Tisserand de la compréhension du devenir
Conférencier, expert et auteur

"La pluie ne mouille pas les poissons" (M.H.)

Je suis un chercheur pratique. Il me faut comprendre pour pouvoir bâtir, agir en conséquence, faire les choses avec sens. J'étudie donc, tout le temps et quel plaisir ! J'expérimente. Je formalise des méthodes. Et lorsque le bon mot est prêt, lorsque la bonne formule est au point, lorsque vous êtes prêt à aller de l'avant, je fais un bout de chemin avec vous ... Marc.

Journal philosophie et spirituel

Actualité - De l'Etre au Devenir - Décembre 2024

Les pensées et réflexions quotidiennes du philosophe Marc Halévy sont partagées tous les mois en ligne, et puis éditée en ligne sous forme de recueil (disponible gratuitement) --> 138 PAGES EN CE MOIS DE DECEMBRE

Le 01/12/2024

Tout système ou processus complexes, humain ou non, se définit par :

  1. Son identité qui fonde son Unité (pourvu que cette identité soit affirmée telle, bien explicitée, et qu'il existe des liens réels et entretenus entre les entités qui le constituent).
  2. Ses ressources qui nourrissent sa Substantialité et définissent son économie (étymologiquement : le "bon usage" : nomos qui fait fonctionner le "domaine" : Oïkos[1]).
  3. Ses valeurs et lois qui soutiennent sa Logicité et qui déterminent les normes, procédures, lois et structures de l'ensemble.
  4. Son projet qui exprime son Intentionnalité et qui donne sens et valeur à toute évolution au sein de cette société et de de chacune de ses entités.
  5. Son activité qui réalise sa Constructivité et qui fait émerger tout le futur à partir du passé accumulé au travers du travail au présent.

Pour le dire brutalement, l'économisme est cette façon de vivre l'existence, collective ou individuelle, en la ramenant, à sa seule dimension économique.

Toutes les activités du processus humain est ainsi réduite à sa seule réalité économique et donc à la seule arithmétique des ressources consommées et produites dont le rapport constitue la rentabilité au sens large.

Qu'est-ce que cela veut bien dire ?

Dans ces conditions, les questions de l'Unité (qu'est-ce que l'on est, ensemble ?), de la Logicité (qu'est-ce qui est acceptable et souhaitable ?), de l'Intentionnalité (qu'est-ce qui donne du sens et de la valeur à l'existence collective et individuelle ?) et de Constructivité (quel futur collectif est-on en train de construire ensemble ?) sont laissées en carence et induisent un mal-vivre typique de notre époque (surtout auprès des plus jeunes).

Nos sociétés monodirectionnelles, pas seulement du côté des continents où règnent une certaine "démocratie" (qui, plus exactement est de la démagogie électoraliste sur fond idéologique), étalent, de plus en plus violemment, ces quatre carences existentielles : celle de la réalité d'une communauté de vie (Unité),  celle d'une éthique bienveillante et empathique (Logicité), celle du sens et des projets du "vivre ensemble" (Intentionnalité), et celle d'un vrai chantier collectif pour demain (Constructivité).

Bref, pour le dire en d'autres termes, l'économisme ambiant frappe beaucoup de nos concitoyens,(surtout parmi les plus faibles) et engendre "solitude", "violence", "désespérance" et "vide".

Mais tout ceci ne signifie nullement que le soin apporté à une économie solide, fructueuse, durable et rentable, soit vain ou négatif. Bien au contraire. La qualité de l'économie ambiante, est la ressource première qui alimente les quatre autres dimensions existentielles de la bonne marche de nos société humaine.

Une pauvreté misérable de tous ne résoudrait en rien les problème de solitude, de violence, de vide et de désespoir. Que du contraire : la misère amplifie tous les maux.

Alors comprenons-nous bien, je ne construit aucun réquisitoire contre l'économie, mais, tout au contraire, je plaide pour une belle économie saine et fructueuse ... mais à la seule condition essentielle et rédhibitoire qu'elle ne se croie pas une fin en soi.

L'économie (comme l'argent, son valet de pied) est un moyen et ne peut jamais devenir un but, une finalité ; l'économie rate sa mission systémique dès lors qu'elle devient une machine à fric qui tourne en rond autour de son nombril et dont les exemples le plus marquants, quoique les plus extrêmement opposés, de nos jours, soient les Etats-Unis d'Amérique (le financiarisme délirant ...) et la Chine ex-maoïste (le productivisme délirant ...).

*

Autant je me retrouve dans l'Aufklärung allemande (racine du romantisme) et dans l'Enlightenment britannique (terreau de l'utilitarisme), autant les obscures "Lumières" françaises (sur lesquelles j'ai publié un livre aux éd. du Cerf : "Les mensonges des Lumières") me paraissent pauvres et porteuses de toutes les déviances qui suivirent (le révolutionnarisme, le populisme, le gauchisme, le démocratisme égalitariste, l'universalisme, le rousseauisme, etc ...) qui nous polluent encore la vie aujourd'hui.

*

D'un collectif d'anciens responsables énergétiques français :

"Nous dénonçons la poursuite à marche forcée d'installation d'éoliennes marines ou terrestres, ou de panneaux solaires qui ne servent en aucun cas à la décarbonation de notre pays puisque, grâce au nucléaire et à l'hydraulique, l'électricité y est abondante et déjà décarbonée à 95 %.

Nous dénonçons l'illusion répandue par les rapports officiels de RTE que les énergies renouvelables intermittentes et l'énergie nucléaire seraient complémentaires et qu'une production d'électricité totalement dépendante de la météo et impossible à stocker à grande échelle, puisse offrir aux Français la sécurité d'approvisionnement électrique.

Nous dénonçons les garanties de prix accordées aux producteurs de cette électricité intermittente qui leur donnent un accès prioritaire sur le marché de l'électricité, faussent les règles de fixation des prix, déstabilisent les marchés jusqu'à des prix négatifs, et nuisent à EDF qui doit ralentir sa production nucléaire pour laisser écouler les surplus d'électricité éolienne et solaire, tout en supportant tous les coûts fixes de ses centrales nucléaires.

Nous dénonçons les engagements de plusieurs centaines de milliards d'euros que les garanties de prix et subventions à ces énergies intermittentes ont coûté, coûtent et vont coûter à la collectivité nationale, au seul bénéfice des producteurs privés, et de leurs fournisseurs d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques, en quasi-totalité importés de l'étranger qui déséquilibrent notre balance commerciale.

Nous dénonçons l'inflation des prix de l'électricité, pour les particuliers et les entreprises, que génèrent notamment les coûts de raccordement et d'adaptation des réseaux électriques à ces productions intermittentes émiettées sur tout le territoire, financés par les consommateurs et non par les producteurs.

Nous dénonçons la nécessité technique, illustrée par l'exemple de l'Allemagne, de construire, au fur et à mesure de la montée de la part des énergies intermittentes, de nouvelles usines électriques fossiles afin de compenser les chutes brutales et imprévisibles de production en cas d'absence de vent ou de soleil.

Nous dénonçons les arbitrages budgétaires nuisibles à la neutralité carbone et au climat, illustrés par le projet de Budget pour 2025 dans lequel sont portés à 4 milliards d'Euros les crédits pour les garanties de prix données aux producteurs d'énergies intermittentes, sans effet sur le climat, tandis que sont réduites les aides à la décarbonation des secteurs les plus responsables des émissions de CO2, dans l'habitat ou l'électrification des transports.

Nous dénonçons les effets anti sociaux et défavorables au climat de cette politique qui a fait augmenter le prix de l'électricité de 120 % en 12 ans, rendant inaccessible aux ménages français les plus défavorisés l'électrification de leur chauffage et encore d'avantage de leur véhicule tout en enrichissant les producteurs d'électricité éolienne ou solaire.

Nous dénonçons la présence au sein de notre administration, comme dans les institutions et entreprises énergétiques publiques, de responsables provenant de la mouvance antinucléaire et pro-éolien, avec des parcours professionnels imbriqués dans les syndicats professionnels des énergies renouvelables, qui jettent un doute légitime sur leur neutralité pour défendre un modèle énergétique conforme aux intérêts de notre pays.

Nous dénonçons enfin le financement par l'État ou des entreprises énergétiques étatiques, d'associations et officines antinucléaires, pro éolien et photovoltaïque, qui dénigrent le modèle énergétique français et auxquelles sont confiées, dans certaines régions, les études d'élaboration des politiques énergétiques régionales."

Ah ! Enfin !!! La thermodynamique triomphe des baragouins politicards et écolo-gauchistes.

*

D'Olivier de Kersauson :

"L’honneur d’un homme, c’est de faire ce qu’il peut."

J'ajouterais : ... tout ce qu'il peut ...

*

De Sénèque :

"Nul vent n'est favorable à celui qui ne sait où aller."

Mais tous les vents sont favorables à ceux qui vont n'importe où ...

*

De David Grossman :

"Tragiquement, Israël n'a pas su guérir l'âme juive de sa blessure fondamentale : la sensation amère de ne pas être chez soi dans le monde."

Blessure est un mot négatif. Il implique une douleur, une souffrance.

Ce n'est pas forcément le cas juif. En ce qui me concerne, je ne me sens de nulle part ... mais j'y ressens comme une appartenance à ce qui n'a pas de lieu, à ce qui n'est pas spatialisable, à ce qui est au-delà de l'espace et du temps qui ne sont que des conventions humaines, trop humaines.

*

Toute gouvernance efficace et vitalement nécessaire est incompatible avec les assistanats et finasseries de ce qu'est devenue la démocratie au suffrage universel : de la démagogie électoraliste et idéologisée.

C'est le système même de gouvernance qu'il faut changer, dans ses principes. Le monde réel est devenu beaucoup trop complexe pour que l'homme ou la femme de la rue puisse y comprendre quoique ce soit ... hors la hausse du prix du chocolat pour raisons climatiques. Et encore ...

[1] On remarquera qu'étymologiquement, tel que cela est ici exprimé, "économie" et "écologie" sont synonyme à ceci près que l'économie est ce que l'on fait (nomos) et que l'écologie est ce que l'on dit (logos).

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Pour la suite : 2 au 31/12/2024 : voyez le fichier joint.

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DISPONIBLE EN LIGNE

TOME 38 (août à octobre 2024) vient d'être mise en ligne : à consulter.

TOME 37 (mai à juillet 2024) : à consulter.

TOME 36 (février a avril 2024) : à consulter.  Et tous les tomes précédent !

 

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