendrer la confiance dans la durée (sinon les instabilités induites engendrent des chaos immaîtrisables tels que celui que connaît, entre autres, l'Euroland aujourd'hui).

Mais, d'autre part, il n'est un secret pour personne, que le processus humain devient de plus en plus inextricablement complexe c'est-à-dire que toutes les communautés humaines sont irrévocablement et irréversiblement liées entre elles, tant par leurs complémentarités, que par leurs différences.

Et l'on demanderait – comme le fait la démocratie au suffrage universel -  à la masse ignorante et inconsciente des réalités géopolitiques et géoéconomiques et géoécologiques et géoculturelles, etc ..., d'avoir une opinion d'expert en ces matières et de choisir et de voter en pleine connaissance et conscience des choses ...

 

On le sait bien, partout, la politocratie qu'elle soit démocratique ou autocratique, devient, nécessairement et de plus en plus, démagogique : il faut dire n'importe quoi pourvu que ça plaise, quitte à désinformer, à polluer les pensées, à intoxiquer les cerveaux, à confondre raisonnement et résonance, à mélanger analyses et slogans.

Les exemples ne manquent pas de Poutine à Kim-Jong-Un, des ayatollahs aux mollahs, de Xi-Jinping à Khamenei, sans parler du foisonnement des tyranneaux (de gauche comme de droite) sud-américains ou noir-africains.

Mais que l'on se garde bien de croire que nos "démocraties démagogiques" soient à l'abri des mêmes fléaux ! Un Jean-Luc Mélenchon ou un Jean-Marie Le Pen sont là pour le rappeler.

 

Et demain dans tout ça ... ?

 

Le monde devient de plus en plus complexe, de plus en plus inextricablement interconnecté et numérisé, de plus en plus exsangue en ressources et matières premières, de plus en plus dénaturé et dévitalisé, de plus en plus dénatalisé ici et surnatalisé là-bas ; un monde en crise profonde dans toutes ses dimensions ; un monde en pleine période chaotique, comme c'est toujours le cas lors des grands changements de paradigme (souvenons-nous, en Europe, de la chute de l'empire romain, de l'effondrement carolingien ou de la Renaissance).

Nous vivons aujourd'hui, à l'échelle mondiale, une telle gigantesque bifurcation paradigmatique qui, partout, voit et célèbre ou regrette la fin de la Modernité, inventrice du mécanicisme, du nationalisme, de l'industrialisme, du machinisme, du technologisme, de l'idéologisme, ... et j'en passe.

 

Il est temps, aux échelles continentales déjà décrites, de ne mettre au pouvoir que des gens qui font légitimement autorité, pour assurer une fonction avec compétence, efficacité et virtuosité.

Il faut donc réinventer une gouvernance qui associe étroitement cinq notions : pouvoir, autorité, légitimité, efficacité et fonction !

Il faudra donc dissocier les processus de légitimation d'avec les processus de décision et d'action. L'idée n'est pas neuve puisqu'on la retrouve dans beaucoup de pays où il existe une chambre des représentants du "peuple" et un gouvernement qui décide et agit.

Mais cela ne peut fonctionner que s'il n'existe pas de continuelles interférences entre ces deux fonctions de natures radicalement différentes.

Il serait de bon sens que cette chambre de représentants qui légitimisent les actions soit élue, mais que le gouvernement soit non élu au suffrage universel et composé de personnes faisant autorité pour remplir efficacement une fonction précise (ce qui met ses membres à l'abri des sempiternels problèmes réels de popularité et d'électivité).

Il faut élire ceux qui contrôlent le chantier mais non ceux qui construisent la cathédrale.

Et ne doivent pouvoir élire ceux qui contrôlent le chantier que ceux qui ont les capacités personnelles de comprendre la nature et les plans de ce chantier.

Ce n'est pas le cas dans nos démocraties démagogiques actuelles ... (nous en reparlerons au chapitre suivant).

Beaucoup d'entreprises privées l'ont compris depuis longtemps : les actionnaires légitimes (les membres de la communauté) élisent un conseil d'administration (animé par un président) qui contrôle globalement les résultats réellement atteints sous la responsabilité d'un comité de direction orchestré par un directeur général.

Mais le conseil d'administration n'interfère jamais avec l'action quotidienne du comité de direction.

Le modèle des entreprises bien gérées est certes utile, mais il n'est complètement valable que si le comité de direction (ceux qui construisent sur le chantier) n'est pas désigné (par opportunité, par copinage, par intérêt) par le conseil d'administration (ceux qui dessine le projet global à réaliser au nom et au bénéfice de la masse des membres-actionnaires). Il faut un troisième acteur qui reçoit du conseil d'administration un cahier des charges (taillé en fonction du projet pour lequel ce dernier a été élu) et qui recrute librement, efficacement et responsablement, sans pressions extérieures, les membres du comité de direction (qui seront en charge du chantier pour accomplir ledit projet).

 

*

 

D'après Wikipédia à propos du "Black Friday" 1929 :

 

"Le krach de 1929 est une crise boursière qui s'est déroulée à la Bourse de New York entre le jeudi 24 octobre et le mardi 29 octobre 1929. Cet événement est l'un des plus célèbres de l'histoire boursière, marquant le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique de l'Histoire. Les jours-clés du krach ont hérité de surnoms distincts : le 24 octobre est appelé « jeudi noir », le 28 octobre est le « lundi noir », et le 29 octobre est le « mardi noir ». Conséquence directe, aux États-Unis, le chômage et la pauvreté explosent pendant la Grande Dépression et poussent quelques années plus tard à une réforme profonde et nécessaire des marchés financiers.

 

Mais outre cette crise économique, de nombreux spécialistes de la crise de 1929, historiens et économistes, montrent comment ce krach boursier a déstabilisé les politiques économiques allemandes, permettant dans une certaine mesure l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler et du parti nazi à la suite du retrait brutal des capitaux américains d'Allemagne, ainsi que les déstabilisations économiques, sociales et politiques de certains pays d'Amérique latine menant à plusieurs coups d'États.

 

La crise de 1929 est consécutive à une bulle spéculative, dont la genèse remonte au début des années 19204. La bulle est amplifiée par le nouveau système d'achat à crédit d'actions nommé le call loan ("emprunt à appel"), qui depuis 1926 est permis à Wall Street. Les investisseurs peuvent ainsi acheter des titres avec une couverture de seulement 10 % : pour dix dollars achetés, ils ne déposent qu'un dollar. Le taux d'emprunt varie selon le taux d'intérêt à court terme ; la pérennité de ce système dépend donc, en partie, de la différence entre le taux d'appréciation des actions et ce taux d'emprunt."

 

Le grand effondrement de la Modernité, à partir des années 1920 est donc causé par une hypertrophie du financiarisme et l'idée absurde de prêter, à intérêt, de l'argent à des gens qui n'en ont pas, pour pouvoir "jouer en Bourse" et gagner de l'argent sans aucune production de valeur.

Ici, les images de "bulle spéculative" et de "bulle financière" prennent tout leur sens !

Faire de l'argent vide avec du vide d'argent !

 

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Le 28/11/2024

 

De 124NEWS – Reuters :

 

"Christophe Colomb était bien un Juif séfarade d'Europe occidentale, selon une étude (Reuters)

 

Pour résoudre ce mystère, des chercheurs ont mené une enquête de 22 ans, dirigée par l'expert en médecine légale Miguel Lorente, en testant de minuscules échantillons de restes enterrés

L'explorateur du 15e siècle Christophe Colomb était bien un Juif séfarade d'Europe occidentale, ont déclaré samedi des scientifiques espagnols, après avoir utilisé l'analyse ADN pour résoudre un mystère vieux de plusieurs siècles.

Plusieurs pays se sont  disputés au fil des siècles les origines et le lieu d'inhumation final de cette figure controversée qui a mené des expéditions financées par l'Espagne à partir des années 1490, ouvrant la voie à la conquête européenne des Amériques.

De nombreux historiens ont remis en question la théorie traditionnelle selon laquelle Colomb venait de Gênes, en Italie. D'autres théories vont de son origine juive espagnole ou grecque, à basque, portugaise ou britannique.

Pour résoudre ce mystère, des chercheurs ont mené une enquête de 22 ans, dirigée par l'expert en médecine légale Miguel Lorente, en testant de minuscules échantillons de restes enterrés dans la cathédrale de Séville, longtemps considérée par les autorités comme le dernier lieu de repos de Colomb.

Ils les ont comparés à ceux de parents et de descendants connus et leurs conclusions ont été annoncées dans un documentaire intitulé "L'ADN de Colomb : La véritable origine" diffusé samedi sur la chaîne nationale espagnole TVE.

"Nous avons l'ADN de Christophe Colomb, très partiel, mais suffisant. Nous avons l'ADN de Hernando Colón, son fils," a déclaré Lorente dans l'émission. "Et à la fois dans le chromosome Y (mâle) et dans l'ADN mitochondrial (transmis par la mère) de Hernando, il y a des traits compatibles avec une origine juive."

Environ 300 000 Juifs vivaient en Espagne avant que les "Reyes Católicos", les monarques catholiques Isabelle et Ferdinand, n'ordonnent aux Juifs et aux Musulmans de se convertir à la foi catholique ou de quitter le pays. Beaucoup se sont installés dans le monde entier. Le mot séfarade vient de Sefarad, ou Espagne en hébreu.

La recherche sur la nationalité de Colomb a été compliquée par un certain nombre de facteurs, notamment la grande quantité de données. Mais "le résultat est presque absolument fiable," a déclaré Lorente."

 

*

 

De Marc Bloch :

 

"Ils enseignaient, non sans raison, que la guerre accumule les ravages inutiles. Ils omettaient de distinguer entre la guerre qu'on décide volontairement de faire et celle qui vous est imposée, entre le meurtre et la légitime défense. Leur demandait-on s'ils nous conseillaient de tendre le cou au bourreau ? Ils répondaient : “Personne ne vous attaque”."

 

Le livre "L'Etrange Défaite" de Marc Bloch est à relire aujourd'hui, tant il relate l'aveuglement occidental face au poutinisme et à l'islamisme.

Et d'un anonyme :

 

"Ce que Marc Bloch rappelle dans son plus célèbre ouvrage, "L'étrange défaite" (écrit en 1940 mais publié en 1946), est que les plus grandes catastrophes commencent toujours par l'affaiblissement moral et intellectuel des élites qui se répand ensuite dans les strates de la société tout entière. Les Chinois ont compris cela depuis très longtemps puisque selon l'un de leurs plus célèbres proverbes "le poisson pourrit toujours par la tête". Entre le début du processus lent de délitement et sa conclusion finale il s'écoule un temps plus ou moins long qui interdit, selon la réflexion de Stefan Zweig (1881-1942) dans son ouvrage posthume "Le monde d'hier" paru en 1942 après son suicide au Brésil, aux contemporains de "reconnaître dès leurs premiers commencements les grands mouvements qui déterminent leur époque"."

 

Zweig et Bloch : la lucidité juive à l'œuvre.

 

*

 

D'Erwan Seznec dans le Point, à propos de la Belgique :

 

"Tous les représentants de la communauté juive déplorent le parti pris pro-Palestine de nombreux médias belges et leur cécité face à l'antisémitisme."

 

L'historien Joël Kotek écrit qu'aujourd'hui, en Belgique, être juif :

 

"(...) c'est vivre entre un antisémitisme catholique encore très vivant en Flandre et un antisémitisme musulman qui a pris des proportions effarantes à Bruxelles et, dans une moindre mesure, en Wallonie."

 

Et voilà bien pointées, en direct, les deux causes originelles de l'antijudaïsme : le catholicisme et l'islamisme qui, tous deux, ont phagocyté la Bible hébraïque et se sont inventés, sur cette base, un Messie/Prophète que les Juifs n'ont pas reconnu et auquel ils ont tourné le dos.

Tout le reste (l'antisémitisme "racial" de la Modernité et l'antisionisme "géopolitique" récent) n'en sont que des conséquences et des sous-produits ô combien meurtriers !

Je ne reconnais toujours ni Jésus, ni Mu'hammad, ni aux sermons de ceux qui les ont inventés bien après leur mort, mais laisse à quiconque le droit de croire en ces déviances religieuses et dogmatiques.

Je m'en tiens à la spiritualité adogmatique et herméneutique proposée dans la Bible hébraïque.

 

*

 

De Baptiste Gauthey :

 

"(...) pour reprendre les mots du philosophe libertarien Robert Nozick. Les libertariens ne proposent pas un idéal universel qui s'impose à tous, mais plutôt un cadre dans lequel chaque individu, chaque communauté, aurait la liberté de réaliser une société selon sa propre conception du bien. (...) la pensée libertarienne (...) « s'articule autour de trois principes : la défense des libertés économiques, l'individualisme et l'isolationnisme », sur le plan géopolitique. Pour ce faire, les libertariens s'inscrivent dans l'héritage des Pères fondateurs, et poussent la méfiance à l'égard de l'État à son paroxysme. Cet antiétatisme est un héritage direct de l'influence de l'anarchisme individualiste du XIXe siècle. Benjamin Tucker considérait par exemple que l'autorité du gouvernement « reste impure » et qu'elle « ne peut avoir de droit absolu sur ma personne et ma propriété, sinon celui que je concède ». (...) La principale vertu de la philosophie libertarienne est de poser la question des limites du pouvoir de l'appareil étatique, alors que la logique inhérente à la social-démocratie pousse à l'extension indéfinie de son champ d'action. (...) la manière dont les libertariens interrogent constamment les liens entre l'individu et la collectivité est salutaire. Mieux encore, ils révèlent les limites du contrat social comme seul garant des libertés individuelles. Ils montrent à quel point le pouvoir de coercition de l'État, bien qu'il soit légitimé par les théories contractualistes qui présupposent le consentement du citoyen, n'a rien d'anodin. Par sa capacité à lever l'impôt, par le monopole de la violence légitime, l'État possède des pouvoirs sur l'individu qui ne peuvent être considérés comme neutres ou inoffensifs. (...) C'est pour et par les individus, qui forment le contribuable, cette oie dont il « faut obtenir le maximum de plumes avec le minimum de cris », que l'État tient sa légitimité. C'est cette évidence trop souvent oubliée que la pensée libertarienne ressuscite en mettant les théories contractualistes face à leurs limites. Parce qu'elle part du principe selon lequel les individus sont irréductiblement singuliers, la philosophie libertarienne conclut à la relativité des formes d'existences de la vie bonne."

 

Il est temps de faire comprendre aux Européens que le libertarianisme est le chemin de l'avenir (à aménager avec intelligence) pour échapper à cette impasse européano-gauchiste qu'est l'étatisme, le colbertisme, le contractualisme, le rousseauisme, le socialisme, le syndicalisme, ... bref tous les idéologismes qui placent une image idéalisée et simpliste, égalitariste et autoritariste, de la société au-dessus des réalités individuelles, culturelles et régionales.

 

*

 

De Dominique Reynié :

 

"Les vingt années qui viennent de s'écouler (...) témoignent d’une époque troublée. Les systèmes publics, locaux, nationaux et internationaux, font face à des enjeux cruciaux. Tous les pays sont touchés. C’est le moment de faire preuve de créativité et de partager les idées propres à restaurer et à libérer les capacités dont le pays est doté. Ce contexte historique réclame donc des ressources intellectuelles pour alimenter et stimuler une réflexion collective plus disponible dans une société plus impliquée parce que plus inquiète. Fournir de telles ressources est le rôle des partis et des syndicats, des médias, des universités, des administrations, des organisations religieuses et, bien sûr, des think-tanks.

Dans les temps de grande transformation et de rupture, le travail des idées revêt une importance majeure. Pour les décideurs, il s’agit d’agir dans un monde beaucoup plus difficile à interpréter puis d’arbitrer dans un contexte où l’erreur d’appréciation peut avoir des conséquences néfastes, voire dramatiques."

 

Tout cela correspond bien à la notion de "bifurcation paradigmatique" donc de période chaotique... Mais celle-ci a commencé il y a bien plus que vingt ans, quelque part entre 1975 (la fin des "trente glorieuses") et 1989 (l'effondrement de l'URSS) donc, disons, vers 1981 début réel de la période chaotique : Proche-Orient (embrasement général), France (le calamiteux Mitterrand), Argentine (l'infâme Pinochet), Chine (procès de la "bande des quatre" et montée de Den-Xiaoping), Pologne (Jaruzelski emprisonne Lech Walesa), Brigades rouges, ...

Ce chaos durera donc au moins jusqu'en 2031 ... !

 

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Le 29/11/2024

 

Le "copain" ou le "compagnon", étymologiquement, c'est "celui avec qui l'on partage son pain".

Le "pote", c'est "celui avec qui l'on boit des pots" de vin ou de bière.

Le "camarade", c'est "celui avec qui l'on partage la même chambrée", à l'armée comme à l'internat.

Mais l'ami ?

 

Etymologiquement, c'est "celui que l'on aime" mais non d'un sentiment amoureux (malgré que les plus jeunes, parlant de leur amoureux, parlent de leur "petit(e) ami(e)" voire de leur "ami(e)" tout court),

Contrairement au copain, au pote ou au camarade, il ne s'agit pas, avec l'ami, de partager quelque chose de matériel, de bien défini, d'utilitaire – ce qui n'empêche nullement, que du contraire, que ce partage soit joyeux ...

 

Non loin de la notion d'amitié, il y a celle de "fraternité". Et là, la définition semble plus claire : sont frères (ou sœurs) sont ceux qui procèdent du même père et de la même mère, que ce soit biogénétiquement ou spirituellement.

Ainsi, les Francs-Maçons sont frères car ils ont même père (le Grand Architecte de l'Univers incarné dans le maître Hiram) et même mère (la Tradition initiatique). Symétriquement, les Chrétiens ou les Musulmans se disent "frères" ou "sœurs", parce qu'ils font de leur Dieu, leur Père commun, et de leur Foi, leur mère commune, au travers du message qui leur est délivré au nom, respectivement, de leur Messie, Jésus, dans les Evangiles, ou de leur Prophète, Mu'hammad, dans le Coran.

Mais il s'agit là d'appartenance et d'engagement communs et non, nécessairement, de sentiment amical (même si, souvent, et c'est tant mieux, l'amitié affective vient compléter, enrichir ou nourrir la fraternité familiale ou spirituelle).

 

Contrairement aux liens fondés sur le partage (les copains, les potes, les camarades), les liens d'amitiés sont généralement beaucoup plus durables tout simplement parce qu'ils ne sont pas impliqués par des circonstances extérieures, mais engendrés par des proximités intérieures. Ces liens d'amitié induisent des complicités et des connivences, des complémentarités ou des solidarités, toutes de nature immatérielle.

C'est ce caractère immatériel qui fonde la notion d'amitié. Une proximité d'âme, peu rationnellement explicable, non monnayable, non pondérable, non quantifiable. "Parce que c'était lui, parce que c'était moi", disait Michel Eyquem de Montaigne à propos de son amitié forte avec Joachim du Bellay (sans qu'il y ait, entre eux, et malgré les allusions de certains médisants, la moindre équivoque sexuelle).

 

Il y a, dans l'amitié vraie, une curieuse rencontre entre deux contraires : la similarité (afin de bien se comprendre à demi-mot, surtout à propos tout ce qui n'entre pas dans le champs des discours rationnels) et la complémentarité (afin que les différences nettes de l'un soient, pour l'autre, un tremplin, un fortifiant, une nourriture, ...).

Il y a aussi, dans toute amitié qui se respecte, deux apologies apparemment contradictoires : celle de la ressemblance connivente qui rapproche et conjugue les goûts, et celle de la dissemblance convergente qui pallie et comble les faiblesses.

 

Les différences, comme on le remarque depuis toujours dans l'histoire des humains, a été le prétexte des meilleurs et des pires comportements que on a cru pallier en prônant le principe d'égalité, c'est-à-dire d'effacement desdites différences.

Mais la réalité est bien là : tous les individus sont uniques et différents de tous les autres, et refusent ce nivellement par le bas, cette réduction au même dénominateur qu'est l'égalitarisme.

Les différences sont des richesses et elles seules permettent une "communion" (non au sens chrétien, mais au sens étymologique : cum munire, c'est "construire ensemble") dans la complémentarité des talents et des aptitudes.

L'amitié est la plus forte de ces communions, parfaite illustration de cet adage devenu principe scientifique : le Tout est plus que la somme de ses parties.

Au nom des différences et de leurs complémentarités possibles, il faut haïr cet artificiel diktat de l'égalité et de l'égalitarisme.

Il faut que les humains apprennent la complémentarité et l'amitié au travers de leurs différences, et refusent catégoriquement cette facilité pathogène qu'est la haine de l'autre parce que "différent".

 

L'amour conjugal se construit sur une belle amitié. Et réciproquement.

L'un sans l'autre est infirme et bien peu durable. Bien sûr, l'amour conjugal apporte l'attrait et l'extase physiques, ainsi que la complémentarité sexuelle, point de départ de la fondation d'une belle famille. Mais cela seul ne suffit jamais à forger une vie de couple sur le long terme.

Il y faut encore – et cela devient de plus en plus fondamental avec l'âge ... – une solide amitié fondée sur des différences non seulement respectées, mais sur les complémentarités multiples consciencieusement cultivées.

Un vrai beau couple, ce n'est pas l'union de deux, mais c'est un nouvel Un unique, unitaire et unitif, nettement au-dessus des deux unités de départ.

Il ne s'agit pas tant d'être "fusionnels" que d'être "communionnels" (pardon pour ce laid néologisme) ; il s'agit d'être suffisamment complémentaires pour que les talents n'entrelacent en vue de construire ensemble une vie commune plus belle, plus grande, plus haute, bref : plus joyeuse !

 

Car il faut ici être très lucide avec Spinoza et bien distinguer le plaisir et le bonheur, d'avec le joie.

La joie ne refuse ni le plaisir, ni le bonheur lorsqu'ils se présentent, mais elle ne les recherche pas et les dépasse infiniment !

La Joie est infiniment au-delà de tout plaisir, de toute jouissance, de toute allégresse. Elle imprègne la totalité de notre être, dans toutes ses dimensions, comme une chaleur ou une lumière qui irradie tout. Elle est plénitude de Vie, signe de notre reliance et résonance profonde, à ces moments-là, avec la Vie et le Réel qu'elle anime.

La joyeuseté innocente de l'enfant n'est pas la Joie profonde. Comme ne l'est pas le bonheur des imbéciles qui n'est que satiété ou torpeur molle.

Car la Joie est vivante, vivace, fugitive, éclatante, ébouriffante. Elle n'a rien d'un sentiment bourgeois repu. Tout au contraire, elle est faim et soif de Vie, d'Esprit et de Réel. Insatiable.

La Joie est une jubilation intégrale, une extase naturelle immense.

La Joie est là, présente dans chaque ici-et-maintenant, latente.

Si on l'y cherche, elle se cache plus encore. Il faut l'accueillir sans la cueillir.

Elle se révèle spontanément, nue, offerte, à qui sait l'accueillir sans la forcer.

Laisser la Joie venir. S'en rendre disponible. Voilà tout le secret.

Non pas la chercher, mais la désirer tendrement.

Fermer les yeux - ou les ouvrir, peu importe - et la laisser monter, naturellement, dans sa spontanéité tranquille.

 

Et l'amitié, dans tout cela ? Elle est, comme diraient les chimistes, un puissant catalyseur de Joie ; elle empêche l'enfermement dans le morosité d'une intériorité qui s'assombrit. Elle est ouverture et lumière.

L'ami est celui dont la seule présence parfois, dont la parole ou le geste, révèlent et font germer la Joie qui était déjà là, enfouie dans le terreau de la Vie et de l'Esprit, et à côté de laquelle, sans lui, on serait passé. L'ami est un révélateur de Joie de vivre.

Comme toutes les affinités et toutes les alliances, l'amitié est bien plus dans la complémentarité que dans la ressemblance.

Car c'est chercher le faux-ami que de chercher celui qui nous ressemble et qui ne nous sert, en somme, que de miroir pour la contemplation orgueilleuse de soi.

Il n'est rien de pire que de dire : "tu vois, il est mon ami parce que lui et moi nous nous ressemblons" (sous-entendu : mais lui, en un peu moins bien que moi ...).

Il en va ainsi dans les relations d'amitié entre les personnes, mais il en va exactement de même pour les Alliances géopolitiques entre les Etats, ou les factions, ou les partis qui cherchent à s'imposer comme modèles pour leurs affidés.

L'ami ne peut jamais devenir un "faire-valoir", c'est-à-dire un ustensile docile aux exaltations de notre orgueil, de notre vanité, de notre enflure, au service de son propre "moi".

 

Les compagnons (copains) partagent leur pain ; les camarades partagent leur chambrée ; les potes partagent leur libation. Les amis ne partagent-ils rien ?

Si bien sûr : ils partagent ou, plutôt, ils assemblent, par communion, un moment de vie et, ainsi, partagent le Joie qu'engendre l'accomplissement de ce moment dans sa plénitude et sa perfection, ce moment d'accomplissement commun de soi et de l'autour de soi.

 

L'ami, c'est cet amplificateur de joie qui éblouit les beaux moments de la vie ; mais il est aussi celui qui encourage, qui comprend nos peines et douleurs, qui, sans calcul, apporte son énergie en offrande sur l'autel de nos tracas. Mais dans la réciprocité, bien sûr.

"Ne t'en fais pas, je suis avec toi !" ... Il ne s'agit pas de déléguer ses propres problèmes sur l'autre au prétexte qu'il est l'ami, : qu'on le veuille ou non, chacun est seul devant les murs et les gouffres de sa propre existence ; et c'est cette solitude qui rend fort et meilleur; Mais la présence, l'appui, l'encouragement de l'ami – sa capacité, aussi, à ramener le négatif à sa juste proportion et à ne pas laisser s'enfler notre propre parano – sont les plus précieuses armes que le monde extérieur puisse offrir à chacun ... à la condition qu'il n'oublie jamais que les armes de fond, dont il peut disposer, sont en lui et nulle part ailleurs.

L'ami n'est pas le doux oreiller au creux duquel épancher ses pleurs, ses pleurnicheries, ses apitoiements sur soi-même. L'ami se reconnait aussi à sa belle capacité à nous "foutre des pieds au cul" afin de nous encourager à affronter notre propres existences avec toutes ses Joies, certes, mais aussi toutes ses vicissitudes.

 

L'amitié est précieuse !

 

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30/11/2024

 

Que veut Poutine ?

Lui n'est qu'un mégalomane déguisé en dictateur, autocrate, tyran, qui divise le "peuple russe" (qui n'existe pas mais n'est qu'une mosaïque de peuplades résultant des conquêtes tsaristes puis communistes) en deux.

D'un côté, une minorité cadenassée de "profiteurs" à sa botte (une néo-nomenklatura), prête à tout – ou presque – pour accumuler des fortunes colossales, dissimulées dans des investissements et des trafics aussi divers que nauséabonds et dissimulés sous l'œil, souvent bigleux, de pays auxquels ces fortunes profitent indirectement, malgré leurs vociférations diplomatiques de pure forme.

De l'autre côté, une majorité esclavagisée dont les plus chanceux ont le droit d'aller se faire trouer la peau sur des champs de bataille. Car l'économie globale du nouvel empire néo-tsariste va mal (de plus en plus mal) et ne vit que de la surexploitation de ses richesses naturelles pour lesquelles le pouvoir en place n'a ni mérite, ni respect : après moi, "les mouches" ...

La guerre est un outil économique efficace, lorsqu'elle implique des sacrifices perpétuels pour soutenir, en interne et en externe, par des systèmes colossaux et géniaux de désinformation systématique, une manipulation des masses abruties tant intérieures qu'extérieures, selon les grands thèmes, remis au goût du jour, de la propagande du KGB communiste dont Poutine fut l'un des rouages importants.

Le poutinisme n'est que cela : un système militaro-propagandiste colossal au service de la seule mégalomanie de Vladimir. Toute autre considération n'est que du vent !

 

Il est deux autres chancres géopolitiques aussi dangereux qu'obsolètes : le néo-mandarinisme de Xi-Jinping en Chine et le néo-Islamisme (le djihadisme terroriste) fabriqué par les "Frères-musulmans" et centré sur le régime des mollahs en Iran et alentours.

Il ne s'agit plus ici, comme dans le cas russe, d'une guerre mondiale mégalomaniaque mais d'une guerre mondiale, respectivement, financiariste du côté chinois et sectaire du côté islamiste.

 

Le quatrième pôle géostratégique est les USA en pleine déconfiture culturelle : le taux d'abrutis au mètre carré y bat à, présent tous les records et les universités, naguère admirées, sont devenues des chancres purulents de wokismes en tous genres, notamment antisémite et décolonialiste.

 

Après le Russoland, le Sinoland, l'Islamiland et l'Américanoland, coexistent deux continents (le Latinoland et l'Afroland) à la fois plaines de jeux géopolitiques entre les autres pôles, et foyers purulents de trafics en tous genres de drogues, de matières précieuses, d'enfants, de femmes, d'esclaves, d'organes, de ressources minérales et végétales, d'animaux sauvages, morts ou vivants ; deux continents qui sont, à la fois, exemples et contre-exemples de tout et de n'importe quoi, et qui se laissent pousser par le vent le plus fort, d'où qu'il souffle et où qu'il mène.

 

Enfin, ne restent que deux continents résolument autres dans toutes leurs dimensions : l'Indoland et l'Euroland, tout deux regardant bien vers l'avenir et un nouveau paradigme à construire, mais tous deux les pieds et les mains (et les cerveaux) empêtrés dans des nostalgies historiques et/ou idéologiques totalement obsolètes et létales.

C'est de ces deux continents-là que naîtra la nouvelle civilisation eudémonique qui succèdera à la civilisation messianique (de 400 à 2050), civilisation nouvelle qui sera inaugurée par le paradigme de la Noéticité qui, après la chaos actuel, émergera des décombres de l'effondrement du paradigme de la Modernité qui finit sa course (de 1500 à 2050) dans un marasme effrayant.

 

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DISPONIBLE EN LIGNE

TOME 38 (août à octobre 2024) vient d'être mise en ligne : à consulter.

TOME 37 (mai à juillet 2024) : à consulter.

TOME 36 (février a avril 2024) : à consulter.  Et tous les tomes précédent !

 

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Le monde en 2050
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
Année : 2023

Qu'est-ce qui arrive à ... La Musique ?
Auteur : A plusieurs mains, coordonnée par Marc Halévy
Editeur : Editions Massaro
Année : 2023

Les Trésors de la Kabbale.
Auteur : Marc Halévy et Marc Welinski
Editeur : Dervy
Année : 2023

La Franc-maçonnerie est-elle un idéalisme ?
Auteur : Marc Halévy
Editeur : Idéal
Année : 2023

Apprendre à lire le monde qui nous entoure. Premiers pas dans la pensée complexe.
Auteur : Philippe Constant (préface Marc Halévy)
Editeur :
Année :